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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD

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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 20 Nov - 16:21

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Les cris de douleurs ne veulent pas sortir. Enfermés, prisonniers. Je n’arrive pas à évacuer. Je suis prisonnière de mes propres sentiments. Le notaire m’a laissé une enveloppe, elle était cachetée de notre blason. J’avais du mal à y croire. J’avais du mal à comprendre. Pourquoi ? Puis j’ai ouvert. J’aurais dû être prête à ce jour-là. J’aurais dû savoir que c’était à envisager. Cela fait plusieurs années qu’il est porté disparu. Personne ne savait où le trouver. Personne sauf ce notaire, LE notaire de la famille. Lui savait, il était tenu au secret et voilà qu’il me révèle que mon père n’était plus tellement lui-même. Sur la lettre, il était dit que la cohabitation avec son dieu n’était plus simple, qu’il est parti pour me protéger, parce qu’il sombrait dans une folie certaine. Il a espéré que cela aille mieux, il a espéré longtemps… puis la folie a eu raison de lui… il est mort. La lettre ne précise pas s’il a préféré mettre un terme à ses souffrance lui même où si c’est autre chose qui est l’origine de sa mort, je suppose que je ne saurais jamais. Je n’ai pas pu lui dire en revoir, j’ai maintenu le manoir pour lui, dans l’espoir de le revoir un jour mais rien. Il ne reviendra pas. J’ai eu envie de crier. De brûler la lettre… de tout briser. Jamais une telle rage ne m’avait mis dans un tel état. Non ce n’était pas vraiment de la rage, c’était du désespoir, du vide… de la peine, de la colère… tout ce les sentiments que l’on peut ressentir à la mort d’un être cher. De larmes ont inondé mon visage, je me suis noyée dans les sentiments, quel comble. J’avais envie de tout brûler, jusqu’à la dernière latte de plancher de ce manoir auquel je me rattache. Je ne veux rien toucher pour lui… mais lui n’a pas songé un instant à me dire ce qu’il en était, à m’expliquer la situation. Pour me protéger disait-il.

En arrière plan, j’entends la clameur. J’entends les combattants, les supporters. C’est bientôt à moi, je le sais. Je bois une gorgée d’eau. Je finis de m’étirer et lorsque le moment est venu, je place mon protège dent entre mes deux mâchoires. Je passe mes doigts dans les doigts. J’inspire. J’ai besoin de ce combat, j’ai besoin de frapper, je me fiche de la personne qui est en face, je me fiche de tout à vrai dire, j’ai l’impression que plus rien n’a d’importance. La lettre de mon père reste dans mon sac, dans les vestiaires. Je me rends sur le ring. Je ne vois même pas Alan dans la foule, je ne vois rien, je suis focus. Concentrée, enragée.

La cloche sonne. Je me déchaîne. Je n’ai jamais été aussi bonne dans un combat. J’ai un homme en face de moi, il n’est pas aussi musclé que Ned, il l’est moins qu’Alan, disons qu’on s’adapte au poids. Il est cependant bien plus grand que moi, mais je suis plus rapide, j’esquive. Je frappe. Deux fois à terre déjà. J’inspire, je prends confiance. Trop confiance. Je me défoule. J’ai envie de hurler. Il est au sol et je frappe, je me défoule, c’est violent, il saigne, je ne vois pas le sang, je ne vois que le feu, mon père, cette colère… la rage. Je perds la notion de tout, l’adrénaline m’envahit, overdose. Mon adversaire en profite, la foule s’exclame, je me retrouve plaquée au sol sans comprendre comment… et j’encaisse les coups sans ressentir de douleurs… je suis perdue… dévastée… Je n’arrive plus à répliquer… jusqu’à ce que je vois le visage de mon père apparaisse parmi les étoiles. La rage prend le dessus, le coup n’est pas fair-play mais je tape entre les jambes, pour les hommes c’est fatal, il a beau avoir un protection, je n’y vais pas de main morte, il est surpris. Le goût du sang envahit ma bouche, je crache, ma lèvre semble éclatée, elle saigne. Mon visage doit être tuméfié, peu importe. Je reprends le dessus, la foule m’enivre par ses cris. Cette fois je n’arrête pas de frapper. Je crois que je vais le tuer, cet homme qui n’a rien demandé… Tout bouillonne au fond de moi. TOUT, je me consume...



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 20 Nov - 17:34



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

Après midi passé avec des contrebandiers, négocier ses derniers butins; ce sont des duels entre l'intimidation et la domniation. Alan fait cela depuis trop d'années pour se faire berner. Il n'a pas froid aux yeux, il n'a pas peur non plus de menacer de mettre feu aux plus belles oeuvres dérobées si le prix ne lui convient pas. Journée fructueuse bien sûr, il s'arrange pour ne jamais descendre un centime en dessous de ce qu'il estime être la valeur de ce qu'il revend. Ce n'est pas son activité favorite, la revente, mais cette étape est nécessaire pour ne pas encombrer les entrpots et son garage. Ou celui de Mairead. Il rentre la voir, sa femme, car ils sont désormais mariés et même si cela n'a pas changé grand chose dans leur relation il éprouve un besoin de la voir, constater qu'elle se porte bien. Les dernières nouvelles du royaume ne l'enchantent toujours pas, il fait avec et la surveille d'autant plus en redoutant toujours plus de trahison des soviets. Cela ne doit pas arriver se jure t-il, pas tant qu'il est là. Le Duc retrouve le chemin de ce manoir hanté maudit dont la fassade le fait toujours autant grimacer. Il entre, monte à sa chambre, croit l'y trouver mais n'est accueilli que par le froid mortuaire des lieux. Mauvais pressentiment qui le prend à voir ses affaires en vrac comme si elle avait explosé de colère et quand il cherche dans le sac la lettre fautive lui donne tous les indices dont il a besoin pour savoir dans quel état d'esprit elle se trouve réellement.

Il sait où la trouver, plus que tout parce qu'il la connait mais aussi parce qu'ils sont liés. C'est instinct, ça lui éclate dans la tête comme une idée nouvelle. Il n'a aucune preuve, pourtant c'est là qu'il se dirige avec la ferme intention de ramener sa femme. Il ne craint pas pour elle, Mairead est une combattante, c'est ceux en face qui auraient du souci à se faire. C'est pour son état mental qu'il craint, elle serait capable de tout laisser exploser en elle. C'est aux docks qu'il gare sa voiture, déjà qund il en sort il entend les cris d'encouragement. Il y a un beau rassemblement là-dedans, ça sent la pisse la sueur et le sang à plein nez. Depuis combien de temps sont ils ici à se taper dessus ? Machoires serrées, démarche empressée et déterminée, à l'entrée bien évidemment les deux gorilles le font passer parce qu'il est le duc en charge de ces combats clandestins. Il n'est pas rare de le voir venir pour récupérer l'argent qui circule autant que pour se défouler un peu. Au centre a ce moment là ce n'est pas un combat qu'il y a lieu, c'est une duel de rage, la colère et la tristesse d'une déesse qui enflamme le hangar entier. On le salue, bien évidemment, les quelques hommes chargés de la surveillance et de rammasser l'argent s'empressent de lui serrer la main et déclarent que les paris enflent depuis que Mairead est au combat.

Regard appuyé posé sur le type qui n'a pas l'air de voir que ce qu'il se passe ici n'est pas normal. Il se tait, s'excuse et Alan se redresse pour se frayer un chemin dans la foule criant victoire en l'honneur de Mairead. On le laisse passer, suivit de près par ses associés qui font en sorte qu'il ait de l'espace, ou surtout pour que ça dégénère pas. Alan a beau être Duc et respecté ici, quand ça cherche la bagarre ça peut tourner en émeute rapidement. Visage las, à la fois consterné et inquiet la concernant, il remarque les nombreux bleus qui parsèment son corps, ses bras, le sang et les autres tuméfactions. Alan n'intervient pas, il la laisse finir son combat, parce qu'il sait qu'elle gagnera, elle a bien assez de haine pour tuer tous les hommes dans cette pièce, lui y compris s'il ose l'arrêter dans son élan. Elle en a besoin, il le sait, il le sent, une déesse du feu ne peut contenir tout ce qu'elle a en elle sans exploser. Elle compense, elle fait bien. Il a l'impression de se voir lui-même, quand il est en rage contre le monde, qu'il essaye d'en éclater le plus possible sans se soucier de qui sont ces hommes. I arrive qu'il les tue, qu'il s'emporte, que plus rien autour ne compte, que leur faire du mal est une forme de vengeance. Il sait ce qu'elle ressent. Un geste, Alan demande à l'arbitre de ne pas s'en mêler et de se retirer. Il s'exécute, soupir lourd d'incompréhension et s'éloigne du cercle. Le regard sombre du dieu Soleil se pose sur sa femme qui puise dans toutes ses forces pour faire le plus de mal possible. Un signe, l'arbitre demande à Alan d'arrêter le massacre puisque l'adversaire est au sol et qu'elle s'acharne sur lui. Alan l'ignore, un coup, un autre, un troisième quand la machire craque et Alan s'incruste dans le cercle de combat, s'approche des deux adversaires et pose sa main sur l'épaule de Mairead. «C'est fini. » Et la seconde d'après d'autres hommes se précipitent pur rammasser la carcasse gisante. Il vit, il gémit, peut être qu'il mourra de ses blessures, la suite l'importe peu. La main sur l'épaule se fait plus appuyée, il la relève au moment où l'on écarte l'adversaire. L'arbitre déclare Mairead gagnante et les cris de joie explosent dans le hangar «Viens avec moi»




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 20 Nov - 19:36

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


La rage me consume. On ne m’arrête plus, le feu parcourt mes veines, la chaleur est en train me m'emporter. Je n’arrive plus à m’arrêter je suis en colère, je suis blessée, je suis dans l’incompréhension. Comment j’ai pu autant espérer qu’il revienne, comment j’ai pu me bercer de douces illusions, d’imaginer qu’il franchirait la porte du manoir avec un nouvel artefact secret. Comment ? Je suis vide, je suis pleine. J’ai l’impression d’avoir tout perdu. De n’être habitée que par la rage, le désespoir, la colère et la tristesse. J’ai envie de hurler, de crier, de pleurer, j’ai envie de tout brûler de faire régner le chaos, que le feu soit maître et qu’il me possède. Je le sens, il attend le moment propice pour sortir et tout détruire, il arrivera à me consumer, le feu causera ma perte parce qu’il est pire que n’importe qu’elle drogue. Je me sens forte lorsque le feu se ballade sur ma peau, qu’il ne la brûle pas mais la chatouille, il me rend forte, invincible, déesse du feu, maîtresse des flammes, amante de l’incandescence. Un jour je suffoquerais sous le joug de cet élément diabolique.

Je ne lance pas de flammes lors du combats, c’est autorisé entre divinité, entre récurrences mais mon adversaire n’est qu’un humain après tout, je ne peux le brûler. Je le vois comme cette peine qui m’habite, c’est lui qui va prendre, lui ma victime, il n’a pas mérité un tel fléau, il n’est sans doute pas prêt. Sait-il dans quel état il va ressortir ? Que toute ma rage va se déferler sur lui ? Lui, pauvre être humain au milieu de divinités qui s’arrachent cette bataille à prix d’or. Je me présente à lui, habillée de ma tenue de combat, mes poings bandés prêts à frapper. Un protège dents se loge dans ma bouche. Un bandeau retient ma tignasse folle qui est tressée en arrière. Je fais craquer mon cou juste avant la clochette qui sonne le début du combat.

