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miło cię poznać (maciej)

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miło cię poznać (maciej) - Lun 1 Avr - 20:27

Les mains dans ses poches pleines de babioles arc-en-ciel, il se promène, l’air particulièrement heureux, particulièrement de bonne humeur. Et pour cause, pour cause, le printemps revient et chasse l’hiver pour toujours et à jamais. Enfin, jusqu’à décembre prochain. L’hiver n’apporte généralement rien de bien, à cette ville, il se souvient du tumulte et puis surtout du froid glacial qui mord la ville impitoyablement et ce, chaque année. Mais lorsque le printemps pointe le bout de son nez alors, il n’y a plus rien à craindre, plus rien à trembler. Enfin peut-être que si, mais il faudrait se perdre dans les ruelles sombres et se prendre la tête avec ceux qui grouillent là-bas.


Et pour célébrer le printemps, quoi de mieux que de vendre de jolies figurine en bois, des oiseaux tous très beaux, fait à la main, maladroitement, mais quand même, il y a passé un certain temps, sacrifié beaucoup de juron et lutté contre de nombreuses échardes et même une petite entaille sur l’index. Mais rien d’insurmontable ou de terrible. Et même si les gravures sont incertaines, elles sont tout de même plus réussies que celles de l’année d’avant, celles de l’année encore avant et puis voilà. Il se plante au milieu de Delray Hollow, dans la zone commerciale, déambule en criant d’une voix forte :

Pas cher, pas cher ! 1 dollar c’est cadeau !

Et les arguments s’égrainent comme ses jolis sourire aux passants qui s’approchent, mais s’éloignent trop souvent pour daigner regarder ses créations. Ce n’est évidemment pas cela qui le décourage, en réalité, il y est habitué, alors il insiste, persiste encore, quitte à envahir les pauvres commerces, déjà pas mal échaudé par les autres sdfs qui squattent les squats, justement, les gosses du foyer pour jeune et les autres. Néanmoins, personne ne saisit de balai pour le chasser et même certains acceptent de troquer quelques oiseaux contre des billets verts.

À la fin de la journée, il lui en reste beaucoup trop, alors il en range soigneusement quelques uns dans son sac à dos. Alors il s’élance de nouveau dans les ruelles, plus réellement pour vendre ou alors peut-être. Mais non, s’il emprunte les voies les plus douteuses ce n’est pas non plus pour trouver un SDF plus fortuné qui accepterait de partager sa maigre fortune, son repas, mais pour échapper aux trois personnes qui le suivent déjà depuis quelques temps. Évidemment, ce ne sont pas des gens qu’il connaît et s’ils s’étaient contentés de l’observer, au début, ils ont décidé de passer à l’action.

Et il faut savoir qu’il existe des rumeurs qui font frémir les gens de la rue, qui chuchotent drôlement apeuré lorsqu’un des leurs disparaît. Des rumeurs qui parlent d’enlèvement, de trafics d’organes, d’expériences illégales. Des gens que l’on appâte à coup de repas, d’alcool et même très souvent de poudre blanche à renifler. Alors Szymon s’est toujours méfié, n’est jamais resté dans le même quartier plus d’un jour d’affilé. Parce qu’ils disent vrais, parce qu’ils disent peut-être faux aussi, mais qu’il n’a pas réellement envie de disparaître pour le vérifier. Mais il est optimiste, Szymon, méfiant, mais optimiste parce qu’il se dit qu’il n’est pas resté trop longtemps pour susciter le courroux de quelqu’un. Ou pire. Pire.

Le meilleur. Il choisit de penser au meilleur parce que, aujourd’hui, c’est le premier jour du printemps, parce que, aussi, s’il faut penser à tous ces meurtres, ces disparitions, ces drames à répétitions alors on ne vit pas. On ne vit plus. Il esquisse un sourire et se retourne en entendant les pas s’accélérer. Pour surprendre ses poursuivants, montrer ses bonnes intentions :

Bonjour ! Il commence, désarçonnant ceux qui ne s’attendaient pas à ce qu’il se retourne de lui-même. Szymon lève sa main droite en un geste qu’il veut apaisant et il sort de ses poches un oiseau qu’il montre :   Pas peur. Juste des oiseaux. C’est beau ! Joli sur le fenêtre, le bureau, travail ou à la maison. De manière cavalière il saisie la main d’un des trois hommes pour lui mettre dans la paume :    C’est cadeau pas besoin de payer. Et sans demander son reste il tente de se retourner, pensant en avoir terminé. Pourtant, l’un des trois lascars lui attrape le poignet et commence à baragouiner quelque chose qu’il ne comprend pas. L’anglais massacré par un accent hispanique à couper au couteau.    Je pas compris toi. Qu’il déclare, poli, cherchant dans sa poche un autre oiseau pour lui tendre.   Encore cadeau, regarde ! Mais on ne relâche pas son poignet pour autant, le ton s’échauffe un peu, entre eux, il capte entre deux sentences quelques mots, qui, bout à bout, n’ont aucun sens. Et qu’ils parlent vite ! Qu’ils parlent vite ! Szymon fronce les sourcils et baragouine :   Mais je peux pas te donner tous les oiseaux. J’ai besoin pour manger !

