Le vinyle qui tourne, à l’ancienne. Le son grésillant est plaisant à l’oreille, et passe les plus grands classique pops des chants de noël. De quoi se mettre bien dans l’ambiance kitsch et amusante de l’événement.

Pantalon de costume et chemise blanche, comme toujours, mais pour les préparatifs, Augustin a revêtu un joli tablier rouge par-dessus. Il ne faudrait pas qu’il se tâche en faisant les toasts. C’est Sybille et son beau ventre arrondi qui s’occupe de faire griller les petites tranches de pain, et Augustin qui est en charge de les tartiner. Œufs de lompe, foie gras, houmous, tamara, tapenade et caviars de légumes pour les quelques végétariens (et pour varier)… il en faut de différentes sortes pour plaire à tous les gosiers. Bien sûr, la touche de luxe avec le caviar qui sera ouvert directement au moment de le consommer. Comme le champagne, qui repose sereinement au frigo.

Un verre de vin rouge posé sur le plan de travail à côté des plateaux de toasts, Augustin sirote tranquillement et chantonne en suivant la voix de Michael Bublé. Et puis la musique change, le roi de Noël se met à chanter. Last Christmas de George Michael. Le rythme est immédiatement prenant, et Gus se laisse porter par la chanson, déhanché libéré, les paroles il les connaît par cœur évidemment. Il aime ça Noël, c’est sa fête préférée. Il se souvient des grands repas de famille en Toscane, ou parfois chez leurs cousins Siciliens. Et puis ceux à Lyon, et les quelques fois où il a pu le fêter en tête à tête avec Nina. C’est magique Noël, c’est fait pour donner et recevoir, partager. Et puis manger.

Même pour des dieux qui n’ont plus faim, manger reste un plaisir. Ils ont invité ce soir bon nombre de leurs amis de la Camorra, pour leur faire goûter à un plat bien français : la raclette. Les américains ignorent la plupart du temps à quel point c’est bon. Et à quel point c’est facile à préparer.  Ils se sont équipés de deux appareils, ont sorti les rallonges pour la table du dîner afin que chacun puisse s’asseoir. Le sapin trône dans le salon, la guirlande illumine la pièce de sa lumière chaude et joyeuse.

George Michael s’emballe, et Augustin oublie un instant les toasts, chante et danse. C’est tellement kitsch, tellement icônique. Merci George.

La main sur la fesse le prend par surprise, tellement dans la chanson qu'il n'avait pas senti Sybille bouger. Il sourit pourtant, proteste sans grande conviction et lui adresse un sourire malicieux. La lueur dans le regard de la futur maman ne laisse pas de grand mystère sur ses soudaines envies, pas plus que les mots qui passent ses lèvres quand elle s'incruste entre lui et le plan de travail. Elle a faim, et pas de toasts apparemment. Le sourire d'Augustin s'agrandit, et il pose le couteau à tartiner pour enserrer la taille de Sybille de ses mains et l'approcher un peu plus à lui. Le ventre, ils s'y font, c'est une question d'habitude. Il tourne la tête et regarde l'heure sur le four. "Un peu plus de vingt minutes..." Ses yeux parcourent les nombreuses assiettes remplies de toasts. Un peu plus ou un peu moins... Sybille a des envies fugaces et parfois très loufoque, il paraît que c'est les hormones. Et quand ça ne se passe pas comme elle le voudrait, ses réactions peuvent être assez déroutantes... De plus, il ne dit pas non à un petit cadeau de noël en avance, lui non plus. "Ca devrait le faire, oui," concède-t-il avec un air salace, avant de lui prendre la main et de la guider vers les escaliers.


...


Vingt minutes, c'était pas suffisant, en fait.

Quand la sonnerie retentit, Augustin manque de tomber du lit en se prenant les pieds dans la jambe de son pantalon. Ca fait hurler de rire Sybille. La soirée commence bien, et ils n'ont pas commencé le nectar - pas que Sybille puisse en boire de toutes manières, avec le petit. Il est content de la voir de si bonne humeur.

