AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

I fear rivers over flowing {PV} /!\

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Dim 7 Oct - 21:58

I FEAR RIVERS OVER FLOWING __ VASILISA & WOLFGANG
I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today. Don't go around tonight, Well, it's bound to take your life, There's a bad moon on the rise.


Enfermé dans des divagations cafardeuses, il se noie tranquillement dans un verre d’alcool fort. Avec l’impression dérangeante que le sol est en train de vibrer. Témoin de cette tension palpable qui règne autour d’eux depuis une bonne vingtaine d’années. Affolé par les flammes rouges et menaçantes de la rancœur qui l’entourent de toute part et lèchent chaque cellule nerveuse de leurs morsures brûlantes. Laissant le liquide âcre lui piquer la gorge, il balaye d’un vague regard la pièce centrale mal éclairée qui vire dans tous les sens et s’emballe, de l’imposante demeure. Dans un silence lourd de sens, qui laisse entendre la pluie battante, les azurs s’attardent sur la vitrine remplie d’objets farfelus, les souvenirs oubliés qui déclenchent aussitôt son hilarité. Le rire glacial et sadique de la Diva à la chevelure flamboyante résonne dans sa tête. La mâchoire crispée à l’extrême, un soupir d’insatisfaction sort inopinément d’entre ses lippes. Ce mariage, un amas de cendres et de frustrations chroniques à extérioriser.

La révolte qui gronde jour après jour, menace de le faire sombrer dans la sauvagerie et la désinvolture. La vie, cet éternel recommencement. Un combat constant qui surcharge sa psyché déjà bien saturée. Plongé dans une bataille pour le pouvoir, il pourrait anéantir Celle qui serait susceptible de lui faire l’ombre, comme un vulgaire insecte. Le cœur frémit d’excitation rien qu’à cette simple pensée. Il a élaboré un plan bien précis. Il a tout planifié, anticipant le moindre déplacement pour demeurer discret. Mourant d’envie de voir ses vœux se réaliser au-delà de toutes ses espérances. Faire naître en elle une rage s’immisçant dans ses nerfs. Emporté pour de bon par le goût du risque. La sonnerie vrille les oreilles de l’occupant de la maison, et un sourire de satisfaction s’étire sur ses lèvres. Wolfgang tire délicatement sur ses manches pour réajuster le port de son costume taillé sur mesure. Détaille la silhouette croisant sa route, la séduction inscrite dans chacun de ses traits.

Chaque carré de peau à sa portée, dans une attitude pleine de défi. Cette beauté rebelle dotée d’un magnétisme qui ne laisse personne indifférent. « Je ne vais pas m’embarrasser avec des formules de politesse et des faux semblants. Vous faites partie d’une organisation criminelle ennemie, et j’ai été chargé de vous exécuter ce soir. Je suis un parfait gentleman. Je commencerai par vous offrir le privilège de déguster quelques-uns des plus grands vins français ». Lance-t-il en contemplant la fine robe de soie rouge qui dissimule les courbes effilées et harmonieuses de sa conquête potentielle. Les prunelles émeraudes, le visage rieur, qui nourrissent son désir de volupté. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je suis chargée de te faire vomir tes tripes, mais j’aimerais d’abord te faire goûter à des plaisirs interdits ». Les yeux brillants d’une moue joueuse, toute la pièce baignant dans une atmosphère délicieusement érotique. Le sentiment de culpabilité est absent.

Il ne ferait pas le poids, face aux soupirs de soulagement extirpés une fois ses désirs d’infidèle assouvis et ses pulsions satisfaites. Il en trépigne d’impatience, les azurs pétillants d’excitation. De nouvelles idées accaparant son esprit. Sa tête foisonnant de scénarios déments et invraisemblables. Wolfgang farfouille dans les placards, à la recherche d’une bouteille qui est censée être quasi pleine. Ce liquide raffiné franchit la barrière des lèvres pulpeuses en un rien de temps. Les longues jambes croisées surélevant légèrement le jupon, par pure provocation. D’une main ferme, il agrippe la tignasse et plaque violemment l’aguicheuse contre le mur le plus proche.

Laisse ses lèvres gourmandes caresser la jugulaire, suçoter la chair à sa portée, tandis qu’il la débarrasse du morceau de tissu qui emprisonne ses fines cuisses. Les hanches partent à la recherche du contact exquis. Le cœur s’accélère à chaque seconde et les râles de délectation s’échappent. Les yeux s’écarquillent de stupeur lorsque Wolfgang sent le tranchant d’une lame lui lacérer le torse. La douleur est vive, le souffle court, et le sang coule en abondance sur le sol. Les doigts se referment aussitôt sur le manche du poignard qui atterrit dans la poitrine de l’égyptienne. La bouche crapuleuse lâche toute une flopée de jurons, et dans un grincement désagréable, la lourde porte s’ouvre. « Chérie, tu es rentrée ». Dit-il d’un ton condescendant, les mains ensanglantées, la braguette ouverte.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Mar 9 Oct - 19:58



Sa respiration s'accélère et elle ferme les yeux. Une sensation qui n'est pas désagréable, la chimie de son corps en émoi. Le souffle brûlant, la gorge douloureuse qui ne psalmodie plus que des gémissement sous l'effort. Elle serre les dents, récupérant à peine du bout de la langue les perles de sueur qui lui tombent sur les lèvres. Les mèches feu collées à son front ne sont plus que des arabesques épuisées, mais elle tient encore, les derniers instants nécessaires à une finalité tant convoitée. Des mouvements erratiques, rythmés uniquement par une volonté dominatrice sur la sienne. Elle compte les secondes qui la séparent de la délivrance, l'adrénaline se répandant dans ses veines à une vitesse folle. Ses muscles se contractent et sa peau vibre sous la pression d'une multitude de frissons glacés. Noyée dans l'étrange océan d'hormones irrésistibles qui s'échappent de son esprit. Puis l’effort s'arrête et Vasilisa échappe un sourire satisfait. La musique cesse avec le calvaire et elle éponge la sueur de son cou avec une serviette éponge. Il fallait bien maintenir sa fitness et son cardio pour espérer sucer la moelle de tous ces fils de putes.

