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we could live like legends. ) romàn

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we could live like legends. ) romàn - Sam 29 Déc - 14:18

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Romàn & Camille



15h30, l’Élixir.

Elle relit son dernier message. Ce n’est pas lui qui est en retard. La montre à son poignet trahit son impatience : presque douze minutes d’avance. Et déjà deux qu’elle est assise, admirant le décor, et feuilletant la carte.
Elle en a demandé deux. Et la sienne est soigneusement posée de l’autre côté de la table. Peut-être qu’il voudra manger aussi ? Elle se souvient qu’il aimait ça, Romàn. Qu’ils allaient bruncher le dimanche, parfois, alors qu’aujourd’hui, elle n’a plus besoin de manger pour survivre. Elle ne l’a plus non plus, lui.

Tant de soutien et tant de temps pour finir par tourner la page. En vain. Parce qu’il lui est si semblable aujourd’hui, et parce qu’elle a compris à quel point le destin s’est joué d'eux, elle ne peut se résoudre à le perdre. Ça fait grincer Camille, mais ce n’est pas l’humaine qui a en tête de reconquérir un amant. Ce n’est que la déesse, s’imposant chaque jour, avec l’idée de retrouver son époux disparu. Et l’ambition de réunir chaque élément d’une pièce, de reconstituer un foyer, havre d’amour et de puissance. Foyer qui a bien failli lui échapper, quelques mois en arrière, avec la perte d’un pilier. Et les nouvelles vont vite, murmurées d’oreille en oreille. Elle sait que cet établissement appartient à la femme qui a tenté d’empoisonner son fils. Elle sait que le Titan a été vu en sa compagnie, tout comme il a choisi un autre camp que la majorité des siens. Alors, le lieu du rendez-vous s’est imposé comme un mauvais trait d’humour. Subtil néanmoins, motivé par l'espiègle curiosité de la déesse. Rien d'autre, elle pourrait le jurer ; car elle ne cherche pas la guerre. A moins qu’elle ne s’appelle Pallas.    


Elle se tend, l’océanide, en voyant le géant passer la porte. Il y a toujours Camille, qui angoisse et qui tremble. Camille qui a toujours la rage au ventre. Et le coeur qui se tord de tristesse. Camille capable de passer à autre chose, mais tout à la fois prête à lui donner une autre chance s’il le lui demandait. Camille qui voudrait partir en courant en le sentant s’approcher. Parce que l’avoir près d’elle, c’est raviver des souvenirs, et mettre à l’épreuve sa faiblesse.
Mais ce n’est déjà plus Camille qui tient les rênes, et la déesse ne lui laisse pas le choix.

« Je t’en prie. Assieds-toi ». Et la nymphe n’hésite pas. Aucun contact pour l’accueillir quand il arrive à sa hauteur, seulement le son de sa voix. Timbre qui a changé, déjà ; gorgé de l’assurance du Fleuve, empreint de douceur et de calme.
Il peut le voir, sans doute. Que l’infirmière n’est plus la même. Toujours à la pointe de la mode dans sa tenue d’hiver, mais à l’intérieur différente ; comme on lit sans erreur sur les traits d’une femme qu’elle est devenue mère.
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we could live like legends. ) romàn - Dim 30 Déc - 19:04


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Ça t’a surpris Romàn, de recevoir un sms de Camille. Tu avais décidé de sortir de sa vie, de l’éviter, de faire tout ce que tu pouvais pour ne plus jamais entacher son existence. Tu ne l’aimais plus, ne voulais que son bien maintenant que sous ta carne, vivait un titan qui rêvait de la rejoindre. Pourquoi, comment, tu ne le savais pas encore, te demandait si ça avait un lien avec la femme divine de l’ancien dieu. Styx apparement, tes recherche sur le titan belligérant t’avait mené à elle, ainsi qu’à leur tripoté de gosses. Ça en faisait, des enfants. Alors, face au sms, tu l’avais senti bondir, exploser, caillasser ta peau pour sortir un peu plus la tête. Et tu l’avais maintenu bien loin dans ta caboche pour éviter de répondre avec un enthousiasme proche de la folie. Le sms fut contrôlé par l’homme, heureusement. Une simple réponse, un accord, un restaurant…. Bien choisi. Camille saurait-elle quelque chose sur Aislinn ? Peut-être si on en croyait ces anciennes lubies.  Mais tu essayes de ne pas y penser Romàn, d’oublier le léger côté stalker de ton ancienne petite amie.  De l’eau à couler sous les ponts, des dieux se sont invités, tu es un autre homme à présent, tu n’es plus ce connard infect qui a failli mener Camille à la mort. Disons que tu as gagné tes lettres de noblesse en devenant le vassal du titan, même si tu espères qu’il s’agisse bien d’un mélange entre l’homme et le dieu, pas seulement de l’influence.

