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L'ombre de l'avocate s'engouffrait avec aisance dans une ruelle déserte de l'Industrial District. Les talons de ses bottes marquaient chacun de ses pas, slalomant entre les flaques et claquant le sol goudronné dans un rythme régulier. La nuit venait de déposer son voile de ténèbres sur la ville, plongeant Arcadia dans une ambiance glauque et peu rassurante. D'épaisses gouttes de pluie tombaient encore sur la capuche de la jeune femme, qui tentait de protéger sa chevelure blonde des aléas climatiques qui rongeaient la région depuis quelques jours. Pluie. Brouillard. Gelées matinales. Octobre avait imposé son style en rayant le soleil de la carte, contraignant ses habitants à vivre dans une atmosphère constamment fraîche et humide. Emmitouflée dans son épais manteau bicolore, le cou protégé par une écharpée vermeille en laine, la jeune femme ne semblait pas touchée par le climat saisonnier qui n'avait rien à envier à l'hiver russe et ses températures polaires.

Des volutes de condensation s'échappaient de ses lèvres peintes à chacune de ses expirations. Concentrée, le visage figé dans une expression sérieuse, la belle à la chevelure dorée ne portait pas la moindre attention aux ombres mystérieuses qui se dessinaient dans la nuit. Contrainte de quitter le confort de ses bureaux dans le quartier Ashmill, elle avait répondu à l'appel de ses semblables pour retrouver un fauteur de troubles qui sévissait à Arcadia. Un parasite charismatique, tapis dans les méandres de la ville à la recherche de défis à la hauteur de ses aptitudes, qui semblait s'amuser de la faiblesse de certains de ses camarades bratviens et de leurs compagnes un peu trop volages. Nombreux étaient ceux qui étaient venus requérir l'aide de l'avocate, écouter ses douces paroles dans le but d'éteindre la flamme de la vengeance qui brûlait dans leurs poitrails gonflés d'arrogance. Elle avait été attentive à leurs plaintes, et c'est le regard déterminé qu'elle s'engouffrait dans un bar à la recherche de la cible à abattre.

Son manteau légèrement ouvert laissait entrevoir la plastique sculptée de la belle, soigneusement mise en valeur par une jupe en cuir qui encerclait ses hanches féminines. Un modeste chemisier couleur crème venait terminer la tenue, cassant de manière subtile le côté sauvage que pouvait induire la matière animale de la jupe.

S'approchant avec précaution du comptoir du bar, sous les regards voraces de certains clients, Alexandra laissait filer ses orbes claires à travers la foule. Aucun visage familier. Les membres de la Bratva avaient leurs habitudes dans le quartier mère, ils s'aventuraient rarement au-delà des frontières de leur territoire. « Une Blue Moon s'il vous plait. » Dit-elle au barman qui s'était approché d'elle, un torchon à la main. L'homme ne tarda pas à disparaître derrière son comptoir à la recherche de sa commande. Légèrement accoudée dans une position qui laissait deviner sa croupe incendiaire, Alexandra attendait patiemment que l'homme lui rapporte de quoi s'hydrater. Son instinct lui soufflait que l'homme ne tarderait pas à se présenter. C'était son point de chute, l'endroit où ses indics qui avaient murmuré qu'il pouvait se trouver. Il fallait juste attendre qu'il se présente à elle. Sheitan.

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Sulfureuse rencontre

Cette nuit, j'avais été plutôt sage. Pas de bagarre, pas d'abus d'une quelconque manière. J'étais presque triste de ma propre sagesse, d'ailleurs. Au volant de ma voiture, je rentrai à la base en espérant presque tomber sur quelque chose qui pimenterait ma soirée. Alors que je sillonne les rues, rien ne me vient. Me voilà obligé de déclarer forfait pour cette nuit.

Je regarde l'heure de l'église, il est encore tôt pour me mettre au lit. J'hésite un instant avant de me diriger vers le bar dans lequel j'avais l'habitude de passer mes fins de soirées comme celles-ci. Je verrai peut-être des gens que je connais, et, qui sait, mon piment de la nuit se retrouvait peut-être là bas !

En sifflotant, j'entre dans la tiédeur du bar et salue chaleureusement toutes les personnes que je connais. Je ris sous cape, grâce à Kyan, je connais les secrets les plus intimes de la plupart d'entre eux. Parfois même, c'est moi qui provoque leur confession. Je viens directement au comptoir et, en posant ma main sur le marbre, demande d'une voix forte.

"Patron ? Un whisky gingembre, s'il te plaît !"

Je n'avais pas fait le tour du regard des clients encore et quand l'envie m'en pris, je m'étranglais presque de ne pas l'avoir fait plus tôt :

Une magnifique créature était ici. En réfléchissant très vite, je me rend compte qu'elle m'est totalement inconnue. Je la regarde, je la détaille, comme énormément de mes comparses, d'ailleurs. Son style, ses vêtements, rien ne correspond au quartier, que vient-elle faire ici ? Sur moi, elle agis comme une flamme sur un papillon, je le sais très bien que je vais me brûler, mais je ne peux absolument pas m'en empêcher. Je m'approche alors tout près et glisse à son oreille :

"Bonsoir, mademoiselle. Méfiez-vous, vous allez provoquer des infarctus à vous pencher ainsi."

Je reçois enfin mon verre. Alors, jolie blonde, seras-tu mon piment de la soirée ?

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Accoudée au comptoir, son regard de glace se fondait dans la foule de badauds, à la recherche de sa cible tant convoitée. L'homme. Le Mâle. Cette vermine qui rôdait dans les tréfonds du quartiers à la recherche de victimes pour animer ses journées. Concentrée malgré le brouhaha ambiant, la belle ne porta que peu d'attention à la présence masculine qui s'était glissée à ses côtés, jusqu'à ce que la voix rauque et sensuelle de ce dernier ne se fasse entendre dans le creux de ses oreilles. Un frisson incontrôlable lui parcourut l'échine. Son derme se contracta presque naturellement à l'entente de ce timbre si particulier, comme une délicate caresse venant cajoler sa croupe féminine qu'il avait si justement complimenté. Alexandra se redressa progressivement pour lui faire face.

Ce visage. Cette carrure. Ces lèvres qui se arquaient généreusement dans un sourire de séducteur. La jeune femme ne contrôlait plus son organisme qui s'emballait à la vue de cet homme qui venait de l’interpeller. Son myocarde s'emballait dans sa poitrine. Sa respiration se faisait plus sportive, plus irrégulière. Ses lèvres, légèrement entrouvertes, semblaient trembler d'un appel au baiser incontrôlable alors que ses propres mains se serraient sur le tissu de son manteau. Il était beau, sublime, terriblement attirant. Alexandra ne parvenait pas à saisir pourquoi elle désirait tant se rapprocher de lui, alors qu'elle ne le connaissait pas. Charmée, comme envoûtée, la belle fit un pas dans sa direction pour se rapprocher un peu de lui. « Bonsoir bel inconnu. » Le serveur vint déposer sa commande sur le comptoir. « Protégez votre cœur alors, si vous avez peur de défaillir. » Glissa-t-elle de façon presque provocatrice, alors qu'elle vint se saisir de son Blue Moon.

Quelques gorgées de ce délicieux nectar alcoolisé, puis Alexandra laissa volontairement son regard de braise détailler la carrure de celui qui avait interrompu ses recherches. Sa langue vint longer sa lèvre inférieur, dans un geste pas si anodin que ça quand on avait accès aux nombreuses images qui défilaient dans son esprit perturbé. Cet homme la charmait, c'était indiscutable. « J'imagine que vous avez un nom, étranger ? » Oui, la moindre des choses c'était de se présenter. Et la jeune avocate n'avait pas prévu de déclamer son identité avant de connaître celle de l'homme qui lui faisait face. Aussi désirable soit-il, elle n'en oubliait pas ses principes, ou du moins pas encore.

Après avoir bu quelques lampées de sa bière, elle reposa le verre sur le comptoir pour se décharger de son épais manteau d'hiver qui lui tenait de plus-en-plus chaud. Elle se contenta de le laisser sur le siège de bar qui se trouvait à côté d'elle, pour reporter son attention toute particulière sur le bel inconnu. « Qu'est-ce qu'il fait chaud ce soir, vous ne trouvez pas ? » Lui dit-elle en exhibant sa plastique sous ses iris affamées.

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Sulfureuse rencontre

"Pour vous, je succomberais volontiers."

La femme se redresse et me détaille avec attention. Sa respiration devient plus rapide, je lui devine un intérêt naissant et cela m'enflamme instantanément. Sa voix vient alors caresser mes oreilles ce qui parachève ce sentiment d'embrasement.

"Vous imaginez bien. Je suis Sheitan, pour vous servir."


Je dis cela en m'inclinant de manière faussement protocolaire. Enfin, pour mon plus grand plaisir, la voilà qui retire son manteau. J'ai immédiatement un frisson de plaisir et je n'ai plus qu'une obsession : en voir plus.

Je m'aperçois, juste avant de sombrer à son charme, que les rôles ont été brutalement inversés. Il est tellement fascinant de voir avec facilité déconcertante, une proie peut muer en séduisant prédateur, et un prédateur se delecter de devenir une proie. Sa phrase suivante fini de m'achever.

"Je suis en train d'être victime d'une combustion spontanée en ce moment même. Mais à part m'enlever ma chemise, il n'y a rien que vous puissiez faire."

Je bois une gorgée pour prendre le temps de la détailler. Tout en elle respire une séduction dont je devrais me méfier : sa magnifique chevelure blonde que je me plaît à fantasmer de caresser, son visage aux traits doux qui dégage force et détermination, ses yeux bleus de feu glacé qui me font fondre, et son corps provocateur. Cette femme est une curiosité dans cet  endroit. Je m'interroge et l'interroge.

"Et je peux avoir l'honneur de connaître votre nom et la raison de votre présence ici ?"

