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Etoile filante {Hyacine & Marisol}

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Etoile filante {Hyacine & Marisol} - Mar 29 Oct - 16:37

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La ruelle est déserte. Elle résonne seulement du claquement de ses foulées sur le pavé. Ses poumons brûlent d’un oxygène venteux qui enivre  ses alvéoles. Elle se sent affamée jusqu’à la nausée. Visqueuse. La sueur mouille son front, détrempe sa nuque et empoisse des vêtements qui lui collent déjà la peau. Elle court. Elle ignore depuis quand, mais son instinct premier lui interdit de s’arrêter. Elle court, à s’en déchirer les muscles, à s’en faire péter les tympans, à s’en liquéfier sous la lune. Les loups sont après elle, et leur haleine hargneuse tempête sur ses talons.
S'arrêter s'est crever sous leurs crocs.

Paradoxalement, Marisol exulte.

Cette nuit a une saveur de victoire plus délectable que les précédentes. Sa vindicte vient, pour la première fois, de toucher la Bratva en pleine couilles. Un de leur mac, une petite pourriture donnant dans la gamine pré-pubère directement importée des pays de l'Est, vient de perdre sa bite et toute possibilité de procréer. Jamais sa croisade n'a eu plus de sens qu'aujourd'hui. Alors, elle cavale avec le rictus requin, la Faim en bandoulière, les réverbères accrochant l'émail de ses dents.

Qu'ils viennent ce tas d'cons !
TOUS, J'les émascule !
Et après c’est plus la Bratva que ça s’appellera mais les "Eunuques".


Elle se fait la réflexion qu'elle pourrait s'avaler une chiée de tacos et s'allumer la cervelle d'extase avec la première queue venue. Mais il y a un temps pour chaque chose, petite Marisoleil, et pour l'heure ta survie prime sur le vide qui te grignote les entrailles. Trouve-toi un échappatoire au plus vite où nous ne rirons plus toutes les deux. Lorsque la guerre est de longue haleine, gagner une simple bataille ne vaut pas tripette. Il faut pouvoir durer.
Marisol bifurque dans l’alcôve d’une ruelle dont les escaliers grimpent vers un moulon de baraquements en réfection, aussi empêtrés qu’un sac de linges sales. Une palissade infranchissable sonne le glas de sa fuite. Elle lâche un juron en espagnol. Derrière les planches de bois, elle entend ronronner le moteur d'une voiture, quand, dans son dos, résonnent les semelles de ses poursuivants.

Pas aujourd'hui !

L'adrénaline fait vrombir ses muscles. Elle grimpe la gouttière, et se défonce la chair des mains sur les chevrons. Suçant ses paumes écharpées, elle galope vers  le cul de la bagnole et grimpe à l'arrière. Le canon de son flingue embrasse le crâne du chauffeur. Un cliquetis lui indique funestement qu'elle vient de retirer le cran de sécurité.

- Démarre, cabròn !

Au carrefour, quelque mètres en arrières, les voilà qui déboulent avec leurs gueules patibulaires et s'échangeant déjà des consignes pour trouver des véhicules.

- DÉMARRE!!!!
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Etoile filante {Hyacine & Marisol} - Mar 29 Oct - 17:39


