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love is the light scaring darkness away. ) aisned

 :: terminés
poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2270
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : love is the light scaring darkness away. ) aisned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
love is the light scaring darkness away. ) aisned U7zg

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

love is the light scaring darkness away. ) aisned JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 10 Juil - 2:27

love is the light scaring darkness away.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

dreams are like angels, they keep bad at bay. love is the light scaring darkness away. when the chips are down I'll be around with my undying, death-defying love for you. I'll protect you from the hooded claw. keep the vampires from your door. love is danger, love is pleasure ; love is pure, the only treasure.



Deux coups qui déchirent les entrailles. Un poing martelant la poitrine. Le gosier qu’on opprime, et l’asphyxie brutale. Le souvenir létal rejoue les affres de l’instant, sans cesse, et attise la brûlure sur les tâches purpurines. Hideuses, sur les côtes et le flanc, qu’elle dévoile doucement devant le reflet apathique. Le tissu relevé à peine affiche la peau souillée, les bleus qui la gangrènent, comme jamais la divine n’a vu son corps dénaturé. Elle tient du bout des doigts tremblants les pans salis du chemisier, et applique de la main libre, le remède sirupeux, confectionné plus tôt dans la journée.

Le miroir assassin exhibe l’étendue des dégâts, et la lumière acerbe des néons souligne les meurtrissures. Le coeur au bord des lippes, cent fois elle ravale un mélange d'écoeurement et de douleur, trop faible pour vider ses tripes. Elle souffle par saccades quand le toucher avive les ecchymoses, resserre violemment la mâchoire pour répartir le mal, espérant l’éprouver ailleurs. Des larmes ornant les joues diaphanes accompagnent le supplice, à mesure qu’elle étale jusqu’à la dernière dose.

Il y a d’autres hématomes sur les jambes et les cuisses, mais la plupart ont affronté le Dieu de la Médecine. Tout comme ceux du visage, qu’on ne devinerait pas battu au cours de la nuit écoulée. Parfaitement lisse et parfaitement soigné, par une magie subtile et complexe, il n’affiche que les traits tirés, et les sillons du traumatisme. La frayeur par instant dans l’orage de ses yeux, le trouble ou la torture quand l’évènement remonte à l’esprit dérouté. Rien ne saurait trahir son aventure une fois la carcasse tapissée de sa tenue. Rien si ce n’est le comportement inusuel, détraqué, exacerbé par la venue de la soirée et le départ des employés.
Désormais seule et la boutique fermée, plus rien ne la retient de se mettre à trembler, de sursauter au moindre bruit, et de guetter l’obscurité comme un enfant en proie à ses terreurs nocturnes. La pression contenue le jour durant, l’épuisement-conséquence de sa nuit blanche et des lésions, elle n’est plus qu’un pantin aux attitudes sinoques, enfermé dans ces murs.

Si l’astre dominant n’a pas encore tiré sa révérence, l’herboriste en détresse est bel et bien sur le point de quitter son repaire. A cette heure reculée, pas même encore celle de dîner, elle éteint les lumières oubliées et verrouille les ouvertures du magasin. Le strict minimum avant de s’éclipser, sans la moindre attention sur le livre de comptes, ou la pile de courrier. La morsure de la nuit encore fraîche, elle souhaite à tout prix l’éviter ; car elle accroît la pénombre et les zones à épier, symptôme de sa psychose depuis la mésaventure.

Méconnaissable dans ses gestes et dans son attitude, l’affolée presse la démarche jusqu’à sa voiture. Sans un regard en arrière, elle occupe son esprit à suivre un objectif précis, une obsession depuis les messages échangés : les retrouvailles avec celui qu’elle n’a pas pu rejoindre, trop occupée à se faire fustiger sur les trottoirs de Delray Hollow. Plus qu’un désir de retrouver le réconfort entre ses bras, et la chaleur de son étreinte pour soulager ses peines, sa présence est une nécessité. Car il n’y a plus de force ni même de volonté dans le cerveau décomposé. Rien que la dépendance, l’horreur de la scène revécue sans arrêt, et le refus de se retrouver seule, à tout affronter inlassablement. Si elle a su garder la face durant les heures qui ont suivi l’agression et tout au long de la journée, le contrecoup est insoutenable. Elle se sent incapable de lutter sans lui. Lui qu’elle érige en muraille tout autour de son être, comme un rempart indestructible, pour peu qu’il l’entoure de son aura protectrice.

Lui qu’elle vise jusqu’au quartier industriel, comme annoncé dans la dernière missive électronique. Semblable à tous ses discours depuis la rencontre annulée ; évasive, un point de rendez-vous pour rattraper celui qu’elle a loupé. Le corps secoué de spasmes, la ceinture ravageant l’épiderme, elle souffre le martyre au volant de la Beetle. Et quand ce n’est plus la conduite qui s’oppose aux retrouvailles, le sort s’acharne devant les détails qu'elle avait oubliés. A l’entrée de l’immeuble, encore un millier de marches à grimper pour atteindre le sommet. Sa détermination est telle qu’accrochée à la rampe, en dépit des souffrances tout au long de la montée, elle parvient à escalader.

La sueur perle sur le front entre le mal et la chaleur, sans compter la teneur de l’effort réalisé. Des mèches cuivrées se collent aux tempes humides alors que le corsage s’affole péniblement aux douleurs essuyées, et à la respiration bouleversée.

Un instant, elle s’adosse au mur de l’étage avec l’intention illusoire de reprendre contenance. Ferme les yeux quelques secondes pour apaiser son souffle, la poigne resserrée à s’en couper la peau sur la bretelle du sac à main.
Un impact. Détonation fulgurante et cent fois décuplée à l’ouïe sensible qui perçoit le bruit en provenance du rez-de-chaussée. Rien d’effroyable. Tout au plus un objet un peu lourd échappé, mais il suffit de cet écho pour faire tressaillir le corps frêle. L’impulsion provoquée aussitôt la pousse à ignorer tous les maux sous le dictat de la panique. Et elle se précipite, pénètre dans l’appartement du mafieux sans frapper. La porte claquée derrière elle, le myocarde battant à tout rompre, matraquant l’avant-coeur de ses assauts furieux. Le goût du sang dans le palais, le buste prêt à imploser, elle se sent défaillir une fois franchie la ligne d'arrivée.  

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Invité
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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 10 Juil - 19:15


LOVE IS THE LIGHT SCARING DARKNESS AWAY
aislinn & éamonn
When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. And the tears come streaming down your face, when you lose something you can't replace, when you love someone, but it goes to waste. Could it be worse? Lights will guide you home and ignite your bones. And I will try to fix you.


L’heure s’avançait, se moquant des attentes et espoirs pour mieux les amenuiser puis les annihiler. La nuit recouvrait Arcadia de son manteau sombre, et il n’y avait personne. Petit à petit, l’inquiétude finissait par dicter ma respiration, mes gestes, la moindre des mimiques des plus banales. Le retard ne lui ressemble pas. Les minutes s’écoulent, se transforment lentement en heures perfides et sournoises. Etouffé, les cent pas n’y changent rien, au contraire. Emprisonné dans son silence, je me précipite sur le téléphone. La sonnerie me rassure. Son téléphone fonctionne. Et c’est l’espoir qui se meurt à chaque fois que le délai est épuisé. Le besoin de laisser un message me consume mais lequel ? Celui de l’amant ou du négociant ? Schizophrène, le feu vert annoncé, je balbutie, me racle la gorge et respire lourdement. Rien ne sort. Ce n’était pas à moi de la mettre en danger, ou du moins pas cette fois, je l’espérais. Alors, j’insiste. J’appelle. La dizaine d’essais vains devient une centaine de tentatives ridicules de la joindre. Et comme je crains le pire, les scénarios s’accumulent et la peur s’accule. L’estomac noué, je laisse un mot sous le paillasson du cabanon, dans un espoir illusoire que nos chemins ne fassent que se croiser, le sien étant seulement retardé et non pas égaré.

A grandes enjambées, je me précipite dans la Corvette noire et démarre en trombe. Le premier réflexe est la boutique. Vide, éteinte. J’échappe des jurons fleuris en gaélique. La quête commence, ou plutôt une course effrénée. Ce n’est qu’au milieu de la nuit, une fois les rues d’Arcadia arpentées, mêmes celles qui étaient secrètes et interdites, que je me dirige vers l’antre de la divine. Et je m’acharne sur la pauvre porte, close. Les coups sont sourds, brutaux, presque à la faire céder. Les braillements félins sont les seules réponses au tumulte de mes cordes vocales vibrant aux instincts désespérés. Peu à peu, les rayons du soleil s’élèvent et chatouillent mes paupières abaissées, le regard fixant l’écran de mon téléphone sans ciller. Personne. Une pensée m’effleure, murmure doucement des mots que je pensais ne plus jamais avoir à entendre. Elle est partie à nouveau. Je renifle bruyamment et secoue la tête, empêchant l’œil de s’embrumer. Le seul moyen de savoir, c’était d’aller à sa boutique à nouveau.

A une allure excessive, je ne m’encombre plus d’aucune règle, seulement des miennes. Il n’y en avait qu’une : la retrouver à tout prix. A quelques blocs du but ultime, mon téléphone sonne enfin et je ne prends pas la peine de regarder qui est à l’origine de l’appel. Je le saisis et me détourne de la route. Alors qu’un enfant traversait la route, mon pied écrase la pédale de frein et je pille dans un vacarme surprenant. La voiture percute violemment un poteau électrique et s’encastre dans un mur. Sonné, l’air hagard, c’est à pied que je me dirige vers l’Emerald Garden. Chancelant, luttant pour ne pas tomber. Je vacille, tangue, crache le liquide carmin sur le sol. Le téléphone sonne à nouveau. « Quoi ? » La voix est grave, traduisant un agacement et des nerfs prêts à imploser. « La reine doit te voir, c’est urgent. » Je déglutis, râle. « Ned ? T’es bourré ? » Je peine à trouver les mots et me racle la gorge. Je me tiens la tête et accours vers le véhicule accidenté pour récupérer mes affaires. « Non. Dis à Cormac de remorquer ma caisse, sur Cornucopia, et de la mettre sur les docks. Aucune question. » L’ordre est intimé. La menace n’était pas nécessaire, car le premier avertissement était toujours le dernier.