Il se rhabille à la va-vite et ne prend pas vraiment le temps de se recoiffer avant de descendre les marches alors qu'on insiste sur la sonnette. "J'arrive, j'arrive !" Arrivé devant la porte, il redresse un peu sa chemise, repasse une main dans ses cheveux. Rien à faire, une mèche lui tombe sur le front. Tant pis. Il hausse les épaules et ouvre la porte, grand sourire sur le visage.

Il entend Sybille descendre les escaliers doucement, et son sourire se fane un peu en voyant Luca sur le pas de la porte. "Luca," dit-il simplement et le laisse entrer pour qu'il salue Sybille. Son amie.

Pourquoi il a accepté ? Pour Syblle. Pourquoi s’est il fait tout beau ? Encore pour Sybille. Pourquoi a-t-il passé quatre heures à charmer tous les vendeurs de tous les magasins pour que ça aille plus vite ? Encore et encore pour Sybille. Y’a bien que la grecque pour lui donner envie de fêter Noël alors que le sous-boss se serait bien enfermé dans son appartement luxueux, une bouteille de jus d’ananas en main et quelques petits fours qu’il se sera fait livré par UberEat. Ça fait un peu pitié quand on y pense, manquerait plus qu’il ait adopté un chat et il serait le parfait célibataire d’Arcadia. Il devrait se présenter à une émission type Luca et les bacheloret(te)s tient, il fera un sacré audimat.
Mais non, pour la belle Dousmanis et son enfant qui va bientôt découvrir le bordel qu’est Arcadia, il a accepté de se rendre à ce repas organisé par elle et Augustin, tentant de mettre de côté la rancoeur et les souvenirs de la réunion de la dernière fois. Et puis bon, soyons sérieux une seconde, sans lui, la soirée risque de manquer de belle gueule à regarder.

Les bras chargés de cadeaux (okey il en a peut-être acheté pour Gus et les autres aussi… On ne se refait pas en une semaine), il sonne à la porte et attend. attend. Attend.

Attend.

Trop longtemps.

La porte s’ouvre enfin alors qu’il était sur le point de plier bagage (enfin, cadeaux) et c’est Augustin qui ouvre, la peau un peu rosie et une mèche de cheveu rebelle sur le front.  « Ne me dites pas que vous venez de vous envoyer en l’air ? » Le dieu de l’Amour ne passe jamais par quatre chemin, encore plus quand il est agacé par son ancien ami. Un roulement de yeux plus tard, il dépasse la porte et pose tous les colis au sol.  « Tu as la braguette d'ouverte Augustin.» ça claque comme un fouet en pleine séance bdsm.  « Sybille ? » Au fond, il espère que son amie le calmera, histoire que la soirée ne soit pas trop horrible. Rancunier le Dieu de l’Amour, canon mais rancunier.

Sereine, Aura ne l’était pas. Pourtant, quand l’invitation tomba dans les messages, sur son téléphone, elle sut qu’elle ne pourrait pas passer outre ce soir. Sybille et Augustin qui organisaient une soirée de Noël… Autant dire que ce serait bien la première à laquelle elle participerait. Quant à la liste des invités… Elle lui importait peu, l’italienne n’étant pas connue pour avoir des soucis avec ses compagnons de la Camorra, si ce n’était un seul d’entre eux. Sauf que dommage pour lui, depuis la semaine dernière, ils étaient au même rang, ce qui l’empêcherait de faire la moindre remarque. Serait-il présent ce soir ? Un instant, elle pensa à contacter Sybille, pour lui demander directement à elle. Déjà parce qu’elle avait dû plus la croiser qu’Augustin sur les deux derniers mois. L’épisode de l’hôpital était encore présent dans l’esprit, et il fallait dire qu’elle avait prévu un meurtre dans les jours à venir qui n’allait pas passer inaperçu pour l’italien… Autant ne pas y penser le temps d’une soirée après. Même si elle n’aurait pas de cadeaux. Enfin si, elle était quand même passée récupérer quelques objets pour l’enfant, parce que c’était ce qui se faisait dans les conventions, et avait opté pour des couleurs plutôt neutres, tournant autour du gris, noir et rouge. Des doudous, des vêtements, des draps… Et rien pour les autres. Ou alors, les cadeaux viendraient par la suite, s’il en fallait…