Tu as enfilé une simple chemise blanche, une veste de costume bleue nuit mais a gardé ta barbe naissante. Avant, tu te rasais de prêt pour Camille, mais ce temps est révolu et t’aimes bien l’air que ça te donne. Un peu moins propre sur toi, un côté protecteur qui te va bien. La porte du restaurant est poussée, tu es un peu inquiet de croiser Aislinn entre ces murs. Même si tu ne fais rien de mal, que le repas est simplement là pour conclure l’histoire, ça t’inquiète, de ce que pourrait penser ton amie face à une jolie blonde à ta table. En parlant de jolie blonde, Camille est ravissante, elle a pris un peu de poids, ça se voit à son visage. Ça fait sourire intérieurement l’homme, ça fait bourdonner le titan de plaisir sans savoir pourquoi.
L’aura pourpre qui luit autour d’elle, elle est toujours présent aussi. Mais c’est étrange, Camille n’est plus la même. L’assurance dans la voix, c’est différent du timbre que tu lui connaissais. Tu arques un sourcil, surpris, amusé aussi un peu. Le sourire que tu lui adresses est franc, pas séducteur, juste… Apaisé.  « Nouvel ensemble ? Il te va bien. » Les habitudes qui reviennent au galop mais cette fois-ci, sans en faire trop. La chaise est un peu petite quand tu t’y assois, tu te notes de dire à Aislinn d’envisager de prendre des sièges pour personne de ta carrure, tu n’es pas le seul géant d ‘Arcadia.  « Je n’ai pas très faim à vrai dire mais… Ça me fait plaisir de te voir Camille. Sincèrement. » La voix est douce, lente. Elle aussi doit voir le changement, tout comme toi tu vois quelque chose de briller en elle que tu n’avais vu auparavant. Elle est différente… Un autre homme ? Ça serait son genre mais tu n’y crois pas. Car à l’intérieur de toi, le titan pense différemment. Lui l’a senti. Lui a compris qui elle était avant toi.
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we could live like legends. ) romàn - Mer 2 Jan - 14:50

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Romàn & Camille



Force est de constater que si l'infirmière a changé, le chirurgien non plus n’est plus le même. Calme, souriant, il n’est plus dans l’excès. La morgue et l’arrogance qu’il affichait autrefois en permanence semblent avoir laissé la place à des expressions sincères. La pièce n’aurait pas contenu son égo ni son aura séductrice dans les semaines passées ; c’est bien tôt pour le dire, mais il paraît confiant. Confiant et apaisé, et son discours est à des lieues de celui de l’amant enragé, ou de celui du coupable dévasté sur le pont. Il ne tremble plus, Romàn. Son regard est ancré. Il semble reposé. Un autre homme, qu’elle trouverait presque épanoui. S’il n’était pas un peu tôt pour poser tel jugement sur un être recroisé quelques secondes seulement.

« Tu peux seulement boire quelque chose », précise la nymphe en étalant la carte sous ses yeux. Le propre d’un salon de thé. « Ils servent des boissons étranges. Mais c’est bon, il paraît ». Un regard suspicieux est dardé sur les intitulés, avant de dévier sur l’homme, le sourire enraciné. Ça l’étonnerait beaucoup qu’il ne connaisse pas les breuvages proposés. Quant au plaisir qu’il prétend éprouver, elle préfère ne pas relever.

