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Casper [pv — Aura Sciarra]

 :: - OUTSIDE ARCADIA - :: into the past
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Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2539
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Casper [pv — Aura Sciarra] Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Casper [pv — Aura Sciarra] Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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Casper [pv — Aura Sciarra] - Ven 17 Juil - 9:14


       




U
n coup de tonnerre résonna dans la vieille bâtisse. De l’extérieur, la grosse villa d’inspiration victorienne d’une époque dépassée, oubliée, démodée, présentait des briques ocre, abîmées par le temps. Certaines étaient brisées ou fissurées, tandis que les joints s’effritaient. Au bout d’une allée dallée envahie par les mauvaises herbes, un petit escalier permettait l’accès à un perron au toit bancal, dont l’une des colonnes penchait dangereusement vers la cour. Toutes les fenêtres étaient barricadées par des volets renforcés de planches, sauf l’une d’entre elle, drapée d’un rideau opaque, qui s’ouvrait sur un balcon à la barrière brisée, au-dessus du perron.

Les passants ne lui jetaient, la plupart du temps, qu’un regard désintéressé, habitué à la décrépitude du quartier. La maison n’inspirait pas confiance et paraissait prête à s’effondrer au moindre coup de vent. Une impression qui ne quittait pas les intrus, une fois entrés. À l’intérieur, le vent sifflait, faisait claquer les volets et craquer le plancher en bois, donnant à la villa sa propre voix. Les papiers peints se décollaient des murs, les tapis étaient parsemés de trous, de brûlures et de taches. Quelques meubles tombaient sur un côté, les portes grinçaient, certaines ne fermaient même plus. Le gros escalier qui permettait d’accéder à l’étage et aux chambres n’inspirait pas plus confiance que le reste de la maison.

Au milieu de tout ceci, Aina courait dans les couloirs, dévalait les degrés quatre par quatre et sautait à pieds joints sur les canapés, devant le grand foyer. Pour une fois, la blonde ne riait pas à gorge déployée, mais serrait les dents pour calculer son prochain saut. Elle ne devait pas se louper. Si elle échouait, elle ne pourrait pas échapper à la colère de Rasmus. La langue pincée entre les lèvres, elle plia les genoux et bondit.

Ou voulut bondir.

Les doigts du oupyr se refermèrent sur la ceinture de sa colocataire et la retinrent. Comme un ressort, le corps d’Aina se détendit d’un coup et retomba mollement sur le dossier du canapé. Elle avoua sa défaite, mais ne fit pas mine de s’asseoir. Elle resta pliée en deux sur le dossier et ne prêta qu’une oreille distraite aux remontrances de son ami. Elle n’avait rien fait de mal, de toute façon. Elle ne voyait pas pourquoi elle devait écouter ses reproches juste parce qu’il n’était pas de bonne humeur ! La blonde lui aurait bien dit que, la prochaine fois, elle resterait tranquille, s’il l’autorisait enfin à aller dehors, mais elle préféra ne pas tenter le diable et attendit, plutôt, que Rasmus se calme et s’en aille.

La porte claqua derrière lui et Aina soupira. Un éclair réussit à passer les planches en bois qui recouvraient les fenêtres et illuminer le salon. Seule, elle s’assit sur le canapé et zieuta vers la porte. La tentation était là, au creux de son ventre, mais la peur de ce qu’il pouvait y avoir, de l’autre côté, la maintint vissée à son coussin. Rien ne lui assurait que le monde avait changé, depuis le temps qu’elle l’avait quitté, et Aina ne voulait pas retomber dans les rues, à côtoyer les rats et les égouts. Elle préférait, de loin, le confort relatif de sa maison aux allures de manoir hanté.

Ce qui lui donna une idée.

La blonde bondit sur ses pieds, remonta à l’étage en courant et s’approcha, à pas de loups, de l'épais rideau qui cachait la seule fenêtre non-barricadée de la villa. Elle pinça le bord et tira un peu, pour faire bouger le tissu contre les carreaux, tout en ricanant. Avec un peu de chance, quelqu’un verrait le rideau bouger et aurait peur du fantôme maléfique qui hantait le manoir…

Elle s’amuse comme elle peut.
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mimitueuse
Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2691
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : Casper [pv — Aura Sciarra] Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : Casper [pv — Aura Sciarra] 3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

Casper [pv — Aura Sciarra] 2ncv

"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

Casper [pv — Aura Sciarra] TQaCJfg

“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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Casper [pv — Aura Sciarra] - Jeu 30 Juil - 23:45


       




Arcadia était une ville étrange.

