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Wake me up.

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Wake me up. - Ven 2 Nov - 9:53



dahlia & alejandro
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Prises de sang, radiographies, IRM. Prises de sang,  radiographies, entretien, IRM. Prises de sang, radiographies, entretien, test en tout genre, IRM.  Eternel recommencement, journée de perdue dans les méandres d’un hôpital qu’il détestait Alejandro. Assis sur ce lit trop blanc, l’agacement pointait le bout de son nez à force d’être charcuté par des internes.  Le bras tendu, relié à des machines qui lui ponctionnait encore et encore du sang, il avait envie de déguerpir sans attendre la fin des examens. Tant pis pour les résultats, il ne pouvait rester ici plus longtemps. L’impression de vendre un rein, un comble pour un capitano habitué au trafic d’organes, de remplir les banques de sang à force de se faire piquer de toute part. Et les questions, toujours les mêmes, avec le même ton, la même curiosité et la même surprise. Comment vous sentez vous ? Bien. Plus de tremblement ? Non. Est ce qu’il vous arrive d’avoir des excès de violence dans votre quotidien ? Vous voulez dire plus que la normale ? Non. Et votre débit de parole ? Et votre perte de poids ? Et vos douleurs ? Et votre dos ? Et vos poumons ? Et… Les lames sur le point de sortir, la pulpe des doigts frétillante à l’idée d’ouvrir quelques carotides, il avait du se contenir comme jamais le second de la Calavera,  pour éviter de revenir à la case départ. Vous aviez dit ne plus avoir d’excès de violence…. Il avait répondu, pas plus que la normale. Il n’avait pas menti, le mexicain.

Il fallait quelques jours pour tout analyser et comprendre enfin pourquoi la maladie d’Huntington sous la carne de Flores donnait l’impression de reculer. Pourquoi les creux de son corps disparaissaient au profit d’anciens muscles, pourquoi les tremblements diminuaient, pourquoi ses mots n’étaient plus hachés mais bel et bien complets. Des pourquoi par dizaines qui l’effrayaient Jan, la peur tangible d’en être arrivé au point où son corps se moquait de son esprit, pour lui faire croire qu’il était guéri. Huntington ne se soigne pas, elle fait dépérir. Lentement et surement, chaque atome du corps s’empoisonne pour ne laisser qu’une carcasse vide. Il savait tout ça le capitano, il avait appris les prospectus par coeur, avait accepté son sort mais… Pourquoi avait-il cette impression de revivre ? Littéralement ? Comme si quelque chose avait insufflé en lui une seconde chance. Mais Alejandro Flores n’est pas de ceux dont le destin s’inquiète. Il a arraché des dizaines de vies, fait crier des centaines d’hommes, détruits des familles entières par simple plaisir du jeu et sous le joug d’une mafia sanglante. Le destin n’en a rien a foutre de ces hommes dont le seul plaisir est la rage et la violence. Alors pourquoi lui ? Qu’a-t-il fait, à part prier chaque soir qu’on lui donne un deuxième round pour ne pas abandonner sa famille ?  Qu’a-t-il fait l’héritier, pour mériter de dépasser les quarante ans ?

Visage cerné et faim grondante, il n’avait qu’une envie, Jan, rentrer dans le premier restaurant et commander toute la carte. Nourrir Ah Puch, nourrir l’hybris, faire taire les entrailles qui ragent depuis ce matin. Vous ne pouvez pas manger pendant les examens. Jamais personne ne lui avait refusé une part de gâteau. L’infirmière qui avait osé lui dire ça avait été mise première sur sa liste de future proie. On ne dit jamais non à Alejandro.
Sortant de l’hôpital, l’air frais contrastait avec la chaleur de son derme. Plus la faim grandissait, plus ses entrailles prenaient feu, littéralement, comme brûlant la moindre pépite d’énergie en lui pour ne pas dépérir. Alors cette température de fin septembre, Jan, ça lui faisait du bien. T-shirt sombre, jean, pas de glock ni de couteau, impossible de passer la journée dans un hosto en les ramenant. Heureusement pour lui, son arme de prédilection était toujours à ses côtés, doigts prêts à déchirer la moindre gueule qui osait le faire chier.  Marchant d’un pas vif, l’obscurité prête à envelopper la ville, le portable fut rapidement attrapé pour envoyer un sms à Joaquin.  « C’est fait. Rappelle moi de ne plus jamais foutre les pieds dans un hôpital la prochaine fois. J’passe chez moi avant.»  Avant. Il manque un bout d’phrase, une fin pour expliquer ce qu’il y a après. Mais le commandante comme le capitano connaissent déjà la suite du sms. Pas besoin d’écrire, pas besoin de donner une preuve tangible à ce qu’ils sont devenus depuis fin juillet. Gueule fermée s’illuminant en envoyant le message, le coeur qui s’allume sous le brasier, feu bien différent de celui qui ronge son estomac, le premier, à la différence du second, ne pouvant jamais être éteint.

Brutalement, la tête se relève, bruit dans la petite rue juxtaposant l’hôpital. Quelques réverbères allumés, des passants à la tête baissée mais… Pourtant, y’a quelque chose, au fond de l’impasse, il le sait Jan, il le sent. Comme un sixième sens d’allumé, Dieu du Metnal qui renifle une odeur qu’il connait par coeur.  Ça a le gout du metal et de la hargne, des tréfonds et de la rage. On peut peut-être sortir l’enfant du champ de bataille, mais on ne peut extirper la bataille du coeur de l’enfant. Quand la mort est là, quand la guerre est à deux mètres, c’est comme une sonnette d’alarme dans l’esprit d’Alejandro. Comme si on l’appelait.

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Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1956
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : Wake me up. Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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Wake me up. - Dim 4 Nov - 20:18



dahlia & alejandro
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Journée remplie, elle avait été appelée tout le long pour des urgences, surtout psychiatriques, parfois plus chirurgicales. Dahlia avait beau avoir arrêté de pratiquer il y avait voilà deux ans, suite à une blessure à l’épaule, quand la situation l’exigeait, elle pouvait prendre les devants et éviter une mort certaine à un patient. Autant l’avouer, la pénurie de médecins touchait toutes les régions, toutes les villes, et Arcadia était reconnue pour son ultra-violence. Les mafias qui la peuplaient devaient y être pour quelque chose… Mais l’américaine s’en moquait. Elle avait vu la Guerre, elle avait vu les bombes exploser et déchirer les corps humains, éviscérer les innocents sous le regard bienveillant de ceux qui disaient vouloir les sauver, les aider. Les grandes puissances de ce monde, résultat d’une corruption sans nom, pourrissant les autres pays, les autres nations, et leurs peuples. Tous montraient du doigt les pirates, les hors-la-loi, tous répétaient que les organisations criminelles, les mafias, les dictatures, étaient ceux qui empêchaient le monde d’aller bien, mais n’avaient-ils jamais fait un examen de conscience ? Ils ne sont guère mieux placés pour faire la morale, eux qui s’enrichissaient sur le dos des pauvres, se pensaient au-dessus des lois, s’estimaient meilleurs. Dahlia avait vu de ses propres yeux les dégâts qu’ils faisaient sous couvert de leurs bons sentiments. Et certainement qu’elle préférait cent fois certaines mafias pullulant sur la ville arcadienne que les états et ses faux sourires…

Le corps s’étira. La fin de son service s’approchait à grands pas, et elle en était plus que ravie pour une fois. La douleur dans son crâne ne cessait de grimper depuis le début de la journée, l’épuisant autant moralement que physiquement. Elle savait que c’était lié à son agression de l’autre soir, ce moment tournant sans cesse dans son esprit, créant foules de cauchemars et de paranoïa. Les médicaments n’y faisaient rien, la mémoire elle-même jouant des tours à sa propriétaire. Beaucoup avaient loué cette capacité bénie que la psychiatre avait de se souvenir de tout ce qu’elle avait vu. Les mots lus se gravaient dans l’esprit, tout comme les visages, le nom des rues, les plans… Appareil photo ambulant, qui s’était décidée à finir dans une voie nécessitant de l’apprentissage par cœur. Et qui s’était ensuite dirigée dans l’aide humanitaire. Quelle piètre idée… Il ne se passait une nuit sans que les déploiements lui reviennent à l’esprit. Pas une nuit sans les visions des camps de soins. Enfants, femmes, vieillards, hommes mutilés, corps à l’agonie, pour quoi ? Pour qui ? Pour quelle raison ?