Elle savait que son corps ne changerait plus depuis ce jour. Peut-être n'avait-elle pas besoin de faire autant d'efforts pour le maintenir. Et si elle cherchait occasionnellement la moindre ride qu'elle n'avait pas encore répertoriée, c'était bien futile. Pourtant elle était incapable de se négliger. Son corps resterait le même pour les siècles à venir, son dernier espoir de contrôle était de le modeler à sa guise. La survie de l'Oupyr dépendait de sa résistance. Elle n'était pas dupe et malgré ses nombreux talents, elle faisait difficilement le poids face à tous ce monstres de la nature. Des monstres comme Wolfgang. Alors elle s'était promis de devenir la meilleure version d’elle-même. Comme de nombreux soirs elle passait par la salle de sports avant de rentrer, un moment de souffrance et de détente qui n'appartenait qu'à elle, une parenthèse égoïste dans ce monde toujours en quête d'attention. De retour dans les vestiaires elle continue d'ignorer le message reçu qui fait clignoter son téléphone. Elle sait déjà de quoi il s'agit, elle a l'instinct implacable. Celui de la femme mariée cette fois. Elle veut juste retarder l'échéance, faire semblant de ne pas se douter que Wolfgang fait aussi du sport d'un autre genre dans son coin. Le gardien de la résidence la prévient toujours lorsqu'il le voit rentrer avec une autre femme. Elle sait qu'il en fait de même lorsque c'est elle qui ramène des inconnus à la maison. Le bougre ne refuserait pas d'être soudoyé par deux fois. Peut-être devait elle penser à réduire son salaire sur sa fiche de paix. Juste pour la forme. Mais dans le fond elle apprécie tout autant imaginer le visage de Wolfgang lorsqu'il reçoit ce genre d'avertissement alors qu'il est dix milles pieds dans les airs, en route pour un voyage d'affaires. Oh elle les a tellement observés qu'elle pourrait les dessiner sur un écorché, les muscles de ses pommettes qui se contractent imperceptiblement, la preuve qu'il contient avec peine la colère qui fait rage dans son fort intérieur. Elle refait lentement les lacets de ses baskets, il serait dommage qu'elle se précipite trop vite et qu'elle ne le prenne pas sur le fait accompli. Un soupire perce ses lèvres alors qu'elle détache ses cheveux humides de sueur. Avait-elle le temps de prendre une douche ? En ferait-il une affaire rapide ou prendrait-il son temps ? Malgré-elle ces pensées commençaient doucement à l'irriter. Oh ce n'était pas l'adultère, ce n'était pas le savoir exprimant ses devoirs conjugaux avec une autre. Mais cette maison était aussi la sienne, et il faisait mieux de ne pas l'oublier. Auquel cas elle lui montrerait volontiers l'étendue de son entraînement et sa résilience.

Lorsque la silhouette de leur demeure se dessine au bout de la rue, elle se décide enfin à lire le message reçu. Quelques mots, un code succinct qui lui confirme ses intuitions. Ce salopard avait intérêt de ne pas avoir choisi d'échouer sur le canapé; elle venait juste de ramener les coussins du pressing. Un signe de tête entendu au gardien de la Neighbourhood watch que constitue la voie privée au bout de laquelle se trouvait leur maison. Elle peut sentir sur elle le regard d'un voisin tout aussi prestigieux alors qu'elle remonte l'allée de graviers. Ah, les doux commérages de quartier. Elle donne un coup de pied en passant à l'une des jantes de la voiture hors de prix de Wolfgang, montant les marches jusqu'au porche grandiloquent. Elle peut déjà le sentir même au travers de la porte, l'odeur du sang. Ses narines se dilatent et elle roule des yeux en insérant la clé dans la serrure. Le spectacle qui l'accueille serait choquant, s'il ne l'a blasait pas au plus haut point. Been there, done that. Elle roule une nouvelle fois des yeux en fermant la porte, aussitôt irritée par le ton avec lequel il s'enquit de sa présence face à son petit vaudeville bien orchestré. Elle retrousse les lèvres dans un sourire pour masquer son sentiment de dégoût, dévoilant toutes ses dents blanches comme une louve montre les crocs en signe d'avertissement. Elle le jauge de haut en bas, son allure débraillée et son pantalon sur les chevilles, avant que son regard ne croise celui de la femme épinglée au mur comme un papillon fragile. Encore une autre de ses trophés. L'inconnue éructe du sang, le liquide visqueux s'échappant de ses lèvres. Elle l'observe tourner de l'œil puis se reprendre, la lame dans sa poitrine scellant son destin. Elle claque de sa langue contre son palais, posant son regard azur dans celui de son maris. S'approchant de quelques pas jusqu'à se trouver à quelques centimètres d’eux, ses doigts de saisissant du manche de l'arme dans le corps de la pauvre femme. « Toujours aussi adepte des choses faites à moitié, Wolfgang. » Elle enfonce un peu plus la lame dans son poumon avant de dévier vers son cœur, les cartilage et les organes ne faisant pas le poids face à l’expertise prédatrice de l'Oupyr. « Tu n'as jamais su comment t'y prendre avec les femmes et finir correctement ce que tu entreprends. » Elle ne le quitte pas des yeux pendant toute son action, lui crachant son venin empli de double sens au visage. D'un geste vif elle retire le poignard et tranche la carotide de la femme, l'hémoglobine éclaboussant la manche de son gilet. Le corps tombe au sol dans un dernier soubresaut. Peut-être avait-elle eut pitié. Il avait raté son cœur de peu, mais elle aurait agonisé pendant plusieurs minutes avant d'échapper son dernier souffle. C'était mieux ainsi, même si ce salopard semblait avoir eu ce qu'il voulait. Le tapis du couloir se tâche d'une énorme flaque carmin. C'est dommage, elle aimait bien ce tapis. Elle détourne vite les yeux et  essuie la lame sur la chemise de son mari avant de lui tapoter l'épaule, approchant ses lèvres de son visage pour murmurer. « C'est la définition même d'un mariage, honey , ne plus être embarrassé par les échecs et les défauts de l'autre. » Elle glisse un regard vers son entrejambe avant de lui offrir une nouvelle fois ce sourire carnassier, disparaissant au fil des pièces disproportionnés, trop grandes pour eux seuls. Trop petites pour contenir la violence de leur haine conjugale.

