AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Angry people are not always wise (Alban & Mia)

 :: terminés
Invité
Anonymous
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Mar 31 Mar - 21:27

Angry people are not always wise

Alban & Mia


La fatigue pulsait violemment dans sa tête. Il était épuisé. Complètement mort. Il ne dormait plus très bien depuis quelques temps. Ses finances n'étaient pas au beau fixe et il n'arrivait plus à vendre ses dessins depuis la coupure de courant. Il ne pouvait plus compter que sur le Royaume et ses combats illégaux - le Royaume qui avait sa priorité vu qu’il était endetté auprès d’eux. Il se disait qu’il était plus prudent de ne pas se les mettre à dos, ces braves gens, sait-on jamais qu’ils se fâchent de le voir offrir ses services à leurs rivaux de ring. Aussi, ce soir, quand un écossais représentant le Royaume l’avait appelé quelques heures plus tôt pour un guérisseur en urgence, il n'avait pas hésité. Qui dit combats dit argent qui rentre. Les combats du soir seraient extrêmement sales et il leur fallait un vrai soigneur. Silas étant chez un ami - il était beaucoup plus sociable que lui, ce môme - Alban avait accepté sans réfléchir.

Il ne crachait jamais sur de l’argent, après tout.

Il aurait peut-être dû réfléchir un peu, en fait. Parce que quand on lui avait parlé de combats extrêmement sales, il n’imaginait pas à ce point sales. C’était autre chose que ce qu’il voyait habituellement. Plus de règles. Juste des coups. Bas, retors, en traître, qui font mal, qui blessent et qui cassent - l’important était clairement la victoire. Il n’était pas sensible au sang, heureusement, mais même pour lui, c’était crade. Et autant dire que quand on lui avait parlé de monter au front, ce n’était pas une métaphore. Il passait d’un combattant à l’autre presque sans pause, et si la déontologie aurait voulu qu’il se lave les mains entre chaque blessé, il n’en avait tout simplement pas le temps, et très vite, il s’était retrouvé avec du sang plein les mains. Du sang qui n’était pas le sien, et qui trempait dans le sang des autres à mesure qu’il usait et abusait de son pouvoir de guérison. Il avait bien fallu qu’il prenne une pause avant de s’effondrer, et il s’était laissé tomber sur un tabouret devant l’enchevêtrement de palettes de bois tenant lieu de bar miteux.

« Whisky. »

Le verre est à peine posé devant lui qu’il l’a sifflé sans respirer, et d’un vague mouvement de doigt, en commande un autre. Il compte bien se torcher, quitte à dormir sur place. De toute façon, dans les soirées comme ça, il sait qu’il boit à l’œil parce que c’est le seul moyen d’engourdir sa fatigue, et qu’il est le thaumaturge le plus puissant du coin - ils avaient donc tout intérêt à ce qu’il ne s’effondre pas de fatigue. Les combats continuaient derrière, violents, sanglants, tandis qu’il tentait de noyer son mal de crâne dans du whisky bon marché. Il avait une bonne descente et tenait bien l’alcool, mais même pour lui, pas regardant sur la qualité, cette vieille pisse était de trop. Il allait finir avec un mal de crâne encore pire qu’avant.

Derrière lui, une grande exclamation précède l’énorme fracas qui secoue la salle. L’un des combattants est passé au-dessus du ring improvisé, et plutôt que de s’écraser sans panache en bas, il s’envole presque pour percuter une table, qu’il renverse - d’où le fracas. Alban n’a pas besoin de tourner la tête pour comprendre que le mec va crever parce que c’est la table du bookmaker qu’il a renversée. Et si les stylos ont dû gentiment s’éparpiller, les objets tranchants posés dessus ont dû se loger dans la chair du malheureux. Alors il siffle son verre avant qu’on l’appelle, se saisit des deux bouteilles d’eau en plastique que le barman vient de poser devant lui, et sans mot dire, il part mériter son pognon en empêchant ce blaireau de crever.

« Il est pas du Royaume mais s’il crève ici, les flics vont s’en mêler. »
« J’m’en charge. Va me falloir plus de flotte par contre. »

Ses désirs semblent être des ordres, car tandis qu’il s’installe, à genoux dans la mare de sang qui s’est déjà formée, l’autre gallois aboie ses ordres d’une voix sèche, et d’autres bouteilles s’alignent à ses côtés. Ses mains expertes déchirent le tissu pour libérer de la place et avoir une meilleure visibilité, et très vite, il se met au travail, retirant les objets tranchants sans prévenir, versant de l’eau et soignant avant que l’état n’empire. L’autre n’a même pas la force de hurler. Il souffre le martyre, ça se voit dans ses yeux, mais il est aux portes de la mort, trop pour pouvoir lâcher le moindre son. Alban, lui, continue son œuvre. Son regard saphir semble se décolorer, se vider de sa substance à mesure que la fatigue grandit - ça fait toujours ça, quand il tire sur la corde avec son pouvoir. Mais il n’a pas le choix. Si ce crétin meurt, il peut faire une croix sur son fric.

Après l’externe, l’interne. Soigner les lésions, les commotions, les os brisés à remettre en place, les séquelles éventuelles à effacer - tout ce qui lui passe sous la main est purgé. A la fin, il n’a plus d’eau disponible, mais l’autre est vivant. Dans les pommes suite à la douleur, mais vivant. Et lui est tremblant, à genoux dans le sang, sale à en crever - on dirait presque que c’est lui qui vient de se battre. Il est à bout mais il ne le montre pas, même s’il a du mal à se lever et encore plus à tenir debout. Face à deux mafias, montrer le moindre signe de faiblesse est dangereux. Si ça impressionne ceux d’en face qui ne le connaissent pas, « sa » mafia n’est pas dupe. Leur thaumaturge est carrément hors-jeu. Il n’avait même plus la force de soigner une égratignure, et le contrecoup allait être violent. Très violent. Mais tant pis. Avec ça, il serait bien payé - et par deux mafias, vu qu’il avait sauvé l’un des leurs.

C’est sans rien dire qu’il se traîne vers le bar, où un whisky l’attend déjà. Et pas la pisse infâme de tout à l’heure ; un vrai whisky, les remerciements du Royaume, sans doute. Remerciements qu’il accepte en attrapant le verre et en s’éloignant pour aller s’installer plus loin, dans un coin éloigné. Ce n’est qu’une fois assis que son masque se fissure et qu’il montre enfin les signes évidents de l’épuisement qui l’écrase. Son mal de crâne est tellement puissant qu’il menace de faire voler sa cervelle en éclats. Il a mauvaise mine, le pauvre. Il ressemble à quelqu’un qui a combattu - et perdu. Défait, épuisé, le regard qui part en vrille et le sang des autres maculant ses vêtements, son visage, et gouttant sur le sol. Il prendrait une douche en partant, s’il ne s’endormait pas d’épuisement avant.

Il ne sait pas combien de temps il passe comme ça, les yeux dans le vague. Une minute. Une heure peut-être ? Mais un mouvement capte son attention à la dérive et il relève les yeux vers la nouvelle venue. Une femme magnifique, vraiment. Une femme magnifique qui a l’air de très méchante humeur. Eh bien. La personne qui avait énervé Mia allait passer un sale quart d’heure. C’était peut-être pour ça qu’elle était ici. Il ne se doute pas un seul instant, Alban, que c’est lui qui allait prendre ultra cher - il était persuadé qu’elle savait, pour sa thaumaturgie, pour ses contrats avec le Royaume.

