Le soleil brillait intensément en ce début de journée, éclairant de ses rayons du château abandonné. Majestueux il semblait d’extérieur, plus impressionnant il était en intérieur. De son architecture ancienne, les briques blanches de la bâtisse rappelaient l’ancien temps. Quand il y avait encore des habitants. Mais c’était une époque révolue.

Dorénavant, la poussière s’était accumulée et les toiles d’araignées régnaient en maître dans chacune des pièces. Le vaste jardin avait perdu de sa superbe, l’herbe haute ayant envahi la plupart de la vue. Pourtant, il y résidait toujours un petit chemin que l’on pouvait emprunter jusqu’aux doubles portes de la maisonnée. Le grincement de la porte qui s’ouvrait, retentissait aux oreilles de celui qui l’entrebâillait avant de s’engouffrer dans ce paradis perdu.

Son regard admirait la hauteur des plafonds hauts jusqu’à l’immensité des salles laissaient pour compte. Il imaginait les hôtes dansaient, s’amusaient à travers une musique qui rythmait leurs pas endiablés. Ou d’un slow pour rapprocher les corps et apaiser la ferveur de la soirée pour un moment plus intimiste. De mimer des rencontres et d’entendre les verres s’entrechoquaient entre eux pour fêter un événement joyeux.

D’ensuite orienter ses pupilles obsidiennes vers l’immense escalier séparé en deux. De grimper une à une les marches dans un silence le plus impénétrables, ses mains ne touchant jamais ce qui l’entourait. Les particules volaient autour de lui, largement visibles grâce aux reflets du soleil contre les vitres. Leurs rideaux étaient noués de chaque côté, comme s’il recevait encore des invités. La vue était somptueuse avec une pincée de magie des vieux contes de fées.

Pourtant, Calix ne perdit pas de temps à contempler davantage la vue et se dirigeait à pas de loup jusqu’à la pièce situé tout au bout. De sa main gantée il poussait la porte sans entendre un grincement le trahissant. Son regard tombait immédiatement sur les formes dessinaient sur le sol faites à la craie, mais depuis que les policiers étaient passés, c’était comme si rien ne s’était déroulé. Depuis que l’équipe scientifique avait récolé tous les indices, on se demandait encore pourquoi quémandait ses services.

Le meurtre commis ici, tard dans la nuit avait fait beaucoup de bruit. D’un mari aux nombreux conflits, il l’avait payé de sa vie. Par qui ? C’était bien ce qu’ils recherchaient tous dans ce foutu pays. D’une victime parmi tant d’autre, il n’était pas le premier que l’on a retrouvé dans un état aussi médiocre. Du sang qu’il avait intégralement perdu, on l’avait découvert nu, mais personne n’avait rien vu.

Calix redressait la tête au son de pas qui circulait sur le parquet. Ses sens se mettaient en éveil, son ouïe encore plus attentive à chaque son qui se répercutait entres les murs et doucement il se retournait. Ses iris chocolatées tombaient directement sur une silhouette élancée. D’un hochement de tête à son intention, il saluait Yuta, son nouveau collègue rempli d’appréhension. Sans avoir d’animosité, il ne respirait pas la joyeuseté.

C’était pourquoi le détective privé appréciait le taquinait. Bribe d’une soirée à un bar animé où il devait l’avouer, il l’avait un peu trop emmerdé. Il soufflait un bref « en retard ? » avant qu’un fin sourire ne fleurisse à la commissure de ses lèvres, très discret et encore plus lorsqu’il se redressait. Calix circulait dans la pièce comme s’il était le maître des lieux, mais ne touchait à rien de précieux.

▬ C’est quand même étrange qu’avec toute la poussière accumulée ici, on ne retrouve aucun indice. Pas même un objet de déplacer. On sait qu’il portait des gants et il a agi avec patience et minutie, certes, mais cela n’explique pas l’ordre parfait autour de nous.  

Calix ne perdait pas de temps à ramener l’enquête au centre de leurs pensées, même si Yuta avait dû voir ce qu’il lui avait apporté. Quelques douceurs pour adoucir les cœurs avant de faire face à tant de terreur. Sans attendre un retour, comme s’il avait déjà oublié son geste à l’encontre du policier, le détective privé s’accroupissait afin de mieux détailler ce qui auraient pu leur échapper.