L’aiguille changea d’heures, seconde supplémentaires faisant tout basculer. Une collègue vint la trouver, lui signalant qu’il était temps d’y aller pour elle. On l’empêchait de faire des heures supplémentaires depuis son accident, déjà que la psychiatre n’avait pas tenu compte de son arrêt maladie, si elle continuait dans cette voie…

Léger soupir audible de la brune, qui quitta la salle de pause, se dirigeant vers les vestiaires. S’habiller fut un calvaire, sans qu’elle ne s’en rende compte. Un nombre incalculable de fois un vêtement tomba, ou son téléphone, ou sa montre. Heureusement qu’ils avaient tous connu pire… Elle passa une main sur son front, brûlant. Elle était proche de l’évanouissement, mais estima avoir le temps de rentrer jusque chez elle. Un malaise ne se déclenchait que dans les quinze minutes suivants les premiers symptômes, ce qui lui donnait le temps de sortir et de rejoindre son appartement, à quelques rues de là. Oui, elle était fada de son travail à ce point-là. Au moins, si urgence il y avait, elle était présente en quelques minutes à peine, traversant les trois rues la séparant de l’hôpital.

L’air frais collait les vêtements à son corps, sueur brûlante à même la peau. Les doigts s’accrochaient à son sac, alors que les pas se voulaient plus rapides, pour bouffer plus de distance en moins de temps. Peine perdue, alors que les lampadaires grésillaient au-dessus de sa tête. La vision se troublait, la respiration se faisait difficile, et chaque pas donnait l’impression qu’elle était sur le point de s’écrouler. Même si ce n’était pas qu’une illusion…

Elle rentra dans une poubelle sur le bord du trottoir. Bruit mat, écho amplifié par la ruelle étroite dans laquelle elle se trouvait. Avait-elle attiré l’attention ? Qu’importait. Elle s’arrêta quelques secondes, le temps de respirer, de reprendre des forces. Comme si ce serait suffisant. Puis elle se redressa, entreprit de reprendre sa route.

Et le corps se heurta à quelqu’un d’autre. Elle ne savait pas qui, ne regarda même pas, elle qui pourtant pouvait se souvenir de tout, et tous. La respiration devenait de plus en plus hachée, marteau piqueur ancré dans le fond du crâne, le faisant imploser. Quelque chose remuait sous sa chair, grattait dans son cœur. Fallait le libérer, maintenant.

Y’eut aucune excuse, aucun pardon qui sortit de ses lèvres. Car elle s’écroula genoux contre l’asphalte, estomac au bord des lippes. Pourtant, quand la bouche s’ouvrit, ce fut juste un cri, strident, pulvérisant et repoussant tout ce qui se trouvait aux alentours. Incontrôlé, il résonnait dans sa propre boîte crânienne, brisant les derniers aspects de sa volonté, la plongeant dans les limbes de l’inconscience…


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Wake me up. - Sam 10 Nov - 21:47



dahlia & alejandro
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À nouveau un bruit, une poubelle qu’on heurte. Les yeux du capitanorestent inlassablement attirés par cette ruelle, le coeur lui somme de la traverser et de découvrir ce qu’il y a de l’autre côté, l’esprit tonne, le dieu hurle. Tout en lui l’oblige à faire les quelques pas qui le séparent de l’emplacement tant désiré. Il ne sait pas ce qui l’attire là-bas, se sentant comme un papillon aux abords d’une flamme. C’est l’odeur, les bruits aussi, l’impression de déjà-vue qui lui intime l’ordre de ne pas continuer son chemin. À peine a-t-il fait quelques mètres que deux silhouettes lui apparaissent. Une féminine, contre-jour qui l’empêche de visualiser les traits de son visage et une autre plus masculine. Les corps se heurtent pourtant, mais Alejandro n’entend aucune excuse. Aucun mot, rien, alors que les derniers pas le font arriver de l’autre côté de la ruelle, face à la femme qu’il n’avait jusqu’à alors, pas reconnue. L’homme est déjà loin et il n’en à que faire, car cette chevelure d’ébène, ce visage poupin et cette silhouette gracile, il la reconnaitrait parmi milles Jan. On n’oublie pas quelqu’un qui vient à votre secours sans savoir qui vous êtes. On n’oublie pas les mots d’une femme qui comprend rien qu’en vous regardant, la maladie qui vous dévore la tête. On n’oublie pas une personne qui accepte de fermer les yeux sur un dossier factice, un faux nom et un glock mal dissimulé sous le t-shirt. Docteur Byrne. Jan se souvient parfaitement d’elle et cela fait des mois qu’il ne l’avait pas recroisé malgré quelques aller-retour à l’hôpital. Il ne pensait même jamais la revoir.
Mais quand les genoux de la jeune femme plient et que son corps se retrouve au sol, Alejandro n’a pas le temps de l’aider que le cri lui explose les tympans sans que rien ne puisse le protéger. Les paumes se plaquent instinctivement sur les oreilles, les yeux sont plissés, les jambes plient elles aussi, sous la force du hurlement. La douleur est telle qu’il a l’impression que son crâne va se fendre en deux Jan, que le cri de la doctoresse va tuer le capitano de la Calavera. Plus besoin de sniper quand une tête explose sous un hurlement d’horreur. Réussissant à s’approcher au maximum de la jeune femme, espérant qu’un contact humain ou qu’une douleur sur le derme la fera cesser, Jan n’a le temp que de lui agripper l’épaule avant de se laisser happer par la douleur. Les yeux se ferment, le corps tombe et l’inconscience les emprisonne au même instant.

Il a la bouche pâteuse Jan, le crâne tintant comme s’il s’était prit une cuite au nectar. Le corps est étalé sur l’asphalte, la peau transpirante qui lui arrache quelques tremblements. Fatigue tangible, les yeux sont difficiles à ouvrir tant la douleur est cuisante. Mais sous sa paume, il sent quelque chose. Un bras. Il ne se souvient pas avoir tué quelqu’un ce soir, il rentrait de l’hôpital, il…. Et les yeux s’ouvrent brutalement, tout comme le corps qui se relève, capitano sur les genoux face au corps de la doctoresse. Elle…. Il se souvient. Le sentiment étrange. Le papillon contre la flamme. Le cri. Le hurlement, le…. La douleur. Putà. Les doigts viennent se poser naturellement sur la carotide de la jeune femme, vérifiant le pouls qui est lent, mais toujours là. Elle n’est pas morte, elle… Elle a crié. Et quel cri. L’esprit encore ailleurs, les explications ont du mal à se frayer un chemin dans la tête du second de la Calavera. Il a beau connaitre les légendes et les histoires, l’idée qu’il puisse tomber par un pur hasard sur une banshee relève d’un sacré coup de chance. Ou alors que les rumeurs qui courent sont réelles…. Que la Mort attire bien la Mort, quelque soit le panthéon.
Le souffle encore erratique, il sait qu’il doit vite disparaitre avant que quelqu’un ne les trouve et…. Remarque les dégâts tout autour. Vitres brisées, éclat de verre ici et là et… Surtout une femme, au sol, inconsciente alors que lui, malgré sa gueule enfarinée, est bel et bien réveillé  « Jöder ! » Le juron est murmuré alors qu’il tente de se lever et manque de se casser la figure une nouvelle fois. Okey doucement. Le centre de gravité est un peu faussé, et vu son audition, le second met ça sous le coup du cri. Quelle idée d’être a 15cm d’une banshee quand elle hurle. Il lui faut bien deux minutes pour se remettre entièrement debout. Une main sous les genoux, l’autre contre le dos, le corps de la doctoresse est ensuite agrippé et fermement tenu. Il ne lui faut que quelques minutes pour rejoindre sa voiture et la ramener chez lui. Pour avoir une discussion d’une mort à une autre.