A l’entrée du parking privé, elle jeta un regard sur les voitures déjà présentes, pour ceux qui avaient fait le déplacement de la sorte. Si elle ne s’estimait pas en retard, le nombre de personnes était déjà impressionnant. Bon. Tout allait bien se passer…

Elle grimpa les marches jusqu’à l’entrée de la villa, peu impressionnée par les lieux qu’elle connaissait déjà. Puis le luxe, c’était habituel chez elle, non ? Deux coups frappés contre la porte, avant d’ouvrir comme si de rien n’était. Si elle n’était pas chez elle, c’était tout comme.

Les pupilles se promenèrent sur les silhouettes, cherchèrent les noms dans sa mémoire. Bon, pour le moment, aucun individu suspect ou inconnu. C’était déjà un bon point…

Seulement une petite journée qu’ils s’étaient retrouvés, avec Finn. Une seule journée qu’ils avaient repris le bon chemin et que les choses semblaient s’arranger. Elle avait ce poids en moins, ce sourire léger de retour sur les lippes. Toujours un peu fatiguée, mais tout reprenait sa place, petit à petit. La grossesse acceptée, embrassée depuis peu, elle comptait bien le garder ce petit bout. Garçon ou fille, peu importe, c’était le sien. Le leur.
Y’en avait eu du bordel dans sa vie depuis aout. Des mensonges, des cachotteries, de l’action, des cicatrices… Elle a encore quelques souvenirs russes sur le corps, mais rien de dramatique. Et puis, ça lui permet de se souvenir, encore un peu plus. Mais ce soir, pas de stratégie, pas de vengeance, juste une soirée plaisante entourée de ceux qui deviennent comme sa seconde famille. Elle ne l’aurait jamais imaginé, et pourtant… Il en manquerait juste un à l’appel. Exilé volontiers de l’autre côté de l’Atlantique. Merde qu’il lui manque son père de cœur. Mentor bien particulier, soutien infaillible et chéri. Alfonso et ses excentricités. Tellement de messages échangés, de photos délirantes et cartes postales hilarantes. Tout pour combler le manque et la distance. Finn non plus, il est pas là. Pas qu’elle en ait honte, loin de là… Mais elle n’en oublie pas qu’il s’agit d’un rassemblement de mafieux, dont certains prêts à prendre la tête de l’ennemi, peu importe l’aspect. Elle se battrait pour lui, mais en ce soir festif, autant y aller doucement. Ne pas chercher la provocation, ou quoique ce soit qui aurait pu être pris comme tel, bien que l’irlandais soit le dernier des fouteurs de merde.

La voiture garée, les escaliers montés et des cadeaux plein les sacs. Bouteilles de vin, de whisky, du chocolat pour la future maman, une peluche neutre, ne sachant pas le sexe du bébé. Des conneries en tout genre. Comme elle le peut, elle toque à la porte, le sourire radieux, bien loin de la mine déboussolée qu’elle avait affiché ces dernières semaines. Elle ne doute pas un seul instant, que se retrouver avec tous ceux là, ne fera que lui faire un peu plus de bien. Et surtout prête à retrouver Sybille, encore une fois, et à surveiller, du coin de l’œil, l’homme de sa vie. Gradé ou pas, aucun doute qu’il aura affaire à elle si les choses se corsent. M’sieur Espocito sera prévenu. Et Noël ou pas, elle compte bien le mettre au parfum, avec son plus adorable sourire.  

