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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin

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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Lun 30 Avr - 18:09

""I'll make her an offer she can't refuse"



Quelque chose clochait ces derniers temps.

Un mauvais pressentiment persistait, accroché à ses basques en dépit des kilomètres de bitume qu'elle avalait presque quotidiennement.
Elle n'arrivait pas à s'en débarrasser et savait que cette impression n'avait rien à voir avec son prétendu don.
Le sentiment naissait de ses instincts purement humains. Les mêmes qui la faisaient changer de parcours chaque jour et garder un œil sur chaque ruelle, chaque débouché. Ceux qui faisaient qu'elle n'avait pour seule mélodie que le bruit de ses foulées sur l'asphalte, les sens aux aguets, prête à prendre la tangente au moindre son ou mouvement suspect.

La course ne la détendait plus et presque chaque sortie la laissait plus anxieuse que la précédente.
Elle se sentait épiée, parfois même traquée. Pire que tout, impossible de mettre un visage, une silhouette sur ceux qui la suivaient, leur ombre se fondant dans la masse de la foule, dans les  recoins de la ville, disparaissant.

Encore heureux pour elle, c'était un jeu auquel elle était adepte. Se dérober aux regards trop insistants, glisser entre les doigts avides, s'évanouir au détour d'un croisement tel un fragment d'imagination, l'art de la fuite n'avait que peu de secrets à lui révéler désormais.

Son irritation croissait avec sa paranoïa. Elle en avait déjà assez de cette situation, de devoir attendre d'être certaine d'être seule avant de pouvoir prendre le chemin de son appartement, de constamment se méfier des visages inconnus croisés.
Arcadia était le pire endroit pour être suspicieuse. Aucun visage n'inspirait confiance et ce n'était pas le taux de criminalité qui la contredirait. Qui savait si la petite octogénaire du rez-de-chaussée ne tenait pas en réalité un tripot clandestin, qui disait que son voisin de physique n'était pas un des mafieux qui erraient la nuit, peignant le sol du pourpre perpétuel des rues mal famées.

Si elle était réellement suivie, ou recherchée, les raisons plausibles étaient limitées et aucune possibilité ne l'enchantait.
Soit son petit business, qu'elle avait mis en pause depuis, avait empiété sur les plates-bandes de quelqu'un d'assez atteint pour vouloir se venger pour une broutille pareille, soit c'était ce qui ressortait de son business, son « don », qui l'avait encore une fois trahie.

Damariss soupira, tournant sa paille de façon morose dans son gobelet de bubble tea. Au centre du récipient, le mini tourbillon créé par le mouvement emportait avec lui les perles de tapioca. Elle suivit machinalement leur danse du regard, les observant retomber au fond du gobelet.
La catastrophe qu'était son don ne cesserait donc jamais de tout chambouler dans sa vie, quand pouvait-elle espérer, elle, vivre la gracieuse retombée après la tempête ?!
Elle en était réduite à se comparer à un bubble tea, on touchait les bas fonds intellectuels.

Elle laissa sa tête tomber en arrière, soutenue par le haut dossier du siège, appréciant la vue du ciel que la terrasse dégagée lui donnait.
Le temps était clément, les rues encombrées la berçaient de leur brouhaha citadin. Les lieux publics lui semblaient plus sûrs ces derniers jours et, innocemment attablée dans un coin discret, couvert par le feuillage de l'unique plante décorant la terrasse, elle espérait passer inaperçue.

N'était-elle pas une cible facile pour un sniper, ainsi à découvert ?? Occupée à scruter les toits et fenêtres des immeubles environnants, et à calculer les angles de tirs possibles, elle ne remarqua pas que la chaise inoccupée qui lui faisait face ne l'était plus.

 
crédit:  lumos maxima
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Mar 8 Mai - 23:23