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ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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Wake me up. - Ven 23 Nov - 0:51



dahlia & alejandro
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Le crâne avait implosé. Sous la pression du cri, de l’âme qui s’était retrouvée en elle à sa mort, quelques mois auparavant, elle s’était évanouie par sa propre faute. Elle ne savait pas qu’elle était capable de faire tout cela. Jusqu’ici, tous les événements étranges avaient été mis sur le compte d’un stress post-traumatique bien présent. Frôler la mort, mourir de cette façon, ce n’était pas commun pour quelqu’un qui avait vécu des dizaines de guerres modernes, avait essuyé des centaines de bombardements, avait eu l’occasion de voir le pire de l’être humain, mais aussi le meilleur. Elle s’était sortie de tous ses départs volontaires, sans jamais faire face à la Faucheuse d’aussi près. Et désormais, une fois rangée à Arcadia, elle se faisait agresser, perdait pied, et se retrouvait au bord de l’autodestruction. Elle l’avait senti, la pointe glaciale rentrer dans sa tempe, engourdir son cerveau. C’était si réel, cette sensation de froid envahissant le corps au fur et à mesure que le pouvoir réclamait de son énergie. Sans contrôle, tout disparaissait, tout s’envolait dans l’atmosphère, saturant celui-ci par la même occasion. Les muscles perdaient toute leur consistance plus le hurlement s’éternisait, détruisant l’environnement sur son passage, comme une mini-tornade dont elle serait le centre. Et elle n’avait aucune conscience de cela Dahlia, esprit piégé à l’intérieur de la petite coque résistante.

Puis tout disparut définitivement. Le froid, la douleur, la volonté, la conscience. Elle ignora simplement ce qui s’était passé, si quelqu’un avait été touché. Quand le contrôle était perdu, ce n’était plus elle aux commandes, mais la petite présence qui grattait en permanence sous sa peau. Cette fois-ci, elle avait tout déclenché dans des proportions qu’elle n’aurait jamais imaginé, elle qui n’avait jamais eu ce type de force, qui ne croyait pas non plus au surnaturel, au pouvoir… Si elle se réveillait ici, voyait les dégâts, elle comprendrait qu’il y avait autre chose derrière, quelque chose qu’elle ne pourrait pas expliquer par la science, par la logique, qu’importait de la manière dont elle s’y prendrait. En tant que jeune femme de trente-quatre ans, elle n’était pas supposée faire s’évanouir quelqu’un ou détruire des vitres, repousser des objets, tout cela sans même s’en approcher. Il lui faudrait réaliser, si jamais elle avait à faire face aux conséquences de ses actes. Mais pas aujourd’hui…

Elle reprit conscience, en partie, mais le doux roulis sous son corps lui donnait envie de vomir, alors, elle se laissa happer par la fatigue, par Morphée. Le sommeil alourdit les pupilles, la guida doucement vers de nouvelles heures sans rêve.

C’était pateux, quand elle entreprit enfin d’émerger. Elle ne se rappelait plus de ce qui était arrivé, au-delà d’un sentiment de douleur aigue, et de l’environnement qui disparaissait soudainement. Quelque chose avait changé, définitivement. L’américaine n’était plus dans la rue, ne ressentant pas l’asphalte sous elle. Au contraire, il y avait un matelas confortable, ou au moins une matière s’en approchant. Elle était chez quelqu’un. Une personne qui avait dû la récupérer dans la ruelle, une fois qu’elle s’était évanouie. Pourquoi ne pas l’avoir transportée à l’hôpital ? Il n’était qu’à quelques pas du lieu de l’accident, elle en était certaine. Enlèvement ? L’instinct et la logique créaient toute sorte de scénarios, souvent les pires, pour expliquer la situation actuelle. Il fallait une raison, quelque chose derrière, pour que cela arrive. Les paupières s’ouvrirent, pupilles rapidement aveuglées par la luminosité. Alors, elle fit en sorte que juste un fil de lumière passe, pour s’habituer. Seconde après seconde, elle fut en mesure de détailler un peu plus son environnement. Simple, basique, c’était sur le canapé qu’elle avait été installée. Peu à peu, les sens lui revinrent, le toucher, le corps dans son ensemble. Et elle n’était pas attachée. Ca, c’était une bonne chose…

Mais y’avait quelque chose qui s’était posé sur son abdomen, l’empêchant de respirer correctement. C’était une boule noire… Pleine de poils… Chat ? Chien ? Un autre animal ? Elle bougea légèrement la brune, pour voir s’il y aurait une réaction. Et c’était bien un chat qui se redressa, l’observa de ses deux grandes iris. Bataille de regards, dans lesquels se percevait l’étonnement des deux partis.

Puis une silhouette entra dans le champ de vision. Un homme. Qu’elle connaissait, et qu’elle n’avait pas revu depuis ce fameux jour où elle avait eu à le soigner. Dahlia, elle avait cette chance d’avoir une excellente mémoire. Bon, à son point, c’était une pathologie, mais au moins, elle savait chez qui elle était. Après, restait à savoir pourquoi elle était là… « Monsieur Flores ? » Incompréhension dans le ton, dans les pupilles. « Qu’est-ce que je fais ici ? Où sommes-nous ? » Les questions s’enchaînaient, alors que la méfiance était de mise. Qu’avait-elle subi ?




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Wake me up. - Dim 25 Nov - 13:21



dahlia & alejandro
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Elle était restée endormie durant tout le trajet la doctoresse. Incapable de se réveiller, de bouger ou de réagir malgré la conduite de Flores qui n’avait pas été dès plus calme. Il était persuadé d’avoir le tympan percé vu les sons qu’il entendait et sa difficulté à réagir à certaines sonorités. Il avait cramé un feu, s’était visiblement fait klaxonner plusieurs fois et avait débarqué à Delray avec les flics au cul. Heureusement pour lui, il les connaissait et la vision d’une femme assoupie sur sa banquette arrière n’avait pas plus perturbé la police qu’en habitude. On parlait d’Alejandro, pas de n’importe quel soldado de la mafia mexicaine. Et bien que sa réputation ne soit pas à faire, on savait aussi qu’il ne touchait pas aux femmes, jamais. Sauf en cas de légitime défense ou quand on mettait le feu à l’un des bâtiments de la Cavalera. Les souvenirs de Carmen furent écrasés aussi vite qu’il y pensa.
Déposée sur le canapé, le second de la Calavera prit le temps pour lui laver rapidement le visage à la jeune femme. Un linge humide sur le front, dépoussiérant ses joues et ses lèvres, elle n’avait aucune blessure, aucun éclat de verre ne l’avait atteint. Rassuré pour elle, ce n’était pas le cas de son état à lui. Dépassant Cala qui venait faire son curieux, il se rendit dans la salle de bain pour visualiser les dégâts. Un mince filet de sang s’écoulait de son oreille droite, oreille avec laquelle il n’entendait plus rien mis à part ce bourdonnement intempestif. Ça allait être complexe pour un capitano de ne plus être capable de se servir de son ouïe. Un thaumaturge devrait lui soigner ça assez rapidement avant que ça prenne trop d’ampleur.

