Il était étrange de voir qu'il t'était fort aisé de devenir une créature de la nuit alors que tu passais tes journées à travailler. Comme si la personne que tu étais en journée n'était qu'une façade que tu contentais d'entretenir simplement pour des besoins d'ordre financier, et que tu n'étais que toi-même lorsque l'obscurité avait dévoré le ciel pour ne laissait que la lumière de la lune éclairer les âmes vagabondes. Il t'était ainsi aisé d'arpenter les rues pour te rendre dans les endroits habituels, bien que ce soir tu aies été lâché par ton colocataire. Il avait prétexté la fatiguée mais le fait qu'il n'avait pas su passer plus de deux minutes sans toucher son téléphone t'était rapidement arrivé à la conclusion suivante: il mentait. Et si tu acceptais ce fait, c'était simplement car tu savais ce qu'il avait prévu. S'adonner à son "métier" de seconde zone, celui que tu n'approuvais pas et dont tu ne voulais pas entendre parler. Alors c'était seul que tu avais pris la direction de l'Inferno. Si tu n'y allais pas pour écouter la musique et te montrer sur une piste de danse bien trop fréquenter, tu y allais pour pouvoir boire. Plus que de raison, il en était fort probable. Il ne te fallut pas longtemps pour trouver une place sur les quelques sièges abandonnés collés au bar. Faisant face à une barmaid, probablement trop jeune pour avoir sa place dans un tel lieu, mais on était dans un monde ou on fermait bien aisément les yeux sur les règles à partir du moment ou on avait un joli minois et un cul pas trop mal. - « Jägerbomb », lâchas-tu, en tapotant du doigt le bois du bar tout en détournant le regard. Bien que tu n'étais là que pour boire, tu ne pouvais t'empêcher de regarder ce qui pouvait avoir d'intéressant dans les lieux pour la soirée. C'était les habituels jeunes, qui avaient probablement délaissé les études pour s'adonner à l'excès de soirée. Secouant la tête dans un soupire qui aurait pu se vouloir désapprobateur, tu repensas à ses années de jeunesse qui commençait à se faire éloigner. Et ainsi ton verre et tes deux shooter furent posés devant toi, qui d'un geste rapide tendit ta carte pour régler ta commande. D'un geste habitué, tu attrapas le premier ne shooter que tu laissas sombrer au fond de ton verre, avant de saisir le second pour l'avaler d'une traite t'arrachant une grimace. Il t'arrivait parfois de te demander pourquoi tu buvais ça, ce n'était pas l'alcool qui avait le meilleur gout mais t'avait fini par apprécier d'une certaine manière l'arrière-gout. Mais alors que tu aurais pu te perdre dans tes pensées au fond de ce verre qui se tenait en face de toi, ton attention fut attiré par un groupe qui vient se placer un peu trop près de toi afin de pouvoir commander. Quelle idée de venir un vendredi soir. vins-tu à penser alors que tu sentis quelques maladroitement se coller à toi, pousser par ses amis bien trop nombreux, et certainement aussi, idiots pour comprendre qu'ils n'avaient pas à tous prendre possession du comptoir pour être servis. Ceci t'arracha un soupir alors qu'une excuse vint raisonner au creux de ton oreille. Si bien que tu tournas la tête vers elle. Habituellement, tu aurais répondu quelque chose d'assez sec, ou alors une insulte. Mais une étrange sensation vint saisir ton être. Ton regard en fut presque interrogateur, alors que tu regardais quelques instants un visage qui te semblait vaguement familier. « hm... Il n'y a pas de mal. » Hésitant tu détournas le regard vers ton verre encore plein. Mais tu ne mis pas longtemps à te tourner à nouveau vers elle. « Je sais que ça peut paraître cliché mais, on ne s'est pas déjà croisé ? Tu es une habituée ? »
It’s dark in my imagination (cybele) - Mer 21 Mar - 23:22
♛ IT’S DARK IN MY IMAGINATION
You play with me like it’s a game. I just fall in line and every time, heartbreak. I just close my eyes, pretend I’m fine. All fake. You break me, over and over again. You break me like porcelain. I can’t escape the sound of you. I hear your voices bleeding through. You’ve become my heroin, nothing but a sick addiction.
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Il y a ce genre de moment, où elle savait bien qu’ouvrir la porte de son appartement n’était pas une bonne idée. La journée n’avait pas été rude, jamais un vendredi soir, c’était le lendemain matin que ça serait dur. La tête dans le cul comme à l’habitude de sa voisine de palier. En fait la nouvelle copine du gars qu’elle avait réussi à se faire il y a quelques mois. En plus d’une troupe d’autres jeunes femmes qui l’ont regardé les yeux brillants, prêts à demander une faveur à la demoiselle aux cheveux de jais. Elle a un mince sourire gêné. Il y avait un peu plus de six personnes devant sa porte. Et est-ce qu’elle pouvait dire non ? « Allez Cybele, Natan me dit que tu ne sors pas souvent alors, vient avec nous. » Elle lève les yeux au ciel finalement. Après des minutes pour la convaincre, elle cède pour avoir la tranquillité. C’était le pas dans une merde noire, elle le savait, mais elle ne le cache pas : elle travaille demain. Donc, ça rimait avec ne pas rentrer trop tard. Pourtant, elle n’arrivait pas à se convaincre qu’elle allait rentrer avant minuit, c’était compliqué de sortir entre filles un vendredi et de rentrer à minuit. Le défi était surtout de rentrer chez soi finalement, elle était amnésique et l’emplacement de son appartement c’était parfois compliqué de le retrouver dans des périodes où passé et présent se mélangeaient. Cependant, quel choix pouvait-elle faire, elle clôt la porte. Elle a trente minutes de répit pour trouver quoi mettre et sa maquillée comme elle le pouvait.