« Oh, salut Mia, croasse-t-il d’une voix cassée, qu’est-ce que tu fais ici ? »

made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Mia Hardy
BLAZE : bandersnatch
CREDITS : moi-même (av & profil)
FACE : jenna louise coleman
DOLLARS : 1608
SACRIFICES : 93
PORTRAIT : Angry people are not always wise (Alban & Mia) Bzo6
ANNEES : (trente deux ans), le sourire jusqu'aux oreilles, la joie de vivre en permanence.
CŒUR : (veuve), l'ancien amour mort et enterré, pas l'ombre d'une alliance à son doigt. (amoureuse), le coeur qui renaît de ses cendres quand elle pense à un certain artiste irlandais.
RÉINCARNATION : (dana), déesse primordiale celtique, assimilée à la souveraineté, l'eau, la fertilité et l'abondance.
TALENT(S) : manipulation empathique (actif), hydrokinésie (inactif), charisme exacerbé (inactif), insémination divine (actif).
FACTION : (an riocht), le royaume, pour toujours une évidence.
OCCUPATION : (pâtissière), jette son coeur et son âme dans ses délicieuses créations.
GENÈSE : (primus), stade 3.
JUKEBOX : waves / dean lewis
RUNNING GUN BLUES :
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Ejqa

--- mia hardy.

she really just wants to be warm yellow light that pours over everyone she loves. thats was her magic : she could still see the sunset, even on those darkest days.

playlist ϟ  pinterest


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat48ZfNM1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat431jMf1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat47YXqH1rpoosj_500

it’s really simple, i’m feeling good, i feel myself and i’m feeling understood. pet me, feed me, let me rest, take me on a walk and tuck me into bed, I'm just a meanie feline, stroke my head and I'm fine.


◊   ◊   ◊   ◊


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Yx9odt2

--- dana.

no one's ever really gone.


jan ϟ alban ϟ tc


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Npqx

--- mialban.

look at the stars, look how they shine for you and everything you do, yeah they were all yellow.


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Y5to

Angry people are not always wise (Alban & Mia) My8s

an riocht
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Mer 1 Avr - 16:55

angry people

I’ve been a liar, been a thief, been a lover, been a cheat, all my sins need holy water, feel it washing over me. Well, little one, I don't want to admit to something if all it's gonna cause is pain, the truth and my lies now are falling like the rain so let the river run.


Il s’agirait d’une soirée calme en perpective. Depuis le début du black-out, Mia passait la majorité de son temps chez Jan, principalement car il habitait à côté de la pâtisserie mais aussi car l’homme ne lui laissait guère l’occasion de rentrer. Il était devenu particulièrement inquiet même s’il n’en montrait rien, ce qu’elle ne lui reprochait évidemment pas, elle-même étant parfaitement consciente des dangers qui se cachaient dans les rues sombres et il était plus commode de passer la soirée avec le rouquin plutôt que seule dans ses couvertures. L’attention fraternelle que lui portait Jan était un véritable soutien dans ces moments particuliers, où la ville se retrouve sans dessous dessous. La pâtisserie fonctionnait au ralenti et avec elle, les revenus. Néanmoins, elle s’assurait de toujours ramener quelque chose à son hôte, pour lui montrer sa reconnaissance. Elle est comme ça, Mia... Elle donne toujours trop, même quand on demande pas.

Peu de gens étaient passés, non pas qu’ils étaient lassés du sucre mais plutôt qu’il y avait peu de stocks, la plupart se jetaient sur la fournée du matin et il en restait peu pour ceux qui se levaient plus tard... Elle gardait toujours un peu pour le midi, moment où de nombreux clients débarquaient. La vie continuait, après tout...

En quittant la pâtisserie ce soir là, elle prit soin de verrouiller la porte et de retourner l’écriteau avec les horaires d’ouverture. Il y avait quelques générateurs, rien qui ne pouvait permettre au commerce de tourner à fond mais au moins à satisfaire quelques gourmands. Enfilant sa veste et l’écharpe par dessus, une boîte sous le bras, elle prit le chemin jusqu’à l’appartement de Jan qui n’était que quelques mètres plus loin. Elle accélère le pas en réalisant que la nuit était déjà tombée : son téléphone n’était pas encore en rade pour le peu qu’elle l’utilisait. Fort heureusement, la ville avait trouvé des solutions temporaires pour remédier à certains problèmes, Mia profitait des générateurs dans la pâtisserie pour charger son matériel... D’ailleurs, l’engin se met à vibrer à peine a-t-elle fait quelques pas dans la rue, l’angoisse monte d’un coup : si quelqu’un essaye de la joindre, avec la situation actuelle... Ça ne pouvait être qu’une urgence, non ? Le contact était un sujet du Royaume et le message n’était pas simplement du texte : en dessous d’une photo se trouvait les mots suivant : "Ce n’est pas ton petit protégé ?". La photo ? Dans un hangar où se déroulait les combats, aux Docks... Et Alban.

Alban ? Sérieusement ? Alban aux Docks ? Alban avec le Royaume ? Pourquoi faire ? Dans quel but ? Elle le pensait à vendre ses peintures et dessins, rien d’autre... L’ignorance. L’innocence... Le déni. Puis la colère. Dans quel genre de trafic trainait le jeune homme ? Elle lui faisait confiance pour être clean, pour élever Silas dans les meilleures conditions, sans mafia, sans argent sale. Et s’il avait intégré le Royaume, elle l’aurait su alors... Quoi ? Qu’est ce qu’il fait ? Le cœur battant, Mia perd pied. Elle devait en avoir le cœur net : elle ne trouverait aucun repos avant que sa question n’ait trouvé de réponse : elle lui laisserait le bénéfice du doute. Alors elle se dépêche, va déposer la boîte à Jan, se change rapidement, récupère le double des clés et saute dans sa petite voiture qu’elle conduit brusquement. Elle a peur, Mia. Elle a peur pour Alban.

La pâtissière se gare, serre le frein à main, s’échappe de la voiture rapidement et court jusqu’au hangar. Elle descend précipitamment, dévale les escaliers, l’endroit pue la transpiration et le sang... Ça n’annonce rien de bon. Mia n’était jamais venue ici, elle n’ignorait pas l’existence des combats mais ce n’était pas dans sa nature d’apprécier l’ambiance. Néanmoins elle avait des amis dans le coin... Et presque naturellement, une espèce de bulle de protection se forme autour d’elle, les sujets du Royaume lui dérouleraient presque le tapis rouge... Quand on fait un mètre cinquante sept et qu’on nourrit la population de sucreries, on est rarement mal accueillie. «  Mimi ! » Ah, la taupe. «  Merci pour le message... » Il hoche la tête : «  Mimi, t’énerves pas. C’est un bon gars. » Le regard de la brune balaye la salle jusqu’à ce que ses yeux tombent sur sa cible.

Il est là.
Et il est plein de sang.


Celui de Mia ne fait qu’un tour, tout bourdonne autour d’elle, même les mots de son ami. «  Excuse moi. » Elle le décale, avance, la colère qui monte. Bon sang, elle lui avait laissé le bénéfice du doute... Tout portait à croire qu’il s’était battu, il avait la mine épuisée, le regard au loin, le sang qui remplace ses tâches de rousseur, le verre vide face à lui. Pitié. Pitié, je voudrais me tromper. Mais non, c’est impossible de se tromper.

Colère. Incompréhension.
Révolte. La rage dans le ventre.

Elle se plante devant lui, ne sait même pas par où commencer, finalement Alban la remarque, parle innocemment... Quoi, c’est tout ? Mia fronce les sourcils : «  Salut ? C’est tout ce que tu as à me dire ?! » Pas le temps de le laisser s’expliquer. Pas l’envie. Sa voix ne tremble pas, elle ferait presque peur, la minimoy, au milieu des combattants, rien de plus effrayant que la colère d’une lionne : «  Alors c’est comme ça que tu te fais ton argent ? C’est ça que tu veux apprendre à Silas ? » Les mots sortent comme un torrent, elle se laisse porter par ses émotions. De toute façon, c’est une boule d’émotion, Mia... Elle pourrait utiliser son pouvoir pour faire baisser la tension mais elle n’y arrive pas : toute ses idées sont brouillés. «  Je croyais que je pouvais te faire confiance, il faut croire que je me suis trompée sur toute la ligne... J’en reviens pas, pourquoi tu ne me l’as jamais dis ? Je croyais que tu étais adulte et responsable ! » Ok, elle allait sans doute trop loin et ça ne lui ressemble pas de parler comme ça, mais l’inquiétude et la colère fracasse son esprit, comme les pensées s’entrechoquent comme des vagues qui frappent des rochers en pleine tempête. «  Alors quoi, hein ? C’est nouveau ? Tu veux oublier tes problèmes en te battant ? Tu rentres plein de blessures et tu penses que personne ne le remarquera ? » Bon, déjà, elle aurait pu expliquer sa présence ici mais... Est ce que ça a la moindre importance ? Et puis qu’avait-elle à dire sur l’argent sale, elle qui trempait dans les trafics de nectar, entre deux babas au rhum ? La seule différence, c’est qu’elle n’avait pas d’enfant à charge et qu’Archie s’était toujours opposé à ce qu’ils en aient tant qu’ils étaient dedans.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR alcuna licenza. & endlessly epic.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Mer 1 Avr - 20:03