Sous ses yeux dansaient de multiples lueurs, dont certaines qu’elle n’avait jamais croisées au cours de son existence. Pour elle qui avait passé toute sa vie entourée de divinités, se rendre compte qu’elle n’était pas au courant de tout était un coup dur. Enfin, rien n’était transparu, elle avait continué à vivre comme à son habitude, les mains dans le sang, le corps dans les ombres. Quelques semaines après son arrivée, la Camorra avait pris contact avec elle. Ou plutôt, Augustin l’avait fait suivre pendant quelques jours, silhouette qu’elle avait repérée avec facilité au vu de son pouvoir. Quand les ombres refusaient de se plier à ses demandes, cela impliquait qu’un autre utilisateur d’umbrakinésie était dans les environs. Ca, et le fait qu’elle était une mafieuse de naissance, que les entraînements avaient été multiples. C’était donc la moindre des choses aux yeux de la jeune femme que d’être capable de savoir quand elle était la cible, et non le chasseur.

Et c’était en acceptant l’offre d’Augustin qu’elle était devenue une traître à ceux qui l’avaient recueillie, en Italie, voilà plus de vingt ans désormais. Et qu’elle avait signé sa nouvelle vie au sein de la Camorra.

Une nouvelle vie si similaire à l’ancienne, faite de morts et de bains de sang…

Plusieurs mois s’étaient écoulés, existence tranquille à peine ébranlée par quelques affaires dont elle s’occupait, autant officiellement qu’officieusement. Arcadia était une ville de crimes, si bien pour l’avocate qu’elle était en passe de devenir. Une ville où avoir le droit de son côté pouvait permettre de faire tomber les ennemis tout en se prémunissant des attaques. Les différents axes avaient été soulevés, exprimés, tout en comprenant que ses mots n’avaient pas tant d’effet. Même si elle pouvait court-circuiter les circuits de décisions en passant par Augustin…

Le papier était arrivé sous la porte, quelques mots griffonnés sur une feuille qui attirèrent son attention. Une adresse, le tout accompagné d’un surveille les fantômes. des plus mystérieux. Sauf que c’était un point souligné à la précédente réunion, un rappel qui ne lui échappa pas. D’après les dires de certains, en dehors de la mafia comme en son sein, un fantôme hantait une vieille bâtisse au cœur de l’Industrial district, non loin d’un des entrepôts officieux de la NC. Des conneries selon Aura, mais son avis n’intéressait personne. Elle le savait elle, que les esprits ne pouvaient guère se matérialiser. Ils ne faisaient que tourner autour de ceux les voyant, les êtres avec un pouvoir particulier, et incapable d’être stoppé… Comme le sien. Ce qui avait dû arriver aux oreilles d’un sous-boss ou d’un capo, pour que l’ordre lui parvienne d’aller enquêter.

Un regard vers la fenêtre, pour s’assurer que le soleil ne lui brûlerait pas la chair et elle attrapa un poignard et un pistolet, le tout s’accrochant à sa ceinture. Une fois parée, elle s’enfonça dans les rues de la ville, sans la moindre hésitation.

Les pupilles détaillaient le bâtiment délabré s’étendant sous ses yeux. Aucune peur, aucun doute quand elle prit la décision de s’avancer. Bien mal lui en prit, puisqu’un rideau sembla se mouvoir, sans que personne n’apparaisse. C’était donc ça qui avait effrayé des mafieux aguerris ? Ca l’aurait fait rire, si elle avait été capable de quelconque sentiment. Ironie lui passant par-dessus la tête, alors qu’elle se contentait d’avancer. Les doigts se posèrent sur la poignée, dont la poussière avait disparu par endroits. Intriguant. Un grincement, et la voilà posant un premier pied dans la maison hantée, comme si de rien n’était.

Silence de plomb, où seule sa respiration se faisait entendre. En fait, c’était plus cela qui perturbait Aura. Les fantômes semblaient s’être tus, et un sourcil s’arqua. Elle laissa ses pupilles se promener dans les environs, sans forcément avancer de trop. Prudence était de mise… D’ailleurs, elle sortit le pistolet, releva la sécurité dans un cliquetis caractéristique. Bruit fait pour annoncer sa présence, tout comme le fait qu’elle soit armée. Peut-être que cela rendrait l’âme – vivante ou non – présente en ces lieux plus à même de se dévoiler. « Peut-être pouvons-nous discuter plutôt que de jouer à la chasse aux fantômes ? » Pour éviter de dépenser trop d’énergie de son côté.