Je prends les rennes. J’esquive avec souplesse presque avec grâce, le public est en feu, je suis galvanisée. Ils me portent, portent ma rage, cette fureur qui n’ait de la souffrance. Mes émotions sont folles, elles sont contrôlables, elle me rende vulnérables. L’adversaire en profite, premier coup, ma joue tient le coup, elle sera marquée, pas de doute sur cela. Le souci c’est que je reste pétrifiée. Les coups amplifié les sentiments, la douleur d’une énième perte. Ma. Vie ne se résume qu’a des morts, j’en viens à craindre celle d’Alan. J’ai peur de le perdre lui aussi, il est tout pour moi, mon univers… ma réciproque n’est pas vraie, pas juste, lui en aime un autre… alors je reprends le. Dessus et je récupère toute cette haine. Mon père… Augustin, tout ce qui me fait mal. Je rage, je me consume. Je lui saute dessus, il ne voit pas les coups pleuvoir, je ne peux m’arrêter, je frappe, je frappe, je suis incapable de m’arrêter. Je vais le tuer, la foule hurle, j’ai gagné je le sais, il ne se relèvera pas, cela devrait me calmer, m’arrêter, je n’y parviens pas.

Je vois pas Alan monter, c’est seulement quand sa voix résonne dans mon esprit que je comprends qu’il est là. Il m’arrête d’un geste doux. On tire ma victime. Je réalise ce que je viens de faire, passer mes nerfs sur quelqu’un qui n’a pas mérité cela. Alan m’aide à me redresser, je titube légèrement, enivrée par tout ce qui m’entoure. Je m'appuie sur lui un instant. L’arbitre vient lever mon bras, j’ai du mal à y voir clair entre les gens qui hurlent et les néons qui m’aveuglent. Je respire fort, je ne savoure en rien. Mon ventre est noué et je pars en courant. La foule s’ouvre à moi comme deux vagues de part et d’autre. Je fonce dans ce qu’on appelle les vestiaires, les vestiaires des anciens ouvriers. Je crache mon dentier dans le lavabo, il y a du sang. J’allume l’eau portant je ne la touche pas. Je me regarde dans l’espace miroir abîmé. Je me déteste, tellement de choses se passent en moi. J’ai envie de vomir mais rien ne sort. Je tremble de partout, mon corps devient faiblesse, je sens mes sentiments prendre le contrôle. Je hurle. Un mélange avec des sanglots étouffés. Je hurle et je pleure la perte de mon père… je me laisse consumer par mes émotions… je deviens faiblesse… mes genoux fléchissent… écroulée au sol, je ne suis plus rien.




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 20 Nov - 20:30



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

Elle revient à elle, il ne sait que trop bien cette sensation, ne la lâche pas, elle ne doit pas tomber. Jamais. L'arbitre n'a pas le temps de faire évacuer la piste pour deux nouveaux combattants que déjà Mairead s'extirpe de son emprise, s'enfuit. Besoin d'être seule, besoin de réaliser. Alan adresse un mot à l'arbitre pour l'encourager à continuer, qu'ils ne soient pas dérangés. Il laisse les hommes qui le suivent, entame la marche jusque dans les vestiaires où elle doit sans doute se trouver. Dans l'état qu'elle est, elle n'a pas pu aller bien loin.

C'est effectivement sans mal qu'il la retrouve, il n'y a qu'à suivre les traces de sang qu'elle sème sur son passage. Et puis elle hurle, la rage prend possession des murs et ceux qui l'entendent pourraient sasn doute en frissoner d'horreur. Alan reste de marbre, il sait ce que ça fait de se voir arraché un être cher. On ne s'en remet jamais totalement, c'est hors de question. Pourtant la vie elle, elle avance encore, le monde évolue, et il ne désire pas la voir figée sur le jour le plus horrible de sa vie; le jour où elle a perdu son père. Elle est encore jeune Mairead, elle mérite d'aller loin. Alan entre dans les vestiaires, et la retrouve au sol, tremblante, abîmée, les larmes aux yeux. Il fronce les sourcils, détourne quelques secondes son visage de cette vision qui l'insupporte et soupire doucement. Bien entendu il n'aime pas voir Mairead dans cet état, et si elle lui demande de venger son père par quel que moyen que ce soit, elle sait qu'il le fera, qu'il fera tout pour qu'elle cesse de plonger dans les limbes, quitte à faire les attentats les plus meurtriers de l'histoire. Alan se baisse, attrape son bras pour la relever et l'emmène s'asseoir sur un banc dans le vestiaire après avoir mouillé un tissu. Que dire vraiment ? Il n'y a rien à dire, mais elle comprendra vite qu'il est au courant et qu'il se positionne comme un soutien comme elle l'a toujours fait pour lui. Alan Attrape un taboubert, s'asseoit en face d'elle et nettoie son visage de ces larges traces de sang. Son sang, leur sang, elle les a sans doute bien plus vidés qu'elle ne l'est elle-même.  En silence il retire les traces de sang dans son cou, sur ses épaules, défait les larges bandes autour de ses phalanges et constate le résultat avant d'en prendre soin, retirer l'excès de sang; pour le reste il l'emmènera chez lui; non pas chez elle, pas besoin de révoquer des souvenirs entre les murs de cette maison familiale. Certainement qu'elle n'y a pas été de main morte à en voir les boursouflures et les rougeurs déchirant l'épiderme, Mairead ne fait jamais dans la demi-mesure. Après la colère, c'est la chute, en plein dedans, nier, renier, pleurer.

Il ne voulait pas qu'elle vive cela pourtant la vie et la réalité finit par rattraper. Cela touche tout le monde, même les dieux. Alan pense à Torben qu'il a perdu récemment, combien le deuil de Toutatis pour Bélénos est important. Les paumes des mains glissent de part et d'autre de son visage marqué, elle va en garder des traces quelques jours encore, autour de ses yeux et les coups sur les tempes, la mâchoire. Hystérie. Il cherche son regard, ses yeux rougis lui pincent le coeur, c'est une vision désagréable et pourtant il sait qu'il ne pourra pas la protéger de tout. Il est le dernier homme que l'on voudrait avoir pour se faire consoler d'un deuil, mutique comme jamais Alan, il se contente juste d'être là, de poser ses lèvres au coin des siennes et puis la serrer dans ses bras. Si elle a besoin de parler, elle parlera, il n'a pas besoin de le lui dire, il saura, il ressent sa douleur, sa peine est la sienne. Ses bras enserrent sa taille, l'une de ses mains glisse entre ses mèches de cheveux, caresse doucement sa nuque et il la berce, pour qu'elle se calme; son corps ne tiendra pas sinon.




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 20 Nov - 23:48

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »



Je frappe. Je frappe, je ne m’arrête pas. Sans cesse, non-stop. Est-ce que cela me soulage ? Pas le moins du monde, je cherche le soulagement dans chacun de mes coups mais rien, il n’y a rien. Le vide m’envahit un peu plus. Le vide… pas totalement parce que je suis furieuse, un monstre de colère, de rage, de frustration… je ne saurais nommer tous les sentiments que j’ai, ils sont beaucoup, trop présents. Mais je sais juste que frapper mon adversaire avec autant de hargne ne m’aide en rien. Je suis incontrôlable, juste que ce que la fin n’arrive. Cette main sur mon épaule, cette voix. Je sais déjà qui s’est. Je savais qu’il viendrait, au fond de moi, je l’espérais. J’ai gagné, je n’ai pas besoin d‘attendre que l’arbitre lève mon bras pour comprendre. L’autre type est évacué, je n’ai pas de regrets, pas de remords, c’est la loi dans les combats, tout peut arriver. Je n’ai pas de place pour la culpabilité dans tous les cas. Il est tiré pour être soigné à l’écart, je ne sais pas s’il est mort, s’il est vivant, j’entends en écho cette foule déchaînée, des acouphènes dues aux nombreux coups. Je suis engourdie, perdue, droguée à l’adrénaline. J’observe les singes qui crient mon nom et m’acclament. Je leur ai fait gagner de l’argent et moi, qu’est-ce que j’ai gagné dans tout cela ? Je ne sais pas, je n’ai pas tant l’impression d’être gagnante.

Mon estomac se tord, mes émotions me donnent la nausée. Je voudrais éviter d’étaler mes émotions en public alors je le fuis. Un chemin se fraye tout seul sur mon passage. Je retrouve les vestiaires. Je retrouve le lavabo. Je crache le protège dents. Je suis presque persuadée que de la bile va suivre mais rien. Je suis vide, vidée. Impossible de vomir, tout est refoulée, tout explose. Mon regard croise le mien dans le miroir. Je regarde les contusions sur ma peau, je grimace en voyant à quel point il ne m’a pas loupé. Peu importe, cette douleur me rend vivante, sans cela je serais comme morte. Cependant, tout mon corps tremble, ce crie est pire que tout, comme celui d’une banshee qui frôle la Mort. Je cède à cette pulsion d’extérioriser. Je crie, je hurle. Le désespoir se fait entendre, il n’est pas manquable, il vient du plus profond de moi. C’est mon âme qui se libre à ce râle émotif. Je succombe totalement. Mon corps n’est plus capable de me porter, à la fois abîmé par le combat, à la fois abîmé par tout cela. Je chute sur le carrelage crasseux, peu importe. Je ne suis plus vraiment moi-même. Des larmes noient mon visage, s’écoulent sur le sol. Je ne suis plus là, totalement éteinte…

J’entends bien les pas d’Alan, je l’entends arriver. Il est toujours là. Marie parfait. J’en viens à me demander ce qui le retient quand il me voit dans cet état-là. Je sais que je suis plutôt un fardeau. Comment j’ai fait pour ne pas être préparée à cette mort ? Comment j’ai fait pour me laisser berner par des illusions, des espoirs ? Je ne suis plus une enfant, j’aurais dû comprendre qu’il ne reviendrait jamais, jamais. Pourtant, je n’y arrive pas. Je réalise que je perds ma famille petit à petit. Ma mère, puis mes sœurs et maintenant mon père. Il me reste mon oncle, cet oncle avec qui je ne partage rien, il veut être là mais je ne le laisse pas entrer dans ma vie, il se cache alors dans le travail, signe pour moi la paperasse que je refuse. Je suis l’héritière mais il a toujours été hors de question que je mette les pieds dans un bureau, d’une tour de verre. Peu importe. A mes yeux, il ne me reste plus qu’Alan. Mon époux, cet homme qui tenait à m’épouser, à m’aider. M’aime-t-il vraiment ? Je n’en ai pas la certitude mais il reste, toujours là, toujours présent. On a besoin l’un de l’autre, est-ce de l’amour ? Personne n’a réellement de réponse, je ne suis pas sûre de la désirer.

Il me relève. Au propre comme au figuré. J’ai l’impression d’être ivre, je me laisse manipuler sans la moindre protestation. Je tremble toujours, je ne sais pas si j’ai froid, si je suis en overdose de sentiments. Je tremble comme une feuille, une pauvre chose fragile. Il m’installe sur l’un des bancs des vestiaires. Il récupère un morceau de tissu, l’humidifie pour venir nettoyer mon sang, le sang sur mon corps. Parfois le tissu heurte ma peau, je grimace. Je grimace aussi lorsqu’il dénoue mes bandages tâchés. Mes doigts me font souffrir, j’ai tapé, tapé trop fort. Il passe à nouveau la serviette humide, retire le sang, le fait disparaître ou presque. Mon visage tire, mes phalanges aussi. Une fois que la serviette mouillée a terminé son job, il la laisse. Ce sont ses mains qui viennent de part et d’autre de mon visage. Je me laisse faire, je le regarde, je grimace légèrement mais je ne veux pas qu’il arrête. Sa chaleur me soulage, comme l’antidote à ce chagrin. Il s’approche, ses lèvres glissent doucement sur la commissure de mes lèvres, je déglutis, je contrôle, j’essaie. Il m’agrippe contre lui, je me laisse toujours faire, je fonds contre lui. Je glisse à califourchon sur ses genoux, être au plus proche de lui. Je m’enroule presque à lui, mon visage douloureux se glisse dans son cou, je renifle, je l’enlace fort. « - Ne meurs jamais » Je marque une pause mais je me répète. « - Ne meurs jamais, promets-le-moi, ne meurs pas » Je le répète, encore et encore, un murmure, une angoisse réelle. « - Tout le monde meurt, tout ce ceux que j’aime meurent, s’il te plait, pas toi » Je soupire dans son cou, contre sa peau. Son odeur me fait du bien, il m’apporte de la chaleur. « - Ne me lâche pas… » Je ne veux pas me noyer, je ne veux pas suffoquer… il ne doit pas me lâcher.