Angry people are not always wise

Alban & Mia


La colère brille dans les yeux de l’écossaise, et il n’a pas le temps de se préparer qu’elle éclate. Il ouvre de grands yeux surpris, ne comprenant vraiment pas pourquoi elle s’énervait de la sorte sur lui. Il n’avait rien fait. Et non, effectivement, il n’avait rien d’autre à dire que salut. Mais plus elle monte le ton, plus la tête de l’irlandais menace d’exploser. Il aurait pu accepter qu’on lui gueule dessus, il aurait pu la laisser vider son venin et lui expliquer d’une voix un peu absente qu’il était juste mal parce qu’il avait vidé toute son énergie pour soigner un mec qu’il ne connaissait pas. Il lui avait sauvé la vie, même. Ça méritait un bravo, des félicitations, pas une engueulade.

Mais elle parle de Silas et Alban se perd immédiatement.

Une lueur dangereuse s’allume dans son regard et le Croque-Mitaine s’éveille dans son esprit, n’attendant que son ordre pour frapper, l’écraser et la faire taire, comme il avait fait pour son père. C’est difficilement qu’il le tient en laisse, ce pouvoir qu’il n’arrivait pas vraiment à contrôler. Quand elle le dit indigne de confiance, il se relève difficilement. Il ne veut pas se disputer avec Mia. Il l’aime beaucoup, et il se connaît, il peut se montrer orgueilleux et rancunier. Il a du mal à s’excuser, à aller vers les autres pour reconnaître ses torts, apanage de tous ceux qui ont dû apprendre à vivre seuls et à se débrouiller sans personne quand tout allait mal.

« Est-ce que je peux au moins savoir ce qui me vaut ce drame ? »

La réponse lui vient presque immédiatement. Elle pensait qu’il voulait oublier ses problèmes en se battant. En se battant ? Mais quelle idée saugrenue lui passait par la tête ? Il ne se battait pas, l’irlandais. Adepte de la moindre violence, il n’utilisait sa maîtrise du krav-maga que pour se défendre ou protéger Silas, jamais pour attaquer de lui-même. Il tient sa langue du mieux qu’il peut, mais finalement, il n’y arrive plus. L’épuisement frappe son esprit comme jamais, et la colère de Mia n’arrange pas les choses. Coincé entre le marteau et l’enclume, l’irlandais refuse de se laisser écraser - ni par sa fatigue, ni par Mia.

« Ça suffit, Mia. Tu te crois peut-être la mieux placée pour me dire de quelle manière je dois me faire de l’argent ? Il persifle, frappant où ça fait mal, se fichant bien des dégâts. Tu me parles de confiance, mais me fais-tu seulement confiance ? Tu débarques tellement haute sur tes chevaux que c’est carrément toute une putain de cavalerie, tu présumes de choses sans me laisser le temps d’en placer une - et tu me parles de confiance ? Putain mais tu t’écoutes quand tu parles ? »

L’injustice et l’épuisement le rendent hargneux, et il ne fait plus attention à ce qu’il dit. Qu’importe qu’il lui fasse du mal et qu’il brise quelque chose entre eux. La colère infondée de la pâtissière est une brûlure contre laquelle il ne peut rien faire, sinon s’insurger, bien qu’elle n’écoute pas un mot de ce qu’il raconte. Il en a marre qu’elle le traite comme un môme. A presque vingt-six ans, avec son petit frère à charge et un boulot presque stable qui lui permettait de payer ses factures mensuelles, il estimait qu’il avait gagné le droit d’être traité comme l’adulte qu’il était, que cela plaise ou non aux gens. Sous le coup de la colère, il avait relâché son attention, et le Croque-Mitaine s’était activé, le rendant menaçant, bien plus menaçant qu’il ne l’était. Le pouvoir, cependant, ne s’approchait pas de Mia, comme si la volonté faiblarde du jeune homme lui permettait au moins de ne pas la blesser. Mais, autour, le Royaume s’agitait, et certains portaient la main qui à leurs poches, qui à leurs ceintures, sans doute pour se saisir de quelque arme et protéger leur camarade - le faisant immédiatement réagir.

« Oh ça va, j’vais rien lui faire, à votre copine la mafieuse - il planta son regard délavé dans celui de Mia - qui se permet de me donner de grandes leçons de morale comme si elle n’avait rien à se reprocher. »

Sa langue de vipère frappe et cogne, se fichant bien de ce qu’il détruit. Il est fâché. Il est hors de lui mais il essaie de se contrôler. S’il pouvait seulement lui expliquer - puis, finalement, non. Pourquoi prendrait-il cette peine ? Elle le prenait pour un combattant sans même lui laisser le temps d’expliquer sa version des faits. Il ne pouvait même pas lui pointer le type qu’il avait sauvé, puisqu’il avait rêvé sans doute assez longtemps pour qu’il soit évacué et le sol partiellement lavé de tout ce sang qui avait coulé. Et puis avait-il vraiment besoin d’excuse, quand elle invoquait la confiance comme un sacerdoce, ce qui prouvait le peu qu’elle avait pour lui ? Non, il n’avait pas envie de se battre. Il voulait juste aller dormir. Se laver, avant. Et encaisser son fric. Il s’était pas vidé de toute sa substance jusqu’à la couleur de ses yeux pour partir les poches aussi vides qu’au moment de son arrivée. Alors il la plante là, Mia, se saisit au vol de la bouteille d’eau qu’on lui balance pour se laver un peu les mains et vider le reste sur sa tête pour se nettoyer un minimum, et il se plante devant le payeur.

« C’est tout pour ce soir. Je peux avoir ma paye ? »

On la lui cède sans rechigner, et l’argent - plus du double que d’habitude ! - finit dans son sac, loin des mains de la pâtissière qui, le craint-il, pourrait le lui arracher pour qu’il ne touche pas d’argent sale, comme si celui qu’elle brassait entre deux cupcakes l’était forcément. D’un geste trop brusque, il récupère sa veste qu’il ne prend même pas la peine de mettre sur le dos. Il a tout ce qu’il lui faut, autant partir avant que l’envie de dérouiller verbalement l’écossaise ne le prenne. C’est à grands pas qu’il remonte l’escalier, sans regarder si elle le suit - en espérant qu’elle ne le suive pas. Il est presque dehors quand il comprend qu’elle a eu l’imprudence de le suivre, et qu’elle le traquera jusqu’à chez lui s’il le fallait. Alors sa colère, qui remontait en bulles dans son esprit fatigué, finit par faire se fissurer sa contenance quand il se retourne pour la fixer avec une agressivité qu’elle ne lui connaissait pas.

« Quoi encore ? Il aboie presque ces deux mots tellement l’irritation le prend à la gorge. T’as pas encore fini de me charger pour rien, c’est ça ? »

made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Mia Hardy
BLAZE : bandersnatch
CREDITS : moi-même (av & profil)
FACE : jenna louise coleman
DOLLARS : 1608
SACRIFICES : 93
PORTRAIT : Angry people are not always wise (Alban & Mia) Bzo6
ANNEES : (trente deux ans), le sourire jusqu'aux oreilles, la joie de vivre en permanence.
CŒUR : (veuve), l'ancien amour mort et enterré, pas l'ombre d'une alliance à son doigt. (amoureuse), le coeur qui renaît de ses cendres quand elle pense à un certain artiste irlandais.
RÉINCARNATION : (dana), déesse primordiale celtique, assimilée à la souveraineté, l'eau, la fertilité et l'abondance.
TALENT(S) : manipulation empathique (actif), hydrokinésie (inactif), charisme exacerbé (inactif), insémination divine (actif).
FACTION : (an riocht), le royaume, pour toujours une évidence.
OCCUPATION : (pâtissière), jette son coeur et son âme dans ses délicieuses créations.
GENÈSE : (primus), stade 3.
JUKEBOX : waves / dean lewis
RUNNING GUN BLUES :
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Ejqa

--- mia hardy.

she really just wants to be warm yellow light that pours over everyone she loves. thats was her magic : she could still see the sunset, even on those darkest days.

playlist ϟ  pinterest


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat48ZfNM1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat431jMf1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat47YXqH1rpoosj_500

it’s really simple, i’m feeling good, i feel myself and i’m feeling understood. pet me, feed me, let me rest, take me on a walk and tuck me into bed, I'm just a meanie feline, stroke my head and I'm fine.