Habits de la veille sur les épaules, l’air effaré et effrayant, je pousse la porte de mon bureau et enfile un costume trois pièces. Je noue péniblement la cravate. Les mains tremblent, suivant le rythme d’un palpitant affolé. Je nettoie le sang séché à la commissure de mes lèvres et essuie les traces vermeilles des éraflures laissées par le choc. J’avais assez fait attendre la Reine. Les projets étaient nombreux et je ne devais pas la décevoir. Au moindre instant de répit, je tente à nouveau et il y a cette foutue sonnerie, porteuse d’espoir mais la chute n’en est que plus amère. Finalement, l’objet vibre sur le bois du meuble. Les jambes en coton, je contiens le soulagement lorsque que je comprends que c’est la divine. Une fois les détails de Cuba arrêtés, nos œillades sont complices et les verres s’embrassent. Le liquide brûlant est bu d’une seule traite, alors que je me retire en saisissant précipitamment mon téléphone. Le message était étrange, aussi bref qu’énigmatique. Ce soir. Je lui indique seulement que la porte lui sera ouverte, signe que je serai là à l’attendre une nuit blanche entière s’il le fallait et bien plus encore.

Mes dextres s’appuient sur le marbre d’un comptoir de la cuisine. Je fixe l’horloge, attendant le soir. Je pense, je m’égare. Je l’imagine avec une valise et qui s’en va, encore. Je l’espère avec une gueule de bois, trahissant une soirée qu’elle aurait apprécié avec un peu trop de vigueur. Les idées s’avancent et reculent. Je m’autorise à retenir la veste armée pour la poser sur le dossier d’une chaise. Je finis par remonter mes manches, toujours pensif, toujours ailleurs. Un bruit sourd me ramène finalement dans l’appartement impersonnel et froid. Probablement une chambre à air. L’écho est surprenant, et pourtant je demeure stoïque. Le bruit de la poignée qui tourne et l’entrée fracassante de la divine brise le marbre dans lequel je m’étais enfermé.

La porte claque, je m’avance vers elle d’un pas pressé, les poings serrés. J’étais nerveux, l’estomac noué. Prêt à lui offrir une remontrance plutôt qu’une étreinte, je me ravise à ses traits tirés, déformés par la peur, la terreur même. Son teint laiteux était désormais livide et mes sourcils se froncent alors que les jambes de la divine plient. Elle sombre. « Siobhàn ?! » Je courbe l’échine, saisis son corps qui me semble abandonné, sans doute un peu trop fermement, l’inquiétude amplifiant la force habituellement mesurée. Je dépose la Belladone sur le canapé et attrape un linge humidifié pour le déposer sur son front.

Une marque bleutée sur son buste profite de quelques boutons ouverts pour attraper mon œillade. « J’savais pas que t’étais une adepte du paint-ball. » Sur la réserve, je fixe cet hématome. Les traits se ferment, forçant le sourire nerveux à faner. Je la cherche du regard et j’y vois une lueur bien trop familière, si familière qu’elle était devenue une vieille amie, une habituée que j’avais appris à apprivoiser. Je ne peux pas résister. Mes doigts caleux soulèvent son chemisier entrouvert et lorsque je vois l’étendue de l’ecchymose, ma mâchoire se serre et mes poings se ferment. « Qui ? Qui t’a fait ça ? » Ma voix se brise sous le poids de la rage et de la colère, envers son bourreau et le gardien incapable que je faisais.
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TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mer 11 Juil - 15:58

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De concert, le corps et l’esprit ont marqué leur refus de subir davantage. La divine s’égare dans sa perception trouble, réalité brumeuse dont il devient l’unique repère. « Siobhàn ?! » Quand les membres se dérobent, quand la vision se brouille, elle n’entend que sa voix. Comme un écho lointain, la mélopée poignante la raccroche à l’instant. Elle est rogue et brûlante. Contrariée et soucieuse. La plainte qui rogne son prénom désuet dans le silence. Elle la tient hors du gouffre. L’empêche de perdre connaissance, et la pousse à lutter. Assez pour garder sa conscience et profiter de sa présence ardemment désirée.
A contrario, ses forces l’abandonnent, déchargement soudain de maux et de tensions accumulés parce qu’elle se sait au bon endroit pour s’en défaire. Il n’y a plus de barrières autour de son état, ni non plus de fierté pour lui permettre de tenir au delà de ses propres limites. C’est un mur qui s’effondre entre la déesse et l’amant ; son être ne craint plus d’exposer ses faiblesses, et choisit l’Océan comme remède à ses tourments les plus inavouables.

Douleur. Étreignant la carcasse qu’il retient par beaucoup trop de poigne, et qui nargue les flancs, meurtrit les côtes et l’échine. Qu’importe. Elle se concentre sur la puissance de ses bras, le parfum qu’il exhale, la chaleur qu’il émet. Autant de détails qui composent le cocon dont il sait l’entourer, réchauffent le coeur et l’âme trop longtemps esseulés. Et c’est plus important que les coups de poignards, que la peau qu’il écorche en voulant la porter.

Elle balbutie quand il dépose le corps endolori, refuse de s’allonger, préférant s’installer dans une position étrange qui lui est plus confortable. Les jambes repliées de côté, hanches calées entre les coussins, elle n’est pas assez vive pour saisir son poignet quand elle comprend qu’il ne veut pas rester. Le visage jusqu’alors grimaçant s’affranchit de ses traits explicites à mesure qu’elle suit son progrès d’un oeil inquisiteur.
Il revient. Les doigts chargés d’un tissu humide qu’il appose au front moite, et qu’elle retient en appréciant les effets immédiats.

Elle espère le répit. Rien qu’un instant de calme, à juste observer la silhouette et son aura sécurisante. A couver le silence le temps de recouvrer ses esprits, et de sentir le soulagement infiltrer ses veines, envelopper son corps. Utopie évidente. Elle sait depuis les premiers coups qu’elle devra s’expliquer mais ne s’y est pas préparée à l’avance. Elle n’en a pas trouvé la force. Et son entrée fracassante, auréolée du malaise qui vient de la prendre, a précipité ce moment qu’elle aurait souhaité tardif. Elle comprend au regard obnubilé par la naissance de sa poitrine, qu’un signe a trahi son mystère. D’instinct, sa main se glisse jusqu’au corsage entrebâillé, en rapproche nerveusement les deux pans éloignés, et se crispe sur sa gorge mouvante. Elle cherche à accrocher l’œillade qui se borne à la fuir, analysant plutôt les indices à portée, devine qu’il commence à rassembler les preuves et à assimiler. Il a besoin de plus.

Elle se sent bafouée dans son intimité quand il s’autorise à la dénuder. Le geste est maladroit et lui déplaît. Lui remémore l’abus qu’elle a dû endurer, privée de ce droit au refus ; il est si brusque qu’elle se sent offensée. Quelques secondes seulement, le temps de réaliser qu’il n’y a pas d’intention de la blesser derrière ; juste de l'inquiétude, bientôt mue en colère. « Qui ? Qui t’a fait ça ? » L’accent tonne et tempête. Les doigts rudes ont quitté le vêtement poisseux pour se fermer sur eux-mêmes. Il est trop tôt. Elle n’est pas prête. Aurait souhaité que la révélation se pose différemment. Prendre le temps de retracer les évènements, peut-être d’amoindrir les faits. Au moins de les amener à sa façon.

Foutaises. Elle n’aurait peut-être pas trouvé les mots, comme ils demeurent cloués au fond de son gosier. Maintenant il sait. Une arrivée en fanfare, un regard échangé, un hématome entraperçu, et le secret de son absence, de son mutisme prolongé est pour de bon brisé. Et c’est peut-être plus facile, au fond, que d’avoir eu à le conter.

Les yeux gonflés de larmes qui ne savent pas couler, elle cherche son regard, et les doigts frissonnants la main tassée qui vient de la quitter. D’un revers doux et lent, elle se prend à frôler l’avant-bras, suivant les vaisseaux turgescents, alimentés par l’ire qui ne cesse de s’étendre. Elle sent la raideur de ses muscles, l’ichor qui pulse sous la chair, et par cette ironie constante, se sent incomber le devoir de calmer sa violence intérieure. « C’est terminé». Les doigts s’enroulent autour de son poignet qu’elle ramène à son cœur. Elle déplie ses genoux, s’agrippe au bassin sous ses yeux et se dresse sur ses membres cotonneux. Ses mots espèrent le rassurer, et se persuader elle, car elle n’est pas certaine de détenir la vérité sur cette histoire. La version mexicaine a fort peiné à la convaincre, et elle n’y a pas trop resongé depuis. Il faut le temps de soigner le corps et l’esprit avant de se remettre à crier au complot. « Je n’ai presque plus rien ». Rien de plus que ces étendues pourpres sur un buste démoli, et rien de plus que la fracture infligée à l’esprit. Grâce au concours d’un tiers. Sans lequel le résultat aurait été tout autre. Tragique, peut-être.

Les bras de la divine se glissent autour de la taille du mafieux et tout son corps esquinté vient délicatement se presser contre la stature familière. Les mouvements amples et frileux trahissent à chaque instant la douleur qui lui en coûte, et les efforts exécutés pour éviter de se blesser encore. « J’avais rendez-vous au Mezcal quand c’est arrivé. Je devais te retrouver après... » Entre les lippes ankylosées, des excuses à moitié formulées. Les prémices d’une explication quant au rendez-vous annulé. De l’affliction dans son regard, elle caresse le visage en miroir et dépose un baiser sur ses lèvres. Terne et fuyard.
Les sanglots menaçants, la joue reposée sur son torse, elle étouffe un aveu comme un soulagement ; « Tu m’as tellement manqué ».