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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 22 Nov - 10:50



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

Elle se glisse contre lui, nullement surpris de l'étreinte, Alan la laisse se caler sur ses genoux, l'esserrer et le serrer. Elle tremble, sanglote entre ses bras, il la laisse prendre le temps qu'elle a besoin, elle le sait qu'ici est sa place, elle le sait qu'il ne pourra jamais l'abandonner ou se détourner d'elle quand elle est dans le besoin de soutient. Mairead est une femme incroyablement forte, sans doute la plus solide qu'il lui ait été donné de croiser, mais comme toute personne il peut lui arriver de chuter, sensible aux événements. Il a l'impression de se voir le jour où on lui a annoncé le décès de sa femme et de son fils, abattus sauvagement, sans défense, morts sans le moindre honneur par le plus lâche des hommes. Cet homme là même qui lui fait vivre un enfer psychologiquement, dans le déni de tout il tente de l'oublier et pourtant il est toujours dans un coin de sa tête. le père de Maiead n'a sans doute pas été assassiné, ce qui lui évitera d'avoir la vengeance au bord es lèvres et de vivre avec, maudit jusqu'à la fin de sa vie. Elle lui supplie de ne jamais mourir, il sait combien cela la touche, il sait combien elle serait touchée si cela devait arriver. Mais pour une personne avec autant d'envies suicidaires qu'Alan, il ne peut lui faire la promesse, parce que c'est une partie sombre de lui-même qu'il ne contrôle pas, pas encore, ou peut être jamais. Alan inspire doucement, son regard se perd sur les murs des vestiaires et ses mains la gardent contre lui. Elle s'en remettra s'il vient à disparaitre, Mairead est jeune, elle a encore bien des choses à voir et à faire. Bien qu'il ne soit pas sur le dernier chapitre de sa vie concernant son âge, il se doute qu'il ne vivra pas jusqu'à ses 80 ans. Pour son passé, pour ses responsabilités, pour le nombre de fois où il s'est pourri la santé avec toutes sortes de poison, il a déjà les deux pieds dans la tombe.

Alan défait légèrement l'étreinte, pour la regarder dans les yeux. Combien il l'affectionne cette femme, combien il l'aime, combien son dieu y est attaché. Mais elle doit apprendre à se détâcher de lui, il ne désire pas la faire souffrir par quelconque acte. Ses mains relèvent sa tête, elle doit garder la tête haute, elle doit continuer de se battre. Les regards accrochés, aussi bien leurs dieux que les hôtes. « Je ne te lâcherai pas Mairead, j'en serai incapable » de son vivant, ça il peut lui promettre, il sera toujours là pour elle, quand elle a besoin de lui. « Tu ne dois pas être influencée par la vie des autres. C'est dur et je sais ce que tu traverses, mais il faut que tu te ressaisisse maintenant. »  Bien sûr qu'elle a le droit de pleurer, mais un tel état de détresse ne peut perdurer, il sait lui-même que ce n'est pas bon. Ils ne peuvent pas se montrer défaillants et faibles dans cette ville, régie par la haine et ses mafias, plongée dans le noir par le chaos. Or il refuse de la voir de nouveau lacérée par l'ennemi ou pongée dans la dépression. « Tu es une femme forte et talentueuse, tu es même plus forte que moi. Tu dois continuer d'avancer, ne te fie qu'à toi-même, c'est important pour moi, pour ton père.  » Assurément il n'aimerait pas non plus la voir dans cet état là, de là où il est, il désire voir sa fille forte et combative. Alan n'est pas un homme très bavard, il ne parle que quand c'est utile ou quand il ne parvient pas à retenir ses mots.  Dans le cas de Mairead à cet instant il ne peut rester plus longtemps dans son mutisme habituel. Ses pouces caressent doucement ses joues, le front vient se coller au sien. « Je vais t'emmener ailleurs, tu as besoin de calme, de t'éloigner d'Arcadia.  »




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Sam 24 Nov - 19:20

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Je ne suis que faiblesse. Cet état qui me révulse le plus au monde m’habite totalement. Je ne supporte pas la faiblesse. J’y vois l’échec et l’échec je ne veux pas en entendre parler. Pas pour moi. Pour les autres c’est autre chose, un autre aspect. Moi, je ne dois pas être faible. Je n’arrive pas à me relever. Je ne suis qu’une ombre. Je perds le peu d'espoir que j’avais. Personne perdue dans une vie maladroite. Personne éphémère qui va disparaître. Disparaître. C’est tout ce dont j’ai envie. Me mutiler dans la douleur, dans la peur. Je ne sais pas de quoi va être fait demain. Je suis perdue. Mes objectifs sont vaincs, j’ai échoué à le sauver. Les récurrences sont des parasites. Je n’ai jamais autant haïs ma déesse. Je n’ai jamais autant déteste les dieux qui nous ronge et nous soumettent à leurs désirs. Le dieu de mon père l’a pourri, l’a rendu faible, fou. Il a fuit pour ne pas que je subisse les foudres de sa colère. C’était un dieu colérique, fougueux et guerrier, loin d’être compatible avec ce qu’était papa. Il ne voulait pas que je souffre en le voyant évoluer, s’éloigner de ce qu’il était à l’origine. Une part de moi le déteste d’avoir pu penser que je n’étais pas assez forte. J’aurais voulu être la. J’aurais voulu trouver les solutions pour l’aider, être présente dans ses tourments. Je le déteste de ne pas avoir eu assez confiance. Je le déteste de ne pas avoir cru en moi. D’un autre côté il voulait me protéger… et n’est-il pas pour cela un père formidable ? Je l’ai toujours admire, idéalisé, je le pensais immortel, éternel, le choc est rude.


C’est Alan qui me redresse. M’installe sur l’un des bancs des vestiaires. La salle est peu propice à la chaleur dont j’aurais besoin. J’aurais presque envie d’y mettre le feu. Je me glisse sur ses genoux, il garde le silence, respectueux de ma souffrance. Je le serre contre moi. Je me faufile dans ses bras, l’endroit ou je me sens le mieux. À ma place. Belisama et Belenos. Quoi d’autres. Parfois J’ai peur que ce ne soit que cela qui nous lie. Parfois je sais qu’il y a autre chose. Belisama c’est aussi ce que je suis, que je l’accepte ou non, elle fait partie de moi. Je dois composer avec. Être forte, être faible avec elle. Elle s’enroule contre Belenos, elle semble apaisée, blessée aussi par ma perte. Je me laisse aller. Dans son cou, contre lui, Alan a ce pouvoir sur moi, il m’apaise. L’idée de le perdre devient tout à coup insurmontable, pas lui. Pas encore quelqu’un que j’aime, la vie ne peut me faire cela. Survivrais je à une nouvelle perte ? Mes mots se perdent aux oreilles d’Alan. Une delà de, une promesse… le vent la balaye.

À nouveau il me relève. Mon visage fait face au sien, son regard dans le sien, sa réponse sonne comme une promesse, mais en est-ce réellement une ? Je ne peux sourire, bien que l’amour m’envahisse en le regardant. Je ne quitte pas ses yeux. Il continue de m’apaiser. Lorsqu’il me dit que je suis une femme forte, je détourné, je ne me sens en rien forte, en rien prête à vaincre cette épreuve douloureuse, je n’ai qu’une envie, me recroquevillé sur moi et oublier. Mais on n’oublie pas une douleur, elle ne passe jamais vraiment, on s’habitue simplement à la ressentir, elle semble alors quotidienne, faire partie de soi… elle n’est pas une douleur mais une partie de l’être.

Fidèle à lui-même, Alan est protecteur, il veut m’éloigner de tout cela, me voir reprendre du poil de la bête. Je souris vaguement, sans savoir si cela ressemble à un sourire ou pas. Je soupire longuement, je renifle aussi. Les larmes ont cessé de couler… premiers pas. Je tourne délicatement mon visage à nouveau vers Alan. « - Je t’aime » les mots sortent naturellement. Faiblement. Je connais Alan depuis des années et jamais de telles paroles n’avaient pu sortir de ma bouche. Je l’embrasse pour clôturer cette déclaration spontanée. Baiser ardant avec la passion qui m’anime. « - et si on partait ce soir ? Cette nuit ? Emmène moi loin… n’importe ou bailleurs qu’a Arcadia… s’il te plaît. » je conclus ma demande par quelques baisers dans son cou… ce n’est pas une demande, je l’implore presque.


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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Sam 24 Nov - 23:29



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

Les bras enserrent cette silhouette tremblante contre lui, il n'aime pas la voir dans cet état, il fera tout pour la redresser, pour la pousser au plus haut, plus haut que lui. Des deux elle sera celle qui survivra au Chaos, c'est écrit, Alan le sait. Il n'est pas assez fort pour mettre en valeur Bélénos, ayant trop d'affaires personnelles, trop de choses qui le lient à sa vie humaine. Mairead elle, sera une déesse incroyable. et il œuvrera pour que ce soit elle, personne d'autre, elle brillera pour eux deux. Aveux glissés, inattendus, écrasent son cœur, le plonge dans des eaux troublées. Elle revient contre ses lèvres, il y répond avec cette même ferveur et ses doigts parcourent son dos. Paupières closes, il savoure les sentiments exposés à son adresse comme on lui aurait offert une boite de chocolats, lui a qui on n'a jamais dit je t'aime, même pas sa première femme, même pas sa seconde, même pas Augustin. C'est sans doute ce qui fait qu'il ne répond pas, troublé, partagé entre trop de choses à la fois, sa vie est un immense bordel noyé dans un vague brouhaha. Il se détache de ses lèvres, elle se niche dans le cou et fait vœu de partir suite à sa proposition. Partir, maintenant, demain, quelle différence ? « Viens, on y va alors.»

Il se redresse, invite Mairead à descendre de ses genoux et la recouvre de sa veste avant de lui prendre la main. Il l’entraîne dans le hangar, par une autre porte, que les autres ne s’aperçoivent pas qu'elle est sortie, qu'on ne la provoque pas plus à un combat. Pas sûr, suivi rapidement de gorilles jusqu'à ses hommes en charge de l'organisation des combats de ce jour là. Il remet entre les mains d'Alan une valise d'argent liquide, résultats des paris amassés jusque là, qu'il livrera au Royaume sans plus d'épilogues. Il donne sa part au mec, referme la valise et emmène la déesse avec lui. La main glissée dans le dos, il la dirige vers la sortie. Coup de vent dans les vêtements les frissons de la fraicheur du soir le secouent un instant. Il installe Mairead côté passager dans sa voiture et la rejoint, une fois la porte fermée ils sont de nouveau plongés dans le silence. «Je vais déposer l'argent au QG, on va chercher nos affaires et on s'en va. » Où? Combien de temps, il l'ignore encore, il conduira juste, jusqu'à ce qu'il trouve le coin idéal. La main d'Alan se pose sur la jambe de Mairead, la rassurer un peu, qu'elle se repose maintenant, c'est à lui de jouer. Alan démarre la voiture, neuve d'ailleurs, plus luxueuse que la précédente qui s'est fait démolir par son accident de voiture. Les lumières défilent, de chaque côté, dans le doux vrombissement du moteur, concentré sur la route, le détour au QG s'est fait rapidement, laissé l'argent à quelqu'un qui s'en occupera, maintenant Arcadia, le Royaume, tout ça n'existe plus. Il n'y a plus que ces deux dieux gaulois à la poursuite d'une seconde chance. Second stop chez Mairead pour la laisser prendre ses affaires pendant qu'il l'attend dans la voiture, et dernier chez Alan où il fait de même, prend un peu au hasard sans vraiment savoir où ni quoi. Il prend ce qui lui semble logique d'emporter et boucle son appartement pour la rejoindre dans la voiture.