A moins qu’il ne s’agisse réellement d’un esprit frappeur, qui ne devrait pourtant pas exister…


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Casper [pv — Aura Sciarra] - Lun 3 Aoû - 12:22


       




A
ina passait des journées entières à s’ennuyer comme pas permis, interdite d’extérieur, de gens, de vie. Elle devait se contenter de prendre les quelques proies que Rasmus lui amenait, sans se plaindre, sans avoir le droit de leur adresser la parole. Il n’était pas fou, son créateur, il savait qu’à l’instant où l’oupyr serait autorisée à parler à l’un d’eux, elle déciderait de l’adopter ou quelque chose du genre. Il ne pouvait pas laisser ça arriver. Alors, elle ne pouvait que s’amuser un peu sur eux, s’entraîner à faire ce qu’il lui avait appris et, surtout, se nourrir comme il se devait.

Pour le reste, l’oupyr glandait constamment. Même ses rares sorties en ville ne l’intéressaient plus, étant donné qu’elle était forcée de tracer d’un point A à un point B sans contempler le paysage, sans s’arrêter, sans même pouvoir faire un seul pas de côté. Sur place, elle maquillait son crime, Rasmus se servait dans les possessions de la victime et ils rentraient victorieux. Ça n’avait rien de drôle ! Mais, une fois encore, son créateur savait qu’autoriser l’oupyr à insérer une étape, sur son parcours, ce serait la perdre à jamais… Aina ne se contenterait pas de passer par C. Elle ajouterait D et tout le reste de l’alphabet avant de rejoindre, s’il n’était pas trop tard, son point B.

Alors, elle s’ennuyait.

Il n’y avait rien à faire, dans cette maison. Elle aurait pu faire le ménage, peut-être. Apprendre le bricolage, aussi. Néanmoins, elle n’était pas tout à fait douée pour le travail manuel et n’avait jamais eu besoin, même de son vivant, de s’occuper de la propreté d’une maison. Il était fort à parier qu’elle ne connaisse pas l’utilité d’une serpillière et serait capable d’avaler de la javel comme s’il s’agissait d’eau. La vue d’outils pour le bricolage lui donnait, bien souvent, des idées que personne n’avait envie de tester avec elle et qu’il ne valait mieux pas tester avec elle.

La seule occupation qu’elle avait trouvée, pour passer un peu le temps sans que Rasmus soit au courant, était d’effrayer les humains qui pensaient pouvoir entrer chez elle comme si c’était chez eux. Aina se sentait bien, dans ses maisons, à travers les différentes villes qu’ils avaient habitées. Les murs délimitaient son territoire, son chez-elle, quelque chose qu’elle n’avait pas eu avant que l’oupyr ne fasse d’elle une créature. Elle se sentait en sécurité et comme tout prédateur surpris dans sa tanière, Aina n’aimait pas être dérangée chez elle par quelques personnes qui osaient piétiner ses tapis en quête d’objets à voler ou de sensations fortes.

Comment ça, secouer le rideau n’était pas la meilleure solution pour n’attirer personne chez elle ? Qu’elle ne fasse rien ou qu’elle agisse, les choses étaient pareilles : il existait toujours deux ou trois idiots pour passer la porte d’entrée. Alors, Aina avait décidé d’en profiter un peu, même si elle n’aimait pas les intrus. La peur des autres la faisait ricaner pour la simple et bonne raison qu’ils se méprenaient totalement : elle n’était pas un fantôme, mais une créature bien vivante. Bon, d’accord, elle avait, peut-être, aussi, un petit côté prédatrice qui se délectait volontiers de la peur et des cris de ses victimes. Mais ce n’était qu’une infime partie d’elle-même, promis.

À l’étage du dessous, Aina entendit des bruits de pas qui ne correspondaient pas à ceux de son colocataire. Elle se plaqua au sol et tendit l’oreille. La poignée tourna, la porte pivota et quelqu’un entra dans sa maison. L’oupyr lança un regard presque respectueux au gros rideau qui obstruait la fenêtre. Comme une invocation, une prière faite à un dieu, le simple fait de bouger le tissu avait convoqué un intrus entre les murs de la bâtisse. Un intrus en quête d’un fantôme qui se retint, du mieux qu’il put, de ricaner. Elle allait pouvoir s’amuser un peu !