L’air est sec et froid. Le genre qui te rentre dans les os et qui s’accroche à la peau. Hyacine avait mis la chauffage à fond dans la bagnole, et la ventilation projetait un flot de poussière dans les raies de lumière qui filtraient des lampadaires jusque dans l’habitacle. Ça faisait un bruit de fou, alors pour compenser, il avait aussi augmenté le volume de la musique. Il avait trouvé une station de radio pas trop dégueu qui passait de la pop et jetait des regards noirs aux passants qui osaient le juger, surement parce que le truc s’entendait à au moins 1 kilomètre à la ronde. Rien à foutre de passer pour un tocard.
Ça faisait un petit moment qu’il avait pas eu de nouvelles courses, même si la soirée faisait que débuter. Le chauffeur avait été touché récemment par le fameux fléau de la notification fantôme. Il tournait régulièrement les yeux vers son téléphone en croyant avoir reçu un truc, et les ramenait avec un soupir désappointé en se rendant compte qu’il avait complètement halluciné. Alors ses doigts trituraient le volant en cuir dont quelques bouts se détachaient piteusement. C’était vraiment pas une bonne soirée.
Elle n’allait pas s’arranger.  
Il se passe la main sur ses cheveux fraichement rasés, il aime bien sentir la repousse sur la paume de sa main. Tess aussi, elle pouvait jamais s’empêcher de le toucher quand ils prenaient le café ensemble le matin. Aloïs lui avait dit qu’il ressemblait à un cancéreux. Quel con, avec sa coupe de cheveux des années 70, il pouvait toujours causer.
Une cigarette arrive à se faufiler entre ses dents serrées, et il l’allume, passe le bras par la fenêtre qu’il vient d’ouvrir.
Il a même pas le temps de tirer une deuxième fois dessus, la portière arrière s’ouvre brusquement. Ça le fait sursauter. La cigarette lui échappe. Et là c’est le drame. « Putain de merde. » Qu’il gronde comme un avertissement. Il s’apprête à se retourner pour voir qui est l’être infâme qui a osé le déranger pendant sa pose clope en le prenant pour un taxi, sauf que non. En même pas quelques secondes il sent un truc posé contre sa tempe. Il lui faut une seconde de plus pour assimiler le fait que c’est un putain de flingue. Donc bon, pour la pause clope on repassera. « Démarre, cabròn ! » Ordonne une nana, et sa voix est rauque et essoufflée. Il jette un coup d’œil dans le rétroviseur pour observer une brune dans un état lamentable qui dégueulasse le velours de ses sièges arrière. Faut-il préciser qu’il avait passé 2 heures la semaine dernière à nettoyer la caisse de fond en comble ? Il aurait du foutre du sky quand il en avait encore les moyens, bordel. « DÉMARRE !!!! » « Ouai bah ça va, j’avais bien compris déjà la première fois, connasse. » Il passe la première et appuie à fond sur l’accélérateur. La bagnole fait un son… difficilement descriptible, mais si une voiture pouvait hurler de douleur, c’est surement ce son qu’elle ferait. Il a limite envie de poser sa main sur le capot pour lui dire que ça va bien se passer. Heureusement qu’à cette heure là, y’à pas trop de circulation. Un nouveau coup d’œil dans les rétro lui fait comprendre que la meuf est suivie. Et que par conséquent, il est suivi aussi. Cimer, justement, Hyacine demandait que ça de finir sa journée en se faisant prendre en otage. Sa vie est un film, mais il a jamais demandé à être acteur lui. Si un jour il tombe sur le réalisateur, il lui pètera les rotules à coup de Golden Globe. « Tu peux baisser ton arme maintenant ? » Non pas qu’il avait pas confiance en ses talents, hin… Mais disons que puisqu’elle braquait une voiture, buter le conducteur de ladite voiture en marche par accident, dans un virage un peu trop serré… ça aurait été vraiment con, non ? « Hey la gangster t’as une destination au moins ? » Il tendit rapidement la main pour se déconnecter de son appli Uber. C’était franchement pas le moment de recevoir une course, y’en a une qui venait de lui tomber dessus. Et puis si jamais il avait des emmerdes avec les flics, il savait que le machin enregistrait tous ses déplacements, quand il était allumé. On n’était jamais trop prudent. Fallait quand même qu'il dise un truc. Un dernier truc. Après il garderait le silence, il voulait pas non plus se prendre une balle. Sa vie c'était de la merde, mais pas au point de vouloir crever. « T'as conscience que t'as surement voler la pire caisse de la ville ? T'as peut-être mal vu dans le noir, mais j'te jure que c'est pas une Ferrari F8 ça. » Mais heureusement pour elle, Hyacine était un excellent pilote. Restait juste à savoir si c'était le pilote qui faisait la voiture ou bien l'inverse.
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Etoile filante {Hyacine & Marisol} - Mer 30 Oct - 17:11

Rien n'arrive au hasard. C'est l'adage que je fais tourner en boucle dans la tête de Marisol. Cette dernière semble peu convaincue. Du reste, le marmot imberbe l'agace foutrement.