Silence de nouveau, il ne perd pas de temps pour démarrer et se lance sur la route au hasard, ils s'arrêteront quand Alan en aura marre de conduire, alors qu'il s'enfonce un peu plus dans les terres et que les routes se font de mins en moins fréquentées. Le silence toujours dans l'habitacle, Alan fini par soupirer, laisse derrière lui les tensions d'Arcadia et reporte son regard sur son épouse un quart de seconde avant de reposer les yeux sur la route. Peut être qu'à lui aussi ça lui fera du bien. « ça va ?»




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 29 Nov - 17:28

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Arcadia me devient insupportable. Trop de souvenirs pénibles. J'ai l’impression que chaque rue est liée à mon père, ce n’est clairement pas ce dont j’ai besoin pour l'instant. L’idée Alan est bonne, j’ai besoin d'aller prendre l'air. Arcadia est trop connotée. Je n'ai pas envie de quitter ses bras mais pour fuir la ville, je n'ai pas le choix. J'ai peur d’affronter le monde. Un monde sans mon père est une torture, avant, je ne savais pas, avant je vivais dans l’espoir. Sans cette lettre pour moi, mon père était toujours vivant. Il ne pouvait pas avoir trahi le Royaume, pas avec Fiona à sa tête, cette petite femme qu’il considérait quasiment comme sa propre fille. Pas avec moi au manoir, il n’aurait pas pu. Il savait aussi que s’il nous donnait l’explication de ce départ, nous ne l’aurions pas laissé faire. Il a juste disparu. Trois ans. Et maintenant il est mort. J’aurais voulu qu’il revienne une dernière fois. Je n’aurais jamais pu lui dire au revoir. Je ne dois pas me focaliser sur ça. Je ne dois pas trop rester dans les souvenirs négatifs. Il m’a à porte tellement cet homme, j’avais tellement d’admiration pour lui. Tellement que je marche sans ses pas, j’ai repris le flambeau. Duchesse des artefacts. Comme lui avant moi.

Le temps de me détacher, à contre cœur, d’Alan et je me redresse, je me mets sur mes jambes. Je suis fébrile. Mes jambes sont en coton. Mon visage doit être légèrement tuméfiée. Ma joue est engourdie, ma lèvre fendue, je peux le sentir. Je soupire. Alan me conduit vers la sortie par l’arrière du bâtiment, je ne croise presque personne. Il faut que l’on repasse chez l’un et chez l’autre. J’appréhende déjà le manoir. Pourtant je dois m’y confronter. Alan m’attend dans sa voiture neuve, j’ai horreur de cette odeur de cuir neuf. Je monte les marches, lentement. Trop lentement sans doute, comme si j’avais peur d’y voir un fantôme. Il est tellement présent dans ses murs. Je souffle et je balayé mes appréhensions, j’entre dans ma chambre, rapidement je prends une douche rapide et je me change. Mon visage est marqué mais plus joli à voir. Je prends de quoi me changer pour le week-end et je retrouve Alan. Je grimpe à l’avant de son bolide et on s’en va. On laisse Arcadia derrière nous. Je soupire quand je vois le panneau de sortie de la ville. Je repose ma tête contre la fenêtre teintée. Ma main d’Alan se pose sur ma cuisse, j’entrelace mes doigts dans les siens et je ferme les yeux.

Je crois que je m'endors. Je crois aussi que j'en avais besoin. Je me laisse aller au rythme de la conduite d’Alan. Lorsque j’ouvre les yeux, il fait toujours nuit, je froncé les yeux pour tenter de percevoir ou est ce qu’en l’on est. Je me tourne vers Alan, mal réveillée, pour le regarder avant de lui demander. «- Où est-ce que l’on va ? » j’ai mal de tête, c’est presque l’effet de l’alcool fort sur mon organisme. Non là c’est dû aux coups de la veille. Je tire un peu sur ma mâchoire. J’abaisse le pare-soleil, je regarde mon reflet et je grimace. «- On va croire que tu es un mari violent avec ce genre de marques » je n’aime pas cette idée. Je soupire. Je range mon reflet déplaisant. «- Merci » je lui souffle. Il m’enlève pile au bon moment. C’est à mon tour d’avoir sa main sur sa cuisse.




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 29 Nov - 20:48



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

La route se fait dans le silence, Mairead s'endort sans doute et Alan reste concentré sur la route en veillant à garder un œil sur elle une fois de temps en temps. Elle l'inquiète beaucoup mais elle est forte, il sait qu'elle se battra et peut être qu'il devrait s’inspirer d'elle pour une fois. Alan est pensif, le silence le ramène à ses souvenirs et il se demande si les choses auraient pu se passer autrement. Pour lui il n'y a que de l'injustice, d'avoir été pris à parti, d'avoir vu ses proches mourir pour rien. ; Il a du mal a vivre avec cela Alan, et puis ce qu'il s'est passé entre lui et Augustin n'arrange en rien les choses. Il n'y a pas grand monde sur la route, ce qui leur permet de faire ces heures de voyage plutôt tranquillement. Quand elle s'éveille, il lui demande si ça va et sa première question à elle est de lui demander où est ce qu'ils vont. Il ne répond rien, elle verra le décor une fois le jour levé, en attendant elle doit lui faire confiance. Elle aimera assurément le paysage naturel et montagneux, rien de tel pour Bélénos et Belisama. La main de la déesse vient se loger à sa cuisse, Alan reste concentré sur la route.

Alan étire un fin sourire à sa remarque concernant les violences domestiques qu'on pourrait lui tenir pour responsable. Violent il l'est à n'en pas douter, mais jamais avec elle. Il est la seule qu'il ne maltraitera jamais, la seule qui ne verra jamais ses chaires abîmées de manière intentionnelle et surtout avec violence. Mairead est trop précieuse pour lui pour oser faire une chose pareille. Quelques minutes de route encore, il s'arrête après quelques instants de montée, sur un par terre de graviers qui crissent sous les pneus. Il serre le frein à main, coupe le contact et soupire. Arrivés à destination, il observe un peu le panneau devant eux faiblement éclairé par la seule lumière extérieure des lieux. C'est étrange de se retrouver dans un endroit aussi désert, lui qui n'a pas quitté Arcadia depuis son arrivée. Ça ne lui fera pas de mal non plus, un peu de fraîcheur. Il observe Mairead, les blessures visibles, il prendra soin d'elle une fois qu'ils seront dans leurs chambre, il a pris le nécessaire pour aider sa peau à résorber ses bleus. Il sort de la voiture, vient chercher Mairead sur le côté passager en lui ouvrant la porte et va chercher leurs sacs dans le coffre.  Tombés lourdement au sol, il observe sa femme et ne résiste pas à l'envie de l'enlacer, pour la rassurer. Elle vit une période difficile, si Alan n'est pas très bavard, il espère qu'elle comprendra qu'il est là pour elle si elle en a besoin. Ses lèvres se glissent sous son oreille, il la serre fort, ça lui plaira cet endroit, il en est sûr. Il a hâte de voir l'endroit à la lumière du jour. En attendant c'est une bonne nuit de sommeil qui les attend.  Alan porte les deux sacs, ils sont alors accueillis par le propriétaire des lieux. Alan n'est pas le type le plus souriant du monde mais pour qu'il ne le trouve pas suspect en plus des marques sur le visage de Mairead, il fait un effort pour être cordial. Et bien entendu il pose la question curieux, « Qu'avez vous au visage ? » Le temps qu'elle réponde, Alan soupire doucement et prend un dépliant des services de cet endroit. Il a réservé au dernier moment, espère ne pas regretter.

Quelques instants plus tard ils sont emmenés dans leur lieu d'habitation pour le week end, un cabanon isolé dans un arbre, de quoi leur laisser la tranquillité et leur permettre de se remettre de bien des choses. Surtout Mairead, c'est elle qui a besoin de calme et de silence. Alan pose les sacs, soupire doucement et observe l'intérieur du cabanon, tout fait de bois, cosy, chaleureux, le type d'endroit où l'on voudrait finir sa vie sans aucun doute et qui lui rappelle les chalets des Alpes, en moins traditionnel mais tout aussi agréable – pas de doute qu'un week end ne suffira pas, il aura envie de revenir. Alan retire sa veste, la laisse dans un coin sur une chaise et observe Mairead. « Tu aimes ? Ils vont nous amener un repas... il faut qu'on appelle et qu'on choisisse sur le menu.» Un peu nerveux, parce qu'il n'a pas l'habitude de telles commodités et espère ne pas trop en faire.



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mer 5 Déc - 21:18

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Les émotions l’épuisent. Je ne résiste pas à fermer les yeux alors qu’Alan conduit. Je suis comme un enfant bercé par la route. Peu importe où il m’emmène, rien ne peut être pire qu’Arcadia. Je le suivrais où il veut. Ma confiance est totale.

Mon sommeil est sans rêve. Le noir est partout. Lorsque j’ouvre les yeux, Alan conduit toujours. Je ne sais pas comment il fait pour ne pas s’endormir. Je le regarde tendrement, je l’aime, c’est sûr. Notre relation est unique. Je ne suis pas Augustin mais j’ai l’espoir de le rendre un peu heureux. J’espère juste qu’il ne se sent pas redevable, juste parce que je suis Belisama et lui Belenos. Je crois que je ne saurais jamais. Il n’a pas répondu quand j’ai sorti soit disant cette phrase magique. Il s’est contenté de me garder contre lui. Je tente de ne pas trop y penser, peut-être qu’un jour cet amour platonique aura raison de moi. Raison de notre relation. Peut-être qu’un jour je ne pourrais plus le regarder sans penser qu’il en aime un autre. Il ignore encore que je suis allée trouver Augustin pour l’aider, il ignore que j’ai voulu bien faire. Je ne suis pas sûre qu’il accepte l’aide. J’ai tenté. Augustin ne semble pas non plus prêt à une certaine paix… quoique la fin de l’entretien m’a laissé perplexe.

Je l’étire un peu. Mon corps me fait affreusement mal suite aux coups que j’ai pris un peu plus tôt. Je tire le par-soleil pour regarder mon reflet. La grimace est signifiante. Ce n’est pas très joli à voir, bien que cela ne soit pas la première fois. Je kance un plaisanterie, mais celle-ci pourrait s’avérer exacte. Maintenant le jugement se fait tellement rapidement. On pourrait parfaitement penser qu’Alan est violent, pourtant il n’a jamais levé la main sur moi et je crois qu’il n’aurait pas intérêt à le faire. Je vois sourire à cette réplique. Il ne me dit pas où est-ce que l’on va, apparemment il a sa petite idée. Parfait, je me laisse faire, je me laisse conduire, pour une fois, ne pas diriger est assez agréable je dois avouer.

Je tente de me détendre. J’ai à peine le temps que la voiture se gare. Dans la nuit, je n’arrive pas tellement à voir les paysages qui nous entourent. Le style de l’hébergement me laisse entendre qu’on est monté en altitude, qu’on s’est échappé dans les montagnes. Parfait. Alan sort de la voiture avant moi. Il joue l’homme galant en m’aidant à m’extirper de sa voiture. Il sort nos bagages, je tente de distinguer ce qu’il y a tout autour de nous, à part le chalet… je n’ai pas beaucoup d’indices. J’ai hâte de me lever demain matin et de découvrir tout cela. Je sens le regard d’Alan sur moi, est-ce qu’il s’inquiète encore ? Il s’approche tendrement, m’enlacer et embrasser mon cou, je souris légèrement, appréciant ce contact rassurant. On finit par se diriger vers le propriétaire des lieux qui vient à notre rencontre. Je souris poliment. Lui aussi mais son visage se ferme lorsque son regard se pose sur moi. Ah oui, mes blessures. Il pose la question forcément. Il lance un regard à Alan et c’est le moment que je choisis pour entrelacer mes doigts dans les siens. Je souris poliment, encore, alors qu’Alan ne semble pas désireux de répondre à la question. « - Je suis championne de boxe, j’ai eu un combat un peu plus tôt dans la soirée, pas d’inquiétude » Comme ça les questions et les suspicions s’arrêtent.

