Il aurait beau fermer son esprit a la vue de la jeune femme, il aurait beau ériger de jolis murs pour l'empêcher d'entrer, cette dernière arriverait a se frayer un chemin. Il se savait faible face a elle, sur bien des points, comme le fait de ne jamais arriver a l'attraper par exemple. Elle était tel le vent, une bourrasque qui entre dans son champs de vision et qui file a toute allure la ou il lui plaisait. Elle se jouait de lui depuis toujours, elle était sa pire ennemie et son pire cauchemars, car il savait cette attirance qu'il avait pour elle et il ne pouvait se laisser aller a de telles envies, sachant qu'elle aurait bien trop de pouvoir sur lui s'il ne résistait pas. Ce jeux de flirt au bar lui avait confirmé bien malgré lui qu'il prenait du plaisir a tout cela, mais ce n'était pas digne de lui. Il était prêt a pactiser avec elle pour mettre l'autre gang derrière les barreaux, mais après l'épisode de la douche, il avait bien compris que sa faiblesse était mal venue.

Il se devait de se contenir et surtout ne pas jouer le jeux que l'alcool pouvait dicter a ce moment très précis et même s'il se résignait a rester dans son coin, la brune ne semblait pas être de cet avis et en un seul geste, en quelques paroles et surtout avec un seul regard qui en disait bien plus que des mots, elle fissura l'armure du capitaine de Police. Elle semblait tres bien comment le faire faillir et il fallut bien du courage a Matthew pour attraper la main d'Astrid pour lui faire gentiment lâcher la cravate qu'elle tirait pour mieux amadouer et contrôler le capitaine. « Je sais très bien ou tu veux en venir Astrid. » Il se redresse, lâche sa main et ressent déjà le sentiment de manque de cette chaleur interdite. Il récupère son verre et repart s'installer sur son rebord de fenêtre tout en regardant la brune.

Déglutissement difficile, ce n'était pas chose aisée de se refuser ainsi, de mettre de la distance alors que tout son corps n'aspire qu'a la proximité. C'est totalement inédit et différent de tout ce qu'il connait et de tout ce qu'il a connu jusqu’à ce jour et s'en est encore plus déstabilisant. « Je ... ne rentrerais pas dans ton petit jeux. Je ne serais pas l'un de ces pigeons que tu arrive a amadouer d'un simple regard ou avec un sourire. » Oh que si ! Mais il faisait barrage, ne se laisserait pas faire. Elle était un doux poison et il ne désirait pas cela, même si cette dernière était l'instigatrice d'un brasier qui flambait en lui. Il savait qu'il pourrait craquer, flancher, elle était ce genre de femme qui avait la capacité a réduire en miette toutes ses résolutions, faisant d'elle le pire de ses ennemies.

Elle était cette balle qui arrivait a transpercer sa cuirasse.

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Le prédateur est sortie, les pupilles dilatées, le feu du jeu planqué dans ses yeux. Astrid veut le tourmenter, une petite marionnette entre ses doigts experts dans l’art. Elle traque juste l’instant, le signe de basculement. Le regard de Matthew est suppliant, partagé ; Astrid sait déjà qu’elle a gagné mais veut lui donner l’illusion qu’il a son tour à jouer. Il est à sa merci et elle n’a plus qu’à se pencher pour le ramasser ou pour l’écraser sous son talon comme un vulgaire déchet. C’est ça l’avantage de ne pas avoir de coeur : on peut briser celui des autres sans le moindre remords, si bien que la brune en avait fait un sport et honnêtement c’est tout ce qu’elle désire. Elle s’approche, féline, avec la grâce dangereuse d’un serpent sur le point de sortir les crocs ; elle ondule de la même manière pour mettre en valeur ses courbes, poudre aux yeux d’une femme fourbe.

« Tu veux que je te dises ? » minaude-t-elle avec audace. « Je crois que moi-même, je ne sais pas où je veux en venir. »

Jouer la fausse naïve, les femmes faites aux grands coeurs, c’est le film de la soirée et elle en est le principal acteur. Il se faisait désirer ? L’enjeu n’en était plus que satisfaisant. Le policier la repousse, son sourire s’élargit, l’insolence exacerbée dans toute son attitude. Ce soir, je te fais chavirer. Il n’y avait de la place que pour les erreurs et les jugements erronés. Astrid relance les dés. Ses doigts fins glissent jusqu’au verre abandonné, le liquide ambré qui brille d’un éclat comme celui d’une promesse impossible à réaliser ; elle pose ses lèvres là où Matthew avait trempé les siennes et continue de le fixer, l’air de défi, le vice déguisé. J’ai pas de coeur, qu’elle essaye de se persuader. C’est pas toi qui le fera flancher. Personne n’avait réussi et ce n’est pas l’incarnation de la justice qui le lui prendrait, certainement pas quand elle était peut-être pire que tous les criminels qu’il avait pu coffrer. Elle serait celui qui viendrait le hanter. Elle recule jusqu’au mur pour s’y plaquer, quelques gouttes du whisky qui viennent couler le long de ses doigts après s’être fait secouer.