Elle a délaissé avec soulagement ses vêtements de sport sur le sol de la salle de bain, troqué son corps transit et épuisé pour la fraîcheur réconfortante d'une bonne douche. Et elle aurait presque tout oublié en un instant de Wolfgang et de ses lubies si elle n'était pas tombée nez à nez avec la bouteille de vin et les deux verres encore à moitié pleins sur le comptoir de la cuisine. Elle échappe un soupire, et s'en saisit par le goulot, la traînant à la suite vers le salon. Il est toujours là bien sûr, mais elle fait mine de l'ignorer en s'affalant sur le canapé, déposant la bouteille de vin en face d'elle dans un bruit particulièrement sonore. Elle observe le label un instant avant de sortir le poignard de plus tôt et de le déposer à côté, le dépliant d'un mouchoir de soie. « Tu devrais vérifier qu'elle n'ait pas empoisonné la lame, un poignard avec l'œil d'Horus gravé dessus… Je détesterai te voir partir d'une mort aussi facile. » Elle le dévisage un instant, le regard plus noir que son âme, avant de s'auto-gratifier d'une gorgée de vin à même la bouteille.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Dim 14 Oct - 18:56

D’innombrables âmes perdues dans l’abysse de la violence et de l’arrogance. Des insinuations douteuses qui frappent Wolfgang comme la foudre qui s’abattrait sur un arbre en pleine tempête. Une colère sourde, aussi puissante que d’ordinaire, qui le prend aux tripes. La patience qui s’effrite peu à peu. Le regard accentué d’une pulsion bestiale. Le besoin impérieux de se libérer. De La jeter avec hargne sur le sol en laissant la chaleur humide de sa bouche explorer la chair bombée. Délaissant lentement les azurs qui le scrutent avec une vive insistance, cette tâche qui lui donne du fil à retordre, avec une indifférence méprisante. Voir ses muscles crier au supplice flatterait très clairement son égo de quadragénaire. Réchauffer ses instincts dominateurs et déchirer la fragile muqueuse jusqu’à ce qu’elle se cambre en une violente secousse de plaisir. A chaque pression exercée sur sa peau, un grognement de satisfaction s’échappant de sa gorge. Continuer à s’adonner à ses jeux vicieux et dangereux. Laisser le Dieu qui sommeille en lui dans la frénésie. Devenir une abominable créature qui donne quelques coups de langue autour de ses babines, probablement dans le but d’aspirer des gorgées de sang. Apprécier la vue de Son corps élancé soumis à ses désirs.

Percé aux endroits où il a brutalement enfoncé ses griffes. Des images obscènes qui se dessinent dans sa tête. Wolfgang expérimente une étrange sensation de dissociation. Tyr est prêt à faire feu sur la première créature hostile qui apparaît. Il fait des efforts surhumains dans le but de ne pas céder à ces pulsions malsaines qui se réveillent toujours en la présence de la rouquine désinvolte. Ecoute la voix intérieure qui lui dicte des consignes, et lui interdit de céder à cette tentation qui s’avère insurmontable. Ce n’est pas le moment de flancher et de lui accorder de l’attention. Un sourire victorieux au bord des lèvres, la prétention suinterait des pores odieux de sa peau blafarde. Il tente de reprendre une respiration calme et posée. Il n’arracherait ce masque terne, d’indifférence, forgé avec le temps, pour rien au monde. « Tu en es la preuve vivante, mon cœur. Une femme de petite vertu enjôleuse, séduisante, certes, mais dépourvue de grâce, de répartie et pratiquement infertile, si je ne m’abuse. Une dame nature à moitié généreuse. Et pourtant, je fais en sorte que tu continues à vivre à mon crochet ». Riposte-t-il d’un air nonchalant.

S’enlisant dans un tissu de mensonges loin d’être convaincants. La nature l’a gâtée de magnifiques courbes qui attirent le regard des plus grands prédateurs. D’une ténacité à toute épreuve qui force l’admiration des plus aisés. Une étincelle de fierté traversant ses prunelles à chaque fois qu’il a l’occasion d’exposer son trophée bien gardé. Un frisson de dégoût lui parcourt l’échine, une série d’images macabres continuant d’affluer à une vitesse épileptique. Témoin de toutes les ignominies commises par son épouse. L’odeur pestilentielle du sang remontant jusqu’à ses narines. Un moment d’égarement de très courte durée. Le meurtre fait partie de sa routine, et il a l’habitude de plonger dans un silence de plomb après avoir commis l’irréparable. Tuant pratiquement sans l’ombre d’un remord, comme si les ténèbres s’étaient refermés sur lui. Toute guerre, toute revendication, amène son lot de pertes. Wolfgang se rhabille machinalement, le visage légèrement crispé par la douleur. Accumule toute cette tension qui déchirerait en morceaux les plus démunis. Ressent le besoin viscéral d’enlever l’accumulation de sang qu’Elle propage sur le tissu. Laisse son souffle l’électriser, dans une attitude pleine de défi qui lui donne envie de laisser sur sa peau des empruntes possessives.