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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Jeu 12 Juil - 13:54


LOVE IS THE LIGHT SCARING DARKNESS AWAY
aislinn & éamonn
When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. And the tears come streaming down your face, when you lose something you can't replace, when you love someone, but it goes to waste. Could it be worse? Lights will guide you home and ignite your bones. And I will try to fix you.


La divine persiste, s’accroche. Elle ne sombre pas, du moins pas encore. Car j’ignore sa chute et les torpeurs qui la tourmentent. Je me doute du pire, sans m’approcher de la réalité. Je crains que sa vertu soit écorchée, et qu’elle en vienne à connaître la couleur et le goût infâmes des maux qui viennent encore réveiller la chair que la Belladone a su apaiser. Et je veux protéger mon souffle de vie, quitte à mourir pour elle. Il y avait pire que la mort, il y avait l’impuissance de la voir ainsi et la culpabilité de ne pas avoir su empêcher les lacérations de son corps et de son cœur.

Alors, les doigts s’enfoncent un peu plus dans sa chair meurtrie, ignorant encore l’étendu des dégâts. Je me crispe, refusant de la voir chuter dans mes bras, et que si un jour elle tombait, je serai en bas à tenter d’amortir le choc de sa carcasse au sol. Siobhàn ne saurait être gâchée ou abîmée par la crasse de cette vie bien trop violente. Quête illusoire, parce que sa peau de marbre, qui n’était en fait, que de porcelaine, était fissurée, là où les affres de la vie s’étaient acculées. Je la voulais dans une quiétude impossible, inaccessible. Pour le moment. Alors, pour le moment, je la dépose là où je la sais en sécurité. Ses palabres sont timides, je ne les discerne pas, isolé dans un silence sourd nourri par la colère, la rage et l’impuissance. Mais la Belladone désobéit et je la fustige du regard, l’œillade sévère. Je me lève alors brusquement pour attraper un linge humide et lui revenir aussitôt.

Les pans du chemisier sont rabattus et je présume du reste. Je dois en savoir plus, je ne dois pas présumer et m’en assurer. Sans permission, sans soin, je déchiffre maladroitement les événements de sa soirée. Alors, je dégage le tissu, et j’ignore ses instincts. Je connais son traumatisme, le goût de cendre et la peur dévorante qui accompagne le moindre geste, même le plus banal. Mais la divine n’a rien à craindre, pas ici. Agressée, quelqu’un a osé chercher à saboter la Belladone dans ses chairs les plus profondes. Car ce que je redoutais le plus, ce n’étaient pas ces hématomes sur son épiderme. Non, toutes les blessures ne se voyaient pas, et elles étaient les plus longues mais surtout les plus éreintantes à guérir. Elle dit que c’est terminé, mais ce n’est que le début. Tendu, les muscles bandés, je ne ressens la chaleur de son contact que lorsqu’elle appose ma main sur son cœur et que je l’entends battre. Je déplie lentement mes doigts, consciencieusement pour ne pas aggraver ses blessures. Je l’observe se mouvoir, avec une difficulté qui trahit des membres fatigués. « Montre-moi. » L’injonction dissimule la supplique et une œillade qui a besoin d’être rassurée. Parce que je comprends son besoin d’intimité, bafouée dans son intégrité physique. Je laisse l’imaginaire reconstituer les scènes, les coups qui pleuvent sur la Belladone, elle qui n’avait probablement jamais eu à connaître ce genre d’insulte. Les coups forgent mais ils peuvent briser aussi.

Ses bras frêles encerclent ma taille alors que je renforce son étreinte aussi délicatement que possible. Je n’étais pas doux, je ne savais pas encore l’être. J’apprenais, à ses côtés. Elle a mal. Je déglutis, renifle bruyamment. C’était probablement la pire des douleurs mais il fallait se montrer fort, pour elle. Je l’avais assez déçue, depuis toujours. Le geste est raid mais l’intention est sincère. Je caresse ses cheveux de feu, repensant aux hématomes sur sa nuque il y a quelques mois, aux leçons qui n’ont jamais servi, car inutiles, et maintenant à ses marques encore bien trop vivaces pour être ignorées. Alors que les lippes de la divine se délient, mes paupières se ferment, de rage. Le Mezcal. Tout le monde sait qui s’y terre. Désormais, il fallait ajouter l’incompréhension. Je ne comprenais pas. Et son baiser me trouble, me force à taire mes pensées un instant. La divine se confesse, mais je suis rendu sourd. « Rendez-vous ? » Je déglutis, puis me racle la gorge. Je devais savoir. « Depuis quand un agneau prend rendez-vous pour aller à l’abattoir ? » Chaque irlandais le savait. Et même si la Belladone se voulait neutre, sa rousseur et son nom, y compris le sobriquet, respiraient l’île émeraude et l’herbe fraichement coupée, la puissance des torrents et le calme de ses lacs. Un piège ? Des représailles ? Elle était inconsciente. Mais je ne disais rien de plus, ce n’était pas mon rôle de l’accabler. Sa douleur était déjà vive, il était inutile d’aggraver ses maux.

Mais le silence est pesant, au point d’en paralyser ma respiration. « Tu comprends pas. » Je me redresse pour lui faire face, bien que je peine à l’affronter. L’œil est embrumé, fuyant et ce n’est que lorsque je parviens à rassembler mes esprits que ma langue se délie à son tour. « Tout ça.. C’était pas suffisant. » Les nuits passées à surveiller son domaine, à assurer sa sécurité tout en respectant son besoin de neutralité, tous les efforts ont été balayés en une nuit, une faille exploitée. « Ce qui t’est arrivé, c’est de ma faute. J’aurais dû être là pour l’empêcher. » Et tant pis pour le territoire en question, et les bouffeurs de chair humaine derrière. Des sauvages.  

L’amertume, la rage assombrissent mon regard. Parce que je n’ai pas été à la hauteur, et que je lui avais dit, que je préférais revivre le pire si cela pouvait la préserver, ne serait-ce qu’en lui offrant quelques instants de répit. « J’aurais du.. » Je baisse les yeux et fixe ses mains pour les attraper. « J’aurais du mieux te protéger. » Je trahis le secret du Royaume en même temps que je formule des excuses, maladroites. Mon œillade plantée dans ses iris azuréens, je cille nerveusement et bondis hors du canapé pour aller d’un pas pressé dans la salle de bain et récupérer de la bande et les mixtures que la Belladone avait laissé, depuis le soir du bain. Je m’empresse de lui revenir, verre d’eau dans la main libre. « Laisse-moi rattraper mes erreurs. » Je balbutie, la main tremble, tout comme la voix. Et si le corps de la divine était à vif, c’était bel et bien mon myocarde qui acculait les contusions.  
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OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Sam 14 Juil - 12:40

love is the light scaring darkness away.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

dreams are like angels, they keep bad at bay. love is the light scaring darkness away. when the chips are down I'll be around with my undying, death-defying love for you. I'll protect you from the hooded claw. keep the vampires from your door. love is danger, love is pleasure ; love is pure, the only treasure.



« Montre-moi ». Et son regard se voile à mesure qu’elle fuit le sien. Balaie l’horizon terne et glacé, accroche les murs cendrés derrière les briques vermeilles, jusqu’à la fenêtre entrouverte. Elle distingue les nuances d’un crépuscule sanglant, mélange de nuées pourpres et incarnates autour de l’astre érubescent. Et elle s’y perd avec l’intime conviction que le temps file trop vite, comme elle se sent dépassée par tous les aspects de sa vie. Le sentiment saumâtre qu’elle ne contrôle plus rien envahit ses entrailles et l’esprit, torturé autant que la carcasse fragilisée. Les aveux qu’elle lui fait cultivent ce goût amer, et ses bras se croisent doucement sur sa poitrine en signe de contestation. Se détendent en suivant, mais les doigts retiennent le col de son chemisier blanc, souillé par le baume appliqué un peu plus tôt dans la soirée. Elle demeure face à lui, et l’étreinte est brisée.

Elle est prête à s’abandonner. A lui dévoiler ses souffrances et ses incertitudes. A révéler l’étendue de ses faiblesses. Elle sait qu’elle a besoin de lui, mais l’exercice n’en est pas moins difficile. Il est trop tôt pour exhiber le corps dans le même temps que l’âme, et le vêtement demeure scellé. Ses lèvres s’animent à la place, prêtes à trahir certains secrets sous son désir de se montrer sincère. Elle évoque sa convocation sur Delray Hollow, ne laissant aucun doute quant aux raisons de sa présence dans les parages. Il n’ignore pas pourtant qu’elle a d’autres contrats. Chacun des clans est au courant et connaît parfaitement ses clients. Ils l’acceptent parce qu’elle est neutre et parce que c’est le jeu. Ses règles, imposées avant même la première transaction. Mais les propos de l’irlandais, bien que troublants, soulèvent probablement une part de vérité. Son regard se pose à ses pieds tandis qu’elle déglutit avec peine. Il est de plus en plus certain qu’elle n’est pas celle qui dicte sa méthode, mais peut-être est-elle trop fière encore et aveuglée pour s’en apercevoir. Elle veut se justifier, sans pour autant lui donner tort, car elle sait néanmoins qu’elle n’est plus sûre de rien.

