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come to me, child | sashkya & zmeya

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come to me, child | sashkya & zmeya - Sam 10 Nov - 10:17



come to me, child
Octobre 2018, Ashmill, Arcadia
with @Sashkya Alekseyeva




Le monde s'agite au-delà de la baie vitrée, écran de télévision très loin du sommeil nocturne, petit matin, trottoirs qui penchent pour faire avancer voyageurs plus rapidement. Foule abrupte, scène cinématographique gangrénée, le carrefour hurle klaxons et conversations inintéressantes, celles du matin où ceux qui se croisent quotidiennement échangent banalités sur boulots respectifs, tandis que l'un pense à la secrétaire dénudée, tandis que l'autre contemple impasses voisines où il tringlera une fille ce soir. ça suinte les vices, ça dégouline de tares, l'âme pourrie et le corps sain. Se palissent tous dans des dévotions égocentriques, ramasser monnaie, donner monnaie, baiser monnaie. Et ça porte des alliances pour faire croire à fidélité, à bonheur parfait, à fiston qui s'amuse dans le jardin. Et ça se ment à soi-même. Une oeillade seulement, et l'univers creux de chacun s'ouvre au regard clairvoyant. Elle les connait, les moucherons qui trépassent devant les vitraux, elle n'a nul besoin de lever les yeux. Nul besoin de les détailler pour connaître le schéma identique de chacun d'entre eux. Ruche dévouée à l'unicité, chaque abeille pareille à sa voisine, chaque alvéole pareille à la rétine. Coléoptères unicolores qui s'agitent en tous sens lorsque le panneau passe au vert. Et ça file, et ça revient, et c'est rengaine le lendemain. Et Zmeya regarde, et Zmeya s'amuse. ça sent la cigarette au petit jour, Vogue entre serres acérées, Vogue entre lèvres affamées. Clientèle avortée, célébration catatonique de l'apogée du monstre, croque-mitaine patiente, immobile attente de progéniture adulée. La harpie se pavane dans l'antre nouvelle, s'éclipse dans gosiers du bâtiment, s'élève entre murs de l'estomac, dans cave sans fenêtre où le mal se perpétue milles fois.

« Bonjour, mon Enfant. » qui lui brûle le carcan, qui lui éventre palpitant. Effigie jumelée qui s'affaisse auprès d'elle, fait trembler sol sépulcral sous ses pieds. Oeillade à l'enfant-roi, dame de nuits froides où Z a dessiné les courbes d'une manipulation divine. Mama infinie auprès de pairs, cartes choisies avec soin, fidélité construite depuis décennies pour élévation à son côté. Flancs larges et étreintes multiples, ventre prétendu arrondi vingt fois pour accueillir famille dégueulasse en son sein. Sourire presque angélique, presque pathétique, linceul d'âme qui frétille sous le derme pour signifier attraction de l'affection portée à la fillette devenue femme. Point noir de ses perpétuelles murmures chaotiques, celui d'aguicher l'esprit sous tendresses maladroites, jamais vraiment témoignées. « Viens à moi. » bras étendu dans l'espace, paume levée vers silhouette convoitée, invitation gestuelle à trouver contact des corps. Baiser voilé sur la joue, contemplations maternelles sur le portrait chatoyant. Mama est là, Mama le sera toujours. « J'ai à te soumettre quelques désirs ardents. » Alpha de la meute, crocs perpétuellement couleur carmin, dirigeante funeste qui marche dans l'ombre du gros mâle dominant, qui dévore festin avec lui la première, infiniment prioritaire sur les loups qui hurlent en leurs noms. Fait trépasser l'espace pour s'asseoir derrière bureau, croiser les doigts sur plateau. « L'honneur dont m'a affublé notre Pahkan m'incombe également d'une grande attention quant aux dangers qu'il implique. » Sovietnik depuis l'avènement d'Artyom, celui qui lui a fait place près du trône, et qu'elle ne délaissera que lorsque mort viendra lui baiser le corps. Milles nouveautés qui se pressent autour d'elle, et parmi elles dangers certains provenant de l'autre côté de la ville, paires d'yeux qui surveillent, qui épient la moindre faiblesse, la moindre faille. Ne peut désormais plus se perdre dans quelques impasses, toujours prévoir une issue, une défense, une attaque. Effigie de la Bratva que l'on serait tenté d'éteindre. « Je me dois d'agir avec précaution, et avec intelligence. Ainsi donc, comme notre Lider, je tiens à m'entourer de quelques personnes de confiance pour protéger mes arrières en cas d'idiotie de nos charmants voisins. » Idioties qu'elle attend, impatiente, se languit d'une violence contre elle-même pour mieux la rendre avec intérêts faramineux.