The offer


Il l’observe, de l’autre côté de la terrasse, son whisky à la main. Elle est jeune, a normalement de nombreuses années devant elle. Elle aurait pu vivre normalement, si une telle chose est possible à Arcadia, même pour les mortels. Elle est unique pourtant, même pour eux. Elle a un don, quelque chose de recherché, de spécial, quelque chose que Joaquin veut dans son camp. A cause de ça, la normalité ne sera pas pour elle et ne l’a sans doute jamais été. Il suffit d’écouter les passés des oracles de la Calavera pour savoir qu’ils ne sont pas voués à vivre une vie tranquille et paisible. Elle pas plus que les autres, malgré tous les efforts qu’elle semble faire pour fuir sa récente erreur.
Elle semble nerveuse. Il comprend pourquoi. Il connaît la Bratva et sait qu’elle n’aime guère qu’on marche sur ses plates-bandes. De ce qu’il a pu récolter en informations, elle a fait une magnifique entrée en scène auprès des mafias. Pas la plus intelligente, mais qui marque les esprits. Au point qu’il en ait entendu parler. Au point qu’il se retrouve à la terrasse de ce café, à l’observer tranquillement. Elle a encore des choses à apprendre visiblement. Il sera plus que satisfait si la Calavera s’en chargeait.
Les oracles ne courent pas les rues et en avoir dans son camp, c’est toujours un avantage. Il ne tient pas à ce que la jeune fille lui file entre les doigts. Il se lève alors qu’elle observe les alentours, visiblement les toits et les fenêtres. Il s’assoit silencieusement face à elle, son verre toujours avec lui. Il a le temps de boire une gorgée avant que les yeux de la femme se posent sur lui. Il se dit qu’il faudrait sourire, que ça ne lui donnerait pas l’air d’un fou en train de la traquer. Il ne sourit pas. Il la chasse depuis des heures et s’il ne se considère pas comme timbré, nombreux sont ceux qui pensent qu’il n’est qu’un dérangé, un arrogant, un monstre à la tête d’une organisation criminelle monnayant meurtres et organes à n’importe quel prix.
- On ne te fera pas de mal.
On. Le mot englobe sa propre personne, la Calavera et la Bratva. On ne la blessera pas parce qu’il est actuellement là. Les meurtres des oracles ont profilé une perceptive de paix qui empêchent les affrontements en gangs. Et tuer le chef de l’un d’entre eux remettrait tout en question.
- J’ai entendu dire que t’as merdé. La Bratva te cherche.
Le sous-entendu est clair. Elle veut aussi l’éliminer. Joaquin connaît leurs méthodes. La Calavera et les Russes se ressemblent sur ce point. Violents, sanglants. Ils n’ont pas de scrupules quand on met en danger leur business.
- J’espère que tu ne comptes pas faire ça toute ta vie.
Il désigne les alentours du doigt, un sourire discret et sarcastique aux lèvres. Ce n’est pas très efficace. S’il a réussi à la trouver, la Bratva ne tardera pas à le faire, si ce n’est pas déjà le cas. Et si lui a gardé son M9 rangé sous un pan de sa veste, les Russes ne pointeront dans une toute autre direction.
- Uriel.
Il lève son verre légèrement en guise de présentation. Il ne lui dit pas son vrai nom. Son vrai faux nom plutôt. Celui que l’on a assigné à sa naissance n’a plus été utilisé depuis des années. Le nouveau, hommage à son défunt frère, n’est pas employé dans ce genre de situation. Il n’a guère envie qu’elle connaisse sa véritable identité, bien qu’une oracle débrouillarde pourrait sans doute s’en servir quand même. Alors l’emploi du deuxième patronyme est largement suffisant.
- Tu es Damaris Noble. Ton petit commerce marche comme tu voudrais ?
Le retour de l’ironie et des sous-entendus.

© TITANIA
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Sam 26 Mai - 2:51

""I'll make her an offer she can't refuse"



Lassée de la contemplation des nuages qui passaient et perturbée par la ressemblance troublante de l'un d'entre eux à son coach, elle détourna les yeux du ciel, non pas avant d'avoir snapé le nuage, une telle occasion ne se perdait pas.

Alors que son téléphone vibrait déjà des réponses hilares de ses camarades de track and field, et, sans aucun doute, d'une ribambelle de mots bien sentis de leur coach, habitué à leurs messages intempestifs, elle sursauta en constatant qu'elle n'était plus seule à sa table.

Par une démonstration d'absence de coordination, son téléphone risqua la mort à maintes reprises, les rencontres impromptues avec le bitume ne pardonnaient pas, avant qu'elle ne réussisse à le rattraper de justesse du bout des doigts, à moitié allongée sur l'accoudoir de sa chaise.

Elle se réinstalla correctement sur son siège, tentant vainement de calmer son cœur affolé. Elle ne savait pas ce qui venait de lui faire perdre le plus d'années de vie, l'idée des 800 dollars qu'elle avait tout juste déboursé pour son portable qui avait failli décéder si prématurément ou l'apparition silencieuse de l'homme franchement inquiétant en face d'elle.

Dans sa surprise, elle n'enregistra de son apparence qu'un âge entre une fin de trentaine, une quarantaine entamée et une expression faciale pas des plus engageantes.
Principalement, ce qu'elle retenait c'était que tous ses instincts alarmés lui disaient de foutre le camp.
Elle n'était cependant pas stupide et savait la tentative futile. Damariss se résigna pour ce qui s'annonçait comme la conversation la plus flippante de sa vie et qui commençait déjà par la meilleure phrase d'accroche qui soit.

« On ne lui ferait pas de mal ? ». Elle se sentait clairement plus rassurée maintenant dis donc.

À ce point, tout ce qu'elle espérait c'était qu'il ne soit pas de la Bratva.
Rencontrer un autre oracle dans cette période délicate avait été une aubaine mais, plus que toutes les informations sur la situation même d'oracle, la véritable bénédiction avait été l'avertissement concernant la Bratva.
Exagéré ou non, avec tout ce qu'elle avait entendu à leur sujet par Daniil, elle préférait encore mourir que de tomber sous le joug des russes. Sachant qu'ils ne cherchaient pas pour qu'ils prennent le goûter ensemble, elle préférait tout simplement ne jamais les croiser.

À  l'annonce qu'il ne faisait pas partie de la Bratva, la tension qu'elle avait ignorée dans sa posture, muscles tendus, coincés dans leur désir de fuite, diminua et elle finit par se détendre légèrement.

Ça, pour merder, elle avait bien merdé.
Tout ça pour une pauvre prédiction à 10 balles.

"Pour ma défense, comment savoir que les deals se lisent dans les bols de céréales ?"

Céréales, cartes, boule de cristal. Peu importait. Tout venait malheureusement d'elle.

Maintenant que la Bratva avait, a priori, été écartée de l'équation, restait toujours à savoir à qui elle avait affaire. Elle qui n'avait eu aucune connaissance des gangs qui sévissaient en ville autre que celles qu'elle glanait parfois au hasard d'un JT, elle avait eu un récent afflux d'informations, dont elle se serait volontiers passé, sur les agissements des mafias.