En l’espace d’une petite dizaine de minutes, la pièce s’est remplie de monde. Beaucoup de monde. Espérons qu’Augustin est refermé sa braguette. L’ancien sous boss ne voit que des membres de la Nuova Camorra. Capo, soldats, les têtes ne sont pas inconnues, loin de là et il sait pertinemment que sa démission a du être remontée aux oreilles de tous. Il n’aurait pas du venir, il aurait du rester chez lui, à boire du jus d’ananas, ça aurait été moins compliqué.  Mais pour Sybille, que pourrait-il refuser ? Rien, surtout avec son ventre gros comme une montgolfière et ses hormones qui vont avec. Ah… Lyra aussi a pris du ventre. Ça lui va bien, elle a l’air rayonnante. Et y’a un chien. Et une nouvelle gamine. Mon dieu, manque plus qu’une photo de famille et un mail groupé à tous les chefs de mafia et la Nuova Camorra passerait pour une association caritative.  « J’espère que les cadeaux te plairont… » qu’il murmure à Sybille avec un baiser déposé sur la joue alors qu’une jolie blonde, Camille il croit, nouvellement accolée à la mafia italienne de part sa récurrence, adresse la parole à la vengeance personnifiée. Le dieu de l’Amour se met en retrait, ne souhaitant perturber les émotions des deux femmes et se rapproche discrètement de la capo (@Aura Sciarra) qui a visiblement pris du grade s’il a eu les bonnes informations.  « Aura… J’ai entendu dire que certains ont enfin compris que tu méritais une… » Le sourire est attendri et fier, la colère tenace envers Augustin mise de côté, histoire de ne pas transformer Noël en orgie.  « … progression dans la hiérarchie ? Félicitations. » Et c’est sincère, une main posée délicatement sur le bras de la nouvelle  sous boss de la Camorra.

Y’avait trop de gens, trop d’êtres souriants et purs en ces lieux. Etrange quand on parlait quand même de la Camorra, une mafia connue pour les diverses méthodes violentes dont elle faisait preuve, et les extortions dont elle était reine. Autant dire que chacun de ses membres avait plus de choses à se reprocher que n’importe quel autre être humain. Enfin, presque tous. Les pupilles s’arrêtèrent sur Lyra et Sybille, et leur ventre de plus en plus rond. Bientôt, elles accoucheraient, et Aura espérait être loin des enfants à naître pour les années à venir. Sa patience envers les gosses était particulièrement courte, et elle risquait surtout d’en tuer un sur un coup de tête. Pas la meilleure chose à faire si on ne veut pas se faire haïr, sachant qu’elle donnerait suffisamment de raisons d’être détestée dans les jours à venir. Cependant, cela était un autre point duquel elle se détacha, ou se contenta de penser en russe. Au moins, Augustin ne capterait rien. Et non, elle ne s’était toujours pas remise de ce qui s’était passé à l’hôpital, et de ce qu’il lui avait décemment caché.

Les cadeaux furent déposés dans un coin de la maison, elle qui la connaissait sur le bout des doigts. Puis elle revint parmi les invités, se glissa dans un coin. Noël, les visages heureux, les relations sociales… Ce n’était pas pour elle. Néanmoins, pour faire plaisir à Sybille et Augustin, elle s’était bougée et était venue. Il ne fallait pas en demander plus désormais.

Voix à ses côtés, pupilles qui trouvèrent celles de @Luca Salducci. Il était quand même venu, et ne risquait absolument rien. « Je vois que les nouvelles vont vite. » Alors même qu’il ne faisait plus partie de la Camorra. Sept années de secret qui avaient volé en éclats à la suite de la sortie avec Flores, et les événements qui suivirent. Maintenant sous-boss, son affiliation à la mafia s’en était retrouvée entièrement mise au jour… « Mais tout ceci n’est dû qu’à un concours de circonstances. » Augustin qui l’avait mis en avant, et un besoin d’une personne externe à la famille nucléaire… Et personne d’autre pour remplir ce rôle. « Merci en tout cas. » Pourquoi ? Parce qu’il semblait sincère. Et ça changeait du reste.

Contact, léger sursaut de sa part. Aura n’aimait pas être touchée mais elle se retint d’une quelconque réaction. Ce n’était pas parce qu’elle était tendue qu’elle devait se défendre ou s’en prendre à lui pour rien.

Sourire d’une nouvelle personne (@Gisella U. Dello Iavoco), question qui l’intrigua, à laquelle elle répondit : « Meilleure mine ? »  

La tension est palpable à l'arrivée de @Luca Salducci, et même ce qui pourrait paraître comme un trait d'humour en d'autres circonstances n'a rien d'amusant. Rien qui ne pourrait dérider les deux hommes qui se toisent encore, la rancœur tenace. Augustin remonte tout de même ladite braguette, apprécie la remarque qu'il préfère venir de Luca plutôt que de quelqu'un d'autre ce soir là. Heureusement, @Sybille M. Dousmanis arrive pour libérer Augustin de ce premier invité qui l'agace au-delà de tous les mots. C'est un ami à qui il en veut, un ami qui s'est permis beaucoup trop. Un ami qui lui manque.