« Je t’ai vu dans la salle de bains. Tu ne semblais pas plein de bons sentiments comme t’essayes de me le faire croire maintenant. »

Les gouttes d’alcool s’écrasent au sol, Astrid pose le verre et vient lécher le reste sur ses doigts comme elle lécherai le sang d’une victime. Elle attire sa proie dans le piège, joue avec les étoiles dans ses yeux et viendra décrocher la lune lorsqu’il finirait par lâcher prise, lui qui essayait de faire croire qu’il était invincible mais qui ne pouvait s’empêcher de dévorer ses deux faibles du regard : l’objet de ses convoitises secrètes et interdites ; le verre du liquide divin qui faisait voler sa conscience. Et les deux mélangés, ça donne quoi ?

Ça donne le putain d’Enfer, pour le héros local.  

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Elle se jouait de lui, il le savait, mais comment résister face a une telle tentation qui est bien présente depuis trop longtemps dans leur petit jeux du chat et de la souris. Elle est dans ses pensées depuis déjà un moment, désirant ce qu'il ne peut convoiter et pourtant la voila qui joue avec lui un peu plus fort a chaque fois, lui offrant même plus a présent. Son regard en disait beaucoup et ses gestes étaient encore plus parlant sur ce qu'elle pouvait désirer a présent sous l'effet des bulles. Matthew était conscient que s'il chutait une fois, il ne pourrait pas se redresser sans chuter la prochaine fois qu'elle serait de même. Elle le charme de sa démarche, sait qu'elle peut le faire craquer malgré ce dernier rempart entre eux deux et ose lui dire qu'elle même ne sait pas ou elle veut en venir. Sourire au bout des lèvres, poings qui s'ouvrent et se ferment pour tenter de se contrôler, il a bien du mal a croire en ses belles paroles.

« A d'autres... Je le sais et tu le sais très bien... que tu veux que je m'aventure la ou je ne devrais pas. La ou je ne pourrais certainement pas faire marche arrière. La ou tu serais la grande gagnante, la ou en un sens, je ploierais le genoux devant toi. »

C'était bien l'image qu'il se donnait. S'il faiblissait, elle gagnait. S'il restait ainsi... elle gagnait de toute façon. La seule solution pourrait résider dans la fuite, mais ce n'est encore moins dans ses gênes. Elle se lève, boit se verre tout en se mettant contre le mur, il s'empêche de se redresser et de la coincer contre ce putain de mur, boire son whisky, lécher ses doigts a sa place, prendre possession de ses lèvres et la plaquer contre ce mur avec encore plus de conviction. Elle lui offre une vision d'enfer et pourtant quel enfer. Elle se joue même de lui, le touchant en plein cœur, oui, ce qu'il avait entamé un peu plus tôt était sa chute et elle lui lui rappelait un peu plus encore. Il se sort de cette fenêtre finalement, s'approche d'elle, se concentre, contrôle son corps qui lui hurle de foncer, mais ce maintient.

« Moi qui me pensais différent des autres. A ne pas lâcher prise, a ne pas céder aux convoitises de la vie. Tu es bien celle qui pourrait me faire flancher alors oui, je n'avais pas de bonnes intentions. La simple idée de te plaquer contre un mur devient insoutenable. »

ll l'attrape par cette main, met les doigts ayant encore le goût de l'alcool tout en regardant la brune. Sa propre main tremble, non pas de peur, mais d'un désir qu'il n'arrive pas a faire taire l'envie. Il l'attire contre lui avec force, son visage légèrement au dessus de celui d'Astrid. Ils ne se lâchent pas du regard, leurs lèvres se frôlent, leurs soufflent se mélangent, mais il ne craque pas et alors qu'elle allait ouvrir la bouche pour parler, il la pousse contre le mur avec la force du désespoir, tente de fuir, tente de reculer, mais ses jambes avancent au lieu de reculer et il l'attrape par le visage pour l'embrasser. Le mur éclatent en milles morceaux, son armure tombe a terre.

Putain d'enfer.