Toujours plaquée au sol, la blonde réfléchit aux diverses façons de forcer l’intrus à prendre ses jambes à son cou et fuir loin, très loin, pour ne plus jamais revenir. Puisqu’ils ne s’étaient installés en ville que depuis peu, Aina ne connaissait pas encore tous les… détails croustillants du vieux bâtiment. Elle en découvrait chaque jour un peu plus au cours de ses errances dans les différentes pièces. Pour l’instant, elle savait qu’il lui suffisait de décaler son pied vers la gauche et d’appuyer fort sur la planche du parquet pour la faire grincer. Ce qu'elle fit. Le sol émit une plainte lancinante qui courut dans le bois et résonna quelques secondes.

Dans l’entrée, l’intrus produit un bruit qui fit frissonner l’oupyr qui dut se retenir de grogner, devant la menace. Elle connaissait, à peu près, le bruit des armes à feu, même si ces dernières avaient beaucoup changé avec les siècles. Qui osait entrer chez elle et la menacer ? Elle n’aimait pas ça et se sentit plus ou moins menacée, en danger, ce qui n’était pas la meilleure chose du monde. Ne jamais acculer une bête sauvage dans un coin.

Les mots de l’intruse, eux, bloquèrent Aina avant qu’elle ait pu faire le moindre geste. Elle hésita longuement, perdue entre une grosse envie de l’effrayer et de la forcer à partir, et un nouveau besoin qui l’étreignait, de temps en temps, dans sa solitude : celui de parler à quelqu’un. Tous ses efforts auraient pu être réduits à néant d’un seul mot de trop, « discuter », offert comme une évidence, mais qui apparaissait comme un miracle aux yeux de la blonde. Elle dut se faire violence pour se détourner de la promesse, persuadée que ce n’était qu’un piège, et continuer sur sa première lancée.

À terre, Aina rampa lentement. Sa longue chemise de nuit frotta le parquet, tandis que ses mains percutaient le sol plus ou moins fortement. Ce n’était pas évident d’avancer à la seule force des bras, mais elle tint bon, jusqu’à rejoindre le couloir qui donnait sur l’escalier. Là, elle prit une voix grinçante et souffla l’un des rares mots qu’elle connaissait en suédois : « Tuer... » Elle attendit, alors, quelques secondes, et se releva discrètement pour rejoindre une autre chambre. Arrivée sur le seuil, elle ramassa un petit bout du bois de la porte – arraché par inadvertance, évidemment, alors qu’il dépassait du cadran, la dernière fois qu’elle était passée devant – et le balança dans l’escalier. Cette fois, elle remonta le couloir en courant, martelant le sol de ses pieds nus, sans oublier un petit ricanement un poil inquiétant.


Chez moi... Sors..., dit-elle, plus fort, comme une menace, un ultime avertissement.


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Casper [pv — Aura Sciarra] - Mar 22 Sep - 0:19


       




Qui pourrait avoir peur des fantômes ? Pas quelqu’un qui pouvait les voir. Aura savait que la majorité du temps, ce que les autres pensaient être des esprits n’était qu’un être humain souhaitant s’amuser ou un élément de la nature capricieuse. L’italienne percevait les vrais murmures de ceux qui n’étaient plus, et elle était parfaitement au courant qu’ils n’avaient aucune consistance physique. Ainsi, impossible pour eux de faire bouger un rideau, aussi fin soit-il, ou de produire des soins comme des bruits de pas. Ici, tout semblait créer de toutes pièces pour faire peur. Un manoir hanté comme on en trouve dans certaines fêtes foraines, qui ne faisaient que faire soupirer la jeune femme. Rien ne pouvait effrayer une femme responsable de dizaines de meurtres, qui avait trahi les siens sans un seul regard en arrière et qu’on avait éduqué pour être une mafieuse. Rien. A part le sentiment de ne rien pouvoir faire pour empêcher la mort des siens. La mort de sa seule amie. Mais c’était il y a des années, presque une décennie. Aujourd’hui, une telle chose ne pouvait se reproduire. Principalement parce qu’elle ne laissait personne reprendre cette place.

Le bruit de la sécurité qui s’enlevait aurait dû suffire à faire comprendre à l’habitant des lieux que l’arrivante était prête à tout, même à tuer, qu’il soit innocent ou non. Néanmoins, la menace n’eut pas l’effet escompté car seul le silence lui répondit. Super. Sa soirée venait de virer au drame, et elle ne pouvait rien faire d’autre que d’entrer dans le jeu de son adversaire. Un soupir retentit, soulevant un léger nuage de poussières. Cet endroit, même s’il n’était pas hanté, avait bien besoin d’un coup de ménage. Dommage que les propriétaires préfèrent jouer plutôt que de discuter.