◊   ◊   ◊   ◊


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Yx9odt2

--- dana.

no one's ever really gone.


jan ϟ alban ϟ tc


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Npqx

--- mialban.

look at the stars, look how they shine for you and everything you do, yeah they were all yellow.


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Y5to

Angry people are not always wise (Alban & Mia) My8s

an riocht
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Ven 3 Avr - 12:24

angry people

I’ve been a liar, been a thief, been a lover, been a cheat, all my sins need holy water, feel it washing over me. Well, little one, I don't want to admit to something if all it's gonna cause is pain, the truth and my lies now are falling like the rain so let the river run.


Une bataille d’égos, une bataille de coeur. Mia ne saurait dire à quel moment tout a dérapé, tout ce qu’elle sait c’est que la boule qui a élu domicile dans ses entrailles ne se délogera que si elle s’en débarrasse verbalement. Elle dissémine des petites coups de lame dans ses mots, sait qu’elle va trop loin mais est incapable de s’arrêter. Elle a le coeur chaud, Mia, faut que ça sorte. Maintenant. Au début, Alban ne réagit pas, il la laisse déblatérer, son faciès si pâle aurait du faire comprendre à la pâtissière que quelque chose ne va pas mais elle préfère ne pas voir, se concentre sur le sang séché qui colle à ses vêtements et à son visage.


C’est stupide, direz-vous. Stupide de s’énerver alors que ce qui motive toute cette esclandre est l’inquiétude profonde qu’il se passe quelque chose de grave dans la vie d’Alban dont elle n’aurait pas connaissance. Les combat aux Docks n’accueillent que rarement des enfants de choeur et elle avait vu les ravages qu’il était possible de faire pour se remplir les poches. Les gueules cassées autour d’elle sont des preuves vivantes. Finalement, il réagit, sa voix est lasse et fatiguée ; elle fronce les sourcils, agacée par tant de de nonchalance, qu’elle attribue à la baisse de l’adrénaline post-combat. Aveugle, complètement aveuglée par ce qu’elle voit, par ce qu’elle veut voir. Les mots de l’irlandais ne font qu’attiser le feu entre eux, comme s’il avait jeté une allumette dans une flaque de gasoil. Ce n’est pas dans ses habitudes de juger, ce n’est pas normal son comportement, Mia réagit étrangement et ne s’en rend même pas compte : « Mes choix de vie n’impactent en rien la vie d’un enfant. Je suis seule dans ce que je fais, j’ai conscience des risques, mais toi ? Est-ce que tu les connais ? » La jeune femme avait toujours évité le sujet des mafias avec lui, principalement car elle avait elle-même été plus ou moins enrôlée contre son gré et avait fini par y rester pour le côté familial plus que pour l’amour du trafic en lui-même. Mia n’avait pas l’attrait de l’argent, son business lui suffisait largement et surtout l’héritage d’Archie était encore là pour elle. «  Pourquoi, tu veux te justifier ? Tu fais quoi ici ? Certainement pas enchaîner les verres. Dis moi la vérité, au moins ! » C’est ça qu’elle veut, la vérité. Pourquoi lui avoir caché cela, pourquoi ne lui avoir jamais révélé cette information ? Car il savait sans doute qu’elle l’empêcherait de le faire.

Et s’il l’en empêchait en sachant parfaitement ce qu’il faisait ? Alors c’est lui qui n’avait pas confiance en elle. Alors à quoi bon ? «  Alban, tu n’as pas le droit de… » Pas le droit de quoi ? De la juger ? Il avait tous les droits.

Alors qu’elle reprend son souffle pour continuer son laïus moralisateur, elle s’arrête soudainement, une peur viscérale venant se mêler à sa colère. Reculant d’un pas, elle sent les personnes autour d’elle leur accorder de l’attention, prêts à protéger leur alliée. Car c’était là toute la différence : Alban était un outil pour eux, alors que Mia était leur amie, le choix était vite fait malgré la puissance de son pouvoir. Avalant difficilement sa salive, elle fit signe à tout le monde autour d’elle de se calmer, ce que le jeune homme remarque, raillant à l’assemblée qu’il ne lui ferait aucun mal. «  Laissez le. C’est entre lui et moi. » Entre lui et elle, même si elle avait l’impression qu’après ça, il n’y aurait plus de lui et elle, simplement un grand vide porté par la colère et l’incompréhension.

Ils sont fatigués. Epuisés. Alban est le premier à quitter la scène, allant chercher son argent, confirmant les craintes de la jeune femme. Ses traits se décomposent sous un mélange de sentiments contraires, la taupe lui ayant envoyé la photo s’approche d’elle et lui pose une main sur l’épaule : « Mia, je t’avais dis de ne pas faire ça… Qu’est-ce qu’il te prends ? » Qu’est-ce qui lui prend, à la pâtissière ? Quel moment ses principes étaient tombés, démolis par des sentiments négatifs ? Elle s’était toujours promis d’être un rayon de soleil, un refuge. Pourquoi tu fais ça, Mia ? Qu’est-ce qui a tant ébranlé tes sentiments que tu en deviens incontrôlable ? Pourquoi avec Alban, pourquoi pas avec les autres ? Il n’est pas le seul à être ici et à avoir des responsabilités, une famille. Il n’est pas le seul.

Mais pour Mia, il est le seul qui compte.

«  Excuse moi... Il faut que j’y aille. » Une bref étreinte amicale et la jeune femme remonte les escaliers, suivant de près la silhouette d’Alban. Elle devait en avoir le coeur net, comprendre leurs griefs si elle devait faire une croix sur ce qu’elle venait de réaliser.

Il fait froid, les Docks sont à peine peuplés. Il fait volte face pour la regarde, aboie les mots avec une irritation exacerbée, irritation qu’elle avait elle-même fait naître en lui. Est-ce qu’elle s’en veut ? Oui. Est-ce qu’elle lui en veut ? Oui. Elle n’a pas oublié la raison pour laquelle elle est ici.  Elle est blessée, la petite brune, sur son visage se mêle l’inquiétude et la colère : «  Tu trouves que je te charges pour rien ?! Je trouve que ça, ce n'est pas rien ! » Elle secoue la tête, le vent venant emmêler ses cheveux, désignant le sang restant sur lui, son ton s’adapte à celui de son interlocuteur : «  Tu me fuis ? C’est bien la peine de venir jouer les durs ici pour finalement t’enfuir devant moi ! »

Toute histoire vit à travers chacun des protagonistes, de leur vision et de leur ressentis. Pour Alban, il s’agit d’une attaque injustifiée, pour Mia c’est une véritable trahison. Elle a envie de pleurer, ça la tue : toute ces soirées à lui laisser Silas, c’était pour venir ici ? Récupérer quelques billets imbibés de sang et de sueur, d’âmes désespérées venues combattre pour grappiller quelques dollars dans l’espoir de manger ? Tous les combattants ne sont pas expérimentés. Parfois, on compte sur beaucoup d’alcool et de courage pour avoir la récompense, mais les morts sur les rings, ça arrive. Et Mia, elle a déjà perdu Archie. Elle ne veut pas perdre Alban. Elle préfère qu’il lui en veuille mais qu’il reste vivant plutôt que de devoir affronter le pire. Mia veut que son bonheur, à l’irlandais. Le sien et celui de Silas. La gorge serrée, Mia reprend : «  Je ne suis pas ta mère, je ne suis pas ta grande soeur, je ne suis personne pour toi si ce n’est la gentille pâtissière qui est dans ton entourage depuis des années et qui garde Silas de temps en temps. Je comprends que tu estimes que je n’ai rien à te dire sur ce que tu fais, ni sur qui tu fréquentes… Et je sais que je suis mal placée pour te dire quoi faire… » Elle s'emporte, se laisse transporter, les mots dépassent sa pensée : «  … Mais j’avais de l’espoir. Peut-être que j’ai eu tord d’y croire, mais j’ai cru sincèrement en toi. J’étais sûre que je ne te verrais tremper là dedans. Tu crois que c’est pas assez difficile pour Silas de te voir en souffrance tout le temps ? Tu lui rajoutes les séquelles de tes combats ? C’est tellement un bel exemple à donner… » Elle se racle la gorge, faut pas qu’elle pleure maintenant c’est ridicule, garde de la crédibilité, Hardy !