« Tu connais tous mes clients ». Nuova Camorra, Enfants Terribles, Royaume, Calavera. La gangrène d’une ville, dont elle a choisi de faire partie en devenant le pourvoyeur essentiel de leur trafic de substances délétères. « Les lieux de rendez-vous varient avec chacun d’entre eux ». La voix est éraillée, et le corps tient debout par un curieux miracle. A la lumière du plafonnier au dessus de leurs têtes, le roux flambant de ses cheveux fait ressortir les cernes violacées sous les paupières tremblantes, jeu des couleurs complémentaires. Épuisée, la divine cherche ses mots mais son discours est confus, et désorganisé. « J’ai déjà négocié là-bas. Ca ne devait pas se passer différemment des autres fois ». Ses bras tremblants se croisent autour de sa taille comme un réflexe de protection. Tardif et inutile ; absurde.

« Il… » La déesse cherche une échappatoire tandis que le pronom se meurt au bord des lippes. La mention de l’agresseur est pénible, presque autant que son souvenir. « Il n’était pas l’un des leurs ». Était ? Ou est, peut-être. Elle ne l’a pas vu mourir, et elle ignore si le capitano de Costilla aura tenu sa promesse. Et si véritablement il était étranger à toutes leurs manigances, alors elle ne doute pas qu’il aura été exécuté de la pire des façons.
Au fond, quel intérêt pour eux de lui faire subir une attaque à même leur territoire ? Elle y avait déjà songé, et c’était trop s’exposer. Trop imprudent de la part du Commandante, et aberrant compte tenu de l’alliance qui se forgeait visiblement entre les latinos et les italiens. Elle s’était déjà organisée pour honorer le contrat accepté et ses futures livraisons seraient d’une importance capitale. Ils n’avaient aucun intérêt à la supprimer ni même à lui faire subir pareils sévices. Mais Costilla - à l'image de Bellandi, ne lui inspirait pas confiance et elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il avait peut-être pris le pari de l’intimider lui aussi. Les deux gangsters pouvaient s’être entendus sur la manière de procéder ; la terrifier pour mieux lui garantir leur protection, s’assurant de ce fait l’exclusivité du marché. Et peut-être que l’agression programmée avait complètement dérapé. Que le subalterne s’était mû en bourreau par un concours de circonstances un peu trop malheureux. Pourtant… pourtant il semblait convaincu qu’elle en avait après lui…

« Les hommes de Costilla se sont chargés de lui. Je... » Ça lui brûle encore la gorge de confesser cette évidence, mais le fait est qu’ils ne l’ont pas laissée périr. « Je ne m’en serais pas sortie s’ils n’étaient pas intervenus ». Il n’avait pas l’intention de s’arrêter, et elle y aurait perdu son souffle si l’on n’avait pas rompu l’étreinte.

Le regard accroché à celui de l’amant, elle se refuse à lui faire part de ses doutes concernant la potentielle implication des factions dans l’histoire. Elle a l’audace de le penser suffisamment protecteur et sans doute amoureux pour se mettre dans une situation délicate en vue de la venger. Elle aussi a le souci de le préserver, et préfère le convaincre que tout est terminé. « Ses motivations étaient confuses mais personnelles. Il a répété que j’avais cherché à le tuer. Je ne l’avais jamais vu avant ».

Un silence écrasant prend le relai des interprétations. Elle réalise qu’ils se sont éloignés dans l’échange et que les paroles prononcées quelques instants auparavant sont criantes de vérité. Il lui manque à chaque seconde, et ce néant qu’elle absorbe en son absence ne se dissipe que lorsqu’il se prend à frôler son épiderme. Son coeur ne sait complètement s’apaiser que lorsque sa frêle silhouette se dessine à l’ombre de la sienne, et que leurs énergies se mêlent. Elle réclame un baiser. Plus doux, et plus tendre que le premier. Le regard empreint de reconnaissance et d'inquiétude, elle craint soudain d’en avoir trop dit. Comme l’oeillade océane s’assombrit, elle cherche à rattraper son inconscience, veut s’assurer qu’elle ne vient pas de déclencher la réflexion d’une riposte éventuelle ; « Promets-moi que tu ne feras rien de stupide. Je ne veux pas t’impliquer dans ces histoires. Ça nous mettrait tous les deux en danger ». Elle refuse de quitter ses prunelles, cherche à y lire l’assurance qu’il comprend sa requête et prendra la supplique en considération. « Je n’attends rien. J’avais seulement… ». Seulement besoin de se confier. Et de partager ses tourments avec la personne la plus indiquée.

La phrase inachevée, l’irlandais lui paraît contrarié. Nerveux, et en vient lui aussi à délier sa langue. Elle écoute, attentive, mais ne comprend pas tout ce qu’il lui dit. Elle ressent l’échec et la déception, peut-être des regrets, la culpabilité là où il n’y a nulle raison d’en éprouver. Il n’est pas responsable mais le pilier qui la tient encore debout et lui donnera la force d’avancer. « De quoi est-ce que tu parles ? », elle souffle du bout des lèvres. C’était pas suffisant, ça ne lui évoque rien. Et elle assiste à l’impuissance dont il s’accable, mot après mot, phrase après phrase. Sans trouver le discours en réponse, ni comprendre la source de cet acharnement.

Les mains serrées dans les siennes, elle se borne à capter son regard. Elle fait fi de la douleur pour s’approcher encore, et l’incompréhension demeure ancrée sur son visage. A peine elle entrouvre la bouche pour tenter de démêler ses confidences, quand il choisit de disparaître.

Quelques instants s’écoulent durant lesquels elle demeure immobile. Songeuse, et attentive au moindre bruit. Quand il revient à ses côtés, sa position n’a pas évolué. Elle voit leurs places échangées quand elle distingue ses bras chargés, et comprend ses intentions avant même qu’elles ne soient formulées. « Laisse-moi rattraper mes erreurs ». Elle ne saurait l’expliquer, mais le souci qu’il a pour elle a le don de la faire chavirer. Alors au terme d’un long regard échangé, empli d’amour et de reconnaissance de son côté, la divine cède aux implorations répétées. Accepte d’être la patiente et de le voir soigner son corps en même temps que son coeur.

Un à un, elle défait les boutons de l’habit dans une lenteur excessive. Au dernier, elle en écarte les extrémités pour dévoiler l’étendue des dégâts. La peau de lait teintée de nuances amarantes, des épaules à la taille, arbore des reflets anthracites. Le geste est malaisé mais elle parvient au terme d’efforts répétés à se défaire du vêtement. Révélant les blessures et sa poitrine laissée libre car elle se trouve incapable d’y supporter le moindre étau, elle se livre ; l’œillade un peu gênée, mais prête à s'offrir à son soin en retour, et confiante à l’idée de le voir panser ses lésions.

« J’ai déjà commencé », en hâte et sans de réelles précautions, et sa peau la trahit. Brillante, et salie par endroits de plâtre encore mal étalé. Alors, elle laisse le gradé la rejoindre, s’installe sur le divan sous son conseil, et repense à leur conversation brusquement avortée. Elle attrape son visage entre ses mains lorsqu’elle le trouve à portée, forçant leurs regards à se rencontrer. « Tu ne dois pas t’en vouloir. Tu n’as pas le devoir de me protéger ». Elle en est convaincue, et ne sait rien encore de la réalité. « Tu n’es pas responsable de ma sécurité. Ni des choix que j’ai fait. Et tu ne peux pas être à mes côtés à chaque instant de ta vie ». A ces mots, l’emprise est relâchée, tristement délicate. « Même si... » Et l’œillade se perd sur ses mains rapprochées, symptôme de la confession à venir, témoin de sa nervosité. Depuis le début de leur relation, c’est peut-être la plus forte des révélations qu’elle s’apprête à exprimer. « Même si j’aimerais que ce soit possible ».
De l'avoir rien qu'à elle, et sans interruption. Peut-être pour toujours.

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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 17 Juil - 13:54


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When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. And the tears come streaming down your face, when you lose something you can't replace, when you love someone, but it goes to waste. Could it be worse? Lights will guide you home and ignite your bones. And I will try to fix you.


La sommation est inefficace. Et là où mes mains mortelles se seraient rendues fatales, les dextres se replient et je comprends un peu mieux que les réelles blessures ne sont pas ses hématomes, mais que son âme est atteinte et que si je l’avais suivi ou assuré ses arrières, sans doute que la divine n’aurait rien eu, ou alors, aurais-je pu la préserver et encaisser à sa place. Je déglutis péniblement, les lippes entrouvertes et les cordes vocales nouées. J’ai envie de verser le sang de l’infâme pour me repentir à ses yeux. Il le fallait. Mon regard fixe son col, espérant encore. Et je remarque que son chemisier est taché par ce que je présume être des crèmes et onguents. Au moins, la Belladone se soigne. Une bien maigre compensation à se mettre sous le poing, fermé, au point que mes ongles s’enfoncent dans ma paume. Tant pis.

Résigné, mes traits se durcissent un peu plus par toute la colère que je contiens et retiens. Je ne lui en voulais pas, je ne pouvais. Je cherchais seulement à comprendre, pensant certainement naïvement que la Belladone opérait ses vices en privilégiant la neutralité jusque dans les lieux choisis. Mais ce n’était qu’avec moi, et pour des raisons évidentes, que les points d’accointance s’organisaient peu importe où, sauf sur le territoire du Royaume. Mais je n’étais pas le duc de la drogue, j’étais celui qui était chargé de sa protection. Et si cela ne tenait qu’à moi, il y a bien longtemps que je lui aurais glissé l’idée de cesser ses vices, bien trop dangereux pour les événements à venir. Alors, plutôt que de l’accabler avec mes propres peurs, je les enferme, préférant l’écouter délivrer son récit. Je peine à affronter son regard, probablement parce que j’ai aussi peur de ce qu’elle pourrait y lire. Les informations arrivent au compte-goutte alors que mon œillade fixe encore le sol, jusqu’à ce qu’elle évoque son bourreau.