Un mot lui parvint, dans une langue qu’elle devinait nordique sans pouvoir la traduire dans l’une de celles qui lui étaient connues. Les dents serraient, elle laissa donc le langage le plus proche sortir de sa bouche : le russe. « Fermez-la et montrez-vous. » Voix basse, grave, retentissant dans les couloirs de la maisonnée. Qui aurait cru que la menace faisait un mètre cinquante et à peine trente kilos ? (à peu de choses près). Mais Aura savait jouer de son environnement. Et surtout, l’autre, ou les autres, avait osé lui faire perdre son temps. Et on ne faisait pas ça impunément contre l’italienne. « En tout cas, je vais venir vous chercher et je vous trouverai. » L’anglais retrouva naturellement sa place dans les environs. « Mais faisons-le en silence. » Derniers mots, dans un murmure, avant d’ouvrir les oreilles, à l’affût du bruit.

Aura s’en moquait bien de pénétrer chez quelqu’un d’autre. Après tout, le bâtiment était abandonné, il n’appartenait à personne et elle avait tous les droits de s’y promener. Après, tuer quelqu’un n’avait rien de légal, mais elle ne s’était jamais embarrassée de telles choses.

Les ombres se regroupèrent à ses pieds, étouffant les bruits que les pas pouvaient faire. Oh, évidemment, une oreille affûtée saurait la retrouver. Néanmoins, ce ne devait pas être le cas de la personne du jour. Rien que le jeu, les mots prononcés, ça ne ressemblait pas à une femme, ou un homme, à l’aise dans les tueries. Enfin, c’était de la psychologie de comptoir signée Aura. Une tueuse. Oui oui.

Direction l’escalier, duquel un morceau de… bois ? Dévala les marches. Un sourcil s’arqua, les doigts serrèrent nonchalamment l’arme. Elle était sur le qui-vive, grimpa marche après marche. Chaque pas se faisait dans la plus grande des discrétions, les sens aux aguets. Malheureusement, l’avocate n’avait pas l’avantage du terrain. Les seuls éléments sur lesquels elle pouvait compter étaient son expérience et sa nature divine. Ca plus que tout le reste.




HJ:
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Casper [pv — Aura Sciarra] - Mar 6 Oct - 9:28


       




D
ans sa solitude infinie, Aina trouvait un peu de réconfort à chaque fois qu’une âme perdue venait pousser la porte d’entrée. Elle aurait pu, l’oupyr, se contenter de se procurer un jeu de clés, verrouiller la serrure chaque fois que son colocataire la quittait, pour avoir la paix le reste de la journée. Néanmoins, elle ne l’avait jamais fait, comme en attente, en prière devant n’importe quel dieu qui pourrait, d’un claquement de doigts, déposer quelqu’un sur le seuil.

Rasmus n’était pas de mauvaise compagnie – quoi que… – et tuer ne dérangeait pas la tueuse à gages qui n’en était pas encore officiellement une (mais son rôle restait le même). De temps en temps, pourtant, elle avait besoin du vivant. De savoir que le monde continuait de tourner, qu’il n’y avait pas seulement le sang et la mort, mais le sang et la vie, le bourdonnement des flots écarlates le long du cou, des épaules, des cuisses. Elle avait besoin de savoir qu’elle aussi, elle n’était pas tout à fait morte, prise entre deux états contraires, doigt levé à l’ordre naturel du monde.

Une chose qu’elle ne pouvait faire qu’en s’arrachant au monde des morts pour rejoindre celui des vivants.

Nul doute que son ami la disputerait, s’il se doutait de ce qu’elle faisait dans le coin. Néanmoins, l’oupyr était parti, comme souvent, et Aina, seule, avait bien le droit de s’amuser un peu. Elle se cala dans le coin d’une chambre et zieuta vers l’escalier qui menait à l’étage. Au fond d’elle, elle sentait que les choses intéressantes commençaient, qu’elle allait pouvoir rire un peu. Peut-être même pourrait-elle échanger quelques mots avec l’intruse, comme on lui laissait peu le temps de le faire.

À son unique mot en Suédois, offert avec un accent qui ferait grimacer un nordique, l’intruse répondit dans une autre langue que Aina avait déjà entendu. Elle avait passé quelques années en Russie, enfermée dans une autre maison, à ne connaître du pays que la nuit noire par-dessus le tapis de neige. Si elle en reconnut les sonorités, elle n’en comprit pas les mots et se contenta de hausser les épaules. Au fond, peu importait. La blonde ne comptait pas discuter dans une langue qui n’était pas la sienne. Elle voulait juste donner plus de poids à son personnage. Tout le monde savait que les fantômes étrangers étaient les pires. Non ?

