All hail the King (Alban & Ikaar) - Dim 26 Avr - 16:03
All hail the King
Alban & Ikaar
Il n’y avait pas à dire, Alban préférait quand même bosser pour le Royaume.
Déjà parce qu’il connaissait tout le monde, dans les docks, des combattants qu’il soignait aux gardes qui ne le surveillaient même plus, sans compter le bookmaker trop content de lui prendre son pognon les rares fois où il pariait, et bien entendu, le barman qui lui poussait toujours son verre avant qu’il ne se soit installé pour commander. Parler gaélique lui avait plus manqué que prévu. Il y avait Silas, bien entendu, mais avec un enfant, c’est tout de suite répétitif, même s’il le parlait bien, dernier apprentissage de feue leur mère qu’Alban avait perpétué pour lui faire honneur. Puis surtout, contrairement à la Calavera, le Royaume connaissait et comprenait ses limites, qu’il n’avait pas besoin de repousser toujours plus loin au risque d’y perdre sa santé mentale.
Sa santé mentale, elle, allait beaucoup mieux, aussi. Son hybris avait fini par se taire, la dépression s’était envolée, et le jeune artiste se sentait d’excellente humeur. Heureux. Ce n’était pas arrivé depuis bien longtemps, et il appréciait très clairement. Alors d’accord, c’est vrai, il avait une énorme dette qu’il avait du mal à payer, et il s’était embourbé dans la Calavera. Mais il allait s’en sortir. Il s’en était toujours sorti. Il trouverait bien un moyen poli de refuser si Basilio Vasquez venait le recruter. Maintenant qu’il se savait dieu, il se doutait bien que l’innocence était finie et qu’une mafia allait lui mettre le grappin dessus. Il savait que son pouvoir de dieu guérisseur intéressait grandement la Calavera, et Mia, quelques jours plus tôt, lui avait avoué que le Royaume gardait un œil sur lui depuis un bon moment maintenant. Depuis ses seize ans, sans doute ? Là, sa mère avait dû s’élever pour qu’on le laisse tranquille. Après sa mort, il n’avait fait que graviter autour d’eux, pour sa dette, pour les combats, et parce qu’il en connaissait beaucoup, à commencer par Mia.
« Alban, y a quelqu’un pour toi. »
Le barman s’agite - en fait, tout le monde semble s’agiter, pour une raison qu’il ne comprend pas très bien. Mains dans l’eau, il se nettoie du sang des autres pour que Mia ne croie plus jamais qu’il combattait, et il prend le temps de les sécher sommairement avant de se diriger vers le bars, où on pousse deux verres vers lui. Un whisky, et autre chose qu’il ne connaît pas. Peut-être du nectar ? Il n’en a jamais vu. Il n’en a jamais bu. Pendant longtemps, il pensait que c’était de l’alcool fort qu’elle distillait, Mia, mais il s’avérait que c’était autre chose. L’alcool des dieux, le seul qui pouvait les enivrer à partir d’un certain stade, quand même l’alcool de mortel le plus fort avait le même effet que l’eau.
« Et c’est qui, ce quelqu’un ? » « Tu verras. Et t’as pas intérêt à lui manquer de respect, sinon… »
Le regard se fait intense. L’autre le chasse d’un haussement d’épaules, se saisit des deux verres et se dirige dans la direction qu’on lui indique. Peut-être que c’était un duc. Peut-être que c’était à cause de sa dette. Il avait prévenu sa créancière qu’il paierait plus tard dans le mois - mais qu’il paierait ce qu’il devait, bien entendu. Elle avait dû envoyer quelqu’un pour lui rappeler qu’il avait tout intérêt, sans doute. Il ne s’en fait pas trop. Alban a toujours payé dans les temps, et montrer patte blanche lui suffirait sans doute à s’en sortir.
Ses beaux espoirs - et son agaçante légèreté - s’envolent quand il se rend compte de l’identité de la personne qui l’attend à table. D’un coup, il comprend pourquoi le Royaume s’est agité. Pourquoi le barman l’a prévenu de rester respectueux. Pourquoi les conversations ont baissé d’un ton et pourquoi, d’un coup, les gardes, qui, jusqu’ici, l’ignoraient, le dieu guérisseur qui faisait partie des meubles, gardent dorénavant un œil discret sur lui.