La déesse est ravie. Mais son enthousiasme reste modéré. Elle veut renouer avec prudence et s’assurer de contenir l’humaine qui n’a que trop tendance à se laisser submerger par l’émotion. A réagir sans réfléchir sous le coup du chagrin, de la colère ou de la peur. Alors que sa colocataire n’est que patience et stratégie.
« Tu as l’air en forme », glisse-t-elle finalement à l’attention du militaire en confiant sa commande et le livret plastifié à la serveuse.
Du temps s’est écoulé depuis leur dernière rencontre. Elle suppose qu’il a enfin pris conscience de ce qu’il est, comme elle. Qu’on a dû l’aiguiller et lui apprendre beaucoup de choses. Pour qu’il se sente à nouveau chez lui dans ce monde aberrant qui les entoure.

Et quoi lui dire, ensuite ? C’est difficile. Parce que Camille a trop d’affect et qu’elle reste tapie au plus profond de la divine. Parce qu’il y a mille façons d’initier des retrouvailles entre un Titan et sa Nymphe, mais qu’aucune d’elles après des jours de réflexion ne semble être parfaite. On pourrait croire qu’il y a milliers de choses à dire après des millénaires d’errance et de séparation. Et pourtant, même l’océanide a du mal à trouver les mots. Alors, après sa réponse et le silence qui pèse, elle improvise tout simplement.  

« Écoute, je voulais juste m’assurer que tu saches » ; les doigts graciles triturent l’anneau en bout de chaîne. Celle qui trône à son cou depuis tellement de temps qu’elle ne se rappelle pas de l’avoir obtenue ou trouvée un jour quelque part. Alliance qui unissait autrefois le Fleuve et le Stratège. « Je sais que nous sommes semblables même si je ne te vois pas briller », ajoute-t-elle à voix basse. Elle est certaine de ce qu’elle avance. Certaine qu’il sait tout ça aussi. Et ne craint pas de passer pour folle, comme ce fut le cas par le passé. « J’ai compris qui j’étais la dernière fois qu’on s’est vus, sur la marina ». Et puis il a fallu des mois. Des mois pour qu’elle se perde dans ses propres recherches. Pour qu’elle interroge des figures de sa nouvelle vie quotidienne, et qu’on lui serve des réponses. Des mois pour céder finalement aux réflexions pertinentes, aux informations grappillées ci et là, et surtout, à l’instinct de la nymphe.  

« Elle te réclame », susurre-t-elle en extirpant un papier chiffonné de sa veste. Page de livre déchirée qu’elle déplie minutieusement, avant de la reposer sur la table. Des vers de l’oeuvre d’Hygin, ainsi qu’une représentation du Titan, de la Déesse Infernale et de leur cinq enfants. « Elle cherche à tous les retrouver ».
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we could live like legends. ) romàn - Ven 4 Jan - 20:24


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Oh oui, bien sûr, il s’agit d’un salon de thé. Mais tu as entendu parler des quelques gourmandises sucrées servies avec les boissons parfois. Quelques semaines auparavant, tu aurais foncé sur le muffin à la carte ou une autre douceur mais… Quelque chose à changer, tu ne sais pas quoi et la faim t’a abandonné. Peut-être que tu couves un rhume ? Ou quelque chose du style ? Quand t’es malade, t’as jamais très faim Romàn. Mais pas de fièvre, ni de nez qui coule… T’en parleras à Sinead, c’est peut-être normal, quand on est un dieu, de ne plus avoir autant faim qu’avant. Ça vient peut-être avec le package sans que quelqu’un t’ai mis au courant.
Un sourire, léger, face à la remarque de Camille sur ta santé. Visiblement, non, pas de rhume vu qu’elle voit, elle aussi, que tu es en forme. Moins de cernes, plus calme, plus aucun tremblement, un nouvel homme. Un nouveau titan.  « Un double expresso s’il vous plait. » que tu commandes rapidement à la serveuse. Le salon de thé a du succès visiblement, quelques clients sont déjà installés et tu ne peux t’empêcher de te dire que ça doit faire plaisir à Aislinn. Un nouveau projet, de nouvelles idées, autre chose à penser. Tu t’es un peu éloigné d’elle ces temps ci, avec toutes les informations que tu as pu entendre et dénicher. Tu essayes de comprendre, d’en faire fi mais… Aislinn n’est pas réellement celle que tu pensais et ça t’a touché, d’en apprendre un peu plus sur cette identité quasi secrète. Tu préfères rester plus loin, mettre des barrières autour de ta propre vie plutôt que de te lancer corps et âmes dans quelque chose qui ne te convient pas. Et les mafias, tu ne t’y fais toujours pas, malgré que t’en sois membre depuis quelques mois.