Peu importe. Le propriétaire des lieux finit par nous emmener à notre logement pour le Week-end. Je suis surprise de découvrir une sublime cabane dans les arbres avec tout le confort qu’il faut. Je sens que je vais adorer la vue demain matin. Rapidement, on se retrouve tous les deux. Je fais le tour du logement, un peu ailleurs, je regarde un peu partout, je découvre agréable la surprise d’Alan. Sa voix me sort d’ailleurs de ma rêverie. Je tourne le visage vers lui, je dois lui paraître bien éteinte comparé à d’habitude. Je crois que je le suis… Je lui fais un léger sourire, les émotions reviennent comme un boulet de canon, avec la même force. Mes yeux s’embuent de larmes. « - C’est très bien Alan, merci, c’est ce dont j’avais besoin » Je sens ma gorge se serrer, manger… je ne sais pas si je vais y arriver. « - Je ne sais pas si j’ai très faim tu sais… » Je m’avance vers lui… « - Tu veux manger quoi toi ? » Je viens vers lui. Alan est bien plus grand que moi, mon visage arrive à peine à ses épaules. Je pose mon front contre son torse, je soupire, je tente de garder mes émotions à l’intérieur, pourtant des larmes commencent à couler. Je renifle, mon visage regard le sol, tout contre Alan, je n’aime pas qu’il me voit ainsi et je sais qu’il n’aime pas me voir faible… « - Je suis désolée… je sais que tu n’aimes pas ça... » Je me détourne de lui presque mal à l’aise. Je remets mes cheveux en arrière, j’essuie les larmes mais d’autres inondent déjà mon visage. « - Tu sais, je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment il a pu me tenir à l’écart, comment il a pu me laisser comme ça, sans la moindre explication. Et maintenant il est mort. Je ne sais même pas si… s’il a été lâche ou s’il est mort d’autre chose… Une dualité avec sa divinité… elle prenait le dessus… je pouvais me défendre… Je ne comprends pas... » Ma voix se brise… je lui tourne toujours le dos parce que je pleure comme une imbécile… Je déglutis, je ravale mes sentiments dans le vide. « - On devrait commander à manger... » Bien que je n’ai pas la moindre envie de manger.



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 13 Déc - 11:01



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .

Elle craque de nouveau, sa femme prend sur elle et il le voit bien, alors il se rend compte que ce n'est pas la bonne marche à suivre. Pincement au cœur quand elle  lui fait dos, se cache de lui pour ne pas l'inconforter.« Hey...» Pleurer, commander à manger, chaque chose en son temps. Mains sur ses épaules pour l'inciter à se tourner vers lui, Alan prend son visage entre ses mains - la recentrer un peu sur le moment présent. L'incompréhension est la pire chose qui accompagne un décès. Lui même vit encore avec l'incompréhension du choix de la cible d'Augustin, une femme qui n'était pas armée, qui sortait faire ses courses avec un bébé dans les bras. Pourquoi ? C'est ce qu'il se pose encore, c'est ce qu'il n'arrivera sans doute jamais à savoir. Vu comment a fini leur dernière entrevue, ils sont partis pour se détester jusqu'à la fin des temps. Mais il ne veut pas que Mairead reste dans cette incompréhension, qu'elle soit rongée par ce passé qui devra être révolu si il veut la voir grandir encore. Il se montre doux, patient, il lui laisse le temps de verser ses larmes si cela lui fait du bien et prend sur lui parce qu'elle sait qu'il n'aime pas la voir pleurer. Il lui met sans doute un peu trop la pression là-dessus, à l’entraîner comme une guerrière, à la considérer aussi dure que le roc alors qu'elle est aussi une jeune femme comme les autres, et que sa partie humaine réside encore en elle.  Léger soupir passe ses lèvres, il détaille son regard bordé de larmes et glisse sa main sur sa joue avec une tendresse incomparable. « Quand tu iras mieux on ira chez lui, on cherchera les réponses à tes questions, d'accord? Prends le temps pour toi d'abord, pour réfléchir. Je suis là, je te l'ai dit je ne te lâcherai jamais. » Et c'est vrai, qu'importe ce qu'il se passe dans sa vie, qu'importe ce qu'il se passe entre eux, il tient à être présent il tient à être là pour elle quand elle a besoin et parce qu'il ne peut pas l'arracher de son cœur, il n'en a nulle envie. Mairead y est, elle a sa place en lui, elle est la seule personne sur terre en qui il a totale confiance.

Il la garde contre lui un instant, passe ses bras dans son dos, la laisse s'imprégner de sa présence, bien qu'il ne soit pas une source d'ondes positives, il fait de son mieux, il espère que ça lui fait du bien, qu'elle ressent son intention de lui prodiguer du bien. Avec cette petite escapade, loin d'Arcadia, loin de leurs devoirs envers le royaume, juste eux deux, retranchés du monde pour le refaire à leur manière. Ils reviendront plus forts que tout, c'est une promesse, au lendemain il l'emmènera marcher, grimper le sommet de la montagne, sur leur trône; celui du monde. Alan emmène Mairead s'asseoir sur le bord du lit, il prend le téléphone et commande deux soupes de champignon, pas besoin d'avoir faim mais quelque chose de chaud sera réconfortant.  Et il l'attire de nouveau vers lui après avoir raccroché, sur le lit, dans les bras l'un de l'autre et prendre simplement le temps de se donner quelques doucereuses caresses et ne plus se préoccuper du temps qui passe. Il embrasse son front, le regard tourné sur le plafond à détailler les planches dans un silence paisible. Elle peut pleurer si elle le souhaite, mais elle doit rester contre lui.  



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Lun 17 Déc - 16:04

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Je ne suis que faiblesse et je déteste cela. J’ai l’impression de ne plus être totalement moi-même/ Pleurer n’est pas dans mes habitudes, c’est une chose que je ne pratique pas souvent, d’autant plus devant une personne. Je n’aime pas l’idée qu’Alan me voit comme cela. Je n’aime pas l’idée qu’il puisse penser que je peux être faible. J’aime penser qu’il m’aime forte. Je suis une déesse, sa déesse et je n’ai pas envie de m’éteindre pour cela. Mon père ne m’a pas prévenu, mon père ne m’a pas préparé. J’aurais pourtant dû. J’aurais dû. Il aurait dû me parler de ce qui lui arriver. J’ai dû mal à croire qu’il ait pu être lâche à me laissant comme cela. Ma vie ressemble à un cimetière, j’enterre tout le monde, tout ceux qui m’entoure. Comment je suis censée me relever ? Il y a forcément un moment où les coups de la vie auraient raisons de moi. Je me demande encore comment je fais pour avoir cette flamme en moi. Encore.

Ce week-end semble juste parfait. Alan m’éloigne de la civilisation. Je vais pouvoir me reposer, ne penser à rien d’autre que mon mari. Je ne veux pas gâcher ce voyage. C’est une bonne occasion de se retrouver dans un autre contexte de tension que l’on trouve à Arcadia. Je me cache légèrement, j’aimerais qu’il évite d’assister à ce carnage émotionnel. Pourtant il se rend compte que rien ne va Alan, il me connaît, il est loin d’être stupide. On partage presque un fragment d’âme après tout. Il me tourne vers lui, me prend ses bras. Je l’ai rarement connu si tendre. Pourtant je sais qu’il en est capable. Je repense à la soirée au trianon, il est venu me chercher, m’a soigné, a veillé. Il tait d’une tendresse que même lui ne doit pas toujours soupçonner. Est-ce moi qui lui fait sortir le meilleur ? J’ai envie d’y croire mais rien ne le prouve. Ses doigts caressent mon visage, je le regarde. Je n’arrive pas à sourire. Trop affectée sans doute. Il me dit de belles paroles. Je veux des réponses, je dois fouiller le manoir. Il doit y avoir des choses que j’ai loupé forcément. Et puis sur la lettre, il est indiqué qu’il était planqué sur l’île de Man, entre l’Angleterre et l’Irlande. J’avale ma salive pour tenter de me recentrer. Je soupire légèrement. « - Il y a forcément des choses que j’ai loupé, le manoir doit avoir des réponses… j’ai dû passer à côté de quelque chose… Il était sur l’ile de Man lors de son exile, je dois aussi m’y rendre… » Je m’emballe, les émotions sont difficilement contrôlables. « - Je m’écroule parce que j’aurais voulu savoir qu’il allait mal, j’aurais voulu trouver une solution pour ne pas le perdre lui aussi. » Je soupire. « - Je perds tous les membres de ma famille un part un. Ma mère, mes sœurs… maintenant mon père… si tu es le prochain je ferais quoi ? ça me fait peur de me retrouver seule… » Je ferme les yeux un moment, je tente de me calmer. Les dernières larmes s’éclipsent et j’arrive à dessiner un sourire, légèrement de travers sans doute.

On reste l’un contre l’autre un petit moment. Sa présence me fait du bien. On se détache, je m’installe sur le bout du lit. Il commande à manger, de la soupe de champignon, j’adore ce plat, cela fera parfaitement l’affaire, je n’ai pas un appétit démesuré. Je soupire, je me laisse tomber sur le lit un moment. Je me cale dans les bras d’Alan. Je ne pleure plus, peut-être pas pour le moment. Je me sens vidée. Epuisée mais fermer les yeux m’angoissent. Je suis assaillie par tellement d’émotions que je suis totalement paumée. Ma main sur la chemise d’Alan… c’est là qu’il se passe quelque chose. C’est sans doute l’odeur de brûler qui attire mon attention, puisque ni lui, ni moi ne sentons la chaleur. Je me redresse immédiatement quand je comprends. Je viens d’enflammer sa chemise. Enfin, je suppose que c’est moi. Je l’éteins maladroitement en le frappant, sans lui faire mal bien sûr. « - Je… Je…C’est moi qui aie fait cela ? Je n’ai jamais allumé de feu jusqu’à présent… » Je suis assise sur le lit et dans mon regard, je pense qu’Alan peut comprendre l’incompréhension qui grandit en moi.




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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 18 Déc - 9:49



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Belisama ϟ  Bélénos .

Le coeur déborde, son esprit est assailli par toutes les questions qui se précipitent dans son esprit. Il y a un temps pour se reposer et un temps pour réfléchir, à fleur de peau elle ne pourra pas prendre de décision concrète. Alors concernant son père, il va falloir qu'elle se montre patiente et qu'ils fouillent le manoir et le lieu où il s'était exilé pour y répondre. Il la reprend, encore une fois, la rappelle au calme maintenant« On ira ensemble, ne t'en fais pas pour cela, je m'occuperai de tout. Pense d'abord à t'en remettre d'accord ? C'est pas le moment de penser à ce que tu as à faire.» Elle a peur de se retrouver seule, ce à quoi Alan répond en réprimant un soupir, la langue claque, pas de ça dans sa tête, elle ne doit pas penser qu'elle ne pourrait survivre sans compter sur personne parce que c'est faux. Mairead est formidable, elle ira loin, elle est faite pour cela.