Le second à presser la sonnette lui redonne le sourire. Le frangin, @Julius Gates. En petit pull et jean bien ajusté, qui plus est. "Eh bien Monsieur Gates, quel style. Le jean t'enlève dix ans, un miracle !" C'est Noël, c'est la fête, et donc il a encore plus de raisons de chambrer Julius. Il l'invite à entrer et à poser ses cadeaux sous le sapin comme l'ancien sous-boss l'a déjà fait.

Un avocat semble en appeler un autre, et c'est le visage toujours insondable de @Aura Sciarra qui fait ensuite son apparition. Augustin est content de la voir ici malgré les récents événements. Pas de contacts depuis un moment, mis à part les rencontres obligatoires pour la Camorra. Il espère que son appui pour sa nomination pourra peut-être arranger un peu les choses entre eux. "Aura, content de te voir," la salue-t-il rapidement avant que deux nouvelles jeunes femmes fassent leur entrée.

Il s'agit de @Lyra al Khayzuran et @Calliope Bartolli qui entrent les bras chargés. Une boule de poils enthousiaste vient lui faire la fête et Augustin ne se fait pas prier pour lui gratouiller le flanc et le cou. Sacré Lucky. Lui, il a l'esprit de Noël 365 jours par an. Pas le temps de dire bonjour aux nouvelles arrivantes que déjà la porte s'ouvre encore, et Augustin se relève pour faire signe à ceux déjà arriver de se servir s'ils le souhaitent. Il y a des verres de bulles déjà posés sur l'îlot de la cuisine.

Après quoi il s'avance à la rencontre du groupe de quatre encore dans l'entrée. Quatre... plutôt cinq, en comptant la petite tête blonde de Milla. "Bienvenue à tous et joyeux noël," les salue-t-il avec un sourire enjoué. C'est un réel plaisir de voir toutes ces personnes qu'il apprécie réunies ce soir. "Faites comme chez vous." Un sourire à @Calliope Bartolli qui connaît déjà la maison.

Puis il serre la main à @Silas Salvatore, accolade amicale, et il sourit à la petite fille. "Bonjour Milla." C'est bien la fille de son père, pas de doute. Il imagine bien l'état de Silas, a vécu la même chose il y a une trentaine d'années - mais il n'a pas vraiment envie de penser à Nina ce soir. Nina aimait tellement Noël. "Oh, très bon choix," valide-t-il en voyant la bouteille de vin que lui tend @Camille Archambault. "Elle sera parfaite pour le repas, merci. Non, Gisella n'est pas là mais elle devrait arriver."

Ses yeux se posent sur @Lyra al Khayzuran qui a visiblement fait le plein de cadeaux. "Je vais t'aider à mettre tout ça sous le sapin," propose-t-il en tendant la main pour prendre un de ses sacs. Il ne connaît pas encore bien la récurrence de Nyx, mais sait que Sybille l'apprécie. Et Alcide l'estime, ça lui suffit à être curieux à son sujet.

Il aurait voulu lui demander si la grossesse se passe bien mais la tempête @Gisella U. Dello Iavoco choisit ce moment pour faire une entrée fracassante. Et extrêmement comique, ainsi qu'alcoolisée, visiblement. Deux gros smacks sur les joues, Augustin s'imagine bien les traces rouges qu'il doit avoir. Il reprendra sûrement des cotons à Sybille. "Bon anniversaire à toi aussi," réplique-t-il à son amie en riant avant de la regarder aller saluer les autres. Quel numéro celle-là. Et cette tenue... Il entend sa réflexion à @Julius Gates et un sourire conspirateur se dessine sur ses lèvres. Il adresse à son frère divin un clin d’œil qui suffira à semer le doute un peu plus encore dans son esprit méfiant. Il a déjà hâte qu'il ouvre son cadeau et retrouve cette paire de chaussures qu'il lui a volée quand il était ivre. Ça va être si drôle.