Emprisonne son menton avec violence. « Tu n’es qu’une piètre menteuse. J’entends encore tes petits halètements et tes cris d’extase. Laisse-moi quelques minutes et je suis de retour pour un deuxième round ». Avant de le relâcher, je m’en foutiste. De laisser libre cours à son imagination en entendant l’eau savonneuse s’écraser sans relâche sur la silhouette divinement sculptée. Il fait une brève irruption dans son territoire d’exception. Le regard curieux et inquisiteur s’aventurant dans la cabine de douche, tandis qu’il farfouille dans les tiroirs, à la recherche d’un désinfectant. De retour dans le salon, il appuie fermement sur la plaie douloureuse avant de dérouler lentement le bandage. Des remarques déplaisantes le sortent de sa torpeur, et un sourire amusé s’étire sur ses lèvres piquantes. « Merci pour cette marque d’affection qui me va droit au cœur ».  Le contenu proposé par cette oratrice de bas étage est d’une médiocrité évidente. Il se permet de bailler bruyamment, à s’en décrocher la mâchoire, avec un air de profond ennui sur le visage. «Tu me feras le plaisir de sortir les poubelles. J’ai un certain standing à préserver ». Ordonne-t-il en pointant la charogne qui gise dans une flaque de sang.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Dim 21 Oct - 13:10


La patience est peut être la caractéristique la plus inhumaine dont elle s'est vue affublée. Elle n'était pas certaine si c'était la propension du prédateur à traquer sa proie sans relâche ou si c'était juste l'immortalité qui affectait sa perception du temps. L'Oupyr était figée à jamais, alors beaucoup de choses semblaient maintenant n'être qu'une seconde parmi d’autres dans un océan informe. Elle aurait pu partir, abandonner cette ville maudite et refaire sa vie ailleurs, en Europe peut être. Malgré tout ce que Wolfgang pouvait dire, elle ne vivait pas à son crochet, du moins elle avait des fonds dont il n'avait pas conscience, sagement entreposés sur un compte secret. Courtoisie de la Calavera. Après tout, leur mariage n'était plus à un secret près. Mais elle ne pouvait pas fuir, pas quand il ferait tout pour la poursuive. C'est une histoire qu'elle devait finir maintenant afin d'être libre, malgré la haine et les remarques acerbes. Il pouvait se vanter, se pavaner d'un temps où leur mariage n'en avait pas que le nom, mais ces moments fugaces ne valaient rien face aux années qui ont suivies. Il allait mériter le sort qu'elle lui réservait. Mais il y avait toujours une question dont elle cherchait la réponse, une question qui l'empêchait d'en finir maintenant. Pourquoi ? Pourquoi lui avoir arraché jusqu'à sa capacité de femme ? Elle avait dû serrer les dents lorsqu'il avait parlé de sa fertilité, retenir cette main qui aurait été si prompte à lui trancher la gorge pour qu'il finisse lui aussi sur le sol de l'entrée. Il avait tué cet enfant qu'elle aurait pu avoir, un enfant qui n'aurait appartenu qu'à elle. Wolfgang et sa possessivité n'avait pas de limites. Alors elle demeurait. S'il lui avait arraché jusqu'à son identité de femme, jusqu'à sa nature humaine, alors elle mettrait à genoux ce piètre homme qui se prends pour dieu.

Un bruit de verre résonne dans le petit salon alors qu'elle abats violemment le fond de la bouteille de vin contre la table. Elle doit encore une fois retenir ses pulsions, l'oupyr qui rampe sous sa peau et qui la supplie de lui arracher les cordes vocales. Elle avait réussit à rester calme jusqu'ici, mais cette douche n'avait pas réussis à laver la colère qui lentement montait en elle. Sa peau vibre un instant, éclipsant la lumière pendant quelques secondes, un camouflage réactif à ses états d'âme. Pourtant c'est une silhouette de chair qui se dirige vers lui, plantant son regard noir dans le sien. Elle tente de l'observer de haut malgré sa taille inférieure, ses yeux glissant sur le bandage fraîchement placé. Elle lâche un soupire bruyant, ses doigts se posant délicatement sur la blessure comme pour l'aider. Elle étire un sourire conciliant avant d'appuyer sans vergogne. Elle veut le voir souffrir. « Sors tes propres cadavres mon grand, c'est comme ça qu'on devient un homme. En se salissant directement les mains. » Sa main remonte sur sa clavicule puis sa nuque. Elle se hisse sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille. « Ou alors force moi, plaide ta cause oratoire et utilise ce petit pouvoir dont tu sais si bien abuser. » Elle le tente de ses lèvres frôlant son oreille avant de s'écarter. « Si ça peut me permettre d'avoir la paix pour les prochaines heures et que tu taise ton venin, alors vas-y honey, abuse de mon libre arbitre. » Qu'elle crache avec un petit rire emplit de lassitude, retournant s'assoir sur le canapé. C'était une situation terriblement ironique. Lui, capable de convaincre par le discours, et elle l'oupyr doué de suggestion irrésistible. A pouvoir presque égal, besoin de forcer sa volonté sur l'autre quitte à bafouer les règles. Elle prend une pose détendue, un brin lascive, reprenant ses assauts sur la bouteille de vin. « Mais si tu crois que je t'appartiens parce que tu me l'ordonne, alors tu devrais revoir ta définition des choses. » Qu'elle ajoute après une longue gorgée. Il n'avait aucun pouvoir sur elle, pathétique petit dieu trônant sur son royaume de ruine. Et il était temps qu'il le comprenne.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Ven 26 Oct - 17:14

Le sentiment de stupeur le cloue littéralement sur place. Les doigts viennent comprimer la plaie béante avec une douceur inhabituelle. Des relents d’attention qui transpirent à travers ses gestes, dont il ne restait qu’un tas de cendres encore fumantes. Qui laissent place à des réflexions mielleuses qui effleureraient presque sa conscience. De tels moments d’intimité qui se sont enfuis dans les tréfonds de sa mémoire il y a bien longtemps. Forcés d’en revenir inéluctablement à la violence. D’utiliser des réserves inépuisables de flagellation. Ses yeux chargés de reproches, l’amertume de ses paroles, l’entourant comme une aura depuis qu’ils ont rejoint cet antre de désolation. La satisfaction, insidieuse, oblitérant la douleur qui lui liquéfie les entrailles. Avant que la mante religieuse, à la réputation sulfureuse, vienne cracher sa substance acide et gluante en atteignant férocement le point culminant de sa souffrance. Il retient son souffle, un sourire forcé glissant sur ses lèvres. « Plus fort, je ne sens rien ». Reprenant son impassible froideur avec une habileté déconcertante, tandis que Tyr, son compagnon d’armes, sous l’effet d’une vague irrépressible de rancœur, s’apprêterait à ouvrir le feu.

