A long time ago ★ @Swann Mills (tenue) + (soundtrack) Une nouvelle nuit sans rêve venait de s'achever. Aucun cris. Aucun visage inconnu déformé par la peur. Aucune ombre inquiétante venant rôder au-dessus du cadavre d'un ami. Rien. Sortie de son profond sommeil réparateur, la jeune femme restait allongée sur le dos, ses yeux aux iris glaciales perdues dans le vide. Sa respiration lente et apaisée faisait se soulever sa poitrine sous ses draps de soie, tandis que ses mains s'afféraient déjà à recoiffer sa chevelure folle maltraitée. Enfin, du calme. Après ses dernières nuits agitées par des visions oniriques mystérieuses, Alexandra Nikolaïevna pouvait enfin profiter d'une nuit de sommeil normale. Sans rêve, sans pleurs, sans peur. Ces rares instants d'accalmie lui permettaient de se raccrocher à la dure réalité qui était sienne, celle d'une femme qui souffrait de ce don qui lui avait été offert à sa naissance.
Les bruits de pas résonnaient dans les couloirs, se rapprochant dangereusement de l'endroit où elle se trouvait. C'était Irina, qui comme tous les matin venait rôder près de sa chambre, tendant son oreille attentive contre la porte en bois pour tenter d'entrevoir le réveil de sa nièce. La déesse ne pouvait entendre que son souffle, car Sasha restait parfaitement immobile dans son lit. Les secondes défilèrent, jusqu'à ce que les pas finirent par s'éloigner, s'enfonçant dans les méandres de l'immense demeure du quartier Ashmill pour rejoindre la cuisine dans les étages inférieurs. L'écho des grognements de son estomac venait rappeler à la jeune femme qu'il était temps de se lever.
Alexandra descendit les escaliers de la demeure en faisant grincer le vieux bois sous le claquement de ses talons, la main posée sur la rambarde pour maintenir un équilibre convenable. Arrivée au rez-de-chaussée, son regard intrigué s'attarda rapidement sur un intriguant paquet posé à même le sol au niveau de l'entrée. « Tetushka, il y a un paquet pour toi. » S'exclama-t-elle d'une voix forte pour que sa phrase porte jusqu'à l'autre bout du bâtiment. Un long silence suivit sa remarque, jusqu'à ce qu'enfin sa tante ne lui réponde. « C'est pour toi, Sasha. Il y a ton nom écrit sur une petite carte. » Curieuse, la blonde s'accroupit pour faire face au paquet et entrouvrit une petite carte qui était agrafée à l'emballage. Alexandra Nikolaïevna. Fais-en bon usage. Rien d'autre, aucune indication, seul le sceau de la Bratva venait conclure la présentation. Les traits de son visage vinrent se tordre sous le plissement de ses sourcils, tandis qu'elle s'afférait à ouvrir le cadeau qui lui avait été envoyé. « Waw. » Murmura-t-elle pour elle-même, alors qu'un somptueux collier en diamants vint apparaître sous ses yeux ébahis. Ce n'était pas tous les jours qu'elle recevait un cadeau de cette valeur, surtout venant d'un expéditeur inconnu. Un regard jeté sur la montre à son poignet lui rappela ses obligations professionnelles. « Je m'en occuperai plus tard. »
Sa silhouette se dégageait de la foule matinale qui déambulait dans les rues du quartier Ashmill. Son attaché-case en cuir sous le bras, une tasse de café bien fumante à la main, Alexandra se dirigeait vers ses nouveaux bureaux pour commencer sa journée de travail. Un visage familier se dessina brusquement devant elle et stoppa ses foulées. « Swann Mills, quelle surprise. » Lança-t-elle, calmement.