Gisella propose de trinquer et Augustin lève les yeux au ciel. Tout le monde n'est pas encore arrivé, mais Gisella a déjà plusieurs coups dans le nez. "Servez-vous, il y a de tout : champagne, rosé, whisky, et du sans alcool. J'ai d'autres choses aussi si vous voulez. Et de quoi vous mettre en bouche." Il désigne les plateaux de toasts, les bols de chips et autres biscuits apéro. Les conversations se lancent et l'ambiance musical est assurée par la radio. Il attrape la mère Noël par le coude et lui souffle à l'oreille d'un ton conspirateur : "Je crois que j'ai un vieux costume de père noël à la cave, on ira voir tout à l'heure."

Lyra rapidement rejointe par Callie, devant la porte, elle acquiesce d’un signe de tête. Toujours habituée à attendre qu’on lui ouvre plutôt que s’imposer, même lorsqu’elle connait les gens. Le seuil de la porte passée, elle manque de se la prendre dans la tronche lorsqu’un blond (@Silas Salvatore) entre. Elle le dévisage de la tête aux pieds. Silas, le retour. Un regard assassin dans sa direction, l’envie de prendre la porte pour lui foutre dans la tronche. Les hormones qui ont tendance à la rendre…. jumpy. il a tout d’un alcide miniature. Mais au lieu de ce ça, elle embrasse @Camille Archambault, bien plus douce et délicate que son cavalier. Ce qu’elle n’avait pas vu, c’est la petite blonde adorable avec eux. Mila, qu’elle entend d’une oreille. Elle sourit, en imaginant son futur bébé, avec une impatience certaine de le rencontrer.
Elle pénètre un peu dans la demeure, repère Luca, qui doit sans aucun doute loucher sur son ventre rebondi. Non, pas un excès de pizzas et de burgers, qu’elle pense. Tout s’était enchaîné à une vitesse folle, et beaucoup de monde, le découvrait sur le tas. La jordanienne aperçoit @Augustin Esposito, et se promet intérieurement d’aller lui glisser deux mots dans la soirée. Supérieur ou pas, elle compte bien le mettre en garde. Et ce n’est pas son sourire charmeur qu’il la fera renoncer. Mais pour le moment, elle est un peu paumée, Lyra, presque étourdie. Plusieurs semaines à s’éloigner, se protéger… Plusieurs semaines de tempête dans sa propre vie. Alors c’était étrange que de se retrouver au milieu d’autant de personnes d’un coup. Etrange, mais pas désagréable.
Des paquets plein les bras, elle s’avance, Augustin à ses côtés, lui proposant de l’aider. Léger sourire sur le coin de ses lippes alors qu’elle lui tend volontiers un sac. « Merci. » Dépose les paquets sous le sapin, un à un, en faisant attention avec les choses fragiles. « j’te conseille de garder la bouteille pour plupart. Sinon tu vas pas gouter grand-chose avec tous ceux là. » qu’elle lache, amusée, en désignant vaguement le reste des invités. « Et… félicitations, pour… tout. » le bébé, le nouveau poste. Elle le connait pas vraiment, Gus. Et elle adore Alfi, mais sans franchement savoir pourquoi, elle trouve que le poste lui va plutôt bien. Encore tellement de monde qu’elle ne connait que de tête… « Oh et… Sybille, t’en prends soin. C’est pas une requête… C’est un ordre. » qu’elle lache, avant de se pincer les lèvres pour se retenir de rire, les rôles s’inversant un bref instant en terme de hiérarchie. Une moue adorable, mais néanmoins à prendre au sérieux lorsqu’il s’agit de son cercle d’amis. L’attention de la jordanienne attirée ailleurs, par Gisella, qu’elle salue avant de se figer. Les yeux qui s’écarquillent un peu plus à chaque mot. Pas le temps de répondre quoique ce soit qu’elle est déjà ailleurs, et Lyra ne bouge d’un poil. Interdite, blême. C’était pas le truc à dire. Pas en ce moment. Déjà paniquée à l’idée que le bébé doive sortir par là à un moment donné, et sans parler du décès d’Ofelia, en couche, quelques jours plus tôt. Le cœur qui s’emballe, cherche Luca des yeux, mais c’est @Sybille M. Dousmanis qui vient à sa rescousse. Pas l’habitude d’être dans cet état là. Pas l’habitude d’être autant secouée. Elle pose la main sur son son bras, mais Lyra lui attrape la main, serre, comme pour évacuer. Elle soupire, tente de respirer comme elle lui dit. « Elle va pas bien ?? Sérieusement ?! » on sent la panique dans sa voix. Un verre sans alcool glissé dans sa main, qu’elle accepte bien volontiers. « C’était pas le moment. » un soupire qui s’échappe avant de relever la tête. « Sinon… ça te va bien. » un léger mouvement du menton pour désigner ses nouvelles rondeurs alors que @Luca Salducci s’amènent vers elle. Un bisou sur sa joue alors qu’elle se rapproche un peu plus. « Tu m’as manqué. Et désolée d’avoir rien dit… » elle lui expliquera tout ça plus tard…