Tout vient à point à qui sait attendre. Wolfgang, il étudie attentivement la démarche et l’expression faciale de son épouse, qui détonnent d’un esprit dédaigneux mais aussi contrarié. Excellant dans l’art de remuer les braises rougeoyantes qui s’apprêtaient à se consumer. Choisit des mots susceptibles d’inspirer Son dégoût avec soin et minutie. Frémit en sentant son souffle chaud et léger contre sa nuque. La violence dure depuis des dizaines d’années et il n’est toujours pas rassasié. Incapable de la débarrasser de cette appartenance corrompue dont elle porte encore la marque. Le désir commence à s’insinuer en lui par vagues de plus en plus agressives. Celui d’asseoir son autorité de la plus rude des manières. Des paroles prononcées par son géniteur qui germent depuis longtemps dans son esprit, réactivées par ce mélange de cynisme et de sarcasme des plus polluants. Des images mentales d’une époque révolue qui tournoient dans sa tête, rempliraient d’effroi et feraient trembler les lèvres frêles du petit garçon qu’il était. Une épouse devrait se montrer docile et obéissante.

Elfriede lui conseillerait de lui flanquer une gifle en plein visage qui la propulserait sur le sol. « Mon costume sort tout juste du pressing ». Une fois le bandage serré, Wolfgang porte le téléphone portable à son oreille. « J’ai besoin de tes services. Un petit nettoyage rapide. N’oublie pas d’enfiler ton plus bel uniforme ». Intime-t-il à son interlocutrice d’une voix charnelle et torturante, avant de raccrocher. Le regard empreint d’une rivalité joueuse. Espérant qu’un faible sentiment de jalousie La rongerait de l’intérieur. Un grognement de délectation retentirait alors dans toute la pièce. Provocations incisives, flammèches nocturnes et désordonnées. Un énième soupir de lassitude un peu plus prononcé. « Tu bois beaucoup trop. Tu vas finir avec le visage bouffi, gonflé, les yeux cernés, et je devrai dire adieu aux sauteries, quelques rares moments prodigieux ». Il se pince les lèvres pour ne pas s’esclaffer. Reporte son attention sur la charogne recroquevillée au sol.

Trempe son doigt dans l’immense flaque de sang avant de se rapprocher de la silhouette longiligne et gracieuse. De porter le liquide rougeâtre à Sa bouche, lui et ses airs de bourgeois tyrannique, en réprimant des frissons de béatitude. Accède à sa requête, et use de son éloquence divine. « Goutte, créature ! ». Se demande si sa cruauté est réellement devenue sans limites et s’il parviendra à laisser les pulsions les plus dégradantes au placard. Une atmosphère sinistre, où règne une odeur indescriptible, qui donne une impression de deuil permanent. Une lutte à mort qui ne prendra fin qu’au moment où il rendra son dernier souffle. Adepte de la stratégie, il se tord machinalement les doigts, n’aspirant qu’à garder un semblant de contrôle. « La prochaine fois, cesse de dire que je ne fais pas en sorte que tes yeux luisent de plaisir ». Dit-il, avec une indéniable fierté dans le regard, avant de s’avachir à son tour dans le sofa du salon. De porter la bouteille à ses lèvres et de la faire pivoter vers Elle. « C’est donnant-donnant. C’est à toi de me satisfaire ». Suggère-t-il, une lueur de malice brillant dans ses yeux clairs.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Dim 11 Nov - 15:36


Il n'y a plus que la colère qui lui dévore les entrailles. Un chien galeux qui ronge ses pattes arrières d'une auto-destruction, d'une aliénation qui corrompt la moindre parcelle de son esprit. L'oupyr était la définition même de l'instinct de survie, la diligence animale d'une volonté à toute épreuve de faire valoir son existence. Et pourtant elle avait accepté de garder cette laisse autour du cou, cette chaîne qui l'empêchait de bouger librement. Domestiquée, bafouée, condamnée à mordre la main qui se tends pour essayer de la caresser parce qu'elle sait éperdument que cette poigne ne souhaite que l'asservir. Ainsi était Wolfgang, monsieur Loyal et son petit cirque d'infamies, foire aux monstres exhibés comme des trophées. Il craquait le fouet et tous se mettaient à danser, sonner le même ton de cymbale. Il se délectait de ce contrôle qu'on lui avait offert sur un plateau, mais il ne l'avait en aucun cas gagné. Un enfant pourri gâté qui joue à la guerre avec sa petite armée de soldats de plombs. Alors il était temps pour lui d'entrer dans la cage du fauve, mettre de nouveau sa main dans la gueule du loup et en accepter les conséquences. Tous sacrifiables à son autel, tous remplaçables d'un coup de téléphone. Peut-être que c'était cela son vrai pouvoir, la capacité de n'aimer personne jamais assez pour le regretter. Personne d'autre sauf lui-même. Oui il n'était qu'un roi de ruine au hall silencieux, un monarque que l'histoire oubliera bien vite comme un tyran de plus. Un jeu d'échec sans fin où il sacrifiera toujours la reine en premier. Pourtant même en sachant cela elle demeurait, brebis galeuse à son troupeau vers l'abattoir, prédateur dans la bergerie. S'il pensait que la place d'une épouse était docilement à ses pieds, alors peut être devrait-il aussi surveiller ses arrières. Car c'est à genoux qu'elle avait toujours la meilleure vue de son artère fémorale.

