Like the sun, we will live to rise Like the sun, we will live and die And then ignite again Like the sun, we will live to rise
L’hésitation qui s’impose au même moment où le moteur de la Mercedes cesse de tourner. Ce sentiment le dégoûte. Ce n’est pas lui. C’est à se demander si l’inutilité actuelle du Zoloft ne l’affecterait pas plus qu’il ne le pense. Il soupire, regarde l’heure et constate qu’il a un peu d’avance. Il est certain de ce qu’il veut faire, mais la crainte de mettre Annalisa en danger le retient toujours. Aucun mensonge accordé à la rousse au sujet du planning de la journée – l’honnêteté avant tout, qu’il suppose –, mais il sait que, dans l’idéal, il vaudrait mieux pour lui de faire profil bas. Peu importe, il lui fait confiance pour toutes ces histoires de protection par la Nuova Camorra (malgré qu’il en soit énormément reconnaissant) dont il essaie de se tenir le plus loin possible, au-delà de sa présence aux côtés d’Anna, pour des raisons évidentes ; il espère que le sentiment soit réciproque. Dans les faits, Clarence voit la montée d’Ikaar sur ce trône invisible, à la place de sa défunte sœur, comme une occasion de s’imposer, de montrer qu’il peut être de confiance. L’orgueil, toujours, mais il faut le ravaler. Clarence, au plus profond de ses souvenirs, se souvient, presque trop clairement, de l’entité dont le Killough est l’hôte, du lien spécifique qui les uni malgré eux. Il ne sait cependant pas si l’autre en est au même niveau.
L’occasion de faire demi-tour, de se détacher presqu’entièrement du Royaume, n’a pas encore totalement filée, mais le véhicule ne bouge pas et Clarence non plus. Son regard dans le vague, il encaisse l’amertume. Ce qu’il s’apprête à proposer au Roi, c’est un acte de soumission ; rare chez celui qui a l’habitude de diriger, de prendre plus qu’il ne donne, rare chez le divin qui fut autrefois Roi lui-même. Quand Clover Studios a commencé les démarches pour l’acquisition d’une grande chaîne d’actualité locale, ça n’a pas immédiatement traversé l’esprit de son dirigeant. C’est venu à coups de réflexions. Il n’a pas l’intention de relayer de droits légaux à la mafia, loin de là, mais simplement de lui laisser son mot à dire. À l’ère où la médiation est plus rapide que jamais, c’est une nécessité d’avoir une plateforme sur laqelle faire passer ses messages. Le Dieu déteste l’intention de l’Humain, mais tant pis. Aujourd’hui, il ne le laissera pas prendre le dessus, au contraire du duel quasiment quotidien.
Après s’être assuré d’avoir tous les documents nécessaires, le Birdwhistell sort enfin de la voiture. Cette fois, c’est le froid qui le happe, rougissant sa peau. C’est dans ces instants-là qu’il regrette la Californie et ses plages. Le pas assuré, loin de l’hésitation précédente (parce que s’il y a bien une chose qu’il sait faire, c’est revêtir parfaitement le masque de la fierté), il s’approche de l’édifice, s’assure d’avoir le bon numéro d’appartement et appuie sur la sonnette. Sans vraiment s’en rendre compte, il regarde vaguement autour de lui, comme un réflexe acquis depuis l’incident de la ruelle. Comme de quoi passer à beaucoup de cheveux de la mort, ça vous change un homme. Malgré tout, voir Ikaar le fait mentalement sourire. Il l’apprécie, ce jeune homme, autant que le Dieu qui l’habite.