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Sans s'en apercevoir, ni en connaître l'origine, Alexandra devenait la victime des capacités si spéciale de son interlocuteur. Les phéromones stimulaient ses sens et la rendaient totalement obnubilée par ce dernier. Ses pensées étaient tournées autour de lui, ses yeux tentaient de détailler son grain de peau à mesure qu'elle se rapprochait de lui, et il y avait ces lèvres, si, appétissantes. Voilà que pour retenir sa soif de chair, elle venait mordre les siennes dans un geste gorgé de sensualité. Elle avait faim, si faim de découvrir cet inconnu. La jeune russe était désormais prisonnière de la spirale du désir. Elle pouvait percevoir les battements de son propre cœur à travers ses oreilles, battant ses tympans avec vigueur, la rendant presque sourde et l'isolant du monde bruyant qui l'entourait.

Soudain, un mot, une phrase, vint l'extirper du monde onirique dans lequel il l'avait plongé. Sheitan. Sheitan. « Sheitan ? Enchantée de faire votre connaissance. » Dit-elle, tandis que son sourire dévoilait un peu plus sa parfaite dentition. Le destin faisait bien les choses.

Nul besoin d'être observateur pour noter ce regard avide qu'il avait posé sur ses formes lorsqu'elle avait ôté son manteau. L'homme usait du beau langage aussi bien qu'il manipulait l'art subtile des jeux du corps, créant un sous-entendu fort intéressant en répondant à sa propre remarque. Alexandra ne put retenir un rire clair, et posant sa main à plat sur sa chemise sans la moindre retenue. « Cela peut facilement s'arranger, je le crains. » Un clin d’œil torride, puis cette main s'aventura le long de ce torse qui se mouvait à chacune de ses inspirations, redescendant sournoisement pour s'aventurer vers des contrées dangereuses. Elle remonta langoureusement vers le col de la chemise, le resserrant doucement pour rapprocher son visage du sien.

Sheitan, elle ne l'avait pas oublié. Malgré cette folle envie qui lui tiraillait l'esprit, Sasha n'avait pas oublié la raison de sa venue dans ce lieu. Ses lèvres si proches des siennes qu'elles pouvaient se frôler, Alexandra finit par lui murmurer : « Alexandra Nikolaïevna. C'est pour vous que je suis venue Sheitan. » La jeune avocate marqua une petite pause, plongeant ses iris azurées dans les siennes, avant de reprendre sur ce même ton envoûtant. « Y'a-t-il un endroit où nous pourrions parler affaire ? Je crains que cet endroit ne soit trop ... peuplé pour ce genre de discussion. Quelque chose de plus ... intime serait plus approprié. » Elle le retenait toujours par le sol. Ils étaient si proches que leurs respirations respectives pouvaient se confondre. La tension était à son comble. Difficile à dire qui manipulait qui à ce moment précis.

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Sulfureuse rencontre

Cette femme est absolument charmante, réceptive, dangereuse, séduisante. Et pourtant, je ne l'avais même pas toucher encore. C'est trop tôt pour un contact, j'aime faire durer le plaisir et le jeu de la séduction. Me voilà en train de me faire embrocher de part en part et j'en redemande encore, quel maso je fais.

Voilà ma délicieuse créature qui s'approche de moi. Le contact ne se fait pas encore mais j'en m'enivre d'impatience. A présent, elle est si près de moi que je peux sentir le parfum délicat de sa peau, le désir se mêle à sa fragrance et cela donne un étonnant cocktail qui me fait perdre totalement pied. Quand elle franchis la barrière du contact en posant sa main directement contre mon torse, je peux sentir ma peau se hérisser d'envie. Oui ma belle, approche toi encore ...

Sa main me caresse alors que je garde encore les miennes bien sagement, l'une sur le comptoir, et l'autre autour de mon verre. Ma respiration s'accélère bien malgré moi, j'ai presque du mal à rester calme. Quand elle s'approche pour venir se poster à quelques millimètres de moi, c'est à mon tour de franchir cette barrière en caressant ses lèvres avec les miennes en un contact subtil.

Venue pour moi ? Quelle drôle d'idée ! Qui serait venu jusqu'ici juste pour me voir ? Je ne pensais pas être si populaire, cela me ferait presque plaisir si je n'étais pas en train de tout mettre en œuvre pour me concentrer moi-même pour ne pas faire d'atteinte à la pudeur dans ce bar.

C'est alors qu'elle mentionne ce que je n'avais pas osé redouter. Comment cela 'parler affaire' ? Cette douce et délicieuse femme ne serait quand même pas une péripatéticienne ? Non, je refuse de le croire, ce serait un gâchis monumental, une entaille profonde à la beauté même, au jeu de la séduction, au sexe qui se doit d'être élevé au rang d'art ! Bien vite, je me reprend. Alexandra Nikolaïevna s'était présenté avec son nom en entier et était venue pour moi spécialement, donc elle avait entendue parler de moi et tout le monde sait que je ne touche pas à la prostitution.

De terriblement séduisante, elle venait de devenir impitoyablement intéressante. Piment de la soirée, tu me comble ! Cependant, la question restait entière.

"Je vous paye votre verre et je vous mène à ma voiture si vous le souhaitez. Nous pourrons parler là bas à moins que vous n'ayez une idée de destination."

Ramener cette femme chez Kyan était simplement hors de question, l'ambiance générale de la minuscule et austère chambre de moine risque de gâcher un potentiel rapprochement. Malgré tout, j'en reviens au problème, de quelles affaires souhaite-t-elle me parler ?

"Si cela peut vous tranquilliser, c'est une invitation en tout bien tout honneur. Je serais sage, c'est promis."

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Ce contact furtif entre leurs lèvres respectives, que lui avait imposé Sheitan alors qu'elle s'était rapprochée de lui, provoqua de délicieuses décharges dans son corps de femme. La chaleur se diffusait dans son organisme, noyant ses hanches dans une vague de désir incontrôlable. Sa réceptivité était étonnement puissante. Jamais elle n'avait été en contact avec une telle créature, et à ce moment précis, Alexandra était toujours convaincue d'éprouver une forme d'attirance incontrôlée pour cet homme. Elle ignorait parfaitement à qui elle avait affaire, et c'est dans une naïveté déconcertante qu'elle faisait face à ces pouvoirs de séducteur, jouant à ses côtés en faignant pouvoir se contrôler elle-même. Ce qui était totalement faux.

Tandis qu'ils séparaient progressivement leurs corps brûlants l'un de l'autre, l'avocate notait l'étonnement qui s'était habilement insinué sur les traits de sa cible. S'il ne s'attendait pas à la voir dans ces lieux, c'est qu'il n'avait pas relié son identité à celle de sa faction. Bien. Excellent. D'un geste lascif, la belle étira son bras jusqu'à son visage pour rabattre une mèche blonde derrière son oreille, dans un geste à nouveau très calculé. La voix sombre de son interlocuteur se fit entendre lorsque celui-ci proposa une alternative à la fin de soirée. Lui payer un verre, l'emmener dans sa voiture. Intéressant. Voilà que Sheitan se dévoilait à elle. Il était évident qu'ils devaient s'éloigner de la foule. Alexandra ne pouvait se permettre de dévoiler ses intentions dans ce lieu peu recommandable.

« Sheitan, ne me dites pas que vous n'avez rien d'autre à me proposer que votre véhicule ? » Minauda-t-elle en s'abreuvant de quelques gouttes de son Blue Moon. Son ton était presque plaintif, comme pour rajouter un peu de théâtralisme dans sa réaction. « Ceci dit, j'accepte le verre. Vous permettez que je m'éclipse un instant ? Je reviens, ne bougez pas je vous prie. » Il était temps de passer à l'action, le temps lui était compté et elle ne pouvait pas se permettre que Sheitan disparaisse dans la nature. La belle disparu derrière le bar pour glisser quelques mots à l'oreille du barman, le propriétaire du lieu. On pouvait noter quelques hochements de tête de la part de ce dernier, un échange discret de main à main, puis, l'avocate retourna auprès de Sheitan. Le sourire sur ses lèvres s'était agrandi. Elle semblait satisfaite.

« Venez avec moi Sheitan. » Dit-elle en passant son bras autour du sien, imposant sa présence auprès de lui sans lui demander son reste. Son regard bleu plongé dans le sien, Alexandra tentait de mettre en confiance cet étrange personnage qui lui faisait tant d'effet. « Le patron du bar m'a gentiment avoué posséder une pièce privée dans l'arrière boutique. J'imagine qu'un bureau fera largement l'affaire pour faire connaissance. Qu'en pensez-vous ? » Sans plus attendre, après s'être emparé de son manteau laissé à l'abandon sur un siège de bar, la jeune femme emmena Sheitan avec elle dans les profondeurs de l'établissement, sous les regards parfois intrigués des quelques clients devant lesquels ils passaient.

La porte grinçante se referma lentement derrière eux. Alexandra et Sheitan se trouvaient désormais enfermés dans un bureau exiguë qui sentait le tabac froid. Aucune fenêtre ne donnait vers l'extérieur. Une modeste ampoule éclairait le lieu de sa lumière tamisée, plongeant le bureau dans une espèce d'ambiance mystérieuse. D'un geste ample, la jeune femme jeta son manteau sur le dossier du fauteuil en cuir et alla s'installer sur le rebord du bureau, les mains de part-et-d'autre de ses hanches. Son regard aguicheur rivé en direction de Sheitan, elle se mit à lui dire sur un ton tout aussi racoleur : « Bien, et si nous passions aux choses sérieuses ? » Après un court silence, elle enchaîna. « La Bratva vous envoie ses salutations. Je suis la messagère qui vient vous prévenir que vous vous êtes attaqués à un poisson bien trop gros pour vous. Donc il va falloir se montrer très persuasif pour que mon chef ne vous envoie pas ses assassins pour raccourcir votre nuque, Sheitan. »

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Sulfureuse rencontre

Je reste un instant perplexe devant son refus catégorique. Je ne pensais pas rester sur place mais lui permettre de laisser choisir l'endroit calme et discret dont elle a besoin.

"Vous savez, c'est une voiture qui bouge. On peut aller où on veut après..."