L’homme n’était pas un de la Calavera. Et heureusement, tout aurait été bien trop simple autrement. Autant brouiller les pistes, avec de l’argent sale et des drogues pour le rendre fou, blâmer la folie et la mauvaise chance d’avoir croisé son chemin malheureusement. Pour insuffler le sentiment d’être indispensable, il fallait créer un besoin et quoi de mieux qu’une agression pour des calculs et tactiques divers et variés, et notamment voir la divine rejoindre leurs rangs lorsque le choix s’imposera. Cette idée ne fait qu’un tour et la chaleur de mon sang se dérobe. Le myocarde s’affole et je fixe ma veste avec l’envie, des plus idiotes et suicidaires, de brûler Delray Hollow. Et son discours conforte ma version. J’en échappe un rire désabusé devant ce que je présume être un coup de génie, ou qui s’en rapprochait. Pour une fois que j’utilisais mes méninges au lieu de mes poings, j’espérais ne pas me tromper. Les motivations confuses confirmaient les substances utilisées, ses palabres qui rendent la Calavera salvatrice ne me persuadent qu’un peu plus. Mais je demeure silencieux, et je tais les machinations supputées. Sans doute n’avait-elle pas besoin de les savoir, parce qu’elle s’en doutait déjà.

La distance s’installe, et elle est nécessaire. Je crains de voir la divine deviner mes pensées et ce qui m’anime alors qu’elle s’ouvre. Là où il devrait y avoir de la compassion, il n’y a que colère et rage. Mais je sais désormais que le seul moyen d’apaiser ces pensées-là, c’était d’être à ses côtés. J’effleure sa peau, aussi délicatement que possible, ce qui rend la démarche mécanique. Les dextres sont rigides, tremblants par moment. Je mets de côté mon ressentiment, ma haine et mes envies de verser le sang et de déchaîner la violence pour lui donner ce que la Belladone réclame. Je tends mon visage, lentement, tant les muscles sont tendus. Je capture ses lippes, mais encore retenu par les chaînes de la rage, je me fais réservé. Mais sa tendresse me guide jusqu’à elle et je me surprends à prolonger son baiser un peu plus. Le souffle court, le regard sombre, je néglige de brouiller les pistes -chose illusoire avec elle. Et la divine sait. J’évite soigneusement son regard, le temps d’une réflexion très courte. Parce que je n’étais pas capable de lui mentir. Déjà piètre menteur en temps normaux, alors à ses côtés, je ne tenais pas à être ridicule. « J’peux pas te promettre un truc que j’pourrais pas tenir. La stupidité c’est mon truc. » Je relève lentement le regard en lui souriant, l’air particulièrement triste. Un air que je n’affichais jamais réellement. « Que tu le veuilles ou non, je suis impliqué. Du moment que c’est toi, je suis concerné. » Pas nécessairement en tant que duc, mais en tant qu’amant éperdument énamouré de la Belladone.

Il fallait qu’elle sache. Je la coupe, sans aucune gêne. Je lui devais la vérité. Décousue, absconse, je ne m’en rends compte que lorsque sa question s’élève du bout de ses lèvres pleines. Je me torture, préférant de loin être roué de coups plutôt que d’avoir à ressentir ces choses-là encore. Je détestais ressentir trop de choses. Je ne savais pas comment tout gérer, alors je disparais un instant. Parce que les mots n’ont jamais été mon fort, il me semble savoir comment réparer mes torts. Je dépose les armes et reconnais mes erreurs face à ce que je devine être de l’incompréhension dans son regard. La maladresse me fait tomber quelques objets que je m’empresse de ramasser. Je me râcle la gorge alors que la déesse s’évertue à défaire l’habit. Peu à peu, la violence dont elle a été victime me saisit et mon regard se fait tendre. Il n’y avait aucune pitié, juste de la compassion et de savoir ses maux. Je connaissais sa douleur, et, j’étais horrifié qu’elle la connaisse. Mais je la voyais, tout comme elle m’avait vu dans cette rue. Je m’approche un peu plus, l’œillade adoucie et le visage moins crispé. Siobhàn avait besoin de moi, l’amant, pas le duc.

J’arque un sourcil lorsque la divine avoue qu’elle a déjà commencé à réparer mes torts. Un large sourire naïf et conquis étire mes lèvres jusqu’à ce que je secoue la tête en voyant les soins mal faits, probablement à cause de la douleur. Je récupère le linge humide et en profite pour essuyer la pâte mal étalée d’un geste chirurgical, précis et presque indolore. Concentré, j’ai du mal à me détacher de ses blessures lorsque la divine attrape mon visage. Je l’écoute et comprends qu’elle ignore tout des plans de sa cousine. La divine se fait nerveuse et, à mon tour, je la cherche du regard, voulant la soutenir. Je cille face à sa confession, le souffle court désormais coupé. Je prends sa main dans sa jumelle, l’hideuse, et l’embrasse. A la fois en guise d’excuse, de ne pas pouvoir lui offrir une vie préservée de la moindre forme de violence, et l’aveu d’échec en écho. « J’aimerais aussi, Siobhàn. J’ai cru t’avoir perdue. Et.. J’ai eu peur. » La voix légèrement brisée, je relâche sa main et lui tourne le dos pour attraper les bandes prédécoupées. J’avoue ma peur, une peur que je n’avais que très peu ressenti jusque-là. Cette peur, qui m’avait poussé à la chercher toute la nuit et surtout, à ne pas la trouver.  

L’œillade embuée, je fixe ses bleus plutôt que le bleu de ses yeux. Je lui fais lever un bras, délicatement. « Ca va comme ça ? » Je m’empresse de déposer les bandes, sous sa poitrine libre, les étirant jusqu’à sa colonne vertébrale pour recouvrir l’ensemble de ses côtes. Je lui baisse lentement le bras et dépose un baiser sur sa joue. « C’est presque fini. » Je lui lève l’autre bras et opère les mêmes soins avec la même rigueur et la même concentration. Ses côtes protégées, j’attrape une bande plus large et l’enroule autour de sa poitrine ainsi que de son abdomen, en serrant sans doute légèrement trop. Je me mets à balbutier pour finalement embrasser son autre joue puis la commissure de ses lèvres et, enfin, ses lippes. « Quand on accepte la dîme de sa reine, on prend ses ordres. » Peu importe ce que cela pouvait provoquer lorsque j’avais reçu les ordres. Parce que la Reine n’avait jamais su pour le passé officieux, et l’adulescent au cœur ravagé désormais chargé de protéger le bourreau du myocarde immature mais forgeronne de celui devenu adulte. « Je.. Au début, c’était un ordre de Fiona mais, après je.. » J’inspire, j’essaie de me livrer, aussi. « J’ai, c’est devenu personnel. » Je renifle bruyamment, dénoue ma cravate et attrape le pot qu’elle avait laissé pour en déposer abondamment sur le reste de ses hématomes. Précautionneux, je m’applique encore et lorsqu’il me semble avoir fini de la réparer, je dépose les objets sur la table basse et pars chercher deux verres d’eau et une bouteille de whisky.

Si je descends le verre d’eau d’une traite, je savoure le whisky en me débarrassant du veston. « Tu.. » Je m’approche d’elle et l’enroule délicatement dans mes bras. « T’as rien à craindre ici. T’es en sécurité. » Et je comptais bien m’y tenir. « J’ai échoué, j’y suis pas arrivé..  Mais ça arrivera plus. » J’inspire et me clarifie la gorge. « Je préférerais mourir cent fois plutôt que te voir dans cet état à nouveau. » La tête tourne, de plus en plus et je secoue la tête vigoureusement pour me lever et chercher quelque chose frénétiquement dans un placard. « Tiens. » Je lui tends un spray lacrymogène concentré. « Le tout, c’est de presser dans les yeux et de courir. Mortel ou autre, ça marche bien. » J’avale une autre gorgée de whisky et verse un nouveau verre. J’embrasse son front et bois le verre d’une seule gorgée. « J’avais un peu soif, j’crois. » Nerveusement, je lui souris, comme des excuses indélicates face à son désamour des effluves.   
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2270
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : love is the light scaring darkness away. ) aisned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
love is the light scaring darkness away. ) aisned U7zg

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 7 Aoû - 17:43

love is the light scaring darkness away.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.


dreams are like angels, they keep bad at bay. love is the light scaring darkness away. when the chips are down I'll be around with my undying, death-defying love for you. I'll protect you from the hooded claw. keep the vampires from your door. love is danger, love is pleasure ; love is pure, the only treasure.



Milliers de piqûres sur sa main tremblante, comme autant de décharges électriques. Elle vacille un peu plus au contact de ses lippes, sent la chaleur se répandre à la surface de l’épiderme. Ferme les yeux et délaisse son visage pour profiter de l’instant, rêvant qu’il se répète à l’infini ; et remplace à jamais les sensations désagréables, la peine et la douleur éprouvées jusqu’alors et à venir.
Ils pourraient, sans doute. Dans une parfaite utopie, se contenter l’un de l’autre. Ne plus avoir à se cacher pour s'enlacer et profiter de leur idylle. Assumer l’ennui et la routine d’une vie rangée, normale, comme celle qu’elle espérait adolescente et jeune adulte mais qu’elle n’a jamais connue. Ils pourraient, un temps peut-être, si tout n’était pas si compliqué. S’ils n’étaient pas si dépendants de leurs vies respectives, et s’ils s’étaient forgés différemment.
A bien y songer, ces désirs soudains et l’esquisse de ces projets lui paraissent insensés. Ils ne sont pas tout le monde et ne survivraient pas à la banalité. Alors, elle les confine soigneusement dans un coin de sa tête, avec le sentiment d’avoir franchi un pas nouveau dans leur histoire. Bientôt, et peut-être même à partir de maintenant, les trois nuits par semaine ne seraient plus suffisantes. Ils devraient en parler et chercher des solutions. Elle n’en voit que de terribles à son coeur énamouré et préfère occulter la question pour le moment. Trop de souffrance et d’angoisse à gérer pour venir y ajouter sa tourmente amoureuse.