Le Roi en personne était parmi eux. Et le Roi voulait le voir. Lui.
Bordel de merde.
Sans se démonter, même s’il est clairement moins guilleret, il dépose devant eux les verres, poussant le nectar vers le Roi avant de s’installer en face de lui, n’ayant pas la moindre idée du protocole à respecter. Tu, vous ? Votre majesté ? Monsieur ? Eh merde. Si Mia, ou même Cian, avait été présent, ça aurait été plus simple. Ikaar savait-il, d’ailleurs, qu’il était le neveu de Cian ? Le chevalier lui avait-il dit ? Il n’était pas là pour la dette, cependant, mais clairement pour le recruter. Il avait lancé l’idée pendant une conversation. Que la Calavera lui tournait autour, et qu’avec sa dette, le fait qu’il soit ici presque quatre soirs par semaine, et tout le reste, ce serait peut-être plus simple qu’il soit du Royaume. Il le pensait toujours, cela étant. Tant qu’ils n’avaient pas de concurrence, le Royaume laissait traîner. Mais apprendre que la Calavera voulait leur chiper leur dieu guérisseur avait dû leur mettre le coup de pied au cul suffisant pour faire déplacer le Roi.
« Je connais pas trop le protocole pour m’adresser à vous, commença-t-il, un peu mal à l’aise - il parlait avec le Roi, quand même - alors je vais vous laisser commencer, si ça vous dérange pas. »
BLAZE : rage CREDITS : rage FACE : eddie redmayne DOLLARS : 2788 SACRIFICES : 524 PORTRAIT : ANNEES : 34 années, mais quelle importance. Il peut etre ce qu'il veut quand il veut, n'importe quel age, n'importe quelle vie. (01/04) CŒUR : le palpitant s'attarde trop sur les autres, le coeur des gens résonnant à l'intéreiur du sien, occultant tout ce qu'il s'y passe. Plus rien n'est transmis, tout est sourd. RÉINCARNATION : llew llaw gyffes, littéralement signifiant celui à la main agile, dieu guerrier magicien chez les celtes. TALENT(S) : doppelgänger: capable de se métamorphosé en n'importe qui. - bouclier: capable de se protéger des pouvoirs des autres, pas des siens. animorphose: prend l'apparence d'un aigle à volonté. - perception myocardique: capable de ressentir l'état de la vie sentimentale d'autruis, chaque battement de coeur et chaque envie. inactif: charisme ++ FACTION : An Ríocht, depuis toujours, pour toujours. OCCUPATION : Élu roi d'an riocht suite à la mort de sa sœur. Il est également le propriétaire du Teddybeer, le pub irlandais familial de Downtown et du Douze Coups, cabaret olé d'Historial District. Dirige les affaires d'import et d'export de la famille Killough, en prime. GENÈSE : primus / stade 6 ( 01/06/20) - découverte des souvenirs, malédiction connue. TALON(S) D'ACHILLE : il ne sait plus trop, la famille se résumant à seulement deux âmes encore en vie, les amis annoncés comme traitre et le coeur en berne. y'a la coloc, mais c'est trop compliqué, préfère laisser tomber. JUKEBOX : flogging molly - drunken lullabies; muse - unintended; billie eilish - bury a friend RUNNING GUN BLUES :
All hail the King (Alban & Ikaar) - Dim 12 Juil - 4:20
all hail the king
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Les quais étaient détrempés par la pluie, rendu glissant par les excédents, mais aussi par le verglas créé par la retombée des température la nuit. Bien que le climat semblait se rapprocher un peu de ce que l’on trouve en Irlande, ça n’allait pas vraiment au rouquin emmitouflé dans son trench coat laine-cachemire et l’épais pull de laine irlandaise qu’il portait en dessous. Jamais assez, pour quelqu’un revenant de vacances dans les Caraïbes qui manquait férocement sa chaleur et sa simplicité.