Il est content Luca, de voir une femme comme Aura monter en grade. Soldate émerite, capo talentueuse, une intelligence hors-norme qui lui permet de se sortir des situations dangereuses, il en a entendu sur Sciarra, du bien comme du mal. Mais le Dieu de l’Amour ne s’embête pas avec tout ça et ne retient uniquement que ce qui lui convient. Et dans sa tête, il n’y a que des éloges pour la jeune italienne. Il aimerait continuer de discuter avec Aura, pour éviter de se retrouver devant Despacito-au-rabais (il va sûrement être saoul dans 12 minutes donc bon HEIN évitons de s'énerver pour rien) mais les paroles de Gisella ont commencé à allumer le feu du côté des femmes enceintes. Il ne faudrait pas qu’un accouchement se passe en avance et clairement, Luca est venu ici pour faire bonne figure, revoir Sybille et quelques amis, pas pour calmer des dieux incapables de se maitriser sous les effluves alcooliques.

Attiré par Sybille, il se retrouve vite entouré par deux ventres bien rebondis. Lyra est sublime, bien qu’agacé par la bêtise de Gisella. Le bisou sur la joue fait sourire le dieu ailé et un verre de jus d’ananas est attrapé rapidement. Aucun soucis ma Lyra, je suis parti de la Camorra, pas de vos vies. Un sourire, tendre, une caresse contre la nuque pour la détendre et adresse un sourire à Sybille qui continue sa tournée des verres. Silas a l’air en forme, c’est bien… Quant à Gisella… Devons-nous en parler ? Et étouffer un léger rire face à Sybille et Lyra.   De ce que je ressens… Ton bébé va parfaitement bien Lyra, ne t'inquiètes pas, d'accord ? Et il ne ment pas Luca, le toucher divin permettant de ressentir le calme dans le myocarde de l’enfant qui bientôt fera le bonheur de sa divine de mère. Tout comme celui de Sybille, dont les battements cardiaques  sont devenues une mélodie habituelle tant il communique avec lui à travers la peau de la grecque.

Elle aurait bien aimé discuter avec Luca, en savoir un peu plus sur lui et sur ce qui s’était réellement passé, même si ce n’était guère le moment. Elle aurait voulu lui demander une entrevue, pour plus tard. Mais il était déjà emmené par deux de ses soldates, qu’il avait l’air de bien connaître. Léger sourire triste, pour chasseur le stress qui s’était installé sous les côtes. Les mains glissèrent dans les poches, le regard s'attarda une dernière fois sur les silhouettes venues fêter Noël. Aura avait fait son acte de présence, sans être à l’aise parmi ces gens se considérant comme une famille. Et avec les animaux et les enfants s’y mêlant, elle arrivait déjà à saturation l'italienne. Alors, armée de sa discrétion, elle se dirigea vers la sortie, petite porte cachée qu’elle connaissait. Elle n’était pas venue pour gâcher l’ambiance ce soir, malgré un talent certain pour cela.