- Insulte-moi encore une fois, et j'te fais sauter l'caisson.

L'infâme gamos produit un râle d'agonie fascinant. Elle démarre malgré tout, pied au plancher. Le gosse - l'est-il seulement sous ses airs d'ado attardé ? Il semble plus vieux la mine concentrée- semble maîtriser son véhicule. Je sens une once de soulagement irradier la poitrine de Marisol.
De courte durée.

- Mierda...

Ils sont rapides ces bâtards.

Deux grosses berlines vient de débouler au coin. Les vitres fumées ne laissent que peu de doute sur les mauvaises intentions de ses occupants. Le pépiement incessant de notre chauffeur fait exploser la verve de mon bras armé.

- Mais jamais tu la ferme ta grande gueule !? Roule, puta madre, l'plus vite qu'tu peux !
- T'as conscience que t'as surement voler la pire caisse de la ville ? T'as peut-être mal vu dans le noir, mais j'te jure que c'est pas une Ferrari F8 ça.


Elle ouvre la bouche, une réplique acerbe prête à lui gifler le pif quand une première balle fuse, trouant le pare-brise arrière et mettant fin à la querelle dans l’œuf.

- L'est temps d'me prouver qu't'es aussi bon à GTA qu'dans la vrai vie, gadjo !
ironise-t-elle avec un sourire mauvais.

Pour le coup, elle accède à son souverain désir de ne plus avoir la nuque chatouillée par un flingue. Elle mouline comme une dératée pour ouvrir la fenêtre et se positionne pour tirer au mieux. Les balles pleuvent, indistinctes. L'une d'elle vient se loger dans la boite à gants, une autre défonce le rétroviseur de fortune.

Taxiboy est doué.
On garde la distance.


Sans se mentir, c'était loin d'être assuré. Marisol ajuste ses coups comme elle peut. Viser s'avère délicat quand on zigzague comme un ver sur l'asphalte. Elle parvient néanmoins au bout de quelques reprises à exploser un pneu. La caisse perd le contrôle et finit emboutie dans une devanture de laverie.

Plus qu'une !

Marisoleil exulte, ignorant dans un premier temps la douleur qui lancine dans ses muscles. Elle réintègre l'habitacle avec un rire qui se meut en gémissement. Son flanc poisse d'un liquide chaud et rouge. Une des balles a du l'érafler. Un rapide coup d’œil lui assure que rien n'est logé dans les chairs. On lui a juste troué la couenne.

Nouveau rire un peu sifflant.

- C'est pas l'bon soir pour mourir, Taxiboy, t'es pas d'accord avec ça ? Tire-nous d'là et j't'en devrais une sévère... D'toute façon, t'as pas trop l'choix... T'es mon complice, maintenant !

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Etoile filante {Hyacine & Marisol} - Jeu 31 Oct - 1:11