« Tu ne seras jamais seule, les gens viennent et s'en vont de ta vie, c'est comme ça que ça se passe depuis toujours. Certains restent plus longtemps, jusqu'au bout, d'autres non.  Le Royaume restera toujours et d'autres compteront sur toi. » Elle a le droit de craquer, mais elle n'a pas le droit d'envisager tel avenir malheureux à cause de la présence ou non présence d'autrui. Il y a des moments de sa vie où elle pensera être seule, en réalité elle sera toujours entourée, juste qu'elle ne prend pas en compte le fait qu'à Arcadia elle est constamment entourée et qu'il suffit d'un rien pour provoquer la rencontre. Elle oublie les connaissances qu'elle a déjà, ces gens à qui elle dit bonjour. Alan a expérimenté la solitude, le désert autour de lui, et il s'était dit que jamais plus il se dirait qu'il se sent seul une fois retourné à la civilisation. Il la serre contre lui, son pouce caresse discrètement la courbure de son dos et laisse le silence les gagner. Alan fixe le plafond, il ne se donne pas le droit de s'embuer de ses problèmes, laisse Augustin loin de ses pensées amères. Ce soir son attention entière est focalisée sur Mairead, parce qu'elle a besoin de lui et parce qu'elle mérite qu'il lui donne cette attention après tout ce qu'elle a fait pour lui par le passé. il respire doucement, perçoit les battements du coeur de Mairead encore saccadés par la peine, elle doit souffler, prendre le temps.

Il n'a pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, qu'elle frappe sur son torse et Alan observe alors, surprise de voir des flammes prendre sur sa chemise. Il n'a rien senti, le dieu du Soleil, totalement insensible à la chaleur. Surpris, il se redresse, comprend qu'il se passe quelque chose avec elle. Il le sait déjà, leurs dieux sont voués à évoluer entre les chaires humaines de leur hôte, Alan a évolué aussi, il a acquit un nouveau don et il semblerait que Mairead ait également passé ce cap. Alan  retire sa chemise, observe les dégâts, loin de lui l'idée d'être matérialiste, il observe juste les détails de la brûlure. Il s'agit de feu tout à fait classique, elle n'a pas eu besoin d'être approvisionnée en flammes pour le créer puisque son briquet doit se trouver dans sa veste. « Je crois bien que c'est toi, je n'ai aucune maîtrise du feu. » Elle évolue Mairead, elle devient plus puissante de jours en jours, elle est une déesse redoutable et Alan est content de voir qu'elle s'améliore encore. Alan attrape la carte des menus, le papier sera assez facile à enflammer « Réessaye!»



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 18 Déc - 17:11

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »



Alan est patient. J’ai rarement l’occasion de le voir aussi patient, aussi doux. Je devrais sans doute profiter. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve et je ne voudrais pas qu’on me le retire. J’ai peur qu’il disparaisse lui aussi. Et il le fera à un moment donné. Au fond de moi je le sais. L’humaine en moi est sans doute prête, la déesse ne l’est pas le moins du monde. Elle ne veut pas voir s’éloigner son double. Elle refuse de se retrouver sans lui alors qu’elle l’a trouvé. Malheureusement, ce n’est pas moi qui retiendrais Alan parce que s’il part, je sais parfaitement où il ira. Je n’irais pas empêcher cette histoire. J’ai même tenté d’arranger les choses avec Augustin mais je n’ai jamais vraiment eu de retour. Je ne sais pas ce que Alan a pu faire entre temps, si les deux ont réussi à parler. Je crois que je me fiche d’être une épouse bafouée, je ne demande pas à Alan une fidélité parfaite. On n’a jamais été un couple classique alors un mariage classique, ce n’est pas pour moi. Non vraiment, je ne m’attends pas à ce qu’il soit fidèle, parfait. Alan, je tiens à lui tel qu’il est mais je crois que j’aimerais savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent pour Augustin et où il en est. Alors forcément, ce n’est pas vraiment le moment, là tout de suite et je crois que j’ai mon lot d’émotions contradictoires. Il faut que je pense à souffler. Alan a raison. Vraiment. Je lui offre ce qui se rapproche le plus d’un sourire. Je ne suis pas convaincue qu’il soit convaincant mais peu importe. C’est l’effort qu’il faut saluer.

Ses mots ne me réconfortent pas vraiment. Je sais parfaitement qu’il a raison. Je sais qu’il est dans le vrai, je ne serais jamais totalement seule, le Royaume sera toujours là. Pourtant, lors de la dernière réunion, j’ai pourtant eu l’impression que Fiona vous avez tous planté un couteau dans le dos en signant un traité dans notre dos. Un traité qui n’enchante personne. Personnellement, je ferais à ma façon, j’ai compris que le Royaume fonctionnait comme cela. Je crois que je peux me permettre quelques écarts. Je vais avoir besoin de m’éloigner un peu. J’occupe la place de mon père, alors ma famille de cœur ne va faire que me rappeler qu’il n’est plus là et qu’il ne reprendra jamais cette place de Duc. Mon père, quel homme secret. Comment j’ai fait pour accepter de vivre sans savoir où il pouvait être, ce qu’il pouvait faire ? C’est difficile. Difficile de se dire qu’il ne refranchira plus la porte d’entrée du manoir, qu’il ne m’enlacera plus. Je ne sentirais plus son regard sur moi. C’est pénible à imaginer mais je n’ai pas le choix.

Je voudrais fermer les yeux mais je redoute. Je redoute les souvenirs qui m’assailliraient. Je n’ai pas envie de tout revivre maintenant. La peine est grande, bien trop grande pour que ce soit le mon moment. Le silence s’installe et il n’est pas de trop. C’est agréable, formidable même, je sens mon esprit s’apaiser, enfin dans la mesure du possible. Je ne sais pas tellement si c’est dû à cela mais c’est là qu’il se passe quelque chose de pas normal. C’est l’odeur de la fumée qui attire mon attention. Je redresse vivement en vivant que le feu part de ma main posée sur le torse d’Alan. Sa chemise est en train de partir en lambeaux. Je m’active pour l’éteindre et heureusement que ni lui, ni moi ne craignons la chaleur. Je reste stupéfaite. Totalement bouche-bée. Alan me confirme que cela doit venir de moi. Je regarde ma main. « - Mon briquet est dans ma veste… je… j’ai.. je n’ai pas le don de création du feu. » Alan tente de me faire recommencer. Je le regarde hésitante. J’attrape la carte du menu. Le papier devrait prendre feu… Seulement il ne se passe strictement rien. « - Non, tu vois ça ne vient pas de m… » Je m’arrête quand je vois le rideau prendre feu. « - Oh merde ! Alan ! » Je me presse vers l’extincteur pour éteindre le feu. Les flammes meurent et je reste totalement bouche bée. « - Ok, c’est peut-être moi mais je n’ai pas la moindre idée de ce que j’ai fait pour que cela … cela donne ça… » La fumée me fait légèrement tousser. Je me dirige pour ouvrir un peu le fenêtre et aérer. « - Me voilà bien si je me mets à tout faire flamber… » Je soupire légèrement. « - Apparemment, cela ne part pas que de mes phalanges… » Je pose l’extincteur et je remets mes cheveux en arrière. « - C’est dingue Alan… tout se bouscule » Je fais les cent pas au bout du lit. « - Ce n’était pas vraiment le moment… » La panique fait réagir ce nouveau pouvoir. Mes mains prennent feu, cela ne dure pas longtemps, ça s’arrête au bout de trente secondes… Alors je lève les yeux vers Alan, un peu perdue. Manifestement, le pouvoir est lié à mes émotions…





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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 20 Déc - 17:02



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .


Elle réessaye, met le feu à la carte et cela prend sur les rideaux. Il se lève, dans la panique de devoir payer des réparations mais Mairead réagit et s'empare de l’extincteur. Les flammes s'étouffent sous la poudre blanche, assez d'expériences en intérieur, ils attendront d'être dehors demain pour tester ses nouveaux pouvoirs. En attendant il espère qu'elle ne mettra pas le feu à la cabane pendant leur sommeil. Il laisse de côté sa chemise et décroche les rideaux, ils en trouveront bien des similaires dans le village d'en bas pour les remplacer ni vu ni connu. C'est impressionnant qu'elle puisse réellement faire cela, mais son don semble être instable pour le moment s'anime au gré de ses émotions et puisqu'elle est à fleur de peau c'est légèrement inquiétant. Il ne montre rien Alan, elle n'a pas besoin de savoir qu'il est inquiet pour elle et pour la suite. Il faut qu'elle apprenne à vite maîtriser ce don qui peut être très bien destructeur. Le dieu du soleil ne le craindra pas, mais elle sera vite pointée du doigt si les mortels remarquent. « Calme toi Mairead, plus tu paniques plus ce sera difficile pour toi de maîtriser cela.» La patience légendaire d'Alan est remise sur le bord, parce qu'elle a besoin de toute son attention. Il revient vers elle, pose ses mains sur ses épaules et la force à s'asseoir sur le lit. Elle doit se recentrer, respirer, ce n'est pas le moment de se laisser porter. «Si c'est maintenant que tu as ce don c'est bien que c'était le moment, rien n'arrive par hasard.» Il attrape ses mains, perçoit la chaleur au travers, s’assoit sur une chaise face à elle et la regarde dans les yeux. « Concentre toi sur moi d'accord ? Je suis avec toi, ce n'est pas grave.»

Elle est sans doute la seule qui connait cette partie là de sa personnalité. Alan n'est pas un connard en fait, c'est juste un mec frustré par la vie, blasé par les événements. Mais quand il tient réellement à quelqu'un il se donne complètement, il fait tout son possible. « On va voir demain, on sortira et on essayera de comprendre comment ça fonctionne et comment tu peux l'utiliser. c'est une bonne nouvelle que tu aies un nouveau don Mairead» Un baiser sur le front,  et puis sur ses deux mains, il est content de la voir évoluer, mais il n'aime pas la voir rejeter ce qu'elle est, son évolution. «Tu renais Belisama» Un sourire, Bélénos parle bien entendu, ravi de voir que sa moitié se fait plus forte jour après jour. Et un jour ils brilleront tous les deux. Il attend un peu, que son rythme cardiaque reprenne un rythme normal et il vient s'asseoir à ses côtés pour la prendre dans ses bras. «N'y penses plus pour le moment, d'accord ?»



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Jeu 20 Déc - 23:00

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »



Un nouveau pouvoir. J’avoue que ce n’était pas tellement au programme. Ma vie semble partir un peu en vrille. Moi qui apprécie avoir un certain contrôle sur ce qui se passe dans la vie me voilà à ne plus rien suivre. Tout arrive brutalement et je ne suis pas prête. Je m’étais habituée à ma vie comme elle était avant, un don maîtrisait à la perfection, une vie comme je l'entends et là… là rien ne semble se passer comme je l’avais prévu. Cette fin d’année se bouscule et je n’ai pas le temps de voir venir les changements qu’ils frappent tous déjà à la porte. Me voilà pyrurgiste, capacité de créer le feu, comme Fiona sait déjà le faire. C’est une évolution de mon premier don forcément mais elle semble très instable. J’ai l’impression de devenir un dragon. Mon corps expulse du feu sans que je puisse comprendre, contrôler. Alan semble pouvoir tenter de comprendre lui aussi. Il attrapé le menu avec la carte des repas qui sont proposés. Je cherche à brûler le papier, cela devrait fonctionner, le papier est un excellent conducteur de feu. Seulement les flammes ne prennent pas à l'endroit attendu. Ce sont les rideaux qui trinquent. Je reste quelques secondes sans voix avant de réaliser que même si le feu me fascine, il est en train de brûler les rideaux. Je me reprends à temps pour attraper l’extincteur et éteindre le début de l’incendie. Je me presse d’ouvrir la fenêtre pour aérer et faire sortir la fumée avant que le détecteur de fumée ne se déclenche. C’est d’ailleurs un miracle que l’arme ne retentissent pas déjà. Je lance un regard un peu paniqué à Alan. Je crois que l’on est tous les deux surpris. Je tente de comprendre, j’ai bien du mal. Tout se bouscule dans ma tête. La voix d’Alan cherche à m’apaiser, il sait le faire, il fait partie du comité restreint qui parvient à me contrôler. Ils ne sont pas beaucoup. Lui et Ikaar. Mes deux âmes sœurs. Je respire plus posément. Il a raison, en paniquant, je n’arriverais à rien. Je tente de me reprendre. Je le laisse m’asseoir sur le bord du lit. Mes yeux plongent dans les siens, il m’apaise.