Mais la belle ne semble pas vouloir l'entendre ainsi. Prenant les choses en mains, la voilà parti pour soudoyer le barman afin de lui soutirer sa pièce de comptabilité. Bien joué, ma charmante compagne de la soirée ! Ce qui m'étonne est qu'elle vient me prendre directement par le bras pour aller nous isoler. La demoiselle serait-elle si pressée que ça ? J'ai toute ma nuit, pour ma part. Abandonnant donc le verre encore à demi plein, je suis docilement Alexandra qui m’emmène dans mon futur piège.

La pièce n'est pas parfaite mais je ne sais pas ce que cette femme me réserve. Je la toise des pieds à la tête, il semblerait que nous ayons désormais fini de jouer. Pour une fois, je prend un air presque sérieux. Je reste debout, devant le bureau alors qu'elle vient s'y asseoir. Je ne sais absolument plus quoi penser et ses mots me font l'effet d'une douche froide. Pas les premiers, sur les choses sérieuses qui m'auraient sans doute valu de lui sauter dessus et de lui arracher ses vêtements, mais les autres, sur la puissante organisation réputée très dangereuse... Ah, et la menace de mort aussi, ça n'aide pas spécialement à rester dans l'ambiance lascive du début de soirée. Quoique ...

Je m'approche alors d'elle, lentement. Si j'ai toujours un air grave sur le visage, je sais que je ne peux pas empêcher mes yeux de luire d'une envie dévorante. Je pose mes mains de chaque côté de ses jambes et me penche légèrement sur elle. Juste avant de prendre la parole, je souris.

"Si j'ai bien compris, je suis dans la merde. Tu veux pas qu'on s'amuse avant tous les deux ? Et s'il faut que je meurs pour ça après, alors soit. Je suppose qu'il n'y a rien qu'j'puisse faire ?"

J'ai une petite pensée pour Kyan, je suis un immonde égoïste. Je m'approche encore, une de mes main remontant le long de son bras nu et l’effleure comme une caresse. Ma bouche s'approche de son oreille et je murmure tout doucement :

"Perdre la vie si je peux t'avoir avant, ça me va."

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Les premières paroles de la belle eurent l'effet d'une douche glacée sur les épaules de Sheitan. Inattendues. Brutales. La déception pouvait se lire dans son regard, comme si la jeune femme venait d'écraser ses ambitions d'un coup de talon. La puissance des mots, la force de ses orbes presque assassines, et puis ce nom qui faisait trembler : Bratva. Oh oui, elle avait pu sentir le frisson de la peur parcourir son derme au moment où les syllabes s'étaient détachées de ses lèvres pour atteindre ses oreilles attentives. La peur des représailles, de la torture peut-être. La famille ne faisait pas dans la dentelle, et encore moins avec ceux qui traitaient mal leurs membres.

La vengeance.
Le châtiment.
La mort.

Alexandra se devait de réagir, en tant qu'avocate et en tant que jeune membre du groupe. Elle ne pouvait décemment pas laisser ce fauteur de trouble malmener les mâles de la famille bratvienne. Il avait joué avec le feu et s'était brûlé les ailes. Il devait en assumer les conséquences, et elle était le dernier rempare entre sa rédemption, et son trépas. Alexandra avait appris à connaître les habitudes de la Bratva, et de leur pakhan, elle devait agir.

Le séducteur avait bien saisi la gravité de la situation. C'est alors qu'il se détacha de la porte d'entré pour se rapprocher d'elle, abandonnant peu à peu sa raideur pour afficher un maigre sourire provocateur dans le coin de ses lèvres. A nouveau si près d'elle, Alexandra pouvait percevoir les mouvements amples de sa cage thoracique contre sa poitrine. Sheitan lui glissa quelques paroles aguicheuses dans le creux de son cou, tout en caressant du plat de sa main la peau nue de son bras. La chaleur se diffusa progressivement dans le corps d'Alexandra qui, presque naturellement pencha sa tête sur le côté pour laisser sa gorge nue à la merci de son agresseur. Charmée, à nouveau, totalement à la merci de cette caresse qui venait hérisser son duvet sur ses bras.

Ses lèvres carmines s'étirèrent à leur tour. Alexandra ne pouvait masquer cette excitation grandissante qui s'emparait à nouveau de son corps, et de son esprit, pour devenir incontrôlable. Son visage face à celui de son interlocuteur, son souffle chaud se mêlait au sien pour ne faire plus qu'un. « Prenez garde à vos paroles Sheitan, vous pourriez les regretter. » Lui murmura-t-elle tout en laissant ses deux mains s'aventurer sur le torse de ce dernier. « Peut-être n'est-il pas nécessaire de perdre la vie ce soir. Mais je peux vous proposer un marché, qui pourrait, peut-être, vous sauver la peau. »

Ses cuisses s'étaient naturellement écartées pour laisser les hanches de Sheitan s'y engouffrer, réduisant la distance entre leur deux corps à néant. Ils étaient seuls. Isolés du monde, isolés du bruit. La Bratva semblait bien loin en ce moment, alors que leurs corps apprenaient à faire connaissance dans la pénombre de ce bureau. « Acceptez de rencontrer le pakhan de la Bratva, acceptez de travailler pour nous. Et, en retour, si vous le désirez, je serai à votre entière disposition pour cette nuit. » Dit-elle tout en passant sa main derrière la nuque de Sheitan. Leurs lèvres se frôlaient dangereusement. La menace du passage à l'acte semblait imminente tant la tension entre les deux êtres semblait à son apogée. « Le choix est vôtre, Sheitan. »

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Sulfureuse rencontre

Malgré le sérieux du propos, la belle blonde continue de me défier. Ses mains se posent sur moi, bravant à nouveau la barrière du contact. J'écoute les mots dAlexandra, des mots mêlés de désir. Cependant, le travail semble primer pour elle, je ne comprendrai jamais ce monde dans lequel je suis apparu, pourquoi ne pas résoudre ça après ? Nous aurions l'esprit bien plus libre et nous serions libérés de nos tensions qui deviennent de plus en plus présentes de secondes en secondes.

Ma main continue de se balader paresseusement le long de son bras, puis sur son épaule, avant de descendre le long de son dos. Ne pensant même pas au danger, je profite encore un peu de la présence féminine et j'ai bien l'intention d'en abuser encore et encore si cela doit être ma dernière nuit sur terre.

Malgré mon esprit déjà condamné, l'agent m'offre un passage vers la rédemption, un travail. Je suis à deux doigts d’éclater de rire devant la proposition mais deux choses m'en empêchent farouchement :

1- J'ai encore envie de vivre.
2- Elle vient d'écarter ses jambes pour m'attirer encore plus à elle.
3- Du coup, j'ai encore plus envie de vivre. Ou pas. Peu m'importe.

Mon autre main se pose sur son genou pour venir remonter le long de sa cuisse en glissant sous la jupe en cuir que je trouve être une matière terriblement agréable. Sa proposition continue mais je n'ai pas encore perdu la tête à ce point là. Mon corps plaqué au sien sur ce bureau, prêt à s'embraser, je murmure à son oreille :

"Alors je vais juste rectifier quelques trucs. J'accepte de rencontrer ton boss et travailler pour lui en échange de ma vie. Pour ce qui est de t'avoir... Ce n'est pas quelque chose qui se négocie. Pas avec moi."

Franchissant les derniers millimètres qui séparent nos lèvres, je prend son visage et lui vole un baiser, avide et passionné alors que je j'enserre sa taille pour nous rapprocher d'autant plus. Presque arrivé au point de rupture, celui après lequel je ne répond plus de rien, je demande tout contre ses lèvres :

"Deal ?"

Je retiens ma respiration un instant, entièrement focalisé sur sa réponse avant de craquer. Selon ce qu'elle dira, je pourrais finir de me consumer entièrement ou je prendrai mes jambes à mon cou.

Accepte, petit piment. Accepte.

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Elle les sentait remonter le long de ses cuisses. Fermes. Déterminées. Avides de caresses. Chargées de sous-entendus érotiques. S'aventurant sous les profondeurs obscurs de sa jupe, ses mains tâtaient langoureusement le cuir de sa peau et faisaient encore plus augmenter la tension qui se massaient dans chacun de ses muscles. Ses cuisses se contractaient amoureusement sous le passage de ces imprudentes, ses carotides pulsaient avec passion le long de son gorge. Le brasier ardent s'emparait de tout son corps, alors que le mâle répondait à son appel en se lovant entre ses cuisses écartées. La réponse à la passion, l'écoute des désirs enfouis.

Les phéromones pénétraient à travers chacun des pores de sa peau, s'insinuant sournoisement dans son organisme et prenant possession des dernières parcelles de son esprit encore rattachées à la réalité. Le point de non retour était proche. Elle ne voyait plus que ce visage aux orbes enivrantes, ce corps qu'elle imaginait déjà nu contre le sien, ces mains fermement accrochées à ses hanches pour lui faire partager les premières marques du désir qui prenaient possession de ses hanches masculines. Alexandra était soufflée par sa propre faiblesse. Perdue dans les méandres du désir, ses mains avaient trouvé un passage sous sa chemise et marquaient chaque relief de ses muscles dorsaux du bout de ses doigts.

La voix du mâle se fit entendre près de son oreille, en réponse à sa précédente proposition d'emploi. A nouveau son derme se contracta pour faire se hérisser son duvet clair le long de ses bras, stimulé par la vague de chaleur qui venait envahir le creux de ses reins. Lorsqu'il eut terminer de parler, sans crier gare, il se jeta sur ses lèvres dans un baiser passionné, presque sauvage. Leurs langues se mêlèrent sans la moindre retenue, avides de sensations, jusqu'à ce que le prédateur se décide de l'épargner en se séparant d'elle. La jeune russe reprenait son souffle, et ses esprits, sans détourner un seul instant son regard azuré de celui du mâle qui se tenait face à son visage, en attente d'une réponse à ce deal qu'il lui proposait. Les lèvres entrouvertes, tremblant encore d'un appétit insatiable, Alexandra imposa quelques secondes de silence à cet échange.