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Et Astrid, c’est une brutale, une tigresse en cage qui attend que la porte s’ouvre pour bondir sur sa proie. Elle prépare ses griffes, sublime ses crocs dans un sourire, l’attrait de la chair dans l’esprit. Tu n’es qu’un pantin. Tout ça, ce n’est qu’artificiel, que du mensonge. La traque était terminée, terminée avant même d’avoir commencée tant Matthew la dévore des yeux, tant Matthew la désire secrètement. Là où tu serais la grande gagnante, là où en un sens, je ploierai le genoux devant toi. Le sourire carnassier revient, les mots tombent comme une sentence : « Tu ploies déjà. » Il s’approche d’elle, les muscles tendus comme pour s’empêcher de céder, le torse bombé de fierté entachée par ses désirs secrets. Astrid relève la tête comme si elle portait une couronne invisible, elle le toise avec son insolence exacerbée qui la caractérise et qu’il ne pouvait que haïr, tandis qu’il déblatère son pamphlet anti-corruption tout en admettant qu’il était faible face à la tentation. Un sourcil se hausse discrètement, la criminelle bat des cils avec affront : « Tu n’as pas besoin de réfléchir. Je le fais à ta place. » Matthew n’est qu’un exécuteur, il n’a pas la réflexion d’un leader, il suffisait d’une belle créature pour le détourner de son objectif et Astrid pouvait prendre le contrôle de la situation, prendre le contrôle de son ennemi, petit génie qui s’installe dans son esprit.

La tension est à son comble alors que le temps se suspend, l’épée de Damoclès au dessus de leur tête, une douce menace irrésistible et fatale à laquelle ils ne pouvaient désormais plus se dérober. Craque. Fonce le premier. Et il obéit, sans même qu’elle n’aie besoin de le demander. La violence du baiser est soutenu par le mur qui emprisonne la jeune femme, le verre entre ses doigts s’échappé pour venir se répandre au sol. Les mains puissantes du policier encadrent le visage de la poupée tandis que les siennes viennent faire miroir avec celles du policier, ses doigts rencontrant la surface rugueuse de sa barbe. Profitant de l’effet de surprise, Astrid bascule son poids vers l’avant pour forcer le Capitaine à reculer jusqu’au bord du lit où elle utilise toute sa force pour le faire basculer ; et elle avec. De toute façon, ils devaient bien se tenir éveillés jusqu’à l’heure de leur infiltration crapuleuse ? Les baisers pleuvent, de plus en plus affamés, qu’elle prend naturellement le dessus et tandis que ses doigts s’aventurent sur cette chemise qui n’est qu’un artifice pour leur dîner d’affaire, Astrid grogne contre les lèvres de Matthew : « Tu as encore le droit de reculer. » Il ne le ferait pas mais elle voulait lui faire comprendre que cette plongée dans l’abîme serait son choix.

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Putain de faible. Il n'y avait rien d'autre a dire. Il avait beau se contenir, s'empêcher de la regarder, ses entrailles le pousse vers elle tel un aimant. Pas la peine de réfléchir, c'était bien ça le problème, il ne pouvait résister a cet attrait. Il ne comprenait pas vraiment cela et ne pouvait donner un nom, un mot a tout cela, mais une chose était sur, son esprit était embrouillé par le désir qu'il pouvait avoir. L'un de ses plus gros défauts, une de ses plus belles ou mauvaises faiblesses, ne pas savoir résister comme il le devrait face a cette Astrid qui doit se sentir tout a fait gagnante lorsqu'il la plaque au mur pour l'embrasser. Gagnante sur tous les tableaux, car elle aussi répond a ce baiser, elle n'est pas en reste, mais le fait est que le Capitaine de la Police se laisse aller avec la criminelle qu'elle est et ce n'est en rien de bonne augure. +

Elle le pousse, le repousse vers le lit, s'écroulent dessus l'un sur l'autre sans pour autant s'arrêter. Ses mains sur le visage de la brune, elles descendent sur ses hanches, remontent dans ses cheveux lâchés. Il la découvre petit a petit alors qu'elle lui dit qu'il est encore temps pour lui de reculer, de ne pas céder a la tentation qu'elle représente. « Dit elle en me plaquant sur le lit... » grogne t'il entre deux baisers, en profitant pour lui mordre la lèvre inférieur avec envie, ni trop faible, ni trop fort, tentant de contenir ce feu qui s'embrase en lui. La chemise blanche d'Astrid ne tarda pas a sortir de l'étreinte de la jupe, offrant a Matthew le loisir de laisser ses mains passer sous le tissus, découvrant cette peau si douce et enivrant. Les boutons lâches les uns après les autres, les dents du capitaine se referment finalement sur le lobe d'oreille de la brune, descendant le long de son cou, avant d'inverser les rôles sur ce lit décidément bien trop grand pour lui deux.