J’inspire longuement pour calmer les battements de mon cœur. Je le regarde lui, je l’écoute lui. Je l’aime. Belisana est dépendante de Belenos. Je ne veux pas me demander si c’est elle qui me le tant aimer. Pourtant il y a quelque chose. Demain on reprendra les choses depuis le début. C’est vrai que je suis épuisée. Totalement morte de fatigue. C’est relativement rare que cela arrive, mais les émotions peuvent tout vous prendre. Je le laisse embrasser mon front, je suis bien, à ma place. Belenos souffle sa fierté. Je souris légèrement. Je n’arrive pas encore à savoir si ce don est une bonne idée, j’ai peur de ce que je pourrais faire. Le feu est ravageur, tout le monde le sait. Il me demande de ne plus penser à tout ça. Je hoche lentement la tête. Je me lève et je ferme la fenêtre, le froid commence à me faire frissonner. Je me laisse aller contre lui. Je ferme les yeux. Il a raison, demain, on y verra plus claire. Je me glisse sur ses genoux. Je passe mes bras autour de son cou, j’enfouis mon visage sous le sien. J’y laisse quelques baisers doux. « - Merci… » Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans lui. Je remonte à ses lèvres, je l’embrasse avec un peu plus de force. « - Merci d’être là » Nouveau baiser débordant d’envie, pourtant, je m’arrête, je me relève. Mon regard est légèrement évocateur, mais je ne le forcerais pas s’il n’en a pas envie. Je retire mes chaussures, ma veste. J’ai chaud, le contre-coup de ce pouvoir sans doute. Le feu parcourt mes veines. Je lui fais un léger sourire. Je lui tourne alors le dos. « - Je vais prendre une douche, je brûle avec tout ça… j’ai besoin de faire descendre la température » Je retire ma chemise que je laisse sur mon chemin, suis mon débardeur et juste avant d’entrer dans la salle de bain, je retire mon jean. Un dernier regard évocateur avant d’entrer dans la salle de bain et de faire couler de l’eau moins chaude que d’habitude pour rafraîchir ma peau. Je quitte ma culotte avant d’entrer dans la douche.






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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mar 25 Déc - 23:56



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Belisama ϟ  Bélénos .


Elle est une femme fantastique et j'ai toujours su que je me l'étais appropriée égoïstement. Parce qu'elle me faisait oublier le reste, qu'elle m'apportait un semblant de bonheur et qu'elle a supporté mes sautes d'humeurs. J'aurais pas dû y toucher, j'aurais dû la laisser jeune et libre plutôt que d'influencer sa vie sur nos divinités. Parfois je regrette, je m'éloigne d'elle dans l'espoir qu'elle comprenne que je serai toujours un frein à sa vie. Parce qu'elle est tournée à l'avenir et que moi je suis coincé dans le passé. Je n'ai rien à lui offrir, que ma carcasse ambulante, les idées noires et la chaleur de mes paumes. Et elle est là, cette femme, qui se dévêt de ses pétales, aguiche mon regard, attire ma convoitise. Elle n'imagine pas, à quel point je la désire, je ne lui démontre pas, je ne lui ai jamais dit. Et pourtant si j'ai envie  que les choses changent je sais qu'il faut que je fasse des efforts. Un soldat blessé se relève toujours s'il le peut et moi je reste à terre, j'attends de mourir, souvent. Elle me guide, ma lumière, c'est elle qui aurait dû être la déesse du soleil, parce qu'elle rayonne et que je ne suis qu'un fantôme dans cette ville. Mon regard détaille ses courbures féminines, je reste idiot sur le lit, et mon coeur loupe un battement quand elle disparaît dans l'embrasure. J'ignore pourquoi elle fait cela, pourquoi elle continue, selon moi l'amour qu'elle me porte n'est pas suffisant. Ça me hante, de la voir morte, par ma faute, ma me hante de la savoir prise dans les filets de la vengeance, de cette terrible vengeance entre moi et Augustin.

Je m'interdits de l'aimer trop, je m'interdits de lui donner des raisons de s'accrocher, parce qu'elle devra être capable de vivre sans moi et parce qu'elle ne sait pas a quel point j'ai voulu attenter à ma vie souvent. Et elle continue Mairead, l'oasis qui me désaltère, éternelle. Je baisse les yeux comme un coupable devant son jugement, je n'aurais pas dû voir cela, pourtant je l'ai fait mienne, elle est ma femme. Et je me hais pour cela. Je ne résiste pas longtemps, elle le sait, elle m'attire, Bélénos en moi se contrefous de ces histoires, il a besoin de Belisama. Elle est l'essence de son existence, l'un ne peut exister sans l'autre et ils souffrent au fil des réincarnations de devoir se chercher encore. C'est ce qui me presse dans le pas, le feu en moi remonte l'échine quand dans cette salle d'eau l'humidité se colle à mes poumons. Vêtements retirés, je la rejoints et ferme la porte de la douche.

A chaque fois que je me retrouve contre elle, c'est une symbiose parfaite, le feu de nos dieux brûle et transforme la pièce en un véritable sauna. Je m'exécute à ses désirs, je me laisse porter par les miens et je goûte à sa peau. Je l'emprisonne contre le mur, je la veux pour moi seule, je ne veux pas que quelqu'un d'autre oser s'approcher d'elle comme je le fais. Parce que je n'ai aucun scrupule à prendre son corps et son âme. Je m'efforce de lui donner du plaisir, parce que j'aime l'entendre chanter, j'aime le son de sa voix quand elle se laisse aller et à ce moment là c'est tout ce dont elle a besoin. Agrippée à mes hanches alors que je la soulève, je prends encore, je vampirise chaque partie de son être et plus elle aime, plus je me hais.



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Sam 29 Déc - 0:47

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »


Il y aura toujours ce doute. Il est là, il ne bouge pas. Est-ce qu’il m’aime ? Il n’a pas su quoi répondre quand mon coeur a parlé, quand une expression... une suite de mots est sortie de ma bouche. J’ai toujours un doute sur les sentiments d’Alan, pourtant il reste près de moi, il est toujours là, quel homme ferait ça sans le moindre sentiment ? Sont-ils suffisants ? Je ne sais pas si j’ai à m’en soucier. Je ne sais pas si c’est juste de lui demander si je suis l’unique. Il ne l’a jamais vraiment été. Nous deux c’est différent, nous sommes deux entités distinctes hantés par deux âmes reliées. On a besoin l’un de l’autre et cela ne s’explique pas, notre relation est née naturellement et aujourd’hui, j’ai presque la bague au doigt. Techniquement, je devrais l’avoir, seulement avec un don de pyrokinésie, le métal pourrait fondre et … adieu belle alliance. Passons, je m’égare littéralement. Je suis maintenant au courant pour Augustin, pour cet homme qui hante le passé d’Alan et j’en viens constamment à me demander comment je peux être sûre qu’Alan ne le choisirait pas ? Cette histoire n’a rien de terminé, je l’ai parfaitement vu lors de mon entretien avec l’italien. Personne ne pourrait me duper sur la chose, c’est évident que les deux ont encore des sentiments l’un pour l’autre et je me sens simplement comme un obstacle à cet amour. J’ai songé à le mettre au pied du mur, à forcer Alan à assumer tout ce qui se passe entre eux, mais je n’y arrive pas. Je ne m’y résous pas. Le faire signifierait le perdre et je ne suis pas sûre d’être totalement prête à changer cela. Il n’est indispensable à moi aussi. Comme Ikaar… D’une certaine manière, je comprends ce qu’Alan peut vivre. Ikaar est mon Augustin, je ne conçois pas le monde sans lui. Il faut qu’il soit quelque part dans l’univers, sinon la vie est plus sombre, Mon univers serait triste. Comment peut-on aimer deux personnes en même temps ? Je ne me suis jamais posée la question, c’est inné, l’instinct. Alors une part de moi accepte cette relation qu’Alan peut avoir avec Augustin mais ce que j’aimerais c’est être mise au courant. Je crois que je n’aimerais pas tomber sur ceux sans m’y attendre. Je me sentirais trahie. Je n’ai pas envie de briser la belle confiance qui règne entre nous deux.

Je sais que ce n’est pas réellement le moment de me prendre la tête. Encore une fois c’est Alan qui gère les dégats d’une vie sentimentale cachée, enfouie. Je ne suis pas sûre genre expansive. Je ne me confie pas beaucoup et encore moins sur ce que je peux ressentir et peut-être que la mort que mon père va me rendre plus sentimentale un moment, le temps d’extérioriser. Les bras d’Alan semblent être le meilleur des refuges. Alors je reste contre lui un moment avant de le quitter et de prétexter l’envie d’une douche. J’ai l’impression que celle que j’ai pris en sortant des docks ne m’a pas servi, je me sens salie par les émotions, totalement souillée de faiblesses.

Je laisse traîner mes affaires, j’allume l’eau brûlante comme toujours, pour moi, ce n’est rien, le feu, la chaleur, n’a pas pour habitude de me causer des dégâts. Je peux laisser danser les flammes sur ma peau, alors autant vous dire que de l’eau chaude ce n’est rien en comparaison.

Je me délecte de l’eau qui lave mes péchés. Je ne suis pas une amoureuse de cet élément mais il faut bien avouer que cela fait du bien. J’entends alors la porte de la douche s’ouvrir, un léger courant d’être m’indique qu’on pénètre dans ce petit endroit exigu.

Mon dos se retrouve bloqué contre la paroi de la douche. Je me laisse faire parce que c’est ce que je veux la déesse, les flammes dansent dans mes reins, dans le bas de mon ventre… l’envie monte, la température aussi. Baisers, caresses… baisers… caresses… et tant d’autres plaisirs charnels. Nous avons le droit à toutes les folies. Je me laisse porter par l’ivresse du moment. Gémissements couverts seulement à moitié par le bruit de l’eau qui ruissellent sur nos peaux incandescentes. Ses mains glissent alors sous mes genoux, mes jambes le tiennent, comme s’il m’appartenait, comme si le mensonge n’existait plus. Alan ne m’appartiendra jamais, électron libre, électron lié à un autre. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si c’est aussi bien avec un homme… avec Lui mais je chasse l’idée de l’italien et mon Belenos. Belisama elle rage, brûle. C’est alors que mes lèvres allaient glisser dans son cou, sans doute pour le mordiller, le marquer, peut-être possession… que je note quelque chose. Est-ce tout ce mélange de sentiments, ressentiments qui réagit en moi… le feu… Ma peau est striée de liserés… des lisérés comme incandescents… le feu dans mes veines, il parcoure mon corps et quand j’observe l’autre bras, c’est la même chose… ma poitrine, mes jambes… J’observe presque ce spectacle incroyable. Le feu est dans mes veines dans mon sang, il est puissant, plus puissant. Je retrouve le regarde d’Alan, je pousse un petit rire de stupéfaction. Une phrase sonne alors dans mon esprit. « - Elle se montre de plus en plus puissante… » Je soupire, toujours perdue face à l’ampleur de la fougue de cette déesse. « - Belisama, la Rayonnante* » , j’ai l’impression que c’est elle qui le rappelle à son aimé, son double, elle lui qui le regarde dans les yeux et qui l’attire contre elle. Elle qui le veut en entier. Elle qui ne veut pas qu’il s’arrête, qu’il cesse ce moment charnel sous cette pluie brûlante.

* en gaulois



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Lun 14 Jan - 19:49



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .


Elle change, et dans l'incandescence de notre échange je le ressens. Sa force physique, ce pouvoir en elle, ce feu qui brûle se libère d'années en années et je l'ai ressenti dès notre rencontre. Elle est mienne, la vague de sa puissance m'emprisonne et je me laisse volontiers tenté. Je le sens en moi, Bélénos éveillé, plus que jamais satisfait quand son âme sœur et lui ne font qu'un quand moi-même je me hais de lui faire cela. Je l'aime Mairead, c'est indéniable, j'ai besoin d'elle, mais elle n'a pas besoin de moi, elle ne me mérite pas. Parce que mon cœur en miettes trouve ses morceaux éparpillés au creux du sien, mais aussi au creux d'Augustin et au creux de ce petit garçon que j'ai laissé derrière moi, avec ma défunte femme, mon autre petit garçon. Pourtant j'ai fait d'elle ma femme, parce que j'ai besoin d'être rassuré, j'ai besoin de la protéger et avec ce qu'il se passe dans sa vie j'ai l'impression d'avoir pris la bonne décision. Parce que je peux me montrer présent pour elle, en l'emmenant loin des ruelles qui transpirent la haine et le mépris. L'oreille attentive au doux son de sa voix quand nos corps enlacés les infuse d'un bien être incomparable. Les lèvres pendues au siennes, je les réclame, étourdi par la douceur de celles-ci. Elle parle, au milieu de l'effort, je calme mes ardeurs et observe sa peau changer. La puissance dans les veines, remontent en sillons de feu et je souris. J'ai hâte de récupérer mes souvenirs, de savoir pourquoi Bélénos tient tant à sa Belisama et comprendre ce qui les unis depuis des millénaires.

Je m'applique à lui faire plaisir, osmose parfaite, sous le jet d'eau qui ne pourra brûler plus que nos corps. Une chaleur étouffante prend possession de la cabane, avec un peu de chance on ne déclenchera aucune alarme, car cela est déjà arrivé. Et l'extase finale, quand le monde autour n'existe plus et que mes jambes ne tiennent presque plus rien en l'espace d'un instant. Je m'essouffle à la maintenir à ma taille, le front sur son épaule et respire. Je la libère après avoir repris mon souffle, baiser posé sur le bord de ses lèvres et sur son front, j'en profite pour baisser la température. Savon entre mes mains, je m'occupe d'elle comme je l'ai parfois fait, masse son cuir chevelu, savonne son corps et après m'être lavé quelques minutes plus tard je suis de nouveau dans la chambre. Les pensées m'envahissent alors, le temps reprend son cours, immuable qu'en apparence. Elle s'éveille et je le sens qu'à mesure qu'elle prend de l'avance, je finis par la suivre. Bélénos suit sa trajectoire, en moi il évolue, me transforme que par son intermédiaire. Laissé allé entre les fausses fourrures du lit, j'invite ma belle à me rejoindre. On sonne à la porte et je prend soin d'enfiler quelque chose pour accueillir nos soupes encore chaudes, tout juste préparées. Ce moment avec elle loin de tout me fait le plus grand bien, malgré mes pensées tournées vers Augustin, j'avais besoin d'être avec elle, de la retrouver. Il le comprendra n'est ce pas ? Et elle, le comprend t-elle ? Peut elle accepter mes déviances ? Mes chemins multiples, et toutes les vies que je voudrais avoir sans avoir à choisir. Je pose nos soupes sur la table, invite Mairead à venir me rejoindre, elle doit manger, elle doit reprendre des forces pare qu'au lendemain on ira dehors, on ira faire usage de ses pouvoirs et l'aider à se familiariser avec. Main tendue dans sa direction, je l'installe et prend place en face.  « Comment ça s'est passé quand t'as découvert tes pouvoirs ? Tu avais quelqu'un pour t’entraîner ? »



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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Mer 30 Jan - 16:00

Alan + Mairead
« Set fire to the rain »



Complétude. Moment parfait. Peut-être que j’en avais besoin. Peut-être qu’il est juste ce qu’il me faut. Une de mes pensées s’égarent vers Ikaar. Belissama veut Alan, non, elle veut Belenos et moi je ne sais pas ce que je veux, qui je veux. J’ai peur de devoir choisir. J’ai peur de les décevoir. Comment est-ce que je me suis retrouvée dans une telle situation ? Alan comprendrait, il vit quelque chose de similaire avec Augustin. Il ne me dit rien, d’ailleurs j’ignore tout de ce qui se passe pour eux, mais j’ai envie de croire qu’il est heureux comme ça. Si je ne lui suffis pas, aussi douloureux que ce soit, alors je le laisse m’échapper un peu. Peut-être qu’on est plutôt fait pour cela. J’oublie mes souffrances, j’oublie presque tout dans les bras d’Alan, sous l’eau qui ruissellent sous nos peaux. Je ne sais pas si c’est la passion, le désir… mais cela déclenche une partie de mon pouvoir. Mes veines deviennent incandescentes. Heureusement qu’Alan n’est pas sensible au feu, au chaud parce que j’aurais pu le brûler et pas sur les meilleures parties… si vous voyez ce que je veux. Alan regarde, observe. J’ai l’impression que ma déesse est de plus en plus présente, d’en être la réincarnation directe. Totalement brillante, n’est pas le nom qu’on lui donne ? Belisama la toute Brillante. C’est ce que mes lèvres disent en un gaulois parfait et instinctif. Notre langue.

Alan ralentit son rythme pour observer. Comment deux dieux peuvent-ils avoir autant d’importance sur nos comportements ? Nos désirs ? L’acte reprend, la passion domine, elle est à son apogée. Je me laisse transporter par l’ivresse qu’il m’offre. C’est divin, presque onirique. Un songe d’ailleurs. Comme si ce présent reflétait le passé. Une impression de déjà vue. Sans savoir à quel souvenir de ma déesse cela appartient. On termine en apothéose. On finit quand même pas prendre une douche, se laver la peau, pour de vrai. Alan est comme une drogue, je me sens presque apaisée, droguée, comme un médicament qui apaiserait mes démons. Il a ce don-là. Mes doigts passent dans mes longs cheveux, il les lave avec douceur, on reprend encore notre souffle.

Il rejoint la chambre avant moi, j’essore mes cheveux avec une serviette, je sèche ma peau, je frissonne, la salle de bain semble fraîche comparée à la cabine de douche. Je délaisse la serviette et j’enfile juste une culotte pour être à l’aise. Alan est sur le lit, aussi dénudé que moi ou presque. Je souris, je me glisse contre lui et j’ai envie juste de fermer les yeux et d’avoir du calme. J’entends un bref instant son coeur car alors que ma tête repose sur son torse mais l’on frappe à la porte. Je le laisse aller réceptionner notre dîner. Il enfile quand même quelque chose pour être présentable. Je crois que j’aurais voulu voir la tête du serveur si Alan avait ouvert à poils. Je reste presque nue, à l’aise. Je sens l’odeur des champignons jusque dans la chambre. Je me lève pour le retrouver. J’enfile un des peignoirs qui se trouve dans la salle de bain, je ne le ferme pas, c’est juste pour qu’on évite de me voir à poils de la fenêtre. Je le laisse m’installer, je me recroqueville sur ma chaise. Le plat semble divinement bon. Je lance un sourire à Alan. J’ai un peu mal de tête, overdose d’émotion, mes yeux sont comme gonflés, du moins c’est l’impression que j’ai. Une fois installé en face de moi, le dialogue reprend. « - J’avais mes sœurs… mon père… et Fiona. Aujourd’hui, parmi les vivants, il ne reste que Fiona. Je t’ai toi aussi maintenant. Je suppose que je vais finir par le contrôler. » Je lui fais un sourire. Suivi d’un soupir. Je prends la cuillère et je mange un peu. Ce n’est pas tant que j’ai faim, j’ai toujours l’estomac noué mais je veux faire plaisir à Alan, il a raison, je ne dois pas me laisser aller. « - J’ai l’impression que Belissama prend de plus en plus de place… qu’elle s’impose… c’est relativement effrayant, et si je disparaissais ? Mon père avait peur de ce que son dieu pouvait faire…et si en évoluant, on devenait dangereux ? J’ai peur de me perdre, de me consumer trop vite… peut-être finalement que l’exil de mon père était légitime. Tu n’as jamais peur de ce que Belenos pourrait faire de toi ? » La question est légitime. Comment fait-on pour cohabiter de plus en plus avec un dieu sans se poser la question ? Ils sont forts, ils peuvent prendre le contrôle, non ? Je veux être maîtresse de mon destin… je ne veux pas m’effacer… disparaître.


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Set fire to the rain | ALAN+ MAIREAD - Dim 10 Fév - 13:31



SET FIRE TO THE RAIN


Belisama ϟ  Bélénos .


Réflexion faite il est clair que laisser le dieu qui m'abrite prendre le dessus aurait pu m'effrayer. Mais depuis que je le sais je n'ai jamais rien fait pour le freiner à prendre total contrôle de moi-même. J'ai l'impression qu'il s'agit d'un moyen pour moi de trouver la rédemption plutôt qu'une menace à effacer tout ce que j'ai entrepris jusque là. Qu'ai-je fait de si bien pour avoir envie de conserver cette vie ? Rien. Pourquoi devrais-je avoir peur d'un avenir dont je sais qu'elle en fera partie, Mairead, Belisama. Tout ce qui compte pour lui c'est de l'avoir à ses côtés et puisque c'est le cas il s'agit de la seule satisfaction qu'il a en ce monde. Rien d'autre n'est important. Si elle cherche à être rassurée, à ce que je lui offre un moyen de concilier les deux, je ne serai pas cette personne. Haussement d'épaule, plus rien ne m'effraie, c'est soit je le laisse tout prendre soit je décide de mettre fin à ma vie. « Non, quoi qu'il en soit, ce que je veux par dessus tout c'est oublier le passé. Ma vie de dieu sans mon passé humain sera une seconde chance. » J'attrape la main de Mairead, je peux pas la rassurer parce que moi même j'ignore ce qu'il va se passer. Quoi qu'il se passe je serai jamais loin, elle le sait. « On sait pas ce qu'il va se passer, personne n'a été jusque là. Arrête de te poser des questions, t'es déjà bien assez en mauvais état pour te rajouter d'autres problèmes. » La décès de son père est un fait, se laisser polluer par d'autres idées est la dernière chose à faire, pour ne pas craquer complètement. « Ce qu'il faut faire c'est apprendre à maîtriser tes pouvoirs, éviter que tu sois un danger pour toi même et les autres. Mais tu vas y arriver, j'ai confiance. » Aucune envie de la voir s'échapper entre les griffes de scientifiques ou derrière les barreaux d'une prison pour pyromanie. Le feu est un élément redoutable, difficilement domptable quand bien même qui veut le contrôler ne pourra jamais y arriver complètement.

Elle mange et ça me rassure de voir qu'elle a la volonté d'aller mieux. Elle traverse un moment difficile de sa vie et je comprends sa douleur, la perte sans la moindre explication rationnelle et chercher par tous les moyens d'avoir des réponses. Un baiser sur ses phalanges et le la laisse terminer sa soupe alors que j'attaque la mienne. Je ne ressens plus la main mais ce sont de ces odeurs et de ces saveurs qui réconfortent un esprit tourmenté.



****



Nuit en pointillés, j'ai tenu ma belle contre moi toute la nuit durant en espérant qu'elle puisse fermer les yeux si ce n'est s'assoupir de fatigue. Le regard rivé sur le plafond, hanté par mes propres démons, par la haine qui m'habite et m'habille comme une lourde combinaison. Et l'envie constante d'aller retrouver le coupable de mes problèmes, de lui faire comprendre une bonne foi pour toutes qu'il s'est trompé, qu'il a été injuste et qu'il mérite de mourir pour me redonner ce qu'il m'a pris. Long soupir au milieu de la nuit, nos jambes entrelacés dans les plaids doux, je glisse mes doigts distraitement le long de la colonne vertébrale de Mairead et je prie pour que jamais elle ne ressente ces sensations là et que toujours elle sache que quoi qu'il arrive je serai toujours à ses côtés. Et je finis par m'assoupir, comme d'habitude emporté par l'épuisement et la nécessité pour le corps de dormir. Deux heures, peut être trois avant d'ouvrir les yeux. Je la serre contre moi, embrasse son front. « Va regarder par la fenêtre tu vas découvrir où on est » et perdu au milieu de nul part, dans les montagnes.



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