Première qui aurait du affubler ses synapses, Yuliya, trésor parmi tous ses biens, ode à la quintessence sentimentale qui gît en elle, devenue soudainement ire de la future Reine. Crise existentielle sous le derme, les charmes de la haine et les drames de la peine. ça écrase et ça serre, et pour trahison, Z punira avec raison. Introduction à la rancune, celle d'élire autrui auprès de ses reins, celle d'accepter effigie extérieure pour mieux lui envoyer braises au visage. Et elle sait, par avance, que conclusions seront rapidement mises en évidence. Que Yuliya saura, à peine la marche débutée. « Je ne puis me tourner vers quelques âmes inconnues pour telle tâche. Qui pourrait prétendre me protéger sans faille aucune, sans déloyauté aucune, si ce n'est l'un de mes enfants ? » Sourire aguicheur, chance promise, frasques désirables lancées aux pieds de Sashkya. Celle vers qui elle se tourne, celle qui s'agite dans les artères. « Et pas n'importe lequel. » Elle qui fait tambouriner les ventricules, elle qui fait danser l'endocarde pour mieux faire ployer son voisin. Mama lance son appel, Mama sème idée frêle. Chantonne des louanges silencieuses pour amadouer. « Je t'ai protégée des années durant, comme mon propre sang. Me protégeras-tu comme je l'ai fait ? » Semence qui germe à peine a-t-elle lancé l'écho.


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come to me, child | sashkya & zmeya - Lun 26 Nov - 1:29

Come to me, Child ...

ZMEYA && SASHKYA


Le paradoxe est comme une corde tendue au-dessus du vide. Une corde sur laquelle seuls les meilleurs funambules peuvent espérer déambuler d'un bout à l'autre sans chuter, sans ployer, sans échouer dans la traversée. Là où seuls quelques élus, véritables phénomènes, se permettent le luxe d'évoluer les yeux fermés, ou plongés dans la plus profonde des obscurités. Sashkya n'a jamais eu peur du noir. Au regard de celle qu'elle est aujourd'hui, on vous dira qu'il n'y a rien d'étonnant à ça. Mais ce serait alors tomber dans l'anachronisme, du dyschronisme. Ce serait faire dire au passé ce qu'il ne laissait pas encore aussi bien entrevoir qu'aujourd'hui. Sous sa chair, aujourd'hui, c'était bel et bien Nótt qui transparaissait, qui respirait, qui se mouvait. Nótt, divinité nocturne, maîtresse de la Nuit, témoin des pires cauchemars et des plus viles bassesses entreprises sous le couvert de l'obscurité des cieux. Nótt, pour qui avoir peur du noir et de l'obscurité aurait été d'une ironie des plus cynique. Hier, avant ses 16 ans, il fallait obligatoirement chercher les explications ailleurs. Elle était née en plein milieu de la nuit, là où les corps officiaient pour tirer plaisir et substantielle essence sexuelle des silhouettes clientes, contre quelques billets. Elle avait vu la Nuit être la compagne de ses déambulations, le reflet et le miroir de ses interrogations. Elle était fille de Whisper devenue par la suite fille de Torpedo. Dans son sang coulait les froides nuits scandinaves et slaves. Dans ses yeux se reflétaient les aurores boréales, captives et captées près du cercle polaire arctique. Son cœur tambourinait des chants et litanies déchirantes de la sanguinolente histoire d'un XXe siècle des plus tortueux et torturés. Elle savait se faire glaciale autant qu'ardente. Là où le sommeil la fuyait, elle avait appris depuis longtemps à se faire furtive, observant, tapie dans l'ombre, l'assurance de ceux qui se pensaient à l'abri et bien plus malins qu'elle. Alors, non, elle n'avait pas peur du noir, pas peur de l'obscurité, pas peur, non plus, des grands méchants loups que l'on disait toujours prompts à dévorer les belles jeunes filles esseulées. La Bratva était son antre, depuis toujours, dès lors, nulle raison pour elle de craindre la morsure de crocs acérés tout contre sa peau. Bien qu'elle sache pertinemment, et de première main, à quelle point la morsure pouvait s'avérer enivrante et haletante, quand elle ne se faisait pas aphrodisiaque.