Peut-être pas, mais Aina chassa bien vite ces interrogations en entendant l’intruse lui proposer un cache-cache (si, si, elle venait de le lui proposer). Voilà une chose qui plut au faux fantôme qui faillit bien se griller pour bondir dans le couloir et pointer un doigt sur l’intruse, en lui criant que c’était elle le chat. Si Aina mélangeait un peu tous les jeux des enfants auxquels elle n’avait quasiment jamais joué pour rire vraiment, il resta une case, au fond de son esprit, qui ne voulut pas s’éteindre et lui rappela que l’autre était armée. On ne joue pas avec une femme armée.

En silence.

L’oupyr serra les poings et gonfla les joues comme une enfant grondée. Qu’y avait-il de drôle à jouer en silence ? Elle ne voulait pas jouer en silence, elle. Elle voulait parler, rire, s’amuser ! Euh… Non, elle devait bouter l’ennemie en dehors de sa maison avant que Rasmus ne rentre. Sinon, elle ne donnait pas cher de la peau de l’intruse. En moins de temps qu’il ne lui en faudrait pour demander ce qu’il se passait, l’inconnue baignerait dans son propre sang. Quoi que… ce serait, tout de même, un gâchis qu’Aina ne permettrait pas. Tout ce sang offert au plancher…

Les bruits de pas disparurent et l’oupyr dut tendre l’oreille pour capter la présence de l’intruse. Elle n’avait pas passé deux cents années de sa mort à s’entraîner à être une tueuse pour se laisser avoir si facilement. Néanmoins, une fois qu’elle fut sûre que l’autre fut bien dans l’escalier, prête à monter, la blonde se désintéressa des bruits de pas et partit, sur la pointe des pieds, se réfugier dans une autre pièce. Elle devait trouver une idée avant que l’intruse n’ait rejoint le palier.


Qui es-tu ? demanda-t-elle, presque normalement, avant de reprendre une voix plus sombre : Qu’est-ce que tu fais chez moi ?

L’accent britannique au bout de la langue, l’oupyr se cacha derrière une porte et regarda par la serrure si elle voyait quelque chose, dans le couloir. La donnée de l’arme à feu venait briser la moindre de ses idées pour s’amuser, afin d’allumer un écran plus dangereux, dans son esprit, celui qui lui criait de se protéger. Aina était déjà morte une fois, elle ne voulait pas laisser l’occasion à quelqu’un d’essayer de la tuer une seconde.

À pas de loup, elle se glissa sur le palier, contre un mur, et se concentra sur ses pouvoirs dans l’espoir de prendre, totalement, l’apparence de sa propre maison. Sa chemise de nuit gisait dans la chambre qu’elle venait de quitter.


Aina réussit-elle à utiliser son pouvoir de Caméléon ? :
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Casper [pv — Aura Sciarra] - Mar 6 Oct - 9:28

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Casper [pv — Aura Sciarra] - Jeu 12 Nov - 23:53


       




On tentait de jouer avec ses nerfs. Quand les plus grands meurtriers de la Camorra étaient venus voir les chefs, parlant de cette maison hantée près d’un de leurs dépôts d’armes illégaux, ça l’avait fait rire. Pourtant, les paroles de ses comparses résonnaient dans son esprit. Il y avait quelque chose de pervers dans les mots. Même si l’esprit cherchait à s’y opposer, l’inconscient susurrait dans le creux de l’oreille, lui rappelant que bien pire que des fantômes pouvaient se cacher derrière les rumeurs. C’était le lot du surnaturel : Aura se savait déesse, ce qui impliquait que les monstres des contes de l’enfance pouvaient tout aussi être réels. Juste, elle se disait qu’elle pouvait les tuer s’ils approchaient de trop près. Parce qu’elle était intouchable. Parce qu’elle avait tant d’expérience que ce n’était pas une légende urbaine qui aurait raison d’elle. Confiance ultime en ses capacités, l’estime ne pouvait se briser pour rien. Du moins le pensait-elle.