« J’aimerais aussi, Siobhàn. J’ai cru t’avoir perdue. Et.. J’ai eu peur ». Le torrent d’émois qu’il fait naître à ces mots se déverse en elle en furie. Sa respiration se fige à la fin de l’aveu, et les yeux embués de larmes qu’elle ravale aussitôt, suivent les mouvements méthodiques de celui qui lui tourne le dos. « Je suis désolée ». Ses lèvres formulent des excuses quasiment inaudibles, car son âme est touchée par le tourment qu’elle lui inflige. Désolée, et surtout abattue à l’idée de ne pas pouvoir lui promettre que ça n’arrivera plus. Parce qu’en dépit des précautions prises, de son obsession pour l’organisation et de sa tendance maladive à vouloir tout planifier, il y a toujours des inconnues glissées dans ses calculs qu’elle ne saurait maîtriser. La preuve une fois de plus et elle avoue ses doutes, son incapacité, le fiasco foudroyant de l’existence qu’elle s’est crue apte à mener, et cette vérité consternante qui vient de lui éclater à la figure. Elle confesse tout simplement son incompétence et ses erreurs, ce qui pourtant n’arrive jamais. « Je me sens dépassée. Pas seulement par cet épisode… par tout ». Les orbes azurées brillent d’une lueur sincère et affligée quand elles rencontrent les siennes. C’est au-delà de l’agression et des coups engrangés. Il la connaît mieux que quiconque et cet aspect de sa personnalité n’a pas pu lui échapper. Le contrôle qu’elle n’a plus, c’est sa noyade à elle, sa déchéance et sa perte. « Je ne maîtrise rien ». C’est tellement douloureux de souffler l’évidence, mais ça lui paraît nécessaire. Comme il détend l’hybris, il a aussi le talent d’apaiser tous les ressentis acerbes, et l’orgueil bafoué semble avoir trouvé son maître. Seul habilité à le dompter et à le voir blessé, résigné, et s’avouer vaincu.
Une nouvelle clé glissée au creux de la paume du mafieux ; après celles de son coeur et de ses désirs charnels, elle ouvre la porte sur sa misère et ses faiblesses. Ses doutes et ses regrets. Sur la personne qu’elle est parfois au fond d’elle et qu’elle dissimule à grand renfort de mensonges et d’illusions.
Qui la croirait souffrante d’un tel bouleversement en dehors de celui qui en fait le constat ? Personne.

Elle se raccroche aux baisers et aux soins qu’il lui donne. Elle opine à ses gestes ainsi qu’à ses demandes, peu concentrée sur la minutie qu’il y met, mais touchée par son souci de bien faire. Elle sent les mouvements gourds et tremblants affairés sur sa carcasse, la chaleur des frottements sur les bleus étendus, mais n’a pas le courage d’y prêter attention. Il a toute sa confiance, pour ça et pour le reste.

Surprise au dernier linge qui l’enveloppe, la divine expire un gémissement aigu. L’étau qui l’enserre un peu fort ravive la douleur étouffée par les songes, et de mauvais souvenirs. Les mains calleuses autour de sa gorge, et son souffle coupé. Le rappel qui la fait tousser et porter ses doigts à son cou, comme pour s’assurer qu’il est bien encore libre. Il lui faut quelques secondes et une série de gestes attentionnés pour refouler ce traumatisme, et se focaliser sur les mots franchis des lèvres délicieuses. « Quand on accepte la dîme de sa reine, on prend ses ordres ». Sa poitrine désormais recouverte est agitée de soubresauts. L’herboriste s’agrippe au bras du canapé et s’y enfonce davantage dans l’espoir de stopper les effets. Le discours qu’elle ne comprend pas lui fait plisser le front et chercher son regard. Qu’elle découvre déviant, comme s’il se concentrait sur ses révélations ou qu’il lui en coûtait de les articuler. « Je.. Au début, c’était un ordre de Fiona mais, après je.. » La Reine. Elle saisit le contexte quand il traduit la référence, et devine qu’il évoque sa jeunesse, ou peut-être sa situation actuelle, quoiqu’il en soit ses devoirs envers le Royaume. Et sa cousine qui le gouverne d’une main de fer. Fiona, autre saveur de nostalgie et quelques fois de remords, qu’elle s’empresse de balayer pour limiter les tortures à son âme déjà bien trop chargée. « J’ai, c’est devenu personnel ». Si rien ne lui échappe d’ordinaire, cette fois l’énigme reste inaccessible à son esprit ravagé. « Je ne comprends pas ». Elle souffle entre ses lippes tremblantes et se met à imaginer le pire.

Sans vouloir y croire, mais sans trouver la force de réclamer une explication claire par crainte de ce qu’elle y découvrirait, elle suit ses moindres faits et gestes tandis qu’il achève de panser ses blessures et jusqu’à ce qu’il s’éloigne pour revenir auprès d’elle. Elle fixe le vêtement qui tombe d’une oeillade distraite, inquiète et passant en revue tous les cas de figure qui défilent dans sa tête. Les mots réconfortants qui suivent, elle ne les entend qu’à moitié. Trop concentrée sur ses propres trahisons et tentatives, qui la poussent à s’en croire victime à son tour. Qu’est-ce qui peut lui sembler si lourd à confesser pour qu’il se refuse à aller au bout de son initiative et change finalement de sujet ? Qu’est-ce que Fiona a pu lui demander de faire et qu’il semble avoir tant de mal à assumer ?
Elle n’ignore pas que par son biais et par celui d’autres membres du Royaume, sa soeur de coeur l’a faite étroitement surveiller. Pour s’assurer de son innocuité en raison de son passif, et cela le Duc le sait autant qu’elle. Mais il s’agit d’autre chose, et quand elle accueille le spray lacrymogène au creux de sa paume, ses doigts se crispent sur l’objet comme si sa vie en dépendait. Elle secoue lentement la tête pour marquer son trouble, incapable de discerner la logique entre ce qu’elle pense qu’il lui cache et les preuves d’amour qu’il vient de formuler.  

« Sers-moi un verre s’il te plaît ». Elle désigne la bouteille du menton, fuyant son regard qu’elle devine aussitôt surpris, ou peut-être moqueur. Elle a horreur de ça, mais ça détourne l’attention avec une telle violence à chaque gorgée qu’elle s’est découvert une nouvelle dépendance. Jusqu’à ce que l’âme et le corps soient bientôt rapiécés. « Parle-moi ». L’ordre est sommé. Dénué d’agressivité ou d’amertume, simplement ferme et posé. Les sourcils froncés et la tension dans ses prunelles chargées de grisaille trahissent son désarroi face à l’absence d’explication. « Pourquoi c’est si difficile d’être clair ? » Elle se penche en direction de la surface et esquisse un mouvement pour attraper son verre, mais se ravise en suivant. « Fiona, qu’est-ce qu’elle t’a demandé ? » La vérité ne lui effleure pas l’esprit une seconde, même si les scénarios qu’elle ressasse ont tous l’air invraisemblables.
Je préférerais mourir cent fois plutôt que te voir dans cet état à nouveau. Et puis le témoignage de son amour lui revient en écho, la poussant à former la pire des hypothèses ; Est-ce que je dois paniquer ? Apprendre qu’elle est liée à cette mésaventure ou qu’elle l’a provoquée ? Est-ce que tu vas me mettre en colère ou me faire encore plus de peine ? Elle prend sa main dans la sienne et la serre si fort que le carmin vient la colorer ; « Est-ce que c’est d’elle que tu devais me protéger ? »

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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 7 Aoû - 18:13


LOVE IS THE LIGHT SCARING DARKNESS AWAY
aislinn & éamonn
When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. And the tears come streaming down your face, when you lose something you can't replace, when you love someone, but it goes to waste. Could it be worse? Lights will guide you home and ignite your bones. And I will try to fix you.


Les peut-être pourraient un jour devenir palpables, sortir de l’imaginaire et nous faire sombrer dans une chute des plus délicieuses mais aussi des plus létales. Et si, et les questions se multiplient, les différentes issues et versions aussi. Toutes parallèles à un même scénario catastrophe, jamais elles ne se croisent et je me rends compte que cela ne servait à rien de s’attarder sur les erreurs passées, que les efforts devaient être placés sur le futur pour éviter tout sadisme cyclique. Alors, je m’applique, je panse. Je me convaincs que cette vie est possible, parce qu’une vie sans elle ne vaut pas la peine d’être vécue. Sans elle, c’est impossible. J’y fais attention, comme au plus précieux des cristaux, négligeant ainsi que la robustesse de la divine était de diamant.

S’il était impossible de nous accoler une seule étiquette, je savais tout comme elle, qu’il allait falloir plus. Parce que ce soir, il s’était passé plus. J’avais renoué avec la peur, la vraie, celle qui consume les tripes et retourne l’estomac, qui pousse à l’erreur et à l’abandon. Le désespoir, même. Les muscles s’atrophient peu à peu, et le myocarde affolé finit par se perdre dans les battements devenus frénétiques, hurlants et criards. La seule pause, je l’avais eue en sortant de la voiture accidentée, et que tout mon être en était sonné. Mais je taisais la réalité, n’évoquant que la peur que j’avais eu de la perdre et non pas la torpeur et la terreur de son absence. Lorsque la Belladone s’excuse, je me tourne légèrement et secoue la tête. Je comprends qu’elle s’en veut, et qu’elle n’était pas responsable. Je soutiens son regard, dans une œillade que je voulais tendre à son égard. La lueur me trahit, mais je demeure silencieux. La divine se livre et j’ouvre les bras, prêt à accueillir sa confession. Et je sais que l’aveu lui coûte. Parce qu’il fallait que dans cette vie sinueuse, des choses soient carrées. C’était une question de survie morale, pour elle. Je comprenais son besoin, malgré le fait de ne jamais l’avoir éprouvé. Sans doute, cela expliquait bien des choses, nos différences et le nombre de morts frôlées. La maîtrise entraînait la certitude, et la certitude, la sûreté quelque part. Peut-être avait-elle besoin de connaître des dérapages et que j’avais besoin que les miens soient d’avantage contrôlés. « Siobhàn, je.. Peut-être que toute seule, t’as du mal mais je peux t’aider, je me sens prêt.. à t’aider. » Un nouvel engagement, sincère, que je comptais bien prouver. « J’veux dire, à deux, ça sera peut-être plus facile, non ? » Je fuis légèrement son regard, gêné de me confier à mon tour et de la laisser savoir ce dont j’avais envie mais surtout besoin, et c’était de l’avoir elle, à mes côtés, pour l’aider et me montrer là pour elle. Je n’étais pas expert, mais si je pouvais la soulager, et amortir les coups auxquels la divine doit faire face, alors je le ferais. Erigé en muraille à ses adversaires, je pouvais m’effriter, plier, mais ne jamais tomber, si ce n’est pour elle, et à ses ordres.