Le moment de la libération se fit attendre. Volontairement, la jeune femme faisait grimper l'attente, la peur de la frustration, la crainte du refus. C'était évident que son corps brûlait de désir pour cet inconnu, pour cette canaille qui avait malmené les membres de sa nouvelle famille. Pourtant, elle se plaisait à se jouer de lui tout comme il la manipulait avec génie. « Deal. » La réponse tant attendue passa la barrière de ses lèvres, et, au même moment, ses mains s'aventurèrent autour de la ceinture de son interlocuteur, libérant ses hanches de ce vulgaire morceau de cuir. « J'ose espérer que vous tiendrez parole, Sheitan. La pakhan, tout comme moi, n'aimons pas que l'on se joue de nous. » Sur ces mots, la belle encercla la gorge de l'homme avec la ceinture, sans serrer, juste pour imposer pendant une fraction de secondes une forme de domination sur ce corps en chaleur qui se tenait toujours entre ses cuisses.

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Sulfureuse rencontre

La magnifique blonde poursuit le jeu un instant et me laisse volontairement dans l'expectative. Une femme qui sait se faire désirer quelques secondes de plus est une femme qui me plaît beaucoup. Sa réponse franchit ses lèvres et fuse jusqu'à mes oreilles attentives. Je souris franchement. Ma vie était sauve pour le moment.

"Je pense qu'on peut se tutoyer à présent,
n'est-ce pas ?"

C'est alors qu'elle franchit même le pas de m'ôter ma ceinture. Prendre les devants ainsi avait le don de me rendre fou. Quand elle passe le cercle de cuir autour de mon cou, je sens à nouveau le poids du danger peser sur moi et m'enflammer d'avantage.

"Inutile d'en venir à de telles extrémités... je suis très conscient de jouer sur le fil du rasoir ici."

La belle souhaite donc mener le jeu ? Soit. Pour une fois je laisserai ma sacro-sainte envie de dominer de côté. Très lentement, je l'embrasse avant de laisser mes lèvres glisser le long de son cou. Baisers et morsures légères se succèdent. Je continue de descendre le long de sa poitrine que j'embrasse et caresse à travers ses vêtements. Finalement, me voilà à genoux et j'approche les hanches de ma dominante au bord du bureau.

Lentement, je me débarrasse de tous les vêtements qui pourraient me gêner pour mon entreprise. Culotte et collants glissent le long de ses cuisses et tombent au sol des que j'ai retiré ses chaussures.

À présent, elle est toute à moi et je sens le pouvoir s'inverser alors que je suis clairement dans une position de dominé, toujours à genoux et affublé de la laisse en cuir de fortune. Désormais son plaisir est sous mon unique contrôle et cela me fait vibrer d'avance. J'embrasse l'intérieur de ses cuisses et remonte lentement, très lentement vers son point de plaisir. Juste avant de l'atteindre et que ma bouche ne soit occupée, je murmure :

"J'espère très sincèrement ne pas te décevoir"

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La tension était palpable entre les deux corps qui se cherchaient dans la pénombre. Il y avait quelque chose d'animal, presque sauvage, entre eux. Leurs instincts les plus primitifs semblaient prendre le dessus sur la raison. Accolés l'un à l'autre, les caresses se succédaient, leurs lèvres se caressaient avec envie. Les respirations s'entremêlaient, captant leur rythme respectif pour n'en faire qu'un. Les cœurs s'emballaient dans les cages thoraciques. Alexandra sentait son pouls battre dans ses oreilles, mais aussi sa poitrine se gonfler d'envie au passage des mains exploratrices de Sheitan à travers son chemisier. Un rictus amusé vint tordre ses lippes rosies de passion lorsque ce dernier acta qu'ils pouvaient désormais passer au tutoiement. « C'est une excellente idée. » Souffla-t-elle près de sa bouche, avant de lui voler quelques chastes baisers.

Le pacte avait été scellé.
La partie pouvait désormais commencer.

L'envie de déchirer ses vêtements devenait envahissante à mesure que le temps défilait. Une lanière en cuir ceinturant la gorge du mâle dans un geste de domination, Alexandra se laissait guidée par ses envies qui bouillonnaient à l'intérieur de son organisme et qui la rendaient plus sauvage que jamais. Ce jeu de séduction qu'ils avaient tous les deux entamés, et qu'ils semblaient partager avec plaisir, ne faisait qu'accroître son excitation. Jamais se trouver en contact avec un Satyre. Mais si seulement elle en était consciente.

Lentement, très lentement, la belle sentait les lèvres chaudes de son amant d'un soir parsemer son corps de multiples baisers. Par moment, les dents acérées du mâle, plongées avec douceur dans son derme en feu, venaient souligner avec ardeur toute cette passion qui guidait leurs réactions. Un à un, ses vêtements glissèrent de son corps avec une aisance folle, comme s'ils se retiraient naturellement au passage des mains expérimentées de son partenaire. Les soupires de la belle se faisaient plus bruyant, à mesure que la bouche de Sheitan s'enfonçait dans les profondeurs de son intimité. Là, elle pouvait sentir sa respiration saccadée et sportive contre la peau nue de l'intérieur de ses cuisses, comme un appel à la délivrance et à la débauche. « Je te fais ... confiance. » Alexandra peina à termina sa phrase au moment où elle sentit la bouche de Sheitan se poser sur son intimité.

Le brouhaha extérieur, en plus de générer un discret fond sonore, avait pour conséquence de masquer les gémissements de la jeune femme. Allongée sur le bureau, le regard embué de plaisir et la bouche entrouverte pour laisser passer sa respiration haletante, la belle avait son attention absorbée par ce qui se passait au même moment entre ses cuisses échauffées. Les doigts profondément enfouis dans la chevelure de son partenaire, Alexandra laissait son corps se détendre sous les caresses intimes de Sheitan. Sa lèvre inférieure portait les marques rougissante du passage de ses dents, blessée par ses propres réactions lorsqu'elle tentait de retenir quelques cris. « Tu ... Tu es doué. » Avoua-t-elle lorsqu'au même moment, ses cuisses se contractèrent au passage d'une décharge de plaisir.

Alexandra ne se contrôlait plus. Son esprit, totalement envahi des phéromones du Satyre, se laissait contrôler par la bête. Ses deux mains encerclant la tête de Sheitan, la belle l'encouragea à se redresser pour la rejoindre sur le bureau. « Et si tu t'allongeais ? » Lui susurra-t-elle dans le creux de l'oreille, tout en laissant la pointe de sa langue effleurer son lobe.

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Sulfureuse rencontre

La belle est totalement à ma merci. A mesure que les phéromones font leur effet sur elle, le pouvoir applique sur moi son étrange contrecoup :  me voilà désormais totalement esclave de mes pulsions pour elle. Jamais je n'avais été aussi loin dans son utilisation, jamais je n'avais été à ce point incontrôlable, rien ne peut plus m'arrêter au moment même ou ma bouche entoure son point de plaisir.

Un de mes bras enserre sa cuisse, plantant presque douloureusement mes ongles dans sa peau délicate, l'autre main vient caresser les pétales des lèvres de ma désirable compagne. Ses doigts passent dans mes cheveux et je pousse un grognement de plaisir, ce simple geste est mon principal point faible et elle l'a trouvé tout de suite.

Sous mes doigts, je sens ses muscles se tendre et se détendre en un balai exquis. Son corps en entier semble battre la mesure de ma langue contre elle, je change de rythme alternativement et me permet de passer de douceur à violence, totalement maître de son plaisir. Je pensais ralentir et faire durer le jeu, l'apporter au bord de la jouissance avant de l'en arracher brutalement mais la créature me fait le plus beau compliment qu'un Satyre peut recevoir.

J'abandonne mon envie sadique pour le moment. J'ordonne à la magnifique agente de jouir de toutes les particules de mon corps. De son côté, comme une obéissante servante, elle répond presque immédiatement. Son corps en entier se tend sous mes caresses accompagné d'un cri d'abandon pur.

Sans même avoir l'occasion de la faire jouir une nouvelle fois, je sens que l'on force à me redresser. Même si j'ai très envie de résister, la demande, simple et efficace, m'enchante immédiatement.

"Je ne voudrai pas faire preuve de mauvaise foi" Je murmure.

Mon souffle est court alors que je contemple la femme offerte devant moi. Cet instant précis est mon moment préféré que j'adore savourer. D'une main, je déboutonne mon pantalon et cherche dans mes poches un sachet métallique caractéristique avant de laisser tomber mon vêtement sur mes cuisses.

Je grimpe pour rejoindre Alexandra sur le bureau avant de la mordre sauvagement dans le cou.

"Si ça ne t'ennuie pas, je vais me débarrasser de ta laisse. Et te débarrasser de tes vêtements gênants." Je dis en laissant tomber le morceau de cuir.

Comme pour la jupe et le reste, je laisse mes mains, pratiquement habitées d'une volonté propre, déboutonner tranquillement le chemisier. Sa poitrine, bien qu'encore enfermée dans un soutien-gorge, s'offre à ma vue. Je me redresse comme pour mieux profiter du spectacle.

"Tu es vraiment dangereusement magnifique." dis-je alors que je sens mon cœur prêt à exploser et mon corps s'embraser à cause de cette attente interminable.

Sans crier gare, je me glisse sur elle et mord sa lèvre inférieure. Au bord de la rupture, je laisse mon corps franchir les derniers centimètres qui nous sépare avant de posséder cette femme. Sous le coup du plaisir de la pénétration pure, je sens ma main se crisper sur sa hanche, y laissant une marque d'amour profonde.