« Elle n'est apparemment pas celle qui m'a trouvée pourtant. Qui est ce « on » ? ».

Quelle faction allait finir par posséder son âme ? Les ennemis jurés des russes, la Nuova ? La Calavera, toute aussi violente, ou encore le « Royaume » ?

Le visage vide d'émotion qui lui faisait face s'était paré d'un sourire sarcastique, guère plus avenant mais toujours plus humain.
Bien sûr, rester cachée, devoir fuir comme un cancrelat au moindre mouvement suspect était son rêve voyons, elle envisageait même d'emménager dans une cave pour deux fois plus de plaisir.
Elle ne savait pas quel groupe lui envoyait ce messager mais s'il voulait partir dans le sarcasme, il n'était pas prêt pour le voyage.

Avant qu'elle ne puisse lui répondre, le sentiment familier du basculement dans une vision lui parvint, ses yeux revêtant cet aspect vitreux et lointain de ceux à qui la réalité échappait.  

Qu'est-ce qui pouvait mal se passer le temps d'un petit coma face à un probable meurtrier, amarite ?

Damariss revint à elle avec le goût lourd et amer du sang et des cendres en bouche. Au bord des lèvres un nom qui n'avait rien à voir avec celui que son interlocuteur lui offrait.
Elle répondit faiblement à sa salutation, levant son bubble tea en réponse, encore retournée des images qui lui étaient parvenues.
S'il n'était pas honnête, il était au moins bien informé et plus qu'un « probable » meurtrier.

Ses affaires, hein ?

« Tout va super, je suis overbookée mais je garde toujours un créneau de libre pour les rencontres louches. C'est le piment de la vie.»

Un léger sourire blasé avant de poursuivre, les bras croisés et l'ironie envolée:

« Je suppose que si « on » n'est vraiment pas là pour me faire du mal, c'est qu'on attend quelque chose de moi ? La visite de courtoisie me paraît peu probable donc je sens que je vais le regretter mais soyons directs. »

Elle rajouta rapidement, pas prête pour de nouvelles images trop graphiques, surtout la concernant :

« Pas forcément à 100% non plus hein, je veux pas trop de détails sur les atrocités qui m'attendent si je refuse ou autre. Le gros de l'info suffit mais disons, allez, 30-40% de sincérité en plus. »

« Qui est Ramón Payan et qu'est-ce qu'il veut ? »

Au moins, après 8 ans d'espagnol LV2 elle savait que sa prononciation serait correcte.