C’était mission impossible… Sortir était une épreuve. À en croire qu’elle n’aimait pas vivre, mais depuis ce qui lui semblait être un renouveau de sa vie plus qu’un accident elle aspirait à une petite tranquillité en semaine. Même si elle devait sortir seule le week-end. Sortir à l’Inferno, ça rimait avec serrer quelqu’un dans ce genre de réunion féminine. Elle n’avait pas envie. Pas vraiment à vrai dire, la nuit avec Nathan lui avait suffi il y a trois mois.
Pourtant, elle était devant sa garde-robe, une robe, puis deux sur le lit, avant de choisir un ensemble jeans-skinny, talon noir vernis et un top serré qui dévoilait sa peau. Satisfaite, c’était le mot. Cheveux coiffés, lèvres carmins, elle attendu quelques minutes pour voir cette bande déjà ivre la prendre par le bras. C’est parti, c’était toujours une aventure de sortir en ville. Toujours, on ne sait pas sur qui on va tomber.
Elle n’est pas à l’aise dans l’endroit. Les regards se posent et se délectent. Un groupe de filles, sans hommes à moitié ivres, c’était l’occasion de voir sortir les mauvais garçons. Cependant, elle se prend un coup de hanche d’une blonde de cette bande improvisé. Rencontrant le corps d’une autre personne. Plus large d’épaules qu’une femme. Elle se maintient à lui à cause des mains qu’elle pose sur ses épaules, comme on s’accroche à un mur pour ne pas tomber dans le vide. Perchée sur ses sept centimètres, elle manquait de finir au sol. Quand un « Pardon … Je... Désolé. » Ce n’est pas pour autant qu’elle lâchait son emprise sur ses épaules, alors qu’il ajoute d’un peu convaincant. « Hm... Il n'y a pas de mal. » C’était une sensation étrange, elle avait l’impression Cybele qu’il n’était pas intéressé, juste curieux. Poussé par un sentiment autre pour dire ce genre de chose. Elle ignorait tout de ce qui pouvait se passer dans sa tête. Quand elle retire enfin ses mains, plusieurs filles sont parties danser, et il ne reste qu’elle, une blonde, une brune et la copine de Nathan. Le temps de détourner le regard et de le reposer sur lui, ils se recroisent une nouvelle fois. D’une voix grave, il demande maladroitement. Curieux, maladroit, mais assuré dans le fond. « Je sais que ça peut paraître cliché, mais on ne s'est pas déjà croisé ? Tu es une habituée ? » Elle grimace en jouant avec une mèche de cheveux ébène. Est-ce qu’elle l’avait déjà croisé. Si c’était il y a deux ans, pas du tout, elle ne pouvait pas se souvenir de lui. Mais s’il était d’ici, forcément, ça devait dater d’il y a moins de deux ans… Cependant, elle ose un sourire narquois en coin. « C’est vraiment cliché en fait… » Elle se fichait bien d’être courtoise en fait, c’était lui qui cherchait à provoquer la discussion, sans quoi elle aurait commandé un Cosmo et serait allé danser. « Après j’ai la mémoire clairement défaillante, alors c’est pas impossible… Mais je saurais pas trop dire quand et comment, mais l’inferno n’est pas dans mon quartier, on m’a… Trainé ici ? » Dit-elle en levant les yeux au ciel faisant référence à son groupe d’amis. « Mais je pense y a moyen de trouver si jamais ça t’intéresse vraiment, juste que je suis à Arcadia que depuis deux ans Donc on va vite faire le tour je pense. » Elle lève la main vers la barmaid et commande un Cosmo bien mérité. Tendant un peu de monnaie. « Au fait, c’est Cybele, et toi ? »
« C’est vraiment cliché en fait… » tu esquisses un sourire alors que ton regard se reporte sur ton verre qui te porte à tes lèvres pour en avaler une partie de son contenu. Évidemment que ça l'était, cliché, et c'était ça qui sur le moment t'amusa, car tu n'avais pas l'habitude de l'être, tu n'avais même pas l'habitude d'aborder les demoiselles. Généralement tu te contentais de boire au bar et il y avait toujours une jeune femme qui finissait par t'aborder. C'était assez facile dans un monde ou la femme prenait de plus en plus son indépendance, d'attendre simplement qu'elle vienne à toi. Mais voilà, ce soir semblait marqué le début d'une nouveauté dans cette routine dans laquelle tu t'étais ancré. « Après j’ai la mémoire clairement défaillante, alors c’est pas impossible… Mais je saurais pas trop dire quand et comment, mais l’inferno n’est pas dans mon quartier, on m’a… Trainé ici ? » Une mémoire qui déraille, c'était intrigant. Il n'était probable qu'une personne