Le destin lui joue de drôle de tour, se décide à lui envoyer de quoi se mettre sous la dent après avoir passer tant de temps à ruminer et ronger son frein dans son coin. Et tout semble s’emboiter comme un parfait puzzle, pièce par pièce. D’abord Asbjörn, puis Ariel. Swann gravit cette montagne qui a eu raison de Zmeï, compte bien atteindre le sommet pour regarder du plus haut possible la chute de son géniteur. Cette raclure qu’il veut voir mourir, souffrir, hurler sa douleur jusqu’à en dégueuler ses poumons. Et derrière ce besoin viscéral de vengeance, ronronne un besoin plus malsain encore. Chaos. Khaos. Mélodie si douce à son oreille, mot si voluptueux contre sa langue et son palais, bien plus que tous les fruits interdits brutalement dévorés durant son adolescence décomposée. On pourrait croire qu’au fond, Swann ne vit que pour ça. Répandre à chaque pas l’horreur, le sombre, le désordre. Il est né avec ce talent, ce don de semer la violence et la discorde, aussi sûrement que certains sont doués pour faire des pâtisseries ou créer d’immense tableaux aux couleurs vives. Et si rien n’égalera jamais la perfection d’une flamme, Swann apprécie malgré tout les traces d’hémoglobines qu’il laisse parfois jaillir d’une gorge, d’une bouche malmenée. Quelque chose de malsain pulse entre ses côtes, redore le gamin détruit qu’il est, lui donne une chance de devenir quelqu’un autre que la petite merde élevée dans la pisse et la semence dégueulasse.
Sa démarche presque voluptueuse claque contre le sol, dos grâcieux qu’il observe dans l’ombre des ruelles oubliées où il s’y dissimule avec aisance comme depuis toujours. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Swann a revu les traits si familiers de cette femme dont il s’est chargé de lui faire vivre le pire des enfers. Voiture brûlée, locaux saccagés, vol de papiers… L’adolescent qu’il était à prit Alexandra Nikolaïevna comme bouc émissaire et s’en ait donné à cœur joie sans l’ombre d’une culpabilité. Elle a bien tenté de lui tendre une main secourable, espérant certainement sauver l’âme maudite qu’il était des affres du malsain. Et jamais il ne l’a accepté. Pourquoi faire ? Elle ne serait qu’une énième traitresse, énième personne à vouloir trainer sa petite gueule bizarre sur les pavés pleins de pisse pour mieux le cracher au cœur même d’une société qui ne veut pas de raclure comme lui. Et voilà que bien des années plus tard, cette femme se retrouve à bosser pour la Bratva, clan qu’il observe, espionne pour le compte de Khaos pendant son petit jeu d’échec avec papa.
Aujourd’hui, son but est simple : La faire chuter. Encore une fois. La pousser de ce petit trône pour la voir s’étaler à genoux aux pieds des siens, pleurant et bredouillant son incompréhension. Il veut que la confiance de la Bratva s’étiole et elle avec. Semer la discorde, donc. Encore et toujours. Semer Khaos.
Matin frais, de quoi lui faire enfiler son éternel manteau noir lui arrivant à mi-cuisse. Bien coiffé, rasé de près, Swann se tient droit malgré sa grande taille et ses épaules légèrement voûtées par les années de rejet, lorsqu’il se plante face à la blondeur quasi-parfaite d’Alexandra. Il se délecte discrètement et délicieusement de la surprise qu’il évoque sur le minois mutin de l’avocate. Sa cible.
« Swann Mills, quelle surprise. » Et visiblement, elle n’est ni agréable, ni la bienvenue. Il le sait, le voit dans chaque trait et expression qu’elle lui lâche à peine. La gueule qu’il lui affiche doit lui évoquer un tas de sales souvenirs parsemé de stress, d’angoisse, de colère et d’épuisement à vouloir le sortir de cette chute infernale. Swann lui offre un faciès qui n’a plus rien à voir avec le connard qu’il était. Ce n’est plus ce qu’il est aujourd’hui, tout du moins c’est ce qu’il laisse parfaitement croire à tous ceux qui l’entoure. Exit la petite teigne, le délinquant, le criminel en devenir. Bonjour à l’âme repentie, l’ange ayant changé son fusil d’épaule pour ouvrir la voie vers une vie plus saine, plus tranquille, plus calme. Les traits de Swann s’en sont presque adoucies.
