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Wrong place wrong time [pv - Angélique Metaxàs]

 :: - ARCADIA - :: historic district
calavera
Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2550
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Wrong place wrong time [pv - Angélique Metaxàs] Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Wrong place wrong time [pv - Angélique Metaxàs] Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
calavera
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Wrong place wrong time [pv - Angélique Metaxàs] - Jeu 10 Sep - 11:02


       



D
ans la chaleur des dernières nuit d’été, Aina flânait d’un côté ou l’autre de la ville, sans but précis, incapable de se décider sur ce qu’elle pourrait faire de sa « journée ». Elle trottinait sur le trottoir, comme une enfant ennuyée qui cherche à garder l’équilibre en suivant le bord de la route. Les bras tendus de chaque côté, elle balançait tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, ses yeux bleus fixés sur les grosses chaussures qui recouvraient ses pieds. Des grolles d’homme, qu’elle ne fermait jamais, incapable de les lasser, et qui menaçaient de lui échapper à chaque nouveau pas, trop grandes. Les pompes de son colocataire et ami, disparu depuis quelques mois, qu’elle ne trouvait toujours pas, peu importait combien de fois elle s’entêtait à faire le tour de la ville, à crier son nom dans les ombres, à secouer le premier venu pour lui demander s’il l’avait vu. Sans Rasmus pour lui tenir compagnie, lui dire d’aller là, de faire ci, l’oupyr se sentait seule, triste, en proie à un profond ennui.

Sa grosse chaussure ripa sur le bord du trottoir et la blonde bascula sur le côté, incapable de se rattraper. En quelques pas maladroits, elle retrouva l’équilibre sur la route, un pied nu ayant abandonné sa chaussure dans le caniveau sec. Une voiture la klaxonna en l’évitant, mais Aina n’y prêta pas d’attention. Elle récupéra sa possession et bondit sur le trottoir pour, cette fois, longer un bâtiment, une main sur le mur, en courant jusqu’à la prochaine intersection. Les rues d’Arcadia étaient un labyrinthe dont elle n’avait, pas encore, découvert tous les secrets, mais dont la carte continuait, inlassablement, de se tracer dans son esprit. Avec un peu d’acharnement, l’oupyr savait qu’elle finirait, tôt ou tard, par connaître la ville sur le bout des doigts.

Là, Aina savait qu’elle se précipitait dans Historic District, quartier peuplé à n’importe quelle heure de la nuit, qui sortait du lot par le passé conservé qu’il exhibait fièrement, aux yeux de tous. Ce qui, aux yeux de l’oupyr, contrastait avec son propre quartier qui, s’il baignait dans le passé également, ne faisait aucun effort pour le rendre beau à regarder. Évidemment, ça ne gênait pas la blonde, habituée à la décrépitude depuis le jour de sa naissance, mais elle savait, aussi, qu’il était toujours plus rare de croiser des âmes en pleine nuit, dans Industrial District. Ce qui l’amenait, souvent, ailleurs en ville, à la recherche d’un passant à embarquer dans ses histoires, ou d’un nouveau lieu à visiter.

Ce soir, la blonde ne voulait pas faire de vagues. Ce qui lui arrivait rarement, d’habitude si prompte à s’accrocher au premier inconnu pour lui tenir compagnie. Néanmoins, elle sentait, au fond d’elle, un mal grandir, une ombre venir ternir le soleil rayonnant qu’elle était toujours, même en pleine nuit. Les ténèbres grondaient au fond de son cœur, assoiffées de violence, de cris et de sang. Depuis combien de temps n’avait-elle pu exécuter un contrat pour la Calavera ? Aina sentait la frustration qui broyait ses entrailles et lui chuchotait, à l’oreille, qu’il était temps de se laisser tenter, de refermer ses griffes de monstre sur la gorge d’un inconnu, de frapper, frapper, frapper, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.