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR killing boys & EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Sam 4 Avr - 1:14

Angry people are not always wise

Alban & Mia


Elle insiste, Mia. Elle insiste et ça le rend fou. Loin d’être frais comme un gardon, lui tombe de sommeil, et tout ce qu’il veut, c’est aller dormir. S’écrouler, plat comme une limande, et récupérer toute cette énergie perdue sur un connard qui retournera se faire casser la gueule dès qu’il serait de nouveau droit sur ses pieds. Mais il s’en fout bien, Alban. Au moins il est payé. Plus du double ce soir, auquel s’ajoutera la prime pour avoir sauvé l’autre abruti. Le Royaume n’aurait pas de comptes à rendre et récompenserait ce gain de temps en billets verts. Mais franchement ? De là à se faire engueuler comme du poisson pourri par la pâtissière ? Elle abusait. Pour autant épuisé qu’il soit, Alban ne voulait pas se battre. Laisser la colère retomber et s’expliquer un autre jour lui semblait plus facile. Mais l’autre insiste, chargeant comme un animal en furie, bille en tête, et sa patience déjà moindre est sapée de secondes en secondes.

« Mia, ça suffit, tu es ridicule, claque-t-il avec sécheresse, tu ne sais même pas ce que je fais et tu juges sans me demander. Ça te tuerait de respirer un grand coup et de juste me demander plutôt que de me rentrer dans le lard comme ça ? »

Mais elle s’emporte, et lui souffle avec force pour ne pas lui dire assez impoliment de fermer sa grande gueule. Il se fait secouer pour rien. Il n’a rien à se reprocher. C’est parfaitement injuste. Et chaque mot qu’elle prononce lui fouette les sangs, lui donne envie de se battre avec violence pour rétablir la vérité. Mais à quoi bon ? La petite furie a déjà décidé de sa vérité. Elle ne veut entendre rien d’autre que ce qui abonde dans son sens. Le souci, c’est que des engueulades, Alban en a vécu plein. Punching-ball verbal et passif de son paternel, il avait décidé, en partant, que plus jamais il ne tenterait de noyer le poisson, plus jamais il ne laisserait quelqu’un passer sans raison valable ses nerfs sur lui.

Plus personne.
Même si à cause de ça, ses relations devaient finir en queue de poisson.

La colère gronde dans son esprit. Les yeux fermés, il tentait de la contenir en respirant calmement, en laissant Mia vider sa haine puis en partant sans lui répondre - le mépris, c’était sa meilleure arme juste avant qu’il ne craque, juste avant la violence. Arme dont il avait usé contre son père, encore et encore, jusqu’à ce qu’il manque de le tuer pour protéger son petit frère. Quand elle lui parle d’espoir, brandissant ça comme un étendard, il frémit et serre les dents pour ne pas répondre. Il hésite presque à la planter là, comme si elle n’existait plus pour lui. Mais elle était allée trop loin, et il savait que s’il partait maintenant, il l’ignorerait pour toujours tant il se pensait dans son bon droit. Il ne la verrait plus. Mieux valait la laisser vider son sac et - « Tu crois que c’est pas assez difficile pour Silas de te voir en souffrance tout le temps ? Tu lui rajoutes les séquelles de tes combats ? C’est tellement un bel exemple à donner… » - et violemment, il craque.

« LA FERME ! »

Son regard hostile se braque sur Mia, et, lui échappant, le drôle de pouvoir qu’il possède la heurte de plein fouet. C’est à son tour d’être médusée par la violence de sa hargne. Mais c’est de sa faute. Elle l’a cherché. Elle a parlé de Silas. Elle a osé, elle a osé… -

« Comment oses-tu utiliser Silas comme une arme contre moi ?! Tu sais rien de ce qu’on a vécu, rien ! Que dalle ! T’as aucune idée de tout ce que j’ai dû faire pour qu’il ait une éducation ! De tout ce que j’ai dû sacrifier pour avoir sa garde ! De tout ce que j’ai dû ourdir et menacer pour que ce sale connard ne le foute pas dehors à la mort de ma mère, qu’il ne le laisse pas crever de faim, ou qu’il ne le crève pas tout court lui-même ! »

Hors de lui, il fait de grands gestes, qui auraient pu paraître ridicule si son pouvoir ne lui donnait pas une apparence incroyablement dangereuse. Silas était sa faiblesse. Le Royaume le savait. Mia le savait. Tout ce qu’il faisait, Alban le faisait pour son petit frère. Il ne jouait pas les thaumaturges pour le plaisir de l’adrénaline, mais pour l’argent qu’il pouvait ramasser, et presque intégralement reverser à la mafia pour éponger la dette colossale qui lui avait permis d’obtenir la garde du plus jeune avant que son père ne se retourne contre lui pour enlèvement d’enfant. Qu’elle l’utilise contre lui était insultant. Comme s’il ne savait pas, le plus vieux, que son état de santé déplorable impactait grandement son protégé ! Comme s’il n’en avait pas conscience ! La haine fait brûler son esprit usé plus vite qu’un feu de forêt, et il parle, sans se rendre compte de ce qu’il dit.

« C’est ta putain de mafia qui m’a foutu dans la merde ! Ma mère, elle est morte pour vous ! Et comment j’suis remercié ? Avec une dette énorme que j’arriverai pas à rembourser avant de canner, parce que dès qu’elle est morte, leur précieuse druidesse, ils en ont rien eu à foutre de laisser ses mômes avec un ivrogne qui nous aurait tué tous les deux si j’avais pas pris les choses en main ! »

Il gueule sur le Royaume - et sur le territoire du Royaume. Mais il a la haine, Alban. Il ne parle ni de ce qu’il a fait à son père, ni ce à quoi il a dû recourir les premiers mois pour que Silas mange à sa faim. L’emmener dans le centre des réfugiés trop souvent à son goût, vendre ses affaires pour lui en acheter à lui, se priver pour que le petit mange, maigrir de manière affolante pour le voir reprendre un peu de poids, se priver de sommeil pour calmer ses cauchemars, tous les jours, toutes les nuits, jusqu’à ce que ça se stabilise et que le plus vieux puisse cesser, l’espace de quelques minutes, de faire passer le plus jeune en premier, et reprendre à peine ce qu’il fallait de forces pour recommencer ce cycle infernal.

« Oh c’est facile, pour toi, hein ? T’as ton job, t’as du fric, t’as une situation ! Moi j’ai pas tout ça ! Et moi j’ai un gosse à charge ! Alors si pour le nourrir, je dois accepter le fric sale des mafias, alors soit ! Même si je dois passer une nuit entière à retaper une bande de blaireaux, même si je dois vider l’intégralité de mon énergie pour empêcher un connard de mourir, alors soit ! Et je n’accepterai aucune leçon de morale sur ça ! Surtout pas venant d’une mafieuse qui deale du nectar entre deux bavarois ! »

Il est toujours en colère, Alban, et pour une fois, c’est à Mia d’en rester muette comme une carpe, comme s’il ignorait que le placide jeune homme avait tout ça en lui. Elle le fixe choquée, avec ses yeux de merlan frit, sans doute dus à la force de son pouvoir que par celle de sa colère brûlante.