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Ses griffes enfoncées dans sa peau laiteuse. Ses baisers ardents qui venaient éveiller en elle ses envies les plus malsaines. Son souffle brûlant qui rongeait son derme sensible. Plus l'homme imposait sa marque sur son corps, plus Alexandra se sentait partir dans les limbes incontrôlables du plaisir. L'étrange pouvoir attractif du Satyre avait l'effet d'une drogue sur la jeune femme. Plus elle goûtait de ses talents, plus la jeune humaine sentait son corps l'abandonner. L'intérieur de ses cuisses s'humidifiaient dangereusement à mesure que le toucher de son partenaire devenait plus dynamique. C'était divin, enivrant. Son corps se tendait et se détendait aux grès des propres désirs de Sheitan. Sa peau brillait de mille perles de sueur, elle se mouvait de résonance sous les vagues de plaisir qu'il lui offrait.

Les yeux presque révulsés, Alexandra peinait à garder sa contenance dans une situation pareille. Un cri, puissant, s'échappa de sa gorge lorsque l'explosion ultime vint s'emparer du creux de ses reins. Ses cuisses tremblaient encore sous le coup de l'émotion, lorsqu'elle vint chercher le visage de son partenaire pour le faire revenir près d'elle. Une morsure, sauvagement assénée à sa gorge innocente, ne fit qu'augmenter un peu plus ses envies de débauche. Elle le voulait, lui. Ses joues, qui se paraient d'une délicate teinte carmine, ne faisait que souligner un peu plus le regard azuré, très érotique, de la belle qui se faisait déshabiller par les mains habiles de Sheitan. Le compliment de la créature ne fit qu'accentuer le sourire qui étirait ses lippes. « J'espère que le danger en vaut la peine. » Glissa-t-elle sur un ton provocateur. D'une main tentatrice, elle vint souligner avec envie ce membre qui se tendait de façon aguicheuse entre ses cuisses masculines, solidement enveloppé dans son habit de latex.

Le mâle, guidé par ses pulsions viriles, vint s'allonger sur son corps en fusion. Un gémissement de plaisir vint mourir contre les lèvres de son partenaire lorsque celui-ci vint s’emboîter dans son entre féminine. Ses cuisses se resserrèrent un peu plus autour de ses hanches, tandis que les mouvements de reins entamaient leur danse langoureuse. Alexandra ne nota pas la pression douloureuse faire sur sa hanche, mais qui laisserait probablement une profonde marque sur son derme dans les minutes à venir. La belle était totalement concentrée sur cette délicieuse sensation qui envahissait sa féminité, à chaque fois que l'homme réalisait ses vas-et-viens. Les ongles se baladaient sur les muscles dorsaux de Sheitan, sans entamer la surface de sa peau. Une fine pellicule de transpiration apparaissait entre leurs corps respectifs, favorisant naturellement le glissement entre les chairs. Par moment, Alexandra laissait sa bouche saisir celle de son partenaire d'une nuit, lui offrant entre deux soupires quelques baisers langoureux.

Il était doué. Très doué. « Mh, Sheitan. » Alexandra ne pouvait retenir ces soupires de plaisir qui s'échappaient de sa bouche entrouverte. Profitant d'un court instant de libération, la belle retourna la situation en se hissant au-dessus de son partenaire pour reprendre le contrôle, l'obligeant ainsi à s'allonger sur le dos. Sans plus de paroles qu'un simple baiser pour le faire taire, la jeune louve s’emboîta à nouveau sur le membre de Sheitan et laissa son bassin se mouvoir au grès de ses envies. Sa chevelure blonde, détachée, venait caresser la pointe de ses seins nus qui se balançaient sous les yeux avides de son partenaire.

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Sulfureuse rencontre

"Le danger te rend d'autant plus délicieuse, ma chère"

Une envie me vient alors que ses doigts viennent caresser presque tendrement le principal instrument de mon désir. Je n'ose pas lui demander de me rendre la pareille que je lui ai offert, je n'aime pas le goût du latex et je suppose que c'est pareil pour elle. D'autant que je pense que j'aurais bien assez de plaisir comme ça.

Une fois la première secousse de plaisir passée, celle que je ressens à chaque fois quand je plonge dans l'intimité de quelqu'un, je peux enfin entamer ma danse avec ma charmante partenaire. La chaleur m'enveloppe à chaque assaut sur son corps. Le plaisir dermique avec Alexandra est un pur délice à savourer encore et toujours. Ses cuisses tremblent contre mes flancs et cela ajoute encore à la fébrilité du moment.

Dans la faible lumière, je ne peux pas m'empêcher de scruter son visage se tendre sous les vagues de plaisir qui se succèdent. Ses yeux de saphir qui se ferment et se contractent quand une vague est trop puissante, sa bouche aux lèvres gourmandes qui cherche l'air qui lui manque, ses cheveux qui masquent et dévoile son cou et la morsure que je lui ai faite à mesure des battements de notre rythme.

Quand sa voix sensuelle rendue rauque par le plaisir prononce mon nom, je ne peux pas m'empêcher de venir prendre ses lèvres avec les miennes, ma langue trouve la sienne pour entamer leur propre danse. Dans le même mouvement, je passe ma main dans ses cheveux, derrière sa nuque pour forcer le contact buccal un peu plus. Un contact enfiévré et sauvage qui signifie à lui tout seul "tu es à moi".

C'est alors que la belle se retire de sous mon corps ce qui m'arrache un grognement de frustration. Alexandra me retourne et m'enfourche et, pris au dépourvu, mon corps se tend pour une nouvelle sensation de pur plaisir due à la simple étreinte de nos deux corps. Je suis obligé de me mordre les lèvres pour ne pas qu'on nous entende. Comme pour répondre à son appel, un mot franchis alors mes lèvres presque malgré moi.
"Alexandra ..."

D'ordinaire, je n'aime pas cette position, je ne choisis pas le rythme, je suis en dessous, et le contact physique est assez réduit. Mais la belle russe est en train de me convertir, au moins pour cette nuit, que se laisser guider est parfois très agréable. Mes mains caresse les cuisses fermes de l'agente et savourent jusqu'à ses hanches, l'une d'entre elle viens même jusqu'à sa poitrine et un sein s'enferme dans ma paume, le pouce jouant avec la pointe tendue qui s'irise sous le contact.

Malgré ma ferme résolution de me tenir tranquille, je ne peux pas m'empêcher d'accompagner le mouvement de ma cavalière avec mes hanches. Quand je ne tiens plus, je me redresse en position assise pour prendre ma fougueuse blonde tout contre moi. Je passe mes bras dans son dos pour éviter qu'elle ne bascule et ramène ses jambes autour de ma taille.

Un instant, je m'arrête pour regarder dans ses magnifiques yeux qui luisent de cette étrange lumière féroce. Son visage à quelques centimètres du mien, je vole un nouveau baiser presque bestial en la tenant un peu plus serrer contre moi. Assis au bord du bureau, portant le corps en nage dans mes bras et sur mes jambes, je recommence notre danse à deux. Mes mouvements deviennent plus profonds, accentuant mon propre plaisir qui est tel que je suis obligé d'étouffer un cri dans son cou.

A bout de souffle et de patience, je me met debout, simplement appuyé sur le bureau pour avoir la possibilité d’accélérer la danse. Le fait de la porter dans mes bras me procure un sentiment de possession qui est en train d'embraser tout mon corps.

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Frémissante de désir, Alexandra était obnubilée par ces délicieuses sensations qui envahissaient le creux de ses reins. L'abandon était total. La chaleur se diffusait dans son organisme à une vitesse folle. Elle venait s'imposer au travers de minuscules particules aqueuses qui se déposaient sur sa peau déjà luisante de sueur. L'érotisme de la scène imposait à son corps de vives tensions. L'effort du corps, les marques de la passion. Ses muscles, contractés à l'extrême, venaient encadrer les hanches de son amant avec passion et dominance. La libération des sens se faisait sentir tandis que la sensation de pénétration se faisait plus vive entre ses cuisses.

La frénésie venait résonner au moindre choc entre leurs deux corps en sueur. La rage de posséder, à travers ces assauts répétés, ne faisait qu'illustrer un peu plus la sauvagerie qui régnait dans cet espace restreint. Les murmures s'étaient éteints pour laisser leur place à des gémissements rauques et gutturales, à peine étouffés par les bruits sourds qui émanaient des entrailles publiques du bar.

Chevauchant avec passion les hanches de son partenaire d'une nuit, la belle blonde laissait son corps se mouvoir avec aisance et volupté, imposant sans lui demander son reste la vigueur et la puissance de ses accoues. La jeune louve dominante sentait les mains de Sheitan effleurer son épiderme sensible. Chacune des parcelles de son corps venait se contracter et frissonner de plaisir au passage de sa main vengeresse, résonnant tendrement lorsque ce dernier venait s'emparer de son corps comme s'il lui appartenait pour cette nuit. L'homme semblait, malgré ses premières réticences, se complaire dans cette position qui lui avait été soumise.

L'évocation de son prénom, exhalé dans un gémissement de délectation, poussa la belle à décrocher un nouveau baiser sur les lèvres de son partenaire. Le faire taire, ou embrasser cette bouche laissée à l'abandon, Alexandra ne parvenait plus à réfléchir correctement. Elle se contentait de mordiller avec douceur ces lèvres entrouvertes qui peinaient à laisser passer ses expirations erratiques, tandis que ce dernier posait sa main sur son sein pour effleurer du bout de son pouce cette chair rosée gonflée par la passion de l'instant. « Mh. » La belle sauvageonne peinait à contenir ses ardeurs, qui venaient marquer la peau rougeoyante de son fessier à chaque fois qu'elle venait glisser le long de sa virilité.

Sheitan imposait à son tour ses propres règles dans cet échange passionnel, se redressant en position assise tout en maintenant la croupe féminine de la jeune femme, pour mieux plonger ses orbes embuées de désir dans celles de cette dernière. Pendant un bref instant ils s'étaient contemplés, silencieux, essoufflés, jusqu'à ce que l'acte ne reprenne avec plus de vigueur et de détermination. La tendresse des débuts semblait avoir disparu dans un nuage de fumée. Juché sur ses jambes tout en retenant avec fermeté le fessier de la blonde, Sheitan continuait d’asséner de puissants coups de reins à la belle.