 
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Lun 11 Juin - 12:27



The offer


Elle est pleine d’ironie et de sarcasme. Joaquin a l’habitude de voir les personnes se cacher derrière les paroles moqueuses. Ça évite de dévoiler les faiblesses, les gênes et les hontes. Quand il la regarde, il n’arrive pas à savoir si ça vient de là ou si ce n’est que le prolongement naturel de son être, une attitude permanente. Il s’en fout, dans le fond. Il n’a que faire de ses états d’âme. Il ne répond pas à sa question quand elle lui demande qui est le « on ». Ça viendra. Et quand les yeux de la jeune femme se font lointains, il se crispe, prêt à sortir une arme qui les rendrait définitivement vitreux. Il le sait, les seuls oracles pouvant s’attaquer à lui sont les juges. Mais elle n’en est pas une. Il n’a jamais non plus assisté à une transe aussi rapide, sans l’aide de runes, de musiques, de cartes ou d’autres éléments que seuls eux peuvent comprendre.
Il y a toujours une certaine amertume dans la bouche de Joaquin quand il contemple ses oracles travailler. Il les voit sortir les secrets du temps des signes étranges que seuls eux comprennent, ils retournent trois cartes et disent avec certitude qui sera la prochaine victime du trafic d’organes de la Calavera ou le gagnant du tournoi clandestin qui prendra place dans un mois. Il y a quelque chose de fascinant à regarder ces mortels faire leurs miracles sans que même les dieux n’y comprennent et n’y puissent rien. Il y a quelque chose d’insultant pour Buluc Chabtan à voir de simples humains posséder des pouvoirs aussi grands. Cela devrait être un honneur réservé aux dieux. L’humain, Joaquin, est lui satisfait des prouesses de ses ouailles particulières. Et un sentiment de revanche jouissif par rapport à la divinité qui l’habite. C’est une victoire qui, certes ne dépend pas de lui, mais qui rappelle à l’entité millénaire que les humains ne sont pas contrôlables. Qu’il n’est pas contrôlable. Qu’il restera libre avec le temps et que le dieu n’aura pas sa conscience.
- Je suppose que si « on » n'est vraiment pas là pour me faire du mal, c'est qu'on attend quelque chose de moi ? La visite de courtoisie me paraît peu probable donc je sens que je vais le regretter mais soyons directs.
Un mince sourire lui étire les lèvres alors que ses yeux se remplissent d’une lueur moqueuse. Elle n’est certainement pas prête pour ce qui va suivre. Tant pis.
- Pas forcément à 100% non plus hein, je veux pas trop de détails sur les atrocités qui m'attendent si je refuse ou autre. Le gros de l'info suffit mais disons, allez, 30-40% de sincérité en plus.
Les atrocités qui l’attendent … Elles peuvent être nombreuses, mais il faudrait beaucoup plus que quelques chiffres ironiques pour pousser Joaquin à engager des poursuites physiques et morales contre la jeune femme. Et il n’attend pas un refus de sa part. Alors il n’y pas de raison pour que son corps soit retrouvé dans la baie. Ou du moins jeté dedans. Les cadavres mis là par la Calavera ne sont pas repêchés, jamais mis en terre. A eux, on ne destine pas d’oraison funèbre. Juste l’oubli. Une autre peur de Joaquin. S’il pouvait croire en Dieu, il lui demanderait une mort grandiose, une cérémonie d’enterrement digne de ce nom et une légende à raconter aux enfants après sa mort. Mais on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Alors il ira chercher tout ça lui-même. Et jamais il n’avouera que se faire oublier est une de ses hantises.
Il n’a pas le temps de répondre qu’elle enchaîne déjà.
- Qui est Ramón Payan et qu'est-ce qu'il veut ?
Le sourire s’efface lentement, les yeux se plissent alors que le masque retombe sur ce qui avait commencé à être un certain intérêt et amusement. Ils ne sont pas nombreux, les gens aussi francs et libres de paroles à la Calavera. Comme si la mafia les brisait un peu. Alors ça a piqué son intérêt à Joaquin. Mais là, sa main se crispe autour de la crosse de son arme, sous le pan de sa veste, en un réflexe agressif. Il n’a pas entendu ce nom depuis des années. Même à la mère de Chase, il a imposé son nouveau patronyme. Elle l’a mal pris, lui a dit que c’était celui de son frère, qu’il n’avait pas à le porter. Il lui a répondu que Joaquin Payan était mort depuis des années et que si elle voulait l’avoir à sa table, il allait falloir ce plier à cette volonté. Personne ne l’appelle ainsi. Beaucoup car ils ne connaissent même pas sa véritable identité. Tous parce qu’ils savent que l’intéressé ne le supporte pas. C’est un nom qu’il a renié depuis des années, depuis qu’il est devenu tueur à gage au Mexique. C’est un nom qui porte le poids d’une famille à laquelle il a tourné le dos. Ce n’est pas son nom, ce n’est pas lui.
- Ne m’appelle pas comme ça.
Il ne prend pas la peine de nier. Elle le sait. Ça doit être la raison de ses yeux lointains, un peu plus tôt. Il se dit, amèrement, qu’elle est au moins efficace.
- Pour toi ce sera Uriel. Rien d’autre.
Il n’y a plus aucun sourire sur son visage. Elle a touché une corde beaucoup trop sensible sans même le savoir. Un de ses hommes se seraient retrouvé avec son canon sur la tempe à cette simple évocation. Mais il a besoin d’elle et n’a guère envie qu’elle aille voir ailleurs. Alors il boit une gorgée de bière à la place, ravale avec sa rancœur.
- T’as raison sur le but de la visite. Tu as entendu parler de la Calavera ?
Il lui laisse une seconde de réflexion, mais pas plus pour éviter une autre remarque pleine d’humour acerbe, dont il se passerait bien. Sa dernière phrase a eu son petit effet, il doit lui reconnaître ça.
- On peut te protéger de la Bratva. Elle veut ta peau.
Il sourit, affable.
- Elle plaisante pas trop avec ce genre de choses. Leurs techniques pour se venger … Et bien, je pense que même 40% d’honnêteté c’est trop si tu veux éviter la partie « horreurs ».
Il fait tourner son verre doucement, puis s’allume une clope rapidement.
- On marche de la même manière. Sauf que nous, ce que tu peux faire nous intéresse.
Il secoue sa cigarette.
- Alors c’est la proposition. Une protection en échange de tes dons.  

© TITANIA
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Mar 3 Juil - 21:06

""I'll make her an offer she can't refuse"



Elle n'arrivait pas à le cerner et ça l'agaçait.

Habituellement, elle aimait avoir à prendre le temps de réfléchir à tête posée sur un problème de physique, à déterminer la problématique de la question.
Trouver le bon raisonnement à appliquer, peaufiner le mécanisme pour parvenir à l'efficience et enfin admirer l'aisance avec laquelle les rouages se mettaient en place et fonctionnaient parfaitement, sans le moindre anicroche.

Pour les personnes, c'était la même chose.
Elle appréciait avoir la vision claire d'un individu, son image réelle, avec toutes les atrocités qu'elle comportait, pourvu qu'il ne s'agisse que de vérité.
Dans cette optique, démêler le vrai du faux, amener à la surface l'intention sincère d'un geste, d'un mot, d'une expression, dévoiler par déduction le cheminement de la pensée derrière une vie était un exercice qui ne lui était ni étranger ni désagréable.

Mais en cet instant, quelque chose, quelque chose de fondamental lui échappait. Elle le sentait dans tout son être. Un fourmillement déplaisant, un titillement intempestif et irritant. Elle devrait avoir les moyens d'obtenir l'information vitale lui manquant, elle sentait la vérité, si proche qu'elle en aurait presque le goût en bouche, douce satisfaction qui fondait sous la langue, mais la technique lui faisait défaut.

Elle avait l'impression qu'un gamin de cinq ans tirait sans cesse sur sa manche  pour finalement ne lui cracher qu'un chuchotement incompréhensible et des miettes de gâteau dans l'oreille lorsqu'elle se penchait pour l'écouter.

Si l'intervention divine se faisait désirer – oui, elle préférait rejeter la faute sur une force non existante et non pas sur son incompétence - il ne restait plus que les moyens plus traditionnels. Moins efficaces, certes, même si elle n'aimait guère se l'avouer, à savoir la bonne vieille observation et déduction.