Personne ne semble décidé à le laisser partir, pour autant. Et ça l’agace un peu, tant ils prennent du temps pour se décider, certains d’être devant un membre d’une mafia quelconque dont il ne connaît même pas le nom. Et c’est peut-être parce qu’il a juré en polonais et qu’il leur a demandé de le lâcher qu’ils ont finalement su où il fallait l’emmener. Ou plutôt, à qui. Alors le voilà traîné de force dans les ruelles déserte.   Je peux donner encore deux oiseaux, mais pas plus ! Un Szymon tentant de négocier, sans réellement comprendre toute la gravité de la situation.

Mais c’était le premier jour du printemps. Et rien ne pouvait lui arriver. Oui, il en était persuadé.
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miło cię poznać (maciej) - Sam 13 Avr - 16:57


Le fracas des balles résonnent dans l’enceinte vide, se brisent en reflux violent contre la tôle délaissée. Viel entrepôt qui encaisse les coups à en sentir toutes ses fondations s’ébranler à chaque impacts. Et le verre qui se balance en feux d’artifices, bouteilles explosées en guise de cible, bien sagement alignées sur les restes d’une poutre qui s’est cassée la gueule depuis longtemps. C’est bien connu que le coin est un des lieux d’entraînements des chiens de la Calavera. Le sien en tout cas. Pas fait pour agir comme tout le monde, fréquenter les stands de tir et autre connerie pour faire bien et tirer sur une cible en papier qui ne sert à rien sinon à faire grimper l’égo des tireurs du dimanche pas foutus de supporter le bruit d’un flingue qui crache sa haine, faut un casque sur les oreilles et des lunettes de protection ridicule. Il n’y a jamais mis les pieds, le clébard, dans un endroit comme ça. Parce qu’on lui a collé la crosse d’un flingue dans la paume en échange de la fourchette qu’il tenait pour se protéger des sales types ayant assassinés tout un restaurant. Sa mère incluse dans les dommages collatéraux d’une guerre de gang à laquelle il ne comprenait rien à l’époque et dont il est aujourd’hui la main armée. Mauvaise blague. C’est à ces types qu’il pense Maciej, parfois, lorsqu’il s’entraîne. Visualise les sales gueules vissées aux culs des bouteilles qu’il fait sauter comme des cervelles bonnes à manger.

Bras tendu et main sûre, rien ne tremble, rien ne bouge. A peine un tressaillement lorsque le recul lui percute l’épaule, un battement de cils fébrile qui relève plus du réflexe que du véritable besoin de fermer les yeux pour se planquer derrière ses paupières histoire de ne pas assister au carnage. Il en a tellement vue des horreurs, en a proféré tellement qu’il s’en fout maintenant. La mort, c’est lui, c’est tout. Nouvelle déflagration, nouvelle bouteille qui explose. Le corps se décale d’un pas dans la poussière jonchant le sol, index sur la détente qui la presse et le claquement caractéristique d’un chargeur vide résonne sous la voûte industrielle. Nouveau cliquetis et le contenant inutile s’échoue par terre dans un nuage grisâtre à l’odeur saumâtre. Ca lui rappelle son ancien chez-lui, le taudis de sa mère en Pologne. Là où il a grandi, a passé des heures au-dehors à se geler le cul dans le froid en attendant que les hommes affairés entre les cuisses maternelles aient achevés leur sale besogne. Pas qu’il s’en souvienne vraiment, des types et du logement miteux mais les odeurs sont restées en lui comme une gravure bizarre dont il ne parvient pas à se défaire. Le visage de sa mère s’est effacé aussi, plus trop capable de lui recoller des traits, pas foutu non plus de la retrouver dans sa gueule cassée. C’est triste mais c’est comme ça, la vie qui passe et les souvenirs qui foutent le camp. Il sait qu’il l’a aimé, c’est déjà ça.