Les yeux se relèvent, les pensées abandonnent le visage de la rouquine quand Camille prend la parole, d'une façon presque étrangère à tes souvenirs. Les doigts triturant la bague te font penser à la chevalière ornant ton propre annulaire. Et les mots... L’aura brille encore plus quand elle les murmure. Tu restes silencieux, écoutes attentivement et essayes de voir où elle veut en venir. Elle sait qui elle est. Elle est passée par ce moment là aussi, comme toi quelques temps auparavant quand Pallas a décidé de se faire connaitre. Et visiblement tu es à l’origine de cette information Romàn, sans réellement comprendre pourquoi. Tes lèvres restent closes, interdites face aux mots de Camille. Peut-être même que le corps se recule un peu alors quand tu sens le titan bourdonner en toi et frapper ta carcasse. Elle te réclame. Les mots sont murmurés mais pourtant, c’est comme un hurlement dans ton crâne. L’inquiétude te picote l’échine, le tremblement suit et tu abandonnes les bords de la table pour poser les mains sur tes genoux. Pas question d’abimer le matériel de l’Elixir. Ce que Camile veut te dire, tu l’as imaginé, l’as senti mais… Non. Tes décisions, tes choix, tes relations, ton coeur. Pas le sien. Et quand la feuille est sortie, tu sens le coup de poing dans le myocarde. Ça fait mal, encore plus que la voiture qui t’a percuté ce soir là.

Le silence. Les yeux céruléens dardés sur le papier, qui ne se relèvent pas. Puis les doigts, qui grappillent difficilement la feuille déchirée. Tu la replies doucement, en quatre et la redonnes à Camille sans en lire la moindre phrase. « Tu es donc Styx. » Pas de murmure pour toi, personne ne vous croira. Tu t’en fous Romàn, qu’on peut te croire dingue. « Et moi Pallas. » Les amants, les amoureux transis, la nymphe qui a poussé le titan a abandonné les siens pour aider les grecs et protéger sa famille. La nymphe qui dans le coeur de Pallas chante encore une douce mélodie. C’est enivrant, déstabilisant, douloureux aussi. Ça laisse un goût de sel dans la bouche, comme la saveur de l’onde marine.  « Et tu es Camille et moi Romàn…. Et cette information compte plus que la première. » Tu ne peux pas être plus clair Romàn, cette femme divine, ces enfants, le titan a beau te pousser vers eux, tu n’en veux pas. Ce n’est pas toi et tu décides encore de ton existence.  « Écoute Camille, je… » la lèvre est mordillée, le regard vrillant sur la gauche cherchant un point où s’amarrer. Tout sauf à ses yeux vairons, tout sauf au regard amoureux d’une déesse qui recherche son titan d’époux.  « Elle m’a peut-être trouvé… Ça ne veut pas dire qu’elle m’aura. Je ne suis pas un trophée, comme tu n’es pas obligé de l’écouter. » Tu peux te battre Camille, tu peux prendre le meilleur en Styx et progresser sans te faire dévorer comme une simple enveloppe qu’elle utilise à sa guise.
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we could live like legends. ) romàn - Sam 2 Fév - 12:51

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Romàn & Camille



Amas de papier chiffonné, la divine contemple sans mot dire le rejet. La lèvre est mordillée, tic intérieur et surtout invisible, et le poing sous la table se resserre avec nervosité. Les ongles pénètrent lentement dans la chair sans pourtant l’abîmer. Le souffle suspendu, Camille regarde avec froideur la page du livre repliée. Elle se remémore les mots, les uns après les autres durement prononcés. Et si l’hôte s’en trouve après tout soulagée, la déesse fulmine au plus profond du corps fragile.
L’ego la tiraille. Elle n’a pas l’habitude de se voir repoussée - encore moins par l’époux qui lui aurait décroché la lune autrefois si seulement elle en avait émis le souhait. De la part de tout autre, l’océanide aurait masqué sa frustration pour la réinvestir sous forme d’énergie dans un autre projet. Elle aurait insisté, ou bien abandonné en suivant son instinct ; mais comment réagir face à ce jeu du destin ? Si peu d’attention lui a été accordée une fois la passion éteinte, ne l’a-t-elle pas cherché durant des milliers d’années au fil de ses renaissances ? N’a-t-elle pas erré en espérant le retrouver jusqu’à cette existence ?
Quelle ironie de le voir enfin mais affublé d’un hôte trop imposant pour lui ; d’une âme qui déteste le sien avec autant d’ardeur que le Titan a chéri la Nymphe…