« Bonjour Mrs. Nikolaïevna. Sa voix aussi, s’est adoucie. Nous sommes loin du timbre brut, violent. Et cette politesse qu’il lui sert, presque irréelle lorsque l’on sait que Swann l’a uniquement habituée à la brutalité. Désolé de vous déranger mais je vous ai vu au loin, je voulais venir vous dire bonjour après toutes ces années. Il en serait presque mignon si Alexandra n’avait pas en tête toute la raclure qu’il avait pu être avec elle. Et c’est bien pour ça qu’il est là, planté de tout sa hauteur face à elle sans pour autant la dominer. Non, Swann fait les choses bien. Il n’envahit pas son espace vitale, ne la brutalise pas, arrive comme un putain de mouton plein de tendresse sans trop en faire. Qu’on lui décerne son oscar sur le champ. Je n’étais pas sûr de vous avoir reconnu. Il se permet même un simple sourire. Comment allez-vous, depuis ? »
A long time ago ★ @Swann Mills (tenue) + (soundtrack) Alexandra avait du mal à déterminer si la surprise qui se présentait sous ses yeux ébahis était bonne, ou mauvaise. Après tout, ce jeune homme avait marqué ces dernières années d'existence par sa fâcheuse tendance à vouloir lui détruire sa vie. Swann Mills avait été son nuage orageux, son épée de Damoclès, celui qui parvenait à faire régner la terreur en restant continuellement dans son ombre. Ce gamin des rues, cette tique assoiffée de sang, avait ravagé son existence, raclé la moindre once de calme pour qu'elle ne devienne, au final, que la victime de ses ambitions noires. Alexandra avait tenté de le sauver, de nombreuses fois elle avait fait fi de ses mauvaises actions. De la naïveté peut-être, ou peut-être une forme de foi en l'humanité. En tout cas, la jeune femme avait du mal à masquer sa surprise à la vue de cette ancienne connaissance, qui se présentait face à elle de la plus simple des manières.
Le visage découvert, parfaitement serein, Swann Mills était transformé. La haine avait disparu de ses traits, laissant place à la sagesse de la maturité. Plus par instinct que par réelle envie de s'échapper, Alexandra eu un mouvement de recul protecteur de peur que ce dernier ne pénètre son espace vital. Ce qu'il ne fit pas, à sa grande satisfaction. « Pas de problème. Je suis juste, agréablement surprise de te revoir. » Le mot était faible, il y avait bien là plus du choc que de la surprise. Swann semblait entouré d'une aura angélique. « Tu as changé. » Quel doux euphémisme. C'est alors qu'un sourire tendre vint étirer ses lippes, signe qu'elle se sentait presque en sécurité à ses côtés. Voilà que l'agneau se laissait charmer par la bête.
Ce sourire, oui, un sourire, un vrai. Ce regard amical. Alexandra pouvait presque percevoir de la bonté à travers ces iris sombres. Le charme de la bienveillance opérait, s'insinuant sournoisement dans son esprit naïf. Ses propres muscles se soumettaient à la bête, l'obligeant ainsi à lui tendre poliment la main en signe de salutation respectueuse. Oh oui, Alexandra ignorait que ce jeune homme au visage policé avait bien des projets pour sa modeste personne. La haine n'avait pas disparu, elle était bien caché derrière ce masque de bonté. « Je vais bien. Toujours avocate. Et toi ? J'ai appris que tu avais récemment rejoint la Meute. Bienvenue dans la famille. » Lui glissa-t-elle, sans que son sourire amical ne quitte ses lèvres. Oui, elle avait appris qu'il avait rejoint la Bratva. Une bonne recrue, selon de nombreux membres. « Tu travailles dans le coin ? »
La sincérité suintait de sa voix claire. Alexandra s'intéressait réellement à ce jeune homme qui semblait, curieusement, avoir changé son fusil d'épaule après des années de conflits. Qu'avait-il fait pour devenir celui qu'il était ? Avait-elle était l'instrument de sa transformation ? En tout cas, elle ne pouvait cacher sa curiosité, qui était évidente dans sa façon de s'intéresser à lui ou à travers ce regard inquisiteur qui examinait sa silhouette imposante. Oh oui, il avait bien grandi le petit monstre. Alexandra était désormais obligée de lever la tête pour espérer croiser son regard.