Portée à bout de bras, alors que les mouvements avaient repris de plus belle, Alexandra avait enfouit son visage dans le creux du cou de Sheitan pour laisser s'exprimer ses gémissements qui devenaient incontrôlables. Tout son corps tremblait désormais. Ses orteils nus se contractaient fermement à chaque fois qu'elle venait s'empaler sur son membre gorgé de sang. Elle sentait l'apogée de son propre plaisir envahir ses reins, laissant ses ongles s'enfoncer profondément dans la peau de son partenaire nocturne lorsqu'une vague de plaisir vint exploser entre ses cuisses. « Sheitan. » Lui murmurait-elle, à bout de souffle.

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Sulfureuse rencontre

La vague de plaisir vient, ardente, violente et sauvage. Je sais que je ne pourrai pas lutter plus longtemps contre elle malgré mon expérience. Alexandra, la mystérieuse Alexandra, me fait perdre pied comme jamais auparavant.

Toujours debout contre le bureau, je sens avec délice ses jambes autour de ma taille et ses chevilles crochetées fermement dans mon dos. La lenteur et la douceur du début n'est plus qu'un souvenir parti en fumée devant la brûlure de notre contact. Alors que je serre le corps enfiévré contre le mien pour rendre notre rencontre plus passionnée, l'étincelle met le feu aux poudres alors que pour la seconde fois, j'entends mon nom prononcé dans sa voix.

C'est officiel, cette femme souhaite réellement me rendre totalement fou.

Quand je sens sa tension musculaire intime devenir plus forte autour de moi et ses mains venir griffer mon dos, me voilà arrivé tout au bord de la rupture. J'enfouis encore mon visage dans son cou et cache mon propre cri dans une nouvelle morsure de l'épaule. Dans un dernier mouvement, plus ample, plus ardent, je glisse vers le plaisir avec un abandon total. Alors que je serre de plus en plus fort le corps de ma compagne de nuit contre moi, je sais pertinemment que mon cri ne laisse guerre le doute quant à notre activité dans le bureau.

Cette énorme raz-de-marée passé, toujours enfoui dans les cheveux, j'ai presque de la peine à lâcher Alexandra. Soulevée de terre, dans mes bras, je sais que la rupture de son contact va créer un déchirement comme on arrache un sparadrap sur une plaie à vif. Cruel retour aux choses terrestres. Malgré tout, je me réserve le droit de la garder encore un peu pour moi, le temps de retrouver un rythme cardiaque à peu près normal.

"T'es vraiment une sacrée femme, toi..." Je souffle dans le creux de son oreille alors que je consent enfin à lui laisser retrouver la terre ferme.

Alors que je la regarde, juste en face de moi, sa silhouette magnifiquement soulignée par la pénombre, je ne peux pas m'empêcher de revenir à nouveau contre son corps pour chercher ses lèvres. Je suis fou d'elle, même après l'amour, c'est très mauvais signe pour moi. A nouveau, mes bras l'entoure comme si je craignais qu'elle ne s'échappe déjà. Contre sa bouche, j'ose tout de même lui demander ce qui me brûle d'avance, un sourire dans la voix.

"S'il te plaît, dis moi que tu as toute ta nuit..."

Allez, petit piment, on ne va pas s'arrêter là ? Tu m'inspires tellement que même sans capacités Satyrique, je pourrais te prendre, encore et encore. Comme la première fois, j'attends presque fébrilement sa réponse alors que je sens à nouveau le désir m'enflammer au contact de nos deux peau réunies.

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Le corps tremblant marqué par l'extase, les yeux embués perdus dans le vide, la belle se perdait dans les dernières intenses secondes de l'acte. Elle sentait Sheitan se crisper entre ses cuisses luisantes de sueur, retenir ses cris dans sa chevelure dorée, imposer la marque de la jouissance à travers cette morsure profonde qui creusait la peau son cou. Il se retenait encore un peu, juste assez pour offrir quelques dernières secondes de plaisir à cette partenaire en transe qu'il tenait encore dans ses bras protecteurs. Jusqu'à ce, qu'enfin, l'ultime mouvement vint clore cet échange passionné. Les gémissements s'effacèrent pour laisser place au silence. Dans le bureau, seules leurs respirations respectives restaient audibles.

Alexandra ne voulait pas le lâcher. Crispée, les bras toujours enroulés autour de son cou et son visage rougit par l'effort perdu dans le creux de son épaule, la belle tentait de reprendre son souffle après ce qu'ils venaient de faire. Sa respiration, toujours brûlante et saccadée, venait mourir sur la peau en sueur de son partenaire, et ses ongles se retiraient peu à peu de son derme meurtrie par l'assaut de ses doigts. La belle blonde, au visage paré des couleurs chatoyantes du plaisir, refaisait peu-à-peu surface devant le visage comblé de son partenaire.

Baiser. Ils avaient baisé comme des bêtes. Faisant fi de leurs états d'âmes, ou de leurs oppositions, Alexandra et Sheitan s'étaient vautrés dans la luxure la plus totale, dans cette arrière-salle de bar. Ils avaient partagé leurs corps, leur sueur, à travers cet acte d'une sensualité folle, sans se soucier un seul instant de ce qui aurait pu leur arriver. Des oreilles indiscrètes auraient pu les surprendre. Le patron aurait pu se pointer et découvrir leurs corps soudés l'un à l'autre dans une union charnelle des plus torrides. Mais non. Tous les deux revenaient sur terre, visiblement satisfait par ce qui s'était passé.

Quelques paroles susurrées tendrement dans le creux de son oreille, l'homme offrit un magnifique compliment à celle qu'il tenait toujours dans ses bras. « Merci. Tu as été un partenaire exceptionnel. » Sheitan laissa sa conquête poser un pied à terre, puis l'autre. Libre de ses mouvements, la belle eut du mal à retenir les tremblements encore présents de ses jambes. Sa peau, tendue par la contraction évidente de ses muscles, luisait magnifiquement à la faible lueur du plafonnier. A peine le temps de prendre ses marques que l'homme décida de revenir vers elle, volant à ses lèvres un baiser gorgé de désir comme pour lui rappeler un peu plus qu'il brûlait d'envie de recommencer. Blottie contre son corps encore en fusion, prise au piège dans ses bras protecteurs et possessifs, la belle laissa son regard azuré se perdre sur ce visage qui lui faisait face. La phrase de son amant d'une nuit vint mourir tendrement contre ses lèvres entrouvertes. Alexandra pouvait sentir le désir croître à nouveau entre leurs deux corps.

Impossible de fuir. Elle ne pouvait pas. Pétrifiée par ses propres désirs, les lèvres de la belle parvinrent à s'animer pour prononcer ces quelques mots dans un murmure à peine audible. « On pourrait ... finir la soirée dans un lit plutôt que sur un bureau. Qu'en penses-tu ? » Commença-t-elle à lui répondre tout en esquissant un sourire enjôleur. « Le bois me fait mal, et il y a d'autres choses que je préférerai sentir sous mes fesses. » Toujours près de lui, Alexandra saisit les deux mains de Sheitan pour les poser sur son fessier nu. Provocatrice, terriblement affriolante, la belle venait glisser sa langue contre les lèvres de son partenaire. « Sauras-tu te retenir si nous terminons la soirée chez moi ? »

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Sulfureuse rencontre

Un partenaire exceptionnel ? Rien que ça ? Il ne faut pas que je prenne goût aux louanges ou je risque de me reposer sur mes lauriers. L'idée me fait sourire et je me jure de ne jamais rien considérer comme acquis, surtout pas avec elle. Celle qui nous a fait décoller et qui nous a emmené tellement haut qu'il nous est impossible de retoucher terre avant plusieurs minutes, certainement jusqu'au matin pour moi si on me laissait faire. Je souris et répond doucement :

"Je suis ce que tu as fais de moi. Ce compliment te revient de droit ma chère."

Je m'enorgueillis de voir que la magnifique blonde ne se dégage pas de mes bras. J'aime qu'elle reste encore à moi quelques minutes, à moi seul. Je pâlis d'avance devant la douleur que va me procurer notre séparation épidermique. Entre nous, il y a eu plus qu'un simple rapprochement physique, ou alors, un rapprochement amené à son paroxysme quasi artistique ou quasi religieux selon la foi qu'on est prêt à y mettre.

Quand la belle me dit qu'elle accepte de continuer la soirée avec moi, je ne peux empêcher un large sourire de satisfaction franchir mes lèvres. J'ai vraiment du mal à cacher mes émotions devant une si dangereusement jolie créature et je n'ai certainement pas l'intention de la jouer distant avec elle, vraiment sincèrement pas.

"Tout ce que tu voudras." Je glisse dans on oreille avant d'en lécher le lobe. "Un lit, un canapé, un sèche-linge, une piscine ..."

C'est alors qu'elle plaque mes mains sur ses magnifiques courbes postérieures. J'en grogne de surprise, n'étant désormais plus qu'obsédé par une seule chose. Cette femme est en train de m'envoûter de manière plus violente que ce que mes pouvoirs peuvent faire. Cette obsession grandit brutalement quand sa langue vient caresser mes lèvres, une langue aguicheuse et gourmande. Elle me sort un instant de ma transe en me proposant un défi, un défi que j'aurais remporté haut la main si seulement mes mains avaient pu quitter le derme terriblement attractif de ses fesses, loin de même envisager de partir, elles commençaient même à les caresser, les masser, rapprochant encore d'avantage son corps du mien. Je soupire en pensant que je suis simplement en train de retarder le moment fatidique de la séparation, celle-ci sera d'une douleur sans précédent. Il faut que je me concentre uniquement sur notre rapprochement à venir. Lui rendant son regard enjôleur, je lui demande :

"Et toi, tu peux te retenir d'essayer de me faire défaillir ?"