Téléphone en main, il délivre des ordres qu'elle n'est pas surprise d'entendre. Wolfgang n'a les mains sales que de toutes celles qu'il a forcé à faire le sale boulot à sa place. Une mentalité de véritable mobster en définitive, élevé au grain et à la vodka. C'est le paternel Nodievs qui serait fier de voir son fils appliquer les préceptes de la famille à la lettre. Elle le détaille du regard, sa silhouette dans le décor moderne et teinté de baroque du salon. Il est une stature sculptée dans le marbre, des traits élancés et fins de son visage jusqu'à la délicatesse de la courbe de ses mains. Elle n'avait jamais aimé la noble pierre crystalline, sa froideur et sa dureté écrasante qui n'avait sa place qu'à prendre la poussière dans les musées classiques. Pourtant elle ne pouvait mentir en disant qu'elle n'avait jamais aimé Wolfgang. Bien sûr le fardeau du devoir avait été un boulet suffisant à sa cheville pour ne pas la laisser fuir, mais quelque part durant le voyage elle avait finit par être l'épouse éperdue qu'il attendait. Cela n'avait pas duré longtemps. Il pensait l'avoir grâce à la jalousie, que la pensée de le savoir la trompant lui serait insupportable. Oh qu'il était pathétique lorsqu'il pensait ainsi avec ses attributs masculins à la place du cerveau. Elle s'esclaffe lorsqu'il la réprimande sur sa beuverie, posant la bouteille de vin sur la table basse après une nouvelle gorgée. « Je suis morte vivante chéri, je suis immortelle. Tu auras le temps de devenir impuissant que tu ne m'auras toujours pas satisfaite. » Elle provoque, elle rappelle l'ordre des choses. Il avait beau être un dieu aux pouvoirs supérieurs aux siens, elle lui survivrait à l'usure. Il était important qu'il ne l'oublie pas. Elle l'observe se pencher au dessus du cadavre encore chaud et tremper son doigt dans l'hémoglobine visqueuse. Elle sait déjà ce qu'il a l'intention de faire. « Pathétique. » Qu'elle a le temps de cracher avant de sentir l'emprise familière de son éloquence écrasante. Elle aimerait se convaincre que le goût du sang sur son doigt forcé entre ses lèvres la dégoute, mais elle ne peut pas aller à l'encontre de sa nature. Elle lape avec avidité, son regard plongé dans le sien oscillant entre intérêt bestial et haine humaine. Elle voudrait planter ses dents dans ses phalanges, avoir le goût de son fluide divin. Mais l'ordre était clair, elle n'avait le droit que de goûter. Lorsqu'il retire sa main et qu'elle sent son emprise disparaître, elle veut lui cracher au visage mais l'oupyr à déjà avalé goulument son offrande. Elle échappe un soupire excédé avant de retrouver son sourire. Il n'était rien. Sans ses pouvoirs il ne savait pas la dompter. Sans une laisse sur laquelle tirer il n'avait aucun contrôle. « Dévoration et plaisir sont deux choses différentes, jusqu'à preuve du contraire. » Qu'elle rétorque, non sans un brin de mauvaise foi venant d'une oupyr qui confondait souvent sexe et gueuleton. Elle attrape la bouteille de vin qu'il lui tends d'un air pensif avant de la déposer sur la table. « Et si je refuse cet échange d'équivalence… » Elle se tourne vers lui. « Est-ce que tu irais jusqu'à m’ordonner de te satisfaire ? » Elle le considère avec sérieux un instant, proprement horrifiée à l'idée qu'il puisse en arriver là. Elle n'avait pas été maîtresse de son corps pendant plusieurs années, jetée en pâture à des porcs affamés pour qu'il n'en reste plus rien. Effacer les preuves de son existence, de sa dignité. S'il en arrivait à de tels recours alors il en serait moins qu'un homme, moins qu'un animal. Alors peut être trouverait elle la force de le tuer. Elle ne le quitte pas du regard alors qu'elle se hisse sur ses genoux, extirpant de sa manche le poignard laissée par l'égyptienne. Elle fait doucement glisser la lame contre sa gorge. « Non. Tu ne le ferais pas. » Elle sourit. « Parce que ces batailles là tu préfère toujours les gagner en première ligne, sans artifices. » La lame effilée continue son chemin le long de son torse. « Parce que tu préfère gagner le désir plutôt que de l'arracher. » La menace s'arrête au niveau de son bas ventre et elle considère sa blessure de plutôt un instant. « Parce que c'est plus fort que toi, tu préfère les femmes dangereuses et incontrôlables, peu importe ce que papa en dit. » Elle glisse la lame du poignard entre sa peau et ses sous vêtements avant de se pencher à son oreille pour murmurer après avoir frôlé ses lèvres des siennes. « Oh Wolfy, ô Týr, je me demande comment tu te sentirais si je te disais que j'ai plaidé allégeance à un autre dieu, goûté à son sang et offert mon corps à son autel. » Elle retire son arme pour enrouler sa nuque de ses bras. « Parce que ce ne serait pas très donnant-donnant tout ça n'est ce pas ? » Son regard tremble de rage et de fierté, un fauve indomptable et prêt à bondir à la moindre tentative de le faire plier. Elle le tuerait, le dévorerait tout entier là où Fenrir avait échoué s'il osait dépasser les limites de son humanité.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Ven 16 Nov - 23:14