« Comme tu l’as si bien dit, tu n’es ni ma mère, ni ma grande sœur, ni rien du tout ! Tu n’es personne, et tu n’as même pas d’enfants, alors quand tu en auras, on verra comment tu te démerderas pour les éduquer, mais en attendant, je ne veux plus t’entendre parler de choses dont tu ignores tout ! »

Tirade de trop. Il ne la regrettait pas, brûlant de haine, bouillant d’épuisement, mais d’ici quelques jours, il la regretterait. Tu n’es personne. Elle n’était pas personne pour lui. Si elle n’avait pas été là, il se serait sans doute laissé sombrer parce qu’il n’aurait jamais su faire face seul à la situation. Tu n’as même pas d’enfants. Mais il savait qu’elle en voulait désespérément et qu’elle considérait Silas comme son propre petit, même si elle ne l’avait jamais dit pour ne pas donner l’impression de s’incruster dans une famille n’étant pas la sienne. Oh oui, il regretterait ces mots, l’irlandais.

Parce qu’il était déjà trop tard pour recoller les morceaux.

made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Mia Hardy
BLAZE : bandersnatch
CREDITS : moi-même (av & profil)
FACE : jenna louise coleman
DOLLARS : 1608
SACRIFICES : 93
PORTRAIT : Angry people are not always wise (Alban & Mia) Bzo6
ANNEES : (trente deux ans), le sourire jusqu'aux oreilles, la joie de vivre en permanence.
CŒUR : (veuve), l'ancien amour mort et enterré, pas l'ombre d'une alliance à son doigt. (amoureuse), le coeur qui renaît de ses cendres quand elle pense à un certain artiste irlandais.
RÉINCARNATION : (dana), déesse primordiale celtique, assimilée à la souveraineté, l'eau, la fertilité et l'abondance.
TALENT(S) : manipulation empathique (actif), hydrokinésie (inactif), charisme exacerbé (inactif), insémination divine (actif).
FACTION : (an riocht), le royaume, pour toujours une évidence.
OCCUPATION : (pâtissière), jette son coeur et son âme dans ses délicieuses créations.
GENÈSE : (primus), stade 3.
JUKEBOX : waves / dean lewis
RUNNING GUN BLUES :
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Ejqa

--- mia hardy.

she really just wants to be warm yellow light that pours over everyone she loves. thats was her magic : she could still see the sunset, even on those darkest days.

playlist ϟ  pinterest


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat48ZfNM1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat431jMf1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat47YXqH1rpoosj_500

it’s really simple, i’m feeling good, i feel myself and i’m feeling understood. pet me, feed me, let me rest, take me on a walk and tuck me into bed, I'm just a meanie feline, stroke my head and I'm fine.


◊   ◊   ◊   ◊


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Yx9odt2

--- dana.

no one's ever really gone.


jan ϟ alban ϟ tc


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Npqx

--- mialban.

look at the stars, look how they shine for you and everything you do, yeah they were all yellow.


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Y5to

Angry people are not always wise (Alban & Mia) My8s

an riocht
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Sam 4 Avr - 22:39

angry people

I’ve been a liar, been a thief, been a lover, been a cheat, all my sins need holy water, feel it washing over me. Well, little one, I don't want to admit to something if all it's gonna cause is pain, the truth and my lies now are falling like the rain so let the river run.


Pourquoi tu lâches pas l’affaire, Mia ? Pourquoi tu le laisses pas partir, pourquoi tu continues à t’enfoncer ? C’est rendre les choses plus compliquées, pousser aux mots les plus assassins, atteindre un point de non retour où ça n’aurait plus aucun sens. Pourtant non, elle reste plantée face à lui et aux flammes de la haine qui naissent dans ses yeux. Au moment où elle prononce le nom de Silas, Mia sait déjà qu’elle a franchi une limite invisible. C’était injuste de sa part de dire des choses pareilles, la jeune femme savait pourtant parfaitement tout ce que faisait son frère aîné pour lui… Mais pourquoi, pourquoi, enfin ? Qu’est-ce qui la poussait à agir de la sorte, à parler ainsi ? Elle ne connaît pas la bête qui gronde au fond d’elle, cette colère primale qu’elle s’interdisait de ressentir d’ordinaire. Mais à force d’être enfermée depuis toujours, n’avait-elle pas fui, tordu les barreaux de sa cage et avait prit possession de la jeune femme et surtout de sa raison, attendant patiemment le moment où elle n’en pourrait plus pour ensuite mordre à l’hameçon ? Les mots qu’il crache donnent raison à sa propre rage et elle comprend finalement qu’ils sont tous deux esclaves de cette chose, même si pour lui, c’était Mia qui l’avait libéré.

Il lui hurle de la fermer, Mia reste médusée, plantée là sans savoir comment se rattraper même si au fond, elle avait l’impression d’être dans son bon droit. Simplement, il a cette posture incroyablement terrifiante, ces mots avec un grondement sourd, les yeux qui lancent des éclairs… Elle le reconnaît à peine. Alban n’avait jamais été comme ça avec elle… Et ça lui fout une sacrée claque dans la figure. Au fond, il avait raison : qu’est-ce qu’elle savait des sacrifices qu’il avait accompli, des douleurs qu’il avait du panser sans qu’elle le sache ? Certes, Mia avait toujours gravité autour de lui et de Silas mais elle ne faisait pas partie de leur cercle très privé et il n’y avait aucun doute sur le fait qu’Alban ai omit certains détails concernant leur vie. Après tout, il n’était pas du genre à vouloir s’attirer la pitié de qui que ce soit.

Il gueule, il relâche tout et peut-être que c’était ce qu’elle voulait, au fond, qu’il se laisse aller à ces sentiments, parce que ça le forcerait à parler et comme ça, il n’y aurait plus anguille sous roche, tout serait clair. La raison principale de cette engueulade, c’était sa présence sur des lieux de combat illégaux et soudain… « Qu’est-ce que tu dis ?  » Elle le regarde avec des yeux de merlan frit, prise de court par ses mots. L’écossaise savait que les relations entre le père d’Alban et ses enfants étaient loin d’être idéales mais elle est frappée par la violence de ses révélations : « Qu’est-ce que tu veux dire ? Qu’est-ce que ton père…  » Mia sent son estomac se retourner à la simple idée qu’on ai pu toucher à un cheveu de Silas ou d’Alban. Oui, elle ignorait tout de cet aspect familial et se retrouve bien dépourvue quand la vérité éclate. Et concernant sa dette, c’était pareil : elle n’avait pas conscience que ce genre de procédures avaient lieu dans le Royaume, elle se retient de sortir son téléphone pour appeler Ikaar, essayer de trouver une solution mais elle sait aussi qu’Alban ne ferait que la couvrir d’encore plus d’agressivité si elle faisait le moindre geste pour lui.

Mais la suite de son laïus vient encore plus enfoncer la jeune femme dans son erreur. Les mots magiques viennent réactiver ses neurones : s’il parlait de retaper les combattants, ça voulait dire qu’il n’avait jamais foulé les rings du pied. Mia perd toute sa contenance en réalisant qu’il était loin d’être venu se battre mais bien pour soigner ceux qui le faisaient. Cela signifiait une choses: qu’Alban ignorait être un dieu mais qu’il avait déjà des pouvoirs de guérison. Les bras ballants, la pâtissière essaye de se justifier : « Tu soignes les gens ? Alban, tu as le pouvoir de soigner ?  » Si elle lançait la conversation sur les pouvoirs, elle pourrait peut-être obtenir quelque chose mais elle sous estime la puissance de la colère qu’elle venait d’éveiller. Au moins, il comprendrait plus tard qu’elle le croyait. Reprenant sur un ton bien moins agressif, Mia tente d'apaiser les flammes : « Ecoute, je ne savais pas, je pensais que tu venais te battre, tout laissait penser sur la photo…  » Eh merde, c’était bien le moment de lui dire qu’on l’avait prévenue de la présence du jeune homme ici… Comme s’il n’était pas déjà assez énervé. Et finalement, les mots viennent l’écraser d’une douleur terrible.