« Très bien ». Le bras visible s’avance lentement sur la table pour récupérer le tableau. Styx regrette d’avoir laissé le contrôle à Camille. C’était sûr, qu’il allait résister face aux propos avancés. Un simple désir d’informer, transformé entre ses lèvres en traque acharnée...
L’humaine n’a ni le tact, ni la ruse, ni la patience adéquates pour ramener innocemment le Titan vers elle.
Il n’est plus aussi simple à cueillir que cette fois, sur la marina. Peut-être aurait-ce été le bon moment pour essayer ; mais la déesse n’était pas encore suffisamment éveillée pour s’affirmer et s’y risquer…

« Ca n’a pas l’air de te surprendre », souffle-elle en rangeant le papier. C’est donc qu’il a probablement fait ses propres recherches. Qu’on a su le guider. « J’imagine que tu es bien entouré ». Les yeux vairons plongent dans le vague océan. « C’est bien », s’empresse-t-elle d’ajouter calmement. Elle fait allusion à la rouquine, au clan. Ils sont censés être ennemis à présent mais Styx ne s’est jamais encombrée des étiquettes qu’on a voulu lui coller. C’est le propre de la déesse de papillonner d’un adversaire à l’autre et de se faire une place du côté de chacun. Et qu’importent les mots de l’humain, ou ses sous-entendus derrière les principes énoncés. Camille sourit, mais elle est déjà loin. Pour elle il n’y aura pas de bataille, car elle n’est pas de taille à affronter la lampade. Elle est vouée à disparaître, à ne laisser en héritage que quelques traits de caractère édulcorés par sa triste humanité.  

« Ecoute, je ne suis pas venue pour te dire que ça allait recommencer. Tu sais qui on est, et c’est parfait ». Les lippes trempées dans la boisson réceptionnée, la nymphe est agacée par son échec. Elle décrète qu’elle n’y pourra rien changer, ni aujourd’hui, ni demain, mais se décide à se lancer dans un travail de longue haleine. « Prends soin de toi, Romàn. Et sois prudent ». Le passif du chirurgien et de Camille est un coup bas du destin. Une entrave aux retrouvailles de cette famille plus forte unie que démembrée. Un défi qu’elle peut bien relever, comme elle en a remporté tant d’autres ; « C’est tout ce que je voulais te dire ».  
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we could live like legends. ) romàn - Dim 3 Fév - 11:15