Nettoyant son visage, il prit quelques minutes pour réfléchir. Prévenir Joaquin ? Ne pas l’appeler ? Attendre de comprendre un peu mieux ce qui en retournait ? Il ne savait pas Jan, hésitait sur la tactique à aborder. Il s’agissait d’une banshee, d’une divinité de la mort d’un autre panthéon, nordique qui plus est, d’une créature capable se sentir les désastres arriver. C’est pour cette raison qu’il avait été attiré par cette ruelle et qu’il n’avait pas continué ce chemin, pour cette raison qu’il avait cherché a se rapprocher de l’ombre en oubliant ses examens. Il devait comprendre un peu mieux cette Docteur Byrne avant d’aller en parler à Joaquin. Si elle était déjà à la Bratva ou non, si elle avait conscience de ce qu’elle était ou non, si… Trop de suppositions, incapable d’aller expliquer le pourquoi du comment à son commandante. Ils devaient d’abord en parler, elle et lui, dieu et créature de la mort unis par les mêmes raisons de vivre.
Sortant du couloir, la gaze toujours posée sur l’oreille pour stopper l’écoulement, c’est une voix un peu endormie mais bel et bien réelle qui lui fit tourner la tête. Il n’avait pas tout entendu, seulement son nom et sa première question. Enfin il croit l’avoir compris. S’approchant de quelques pas, il attrape Cala d’une main et embrassa rapidement la tête du chaton avant de le poser au sol et de reprendre place sur le fauteuil en face.  « Vous avez soif docteur Byrne ?» Lui était habitué à tomber dans les vapes et il crevait toujours de faim et de soif en se réveillant. Peut-être que les divinités de la Mort avaient ça en commun. Arrêtant d’essuyer le sang dont l’écoulement diminuait, il avance un peu le corps  et sert un verre à la jeune femme avant d’attendre sa réponse (ou de l’entendre.)  « Appelez moi Alejandro et… Ne flippez pas, je ne vous ai pas enlevé. Vous pouvez partir quand vous voulez, j’ferais appeler un taxi mais… Vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? Est ce que vous savez ce que vous êtes ? Voilà ce qu’elle doit comprendre le doctoresse. Et boire un grand verre d’eau tout en attrapant le paquet de gâteau ouvert sur la table. Lui a soif et lui a faim. Lui a un hybris qui lui dévore le corps à mesure que le stress et la curiosité animent son esprit.

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Wake me up. - Ven 7 Déc - 16:18



dahlia & alejandro
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Elle n’avait jamais fini dans un tel état. Et pour quelqu’un qui avait vécu de multiples guerres, s’était retrouvée dans des situations qu’elle estimait bien pires que de finir chez un inconnu (ou presque), sans aucune raison… Hé bien elle était obligée de reconnaître que quelque chose clochait. La bouche était pâteuse, l’équilibre douteux, et le médecin en elle continuait de faire une liste de symptômes de plus en plus longue et détaillée. Sauf qu’évidemment, aucune foutue maladie dans ce monde ne correspondait à tout le bordel qui lui tombait dessus. Et si quelqu’un doutait de la capacité à Dahlia à se rappeler de tout ce qui existait, il ne fallait pas oublier que son hypermnésie lui était fort utile. Tout en étant particulièrement agaçant quand c’était les mêmes images qui défilaient, les mêmes massacres qui revenaient, rendant l’esprit malade. Elle déglutit, sentit ses tympans se remettre en place. Comment avaient-ils pu subir un tel effet de pression ? A moins qu’elle se soit soudainement retrouvée dans les airs, propulsée par une quelconque manifestation inexplicable… Non. Soyons honnête : le surnaturel n’existait pas. Dans le cerveau de la psychiatre, il y avait une grande case pour la médecine, la science, tout expliquer par la physique et la réalité. Et il y avait une minuscule case, rapidement enfouie, pour ce qui dépassait ses capacités. Autant dire qu’elle venait rarement y faire un tour…

Et finalement, la boule qu’elle avait aperçu noire se révéla blanche, la faisant s’interroger sur l’intégralité de ses fonctions cognitives. Et occulaires. Quelque chose n’avait pas fonctionné dans le lien. Cependant, elle se contenta de mettre cela sur l’effet du… Pouvoir, de la situation. Peut-être qu’elle avait été grillée en partie. Ce serait à creuser, à l’occasion.

La lumière filtra au travers des paupières, douceur tamisée qui devint brûlure dès qu’elle eut l’audace d’ouvrir le bout de chair. Merde. L’injure passa dans son esprit tel une comète, mais grâce à cela, elle n’eut qu’un autre essai à faire pour pouvoir observer la pièce l’entourant, et surtout la silhouette assise non loin de là. Les premiers mots sortirent, hachés, étonnés, effrayés.

Elle se redressa lentement, sans attendre la réponse de son ancien patient, tout en faisant attention au chaton qui s’était lové sur son ventre. Si Dahlia n’était pas la plus fervente admiratrice des animaux de façon générale, elle pouvait assez facilement succomber aux charmes d’une petite chose aussi mignonne. Tant qu’elle ne finissait pas le bras en sang ou avec un doigt en moins… Puis le chat fut enlevé par son propriétaire, baiser sur le front de la bête avant qu’elle ne soit posée au sol. Et semble peu appréciée d’avoir été déplacée. On pariait combien que l’animal remontera sur le canapé dès que les deux auront le dos tourné ?

Soif ? Maintenant qu’il le disait, la sensation s’accentua. « En effet, oui. » La salive avait du mal à se redévelopper, comme si une aspiration totale l’avait asséchée en partie de l’intérieur. C’était étrange, de se savoir en forme physiquement, d’avoir bien dormi la veille, et pourtant, que tout était épuisé dans son être, sans qu’elle ne sache pourquoi. Enfin, depuis son agression, depuis qu’elle avait été laissée pour morte sur le parking de l’hôpital, tout avait changé. C’était latent, ça grattait sous l’épiderme, mais jamais cela ne s’était matérialisé pour autant… Car ça ne pouvait être que ça. Et y’avait aucune explication scientifique à donner, ou à offrir en guise de réponse. « Vous pouvez laisser tomber le titre de docteur. » Trop formel, et pour quelqu’un qui était incapable de diagnostiquer sa propre maladie, c’était un peu pathétique.

La phrase suivante la fit presque rire, ou plutôt s’étrangler, vu que l’eau s’était fait la malle. Elle accepta le verre tendu par Alejandro, tout en restant un poil méfiante. Se rendait-il compte de ce qu’il racontait ? « Je ne suis pas certaine que ça rassure votre interlocuteur quand vous évoquez cela… » En tout cas, les rares fois où elle avait entendu une phrase du type… C’était dans un pays en guerre, quand les milices armées attaquaient certains camps, certains ONGs. Autant dire que souvent, il s’agissait quand même d’enlèvements, ou tout simplement d’assassinat. Le regard s’était assombri à l’arrivée des souvenirs, qu’elle chassa en remuant la tête. Bien mauvaise idée, puisque ce fut un violent vertige qui répondit à son geste. Super.