Au prix d’un immense effort, les Nodievs avaient toujours fait en sorte de le préserver. Le choyer, éviter à cet être si parfait de ruminer une quelconque frustration en pataugeant avec la basse zone dans la médiocrité. Dégageant la même élégance que ses ancêtres, sa démarche laissait grandement supposer qu’il appartenait à la famille royale. Sa force résidant dans sa soif d’ambition légendaire et dans son incomparable habileté à manier les armes, dès son plus jeune âge. Considéré comme Le digne héritier, prêt à passer sa vie à défendre des valeurs qu’il voulait également préserver. Les géniteurs suivaient ses exploits, avec une admiration et une fierté sans cesse renouvelées. Un tapis rouge aux broderies d’or allant de la porte jusqu’à Son estrade pour célébrer l’arrivée de Tyr. Les membres du clan extasiés entonnant en chœur le chant de la Renaissance. Rajoutant des courbettes à chacun de ses mots. Faisant preuve avec lui d’une immense délicatesse et d’une grande attention. S’enfonç ant irrémédiablement dans son trône, Wolfgang jouissait du confort spartiate de sa prison de luxe. Les cheveux soigneusement ajustés, au milieu d’un amas de dentelles raffinées, le visage innocent mais l’âme si cruelle. Le cours du temps subissant des changements drastiques au moment où Elle est venue nourrir ses fantasmes les plus profonds. Le feu du désir grésillant dans ses veines. Les espoirs anéantis, les illusions à demi envolées, le but de cette existence sur terre à questionner. L’humiliation qui ronge les tripes, qui gangrène chaque souvenir.

Le cœur lourd, un goût de déception et d'impuissance en bouche, au milieu des crachats et des insultes du paternel. L’épouse atterrissant dans cet environnement austère où fleurissent l’amour et la possessivité. S’épanouissant comme une fleur sous l’ardente dévotion que lui prodiguait Wolfgang. Avant que ces notions mielleuses lui laissent une saveur de cendre sur la langue. Qu’elle entame sa chute vers un puits sans fond. Qu’ils s’embarquent dans une bataille qui les englobe et les dépasse complètement, où la liberté n’est plus qu’un fléau. La haine qui vient traverser son crâne globuleux de part en part jusqu'à percer de plein fouet chaque masse semi solide et visqueuse. Incapable de le purger de ses obsessions diaboliques, Elle le mène sur le chemin de sa propre destruction. Une rancune aussi farouche que son désir de se sentir exister. Il en serre les dents, en sentant son égo se faire piétiner une nouvelle fois. Incarne la honte et le déshonneur. L’échec vivant, incapable de tirer une leçon de ses erreurs pour se hisser jusqu’en haut. Il La regarde, comme le détritus dont il faut se débarrasser de toute urgence. Pour se propulser au sommet de la gloire. Réincarner la Légende. Ses sécrétions engluées de mépris attisant la rage. « Et peu importe le nombre de douches que tu prendras, tu empesteras toujours la charogne ». Un rire franc et massif qui résonne comme une symphonie morose qui aiguiserait les nerfs des individus les plus respectables. Des jérémiades horripilantes qui atteignent ses oreilles depuis plusieurs années déjà. Et du vice à l’état brut.

D’une main ferme, il pourrait agripper la tignasse rousse et La tirer jusqu’à la sortie. Jeter cette ère de médisance aux oubliettes. Attendre que se présente une nouvelle opportunité et la saisir. Apercevoir, un jour, une lueur d’admiration briller au fond du regard d’un éventuel héritier. Il ne peut pas s’y résoudre. Retient un soupir décontenancé. Un attachement qui détruit le peu d’équilibre mental qu’il lui reste. Une vague de possessivité qui risque de tout dévaster sur son passage. Un drogué en manque qui replonge sans cesse dans de vieilles addictions et dans cette espèce de spirale vicieuse d’auto pulvérisation. « Je n’hésiterai pas à prendre des petites pilules magiques, pour un mariage heureux et épanoui ». Dit-il, si calme et flegmatique. Des mots soigneusement choisis. Il lit en elle comme dans un livre ouvert. Capable d’exercer une pression mentale destinée à heurter son esprit dément. Wolfgang lui offre une gorgée, les yeux mi-clos, et les doigts caressent sensuellement la lèvre inférieure. Il se dégage de lui une telle puissance, une telle domination à cet instant que Ses entrailles pourraient se crisper violemment. Si seulement. Il guette le moment où ses tentacules l’étrangleront une bonne fois pour toutes. Des répliques mordantes, un talent indéniable qui lui font arborer un sourire satisfait. Il est vraiment déterminé à La faire sortir de ses gonds. Il devrait pourtant la traiter comme une reine et à assouvir le moindre de ses désirs. Après tout, Elle laisse transparaitre une aura stricte, froide et rigide, en gardant tout de même la fraicheur d'une jeunesse éternelle.

Il préfère La transformer en un monstre sanguinaire, au visage impassible. Qui inspire la frayeur, mais le laisse une nouvelle fois de marbre. Habitué à communiquer à coups de serpents venimeux et de menaces incessantes. « Tu ne mettras pas non plus ton plan à exécution. Sentir tes muscles se contracter sous le poids de l’énervement ne fait qu’accroître ta dépendance. Tu me veux. La lassitude n’y changera rien. Nous sommes faits du même bois ». Il sent la pression de la lame contre sa peau. D’un claquement sec et piquant, Elle pourrait lui infliger de nombreuses coupures. Pourtant, il reste là, immobile. Ne prend pas la peine de laisser quelques idées d’échappatoire germer dans son esprit. Ses refus catégoriques le faisant encore plus trépigner d’excitation. L’adrénaline que lui procure l’interdit se déverse dans son système sanguin. Il apprécie chaque instant, chaque frôlement sur ses lèvres. Le sentiment d’appartenance inscrit dans ses chairs. Celui qui réduit sa cervelle en bouillie, lorsque l’heure des révélations a sonné, et le secoue d’un tas d’impulsions. « De son temps, on savait mater les insolentes dans ton genre ». Réplique-t-il, transi d’une froideur inhumaine. « Qui est ce dieu qui en est réduit à accepter les offrandes des putains ? ». Les gestes rageurs et les injures fusent. Comme si le mal avait réellement pris possession de ces lieux morbides. Tyr exerçant une forte influence sur lui. Faisant émerger des sentiments de culpabilité parfois trop lourds à porter. Il attrape Sa nuque d’une main forte. Entrelace leurs langues dans des danses de dépravation.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
I fear rivers over flowing {PV} /!\   Empty
I fear rivers over flowing {PV} /!\ - Lun 3 Déc - 21:54

