wolves without teeth - feat. vega - Dim 1 Avr - 14:45
wolves without teeth
vega & amyntas
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, l'angoisse lui tord les tripes. Se tenir ici, debout, en train de respirer, dans l'un des quartiers de la bratva, relève de la tentative de suicide. Bien sur, le badge offre une - bien maigre - protection. Il n'a pas vraiment eut le choix, le meurtre était bien trop semblable à une autre de ses affaires et on décidé de l'y balancer. Mentalement, il se promit de remercier le chef en temps voulu. Ashmill ne faisait pas partie des lieux familiers pour Amyntas. Depuis sa petite baignade, il n'y avait pas remis les pieds et même avant ça ses virées là bas restaient extrêmement rares. Il s'appuyait contre sa voiture, observant l'équipe scientifique s'affairer autour de la scène de crimes. Il ne s'agissait pas d'un règlement de comptes, et il était très peu probable que la bratva ait quoi ce soit à avoir avec. C'était maladroit, les traces n'avaient pas été dissimulé et l'identité de la victime laissait plus place au doute qu'autre chose.
Il glissa la main dans sa poche, jouant nerveusement avec son briquet. La paranoïa le gagnait. Même s'il devait sa survie à l'apparition miraculeuse de son second "talent", celui-ci ne le protégerait certainement pas contre une pluie (ou même quelques) balles isolés. Amyntas soupira, balayant les lieux du regard. Il y avait quelque chose de familier, quoique froid, à Ashmill. Les habitants observaient avec indifférence ou mépris les membres des autorités qui daignaient perturber leur quotidien.
Après tout c'était la bratva qui occupait le poste de juge et de bourreau habituellement. Alors qu'il se retourna, il cru voir quelque chose du coin de l’œil. En se retournant, la silhouette avait disparu. Parano... il devenait franchement parano. Ce coin du quartier était peu à peu déserté par les badauds. Après tout, il ne s'agissait pas d'une des rues principales, et la présence des corps ramenait beaucoup à l'atroce souvenir des meurtres tant médiatisés ces derniers temps.