Naturellement, je laisse mes mains glisser dans son dos, tout doucement, comme une caresse. Arrivé à l'épaule, je me décolle un peu, intériorisant la douleur au maximum. Mes mains se posent à présent de part et d'autre de son cou et je suis presque à ne plus la toucher de mon corps. N'en pouvant plus, je fini par attraper son visage pour lui voler un dernier baiser dans ce bureau sombre. Un baiser passionné où ma langue cherche sa compagne et se remet à danser avec elle pendant de longues secondes. Un frisson me parcourt de cette séparation interrompue. Le plus dur est fait et je ne me concentre plus que sur l'étreinte à venir. Après tout, un lit, SON lit nous attend en ce moment et j'ai horreur d'être impoli.

"Finalement, que j'ai ma voiture n'est pas plus mal, n'est-ce pas ? On ira plus vite." J'espère sincèrement ne pas trop faire d'eccès de vitesse non plus mais franchement, je ne promets rien à personne ! "Tu veux de l'aide pour te rhabiller ou tu sais d'avance que je te sautera dessus sitôt que je touche encore ta peau ?"

Je m'en retourne à regret contre le bureau, loin de son corps qui me manque déjà physiquement. Je retire discrètement la protection que je jette dans la poubelle et remonte mon pantalon. S'ils nous ont entendu, au moins avec ça, ils auront une preuve. Avec délectation, je dévore du regard la belle louve remettre ses vêtements alors que je reboutonne ma chemise.

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La tension sexuelle ne semblait pas parvenir à redescendre après la séparation intime des deux corps. Bien au contraire. Telle une flamme éternellement vive, elle semblait manipuler les esprits perturbés des deux amants. Les regards fiévreux se toisaient avec envie. Les cuirs humains se frôlaient amoureusement, sans oser franchir les barrières funestes de l'intimité. Les esprits avait l'air de se mêler à travers des pensées érotiques, délicieusement transmises à travers d'ardents baisers gorgés de désir. Il n'y avait là qu'un maigre contrôle qui les empêchait encore de se jeter dessus comme des bêtes sauvages. Ce contrôle, fragile, infime, permettait à la belle de maintenir une expression de sérénité encrée sur son visage angélique.

En réaction à ce contact fugace et sauvage qu'elle lui avait imposé, en portant ses mains sur sa croupe incendiaire, Alexandra sentit ses poignes se refermer presque naturellement sur son fessier dénudé comme pour prendre possession de ce corps nu qui se présentait devant lui. Elle pouvait sentir le sous-entendu derrière cette poigne ferme, c'est pour cela qu'elle ne pu retenir un sourire amusé accompagné d'un bécot sagement déposé dans le coin de ses lèvres. Les mains cajolèrent le cuir tendu de son fessier pendant quelques instants, pour remonter langoureusement le long de sa croupe, parcourant son dos du bout de ses doigts pour atteindre la nuque gracile et délicate. Allait-elle se retenir de le faire défaillir ? A cette vile proposition, la blonde se contenta de lui offrir un sourire mesquin plein de promesses. Aucun mot, Sheitan allait devoir se satisfaire de ce rictus pour unique réponse.

Séparée du corps meurtrie de passion de son partenaire, la jeune louve, assise au bord du bureau, remontait progressivement le tissu transparent de ses collants le long de ses cuisses. Le clac sonore du latex se fit entendre lorsque l'homme retira sa protection souillée de sa virilité pour la jeter simplement au fond d'une corbeille à papiers. Un simple regard un coin accompagna le sourire d'Alexandra. Nul doute que ce ne serait pas la dernière fois que la belle entendrait ce bruit au cours de la nuit. Le patron ne sera probablement pas satisfait de découvrir des restes de semence humaine, encore tiède, dans le fond de sa poubelle, mais au moins, ils n'avaient laissé aucune trace suspecte sur les nombreux tas de papiers qui recouvraient son bureau.

Désormais habillés, les amants d'une nuit quittèrent les profondeurs du bar sous les regards intrigués de quelques clients. Alexandra remonta le col de sa veste pour masquer les profondes entailles laissées par les dents de son partenaire dans la sauvagerie de leur accouplement. Personne n'avait besoin de voir cela. Ni ces inconnus attablés au comptoir du bar, ni les habitants du quartier qui déambulaient dans la rue en passant à côté d'eux. Alexandra s'engouffra dans la voiture de Sheitan, et tous les deux filèrent dans la nuit à travers la ville pour rejoindre l'endroit où vivait la jeune avocate.

Le quartier Ashmill était étrangement paisible à cette heure tardive de la nuit. Les ruelles sombres étaient désertes, si bien que le regard suspicieux d'Alexandra s'attarda pendant une fraction de seconde sur l'environnement. Passé le doute, la belle invita son partenaire à pénétrer dans l'appartement cossu qu'elle partageait avec sa tante. Fort heureusement, Irina n'était pas là ce soir. Le couple d'une nuit pouvait jouir de l'exclusivité du lieu sans être dérangé par la présence d'une intruse. « Nous sommes arrivés. » Murmura-t-elle en allumant la lumière du plafonnier une fois qu'ils avaient passé le pas de la porte d'entrée. Dans un geste ample, gorgé de charme, la belle laissa glisser son manteau sur le sol pour se dévoiler à son partenaire. Le regard brillant de désir, le dos accolé au mur, Alexandra lançait un appel des plus criants à Sheitan pour qu'il vienne la rejoindre.

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Sulfureuse rencontre

Nous sortons du bureau à peine habillés. Alexandra semble presque gênée par tous les regards qui se portent sur nous. C'est une gêne que je respecte mais que je ne peux pas comprendre, aussi nous ne nous attardons pas et accompagne ma belle jusqu'à ma fidèle Alpine rouge. Je lui ouvre la portière côté passager avant de prendre place côté conducteur.

"Alors, où allons nous ?"

Alors qu'elle me guide, j'essaye de ne pas faire trop d’excès de vitesse et de respecter les feux. Heureusement, la sulfureuse blonde se tient tranquille et m'aide à me concentrer sur la route. Bien entendu, ses consignes me mènent tout droit au quartier Russe, pile dans la gueule du loup. Un coup d’œil dans le rétroviseur me dit que personne n'a l'air de nous suivre, le quartier est même désert. Une fois garé, je remarque même le regard légèrement suspicieux d'Alexandra sonder les ténèbres. Curieux, je pensais que c'était son territoire. Curieux, je la suis sans faire de vague, sur mes gardes à présent.

Nous entrons alors dans l'immeuble et je me dis que le piège est en train de se fermer autour de moi. L'idée m'arrache un sourire. Pourtant, quand elle ouvre l'appartement, il est totalement vide. Encore un peu méfiant, je reste sur mes gardes pour écouter et essayer de sentir la présence de quelqu'un, non, personne. Je peux à présent me détendre, la fête peut continuer.

Mon regard devient ardent alors qu'il suit le manteau atterrir sur le sol, déjà je sens ma respiration se raccourcir, cette femme sait exactement manipuler les hommes comme moi. Loin de m'effrayer, cela me rend véritablement curieux. Alors qu'elle se retourne, j'attrape ma compagne pour la plaquer sur le mur contre lequel elle s'appuie. Je pèse contre elle, une main avec les doigts emmêlés dans ses cheveux, l'autre autour de la taille pour attirer ma belle un peu plus contre moi.

Oui, chérie, sois encore un peu à moi ! Cette nuit et même la suivante si tu veux ! Mais j'aime t'avoir rien qu'à moi.

Mes lèvres partent à l'assaut de sa bouche, ma langue pénètre furieusement, possessive et avide de retrouver la sienne. Un instant, je reste contre elle, comme totalement en manque de ce simple contact buccal. Quand ma faim a été un peu apaisée, je consens à la laisser souffler un peu en passant à la commissure de ses lèvres, à sa gorge, à son cou, puis à son oreille que je mordille avant d'y glisser un langoureux :

"Tu m'avais dit que tu voulais un lit, c'est ça ?"

Un instant, je me presse encore un peu contre elle, mon envie de la posséder est plus grande que jamais à présent que je sais ce qui m'attends. Pour ma part, si elle m'avait laissé le choix, ses bas n'auraient pas fait longs feu et j'aurais commencé notre danse directement contre le mur. Finalement, presque à regret, je relâche la pression pour lui dire :

"Je te suis, sulfureuse rencontre."

Make a deal ★ @Kyan Skoro
(tenue) + (soundtrack)
Lumière tamisée, effluves parfumées, environnement silencieux et raffiné, les entrailles insalubres du bar semblaient désormais bien loin au moment où la blonde fit tomber son manteau sur le parquet ciré de son appartement dans un geste totalement contrôlé. Adossée contre le mur dans une position lascive des plus aguicheuses, la poitrine gonflée subtilement mise en valeur sous son chemisier, la belle appelait le mâle en le narguant de son regard brûlant de désir. Réceptif, Sheitan ne tarda pas à répondre à ses avances en réduisant la distance entre leurs deux corps. Cette proximité retrouvée offrait de délicieuses sensations dans le creux de ses reins, où le désir naissant venait imposer sa marque entre ses cuisses.

Son poids contre son corps, imposé comme une notion de dominance sur cette jeune louve à l'innocence relative, Alexandra percevait l'excitation grandissante de son partenaire à travers le tissu tendu de son pantalon qui venait frotter l'intérieur de sa cuisse. Maigre rictus dans le coin de ses lèvres lorsque celui-ci lui décocha un baiser torride chargé de promesses érotiques. Le désir faisait vibrer leurs corps, tandis que ses propres mains venaient se perdre dans sa chevelure en réponse quasi immédiate à cet échange sauvage qu'il avait initié. Les langues se liaient l'une à l'autre, cassant les souffles, brisant les mots, guidant les peaux l'une contre l'autre dans l'espoir d'une union rapide et animale. Le sexe suintait comme une évidence, alors que leurs lèvres se séparaient à nouveau.

