@Jules Adimari
(Note :*Parole en ancien grec*)

Récurrence : Eden Morgan, stade 6.
Durant la prohibition, fin des années vingt.

Le bar était en plein effervescence. Il n'y avait pas mis les pieds depuis un certain temps, acheminant une cargaison si précieuse que des hommes et des femmes étaient prêts à mourir pour elle. Pour le dieu de la mort cependant, cette cargaison n'était pas une fin en soi. C'était une façon de protéger ce qui était le plus précieux pour lui. Réajustant son costume noir comme l'encre, l'enveloppe charnelle du dieu pénétra dans l'enceinte. La chevelure rousse de l'immigré irlandais que fut Eden Morgan semblait ouvrir une voie à travers fumée et employés. Un des lieutenants du couple s'approcha discrètement de son patron et lui emboîta le pas. « On est toujours dans les temps. Mais vous avez reçu de la visite. Une sorte de flic sous couverture. On pense qu'ils s'inspirent de Ness. » Hochant la tête, il renvoya le sous-fifre et continua son chemin.

 Sur le chemin, il saisit deux verres et descendit les derniers escaliers qui menaient vers son coeur. Si quelqu'un voyait la scène, il aurait peut-être cru qu'il descendait les escaliers en flottant légèrement au dessus du sol, ne laissant derrière lui qu'une traînée de ténèbres. Mais c'était simplement une illusion causée par les yeux des mortels. Finalement, ses yeux trouvèrent la chevelure chatoyante et, au-delà, l'aura de sa bien-aimée. Même si leurs corps originaux avaient été détruits, Perséphone, la Déesse du Printemps et Reine des Enfers était toujours aussi parfaite et étincelante. Il déposa les verres sur une table adjacente et s'approcha lentement de son épouse. Déposant tendrement les mains sur les hanches de la déesse, il déposa un baiser dans son cou, avant de prononcer doucement, en ancien grec. *« Sometimes, even I forget how beautiful you are. »*

@Jules Adimari
(Note :*Parole en ancien grec*)

Récurrence : Eden Morgan, stade 6.
Durant la prohibition, fin des années vingt.

Il ne pouvait pas décrocher le regard de sa femme. Dans cette vie, ils étaient mariés depuis de nombreuses années mais ils étaient liés depuis des éons, depuis que le regard du Dieu de la mort s'était perdu dans l'océan du printemps. Depuis ce moment-là, elle semblait être un aimant pour ses yeux. Elle était la perfection absolue, une fleur qui résonnait dans le temps et à chaque fois qu'ils se retrouvaient, ils retombaient éperdument amoureux l'un de l'autre. Jamais les mortels ne pourraient comprendre l'attache qui les liaient à travers les époques et les corps. Et ils avaient vécu et vu des choses ...La façon dont ils se regardaient, dont leurs corps se frôlaient aurait pu faire rougir Aphrodite elle-même. Peut-être que c'était dû au respect qu'ils avaient l'un pour l'autre, au fait qu'ils se connaissent sur le bout des doigts et sur le bout de tout le reste.

Mais il avait toujours aimé la taquiner, surtout devant d'autres personnes. Alors il s'approcha d'elle, posant ses mains sur les hanches de Lexi et leurs lèvres se frôlèrent. Puis il laissa ses doigts descendre et saisit sa femme, la soulevant de sa chaise et la déposant sur le bar, avant de commencer à l'embrasser. Le monde disparut autour d'eux, et il se concentra sur le choc électrique qu'il ressentait à chaque fois qu'il était près d'elle. Il resta collé à elle pendant un moment, puis desserra son étreinte. « Now everything is okay. I missed you. » Il aurait beaucoup aimé pouvoir se réfugier avec elle dans leur nid secret, lui enlever doucement son ensemble couleur champagne, et oublier tous les risques qui tournaient autour d'eux. « I was thinking that we could maybe find someplace alone ? » Il frotta doucement son nez contre celui de la rousse.

@Jules Adimari
(Note :*Parole en ancien grec*)

Récurrence : Eden Morgan, stade 6.
Durant la prohibition, fin des années vingt.

Il se souvenait parfaitement de l'instant où il avait recouvré sa mémoire, encore une fois. La quête interminable qui guidait ses pas sur les traces de Perséphone, témoignage muet d'une promesse faite à l'aube des temps, quand tout leur univers, leur royaume, leur vie, s'étaient effondrés, laissant place à un cycle macabre de morts et de réincarnation. Se retrouver pour mieux se perdre, encore et encore. Et, par dessus la peur inhérente de ne pas retrouver son âme soeur, il pouvait ressentir la haine engrangée par l'entièreté de ses précédentes identités envers celui, celle, ou ceux coupables d'une telle malédiction.

Mais il pouvait aussi sentir la chaleur d'un amour qui avait dépassé les entendements des mortels, et sans doute de beaucoup de divinités. C'était plus qu'une attraction qui les guidait l'un à l'autre : ils retombaient continuellement amoureux l'un de l'autre, peu importe le temps qu'il fallait pour leur conscience d'émerger. C'était pour ça qu'ils s'étaient mariés si vite - même s'ils n'avaient pas besoin d'un anneau et d'un bout de papier pour s'unir - et que cela avait surpris ceux qui pensaient les connaitre. Et c'était une relation extrêmement passionnée, intense. Il pouvait voir l'étincelle du désir dans ces yeux, et la déception de devoir rejeter l'offre, immédiatement remplacée par la détermination. Il suivit sa femme, sans être réellement attristé de quitter cet endroit.

Il pouvait apparaître comme un hôte parfait, chantant et dansant, mais ce n'était qu'une façade. Même à la tête de criminels, qui pouvait faire ressortir les aspects les plus sombres d'Hadès, il ne pouvait jamais être lui-même. Seulement une fois les portes de la chambre fermée, sanctuaire inviolé, pouvait-il se fondre dans la personnalité du dieu, aux côtés de la déesse du printemps. Il sortit deux pistolets de l'arrière de son manteau et en tendit un à Lexi. « Of course, dear. » Il vérifia que l'arme était chargée, puis la rangea. « Are you ready for this ? » Ils allaient se mettre beaucoup de monde à dos, mais il ne s'en inquiétait pas plus que ça. Après tout, il n'était pas un saint.