La minutie de mes gestes contraste avec mes doigts calleux et incertains, terrifiés à l’idée d’augmenter le moindre de ses maux. Je connaissais les us et coutumes, mais la pratique sur la Belladone rendait l’exercice difficile. Je repense aux cotes de mon oncle, aux arcades recousues et à son nez mainte fois replacé. La clandestinité poussait au danger. Impossible d’aller à l’hôpital, sans que les flics ne viennent se mêler d’affaires qui ne les concernaient pas, ou pas trop. Et comme il ne faisait confiance à personne, il avait fallu apprendre et vite, jusqu’à ce que je prenne son relai, secrètement puis au grand jour. Un argent sale qui n’avait pas pu le sauver. Je déglutis et renifle pour finir par me râcler la gorge. Je n’aimais pas y penser. Son gémissement aigu me ramène à ses côtés alors que mes sourcils se froncent. Des excuses silencieuses dont elle avait désormais l’habitude. Mais la Belladone panique, et je redoute l’ampleur des plaies invisibles. J’attrape aussi délicatement que possible ses doigts portés à son cou et les embrasse, je la cherche du regard. Mon pouce caresse sa joue, l’effleure et redessine ses traits délicats. Je replace certaines de ses mèches, lentement, et dans une douceur inédite.

Mes lippes s’animent, je préfère la délivrer de l’attente, quitte à ne pas trouver les meilleurs mots pour apaiser les siens. Loupé, la divine se crispe un peu plus sur le bras du canapé. Alors que je lutte pour lui révéler le nécessaire, et non pas l’intégralité, je balbutie, fuis et reviens à la lutte entre l’envie de s’ouvrir et le besoin de la préserver, de ma propre vérité.

Involontairement, je perds du temps, formule des preuves qu’elle ne reçoit pas. A sa demande, je hoche la tête et m’exécute, sans pour autant le lui tendre, la main ferme et le regard surpris. Une chose supplémentaire à surveiller, une addiction dans laquelle elle ne devait pas tomber, après m’avoir permis d’en sortir. « Elle voulait que je te surveille mais j’ai.. mal compris, je parce que c’était toi. C’est toi, ça a toujours été toi, et.. ça le sera toujours. » Et que dès le début, bien vite, alors que je pensais que le temps avait fait son œuvre, le premier regard avait tout ébranlé. « J’ai voulu te protéger, j’ai dépassé ses ordres et je me suis planté, je t’ai mise en danger. Jamais je pourrais me pardonner ça. » Ou quoique ce soit d’autre. « Quand je te suivais, t’étais en danger, quand je te suivais pas, t’étais en danger aussi et quand je surveillais devant chez toi, je.. chaque nuit c’était calme. » Et à ce moment précis, j’en voulais à Fiona, autant que je la remerciais. Parce qu’elle m’avait remis là-dedans, à ses côtés. Mais voilà qu’elle me confiait de multiples tâches, que je voyageais, et que j’avais repris les combats. Comment est-ce que je pouvais parvenir à assurer sa sécurité si je n’étais pas là ? Je grogne, je prends ma tête entre les mains et je retiens un cri de rage, d’agacement mais qui traduit surtout l’impuissance.  

Il fallait que je rassemble mes esprits. J’inspire et relève la tête pour me tourner timidement vers la Belladone. « Jamais elle te voudra de mal. » Mais comme je n’étais plus sûr de grand-chose, et que je ne préférais pas assumer ce que j’ignorais, ou qu’on ne m’avait pas certifié, je serre à mon tour sa main dans la mienne. « Et si un jour je me trompe, c’est à toi qu’ira ma loyauté. » Elle n’avait pas à le demander, je la lui offrais. Et même si elle la refusait, elle lui était acquise. « La vraie trahison, ça serait de.. pas écouter mon.. » J’écrase mon poing sur mon torse plusieurs fois, pointant le myocarde qui bat si fort au point que je le sens cogner sur mes tempes. Je m’approche, sans doute un peu trop brusquement de Siobhàn et j’emprisonne ses mains dans les miennes. « Viens avec moi. » Je les serre un peu plus fort. « Viens avec moi à Cuba, je pourrais jamais partir sans que tu sois avec moi, je peux plus te laisser seule ou être trop loin de toi. Je peux pas. » Plus qu’une proposition, il s’agissait d’une supplique, et je lui faisais ainsi comprendre qu’il n’y avait qu’elle pour me rassurer dans les activités douteuses que je faisais. Qu’elle était ma constante dans un monde qui était composé exclusivement de variables. La Belladone savait désormais qu’elle était ma force mais aussi ma faiblesse, et que je ne pouvais pas la laisser exposée en étant à quelques milliers de kilomètres.    
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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love is the light scaring darkness away. ) aisned YiHo0sD love is the light scaring darkness away. ) aisned 3yLtfgP love is the light scaring darkness away. ) aisned R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 7 Aoû - 18:39

love is the light scaring darkness away.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

dreams are like angels, they keep bad at bay. love is the light scaring darkness away. when the chips are down I'll be around with my undying, death-defying love for you. I'll protect you from the hooded claw. keep the vampires from your door. love is danger, love is pleasure ; love is pure, the only treasure.



Elle voulait que je te surveille. Les réponses aux questions s’égrènent, devant le regard intrigué. Les lèvres à peine entrouvertes, elle le contemple sans ciller. Guettant les mimiques et buvant ses paroles, impatiente de voir enfin s’éclaircir les zones d’ombres semées tout au long du discours. Elle se raccroche aux révélations qu’il lui sert, les unes après les autres, n’en pouvant plus des doutes et des hypothèses. L’étau sur sa main se relâche, néanmoins, elle l’invite à se rapprocher d’elle. C’est toi, ça a toujours été toi, et.. ça le sera toujours. Des confessions parmi les vérités, un coeur qui s’ouvre après le sien, et une promesse… Un toujours en écho à celui qui l’obsède, depuis qu’elle a franchi le seuil. Un toujours qui confirme les suppositions établies la première nuit passée au cabanon. Des sentiments exposés, tout ce qu’elle a compris mais dont ils n’ont jamais parlé. Il tient à elle depuis tout ce temps. Au point d’avoir conservé un cliché les affichant heureux, témoin d’un bonheur partagé bien qu’illusoire. Au point de lui avoir pardonné ses frasques, d’avoir tenté de l’utiliser, et ne plus lui en tenir rigueur encore aujourd’hui. Au point d’avoir passé ses nuits à surveiller sa porte, à lui consacrer des pans entiers de sa vie. En partie sous les ordres, et dans un désir furieux de la préserver d’un mal qu’elle s’est elle-même imposé.

Elle a du mal à y croire, mais la culpabilité dans le timbre et la sincérité dans son regard balaient toutes les incertitudes. Elle se rend compte qu’elle l’en sait capable, et se dit qu’elle ne le mérite pas. Qu’il n’y a pas de preuve d’amour plus grande et qu’il ne cessera jamais de l’étonner. Il la perd au point qu’elle ne sait plus quoi dire. Un moment mal choisi pour ces échanges de ressentis, les lippes tremblantes peinent à s’articuler.
Un geste au-delà des mots, elle se lève pour l’étreindre, apaiser la colère qu’il affiche. Colère qu’elle devine conséquence de l’impuissance dont il s’afflige, et dont elle aimerait pouvoir le libérer.
Des larmes d’émotion dévalant ses joues pâles, elle va jusqu’à ressentir la connexion qui les unit. Voir la chaîne invisible reliant les myocardes, assaillie par les épreuves et le temps, pourtant indestructible. Étrange et soudaine impression qu’il a toujours été là. Sous d’autres formes, dans d’autres vies. Un vertige affolant, qui la rend prisonnière d’un autre schème. Plus doux. Comme un message du Destin, visant à lui faire comprendre que cet amour naissant a pris sa source en d’autres lieux et temps. Bien avant le mariage, les entraînements ou la bibliothèque. Peut-être après tout, qu’ils ne sont pas seulement Liam & Siobhàn.

Elle prend son visage entre ses mains, redessine les contours de sa mâchoire, s’arrête à la naissance de sa gorge brûlante. « Tu es fou », tout dans l’extrême, et elle secoue longuement sa tête penchée de côté, pour marquer l’incompréhension. Elle désapprouve, avec tristesse mais sans violence, ce qu’elle comprend enfin. « Tu n’as rien à te pardonner ». Elle le pensait déjà, elle ne peut qu’insister. « Tu t’es mis en danger pour moi ». A s’ériger en muraille, pour prendre les coups à sa place. « Je m’en veux tellement que tu te sentes responsable. Ca ne devrait pas être le cas ».