A califourchon sur elle, les yeux dans les yeux, ils ne se quittent pas avant de s'embrasser de nouveau. Il lui retire sa chemise sans ménagements, non. Il fait sauter les boutons, arrache ces derniers dans une envie a peine dissimulée. Ses lèvres et ses dents ne se firent pas prier pour découvrir cette nouvelle zone et tandis que son visage se rapprocher de sa poitrine, ses mains s'encraient dans celle de la brune alors que ses dents se refermaient sur les tétons de la brune avec une violence certaine, mais qu'elle n'aurait point pu contrer, se faisant stopper sans nul doute pas la poigne du héros qui ne cachait pas son plaisir a lâcher prise, a se laisser aller a cette putain de passion dévorante et débordante d'envie. Il n'avait qu'une seule envie, idée, s’imprégner d'elle, la fier sienne comme elle venait de faire de son esprit son esclave.

Elle était de ces rates femmes qui vous manipuler et don la victime en était pleinement consciente et consentante.

Du moins pour le moment.

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En un battement de coeur, un battement de cil, Astrid en avait fait son prisonnier, le palpitant emprisonné dans la cage thoracique dévié de ses croyances anciennes. Elle jubilait intérieurement, profitant de son ascendant et de sa domination, aussi temporaire serait-t-elle. Oui, elle aimait sentir la peau du policier contre la sienne, la douce éraflure de sa barbe sur sa mâchoire, l’odeur de la justice qui se mêle à celle de la corruption sur ces draps. Il n’aurait aucun échappatoire, aucun répit pendant ces quelques heures de rapprochement, rien qui ne le sauverait de la toile qu’elle avait construit avec tant d’attention. A l’image d’une mouche coincée dans la toile, Astrid en était l’araignée qui l’envelopperait de son linceul. Leurs lèvres se cherchent, se décorent, les doigts se rétractent pour laisser les ongles témoigner du désir dont le feu commence à se répandre dans ses reins.

Les vêtements s’effondrent sur le sol, esclaves de la gravité, les boutons sautent, les fermetures éclair qui abandonnent leur mission ; la brune se retrouve plaqué au matelas sans autre forme de procès, étouffant un glapissement de surprise tant Matthew avait si vite rendu les armes. L’heure n’était plus aux négociations mais à la guerre ouverte et celui qui céderait au plaisir le premier avait la certitude d’en entendre parler le reste de la nuit. Mais Astrid n’avait pas de temps à perdre, pas de caresses à épargner. Ses doigts experts s’attardent sur les points sensibles qu’elle arrive à desceller, sa langue parcourt la peau de son ennemi comme pour le marquer sien, elle enroule ses jambes autour de sa taille pour rapprocher leurs bassins qui s’animent naturellement pour se rencontrer malgré les vêtements qui leur font encore barrage mais qu’elle s’attelle à faire disparaître avec une maladresse certaine, contrôlée par des instincts primaires plus que par son flegme ordinaire. Dans la provocation plus que dans l’acceptation, Astrid récupère suffisamment de souffle entre deux baisers pour asséner :  « Tu comptes me faire attendre encore longtemps ? T’as un truc à cacher ? » Quelque chose à prouver. Le désir, ça se consomme plus vite que la flamme d’une bougie ; il n’y a pas de temps à perdre avec des préliminaires quand la chasse a duré des semaines auparavant.

Les mains se libèrent pour aller attaquer directement la ceinture qui retient encore le pantalon sur ses hanches, son souffle se mêle à celui de Matthew et il empeste l’impatience. « Je n’aime pas attendre. » En réalité, il y avait peu de choses qu’Astrid appréciait mais en ce qui concernait les relations intimes, elle avait aussi peu de pitié que pendant son travail et cela se sentait douloureusement dans ses gestes à la limite de la violence. « Je vais finir par détourner l’usage de tes menottes. » Ça lui ferait quoi d’échanger les rôles, un peu ?  