En glissant dans sa vision, lors du bref instant où la réalité s'effaçait au profit de l'horreur, Damariss avait remarqué une légère crispation « d'Uriel » - grosse guillemets mentales volontaires - la main se portant naturellement, et prestement, à la place habituelle d'une arme gardée sur soi.

Damariss n'irait pas jusqu'à dire qu'elle ne le voyait pas avoir la gâchette facile mais son attitude générale laisser penser à plus de retenue. Une retenue non pas mue par une quelconque bienveillance ou bonté d'âme, mais une origine plus froide, plus calculée. Celle d'un homme habitué à prendre des décisions.

Le geste démontrait, outre d'excellents réflexes, une certaine méfiance, voire paranoïa, au moindre mouvement ou événement imprévu, aussi anodin qu'une légère absence soit-il.
Quoi qu'il en soit, la raison d'un tel comportement était soit la folie, ce qu'elle n'excluait pas, si Jésus lui avait appris quelque chose c'était bien de ne pas jeter la première pierre – mieux valait lancer la deuxième et accuser le premier avant de quitter les lieux-, soit l'habitude de devoir faire appel à ce genre de méthode.

Sa simple présence face à elle attestait alors de ses capacités en la question. Prouesses que corroboreraient l'attitude assurée, presque régalienne de son interlocuteur. Pas d'artifice protocolaire ni de courbettes mais l'aplomb et la certitude de ceux à qui on ne dit pas non.

"Ne m’appelle pas comme ça. Pour toi ce sera Uriel. Rien d’autre.


Et voilà qu'elle l'avait vexé.

Levant légèrement les deux mains dans un mouvement lent et internationalement reconnu comme pacifiste, ou comme elle l'appelait, le « my bad, bitch », elle accepta la réprimande d'un signe de tête marqué de contrition amusée.

Certaines croyances avançaient que les noms possédaient un pouvoir immense en leur sein, qu'il s'agisse du nom d'un objet ou d'une personne, rendant leur utilisation, mais aussi leur divulgation, limitée à la plus grande prudence.
Mais quel intérêt y avait-il alors, à cacher et renier la vérité jusqu'à s'y rendre aveugle ?  

On pouvait clore les paupières et coudre les lèvres de tous les cadavres, étouffer le moindre soupir sans jamais parvenir à éteindre la vérité.

Elle avait observé ses traits se durcir à l'évocation de ce qui était indubitablement son véritable nom, intriguée par la certitude aiguë que ce dernier n'était guère plus légitime que celui qu'il lui proposait.

Uriel.

Ses enseignements religieux lui étaient instantanément revenus, la voix du père Rodrigue résonant dans ses oreilles comme au sein de leur église.
L'un des archanges. Mieux encore, la « Lumière de Dieu », l'archange qui se devait de guider les hommes vers la décision éclairée, poussés par sa sagesse et ses connaissances.

 "T’as raison sur le but de la visite. Tu as entendu parler de la Calavera ?

Les archanges rejoignaient les mafias hispaniques maintenant ? Les papes et les saints devaient tellement se retourner dans leurs tombes que des tournois clandestins de Beyblade devaient se tenir dans les cimetières.

Il avait enchaîné trop vite pour qu'elle puisse répondre, la phrase suivante lui coupant toute envie de réplique cynique.

"On peut te protéger de la Bratva. Elle veut ta peau. Elle plaisante pas trop avec ce genre de choses. Leurs techniques pour se venger … Et bien, je pense que même 40% d’honnêteté c’est trop si tu veux éviter la partie « horreurs ».

La putain de Bratva à dos et la Calavera face à elle en terrasse d'un café. Quelle blague cosmique.

Étonnamment, son sourire la mettait plus mal à l'aise que ses autres micro expressions. Elle n'était pas certaine de vouloir revoir cette image un jour.
Pas plus que celles que ses paroles lui faisaient se remémorer.
Elle se doutait de ce que les mafias faisaient subir, l'ayant vu au travers d'yeux inconnus, sans savoir rendre la gloire de chaque vision à qui de droit.

Damariss l'observa faire tourner sa boisson négligemment avant de s'allumer une cigarette.

"On marche de la même manière. Sauf que nous, ce que tu peux faire nous intéresse. 
Alors c’est la proposition. Une protection en échange de tes dons.
"

L'université les avait préparés aux entretiens d'embauche mais jamais elle n'aurait imaginé un tel DRH face à elle.


Sacré Uriel.

Lui annoncer que la Calavera ne valait pas mieux que les tortures qu'il laissait sous-entendre pour ensuite lui proposer un CDD, la durée déterminée étant son espérance de vie.  

Et la décision éclairée, l'idée lumineuse qu'il lui suggérait était de rejoindre la Calavera ? Elle en aurait presque ri.
Dieu améliorait son sens de l'humour. Encore quelques siècles et il enverrait peut-être de nouveau des messagers célestes pour faire partager ses dank meme au monde entier.

Le rire, aussi réprimé soit-il, restait amer.
Une simple considération logique de l'offre lui montrait clairement qu'elle n'avait que peu d'alternatives autres que l'acceptation.
A moins qu'un membre du FBI ne surgisse du buisson adjacent, annonçant que le gouvernement était au courant des manigances divines et ne la mette sous leur protection, il ne restait que les autres mafias qui ne s'étaient pas manifestées pour la sauver.