Agréablement surprise, vraiment ? A moins d’être sadique, Swann ne voit pas en quoi il pourrait lui inspirer quoi que ce soit de sympathique ou de charmant. Il s’était démené pour lui bousiller la vie de toute les façons possibles pour le simple plaisir de la voir péter les plombs un jour, semant le chaos derrière lui. Pire que la peste et le choléra réunies. Pourtant, cette femme le regarde sans animosité, simplement avec de la surprise et de l’étonnement. Que lui faut-il pour garder l’amertume tenace au fond de la gorge ? Mills a sa petite idée et c’est pour cela qu’il est ici, face à elle, en ce jour glorieux. Un battement de cil et un sourire suffisent à l’appâter, lui faire manger dans le creux de sa main gigantesque. L’objectif sera encore plus facile qu’il ne le pensait à réaliser. Trop, même. Et c’est aussi pour cela qu’il garde méfiance malgré ses pensées de conquérant. La poignée de main est douce, la peau d’Alexandra est agréablement fraiche sous celle brûlante de Swann.
« Je vais bien. Toujours avocate. Et toi ? J'ai appris que tu avais récemment rejoint la Meute. Bienvenue dans la famille. C’est une tendresse à peine dissimuler qu’elle lui souffle, c’est en tout cas de cette façon que Mills le prend. Le dragon au fond de ses tripes ronronne honteusement de plaisir de recevoir cette affection, Swann le ravalant en silence. Toute sa vie le jeune homme a été en quête de ce genre d’accueil, de douceur qui lui rappelle sa défunte mère. Autant de temps qu’il a passé à repoussée toutes les personnes tentant vainement d’amadouer et de dompter le diable qu’il était. Un comportement pas si contradictoire que ça lorsque l’on connait le passif du jeune homme. Plutôt crever que de se refaire baiser. - Merci. J’espère leur faire honneur comme il se doit. Cette sincérité est si bien calibrée qu’elle ne souffre d’aucun doute pour celui ou celle voudrait bien l’écouter. - Tu travailles dans le coin ? - Je travaille au Red Lantern, en tant que comptable. Il lui sourit toujours, lui parle posément. Timbre de voix tranchant avec ce physique étrange, semblable au Slender Man. Ça paie suffisamment pour que je puisse avoir mon indépendance. Je continue en tant que cracheur de feu, à côté. Vous devriez nous voir un de ces jours. » Invitation, politesse, instauration de confiance. Alexandra mord plus que jamais à l’hameçon. Swann n’en fait pas trop, se charge simplement de paraitre naturelle de part cette force tranquille. Tout en lui transpire la rédemption, le diablotin beaucoup trop fatigué de devoir se faire physiquement corriger puis rejeter par la société pour être différent des autres. Personne ne s’imagine à quel point il vomit cette société de merde et tous ceux qui l’occupent.