normalement constituée soit soudainement prit par des questions. Un comment, un pourquoi, des choses qu'on ne demanderait pas à une inconnue. Toi, ce n'est pas que tu t'en fichais, mais tu avais cette sensation que ce n'était pas tes affaires. Car si tu avais cette étrange sensation au creux de ton estomac, elle n'en restait pas moins une inconnue à tes yeux. Et tu étais de même pour elle. Prenant une inspiration et tu secouas légèrement la tête, comme pour lui faire entendre silencieusement que tu comprenais ce qu'elle voulait dire. Ce n'était pas rare de voir, dans ce genre d'endroit, une personne pour laquelle on avait forcé la main pour venir. « Mais je pense y a moyen de trouver si jamais ça t’intéresse vraiment, juste que je suis à Arcadia que depuis deux ans Donc on va vite faire le tour je pense. Au fait, c’est Cybele, et toi ? » Ton regard vint à nouveau se poser sur ton interlocutrice. Elle avait un charme certains, même un aveugle aurait pu s'en apercevoir, ce qui n'était pas désarmant mais plutôt plaisant. Mais la formulation de sa phrase te fit tiquer. "Si jamais ça t'intéresse vraiment", c'est vrai que tu aurais simplement pu être un mec en chasse qui voulait simplement trouver une raison pour lui parler. Tu ne pus retenir un petit rire, et tu laissas assez naturellement ta main glisser sur ta bouche comme pour calmer ce sourire qui se faisait que trop visible. « Ça m'intéresse. Deux ans... Alors si ce n'est pas dans un bar c'était pour le travail. Est-ce que tu travails à l'hopital? Ichabod » Fini tu par conclure pour te présenter. Et tu saisis ton verre et te contentas de le terminer d'une traite alors que ton regard se faisait toujours curieux envers ton interlocutrice. Le mouvement accapara quelques instants ton attention, alors que le groupe qui semblait accompagner la jeune femme qui était en face de toi prenait la direction de la piste de danse. Tu levas la main en direction de la barmaid tout en demandant qu'elle t'apporte la même chose. Non pas que tu avais un chagrin à noyer mais tu semblais avoir trouvé une chose qui avait saisi ton intérêt alors autant en profiter pour boire encore. « Je te demande car je suis ambulancier. Depuis beaucoup de temps déjà, donc si tu n'es pas très bar, et j'imagine que c'est le cas sinon tes amis ne t'auraient pas trainé ici, je ne vois que.. » Tu fus cependant coupé par l'un des amis de Cybèle, qui l'attrapa par le bras et te jeta un coup d'oeil. Peut-être qu'elle était déçue que son amie ait aussi rapidement de l'attention alors qu'elle n'avait pas encore discuté avec une nouvelle âme. Tu te détournas pour réceptionner tes verres, et régler ta commande. Un peu agacer d'avoir été coupé, les gens ne semblaient parfois avoir oublié leurs bonnes manières. Ou alors ils n'en avaient jamais eu.
Il y a ce genre de moment, où elle savait bien qu’ouvrir la porte de son appartement n’était pas une bonne idée. La journée n’avait pas été rude, jamais un vendredi soir, c’était le lendemain matin que ça serait dur. La tête dans le cul comme à l’habitude de sa voisine de palier. En fait la nouvelle copine du gars qu’elle avait réussi à se faire il y a quelques mois. En plus d’une troupe d’autres jeunes femmes qui l’ont regardé les yeux brillants, prêts à demander une faveur à la demoiselle aux cheveux de jais. Elle a un mince sourire gêné. Il y avait un peu plus de six personnes devant sa porte. Et est-ce qu’elle pouvait dire non ? « Allez Cybele, Natan me dit que tu ne sors pas souvent alors, vient avec nous. » Elle lève les yeux au ciel finalement. Après des minutes pour la convaincre, elle cède pour avoir la tranquillité. C’était le pas dans une merde noire, elle le savait, mais elle ne le cache pas : elle travaille demain. Donc, ça rimait avec ne pas rentrer trop tard. Pourtant, elle n’arrivait pas à se convaincre qu’elle allait rentrer avant minuit, c’était compliqué de sortir entre filles un vendredi et de rentrer à minuit. Le défi était surtout de rentrer chez soi finalement, elle était amnésique et l’emplacement de son appartement c’était parfois compliqué de le retrouver dans des périodes où passé et présent se mélangeaient. Cependant, quel choix pouvait-elle faire, elle clôt la porte. Elle a trente minutes de répit pour trouver quoi mettre et sa maquillée comme elle le pouvait.