Puis ses pupilles furent attirées par des photos, disposées au-dessus de la chaîne hi-fi. Nina surtout, jusqu’à quelque temps avant sa mort. Sauf sur l’une d’entre elles, où deux gamines s'amusaient sur des balançoires. Photo où elle était, Aura, datant s’il y a une vingtaine d’années. Elle ne pensait pas qu’Augustin aurait une telle chose dans son salon.

Et Nina revint, éclata de rire à la vision de ce passé révolu. Les doigts de l’italienne attrapèrent le cadre, pour voir les détails. Avec toujours le fantôme par-dessus son épaule, pour commenter le tout.  

Dernières minutes avant le départ.

Paquets déposés sous le sapin, il sourit à @Lyra al Khayzuran et acquiesce à son conseil sur la bouteille. "Merci," répond-il, puis les yeux se posent sur son ventre rebondi, pas très différent de celui de Sybille. Il se demande un instant qui pourrait bien être le père, s’il est présent, s’il fait partie de la Camorra ou pas. Curiosité de l’homme, du Consigliere aussi, mais question qui n’a sûrement pas lieu d’être ce soir. "Félicitations à toi aussi." C’est ensuite un tout autre conseil qu’elle lui adresse, ou même plutôt un ordre. Un peu surpris au départ, il lui sourit tout de même, amusé par sont toupet. Alcide et Alf lui avaient dit qu’elle avait un sacré tempérament. "Reçu cinq sur cinq, madame." Il ne sait pas si c’est la mère divine ou l’amie qui parle, sûrement un peu des deux. Ils n’ont pas le temps d’approfondir la conversation de toutes manières, car Gisella accapare l’attention de la jeune femme, et Augustin se dit qu’il est temps de lancer les hostilités (l’apéro).

Il sert deux verres de whisky qu’il apporte à @Silas Salvatore sachant déjà ce qu’il va lui demander. "Ça fait vraiment plaisir de te revoir, Silas." En forme, l’air d’attaque pour cette nouvelle année qui ne va pas tarder à commencer. Il tend le deuxième verre à @Julius Gates, et lui adresse par la pensée : Promis, j’ai pas mis de nectar dedans. Petit sourire taquin, il reprend tout haut pour les deux hommes. "Je ne sais plus si vous vous étiez rencontrés cet été. Julius Gates, Silas Salvatore..." Il tourne la tête et sourit à @Camille Archambault. "Camille, qu’est-ce que je te sers ?" Encore une jeune femme qu’il gagnerait à mieux connaître… Augustin se fait la note mentale d’organiser des rencontres un peu plus formelles avec Lyra et elle. Après le nouvel an, ils auront du temps. En général, le début du mois de janvier est une période assez tranquille.

Commande passée, il se dirige vers la cuisine pour servir un nouveau verre. Son regard est attiré par @Aura Sciarra dans le salon en contrebas, et la télépathie qu’il a encore du mal à canaliser lui fait une drôle de sensation. Comme un bruissement, une caresse mélancolique qui lui donne un frisson. Il repose le verre, observe la jeune femme sans comprendre… Nina. Nina est ici, non ? Confus, il pose la main sur la table pour garder une prise sur la réalité. Que lui arrive-t-il ? Quelques secondes passent, et il la regarde observer les photos, en prendre une dans ses mains… Les photos.
Il s’approche, descend les deux marches qui mènent au salon donnant sur de grandes baies vitrées, une porte menant au jardin. Est-ce que tu fuyais, Aura ? Il sait qu’elle l’entend approcher, ne dit rien au départ, regarde ce cadre qu’elle tient dans les mains. Près d’elle, la sensation étrange est encore plus forte, plus déstabilisante. Il a l’impression de sentir la présence de sa fille… Fermer les barrières de l’esprit est difficile après une telle intrusion, et il ne sait pas s’il en aurait réellement la force. La photo est jolie, ancienne. On ressent la chaleur de la toscane et la joie qui irradie de ces deux enfants, malgré les couleurs passées. Augustin esquisse un sourire nostalgique. "C’est un beau souvenir," dit-il doucement, l’esprit ramené vingt ans en arrière. Il ressent le malaise de sa nièce, n’a pas envie d’aller voir plus loin dans sa tête. "Si tu veux partir, je comprendrais."