Aina n’était, cependant, pas née de la dernière pluie. Elle savait faire face à ses démons, les contrôler, les tenir à distance. Elle savait se retenir et elle pouvait, aujourd’hui, se promener dans les rues sans risquer d’attaquer le premier venu. C’était cette conviction, cette confiance exacerbée en ses propres capacités, qui la poussèrent à tourner à un nouveau croisement pour rejoindre une rue plus étroite, plus sombre, qui se faufilait entre deux gros bâtiments. La blonde ne s’aventura pas là par hasard. Elle était déjà venue, quelques semaines auparavant, perdue dans un quartier qu’elle ne connaissait pas, et avait fait, ici-même, une rencontre étonnante avec un beau chien. Un chien des rues qui n’était beau qu’à ses yeux et qui n’avait pas vraiment apprécié l’arrivée inopinée de la prédatrice.

Mais Aina n’était pas femme à rester sur un échec.

Elle se faufila derrière les bâtiments et déboucha sur une petite cour, dans laquelle était entreposée des poubelles, et qui permettait l’évacuation des habitants alentour. Si l’oupyr s’attendait à tomber sur la bête poilue, avec ses drôles de taches, elle dut se rendre à l’évidence : le chien n’était pas là, remplacé par deux hommes au regard dur. Loin de s’inquiéter de leur dégaine de délinquants, Aina s’avança, le sourire aux lèvres, et chercha des yeux un signe de l’animal. La pauvre bête n’était plus là depuis longtemps et l’oupyr grimaça, déçue. Néanmoins, alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, sans plus de cérémonie, une grosse main se posa sur son épaule, depuis une ombre qui se dressa, soudain, dans son dos. Ils n’étaient pas deux, mais trois, prêts à faire des transactions illégales dont la jeune femme venait d’être témoin, sans se douter une seconde de ce qu’elle voyait.

Les doigts se refermèrent plus fort sur le petite épaule et forcèrent l’oupyr à pivoter sur ses talons. Il n’en fallut guère plus, à la créature, pour se sentir menacée, en danger. Ses lèvres se relevèrent sur ses dents blanches, comme une bête sauvage acculée par ce qui sera, sans le moindre doute, ses trois prochaines victimes. Aina s’empara, à son tour, du poignet qui la maintenait et releva ses yeux bleus, sombres, pleins de l’envie de meurtre qui bouillait en elle, sur le gorille qui lui faisait face. Peu importait sa taille, la puissance de ses muscles, le respect qu’il imposait aux humains par sa seule carrure. Aina n’avait, depuis longtemps, plus rien d’humain.

Ne jamais acculer un animal. Si les animaux fuient, généralement, devant l’humain, ils n’en restent pas moins dangereux à l’instant où ils se sentent menacés. Dans l’instant présent, Aina ne voyait plus que la menace, comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Elle ne pouvait pas laisser ça passer. Depuis ses premiers pas, depuis le jour où elle avait pu refermer ses doigts sur un couteau, où elle avait dû utiliser la lame pour se défendre, la blonde ne supportait plus les menaces. Elle attaquait avant d’être attaquée, dans un réflexe de survie presque sauvage.

Cette nuit ne fit pas exception.

Obnubilée par la menace, la tension dans tout son corps, le besoin de violence qui vibrait en elle, l’oupyr prouva à ces trois humains qu’il n’était pas bon de se laisser avoir par les apparences. Derrière ses allures de gamine attardée, Aina restait une tueuse hors pair, élevée pour frapper vite et bien, une créature assoiffée de sang qui avait besoin de se nourrir pour survivre. D’une rapidité étonnante, la sicaria se débarrassa de ses assaillants (non sans recevoir deux/trois coups de couteaux au bras et à la hanche) et se jeta, aussitôt, à la gorge de celui qui avait osé la toucher. Les dents plantées dans la peau de son cou, elle déchira les chairs, serra fort, si fort, toujours plus fort, et laissa le liquide vital emplir sa bouche, rouler sur son menton, glisser le long de sa gorge.

Accrochée à sa victime comme une moule à son rocher, Aina se laissa emporter par une soif insatiable, réveillée par le besoin de se défendre, jusqu’à ce que son repas s’effondre sous elle, mort, vidé. Il ne resta plus que l’oupyr, assise sur sa proie, les lèvres baignées de sang, qui prit une grande inspiration et rouvrit les yeux sur la nuit.
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