BLAZE : rage CREDITS : rage FACE : eddie redmayne DOLLARS : 2792 SACRIFICES : 524 PORTRAIT : ANNEES : 34 années, mais quelle importance. Il peut etre ce qu'il veut quand il veut, n'importe quel age, n'importe quelle vie. (01/04) CŒUR : le palpitant s'attarde trop sur les autres, le coeur des gens résonnant à l'intéreiur du sien, occultant tout ce qu'il s'y passe. Plus rien n'est transmis, tout est sourd. RÉINCARNATION : llew llaw gyffes, littéralement signifiant celui à la main agile, dieu guerrier magicien chez les celtes. TALENT(S) : doppelgänger: capable de se métamorphosé en n'importe qui. - bouclier: capable de se protéger des pouvoirs des autres, pas des siens. animorphose: prend l'apparence d'un aigle à volonté. - perception myocardique: capable de ressentir l'état de la vie sentimentale d'autruis, chaque battement de coeur et chaque envie. inactif: charisme ++ FACTION : An Ríocht, depuis toujours, pour toujours. OCCUPATION : Élu roi d'an riocht suite à la mort de sa sœur. Il est également le propriétaire du Teddybeer, le pub irlandais familial de Downtown et du Douze Coups, cabaret olé d'Historial District. Dirige les affaires d'import et d'export de la famille Killough, en prime. GENÈSE : primus / stade 6 ( 01/06/20) - découverte des souvenirs, malédiction connue. TALON(S) D'ACHILLE : il ne sait plus trop, la famille se résumant à seulement deux âmes encore en vie, les amis annoncés comme traitre et le coeur en berne. y'a la coloc, mais c'est trop compliqué, préfère laisser tomber. JUKEBOX : flogging molly - drunken lullabies; muse - unintended; billie eilish - bury a friend RUNNING GUN BLUES :
silver screen | ft. ikaar - Lun 4 Fév - 18:10
Silver screen
clarence & ikaar
Les jours s’enchaînent et se ressemblent, ou pas. pas trop de temps pour lui au final, jonglant entre la paperasse et les affaires, les visites et les moment de léthargie complet où le sommeil lui manquant gravement se fait ressentir. Faut dire qu’il ne dort plus trop, que tout l’inquiète. Qu’il finit par tomber de fatigue une nuit sur trois, coma duquel il se réveille tout aussi fatigué, boucle sans fin dans laquelle il tourne depuis presque un mois. ’Personne ne t’en voudra’ qu’on lui répète. Le Royaume est à moitié déchiré. Certains veulent voir sa tête sur le trône et d’autres privilégient les soi-disants traîtres que lui-même privilégierait. Y’a de quoi rendre dingue. De quoi fatiguer le rouquin qui tente, enfin, de prendre les choses en mains. De se montrer digne, de… De ne plus attendre. C’est ce qu’elle lui avait conseillé, la fille, la psy. Être ouvert sur le futur et sur le présent. Relever la tête, pour lui comme pour son entourage. Suffit de bomber le poitrail et ignorer qu’à l’intérieur ça va pas. C’est ça qu’elle a dit ? Non, mais c’est comme cela que c’est interprété.
Il a fait l’effort d’avoir l’air présentable. Cela change des derniers jours et cela ressemble beaucoup à Ikaar lorsqu’il est bien. Lorsqu’il est lui. Toujours bien habillé, camaïeu de bleus sur le dos et cheveux parfaitement en place. Le voir autrement voulait forcément dire problème. Que ce soit un excès d’alcool ou un rhume qui ne passe pas, un réveil qui n’a pas sonné ou autre. Ikaar se devait de maintenir les apparences à défaut de mieux. Ikaar devait se montrer digne, à défaut de se sentir digne. VOilà pourquoi il a quand-même accepté le rendez-vous, même si le moral n’est pas présent. Même si de loin le dieu aurait préféré rester sur son canapé. On parle de Clarence ici, alors peut-être que ça a joué. Peut-être qu’au fond c’est Llew qui lui dit que c’est une bonne idée, qui attend de retrouver un père dont lui ne se souvient pas. Pas encore. Stade quatre à peine franchit les souvenirs restent introuvables. Même si quelque chose, au fond, se sent mieux en entendant la sonnette. Que ce soit Ikaar ou Llew peu importe, il se lève et observe à travers le judas la personne lui rendant visite. Il était à l’heure.
Le Roi sans couronne ouvre la porte, trouvant bien derrière celle-ci le dieu trickster, le père. « Bonjour Clarence. » Maigre sourire, invitation à entrer dans l’appartement. En général il reçoit peu de monde ici, pas les gens du Royaume en tout cas, si on oublie sa famille et puis Sinead. Mais finalement, c’est là qu’il lui a proposé de le retrouver plutôt qu’au Teddybeer, là où le bureau de Fiona restait vacant, siège dans lequel il ne s’était assis qu’une fois dans sa vie sans savoir que, quelques mois seulement après ce trône maudit serait le sien. Curieusement il préfère le décor de son appartement, le bureau trop peu utilisé de celui-ci maintenant à l’usage. Il laisse passer le Dieu et ferme la porte derrière lui. « J’ai cru comprendre que ce n’était pas qu’une visite de courtoisie ? » Il semblerait que non. En général, s’il y avait visite c’est plutôt Ikaar qui en rendait, carnage des gosses dans les oreilles mais cocon familial agréable. Rappel d’un temps où sa famille était encore unie, d’une enfance dorée devenue silencieuse. Il se ratrappe soudainement. Ne pas penser comme ça, qu’il se rappelle. Penser vers l’avenir et non vers le passé, en deuil sans le montrer. Épaules solides, menton relevé. Il ferait face.