Pas besoin de parole lorsque seuls les regards embrasés suffisaient à définir leurs envies respectives. Une main vagabonde vint s'insinuer sans pudeur entre les cuisses masculines de son partenaire, accompagnant avec tendresse le souffle brûlant de son partenaire qui venait mourir le long de son cou. Les mots de Sheitan ne tardèrent pas à lui rappeler ses précédentes demandes, alors qu'ils étaient tout juste sortis de l'extase dans ce bar miteux de l'Industrial District. Le lit, objet de convoitise, celui qui symboliserait leurs retrouvailles sur ce terrain qui les unissait de façon presque naturel. « C'est exacte. » Lui répondit-elle immédiatement, le sourire aux lèvres. « Suis-moi. »

La féline laissait rouler ses hanches sous les iris avides du mâle qui la suivait sans broncher dans les profondeurs de son intimité. Le chemin qui séparait l'entrée de la chambre d'Alexandra était court, mais la belle utilisait son corps pour ralentir au maximum la traversée. Ses vêtements tombaient au sol, marquant le parquet comme un chemin à suivre jusqu'à la délivrance ultime. Son instinct primaire de chasseresse lui soufflait de faire durer le suspens, en jouant ainsi de sa sensualité dans ce couloir, jusqu'à ce qu'enfin, une chambre avec un grand lit apparaisse devant eux. Après avoir allumé la lampe posée sur la table de chevet, Alexandra vint s'allonger sur le lit à plat ventre, son fessier rebondi en évidence sur la surface immaculée des draps. De son regard de braise, la blonde semblait appeler son partenaire pour qu'il vienne la rejoindre sur ce lit qu'ils avaient tant attendu.

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Sulfureuse rencontre

Quand sa main glisse le long de ma hanche pour venir directement se poser sur mon membre, je ne peux m'empêcher de grogner de plaisir dans son cou. Au moins, cette petite savait ce qu'elle voulait et ne comptais pas passer par quatre chemins ou tenter de se vendre d'avantage. Cela me plaisait beaucoup de ne pas toujours devoir marchander, de savoir qu'on plaisait et qu'on était désiré.

Petit à petit, ses vêtements rejoignent le sol et elle se dirige vers sa chambre en faisant onduler de manière provocante son corps qui se libère se faisant de ses craquants vestimentaires. Son corps enfin nu, j'ai tout le loisir de contempler ce que je ne pouvais pas voir avant.

Sur le pas de la porte de sa chambre, je m'épaule sur le montant et je reste un moment pour la voir en pied et imaginer tout ce que je peux faire avec ce corps offert. Quand elle se penche pour allumer la lumière, cela m'offre une vue magnifique que je toise la totalité de son dos, de la courbe de ses fesses et de ses jambes sans même m'en cacher.

J'ai un sourire qui se plante sur mon visage, carnassier et vorace, alors qu'elle s'allonge sur le lit. A ce moment, je me sens invité à entrer dans la chambre confortable. Je me glisse directement entre les jambes retournées de ma lascive partenaire de ce soir avant de m'allonger sur elle, contre son dos.

Dans un souffle où se mêle ardent désir et autorité, j'articule dans son oreille :

"C'est moi qui suis supposé te déshabiller ..."

Je me redresse, une main caressant son dos dans le même mouvement, lentement, l'autre, plus rapide et plus empressée, me débarrassant de mon haut de pantalon en plaçant une nouvelle protection. Quelle invention magnifique ...

Sans pouvoir patienter plus longtemps je remonte ses cuisses sur ses genoux pour la mettre à ma hauteur. Je laisse une main contre son dos et l'autre paresse dans ses cheveux blonds. La sensation de domination et de possession est à son comble à présent, ma main se crispe à nouveau alors que j'entre en elle. Encore une fois, cette vague de plaisir m'envahis, presque aussi enivrant que l'orgasme lui-même, mes yeux se ferment tandis que ma main laisse une nouvelle marque sur la peau délicate de sa fesse rebondie.

Commence alors mon mouvement, lent au départ, qui me procure à chaque fois cette vague de plaisir qui se met déjà à monter.

Ma main toujours dans ses cheveux se déplace pour venir caresser son visage, sa joue, ses lèvres, mon pouce entre dans sa bouche pour venir au contact de sa langue et jouer avec elle. Je me penche sur elle pour venir lui mordre l'épaule et glisser dans son oreille une phrase qui s'échappe sans passer par aucun filtre :

"Tu es à moi..."

Je me redresse et mon mouvement s'accélère presque furieusement. Épris de désir, volonté pure et animale qui ne rencontre aucune barrière éthique ou morale.

Make a deal ★ @Kyan Skoro
(tenue) + (soundtrack)
Le jeu avait pris une dimension différente lorsque les deux amants d'une nuit avaient pénétré dans l'entre intime de la belle avocate. Guidés par la faim de la chair, isolés du monde, perdus dans les étages de l'immeuble, ils pouvaient désormais assouvir leurs pulsions en toute impunité. Aucun regard curieux pour venir les épier, aucune oreille attentive pour venir capter les souffles rauques, aucune main pour ralentir le rapprochement entre leurs deux corps en chaleur. Ils étaient seuls, livrés à leurs propres envies, s'offrant la possibilité de partager ces dernières heures de la nuit dans la libération la plus totale.

Lui. Elle. Eux.

Le silence régnait en maître dans ce lieu de débauche désiré. Les quelques bruits extérieurs de la ville, qui parvenaient à passer la barrière des épais rideaux qui tombaient devant les fenêtres, étaient étouffés par leur propre bruit de leurs respirations respectives. Le moindre son, le moindre frottement, semblait accentué au centuple, plongeant la scène dans une ambiance irréelle, presque onirique. A plat ventre sur son lit dans une position suggestive, la belle offrait en spectacle son corps dénudé à la vue de son partenaire d'une nuit. Prédatrice, provocatrice, manipulatrice, Alexandra aimait percevoir ce désir qui luisait dans le regard de Sheitan tandis qu'elle le sentait se rapprocher d'elle. Elle se sentait forte, puissante, capable d'insuffler le désir chez cet homme qu'elle venait de rencontrer, capable de le faire se libérer à la simple vue de ses courbes féminines. Il avait envie d'elle. Elle avait envie de lui.

Le craquement du sommier se fit entendre lorsqu'il se hissa sur le lit. « Mhh » Marmonna-t-elle quand elle sentit sa présence dans son dos. Niché dans le creux de ses jambes, comme un appel subtil mais bien marqué à la pénétration, le mâle profitait de quelques secondes de proximité pour articuler quelques paroles torrides dans le creux de son oreille. La chaleur venait s'insinuer dans le creux de ses reins, déjà fortement marqué par ce que lui laissait sentir son partenaire dans son bas de son dos. La renaissance du désir, gorgée de sang, imposée sur son corps de mâle excité, lové amoureusement et encore protégé par le tissu de son pantalon. Quelques secondes de pure passion, dans un geste tendre et informel, qui fit étirer les lippes gourmandes de la belle avocate. « La nuit n'est pas encore terminée, Sheitan. »

Une main parcourant la peau nue de son dos, dans un geste lent, venait apporter son lot de décharges électriques dans son corps. Les bruits de vêtements qu'on écarte, celui de la boucle d'une ceinture qu'on détache avec hâte, le craquement d'un emballage de préservatif, puis le soulagement perçut dans un soupire discret lorsque la seconde peau transparente vint protéger l'objet de toutes les convoitises. Ses orbes bleues, inquisitrices, qui observaient discrètement le mâle préparer son membre avec impatience, s'écarquillèrent brusquement lorsqu'il s'était emparé de ses hanches féminines pour le redresser sur ses propres cuisses. Lentement, dans un geste aussi délicat que délicieux, elle le sentit prendre possession d'elle. Les lèvres pincées pour empêcher son soupir de mourir sur la surface encore immaculée du matelas, la belle sentait son corps de tendre sous la pénétration de son partenaire. Une main parcourant sa chevelure sauvage, l'autre venant marquer son appartenance sur la peau, encore rougie, de son fessier, l'homme reprenait ses habitudes sur ce corps qu'il avait déjà exploré. Progressivement, Sheitan reprit possession d'Alexandra comme s'il ne l'avait jamais quitté, laissant claquer ses reins contre la peau de ses fesses dans un ballet régulier et maîtrisé.

Les paupières closes, la bouches entrouvertes pour laisser filer son souffle irrégulier et ses gémissements appuyés qui venaient rythmer les mouvements de son partenaire, la belle sentait un pouce se mêler à sa langue comme pour la gratifier un peu plus de sa soumission volontaire. Dans une réaction quasi immédiate, presque pulsionnelle, elle laissa sa bouche caresser lentement ce pouce intrusif, glissant par moment sa langue de long en large pour en associer un geste plus érotique. Le mâle vint se caler un peu plus contre son dos. Une douleur aiguë se fit sentir, sur son épaule, obligeant la belle à exprimer sa douleur dans un cris étouffé. Merde, ça fait mal ! Sa bouche contre son oreille, perdue dans la masse blonde de sa chevelure sauvage, il vint lui murmurer quelques paroles pour justifier le geste qu'il venait de faire. L'homme venait d'imposer sa marque sur sa peau, comme un maître sur son esclave, comme un mâle sur sa femelle. Possessif, dominant, l'homme semblait se plaire dans cette relation qu'ils s'étaient créés le temps d'une nuit. En dehors du cadre de la bienséance, ou même de la tendresse, les deux avaient repris leur échange passionnel.

« Prouve-le. » Laissa-t-elle entendre entre deux crispations. Sheitan avait accéléré ses vas-et-viens, augmentant la rudesse de leurs échanges ainsi que le claquement entre leurs hanches. Redressée sur ses genoux, les mains en arrière pour laisser ses doigts vagabonder dans la chevelure de son amant, la belle poursuivit ses paroles d'une voix presque étouffée par l'effort. « Montre-moi que je suis à toi. Fais-moi l'amour comme tu ne l'as jamais fait. » Une menace, un défi. De nombreuses interprétations pouvaient émaner de cette phrase. Toujours manipulée par les phéromones du satyre, son corps nu tendu à l'extrême sous les assauts répétés de son partenaire, la belle laissait ses soupires de plaisir, de plus-en-plus sonores, ricocher sur les murs de sa chambre.

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