L’autre aurait surement répondu si une balle avait pas troué le pare-brise de la bagnole. Oh bordel non, pas la caisse quoi, les gars s’il vous plait. C’était celle de son père, et il allait se faire littéralement buter s’il la rendait déglingué. Et puis MERDE, c’était aussi son job ! C’était vraiment pas fair-play. « Putain mais merde à la fin. » Nouveau grondement. Le révolver lui piquait encore le crâne, et c’était foutrement désagréable. Il avait juste envie de balancer la nana sur le trottoir. Ou sur la route. Et de lui rouler dessus. Puis de faire marche arrière pour lui rouler une nouvelle fois sur la gueule. Pourtant, y’avait l’adrénaline qui montait aussi vite que la colère, et il pouvait que garder les dents serrer en priant pour qu’on arrête de s’en prendre à sa voiture. Il avait rien demandé. Il demandait jamais rien. « L'est temps d'me prouver qu't'es aussi bon à GTA qu'dans la vrai vie, gadjo ! » C’est ça. Il avait jamais joué à GTA, et il avait qu’à appuyer brutalement sur le frein pour qu’elle traverse le pare-brise avant, elle en avait conscience de ça ? Il la sentit se retourner. Le flingue pointa dans une autre direction, enfin. Une nouvelle salve de balles traversa la voiture. Il donna un vieux coup de volant pour essayer d’éviter le massacre, mais son rétroviseur se décrocha littéralement du plafond pour s’exploser à ses pieds. Il inspira profondément, essayant de garder son sang froid. Il avait envie d’insulter la terre entière, mais il jugea que ça pouvait être remis à plus tard. Pour le moment, fallait rouler s’il voulait pas que sa tête ressemble à la boite à gants. Il l’entendit tirer, plusieurs fois, pendant qu’il enchainait les écarts complètement aléatoires. C’est que ça devait pas être facile de viser dans une telle situation, il devait bien reconnaitre qu’elle était douée, la gangster. Il voit une des caisses qui part s’encastrer dans un magasin. Encore un qui va être content, quand il ira bosser. Les gars sont peut-être morts, peut-être pas. Il veut pas s’arrêter pour le savoir. Y’à plus qu’une seule caisse qui les suit, et c’est déjà pas mal. Enfin, « pas mal », si on prend pas en compte que la sienne s’est transformée en passoire et qu’il aura jamais l’argent pour la réparer, que cette soirée va surement se finir au poste de police, que son père va faire un arrêt cardiaque, qu’il aura perdu une nuit de boulot pour aider une nana qu’il connait pas à fuir des gars qu’il a jamais rencontré non plus. Super comme ambiance. Et ça, c’était que s’ils s’en sortaient vivants. Une situation horrible peut vite devenir assez sympathique, en fin de compte, quand on sait qu’elle peut encore empirer.
Y’à un rire un peu fou qui s’élève alors que la meuf se rassoit sur la banquette. Rire qui s’estompe, et il tourne une demie seconde les yeux vers elle. Assez de temps pour voir qu’elle est blessée. Un sifflement s’échappe de ses lèvres. « C'est pas l'bon soir pour mourir, Taxiboy, t'es pas d'accord avec ça ? Tire-nous d'là et j't'en devrais une sévère... D'toute façon, t'as pas trop l'choix... T'es mon complice, maintenant ! » Il est complice de quedal, et surtout pas d’une conne qui se prend pour James Bond un mardi soir. Mais faut croire qu’emmerder le monde c’est un hobby à temps plein chez certains. D’ailleurs si ça se trouve, il est pas dans le camp de James Bond, mais du méchant. Peu importe. Si elle est capable de faire réparer sa caisse, il veut bien essayer de la sortir de cette merde. Putain c’est vraiment fou, c’est à cause d’elle qu’il est dans cette situation et il espère juste qu’en l’aidant elle va réparer sa -putain- de bagnole. « Ferme ta gueule faut que j’me concentre. » Rouler entre les voitures c’est juste trop galère. Surtout que son pied quitte plus l’accélérateur. Vous avez déjà essayé de prendre un virage en ville à 80km ? Lui oui. Ça dérape, ils manquent de se prendre un poteau, ou une poubelle, ou bien un passant. Hyacine voit pas bien, il sait juste qu’ils l’ont évité d’un poil. Il passe en mode automatique, c’est juste l’instinct de survie. Il traverse un carrefour, aperçoit un gyrophare qui s’allume, déchire les rues noires. Il manquait plus que ça. Nouvelle inspiration. Ils passent sur Portswood Road. Il connait bien la zone. Il parvient à mettre de la distance entre lui et les flics, et l’autre voiture qui les poursuit toujours s’occupe de les défoncer. Bah ça fait toujours ça de moins.
Il s’engage au dernier moment dans une petite ruelle un peu sombre, et s’arrête net, recule pour se garer dans une allée, il s’fout entre deux bennes à ordures, coupe le moteur, éteint les phares. Il retient sa respiration. L’autre voiture passe en trombe, à peine 10 secondes plus tard, dans la ruelle à quelques mètres devant eux. Le mortel sent un léger filet de sueur froide lui dégouliner dans le dos, et il respire enfin. Il attend pas que les autres se rendent compte de la supercherie. Il redémarre direct pour partir dans l’autre direction, retournant sur le boulevard avant de reprendre des petites rues un peu moins fréquentées. Ils passent pas vraiment inaperçus, vu l’état de la voiture. Pas la peine d’en rajouter… En plus il entend encore des gyrophares. On a surement chopé sa plaque d’immatriculation. Il est dans la merde. Il essaye de se rasseoir confortablement dans son fauteuil un peu troué. Une main tâtonne à la recherche de son paquet de clopes qui a valdingué, il s’en allume une fébrilement. « Alors t’es vivante ? » Qu’il demande. Il est essoufflé lui aussi, maintenant. Parce que si elle est pas encore morte, t’inquiète qu’il a vraiment envie de la buter, lui. « J’te dépose à la morgue s’tu veux c’est pas loin. » Il tire sur sa clope, encore et encore, nerveusement. « C’était qui ces gars ? »