« Ce qui s’est passé ? Je me suis juste évanouie, au milieu de nulle part, comme ça m’arrive régulièrement depuis plusieurs mois. » Elle était presque paniquée, parce que cette fois-ci, ça avait été d’une violence sans nom, et elle ressentait encore les stigmates du malaise dans ses corps et organes. « Ca n’avait juste jamais été aussi soudain et important. » Et les pupilles s’attardèrent sur Alejandro. Quelque chose… Il était blessé ? Le médecin se réveilla, une bonne claque dans la gueule, et elle se leva, s’approchant de l’homme. « Que s’est-il passé… ? » Merde.





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Wake me up. - Jeu 13 Déc - 16:13



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C’est amusant, de la voir réagir avec autant de calme. Comme si, se retrouver chez quelqu’un qu’elle ne connait pas personnellement, sans savoir comment elle est arrivée ici, ni le quartier exact d’où elle se retrouve, ne la dérangeait pas vraiment. Comme si la situation en elle-même n’était pas importante à la différence de ce qui s’est déroulé avant et… oh. Le docteur qu’il ne peut plus appelé docteur se rapproche brutalement de lui, pour l’examiner d’un peu plus près. Jan serait presque content, il n’aura pas à lui faire répéter plus fort ce qu’elle lui dit si elle reste à cette distance.  « Je crois que vous m’avez pété le tympan, voilà ce qui s’est passé. » Et parler un peu trop fort qu’à l’accoutumé, un léger sourire sur le visage, amusé par la situation. Il a l’oreille foutue et il rigole, le docteur Byrne va le croire fou en plus d’être encore malade.
La compresse toujours sur l’oreille pour essuyer le filet de sang qui s’en écoule, il n’aime pas ce bourdonnement mais il sait que les mains des thaumaturges rattraperont son ouïe sans nul besoin de bistouri. La main qui se pose sur l’épaule de la doctoresse, le contact trop personnel d’un homme à une inconnue et qui pourtant, chez Jan, ne veut rien dire de plus que reculer. Il se lève à son tour, tourne un petit peu, les pieds traçant des sillons dans le parquet.  « Ça vous arrive depuis combien de temps ? » Les yeux noisettes sont ancrés dans ceux sombres de la banche. Elle est intrigante, sa façon de se mouvoir, de parler, l’inquiétude pour lui bien plus grande que pour elle-même. C’est étrange, cette façon de procéder. Il va devoir y aller doucement, lui expliquer avec pédagogie et ne pas la brusquer. Pas qu’il ait peur qu’elle qu’elle éclate en sanglots, la doctoresse a l’air de ce genre de femme à ne pas facilement laisser ses émotions filtrer. Il l’a quand même réellement kidnapper, si on en reste aux faits.  « Je veux dire… Vous évanouir, ça vous arrive depuis… un accident ? Quelque chose du style, ¿ no ? » L’impression de revenir des mois en arrière, quand il a du avoir le même discours avec une femme qui a failli lui faire, littéralement, perdre la tête. Cette fois-ci, le capitano ne fera pas deux fois la même erreur. En entrant dans sa vie, le Docteur Byrne a scellé la sienne. Il ne la laissera pas repartir.
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Dahlia Byrne
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FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1956
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : Wake me up. Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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Wake me up. - Lun 17 Déc - 22:46



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Elle détaillait les traits de l’homme qui l’avait… Bon disons gentiment mis à l’abri, puisque kidnappé n’avait pas l’air d’être accepté. Même si c’était la même chose. Même si finalement, elle s’en moquait bien du terme utilisé. Pour un peu, elle sera vue comme une guérisseuse Dahlia, une de ces prophètes qui avaient besoin de soigner dès qu’ils percevaient une blessure. En réalité, c’était juste une empathique de première, cachée derrière un esprit hyper cartésien. Un besoin d’aider, un besoin d’améliorer la vie des autres, elle qui avait toujours eu tout ce qu’elle désirait, en plus d’être brillante. Pas comme Cora. Les doigts tremblèrent un instant, le temps que la pensée passe, s’oublie dans les méandres de ses souvenirs. Elle n’avait pas à s’y accrocher, elle n’avait pas à creuser jour après jour, sans quoi elle le regretterait. C’était toujours mitigé, dès qu’elle pensait à la demi-sœur. Elle l’appréciait oui. Cependant, elle venait d’une femme qui avait certainement fait souffrir sa famille, ses parents. Qui étaient toujours ensembles. Comme quoi, même le pire ne peut aller contre l’Eglise. Foutue religion…

Elle rit, rire étranglé, suite aux propos d’Alejandro. Y’avait aucune chance qu’elle puisse faire cela, s’en rendait-il compte ? « Vous mentez. Aucun être humain n’a la capacité de percer un tympan de la sorte. » Sauf si elle lui avait enfoncé un pieu dans l’oreille, ou une aiguille, mais elle s’en serait quand même souvenue. Oui, elle était capable de savoir comment le faire, et elle savait à quelle pression un tympan se déchirer. Soit, impossible sur terre. Elle était médecin, et la science, c’était sacré. « Je reste médecin, et les seules fois où j’ai vu ce type de blessures sur la terre ferme, c’était sur des gamins qui s’étaient tenus trop prêts de bombes. Pas au milieu d’une ville. » Encore une fois, les cordes vocales, ça ne pouvait pas provoquer cela. Scientifiquement parlant. Et si on partait du fait que seuls des humains peuplaient cette terre, comme elle le pensait, Alejandro ne pouvait pas avoir raison. Donc il mentait. Il mentait forcément.

Contact sur l’épaule, de quoi la forcer à reculer, et un sourcil s’arqua. Vraiment ? Ca arrive depuis combien de temps ? Un instant, ce fut la colère qui pulsa dans son cœur, avant d’être rangée. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Goût amer sur la langue, elle finit tout de même par répondre à la question. « Quelques mois. Depuis Juin il me semble, mais je ne pense pas qu’il s’agit là du point… » Et elle se fit couper. Majestueusement. Bien. Léger soupir. « Et il n’y a eu aucun accident. Je me suis juste fait… Agresser. Mais ça ne déclenche pas de super-pouvoirs aux dernières nouvelles. » Puis le visage se ferma, le ton se fit plus froid. S’il pensait pouvoir s’échapper… « Assez parlé de moi. Maintenant, je veux voir votre oreille. Et je n’accepte pas les refus. » Qu’il essaie. Et il verrait. Lui pouvait kidnapper. Elle le soignerait. Qu’il en ait envie ou non.







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Wake me up. - Mar 18 Déc - 14:35



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Les bombes. Comment peut-elle connaitre les dégâts que font des bombes ? Elle est psychiatre, pas super héros. Le second garde en tête l’information, ne connait vraiment rien d’elle au final, À part son talent certain pour lui crier dans les oreilles et le rouspéter. Ça, pas de doute là-dessus, elle est douée. Et elle ne le sait même pas. C’est surtout sur ça que le capitano tique légèrement, essayant de paraitre le moins étonné possible. Elle ne sait donc pas ce qu’elle est, n’a aucune notion de la puissance qu’elle cache en elle, de ses nouveaux talents. Elle est une banshee, une annonciatrice de la mort, une compagne des dieux de son genre. Elle attire des êtres comme lui et s’il s’est retrouvé cette nuit aux abords de cette ruelle, ce n’est pas qu’un coup du sort. Il était fait pour revoir le docteur qui l’a calmé durant cette crise. Il était fait pour la surprendre en pleine transformation. Et à présent, il est celui qui doit tout lui expliquer sans l’effrayer, sans trop se rapprocher, sans trop s’accrocher. Jan ne refera pas la même connerie, Byrne n’est pas Carmen. Byrne n’est pas… Carmen. Il se le répète, inlassable litanie qui rend sa réflexion plus douloureuse et son esprit, plus chaotique.  « Si, si, regardez mon oreille si vous souhaitez ! » Qu’il répond, un peu trop vite, mélangeant l’anglais et l’espagnol tout en prenant place sur le canapé pour s’abaisser. Changer de technique, ne pas s’ouvrir les veines devant elle avec ses doigts comme seule arme visible pour lui montrer que l’illogisme existe. En se pliant à sa volonté, peut-être qu’il réussira à l’amadouer ? Une oeillade, un sourire, un petit côté bougon, ça a toujours fonctionné, aucune raison que Byrne y soit insensible.

