Pour toujours et à jamais

"C'est dangereux de m'avouer que ça ne t'aurai pas dérangé..."

Maintenant, je vais sans doute dormir un peu moins profondément qu'à l'accoutumée à ses côtés. Un million d'idées se matérialisent dans ma tête sans même que je puisse savoir d'où elles viennent comme si la perspective m'offrait des possibilités que je n'ai même jamais pu imaginer.

Ma femme qui vient alors sur moi ne m'aide pas à penser à autre chose. Je la laisse faire, avide de me laisser transporter par ce corps qui s'est si vite échaudé. A présent, je sais très bien que ma vie ne sera plus jamais comme avant, que mon obsession pour elle s'aiguise à mesure qu'elle est comblée, ses cheveux, ses yeux, sa peau, son odeur, ses lèvres... jamais je ne serai rassasié de tout cela.

Après m'être retenu du mieux que je peux, je laisse mes mains venir contre ses cuisses, puis ses hanches, pour accentuer le mouvement d'autant plus. Cette fusion des corps, une sensation que j'ai bien failli ne jamais connaître et qui m'est à présent aussi indispensable pour vivre que de manger, boire ou dormir.

"Moi, je te fais beaucoup de choses ?"

Je demande ça de manière presque indignée. Malgré tout, je ne pense pas que je lui apporte autant qu'elle ne m'apporte, simplement ...

"... Je peux faire plus encore."

Retournant nos deux corps, je me retrouve sur elle et lève ses mains au dessus de sa tête pour éviter qu'elle ne se débatte ou n'essaye de reprendre le dessus. Les yeux dans les yeux, je suis persuadé qu'elle pourrait me faire venir juste avec ce regard-là. Ses poignets dans ma main, l'autre sur son sein, je sais d'avance que je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme, je viens de découvrir à quel point j'aime qu'elle soit ainsi : totalement à moi.

Quand l'étincelle commence à tout embraser, j'étouffe son prénom sur son épaule que je mord sans doute un peu trop fort. Le corps arqué contre elle, mon esprit se dissout totalement dans le plaisir qu'elle m'offre.

Comment vais-je survivre à plusieurs heures d'avion après ça ?