« Et vous, votre carrière se déroule comme vous l'imaginiez ? Je peux faire un bout de chemin avec vous si vous êtes pressée. »
A long time ago ★ @Swann Mills (tenue) + (soundtrack) Il y avait quelque chose d'étrange, déstabilisant, presque malsain, à travers l'attitude de ce jeune homme. C'était comme s'il s'était repenti de toutes ces années de malheur qu'il lui avait infligé, de toute cette méchanceté qu'il avait volontairement imposé à leur relation en faisant fi de toute possibilité de réconciliation. Les ténèbres malfaisantes étaient devenues un vaste champ de coton, doux et soyeux, marquant un temps d'apaisement à cette relation tumultueuse qu'ils avaient, jadis, partagée. L'homme qui lui faisait face avait grandi, mûri, et étrangement, Alexandra était persuadée de voir la vérité à travers son jeu d'acteur. Ses iris bleutées l'observaient, comme stupéfaites par cette conversation hors du temps qu'ils étaient en train de mener. L'avocate ignorait que cette forme d'humanisme, qui faisait parti de sa personnalité, allait la mener à sa perte, tandis qu'elle souriait inconsciemment à cet homme qui n'avait en réalité que pour unique but de lui faire du mal.
Lui aussi faisait parti de la meute. Jeune mâle parmi les autres loups, il était celui qu'elle devait désormais considérer comme un frère, dans cette vaste famille qu'était la Bratva. Sourire de circonstance, parfaitement policé, Alexandra parvenait à maintenir un semblant de décontraction dans ces retrouvailles irréelles. « Le Red Lantern ? Oui, j'en ai entendu parlé. Je viendrais voir un spectacle, je n'ai jamais vu de cracheur de feu en représentation, ce sera une première. » Il travaillait dans cette maison close, où les corps s'entremêlaient et s'entrechoquaient contre des liasses de billets. Un endroit où elle n'avait jamais mis les pieds, mais dont la réputation sulfureuse s'étendait bien au-delà de ses murs décrépis. « Les temps sont parfois durs, c'est bien que tu aies pu trouver un emploi. J'imagine que la Meute protège ses membres, tu pourras prospérer au sein du quartier. » Oui, elle aussi avait pu profiter des promesses de la Famille. Protection, aide, soutiens, la Bratva lui offrait bien des choses en contrepartie de son allégeance et de sa fidélité. Toutes ces belles promesses lui permettaient de fermer sereinement les portes de son cabinet lorsqu'elle le quittait tard le soir pour retourner à sa triste vie de femme célibataire.
Un coup d’œil lancé sur la montre à son poignet. Hésitante face à la demande de cette ancienne connaissance, Alexandra finit par lui répondre sur un ton léger : « Oui, bien sûr. Je peux même t'offrir un petit café avant que mes premiers clients ne viennent. On pourra parler plus confortablement qu'au milieu de cette rue. Et il fera nettement plus chaud. » Sur ces mots, la jeune avocate guida Swann dans les ruelles menant à son cabinet, le regard rivé sur la pointe de ses chaussures et le souffle court. « Pour répondre à ta précédente question, les affaires vont bien. Tant qu'il y aura de la criminalité et de l'injustice, les avocats auront toujours du travail. J'imagine que je ne peux pas mieux de porter vu les circonstances actuelles. » Les mafias, Khaos, tout cela ne faisait qu'augmenter son chiffre d'affaire et ses heures de travail. Alexandra n'avait pas à se plaindre, et son interlocuteur pouvait nettement s'en apercevoir en passant le pas de l'immeuble cossu qui servait de siège à son agence. « Je t'en pris, mets-toi à l'aise. Mes collègues ne sont pas encore là. »
L'endroit était parfaitement à l'image de sa propriétaire : impeccable. Mobilier design de qualité, propre, environnement rangé, tout semblait inspirer la confiance et le professionnalisme dans ce lieu où se déroulaient toutes les petites magouilles juridiques de la Bratva. La jeune femme indiqua son bureau personnel à Swann puis le laisser s'installer dans un siège hors de pris. « Café, tisane, thé ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? » Lui dit-elle à l'autre bout du couloir.