Le corps un peu tourné, il retire la compresse qui est imbibée de sang. Otorragie comme on appelle ça dans le jargon médical, la membrane tympanique ayant été touchée après avoir été agressé par le cri de la banshee. Il n’aurait pas des thaumaturges à disposition, il s’inquiéterait le capitano. Mais à la place, il se laisse faire, sans paniquer ou provoquer. Un parfait patient dont la position n’est pas la plus appropriée pour entendre les recommandations du docteur. Si elle lui murmure des louanges sur la propreté de son oreille, il ne le saura même pas.
Il ne peut peut-être pas entendre mais il peut parler et ça, Jan ne va pas s’en empêcher.  « Vous dites que vous êtes médecin mais… Vous ne vous inquiétez pas de tomber dans les vapes plusieurs fois par mois… en vous retrouvant surement entouré de bris de verre voir de … Aïe. » L’enfant surplombe l’adulte, empêche la suite d’être balancée. Mais ça doit suffir à la doctoresse pour se poser des questions. C’est vrai ça, depuis quand s’évanouir fout en l’air les vitres et les tables de verre ?  « On est d’accord sur une chose, les agressions ne déclenchent pas de super-pouvoirs. » Le menton un peu levé, un demi sourire nait sur son visage.  « La mort, si. » Et comment pourrait-il savoir qu’elle ait été à l’orée du Metnal sans avoir conscience de ce qui la rend instable ? De la chose qui grandit en elle et la transforme de jour en jour ? Jan qui montre quelques unes de ses cartes, assez pour intriguer le joueur d’en face. Assez pour attirer comme un chaton sur le dos, ventre à disposition, avant de chiquer la main qui vient caresser le pelage.
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Dahlia Byrne
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TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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Wake me up. - Jeu 20 Déc - 0:22



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Obliger l’homme à se laisser soigner avait l’air de fonctionner, de façon assez étonnante, mais elle n’allait pas cracher dessus Dahlia. Elle tenait à s’assurer que le tympan pourrait se reconstituer correctement. Certes, elle avait l’étiquette psychiatre accolée à son dos, mais elle gardait un diplôme en médecine en poche, et des années passées à soigner hommes, femmes et enfants dans les pires environnements possibles. Oui, ce serait stupide de limiter l’américaine aux deux dernières années de sa vie, bien qu’elle ne parlait que peu de l’avant. Trop douloureux, de se rappeler de comment tout cela s’était arrêté, douleur toujours présente par vague, blessure à jamais ancrée dans le corps. Elle était de ceux qui écoutaient plus qu’ils n’évoquaient leur vie, même si aujourd’hui, elle était obligée d’aller contre elle-même. Elle avait besoin de réponses la psychiatre, besoin de savoir de quoi il en retournait réellement. Elle ne pouvait pas rester en permanence dans l’inconnu, quand les preuves scientifiques qu’elle possédait ne suffisaient plus à expliquer la réalité. C’était dur, de devoir se rendre compte de son impuissance. Et si elle avait continué à avancer jusque-là, c’était juste parce que sa volonté et sa conscience étaient plus fortes que la dépression latente qui s’infiltrait dans l’esprit.

Jusqu’à quand ?

« Bien. » Une fois assis sur le canapé, permettant à Dahlia d’atteindre l’oreille. Ce n’était pas qu’elle était petite, mais face à Alejandro… Si. Sans ajouter un mot, elle jeta un coup d’œil, manipulant le tout avec une grande douceur. Bon, pour l’exemple, elle aurait pu être un poil plus violente, mais mieux fallait ne pas énerver votre ravisseur. S’il était sympathique pour le moment, l’américaine ne pouvait pas prévoir sa réaction à l’avenir. Et pourtant, elle restait là, allant même jusqu’à vouloir le soigner… Elle était folle. Ou elle connaissait les désastres de la guerre suffisamment pour passer outre tout cela. Un blessé reste un blessé, qu’importait son camp ou son rang. Simple civil ou général, ils étaient tous logés à la même enseigne, quand les chairs se retrouvaient arrachées…

Sans instrument, elle ne pouvait tout voir Dahlia, mais ce qu’elle percevait ne l’enchantait guère. D’ailleurs, il allait se prendre une nouvelle engueulade. Très calme, sans aucun mot au-dessus de l’autre, mais une engueulade quand même. Car le médecin en elle refusait de le laisser dans un tel état. Elle l’écouta discrètement, continuant de tirer sur les bouts de chair et d’appuyer autour de l’oreille, pour définir la douleur. Seul le Aïe la fit s’arrêter, rompre le contact. Elle s’éloigna d’un pas, se repositionna devant Alejandro. « Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous faire mal. » Quel médecin voudrait faire du mal à son patient ? Elle soupira doucement à la suite des événements. Ca devenait de plus en plus étrange, et elle refusait de sentir le doute se resserrer autour de son cœur. Et du tac-au-tac, elle répondit : « La mort, donner des super-pouvoirs… Et puis quoi encore, les dieux existent aussi ?! » Elle n’y croyait pas. Elle avait déjà du mal à croire en une entité divine, alors plusieurs… C’était impossible. Et elle préférait continuer de se voiler pour le moment, alors même que le cerveau commençait à se poser des questions. Trop de questions. « PTSD. Syndrome logique quand on est laissé pour mort après une agression de cette violence. Ca peut mener jusqu’aux évanouissements. » Et même si ça l’inquiétait, elle avait appris à tout caser dans un coin de sa tête, dans un petit casier. Tout était rangé pour ne pas la perturber. Elle ne rebondit même pas sur les bouts de verre, dont elle n’avait aucunement souvenir. « En revanche, à quoi jouez-vous ? Vous cherchez à me faire peur ? »

Il racontait trop de choses, et en même temps pas assez. Et elle n’aimait pas cela Dahlia. Il lui cachait des choses, semblait en savoir plus qu’il ne le laissait paraître. Et s’il ne crachait pas le morceau rapidement… Bon elle ne savait pas tenir une arme ou menacer quelqu’un mais la psychologie inversée, ça marchait plutôt bien. Pourtant, en ce moment, c’était elle qui retenait ses tremblements.