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Tu comprends Romàn, à sa façon de réagir, de parler, de te regarder, que Camille a réellement perdu le combat. Tu ne perçois plus son stress, plus son enthousiasme, sa passion, la colère dans ses prunelles. La jolie infirmière que tu as séduit, aimé, détruit, n’est plus là. Styx l’a noyé, enseveli sous le flux de la divinité. Et tu l’as déteste Romàn et plus tu la détestes, plus le titan en toi rage. Il veut parler, il veut hurler, il veut prendre ta place et t’écraser. C’est elle ! Qu’il hurle en toi. C’est elle et tu lui parles comme à une vulgaire étrangère. Et tu le contiens Romàn, les lèvres closes, les yeux plissés sous le tintamarre au creux de tes synapses. Et elle reste Camille, goûtes la boisson, continue de parler avec un calme profond qui te dérange de plus en plus. Silencieux, tu le restes encore, incapable de dire quoi que ce soit sans savoir si c’est lui qui va parler ou toi. Les yeux océans sont chargés de tempête, tu le sais, elle doit le voir. Peut-être se doute-t-elle de la violence qui sévit au sein de ton poitrail… Peut-être qu’elle le voit, relever la tête au moment où ses paroles sonnent comme le glas des retrouvailles. Peut-être qu’elle sent que son époux est là, qu’il transpire d’amour et hurle de colère. Ne le laisse pas gagner… Ça sort avec difficulté, timbre plus rauque, menton plus haut, maxillaires de crispées. La main s’est rapprochée aussi, tout comme le coeur qui déborde en quelques secondes.
Et puis te revoilà Romàn, frappant l’intérieur de ton esprit pour mettre au sol celui qui s’est senti assez fort pour prendre ta place. Ça t’agace assez pour que la chaise soit repoussée, que tu te relèves, le géant s’étirant, l’humain reprenant ses droits. Tu marches quelques secondes, dans un espace réduit, tournant comme un fauve près de la table. Il ne peut pas te faire ça, vous qui commenciez enfin à vous accepter. Elle ne peut pas débarquer et mettre à terre tous ces mois à travailler sur vous. Elle n’a pas le droit ! BORDEL !
Ne joue pas à ça avec moi… Styx. Les prunelles se rencontrent une nouvelle fois, plus de rage, moins d’amour. Ça brûle en toi Romàn, en l’espace de quelques secondes, elle a réussi a allumer un brasier sous le feu éteint. La nymphe avait tellement de pouvoir sur le titan, géant de pierre qui devenait de glaise sous ses caresses. La nymphe a tout eu, il lui a tout donné, a tout abandonné pour elle et leurs enfants. Mais ce ne sera pas la même chose cette fois-ci, Pallas n’a pas choisi le bon vassal. S’il faut, je l’écraserais pour garder ma vie et mes choix. Il ne gagnera pas. Si je te rejoins, si je trouve vos enfants, ce sera moi qui décidera, pas lui. Les mots sont durs, chargés d’amertume, les émotions voguant comme sur les flots en pleine agitation. Si Aislinn apparait à ce moment, peut-être qu’elle pourrait te calmer. Tu la regarderas, et ça suffira pour reprendre ta place et éviter de trop en montrer à la déesse devant toi. Mais la rousse ne se montre pas, ni dans l’embrasure de la porte, ni au fond du salon de thé. T’es tout seul Romàn, et tu te bats contre deux entités. C’est inégal. Je l’ai aimé elle mais toi, je ne t’aime pas. Et ça ne changera pas, qu’importe ce que tu dois faire pour le combattre, Romàn, ton coeur a appartenu quelques temps à Camille sans qu’elle le sache, sans que tu aies osé lui en parlé, trop bouffé par l’orgueil et le plaisir de la voir à tes pieds. Mais maintenant, ton myocarde bourdonne seulement pour ta propre liberté. Peut-être que quelques personnes le font trembler un peu plus mais ce n’est pas le moment pour entamer une nouvelle aventure. T’es pas prêt, tu ne veux pas, t’as trop à faire pour aimer à en avoir mal.
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we could live like legends. ) romàn - Dim 10 Fév - 0:47

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Romàn & Camille



La nymphe capitule face au guerrier. Il faut savoir perdre bataille pour remporter la guerre. Les mots de son époux qui lui reviennent d’un temps passé, elle accepte l’échec, pense déjà à demain. Et relève brusquement ses prunelles, quand elle entend sa voix.

Ne le laisse pas gagner qu’il supplie. Et alors elle comprend. Qu’il est , qu’il se bat. Que peut-être, il ne lui reste plus beaucoup de temps avant de voir l’humain écraser le Titan.

La peur lui chatouille un instant les entrailles ; mais ça ne dure que dix secondes, car la déesse infernale n’y croit pas. Un mortel à la volonté de fer ne peut pas éclipser un Géant. Ne peut pas éclipser totalement un père, un mari, un amant ; qui a lutté tout ce temps pour les trouver. Qui a fait tant d’efforts pour s’incarner dans le pyjama de chair le plus proche qu’il a trouvé… quitte à devoir se démener encore pour atteindre un souhait tenu à travers les siècles. Pallas est un stratège. Et Styx ne veut pas croire qu’il n’avait pas ses raisons. Peut-être les a-t-il oubliées ? Dans ce cas, elle sera toujours là pour lui rappeler ce qu’il est.