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Etoile filante {Hyacine & Marisol} - Ven 1 Nov - 18:33

- Ferme ta gueule faut que j’me concentre.

Marisol éclate de rire à cette brusque flambée de caractère.  Le gosse lui plait. Je sens ses entrailles acquiescer à cette esprit rebelle inné. Ou bien est-ce l'adrénaline et la douleur qui l’enivre. A ce stade, elle n'est plus sûre de rien. La Mort est à portée de main, telle une piñata dodue pleine de promesses.

Casse-toi, connasse !
Je crève pas aujourd'hui, j't'ai dit !


Elle a tout le patriarcat à incendier avant. Travail de longue haleine qui la maintiendra debout et ce, même avec des morceaux manquants.

Lucjan va être furieux.

Il passe son temps à la rafistoler après ses nuits punitives. Sourde à son inquiétude, ses pas la ramènent immanquablement à lui lorsque survient les premiers signes de vulnérabilité. Une faille comme un atout.

Pendant que le gosse bombe dans sa caisse à savon, Marisol se consolide un pansement de fortune avec un morceau de T-shirt déchiré. Bandelettes à l'arrache avec pour seul antiseptique le contenu de sa flasque de gnôle. Adieu Tequila, nous t'aimions un peu trop !
Il manœuvre bien, tête de coton-tige. Il a le dérapage contrôlé et le passage de vitesse sûr.  Il a même ce soupçon de fourberie qui leur permettent de s’éclipser du conflit dans des dédales connus des seuls pratiquants. Un gars du cru.

Un chauffeur comme lui, ce serait plutôt intéressant à recruter.

C'est vrai, ça, petite Marisoleil. Tu es futée !

- Alors t’es vivante ?
- Ça s'peut bien, ouais
. Qu'elle lance vautrée en long sur le cuir des sièges arrières. Il lui faut concentrer bien des efforts pour se redresser à la verticale. Nouveau ricanement pointu. Déçu ?
- J’te dépose à la morgue s’tu veux c’est pas loin.


Sans lui demander son avis -en est-on encore à ce genre de simagrées quand on vient de se lier au travers d'une course-poursuite effrénée ?- elle lui taxe sa cibiche et tire quelques lattes salvatrices dessus. Elle laisse une trace de rouge à lèvre sur l'embout. Ou bien de sang.

Qu'est-ce qu'on s'en fout ?

- C’était qui ces gars ?
- Du menu fretin de la Bratva.
Sourire plein de dents. La satisfaction de l'enfant après la bagarre. Je suis allée griller quelques roubignoles. Littéralement. Désolée pour ta caisse. Mauvais concours de circonstances.

Elle lui recolle la clope entre les lèvres.

- On va s'arranger. Mais l'plus simple à mon avis, c'est d'l'abandonner là en retirant la plaque. Et en laissant les clés sur le contact. Dans ce quartier, elle finira désossée avant la nuit.

Elle grimace en s'extirpant de la caisse. Elle se tient toujours le flanc mais brille dans son regard une volonté farouche de ne plus rester assise et confinée.

- J'connais une planque dans l'coin. Si tu finis ta course en me rapatriant là bas, J'te rachète une bagnole à mes frais. Ou j'te paie en nature. Ou les deux.... J'ai la dalle, Bordel ! Pas toi ?

Le trou noir attend d'être comblé.
Invariablement.
C’est la toute la tragédie des étoiles qui s'éteignent.
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