Elle ignora au maximum les grincements de la maison, dus au fait qu’elle était ancienne, tout comme les bruits de l’escalier, quand ses pieds se posaient sur les marches. Même avec toute l’attention du monde, l’italienne ne pouvait être entièrement silencieuse. Enfin, il y aurait un moyen, en s’enveloppant d’ombres, pour éviter aux sons de s’effacer, mais sa vision en serait impactée. En des lieux qu’elle ne connaissait pas, mieux valait garder tous ses sens en alerte plutôt que de les sacrifier pour la sacro-sainte discrétion. Surtout que sa rumeur l’attendait de pied ferme. Le silence lui répondait toujours. L’autre personne était donc soit un vrai fantôme, soit elle savait se déplacer sans le moindre bruit. Des années d’entraînement à n’en pas douter, même si l’avocate n’imaginait pas que les années se teintaient de décennies, si ce n’était de siècles. Pour elle, une personne entraînée l’était depuis cinq ou dix ans, peut-être plus mais le corps en restait marqué. Rester souple et agile nécessitait quand même que le corps ne soit pas vieux. Son interlocutrice ne devait pas être vieille, c’était sa certitude.

Nouvel échange, une fois le pied sur le palier. Les iris glissèrent dans la direction dont la voix lui parvenait. Proche certes, mais dans cet environnement, chaque mètre à parcourir prenait nettement plus de temps que prévu. « Je m’appelle Nina. » La gorge se serra à l’évocation de ce nom. Néanmoins, il était plus facile pour Aura de le prononcer et de réagir à ce prénom, puisqu’elle avait souvent été auprès de cette fille quand Augustin l’appelait, avant sa mort… L’identité d’une amie décédée, voilà de quoi elle était en train de se revêtir… « Vous effrayez des travailleurs de la bâtisse d’à côté. » Elle soupira doucement, donnant l’illusion que cette sortie ne faisait que l’agacer – ce qui n’était pas faux –. « Je dois juste m’assurer que tu n’es pas un fantôme. » Murmures. Les mots étaient lâchés avec parcimonie, pour masquer son avancée tout en lui permettant d’entendre les mouvements et bruits de sa proie. Bon, d’un côté, ce n’était pas prévu qu’elle la tue, mais n’était-ce pas le meilleur moyen que de prouver qu’aucun esprit ne vivait ici, juste un être en chair et en os ? Tu es dérangée ma pauvre Aura.

Elle continua de progresser dans un couloir, jetant un regard dans certaines pièces devant lesquelles elle passait, n’y trouvant rien d’intéressant. Puis un vêtement attira son attention. Il trônait au milieu d’une pièce, à même le sol. Les pupilles firent le tour de la chambre, sans rien trouver d’intéressant. Un coup d’œil dehors, seule une silhouette semblait se détacher du mur et… Une silhouette ? Les iris se posèrent à nouveau dessus, découvrit quelques morceaux de chair typiquement humaine.

Aucun fantôme dans la maison donc.

Il ne manquait plus qu’à l’attraper. Et la capturer, ou alors la tuer. Enfin, Aura ne s’était pas trop attardée sur ce qu’elle allait faire, même si dans le fond, elle n’aimait pas laisser des témoins en vie…

Les ténèbres frémirent sous son ordre, demande explicite de l’italienne d’attraper l’inconnue avant de se décider. En espérant qu’elles ne soient pas capricieuses ce soir…




les ombres vont-elles accepter la demande d'Aura ?:
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Casper [pv — Aura Sciarra] - Jeu 12 Nov - 23:53

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Casper [pv — Aura Sciarra] - Jeu 26 Nov - 11:08


       




A
ina pensait pouvoir se débarrasser de cette intruse comme elle se débarrassait des autres. À grands coups de crocs et de cris. Non, avec des menaces voilées, peut-être, oui, mais surtout une grande dose de frayeur. Elle voulait lui faire peur, juste ce qu’il fallait pour qu’elle déguerpisse une bonne fois pour toutes de sa maison et la laisse tranquille.

Une envie qui se battait, inévitablement, avec l’envie de compagnie de l’oupyr. Au fond, elle se retenait bien plus de sauter au cou de la brune pour s’accrocher à elle comme une gamine devant son adulte préféré, que de sauter à sa gorge pour la vider de son sang. Parfois, Aina tenait plus de l’enfant, oui, que du monstre que l’on avait fait d’elle.

En attendant, l’inconnue ne s’effrayait pas tellement des tentatives de la blonde qui ne savait plus ce qu’elle pouvait faire pour se défendre de la menace. Car la menace changeait tout à la donne. Elle voulait bien jouer Aina, s’amuser à être le fantôme qu’elle n’était pas, mais elle n’acceptait pas le danger dans sa propre maison. Elle était chez elle, ici, et l’autre entrait dans la tanière du loup avec un fusil. Forcément, le loup ne pouvait pas l’inviter à boire le thé.

Quoi que.