Autrement dit, si ses dires s'avéraient exacts, elle était coincée.

Quelques interrogations subsistaient, plus pour la forme que réellement décisives, son destin a priori scellé.

Levant les yeux au ciel dans sa réflexion, elle croisa les bras sur sa poitrine, une moue dubitative aux lèvres, et fit part de son principal doute :

« La Bratva n'est-elle pas plus puissante que les autres mafias du coin ?  Qu'est-ce qui les empêcherait véritablement de m'éliminer même sous l'étendard de la Calavera ? Une guerre entre mafias ne se déclencherait pas pour si peu, surtout sans certitude de victoire de la Calavera, non ? »

Les mafias tuaient tous les jours et les pertes devaient être nombreuses.
Elle n'avait rien d'une Hélène de Troie et elle ne les voyait pas mener une guerre contre les Bratislava pour venger sa mort, particulièrement si celle-ci débouchait sur une défaite de la Calavera.

Surtout qu'elle ne savait toujours rien de son grade ou de sa position.

Reposant les yeux sur la figure qui n'avait rien de biblique, elle le dévisagea un instant avant de poursuivre :

« Sans vouloir paraître insolente, quel poids je peux accorder à vos propos ? Est-ce que vous êtes un émissaire spécial recrutement, un genre de chercheur de tête ? Sans mauvais jeu de mots, vous avez plus la tête d'un assassin que d'une version mafieuse d'un agent Pôle Emploi.»

Ce qu'elle pouvait faire les intéressait ? Était-ce le moment opportun de préciser qu'elle ne savait pas ce qu'elle faisait ?

Naaaaaah.

Un peu de mystère était ce qui faisait perdurer le couple. Cependant, mieux valait s'informer sur ce qu'elle allait devoir prétendre maîtriser.


« En quoi consisterait mon rôle ? Rien de très... manuel je suppose ? »

On pouvait aimer la vérité et parfois privilégier le sous-entendu. Plus encore, on pouvait bien tenter de préserver une illusion d'éthique dans cette conversation.


 
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Dim 8 Juil - 22:58



The offer


Il est d’abord irrité par son avalanche de questions. Il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche, a l’impression d’avoir en face une femme trop curieuse mais aussi un peu naïve. Il le sait, il ne trouve pas ses questions pertinentes car il baigne depuis des années dans le milieu des mafias et groupes criminels. Il a appris à en lire les règles, à flairer les coups bas et à se préserver, lui et sa famille, la Calavera, à tout prix.
Ce n’est qu’après qu’il remarque son manque d’ironie, de sarcasmes. Il en est presque surpris. Presque, peu de personnes répondent avec humour quand une organisation hispanique vendant des organes vient frapper à leur porte.
- Sans vouloir paraître insolente, quel poids je peux accorder à vos propos ? Est-ce que vous êtes un émissaire spécial recrutement, un genre de chercheur de tête ? Sans mauvais jeu de mots, vous avez plus la tête d'un assassin que d'une version mafieuse d'un agent Pôle Emploi.
Il la regarde sans un mot, sa clope suspendue entre ses doigts. Effectivement, il le sait, il ne fait pas très avenant. Il le sait parce qu’il le veut, parce qu’il est comme ça. Pas souriant, pas bavard, pas ouvert. Il est comme ça et oui, il a été un tueur et continu de provoquer la mort de personnes, innocentes ou non. Que ce soit lui qui tire ou qui ordonne, il continue ce qu’il a appris depuis ses seize ans, poussé par Buluc Chabtan. Il sait aussi que les hommes normalement envoyés pour le recrutement sont choisis en fonction du contexte dans laquelle se trouve la « cible ». Les recruteurs, hommes et femmes, peuvent se montrer charmants ou détestables, menaçants ou accueillants. Qu’importe du moment que la personne est ferrée et vend son âme au diable.
Ça lui est arrivé, à lui aussi, de jouer la comédie. De faire semblant, de sourire largement, de rire aux éclats. Pas pour engager. Pour approcher et tuer, quand on ne voulait pas que le boulot soit fait d’une simple balle dans la tête. Il arrive que parfois, les clients aient des exigences. Joaquin n’a jamais aimé ces moments. Pour lui, c’était devenir humain avant de commettre un crime sanglant. C’était se glisser dans une peau qui n’était pas la sienne, jouer un rôle qui n’était pas le sien. Il détestait ça. Alors il ne fait pas d’effort quand ce n’est pas nécessaire. Et le ton sérieux de Damariss lui confirme qu’il a bien fait de ne pas se donner cette peine. La menace latente du sérieux est plus efficace qu’un sourire bienveillant.