La cerner était d'une complexité sans nom, si bien que tous ou presque avaient abandonné l'idée. Quand ils ne s'étaient pas faits une raison, en la voyant montrer les crocs et sortir les griffes. C'était qu'elle n'appréciait que peu qu'on se mêle de sa vie, ou que l'on tente de démêler les nœuds de son existence. S'y aventurer ne reviendrait jamais qu'à se faire quasiment dévorer tout cru, là où, de toute façon, il n'y aurait que le noir et la sombre obscurité au bout du chemin. C'était ce à quoi on ne pouvait que se confronter, quand se tenait face à vous la Nuit elle-même, sous l'épiderme d'une jeune et séduisante silhouette qui fut rejetée par celle qui l'enfanta, et ce dès son plus jeune âge. Là où les ramifications familiales ne pouvaient que sombrer dans l'incertitude et un certain mysticisme passé la génération maternelle. Fille d'aucun père reconnu. Fille d'une adolescence débarquée d'Europe sans coup férir et sans laisser filer d'entre ses lèvres la moindre réelle information concernant les siens et les raisons de cette arrivée si prématurée sur le continent américain. Pour Sashkya, la famille n'était jamais qu'un terme galvaudé si on le prenait au pied de la lettre. Un père, une mère, et des enfants, voilà donc ce à quoi était censé ressembler une cellule familiale typique, hmm ? Très peu pour elle. Entrer dans des cases ne lui avait jamais plu, pas plus que l'idée même de pouvoir être catégorisée, ou bien encore d'être un énième exemple d'un éternel cliché millénaire. Les siens étaient ceux qu'elle avait rencontré le long de son chemin. Ceux qui l'avaient prises sous son aile sans avoir de vicieux desseins à son encontre. Les siens se comptaient au nombre de la Bratva, et rares étaient les exceptions qui contredisaient la règle. Les siens étaient ceux qu'elle avait choisi, et ceux qui l'avaient choisie. A eux, et à eux seuls, sa loyauté serait sans faille, là où les hautes sphères du Clan savaient toujours pouvoir se reposer sur son obéissance et ses qualités. Sans être dupe, à l'âge où les gamines de sa génération jouaient encore à la poupée en rêvant au prince charmant, elle n'avait pas mordu les mains qui se tendaient, consciente du fait qu'à défaut de pouvoir éternellement éviter d'être manipulée, autant pouvoir choisir soi-même ses marionnettistes. Plus puissants et hauts placés étaient ceux-ci, mieux cela était. Ainsi, quand Zmeya appelait, Sashkya venait. Sans jamais faillir. Et ce même lorsqu'elle ignorait pourquoi elle la voulait prêt d'elle. On ne pose pas de questions. Pas quand on ne vous en a pas posé alors que vous n'étiez encore qu'une gamine parmi tant d'autres. Alors les lèvres s'étirent d'un sourire carnassier et reconnaissant, face à la charismatique silhouette. La démarche est assurée, les pas mesurés. Nul besoin de laisser transpirer la létalité de ses prouesses, ni la fatale inclinaison de ses talents à peine dissimulés. Sashkya se laisse embrasser, non sans poser ses propres lèvres sur cette main portée à sa bouche, comme une reconnaissance et une marque de respect autant que d'obéissance.
    « Chère Sovietnik ... »