Un nouveau chargeur sort de la poche de son jean, s’imbrique dans l’arme dans un geste à l’assurance funeste. Aussi sombre que les traits fermés du sicario, l’aura noire qu’il fait grimper entre les murs éventrés, pas besoin de se cacher quand on est seul, juste lui, ses ombres et le dieu souterrain qui le grignote. Triade malsaine qui sonne bien pourtant, en parfait accord comme une évidence. Les pupilles sombres se posent sur la paume aux doigts tendus, celle qui accueille la crosse de l’arme. Et les phalanges se replient, une à une, lentement, étreinte parfaite comme si les deux éléments avaient été fabriqués pour s’assembler. Hausse un sourcil et il tourne légèrement la tête lorsque des bruits dans son dos viennent lui titiller les oreilles. Présences malvenues qui font s’agiter tous les sens de l’assassin, le pouce fait sauter la sécurité, juste au cas-où. Serevo qu’on couine avec un accent de tacos qui le fait soupirer. Machine arrière du pouce, le flingue reste à portée de pupille alors qu’il fait volte-face pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants avec un silence mort. Prunelles de ténèbres posées sur les hommes dont il ne retient jamais le nom, pour lui ils s’appellent tous Paco ou Pepito, les petits subordonnés qui n’ont aucun intérêt à ses yeux. C’est le petit bonhomme entre les pognes qui a toute son intention. Sans abris à l’art inné pour se foutre dans la merde, vraisemblablement c’est encore le cas. Maciej n’écoute pas les explications, il s’en fout et n’a pas la patience de mettre son cerveau en traducteur automatique pour comprendre ce qui se débite à un rythme trop rapide pour lui. Main libre qui se lève, autoritaire, invite à se taire. Tacos numéro un continue sa tirade une fraction de seconde de trop, s’attire les foudres du molosse bizarrement de mauvais poil tout d’un coup.

« - Qu’est-ce que t’as encore foutu Szymon ? » Qu’il grogne en polonais sans se soucier des yeux méfiants des autres types. Il a l’air tellement paumé, le gosse. Pas facile quand on ne comprend pas la langue, il a connu ça, Serevo, comprend ce qui peut de passer dans la petite tête et ça lui fait quelque chose, dans un petit coin de sa poitrine. « - Je m’en occupe c’est bon, vous pouvez nous laisser. » En anglais cette fois mais il a l’impression que les bonhommes n’ont pas compris. Ont décidés de ne pas bouger avant d’être certains que le gamin a compris la leçon.
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miło cię poznać (maciej) - Sam 8 Juin - 22:39

Et à mesure qu’il avance, enfin qu’ils traînent. Il commence à comprendre, Szymon. À comprendre qu’il pourrait faire parti de ces histoires qu’on racontera aux autres sdfs pour qu’ils comprennent bien. Qu’ils fassent plus attention. Plus attention que lui. Il voit l’entrepôt de découper dans le jour, il se raccroche à l’idée que les malheurs n'arrivent que la nuit. Malgré les bruits de pistolet qui semblent résonner même de là où il est. Il tente de freiner avec les talons alors qu’on lui parle d’une certaine Bratva. Je connais pas Bratva, je promis. Qu’il tente de baragouiner, mais ils n'écoutent pas, redoublent même d’effort pour l'y amener dans cet entrepôt.

Lorsqu’ils parviennent à le faire entrer, après quelques heurts, des tentatives d’un Szymon plus qu'effrayé, une paume contre un nez blessé chez les autres et finalement ses deux mains liées. Et alors le polonais le reconnaît. Même de dos d'abord, parce que physionomiste comme il est, il serait capable de le reconnaître entre mille. La coiffure aidant quand même. Alors Szymon tente d’accélérer pour arriver à sa rencontre, mais ses geôliers eux ont toujours la main ferme sur lui. Mais Maciej le reconnaît lui aussi. Alors il pense que tout est terminé. Qu’ils vont les laisser. J'ai rien fait. Qu’il dit pour se justifier. Ou presque. Mais c’était après qu’ils m'aient emmené ici. Pour se défendre oui.

Mais les hommes n’entendent pas le laisser s'exprimer plus que ça, même après que Maciej le leur a demandé. Et ils recommencent à parler de Bratva, alors qu’il est certain de n'avoir jamais rencontré de personne de ce nom. Alors voilà, qu’ils commencent à exposer une intrusion supposée d'un membre d’une mafia extérieure. Szymon les dévisage, peinant à comprendre. Moi je vends des oiseaux. J’ai fait moi dans le bois. Je connais pas votre ami ! Et il se tourne vers Maciej suppliant. Aide-moi, s’il te plaît. Ils ne comprennent rien. Même si lui non plus il ne comprend rien. Vraiment rien.

Tout ce qu'il voulait c'était célébrer une belle journée, vendre ses petits oiseaux et donner le sourire aux gens. Pas se faire ainsi malmené.


PS: DÉSOLÉE C'EST COURT ET J'AI MIS BEAUCOUP TROP DE TEMPS :hide: mais je m'y remets je te jure
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