-  En quoi consisterait mon rôle ? Rien de très... manuel je suppose ?  
Hell no. Joaquin ne confierait pas son couteau de cuisine à la jeune femme. Alors la mettre sur le terrain ? Pas de soucis à se faire de ce côté. Tuer, ce n’est pas quelque chose que tout le monde peut faire. La Calavera se sert de tous les talents, aussi variés soient-ils. C’est d’ailleurs la raison de sa présence ici et pas celle d’un recruteur mafieux Pôle Emploi. Une oracle, ça vaut bien plus qu’un soldado lambda. Aussi … Particulière qu’elle soit.
Il attend quelques secondes, presque prêt à entendre une nouvelle vague de questions déferler. Quand rien n’arrive, il finit par inspirer une profonde bouffée de sa cigarette, essayant de faire le tri entre les informations à donner, celles trop dangereuses à dévoiler et celles trop précoces pour être balancées au visage de la jeune femme. Joaquin a beau être franc, il n’est pas stupide.
- Toutes les mafias sont assez puissantes pour te tuer si elles le veulent.
Ça ne sert à rien, de savoir si la Bratva est plus puissante, du moment qu’elle peut la tuer, seul ça suffit. Et Joaquin serait bien incapable de dire quelle organisation a plus de pouvoir, d’argent, d’hommes à sa botte. Elles ont leurs forces et leurs faiblesses, les résoudre à une équation trop simple n’a pas d’intérêts.
- Il n’y aura pas de guerre entre mafias. Ce n’est pas le moment, pour aucune d’entre elles.
Il ne parle pas non plus des prophètes tués, des oracles massacrés, de la prophétie étrange, de ces choses incontrôlables, assez mystérieuses et inquiétantes pour que les mafias préfèrent mettre en pause leurs différends, en attendant de découvrir l’ennemi.
- Pour ce qui est de ma place dans la Calavera, il n’y a personne au-dessus de moi.  
Il a un mince sourire, presque ironique et moqueur. Elle peut bien savoir qui il est. Si elle se révèle trop bavarde, elle mourra, comme ceux qu’elle aura mis dans la confidence.
- Et non, tu ne feras rien de « manuel ».
L’emploi du futur, pour montrer son assurance. Il ne doute pas, elle acceptera, elle n’a pas le choix.
- Les oracles servent à différentes choses, selon leurs spécialités. On dit que tu déterres bien les secrets. C’est quelque chose d’utile, si c’est vrai …
Le sous-entendu est là. Ne pense pas à nous mentir.
- Ils vont rarement sur le terrain. Sauf quand ils le veulent …
Il la fixe du regard, plonge dans ses prunelles, cherche à la sonder, à savoir si derrières ses paroles acérées, il n’y a pas la germe d’une tueuse. L’habit ne fait pas le moine. Ca n’a jamais été aussi vrai qu’à Arcadia et Buluc Chabtan en rirait presque.

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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Sam 28 Juil - 11:44

Damariss D. Noble a écrit:
""I'll make her an offer she can't refuse"



Elle prêtait attention à ses paroles mais aussi à son silence. Elle observait son visage, à la recherche de micro expressions qui pourraient lui donner, outre un air plus avenant qu'une porte de prison, une lecture plus pointue de l'homme qui se trouvait en face d'elle.

C'était loin d'être gagné.

Ses paroles étaient assez directes mais s'il y avait bien quelque chose que son don lui avait appris c'était qu'il y avait bien souvent un cadavre en putréfaction qui nourrissait le sol là où l'herbe était la plus verte.
Seulement, les squelettes sortaient rarement volontairement de leur placard et leur extraction tenait plus de l'arrachage de dents que du parcours de santé.

-Toutes les mafias sont assez puissantes pour te tuer si elles le veulent. 


Well, DUH. D'où sa question légitime, amarite ?

- Il n’y aura pas de guerre entre mafias. Ce n’est pas le moment, pour aucune d’entre elles. 

C'était bien ce qu'elle disait, à une ou deux vaches près. Il n'y avait pas de garantie tangible de sa survie, excepté le bon vouloir général des mafias, leur paix précaire ou peu importait ce sur quoi se basait la diminution du nombre de cadavres au mètre cube de la baie.

Génial.

- C'est une réponse de politicien, ça. Mais soit, je vais le prendre comme le « T'occupes. » que c'est.

Une réponse si vague, ça sentait l'anguille sous roche, voir même baleine sous gravillon tellement c'était suspect.

Qu'est-ce qui pouvait être assez important pour stopper l'engrenage des mafias et leur course au pouvoir ?

Rien de bon, c'était clair.

Peut-être qu'il devrait envisager une carrière en politique d'ailleurs. Entre ces non-dits, ces réponses vides et le charisme indéniable, quoi que légèrement glauque, mais c'était Arcadia, pas Disneyland, personne ne se sentait chez lui s'il n'avait pas eu peur pour sa vie au moins une fois dans la journée, il y avait du potentiel.

-Pour ce qui est de ma place dans la Calavera, il n’y a personne au-dessus de moi.  

Nevermind.

Le sourire faisait trop flipper, les quotas de terreur exploseraient, c'était pas bon pour les posters de campagne.

Wait. What ?

Damariss écarquilla légèrement les yeux, digérant l'information absurde qu'elle venait de recevoir.

Le boss. El Padre. El Patron.  

Damn.

Soit il avait beaucoup de temps libre, soit elle n'avait pas donné assez de crédit à cette conversation.
Elle savait, par Daniil, paix à son âme vendue à la Bratva, et par Lakshan, que les oracles étaient plutôt rares et assez utiles, mais de là à avoir la tête de la Calavera à sa table ?  

Surtout pour un oracle de seconde zone comme elle ?

Elle allait devoir être honnête maintenant, bravo.
La vie en avait d'autres des blagues du genre ?  

Elle hocha brièvement la tête, acceptant la nouvelle.
Après tout, le patron ou un subalterne, elle était foutue dans tous les cas.

- Et non, tu ne feras rien de « manuel ».

Il avait poursuivi sans elle mais, s'agissant de la première bonne nouvelle de la journée, elle ne lui en voulait pas.

Amen.
Elle avait un dossier académique nickel et des mentions de meurtre auraient fait tache. Ça partait mal au lavage en plus.
Haha. Tache, sang.