Non, pour l’heure, Aina essaya de se fondre dans les ombres de sa maison, de prendre l’apparence du mur, derrière elle, pour effrayer l’intruse comme il se devait. Les murs qui parlent, c’est effrayant, non ? La blonde n’était pas certaine de savoir ce qui effrayait les gens de ce siècle. À son époque, les choses étaient beaucoup plus simples, sans le moindre doute. Il suffisait d’être face à quelqu’un pour craindre pour sa vie, ne jamais baisser sa garde et reculer devant le premier geste suspect.

Sûrement était-elle concentrée sur autre chose que ses pouvoirs qui, pourtant, depuis le temps, auraient dû lui répondre d’un claquement de doigts. Quoi qu’il en était, l’oupyr ne réussit pas à se fondre totalement dans le mur et des bouts de chairs apparaissaient, par intermittence, par-dessus le papier-peint déchiré. Évidemment, face à ce constat, la blonde ne pouvait que bouder.

Un boudin qui la força à refermer les bras sur son ventre nu et ne s’inquiéter que trop tard des yeux braqués sur elle. Aina fixa l’autre en retour et attendit, sans bouger, le verdict. Peut-être, avec un peu de chance, que l’autre penserait à… à quoi pourrait-elle penser ? Aina n’en avait pas la moindre idée, mais elle boudait et ne voulait pas accepter d’avoir perdu. C’était, d’ailleurs, peut-être pour cette raison-là qu’elle n’avait rien répondu à l’inconnue.

Soudain, les yeux bleus de la blonde s’ouvrirent en grand, deux billes azurées aux pupilles inchangées, qui se fixèrent sur le phénomène dont elle était témoin. Les ombres bougeaient, vers elle, lentes, comme des mains tendues vers elle dans l’espoir de l’attraper avec, pourtant, cette retenue toute humaine qui les empêchaient de la toucher. Parce que Aina était un monstre et que les monstres ne méritaient pas la chaleur des vivants.

Face aux ombres, son boudin n’avait plus lieu d’être et la blonde laissa retomber ses pouvoirs pour réagir comme seule une femme comme elle pouvait réagir : elle se mit à sautiller dans le couloir, en ricanant.

Non, non, non, hihi ! Vous m’aurez pas !


La blonde bondit dans une chambre pour récupérer sa chemise de nuit et l’enfiler en vitesse. Elle n’avait pas de pudeur, l’oupyr, mais elle préférait récupérer son bien avant qu’on ne le lui vole. Oui, même une chemise de nuit. Aina était très possessive.

Je m’appelle Aina, lâcha-t-elle, en passant la tête par une porte. C’est presque comme toi !


L’oupyr avait un trop vite oublié la menace de l’arme à feu, très amusée par les ombres qui s’étaient tendues vers elle, sans comprendre le danger, ce qu’elles essayaient de faire d’elle. Il ne valait mieux pas qu’elle comprenne, bloquée dans son déni, dans son besoin de croire que c’était une erreur et que personne ne lui voulait de mal dans sa propre maison, qu’elle n’avait pas été rattrapée par des chasseurs sans pitié. Qu’elle ne mourrait pas sans Rasmus pour lui tenir la main.

Je ne sais pas de quels travailleurs tu parles, mais je n’aime pas qu’on vienne chez moi sans y être invité.


Aina décréta sa vérité en se pointant sur le seuil d’une porte, les poings fermés sur ses hanches pour se donner un air autoritaire. C’était, en tout cas, sa vision un peu étrange de l’autorité, alors qu’un sourire étirait ses lèvres. On lui donnait, enfin, l’occasion de discuter, elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire et de faire la discussion. La solitude qui la bouffait était, au final, plus dangereuse que les menaces de l’intruse.

Que je sois un fantôme ou non, ça change quoi ? demanda-t-elle, en penchant la tête sur le côté. Tu vas me tirer dessus ? Me tuer ?


Cette fois, la blonde tendit un doigt vers la brune et se para d’une mine triste. Elle savait, au fond, que les vivants n’aimaient pas ce qu’elle était, que tôt ou tard ils chercheraient à l’éradiquer, la faire disparaître de la surface de la Terre. Mais elle n’imaginait pas que les choses arriveraient si vite, avant d’avoir eu le droit de sortir. Elle ne voulait pas, mais que pouvait-elle faire pour s’en défendre ? Au fond, ils avaient raison. Elle était un monstre.

Refais le truc des ombres ! (Aina sautilla sur place, en claquant dans ses mains, très amusée par le spectacle.) Je veux revoir !


Un monstre un peu enfantin, certes, mais un monstre tout de même selon le monde.
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