Et c’est sa meilleure arme. « Tu as toujours les réponses », souffle-t-elle à voix basse tandis que l’homme se redresse. Phrase prononcée par la nymphe à la veille de batailles, Camille ne sait pas d’où ça vient. Mais Styx, elle, se souvient, et elle espère que les mots feront sens pour Pallas, sachant pertinemment que le Médecin qui fait barrage, lui, n’y entendra rien.

Car l’amant venait toujours interroger sa muse avant l’aube des massacres. Gémir sous ses caresses, lui demander conseil. Ecouter l’assurance et s’emplir de confiance en l’entendant lui dire combien elle croit en lui. En constatant sa foi inébranlable et en l’entendant soupirer qu’il n’a pas besoin de son avis… puisqu’il a les réponses.

Romàn s’offusque et ne veut rien savoir ; l’océanide reste de marbre, l’oeil baissé pour ne pas affronter l’homme mais les doigts retenant fermement l’alliance suspendue à sa gorge. Le Guerrier est bien là, c’est à lui qu’elle s’adresse. Par les formules élusives et par les gestes, la déesse veut le maintenir alerte ; l’encourager à demeurer à la surface ; comme il s’est toujours battu pour rester auprès d’elle, et bien avant ça, pour l’avoir…

Et Camille ose enfin un regard. « Il lui a manqué, c’est tout. Comme tu m’as manqué aussi ». Calme olympien, comble pour la nymphe infernale qui hausse lourdement les épaules. Il est passion et fureur où elle n’est devenue que maîtrise et patience ; et c’est pourtant l’humaine qui réagit avec violence aux derniers mots prononcés. Styx la muselle et la soutient quand elle s’effondre. Il la brise à chaque fois qu’il lui parle, à chaque fois qu’il la voit. C’est comme ça que tu aimes, Romàn Falco ; en poussant tes cibles au suicide ?

Elle se lève à son tour, stoïque quoiqu’inquiète à l’idée de ne pas savoir retenir l’infirmière bouleversée. Elle se sent un peu triste à partager ses déboires, elle peut ressentir ses regrets ; la souffrance qu’elle éprouve à l’aimer toujours mais à devoir le détester de toutes ses forces pour pouvoir avancer…

« Je crois qu’on a fini ». Elle époussette sa robe comme si rien d’autre ne comptait. Laisse un billet dans le cendrier vide, et esquisse un sourire timide à l’attention de l’époux avant de tourner les talons. « Au revoir, Romàn ».

Pas aujourd’hui, ni demain. Mais si Pallas garde espoir, sans doute à un jour prochain.
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we could live like legends. ) romàn - Lun 18 Fév - 13:36


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Tu les entends, les mots soufflés par la nymphe. Tu sais ce qu’ils signifient, ils font un écho en toi et font bouillir le titan qui ne demande que ça, de relever la tête pour regarder sa compagne. Mais tu ne bouges pas Romàn, pire tu restes immobile comme une statue de cire, incapable de réagir ou de parler, de peur d’exploser. Qu’elle comprenne qu’il est là, près à se battre contre son propre vassal. Que pour elle, il chiquera la peau, enfoncera des lances dans la carcasse, prendra son glaive et tailladera la cuirasse que le médecin portera. Alors sous les mots de Styx, le crâne reste baissé, les yeux détaillent les plis et les nuances d’opale du tissu de la nappe. Aislinn a fait un bon choix, aucun défaut, pas de fil qui dépasse. Et tu sais qu’elle te regarde, te parle, tentes d’amarrer ses yeux vairons aux tiens en plein naufrage.

Elle part Camille, elle part mais tu ne la suis pas.  C’est le silence qui t’habite depuis quelques minutes déjà et le départ de Camille n’arrange rien.

Tu sais Romàn, ce n’est pas quand c’est bruyant, que le champ de bataille est le plus douloureux. Ce n’est pas quand les bombes explosent ou que les coups de feu bousillent des existences que c’est le plus horrible. Non, c’est après. Quand tout n’est que silence et que l’horreur apparait. Tu n’étais que le témoin de la guerre Romàn, à défaut d’en avoir été le héros. Tout comme tu ne seras que la toile de ton existence, à défaut d’en être le pinceau.

Tu as gagné une partie.
Je serais le victorieux de toutes les autres.
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