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Wake me up. - Sam 22 Déc - 9:27



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Il est difficile de convaincre quelqu’un que l’univers n’est pas aussi rationnel qu’on nous laisse penser. Jan a été élevé dans cette croyance que les dieux existaient, qu’ils devaient léguer offrandes et sacrifices à ceux de son panthéon, se foutant bien des autres religions. Seul le culte maya comptait et s’il n’avait pas été incarné par l’un de ces dieux, il sait que sa famille aurait préféré le voir disparaitre plutôt que d’être le porteur d’un dieu d’autres croyances.  Il n’y a qu’à voir la suppression de sa tante au sein de l’arbre généalogique et le silence autour de sa gosse. Si on lui avait dit un jour qu’il serait lié à une courtisane du Royaume Jan, il aurait explosé de rire. Mais les faits étaient là, Sinead Reed était bel et bien sa cousine et si quelqu’un de chez lui l’apprenait, Flores ou Calavera…. Il ne mettrait pas cher sur la tête de la lady. Encore moins sur la sienne.  « Bien sûr, le syndrome post traumatique, j’aurais du y penser….  » Et arquer les sourcils, un sourire goguenard sur le visage alors que la jeune médecin est aussi sérieuse qu’une porte de prison. Et pourtant, elle est la seule à trembler dans la pièce. Il le voit Jan, le léger soubresaut dans ses doigts, elle qui est debout mais peine à le dépasser malgré la position assise du capitano.

Il pourrait se relever jan, la surplomber, l’inquiéter encore plus, voir même jouer de son croque mitaine histoire de la faire se pisser dessus mais il n’en fait rien. Le regard est doux, le menton à peine relevé, il abandonne son attitude provocatrice, et s’adosse au canapé. L’oreille le chauffe et la douleur est de plus en plus présente à défaut des bruits, mais il ne peut la laisser partir comme ça sans un minimum foutre la merde dans son esprit étriqué.  Il ne pourra rien lui avouer ce soir, on ne balance pas des milliers d’années de mythes en l’espace d’une seule soirée, surtout à une jeune femme aussi cartésienne que le docteur Byrne. Elle qui se dit porteuse du PSTD,  elle en deviendrait une vraie victime si Jan lui expliquait tout en quelques heures. Pire, il pourrait la pousser au suicide vu ce qu’il connait des banshees. Des esprits qui lentement glissent vers la folie tant les voix et les visions rendent leur tête aussi bourdonnante qu’un coeur en pleine tachycardie.  « Vos cheveux sont blancs, non ? » La question est innocente, l’oreille à nouveau maintenue. Il faut rapidement qu'il aille voir un thaumaturge s'il ne veut pas réellement devenir sourd.  « Et j’imagine que vous allez me dire que ça va avec le choc post agression ? »  Il aurait pu sourire, s’amuser de la naïveté de Byrne mais… Il n’en fait rien Jan. Il la veut avec lui, pas contre lui. Ils sont liés, la Mort comme connexion, il ne peut s’amuser à la provoquer sans peur de l’effrayer. Ce n’est pas le but, il a déjà perdu une thaumaturge Jan, il ne perdra pas une banshee. C’est fini la rigolade.  « Et en tant que docteur, vous ne trouvez pas ça anormal, tous ces éléments ? J’ai vécu un PSTD, je connais les cauchemars, l’hyperstimulation, le fait d’éviter des situations qui nous semblent à risque, le sentiment de vide. Ce que vous vivez est différent, ce n’est pas un PSTD. » Personne ne le sait, pas même Joaquin. Jamais Jan n’en a parlé, du choc de cette nuit de septembre qui a noyé son semblant d’humanité.  « Vous vous mentez, et vous le savez Docteur Byrne.  » Et la laisser sur une affirmation, les prunelles arrimées aux siennes, le sérieux qui tranche avec son air d’enfant qui depuis quelques mois à perdu de sa candeur.
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Wake me up. - Lun 24 Déc - 3:14



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Elle ne savait pas, elle avait besoin de se rassurer, de se raccrocher à la science, à la rationalité qui la définissait tant. Car en réalité, s’il n’y avait plus cela, sa vie se brisait en milliers de morceaux. Et elle n’y survivrait pas. C’était un fait, détruisez le monde d’une personne, du jour au lendemain, apprenez-lui que les dieux des différentes mythologies existent, que les mythes et légendes avaient leur place, qu’elle était elle-même devenue une de ces histoires à dormir debout… Personne n’était capable de le supporter. Y’avait un moment où une personne lambda ne pouvait pas se dire que tout allait bien quand elle prenait ça dans la gueule. Alors, Dahlia s’était protégée, elle continuait de se protéger, à grands renforts de mensonges et d’explications foireuses. Un jour, ça s’écroulerait. Sauf qu’elle-même ne se serait pas attendue à ce que cela arrive si rapidement, par un ancien patient qu’elle avait eu le malheur de croiser lors d’un de ses évanouissements. Normalement, c’était elle qui devait le soigner. Finalement, c’était lui qui la psychanalysait. Rien de plus dérangeant pour une psychiatre que de voir son rôle être dérobé, revêtu par un tiers. Surtout quand il avait raison… « Ca ne vous semble pas convainquant. » C’était peu dire bordel. Et elle n’arrivait pas à analyser le comportement, les sourires de l’autre.

Puis, lentement, avec douceur, elle entreprit de remettre la gaze autour de l’oreille, pour éviter d’abîmer encore plus le tympan, pour le protéger des bactéries extérieures aussi. Il fallait qu’elle lui dise de… Et y’eut les mots de trop, la phrase pour la faire réagir. Muscles tendus, défensive enclenchée, elle rebondit sur les propos, d’instinct : « Comment le savez-vous ? » Il était étrange cet homme. Et les pupilles le détaillèrent, s’accrochèrent, cherchèrent le recul. Pour un peu, elle aurait fait cinq pas en arrière. Ca aurait été ça si le chat n’avait pas décidé de venir se frotter à ses chevilles à cet instant précis. Et quand un animal s’approche, on ne bouge pas. Alors, elle subissait, le contact de l’un, l’agression presque mentale de l’autre. « Et oui, ça va avec l’agression. Un vieillissement prématuré lié au choc et à la peur d’une nouvelle. » Pause. « La science a tout expliqué. » Y crois-tu Dahlia ? Petite voix pernicieuse qui s’accrochait à l’oreille, cherchait sans cesse à la déstabiliser. C’était proche, si proche de tomber…

Et il continuait Alejandro, à asséner coup sur coup à la docteresse, elle qui voulait simplement continuer à vivre comme elle l’avait toujours fait. Sans se soucier des mafias et des monstres qui pouvaient peupler cette planète. Car finalement, toutes ces légendes, tous ces mythes, qu’étaient-ils face aux humains qui peuplaient déjà cette Terre, qui avaient prouvé qu’ils n’avaient rien à envier à d’autres en termes de violence, d’hypocrisie, et de corruption à leurs homologues divins ? Une simple redondance d’un monde qui était voué à se détruire… Les bras finirent par se croiser, pour gagner une stabilité physique à défaut d’avoir le mental pour. « Que savez-vous vous alors ? » Pause. « Et que cela peut-il vous faire que je me mente à moi-même ? Je m’en sors très bien jusque-là. » Comment pouvait-elle dire qu’elle se mentait à elle-même. C’était faux. C’était faux.

Il fallait changer de sujet. Il fallait trouver une parade, une sortie, avant que tout n’explose, avant que la chose qui grattait sous l’épiderme ne soit libérée. Elle ne savait pas Dahlia, elle se perdait dans des milliards d’hypothèses, de pensées alors qu’elle voulait juste le silence. Juste, une fois de plus, une dernière fois, avoir le droit au silence… « On doit vous emmener à l’hôpital pour votre oreille. » Une excellente idée. Excellente.