Un instant, le regard est transpercé d'une lueur mutine mais non moqueuse, alors que la jeune femme ne peut contempler intérieurement meilleur choix pour cette position laissée vacante lorsque Artyom devint l'actuel Pakhan. A la suite de l'enchanteresse aînée et supérieure, elle prend place, sur l'un des fauteuils, face à ce bureau. Et elle attend, mutique et attentive. Parler pour ne rien dire n'aurait aucune sorte d'intérêt, d'autant plus que c'est Zmeya qui voulait la voir, et donc elle qui a à lui parler, présentement. Et la jeune femme a beau avoir eu un parcours quelque peu particulier dans la vie, la politesse et le respect n'ont en rien fini dans le caniveau des préceptes perdus le long du chemin faute de prompts précepteurs. Cependant, Sashkya ne se prive pas de réagir de ci de là. Notamment à l'évocation des potentielles inepties qui pourraient naître dans le crâne de leurs si charmants voisins. Bien qu'elle se garde de voir en la Bratva une Mafia entièrement vierge de ce genre de dissidences. Les chiens fous se trouvent dans tous les chenils, et la bêtise n'a point de frontière. Seulement, au sein du Clan, on a tendance à savoir euthanasier à temps les chiots galeux et enragés. Elle le sait parfaitement, étant excellemment bien placée pour le dire, étant de ces êtres qui, sur ordre explicite, achève les carcasses insolentes, et torde le cou des malheurs plaisantins. Son regard vrille, comme alléché à la simple idée de devoir mettre ses talents létaux au service de Zmeya. Son sourire carnassier se peint de nouveau sur ses lèvres, alors que son palpitant accélère dans un effet miroir. Alors, à mesure, si elle pense savoir où la Sovietnik veut en venir, elle se garde bien de sombrer dans la trop prompte insolence ni de se laisser aller aux vapeurs de l'égocentrisme et du narcissisme outrecuidants. Même si, quasiment imperceptiblement, ses doigts se rétractent en des griffes exigeantes, et que ses lippes s'entrouvrent d'elles-même pour laisser apparaître des canines blanches parfaitement acérées. Alors, quand la fatidique question surgit enfin, la sombre nocturne réagit derechef. Par un grand sourire qui, désormais, ne cache en rien l'habilité des crocs carnassiers. Avant que le respect et la déférence ne la fasse prendre la parole.
    « Il y a longtemps déjà que ma fidélité et ma loyauté te sont toutes acquises, tout comme mon obéissance. La gamine quasi orpheline que tu as prise sous son aile a bien grandi, mais les vapeurs de l'ingratitude ne l'ont jamais détournée de son chemin. » Elle marque une pause, avant de reprendre. « Tu as, je pense, toujours su que tu pouvais compter sur moi. Mais face à un tel acte de confiance, plus que jamais, mes armes et moi même serons tiens. » Le tout est prononcé avec beaucoup de sérieux, sans tomber dans l'officialité glaçante et étouffante. Si Sashkya sait que, désormais, Zmeya a accédé à des fonctions encore plus hautes que celles au sein desquelles elle officiait précédemment, elle sait aussi qu'il y a sans doute assez d'antériorité entre elles pour qu'elle puisse se permettre de souligner, ne serait-ce par son ton, qu'avant d'être loyale à un rang, elle l'est à la personne qui l'occupe. Et puis ... Et puis. « Sans doute Lagertha a-t-elle toujours été bien plus clairvoyante que nous l'avons tous pensés. Après tout, mon second prénom n'est-il pas Skjaldmær, ce qui, en vieux norrois, signifie Femme-Bouclier ? ... C'est un honneur, Sovitenik. Je saurais ne point te décevoir. » Si elle n'en dit rien, sans doute dans son regard plante-t-il une lueur que Zmeya, pour la connaitre suffisamment bien et depuis longtemps, pourra sans doute interpréter comme une interrogation quant au fait qu'une autre, dont elles sont toutes deux bien familières, aurait sans doute elle aussi pu faire figure d'élue.


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