Tu n’es personne, et tu n’as même pas d’enfants.

S’il avait voulu lui planter un couteau en plein coeur, ça aurait sans doute moins fait mal. Mais ces mots, ces mots s’infiltrent sous sa peau, viennent écorcher son coeur et ses entrailles, ils rouvrent de vieilles plaies et en infectent d’autres qu’elle croyait endormies à jamais. Qu’il lui dise qu’elle n’est personne passe encore, elle n’aurait rien à redire, c’est elle-même qui l’avait affirmé plus tôt. Mais parler de son incapacité à avoir des enfants, c’était trop, c’était l’unique regret de Mia, la chose qu’elle avait toujours désiré plus que tout au monde, ce qu’Archie et elle avaient prévu de construire depuis bien longtemps. Et même son corps n’avait pas voulu faire d’elle une mère : il avait rejeté chaque embryon qui avait élu domicile en son sein, comme si le destin essayait de lui faire comprendre que cela n’arriverait jamais, qu’elle n’était pas à la hauteur.

A la hauteur de quoi, au juste ? Alban avait raison. Elle s’était donné pour mission de sourire en toute circonstances, mais il lui restait quoi, au juste ? Elle trempait dans des affaires illégales, l’argent sale sur son compte, Archie dans la tombe, sa propre soeur à côté de lui, sa cousine aussi, le regard triste de Jan pour lequel elle ne pourrait jamais rien faire, une famille partie se réfugier en Ecosse. Elle s’efforçait de continuer pour les autres, à défaut d’avoir pu créer son propre bonheur et voilà que la petit étincelle de joie qui lui restait était en train de s’éteindre à cause de son impulsivité nouvelle.

Après tout, elle était la seule responsable du fiasco qu’était sa vie : les enfants qu’elle n’avait jamais pu porter, son mari qui avait préféré mourir dans son sommeil.

A quoi bon ?

Plantée face à lui, toute émotion quitte son visage, les mots ne viennent pas et ses yeux se remplissent de larmes mais les traits ne sont pas tristes, ils sont juste vides. Elle est vidée, Mia.

Peut-être que son coeur est brisé. « Tu as raison. Tu ne m’entendras plus parler de ce que j’ignore. Fais en de même, la prochaine fois. Nous avons tous nos histoires, aussi tragique soit la tienne. J’aurais pu te prendre pour un adulte si tu n’étais pas aveuglé par ta fierté.  » Elle prend une grande inspiration : « J’en ai rien à faire de mon argent. Prends le si tu préfères, il sera aussi sale que celui dans tes poches. Ce n’est pas ça qui me fait me lever tous les matins, même si comme tu le dis si bien, je n’ai ni Archie ni d’enfants dont je dois m’occuper, puisqu’aucun des deux n’a survécu.  » Elle lui jette son porte monnaie aux pieds, ultime insolence, le sac tinte en s’écrasant au sol. « J’espère que tu y penseras la prochaine fois que Silas te verras t’affamer pour lui.  » Une dernière pique, pour lui rappeler que malgré tous les efforts qu’il fait il ne pourra jamais contenter entièrement son petit frère, l’enfant étant parfaitement conscient des souffrances de son aîné.  


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR killing boys & EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Dim 5 Avr - 21:52

Angry people are not always wise

Alban & Mia


La colère embrasait son esprit avec l’efficacité d’un baril de pétrole jeté sur un feu déjà flamboyant. Les mots s’envolaient dans la colère, sans réfléchir, l’épuisement étant un coup de cravache supplémentaire à son manque de contrôle. Il hurle et il tempête, inconscient de ce qu’il dit, inconscient qu’il en dit trop, qu’il parle de ce père qu’il aurait voulu oublier et de cette mère qui lui manque un peu plus chaque jour, de cette mafia qui le tient à la gorge et à laquelle il se raccroche pourtant puisqu’ils le paient pour ses services. Dans sa colère brûlante, il n’écoute pas un mot de ce que dit Mia, qui essaie de mettre de l’eau dans son bin, pour le calmer, lui faire comprendre qu’elle le croyait. Il s’en foutait. L’abcès percé, il fallait que ça sorte. Quitte à faire mal. Quitte à détruire.

Elle tourne blême à la fin de sa tirade, mais l’irlandais, écumant de rage, ne le remarque qu’à peine. Plus tard, calmé, il se rappellerait que les enfants, c’était un sujet tabou pour elle. Qu’elle en voulait, à la folie, mais n’avait jamais pu avoir ce bonheur. Qu’elle les entourait de sa douce chaleur maternelle parce qu’ils remplaçaient ceux qu’elle n’avait jamais pu concevoir. Plus tard, il se sentirait honteux, comme elle-même se sentirait honteuse d’avoir utilisé Silas pour le forcer à parler, à exploser, à enfin dire tout ce qui pesait lourd sur son cœur. Le forcer à dire ces secrets qu’il voulait garder, sur son père, sur sa mère, sur ses problèmes d’argent, sur le fait qu’il se sentait dépassé parce qu’il se sentait étranger, intrus, en voyant son louveteau grandir et en comprenant que même avec les meilleurs efforts du monde, il ne remplacerait jamais leur précieuse mère.

Finalement Mia reprend la parole, d’une voix bien plus calme, bien plus atone - et quelque part, bien plus dangereuse. Elle a fini de lui hurler dessus. Maintenant, elle veut le blesser comme lui-même l’a blessé de sa colère. Qu’elle le traite à mots couverts de gamin ne le fait pas frémir - Alban s’en fiche. Qu’elle pense ce qu’elle veut. Lui savait qu’il n’en était pas un, entre son job, la mafia, la dette immense qu’il ne pourrait jamais combler, tous ces problèmes d’adultes auxquels un gamin n’aurait jamais dû être confronté si les vrais adultes avaient convenablement fait leur travail. Mais quand elle jette entre eux ce porte-monnaie qui tinte de toutes ces pièces contenues, c’est au tour d’Alban de sentir quelque chose se briser entre eux. S’il ne répond pas, son visage se fait sombre et se referme d’un coup, ultime défense qu’il possède pour ne pas montrer à quel point ça l’atteint.

La provocation d’Anatoli l’avait fait brûler d’humiliation.
Ce n’était qu’une pichenette ridicule en comparaison de ce que Mia venait de faire.

Son regard délavé ne lâche pas le petit sac. Le silence tombe et s’allonge, lourd comme la mort, épais comme la lame d’un rasoir. Dire qu’il est déçu est un euphémisme. La colère est retombée d’un coup, remplacée par quelque chose de plus dangereux encore. Il se sent trahi, le plus jeune. Il avait fait confiance à Mia. Il lui avait parlé d’Anatoli, de ce qu’il avait ressenti face à sa provocation, de ses problèmes d’argent - de tout. Et tout ça pour quoi ? Pour qu’elle réutilise contre lui ce qu’elle savait être une insulte ? Oui, il avait sa fierté. Mais il l’avait jetée depuis très longtemps pour s’occuper de Silas. Accepter de l’aide, contracter une dette, soigner illégalement, brasser de l’argent sale. Tout ça pour que son petit prince ait de quoi manger, de quoi s’habiller, de quoi vivre, plutôt que de rester chez ce père qui l’aurait tué s’il n’y avait pas eu la menace qu’Alban représentait.

« Considère-moi comme tu veux, souffle-t-il finalement, comme un adulte, comme un gamin trop fier, comme un squatteur, comme un pauvre con aigri, dépressif et solitaire incapable de s’occuper de son frère. J’en ai rien à foutre. J’aurais pu en avoir quelque chose à foutre si on avait été amis, mais… »

Son léger mouvement de tête désigne l’argent jeté entre eux. Cet argent donc il a tant besoin. Cet argent dont il ne veut pas. Cette insulte vivante, rendue encore plus forte par le fait que Mia savait. Il n’arrive même pas à lui en vouloir, tellement la déception noue et tord ses boyaux. Dépressif, épuisé, il est à fleur de peau, il ne fait que ressentir les choses, mille fois plus fort, mille fois plus salement. Encore, et toujours. Ses yeux brûlent des larmes qu’il contient du mieux qu’il peut. Il n’a plus envie de la voir. Il n’a plus envie de voir personne. Et surtout pas elle. Plus maintenant, plus jamais, plus après ça.