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Wake me up. - Lun 24 Déc - 15:29



dahlia & alejandro
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Elle a réponse à tout, utilise chaque information médicale pour découdre son argumentation. Elle a raison Byrne, elle est cultivée, elle a fait des études, autant s’en servir pou garder la tête froide et éviter de disjoncter. Et sa réflexion a beau être parfaitement calibrée, son attitude hurle autre chose. Les bras resserrés sur la poitrine, le menton haut, la voix ferme, le changement de conversation, Tout en elle pue le malaise, elle transpire la gêne. Ça aurait du l’amuser Jan, le faire sourire mais ce n’est pas ce qu’il cherche avec Byrne. Il ne doit ni trop l’effrayer ni l’agacer au point qu’elle disparaitra sans lui donner la moindre chance de la retrouver. Il ne doit pas non plus la rendre folle, une annonciatrice de la mort n'est plus utile quand la démence a dévoré tout son esprit. Et ce n’est ni le but de la Calavera, ni celui du capitano, de perdre une banshee qui pourrait grandement leur servir. « Oh j’m’en fous que vous vous mentiez, vous faites ce que vous voulez, je souhaitais juste… » Il se lève, la main sur l’oreille, la compresse de la doctoresse gardée. «… vous faire comprendre que vous n’êtes pas seule, dans ce merdier. »  La voix est calme, sans moquerie ni provocation cette fois-ci. Un pas est fait, ça lui tourne, il s’arrête immédiatement. Il faut qu’il aille voir urgemment un thaumaturge s’il ne veut pas perdre son poste à cause d’une oreille en moins. Y’a même plus de sifflement, c’est le total silence malgré la douleur cuisante. Ça l'inquiète un peu plus que tout à l'heure, il rigole moins le capitano, il s'était fait à l'idée de perdre la vie, pas l'ouïe. « Non merci pour l’hopital, j’ai donné. » Un sourire, léger, elle comprendra ce qu’il veut dire par là. Et puis, il vient d’y aller Jan, pour la batterie de test, pour expliquer son changement d’état, sa reprise de poids, les vomissement qui ont cessé. Alors non, même mort, il ne foutra pas un pied à l’hosto avant sa prochaine récurrence.

Le portable est attrapé, il pianote rapidement dessus, jète un rapidement regard au sol où Cala se frotte le pelage sur la cheville de la doctoresse - ce chat a des goûts morbides, c’est assez amusant.  « Il vous aime bien on dirait… » qu’il murmure le capitano, attendri par la scène, continuant d’écrire quelque chose. Il sait qu’elle doit fulminer de son silence, qu’elle doit refaire toute la scène dans sa tête, cherchant où il veut en venir et ce qu’il lui a pris de l’amener ici. Peut-être même qu’elle lorgne suer les couteaux de cuisine dans le fond de la pièce. Si elle savait que deux m9 chargés se trouvent juste dans les tiroirs sous la table à ses pieds, peut-être qu'Alejandro deviendrait champion du sprint. Jan sourit à cette image et relève enfin la tête.  « Un taxi arrive dans cinq minutes pour vous ramener chez vous.» La gaz est retirée, les yeux lorgnent sur la tâche écarlate. Il continue de saigner, putà. Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu’il reprend la parole, convaincu qu'il doit lui foutre la tête à l'envers avant de la mettre à la porte.  « Vous qui aimez les bouquins et la science, cherchez du côté du terme banshee, panthéon celte et expérience de morts imminentes. Quand vous aurez écumer toutes les bibliothèques d’Arcadia, revenez me voir et on discutera. » Il balance des miettes de pain sur le chemin de Byrne Jan, s’en fout de mettre à mal sa logique et de la balancer hors de sa vie avec un taxi qui klaxonne déjà. Elle reviendra, il en est persuadé.
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calavera
Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1956
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : Wake me up. Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
calavera
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Wake me up. - Lun 24 Déc - 18:21



dahlia & alejandro
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Soupir, quand les mots de l’homme continuaient à quitter ses lèvres. Elle n’aimait pas qu’on se foute d’elle, elle n’aimait pas qu’on se nimbe de mystères sans aucune raison, si ce n’était celle de la déstabiliser. Qui était réellement cet Alejandro, caché derrière une maladie dégénérative, supposée le tuer dans les mois, les années à venir ? La folie n’avait jamais autant gratté sous son épiderme, dans son esprit. Y’avait toujours eu un poids sur son cœur, dans sa carcasse, depuis l’agression, sauf que jusqu’à aujourd’hui, elle avait toujours plus ou moins réussi à garder le contrôle sur les pensées et les doutes. La logique, c’était sa manière de raisonner et de vivre depuis toujours. Se rendre compte à quel point tout cela était obsolète la rendait malade… « Que pouvez-vous bien être alors ? » C’était un murmure, un simple murmure alors qu’elle tentait de savoir de quoi il en retournait réellement. Il parlait comme s’il savait quelque chose qu’elle ignorait, comme s’il se jouait de son innocence. Ca l’agaçait, mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Y’avait que le regard à détourner, et la situation à accepter telle quelle…

« Je me doute bien, mais vous ne pouvez pas rester dans cet état… » Perdre l’audition, c’était handicapant, s’en rendait-il compte ? Certainement. Il avait l’air d’être aux faits sur beaucoup plus de sujets qu’elle, ce qui en devenait relativement effrayant. Enfin, le chaton offrait une distraction bienvenue à Alejandro, car même Dahlia avait encore suffisamment de cœur pour s’attarder sur le geste de l’animal, allant même jusqu’à s’accroupir pour lui adresser un peu plus de son attention. Et qu’importait qu’elle reparte avec une peau griffée par la suite. Ce ne serait qu’une faible blessure par rapport à ce qu’elle avait déjà vécu. Dans la mémoire, les jours passés en soins intensifs n’étaient pas si loin… Sans le chat, les minutes d’attente auraient été longues. Préparait-il son enlèvement, maintenant que quelques pans dans sa vérité s’étaient étiolés ? Coup de stress, de pression, alors que les pupilles s’attardèrent sur les alentours, trouvèrent des couteaux non loin. En quelques pas, elle pourrait y être, et elle en était plus proche qu’Alejandro. En revanche, il avait de plus grandes jambes, et certainement plus l’habitude des combats qu’elle. Tu perdrais. La tête se secoua un instant, pour faire taire les murmures qui s’amplifiaient ces dernières minutes.

Et tout s’enchaîna. Un taxi avait été appelé, un taxi l’attendait en réalité déjà en bas de l’immeuble, klaxonnant et s’énervant. Chaque mot était balancé comme un bout de viande lancé dans une cage à lions. Ca la bouffait, ça lui donnait envie de lui exploser la tête contre un mur, soudainement. Sauf que ça titillait sa curiosité, son besoin de savoir ce qui se tramait réellement. Car si les expériences de mort imminente lui parlaient, elle n’était pas certaine de voir le lien avec le reste. « Tâchez juste de rester en vie jusque-là alors… » que je puisse vous faire payer votre comportement. Mais la porte s’était déjà refermée. Bordel, il aurait clairement besoin de savoir comment se tenir en société. Non pas que c’était dérangeant, mais enlever une femme, lui parler de panthéons puis la foutre à la porte sans ménagement… Enfin, avec n’importe quel être humain ce n’était pas particulièrement sympathique.

Mais elle n’avait pas envie de se battre Dahlia, alors que les nausées reprenaient, que les murmures ne stoppaient jamais. Elle souhaitait juste se reposer, s’endormir, récupérer, puis elle s’attarderait sur les derniers événements en détail. Ce n’était pas comme si elle allait les oublier d’ici là…

Escaliers descendus prudemment, pas la guidant jusqu’à la porte ouverte du taxi. Un seul regard vers l’immeuble dans lequel habitait Alejandro, pour le graver à jamais dans sa mémoire… Jusqu’à la prochaine fois.





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