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Le souffle haletant, la criminelle s’effondre à côté de l’homme, une sensation étrange naissant dans ses entrailles. Elle savait parfaitement dans quel genre de situation elle s’était mise et elle était aussi convaincue qu’en forçant le Capitaine à briser tous ses principes pour une partie de jambes en l’air, c’est qu’elle avait réussi à le corrompre, comme elle l’avait toujours souhaité. Mais cette victoire, elle avait un goût doux-amer, un peu comme une pointe de… une pointe de regret ? Est-ce que ça serait possible ? Elle n’en avait jamais eu auparavant et elle ne pensait pas que cela commencerait aujourd’hui mais tout s’embrouille dans son esprit alors que l’alcool et l’adrénaline se mélangent dans ses neurones. Astrid se redresse un peu, une fine pellicule de sueur sur sa peau et les cheveux en bataille, elle scrute le visage de son partenaire d’un soir, surprise par la quiétude que montre son visage. Peut-être n’avait-il pas encore réalisé ? Probablement. Ou le déni, aussi, ça fonctionne. « Pas mal, ouais. J’ai connu mieux.  » Mensonge. Astrid avait tendance à simuler pour le tout finisse plus vite et lorsqu’elle y arrivait, c’était rarement en pensant à la personne avec qui elle partageait sa couche.


Parce qu’Astrid, elle manipule, elle utilise son corps pour obtenir tout ce qu’elle veut. C’est facile de jouer sur ses charmes pour avoir de l’influence, souvent ça fonctionne mieux que de jouer les demoiselles en détresse. Mais dans la chambre d’hôtel, à cet instant précis, est-ce que ça avait fait partie d’un plan ? Etait-ce vraiment dans cet objectif là ? La réponse est non, simplement Astrid n’en tiendra pas compte et rangera ça dans une boîte, au fin fond de son esprit. Elle se relève, se dirigeant vers la salle de bains : « De toute façon, on en parle plus.  » On en parle plus, silence absolu sur leur moment d’égarement. Ce n’était bon ni pour l’un ni pour l’autre. « Prépare toi, Capitaine. On a une descente à faire. On a bien fait de se maintenir éveillés. » Ouais, voilà, c’était ça, l’objectif. Se maintenir éveillé pour aller fouiller le hangar en quête de preuves… pas vrai ? Et sur ces mots, elle s'enferme dans la douche dans l'espoir de retirer le souvenir des mains du policier sur elle.
 

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Il en avait connu des femmes. Il en avait désiré tout autant. Il n'était pas homme à chercher une femme, mais plus homme à faire des rencontres fortuites et des occasions qu'il ne pouvait pas manquer. Il y en avait eu, des femmes insaisissables, qui le faisaient tourner en rond, qui s'amuser de lui, qui étaient... inaccessibles, mais après des nuits et de nuits à poursuivre Astrid, il pouvait dire qu'elle était bien au dessus du lot au niveau de toutes les autres. Ce goût de l'interdit, ce goût de l'excitation des barrières infranchissables... cette sensation qu'elle pourrait lui filer entre les mains en quelques secondes pour enflammer la soirée ou la rendre infernale. Elle était une énigme qu'il n'arrivait pas à résoudre, une personne libre et surtout, quelqu'un avec qui il ne savait pas sur quel pied danser. Il le sentait, qu'elle était en train de le manipuler, qu'il y avait quelque chose derrière tout cela, mais le jeux était trop... intense, sublime qu'il acceptait les conséquences avant même de s'en rendre compte. Ou était-ce sûrement du dénis. Ils n'osent ni l'un ni l'autre dire que ce moment avait été plus qu'agréable. C'était juste pas mal, elle avait connue mieux. Au vu de son état physique, ca le fit sourire alors qu'ils enchaînaient, ils devaient enchaîner de toute façon au vu de l'heure tardive.

Pour elle, ils n'en parleraient plus. De toute façon, à qui le diraient ils hein ? Des amis ? Histoire de se faire critiquer pour ce choix douteux et non conforme à leurs idéaux et vies ? Non. Il fallait avancer maintenant, passer à autre chose et ils avaient un entrepôt à aller vérifier. Des malfrats à aller arrêter. Il ferait en sorte qu'elle ne tue personne, chose qui serait délicate. « Vide pas toute l'eau chaude Arsenault.  » Dit-il alors qu'elle part prendre sa douche. Pendant ce temps, il se contente de préparer ses affaires, vérifie l'état de ses deux flingues histoire de ne pas se faire... surprendre par l'état de ces derniers. Un gros calibre et un autre plus petit, au cas ou, qu'il n'utilise que très rarement. Seulement lorsqu'il n'a plus de balles dans le premier ou pour surprendre ses assaillants. Rapidement les deux furent finalement prêts, tous deux vêtus de noirs, armés et préparés. « Si on m'avait dit que je travaillerais avec toi un jour... j'aurais bien rigolé.  » Impossible de penser que Matthez Snape puisse faire une telle chose. Déjà un coéquipier ? Difficile de se l'imaginer, alors avec une criminelle ? Il fallait au moins qu'elle soit comme Astrid pour qu'il craque autant.

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