« Je te faisais confiance, tu sais. Comme j’ai jamais fait confiance à personne. Il relève enfin vers elle son regard trop blanc, trop las. Suffisamment pour vouloir te mettre comme tutrice légale de Silas sur mon testament, s’il devait m’arriver quoi que ce soit. Silence d’épuisement. Silence lourd de sens. Mais finalement, je doute de te faire assez confiance pour ça. »

Coup bas. Nouveau coup de poignard, des paroles lasses mais blessantes qu’il ne contrôle pas vraiment, plus dicté par l’immense déception qui ronge sa tête que par l’envie de la blesser en retour. Il ne réfléchissait plus correctement, l’irlandais. Le contrecoup allait être brutal.

« Garde ton argent. Garde tes gâteaux. Garde ta pitié. Je ne veux plus rien venant de toi. Tu en as assez fait comme ça. Merci beaucoup. L’ironie lasse coule dans ses mots - il est content de maîtriser au moins ça, de ne pas pleurer devant elle. J’ai plus d’énergie, Mia. Ni pour se battre, ni pour le reste. Alors je vais rentrer chez moi, maintenant. Et je te conseille d’en faire de même. Sois prudente en rentrant. On est sur le territoire d’une mafia, après tout. »

Il lâche un soupir atone - le dernier. Puis il lui tourne le dos. Sa veste vole quand il relève le bras pour poser son poignet sur son épaule, et elle claque sèchement dans son dos encore humide. Sans s’embarrasser de savoir si elle le suit ou pas, il s’éloigne, le pas lourd, le cœur en berne. Il était trop tard pour recoller les morceaux maintenant.

Il n’y avait plus rien à recoller, de toute façon.

made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Mia Hardy
BLAZE : bandersnatch
CREDITS : moi-même (av & profil)
FACE : jenna louise coleman
DOLLARS : 1608
SACRIFICES : 93
PORTRAIT : Angry people are not always wise (Alban & Mia) Bzo6
ANNEES : (trente deux ans), le sourire jusqu'aux oreilles, la joie de vivre en permanence.
CŒUR : (veuve), l'ancien amour mort et enterré, pas l'ombre d'une alliance à son doigt. (amoureuse), le coeur qui renaît de ses cendres quand elle pense à un certain artiste irlandais.
RÉINCARNATION : (dana), déesse primordiale celtique, assimilée à la souveraineté, l'eau, la fertilité et l'abondance.
TALENT(S) : manipulation empathique (actif), hydrokinésie (inactif), charisme exacerbé (inactif), insémination divine (actif).
FACTION : (an riocht), le royaume, pour toujours une évidence.
OCCUPATION : (pâtissière), jette son coeur et son âme dans ses délicieuses créations.
GENÈSE : (primus), stade 3.
JUKEBOX : waves / dean lewis
RUNNING GUN BLUES :
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Ejqa

--- mia hardy.

she really just wants to be warm yellow light that pours over everyone she loves. thats was her magic : she could still see the sunset, even on those darkest days.

playlist ϟ  pinterest


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat48ZfNM1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat431jMf1rpoosj_500 Angry people are not always wise (Alban & Mia) Tumblr_inline_ohat47YXqH1rpoosj_500

it’s really simple, i’m feeling good, i feel myself and i’m feeling understood. pet me, feed me, let me rest, take me on a walk and tuck me into bed, I'm just a meanie feline, stroke my head and I'm fine.


◊   ◊   ◊   ◊


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Yx9odt2

--- dana.

no one's ever really gone.


jan ϟ alban ϟ tc


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Npqx

--- mialban.

look at the stars, look how they shine for you and everything you do, yeah they were all yellow.


Angry people are not always wise (Alban & Mia) Y5to

Angry people are not always wise (Alban & Mia) My8s

an riocht
Angry people are not always wise (Alban & Mia) Empty
Angry people are not always wise (Alban & Mia) - Jeu 23 Avr - 12:54

angry people

I’ve been a liar, been a thief, been a lover, been a cheat, all my sins need holy water, feel it washing over me. Well, little one, I don't want to admit to something if all it's gonna cause is pain, the truth and my lies now are falling like the rain so let the river run.


Toute colère s’était évaporée de la jeune femme, elle elle sut à l’instant même que son geste serait un point final à cette conversation. Alban lui avait parlé de l’affront d’Anatoli et la lassitude l’avait poussée à reproduire l’exact même schéma pour lui prouver, non, pour se prouver qu’elle était exactement comme il le pensait. Tout cette situation n’avait aucun sens et n’était dictée que par leur égo respectif. Bien sûr que Mia aurait du le laisser s’expliquer, évidemment qu’elle aurait du lui poser la question avec la bienveillance qui d’ordinaire la caractérisait mais il faut croire que le démon de l’inquiétude avait prit le dessus sur tout le reste, même sur l’attirance qu’elle ressentait pour la garçon.

Oui, à cet instant précis, tout était terminé et elle le vit clairement dans les yeux d’Alban lorsque la bourse atterrit sur le sol avec un cliquetis caractéristique. Et maintenant, c’est trop tard pour revenir en arrière, rien de ce qu’elle pourra dire ou faire ne pourrait effacer l’affront qu’elle vient de lui faire, c’est comme une gifle virtuelle, un poing imaginaire fracassé sur une table. Quelque chose vient de se briser et ne pourrait jamais être réparé. Les mots en retour sont acides, à la hauteur du geste qu’elle vient de faire et Mia sait qu’elle mérite ce déferlement de haine de la part d’Alban, elle même ne comprend pas quelle mouche l’a piquée pour agir de la sorte mais elle l’a fait. J’aurais pu en avoir quelque chose à foutre si on avait été amis, mais… Avaient ils déjà été amis ? Ne serait-ce qu’une seconde ? Peu importe, les mots ont le même effet, le poignard s’enfonce encore et encore dans le coeur de la pâtissière que la honte laisse pantoise face à la colère explosive de son vis à vis. Une colère justifiée.

Et ça s’enfonce dans la terreur à mesure que la vérité éclate, qu’elle réalise qu’au delà d’avoir perdu Alban, elle avait aussi perdu Silas, le jeune homme venant enfoncer le clou sur l’histoire de tutrice légale, pour laquelle Mia n’avait eu aucune information. S’il avait fait ces démarches, c’est qu’il lui avait fait suffisamment confiance pour lui confier ce qu’il avait de plus précieux et ça, Mia savait que c’était un geste exceptionnel pour le loup solitaire. « Alban… » Le prénom soufflé a des airs de prière mais elle sait que c’est inutile, il sera hermétique à ses mots. Je ne veux plus rien venant de toi. Tu en as assez fait comme ça. Merci beaucoup. Plus rien, pas un mot, pas un regard, pas un message. Dans les ténèbres des quais, au milieu de la soirée, elle a l’impression que le froid nocturne s’infiltre dans ses veines et vient s’emparer de son coeur. « D’accord… » Elle accepte sa sentence, l’adulte redevenue enfant face à l’inéluctable.

Accepter de le perdre ?
Pour qui elle se prend.

« Attends !  »

Dans un dernier élan, elle essaye de lui courir après, oubliant l’argent qui se meurt sur le sol mais alors qu’il continue de s’éloigner, c’est comme dans un cauchemar où elle n’arrivera jamais à lui saisir la main alors elle s’arrête, le laissant s’enfoncer dans les rues d’Arcadia et c’est à ce moment précis qu’elle réalise que des larmes coulent sur ses joues.



Parce que c’est fini.

Tout est fini.   


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR killing boys & EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
Angry people are not always wise (Alban & Mia) -

Revenir en haut Aller en bas

Angry people are not always wise (Alban & Mia)

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sorry for that I said when I was angry
» Sea of despair (Alban & Mia)
» Joke's on you (Alban & Ana)
» en apesanteur - ft. too many people
» Be the help you seek from others (Alban & Hadrien)

Sauter vers: