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If someone's raiding your fridge, who you gonna call ? Damariss & Sunhilda

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If someone's raiding your fridge, who you gonna call ? Damariss & Sunhilda - Lun 25 Juin - 23:17

If someone's raiding your fridge, who you gonna call ?




Ses doigts agrippent vainement et glissent le long de la paroi rugueuse du mur suintant.
Tout est si pourri à Arcadia que même l'air semble imprégné des vices qui prospèrent, infligeant sa lourdeur moite et collante sur toute la ville, déposant un film poisseux sur chaque surface.

Elle sent sa vie lui échapper, son sang chaud qui lui coule entre les doigts, chaque nouvelle goutte sur le bitume marquant le temps qui passe et vient à lui manquer.
Elle titube dans l'obscurité et n'évite sa rencontre avec le sol couvert de crasse de la ruelle mal famée que par chance, la paume écorchée par la surface râpeuse de son appui mural.
Si elle arrive à se traîner à temps au point de rendez-vous, quitte à tapisser l'asphalte de ses tripes, si elle arrive juste à temps pour délivrer l'information, alors sa mort n'aura pas été en vain.
Sa vue commence à se brouiller, les taches noires qui dansent devant ses yeux entament une parade macabre.
Enfin, la respiration sifflante et les mains tremblantes, elle s'accroche aux pans de la veste de costume immaculée de son interlocuteur qu'elle jaspe de sang.
Son visage n'est qu'une image indistincte brouillée mais elle n'a besoin d'aucune autre information que la chaleur des mains qui viennent étreindre son visage pour savoir qu'elle a atteint son but.
Elle entrouvre ses lèvres sèches au goût amer de ferraille et va pour finalement se débarrasser du lourd secret qui l'encombre.


Damariss sursauta, tirée de son rêve, si c'en était réellement un, emmêlée dans ses draps. Le goût du sang encore au fond de la gorge, elle prit le temps de calmer les battements de son cœur, immobile, l'oreille tendue aux bruits de la nuit.
Elle ne savait pas ce qui l'avait arrachée à ses songes mais elle savait qu'à Arcadia, la réponse n'était jamais un coup de vent innocent claquant les fenêtres.

A moins qu'il ne s'agisse que de la fin de sa vision, l'humour laissant à désirer de ses pouvoirs la laissant en plein cliffhanger.

Joke's on them then, coz I don't care.

Elle n'avait pas la moindre idée de ce dont il était question et ne comptait pas reforcer une vision de si tôt.

Alors qu'elle allait se retourner et oublier cette interruption pour rejoindre Morphée- à moins qu'il ne soit un dieu quelque part ici bas, dans ce cas elle préférait rester dans son lit, merci bien- un nouveau bruit suspect attira son attention.
La perturbation ne provenait pas des fenêtres donnant sur la rue à l'activité bruyante, elle savait faire abstraction désormais des rires et des cris des étudiants habitant le quartier, mais de l'intérieur de son minuscule appartement.

Quelqu'un était chez elle et elle allait mourir dans le pyjama qu'elle aimait le moins. Si elle survivait, elle irait chouiner deux fois plus auprès de la Calavera pour obtenir de nouveaux quartiers. D'aucuns diraient que doubler le taux était humainement impossible, mais c'était mal la connaître.

Devrait-elle rester allongée et mourir dans son lit, telle une muse au destin tragique ? Figure d'albâtre emprisonnée dans l'expression de la souffrance et de la tourmente, symbolisées par le chaos de son lit et de ses draps, l'enchaînant dans son tombeau de coton de qualité supérieure.

Non.

Quitte à mourir, elle préférait offrir un spectacle immonde comme celui de son front troué, les yeux morts fixant tous ceux entrants dans le minuscule tombeau que serait son appartement, son cadavre putride découvert lorsque le propriétaire aigri viendrait demander son dû très exactement le 12 du mois prochain, à 12h.
Ou lorsqu'elle aurait manqué deux appels de la Calavera, ces esclavagistes.
Il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à souffrir. Autant dégoûter un maximum de personne.

Elle prit son courage et sa batte de baseball à deux mains, cette dernière prenant la poussière contre le mur à côté de son lit depuis son emménagement il y a bientôt cinq ans, et se dirigea silencieusement hors de sa chambre.

Suivant les bruits et une faible lueur émanant de sa cuisine, elle dépassa l'excuse qui lui servait de salle de bains, prenant néanmoins soin de vérifier que cette dernière soit dénuée de visiteur impromptu, personne ne voulait être pris en sandwich entre deux psychopathes.

Quoi que, chacun ses fétiches mais ce n'était pas le moment.

Alors qu'elle s'attendait à tomber sur des gorilles de type mafioso murdero, à la recherche d'informations ou d'un objet contondant pour mettre en scène son suicide, ou encore à un drogué en pleine crise de démence, poussé par le manque et en quête de billets verts pour se payer sa prochaine dose, elle observa avec une certaine fascination la silhouette encapuchonnée qui se tenait dans sa cuisine.

Mais c'est qu'on était en train de lui niquer ses yaourts favoris.

« Hey, tu sais à quel point c'est chiant de trouver des yaourts au lait végétal qui ne servent pas aussi de laxatif ici ?? Laisse moi en au moins un ! »

Probablement surpris par son exclamation, le voleur tenta de s'enfuir, les précieux yaourts encore en main.
Dans une tentative ridicule de secours de son dessert, Damariss ne parvint qu'à attraper un bout de la cape dissimulant le visage du malfrat, ce dernier lui filant entre les doigts par la fenêtre ouverte de sa cuisine dont la brise nocturne faisait onduler les rideaux.

Grommelant et fermant ladite fenêtre avec plus d'amertume que nécessaire, elle se fit à l'idée de devoir nettoyer la scène de crime qu'était devenue sa cuisine.
Elle ramassait les emballages traînant au sol lorsqu'elle remarqua un petit objet au sol proche de la fenêtre.
Sous un bout de tissu sombre, un de ses yaourt avait survécu à la tentative de kidnapping et gisait sur le carrelage, en état de choc et légèrement cabossé, mais comestible.

Alors qu'elle allait jeter l'étoffe avec le reste des déchets, Damariss sentit qu'elle contenait quelque chose. Se plaçant sous la lumière blafarde des néons bas prix illuminant la pièce, elle entrouvrit les coutures qui formaient une sorte de poche intérieure au sein du tissu et contempla ce qu'elle contenait.

Une carte d'identité. Des papiers étrangers.

Sunhilda Rogov, 25 ans, née à Saint-Pétersbourg, 1m70.

Voilà qui était intéressant. Allait-elle revenir récupérer ses papiers ? Il ne faisait pas bon d'être sans papiers légaux ces derniers temps si on ne voulait pas finir dans une cage direction « ailleurs ».

Si elle se repointait ici, elle avait intérêt à lui ramener des yaourts.


 
lumos maxima
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