Elle opta de garder cette pépite pour elle, doutant de la réception positive de son auditoire.

Elle avait noté le ton péremptoire et la certitude du futur mais, eh. Elle était résignée et ils le savaient tous les deux, quel serait l'intérêt de nier ou de s'offusquer ?

-Les oracles servent à différentes choses, selon leurs spécialités. On dit que tu déterres bien les secrets. C’est quelque chose d’utile, si c’est vrai …

Inutile de chercher une micro expression quand on avait des macro menaces.

Elle afficha une moue dubitative exagérée sur son visage. Comment diiiire ?

- Déterrer, déterrer... On est plus proche de « Dawn of the Dead » que d'une profession de fossoyeur. Ils viennent à moi aléatoirement, je ne vais pas les chercher. 



- Enfin, je ne vais pas encore les chercher ? Ce que je ferai très activement dans un futur très proche, avec très beaucoup de diligence. 

Au moins elle apprendrait à s'en servir. Ne pas mourir était une bonne motivation.
Elle ne risquait pas grand chose niveau traumatisme. Que n'avait-elle pas déjà vu et vécu à la première personne à travers ses visions ?

Les hurlements de détresse ou d'agonie, c'était du fond sonore auquel elle ne faisait plus attention.
L'odeur de la chair crépitante ne lui soulevait plus le ventre, simple souvenir récurrent parmi d'autres.
Le sang moite et visqueux sur la peau, une habitude négligeable.

Qui avait le temps de s'attarder là-dessus ? Pas elle.

- Ils vont rarement sur le terrain. Sauf quand ils le veulent …


Elle acquiesça distraitement.

- Laissons ça aux professionnels. 

Sortant de ses pensées, une des dernières visions avait été particulièrement originale, elle ne savait pas que les membres d'une personne encore en vie pouvaient prendre cette forme, elle remarqua qu'Uriel la fixait.

Soulevant un sourcil et penchant faiblement la tête sur le côté, elle le fixa silencieusement en retour, question muette n'espérant pas de réponse.

Que cherchait-il ?

Spoiler:
 
crédit:  lumos maxima
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"I'll make her an offer she can't refuse" feat Joaquin - Ven 3 Aoû - 19:07



The offer


- Déterrer, déterrer... On est plus proche de « Dawn of the Dead » que d'une profession de fossoyeur. Ils viennent à moi aléatoirement, je ne vais pas les chercher.
Un silence.
- Enfin, je ne vais pas encore les chercher ? Ce que je ferai très activement dans un futur très proche, avec très beaucoup de diligence.
Joaquin aime quand son regard fait les choses pour lui, quand ses lèvres n'ont même pas à s'ouvrir pour pousser les gens à clarifier leur position. Oui, indéniablement, il aime ça. La prophète lui donne une sensation de puissance agréable, qui fait ronronner Buluc Chabtan.
Il enchaîne, lui indiquant qu'elle ne descendrait pas sur le terrain de sitôt. Il ne s'agit pas de tuer les mortels, utiles et rares, qui peuvent les aider, pour une fois, d'une autre manière qu'en se sacrifiant sur le terrain, en faisant le sale boulot, celui dont même les divins ne veulent pas.
Les prophètes ? Oui, eux on les ménage et on s'assure qu'ils soient suffisamment « autonomes » -selon les critères de la Calavera- pour être envoyés sur le terrain. On les entraîne un minimum et avant ça, on s'assure de leur fidélité. Histoire de ne pas transformer quelques fils dangereux en une bombe prête à leurs exploser au visage. Et elle a beau siroter innocemment sa boisson, Joaquin ne doute pas que la brune pourrait faire des dégâts.
Selda est mortellement efficace. Mais Selda est formée depuis des années. Et Selda n'a pas peur de tuer. Il ne sait pas si Damariss sera capable de faire de même. L'habit ne fait pas le prêtre, surtout à Arcadia, il le sait
Il la sonde du regard quelques secondes alors qu'elle le fixe en retour.
Il finit par sourire légèrement, presque amusé. Le whisky est fini rapidement. Il n'en restait pas assez pour se sentir satisfait. Il l'est au moins grâce à cet entretien.
- Je te laisse réfléchir à la proposition. En attendant, la Calavera ne s'engagera à rien.
Pas question de lui faire croire que le travail est pré mâché. Pas question non plus de s’engager pour quelqu’un qui pourrait refuser l’offre. La Calavera peut être concurrencée par d’autres mafias et si Joaquin est prêt à mettre sur la table plus qu’une « simple » protection, il préfère ne pas le dire, de peur qu’elle ne fasse monter les enchères. Une prophète oui, mais pas à n’importe quel prix. Pas si son don est instable et qu’il a besoin d’être travaillé, affiné, ce qui peut prendre du temps. C’est un investissement sur le long terme.
- Sauf à te tuer.
Si ça peut la rassurer.
Pas besoin d’ultimatum, la menace que représente la Bratva en est un.
- Si tu acceptes, va à la principale agence immobilière de Delray Hollow.
Si elle n’accepte pas, pas besoin de venir. Si elle n’accepte pas, la Calavera viendra frapper à sa porte si jamais le peu d’information que Joaquin a donné a fuité. Et qu’importe si ça vient d’elle. Tant qu’elle n’est pas avec eux, elle peut être contre eux.
Il laisse de quoi payer leur consommation et s'en va.

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