Et s’il vient de la rassurer à propos de Fiona, elle ne peut s’empêcher de bâtir un jugement mitigé à propos de sa cousine et de sa volonté. Elle est touchée, bouleversée même d’apprendre que tant de monde cherche à la protéger. Coupable de s’être lancée dans une entreprise qui la dépasse, et entraîne encore des innocents de ses trafics dans son sillage. Éreintée, elle expire un soupir soulagé, laissant la Reine de côté pour concentrer le peu d’énergie qui lui reste sur celui et le seul devenu sa priorité.

Et le myocarde encaisse, ivre des confidences qu’il enchaîne encore, et qui la confortent dans l’idée qu’elle ne devrait plus craindre de lui dévoiler ses envies propres. Parce qu’elles sont partagées. Parce qu’il se confond en aveux passionnés, affichant clairement sa préférence et sa fidélité qui lui reviennent, au détriment du Royaume, cette entité cruelle qui lui a pourtant tout donné. Et parce qu’elle sait l’importance qu’il accorde à cette famille qu’il chérit depuis sa jeunesse, aveugle des violences et des privations qu’elle lui a sans cesse imposées, elle ne peut ignorer la valeur de sa déclaration. Et si un jour je me trompe, c’est à toi qu’ira ma loyauté.

Le coeur tambourine, elle fait un pas de côté. Quand il saisit ses mains, elle sent le sien frapper à l’unisson. L’esprit bataille pour formuler son émotion, se rendre à la hauteur de l’abandon qu’il vient de témoigner.

« Tu n’es pas celui qui doit me protéger ». Les yeux voilés cherchent leur miroir avec insistance. Elle ne réfléchit plus, et les mots sortent comme ils viennent. « Tu es celui que je brûle d’avoir à mes côtés à chaque seconde ». Et sa main, elle la porte à son coeur. « Tu n’es pas un gardien. Tu n’es pas un danger. Tu es celui dont j’ai besoin ». Elle se rapproche jusqu’à nicher son front au creux de son épaule, entremêlant ses doigts aux siens, avide de ce contact qu’elle ne voudrait jamais rompre. « Sois seulement l’homme que j’ai choisi de laisser entrer dans ma vie » ; celui que j’ai choisi d’aimer. « Non par devoir, ni par obligation. Juste parce qu’on en a tous les deux envie ». Dans sa tirade romanesque, elle souligne le désir commun, façon de lui dire qu’ils vivent la même relation, et la partagent en osmose.

« Plus de secrets ». Le front se plisse et elle relève légèrement le menton, prête à raviver la rage de l’irlandais, pour une raison qui lui paraît valable ; « C’était plus grave ». Elle désigne d’un geste large les hématomes recouverts par les bandes et les soins administrés. « Il y avait un Dieu, neutre, que j’ai souvent vu à la boutique. Il a soigné les maux les plus sévères » ; à sa demande, les membres et le visage, bien après la trachée et la gorge, opération salvatrice ayant condamné l’asphyxie. « Sans lui... » ; la lueur d’épouvante que trahit son regard rend la fin de sa phrase inutile. Sans lui, et sa magie des chairs et des organes, elle ne s’en serait peut-être pas sortie. « Ca n’a plus d’importance. C’est terminé ». Elle s’empresse d’évincer les détails morbides et la strangulation, pour en venir au message qui lui importe de faire ressortir. « Il y a eu ce moment où… » ; elle déglutit péniblement, ressassant les images contre sa volonté ; « Où j’ai cru que tout était fini ». Le repos éternel, qui aurait pu lui sembler doux si elle ne s’était pas sentie forcée d’abandonner l’espoir d’un avenir heureux. « Et dans ce moment là, mes pensées n’ont été qu’à toi ». Un instant trop rapide pour y puiser la force de se battre en son nom, mais c’est l’idée qui l’inspire.

Et à l’invitation, ses bras se referment autour de sa taille en un étau romantique ; nul besoin d’un oui clair et franc pour déceler l’accord, le désir de le suivre au bout du monde. Elle est touchée une fois de plus par sa demande, et dressée sur la pointe des pieds, elle vient frôler ses lèvres. « Ne me laisse plus jamais ». Ni ce soir, ni les suivants. Douce ironie de la part de celle qui est déjà partie. « J’ai attendu ce moment toute la journée ». De pouvoir se blottir dans ses bras, en espérant ne jamais les quitter. Et pressée contre lui, elle s’effondre, comme l’aveu l’affaiblit, et craint de devenir un poids, sans savoir remonter à la surface. « Je ne sais pas si je pourrais reprendre le cours des choses. Je ne m’en sens pas capable ». Se séparer de lui, agir comme si de rien n’était, lui paraît impossible. Et le chagrin se fait violence, à mesure qu’elle s’agrippe, la fougue se fait témoin de sa détresse quand elle saisit ses lippes ; « J’ai tellement besoin de toi »

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love is the light scaring darkness away. ) aisned - Mar 7 Aoû - 18:43


LOVE IS THE LIGHT SCARING DARKNESS AWAY
aislinn & éamonn
When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. And the tears come streaming down your face, when you lose something you can't replace, when you love someone, but it goes to waste. Could it be worse? Lights will guide you home and ignite your bones. And I will try to fix you.


Les flots de confidences s’écrasent sur nos épidermes, laissant des marques qui s’acculent un peu plus. Invisibles pour les yeux qui ne sauraient voir, béantes pour les œillades énamourées qui prennent le temps de s’apprendre par le cœur et l’âme. Et maintenant que la Belladone sait, c’est un d’un myocarde plus léger que je me surprends à tenter de vivre. La vérité livrée, les armes baissées, je m’abandonne à elle. Peu importe qu’elle me trouve fou, ils le pensent tous, sans doute ont-ils raison. Mais ce n’était pas la même folie. Celle-ci se faisait douce, pour le moment, mais je redoutais le moment où les sentiments viendront à se déchaîner et que la folie ne devienne destructrice. Parce que je me sentais responsable d’elle, pour elle, et malgré les dangers, je lui donnais ma vie pour les parer. Silencieux, je l’observe, désapprouve de la tête en lui souriant. « C’est le cas, que tu le veuilles ou non. Sauf que maintenant tu sais. » Je caresse sa joue, accolant son front au mien, conscient de l’abus dont elle pouvait se saisir au regard des libertés que je lui laissais.

Le mystère dévoilé, la Belladone disposait des éléments que j’avais à ma connaissance. Son soupir de soulagement me fait comprendre le poids qui pouvait reposer sur ses épaules. Je m’assure de lui ôter le maximum de poids de ses frêles épaules. Ma loyauté est sienne, elle lui est acquise. Dévoué, je me surprenais à la choisir elle, non pas aux autres, mais surtout à tout le reste. Le fracas des confidences portées par sa voix finit de m’emporter hors des tourments. « J’en ai besoin. » D’être là pour elle, de l’avoir dans ma vie et mes bras se serrent un peu plus autour de son corps brisé, dans une délicatesse inédite.

Alors que je parviens enfin à m’apaiser face à ses mots, les maux dont elle a été la victime me replongent dans la colère. Mes poings se serrent machinalement, mes sourcils se froncent et mon regard, lui, se fait sombre, aux nuages de l’inquiétude et de la torpeur qui s’amoncellent. Je ne parvenais pas à être reconnaissant envers ce dieu inconnu, aveuglé par la peine et le cœur alourdi par le chagrin. Dans cette rue, elle m’avait trouvé. Dans l’autre rue, je n’avais fait que la chercher, sans parvenir à la sauver. Les yeux embués, j’échappe un bruyant et lourd soupir, qui trahissait la contracture du moindre de mes muscles. Pâle, je sens mon estomac se retourner avec la furieuse envie de gerber quand la phrase tourne en rond dans ma tête. J’ai cru que tout était fini. Des mots veulent sortir, mais je n’y arrive pas. La seule phrase qui me vient en tête et qui chasse l’autre, c’est de venir à Cuba avec moi. La Belladone ne saura rien de la nuit écoulée et des heures du jour passées à la chercher frénétiquement, de la raison de sa porte endommagée, ou de l’accident survenu dans son quartier quelques heures plus tôt par un ivrogne notoire.

Ses bras se ferment autour de ma taille, et je lui reviens. Je renoue peu à peu avec un semblant de sérénité. La Belladone se dresse sur la pointe de ses pieds et alors que je me penche pour capturer ses lèvres qui frôlent les miennes, j’entends son ordre auquel je ne saurais désobéir, ou manquer. La divine s’effondre et je la rattrape, pour mieux la porter dans mes bras. « Je suis là maintenant. J’ai pas l’intention de bouger. » Et lorsqu’elle évoque le cours des choses, mon cœur se serre un instant et alors que je me perds à trouver une solution, la fougue de ses lèvres pleines emprisonne mes lippes. Sous le prisme de l’ardeur, le ballet langoureux se prolonge et mes mains qui étaient sous ses cuisses pour la porter glissent sur les courbes de sa croupe. Les dextres s’y crispent alors que j’amène la Belladone jusqu’au lit, pour l’y déposer dans la plus grande des prudences. « On affrontera les choses à deux maintenant. Je te laisse plus livrer aucun combat seule. » J’embrasse son front longuement pour descendre sur sa joue et ses lèvres à nouveau. Mes bras s’enroulent autour de son corps brisé dans l’espoir de le réparer ou d’amorcer sa guérison, au moins. Mais ce sont les boutons de ma chemise qui tombent, et le ballet langoureux qui se fait fiévreux. Les corps s’embrasent peu à peu et alors que c’est la réserve et la peur de lui faire mal qui retient mes gestes, je comprends que la divine s’offre à moi. Livrée sans écrin et sans artifice, je l’accueille et l’aime, pleine et entière, avec pour seuls témoins les éclats de la Lune et quelques étoiles filantes, secrètes que nous, amants et aimants, négligions au profit de notre seul amour. Inconscient mais vivants, nos corps s’embrasent.    
Made by Neon Demon



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