Les vacances terminées sont pas était emboîté par des gardes, de nouveau, donc les lourds pas se faisaient entendre derrière lui, d’une discrétion complètement inexistante. Une fois à l'intérieur, ils le laisseront en paix, que le jeune roi se répète en accélérant le pas vers le hangars visé, gardé encore une fois par des hommes servant plus ou moins de videurs pour les yeux trop curieux et ceux qui n’avait rien à faire à l’intérieur. Pas la peine de décliner son identité, en tout cas. À peine entré dans le champ de vision que la porte était maintenue ouverte le temps que lui et ses hommes se faufilent à l'intérieur du hangar, bruyant au possible où se tapait dessus deux combattants sous les bruits d’un public cherchant à gagner un max de dollar en encourageant leur champion du jour.
Dans la foule il se faufile, certains prêtant peut-être attention à qui les frôlait et d’autres dans le feu de l’action, ne calculent même pas que le roi passait par là. Et quelle importance, franchement. Que les murmures se répandent ou non, que l’on commente les traits fatigués du souverain ou son sourire habituel, plein d’une malice parfois rassurante, parfois très inquiétante pour ceux qui désirent s’opposer à lui.
Nonchalamment il s’avance vers une table désertée à laquelle il s'assoit, les garde du corps jamais loin, près à le protéger selon les ordre d’Amelia qui insistait pour qu’il soit escorté même sur leur propre territoire. À croire qu’elle était plus inquiète des dangers le menaçant que lui-même ne l’était.. Et c’était surement réaliste, dans le fond. Assis, il attendait sagement que l’intéressé soit amené à lui plutôt que de chercher l’homme en question. A quoi bon après tout, ce n’était qu’une simple affaire vite réglée, pas un jeu auquel il se plairait jouer. Un travail revenant d’ordinaire aux courtisans de la cour, même si tout le monde finissait par lui être présenté. La différence ici était la proximité avec le Royaume, les liens avec Mia et Cian, avec les Montgomery qui tournait la situation un peu différemment d’un recrutement classique. C’était des faveurs, des histoires familiales et, surtout, il ne voulait pas forcément mêler la pâtissière dans le recrutement officiel de son petit ami, ni y mêler Cian, maintenant qu’il espionnait en leur nom. La figure fine arrive enfin, avec deux verres à la main. Splendide, que le jeune roi se dit en voyant le verre ambré s’approcher. Du nectar, un bon, à ne pas en douter, qui lui fut servi par la future recrue, le verre rapidement récupéré dans ses mains. « Tu sais déjà qui je suis donc. » Qu’il commente amusé.. Ou du moins il avait deviné qui était venu pour sa tête, rouquins au sourire taquin et aux yeux menteurs. « Y’a pas de protocole. Y’a pas de majesté, ni de ton pompeux… » Il en a horreur, comme si un Monsieur ou Votre Grâce, pouvait prouver une quelconque loyauté. Des titres dont il avait horreur sortant de la bouche d’inconnus et qui l’amusait, quand ils étaient donné par des proches à la camaraderies sincère.
Plus de protocole, plus comme Fiona dont le système d’étiquette s’appliquait même à lui, traité comme un serviteur dans son propre établissement par la reine jusqu’à sa mort et il était ravis de se défaire de ce statut. Cependant, pour être des plus clair, il rajoute. « Du moment que tu ne me manques pas de respect, il n’y a aucun problème à avoir. Ne me prend juste pas pour un con et ça se passera bien. » qu’il affirme simplement. Ne pas lui manquer de respect ni à lui ni aux siens, ne pas se croire au dessus du système et surtout ne pas se croire irremplaçable. Voilà les simples règles très faciles à suivre pour qui aimerait bien ne pas nager indéfiniment avec les poissons. « Tu sais déjà pourquoi je suis là non ? » qu’il demande, très sincèrement avant de prendre une gorgée du nectar servi, le verre ensuite reposé sur la table, servant de jouet pour les doigts qui s'égarent sur le rebord. Forcément qu’il savait. Forcément qu’il avait deviné. Le roi ne se déplace pas en vain.