Il y a beaucoup de choses que l'on est prêt à supporter par amour. Et encore plus par haine. Elle avait le choix, et pourtant elle avait décidé de se limiter à ces tortures douces-amères qui finirait par la détruire au même titre que cet homme objet de son mépris. C'était un prix qu'elle était prête à payer. Plonger avec les restes putréfiés de ce mariage, capitaine coulant avec un navire perdu d'avance. C'était le seul chemin possible, la seule issue avait-elle cru pendant longtemps. Puis il était entré au hasard de sa vie, une option inattendue, une chance de partir sans se retourner. La promesse que quelque chose d'autre était possible, une rédemption quelconque, quelqu'un pour croire en son meilleur et pas seulement son pire. Torben Rawne. Il avait réussit à s'infiltrer là où personne d'autre n’avait pu, réchapper à la mort certaine qui attend les proies de l'oupyr. Elle l'avait épargné parce qu'il l'avait épargnée; elle avait accepté de le servir parce qu'il avait fait le serment de l'aider. Et maintenant Torben Rawne était mort et enterré. Elle n'avait plus que sa colère asservie et ses espoirs meurtris une fois encore pour faire battre son cœur cadavérique. Et Alejandro qui avait déjà tout son respect, celui qu'elle était prête à suivre jusqu'en enfer s'il le fallait. Celui qui réveillait les mauvais côtés de sa personne mais qui lui avait permis de survivre jusque-là. Son silence des abonnés absents était tout aussi dur à supporter. L'impression que tous l'abandonnent, elle qui se targuait de son indépendance. Une créatures pas aussi forte qu'elle n'y paraît, mais gare à ceux qui pensent s'approprier ses faiblesses. Capable de mordre la main qui nourrit jusqu'au sang s'il le faut, mais ce soir elle se laisserait presque apprivoiser malgré le dégoût qui lui tord l'estomac.

Elle ne se souvient plus lorsqu'elle a cessé de l'aimer. Elle mentirait si elle disait que c'est à l’instant même où il a ordonné sa mise à mort. Ce moment où il s'est saisit de son téléphone pour laisser une fois de plus ses sbires faire le travail à sa place. Non, les sentiments d'une femme bafouée sont malheureusement bien plus complexes. Malgré la douleur, les adultères et les trahisons, elle n'a pas trouvé l'envie de le tuer tout de suite. Malgré la perte de leur enfant elle avait été naïve de croire encore. Non, si elle devait marquer l'instant où elle avait cessé de l'aimer pour sûr, c'est le jour où il a transformé la chambre d'enfant en bureau. Où toutes les affaires de bébés inutilisées avaient finit aux ordures. Elle avait voulu divorcer, les libérer de ce fardeau qu'ils étaient devenu l'un pour l'autre. Mais ils en avait été incapables, il ne la laisserait pas partir. Et maintenant qu'elle se sentait de nouveau seule au monde, elle pouvait presque sentir les relents de l'habitude lui arracher la docilité de cette épouse qu'elle n'était plus depuis longtemps. Mais ce n'est pas lui qu'elle veut, ce n'est pas l'illusion qu'elle désire, mais là tout de suite elle se contenterait d’un mensonge si cela peut aider à le faire souffrir.

Alors elle le laisse faire, lancer ces mots acerbes sans répliquer autrement à la brûlure. Elle réponds à ce baiser forcé de la même intensité, ses ongles se plantant sur ses clavicules alors que la lame lui glisse des mains. Ses doigts remontent eux aussi sur sa nuque, agrippant les cheveux à sa base pour le forcer à briser le contact. Elle les tires sauvagement, écho à son geste de plus tôt, coup pour coup rendu. « Ce dieu, ces dieux… » Elle insiste sur le pluriel, il est temps que sa divinité, plus que sa masculinité, n'en prenne un coup. « Ne sont peut-être que les dieux des catins et des petits gens, mais ils ont le pouvoir de faire supplier plus de lèvres que tu n'en auras jamais. » Elle lui jette un regard en biais, posant mollement sa bouche contre son cou en l'errafflant à peine de ses dents. Elle réajuste sa position contre lui, appuyant sa poitrine contre son torse. Cœur contre cœur, s'ils en avaient encore un. Ses mains s’enroulent autour de son visage, étrangement délicates. « Tu as raison, je suis incapable de mettre mon plan à exécution. Pas par faiblesse, pas par lassitude ou par envie de ces échos intimes du passé. Pas parce que nous sommes semblables dans nos déboires et nos débauches. Pas parce que cette bague que t'as mis à mon doigt te donne le moindre ascendant sur moi. Non. » Elle glisse son pouce sur sa gorge, appuyant sur sa pomme d'Adam et la peau râpeuse de sa barbe naissance. « Parce que j'ai pitié de toi et du monstre que tu es devenu. » Elle pose ses lèvres sur les siennes, mordant son inférieure avant de glisser vers son oreille. « Alors crois que c'est pour ton bien si je te dis, que tu pourras m'arracher tous les gémissement que tu veux, ce n'est pas vraiment à toi qu'ils seront adressés. Tu as déjà perdu cette guerre depuis longtemps, Wolfy. » L'une de ses dents se plante dans la chair tendre sous son oreille, le goût du sang vite en bouche. Elle défait quelques boutons de sa chemise, suivant du bout des lèvres l'hémoglobine qui perle sur sa peau. Beaucoup de choses à supporter au nom de la haine. Et elle serait plus forte que la colère, parce qu'elle ne le laisserait plus l'atteindre.
Revenir en haut Aller en bas
I fear rivers over flowing {PV} /!\ -

Revenir en haut Aller en bas

I fear rivers over flowing {PV} /!\

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» strongest kind of fear is fear of the unknown (andreï)
» I fear no monster (Jan)
» My fear and my faith
» don't fear the reaper (aksel)
» Don't become the monster that you fear (Carter)

Sauter vers: