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Paterquoi ? [PV Dante]

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Paterquoi ? [PV Dante] - Mar 10 Avr - 18:21




Paterquoi ?
Julius • Dante
Un crayon dans la main, je rature de temps à autre les pages du dossier que j'ai entre les mains. Si je suis professionel, mon esprit est cependant ailleurs. Je ne cesse de repenser à ma rencontre avec Bellandi. Si j'ai réussi à conserver mon indépendance, savoir que la Nuova Camora a un intérêt pour moi, je ne sais pas quoi en penser. Probablement de l'agacement de voir mes affaires, ma réputation que j'ai patiemment construite soudainement menacé. Ah il l'a bien bonne Bellandi de débarquer la bouche en coeur de cette manière.

Je passe la main dans les cheveux. Définitivement, je vais devoir la jouer fine dans les jours voir semaines à venir. Même si l'intérêt est évident (et quelque part un peu flatteur), mon ambition est de mourir dans mon lit et non d'une balle de sniper, merci beaucoup.

En voyant l'horloge, je parviens à me reconcentrer sur ce que je dois faire. Aujourd'hui, j'ai un rendez-vous avec Mr Amadori. Psychiatre, il avait il y a quelques mois établi un portrait psychologique fort utile au cours de l'un des procès pour lesquels je plaidais. Ayant apprécié son travail, je l'ai récemment contacté pour qu'il m'en adresse un autre. J'avais des interrogations précises en tête : est-ce la veuve Chocolat avait encore toute sa tête pour pouvoir gérer l'entreprise familiale avec plusieurs millions d'euros de chiffres d'affaires annuels ? La famille étant en train de se déchirer en raison de l'héritage à venir, des actionnaires et le conseil d'administration avaient demandé mon intervention afin de pouvoir leur donner le meilleur conseil possible. Les honoraires largement intéressant, j'avais accepté.

La porte ouverte, j'ai pu voir arriver de l'ascenseur le psychiatre. Alors qu'il sortait, je me suis levé pour l'accueillir en allant à sa rencontre.

-Monsieur Amadori, c'est une joie de vous revoir après tout ce temps.

Je lui serre la main. Cependant, en lui serrant la main, j'ai une étrange impression de l'avoir déjà croisé. C'est tout simplement absurde comme sensation, je l'ai croisé plusieurs mois plus tôt. Il est normal que nous nous connaissons déjà !

Aimable, je fais un geste du bras pour désigner mon bureau :

-Je vous en prie, allons dans mon bureau.

Assis chacun, je lui demande poliment :

-Avant que nous commencions, désirez-vous du café ? Je comptais m'en faire.

Oui, en plus d'un frigo dans un tiroir de mon bureau, j'ai également une cafetière. Ce n'est que le minimum vital pour survivre aux longues soirées à préparer au bureau les audiences des jours suivants. Les boissons sur le bureau, je prends un air professionnel mais avenant :

-Alors, l'affaire de la veuve Chocolat. Vous avez pu la rencontrer ?
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Paterquoi ? [PV Dante] - Sam 28 Avr - 22:36

daddy issues
julius & dante


Dante est nerveux. Il s'en est rendu compte ce matin, en passant un certain temps devant son armoire, à changer trois fois de chemise avant de partir sur un modèle blanc, le plus simple de sa collection. Ce n'est pas son genre, de s'attarder sur ses tenues du jour. Tout ce qu'il possède est déjà à son goût, déjà parfaitement adapté à toute situation, puisqu'il se contre-fout de l'avis des autres sur ses choix vestimentaires. Il a l'impression qu'il va passer un entretien d'embauche. Qu'il a ses preuves à faire. Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'il travaille avec l'avocat. Les débuts se sont très bien déroulés, Mr Gates ayant semblé satisfait de son expertise, expérience que Dante a apprécié. Alors, lorsqu'il l'a recontacté, des mois plus tard, ça n'a fait que confirmer ses impressions. Pourtant, au téléphone, en prenant des notes sur le dossier, Dante a commencé à ressentir une certaine appréhension. Ce n'est que rarement le cas, plutôt confiant en ses capacités d'analyse, d'autant plus après de premiers rendez-vous réussis. Cependant, le psychiatre ne s'est pas réellement torturé à ce propos, mettant de côté le pressentiment qui l'a étreint pour mieux se concentrer sur le cas de la fameuse veuve Chocolat. L'entreprise a été d'envergure, défi que l'Amadori n'a pas rechigné à relever. Le diagnostic est certain, après des rencontres répétées, une affection particulière pour la patiente attribuée. Les histoires d'héritage, ça lui a toujours particulièrement tenu à coeur, à Dante, touché par les parents rapidement enterrés pour mieux que la fortune soit redistribuée. Il tâche de demeurer impartial, cependant, d'autant plus lorsque Mr Gates le missionne de cette tâche pouvant se révéler périlleuse.

Alors qu'il pénètre dans le bâtiment, se présente à l'accueil pour mieux gagner l'ascenseur, il se met à répéter mentalement le contenu de son analyse. C'est un peu stupide, alors que le compte-rendu se trouve à sa portée, dans la pochette qu'il a amené avec lui. Mais il se remet à angoisser. Comme un gosse prêt à monter sur les planches d'une scène improvisée dans la cantine de l'école pour la première d'une représentation théâtrale. Du vécu, certainement. Il en a les mains moites alors que les portes s'ouvrent, des traits qu'il doit maîtriser alors qu'il le voit venir à sa rencontre. Les paumes essuyées discrètement sur sa veste, il en tend une vers Mr Gates. « Le plaisir est partagé, Monsieur Gates. » Il a de vieilles réminiscences, comme lorsque son prof préféré le gratifiait d'un compliment devant toute la classe. Chase avait l'habitude de dire qu'il avait l'air complètement ébahi dans ces cas-là. Il doit se retenir, donc, de sourire comme un idiot lorsque l'avocat lui dit que c'est une joie de le revoir. Une joie, c'est exactement le terme adéquat. Une sorte de soulagement qui s'installe derrière les côtes du psy alors que le coeur y tambourine. Et il ne se calme pas. Pas même lorsqu'il s'assied. Pas même lorsqu'il hoche la tête de manière presque trop vigoureuse. « Un café court, ce sera parfait. » Parfait, carrément. C'est vrai que Dante n'a jamais lésiné sur l'enthousiasme, mais à mesure que les minutes défilent, il se le demande sérieusement. Qu'est-ce-qu'il te prend ? Il essaye de récupérer ses bonnes manières en remerciant calmement l'avocat pour le café, s'y brûlant les lèvres en se précipitant dessus. Génial. Il le boit un peu trop vite, s'y crame l'oesophage au passage. Il risque d'être encore plus tachycarde après ce shot caféiné, et ça ne va pas aider. Julius reprend la parole, et toute l'attention de Dante se braque sur lui, regard captivé à l'appui. Il s'éclaircit la voix, avec tant d'application qu'on pourrait le croire prêt à pousser la chansonnette d'une minute à l'autre. Là encore, qu'est-ce-que tu fous, vieux ?

« J'ai effectivement pu la rencontrer. Un sacré personnage, une énergie surprenante. » Il sourit en coin, Dante, en se rappelant la poignée de main féroce de la veuve. « J'ai cru qu'elle allait me briser les phalanges quand je l'ai saluée. » Là, ça lui ressemble davantage, alors qu'il s'applique à ouvrir la pochette, à en extraire ses notes soigneusement agencée. Il en a passé, du temps sur la mise en page. Encore une fois, tout devait être parfait. « Vous pourrez trouver l'analyse détaillée dans ce document. » Poussant les feuillets jusqu'à lui, c'est en croisant son regard que la nervosité revient s'ancrer sur ses traits. Et il ne comprend pas, Dante, pourquoi c'est soudain si important de bien faire. Non, plus exactement, pourquoi c'est si important de plaire, de convenir, à Monsieur Gates. Quelque chose le dérange, sans qu'il ne parvienne à mettre le doigt dessus. Ses jambes se croisent machinalement, son genou venant heurtant le bureau de plein fouet, alors qu'un grognement s'étouffe entre ses lèvres. « Hrm, excusez-moi. Ha-ha. » Il se maudit pour son rire, pour le sourire un peu con qui hante ses lèvres alors qu'il contemple son interlocuteur, comme s'il attendait la suite. Il en oublie que c'est à lui de poursuivre, de prendre la parole pour traduire en termes clairs le charabia technique qu'il a pu déblatérer sur le dossier qu'il vient de lui remettre.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Dim 6 Mai - 18:39


 

 
Paterquoi ?
Julius • Dante
L'arrivée d'Amadori constitue une distraction plus agréable de mes pensées de vengeance à l'égard de Bellandi. Oui, ces propositions sont plus qu'alléchantes et j'aurais été un peu fou de les refuser. En revanche, être malade tout le reste de la soirée pour avoir refouler mes envies de vengeance, je m'en serais bien passé. Ces pensées pouvant à nouveau appeler vengeance pour mon état de santé ont entièrement disparu par la présence du psychiatre. Ma joie à le voir a été si forte qu'elle a surpassé mon instinct divin. Je suis cependant bien trop absorbé par accueillir convenablement mon invité que je n'ai pas fait attention à ce que je ressentais. Pourtant, j'aurais eu toutes les raisons du monde de l'être car c'est beaucoup trop étrange de ce que je peux ressentir habituellement.

Un sourire étire mes lèvres en entendant l'enthousiasme du psychiatre à avoir du café. Alors que je prépare nos boissons, je ne peux m'empêcher de lancer également de bonne humeur :

-Déjà accro à la caféine, Monsieur Amadori ? Si cela peut vous rassurer, j'étais pareil à votre âge. Seules les personnes ayant un emploi du temps aussi chargé que le nôtre peuvent comprendre les bienfaits de cette boisson.

Mes mots se font confidence. Lorsque je me rends compte de ce fait, je ne rajoute rien à d'éventuels commentaires qu'Amadori pourrait faire au sujet de la boisson. Si je ne m'étais pas rendu compte de mon enthousiasme à accueillir Mr Amadori, je ne peux pas m'empêcher d'être surpris mais aussi perturbé. Surpris d'être à ce point détendu aujourd'hui et perturbé qu'Amadori n'ait rien eu à faire pour me soutirer quelques informations personnelles. Cela ne concerne que du café mais le fait que j'ai pu m'ouvrir à ce sujet si facilement est pour le moins perturbante.

Souhaitant éviter de réfléchir trop longuement à cette situation, je change le sujet de notre conversation vers ce que je lui ai demandé de faire pour moi. Là encore, je ne peux pas m'empêcher de sourire en retour à Dante Amadori.

-Il ne faut jamais se fier aux apparences concernant les personnes qui sont plus âgées que nous. Il est rassurant de savoir que la vieillesse ne signifie pas forcément perdre totalement ses forces.

Car c'est là mon drame : réincarnation d'Arès, doué de pouvoirs divins, j'en demeure pas mortel et soumis à tout ce que cela implique. Bien sûr que cela apparaît comme frustrant mais cela est un rappel salutaire que je ne suis pas un dieu, seulement un simple mortel conscient de sa nature profonde.

Lorsque j'attrape les documents qu'il me donne, un choc retentit dans mon bureau. Je le regarde par-dessus mes lunettes alors que le psychiatre s'excuse nerveusement. Le simple fait de s'excuser me détourne totalement du document que j'ai demandé.

-Vous allez bien Monsieur Amadori ?

Ma question est posée gentiment. On peut percevoir sans peine une forme d'inquiétude dans la tonalité de ma voix. Certaines personnes pourraient dire qu'il s'agit d'une scène où un père s'inquiète pour un enfant tant mes mimiques s'y rapprochent. Cette pensée a à peine traversé mon esprit que je la chasse aussitôt. Mais qu'est-ce qui me prend tout à coup à penser à ça ? Je sais bien que je suis dans un âge où je devrais avoir bientôt des petits-enfants mais tout de même !

En attendant la réponse d'Amadori, mes yeux s'attardent sur le document. Je fais un bruit d'appréciation en voyant le soin apporté à la mise en page. C'est définitivement quelque chose que peu prennent la peine de faire. Savoir qu'Amadori l'a fait à mon intention est extrêmement plaisant.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Dim 13 Mai - 13:27

daddy issues
julius & dante


Dante essaye de se remémorer la première rencontre, la seconde, l'affaire rondement menée en ayant collaboré. Il se souvient du bon souvenir que lui a laissé l'avocat à ce moment-là. Une belle expérience professionnelle. C'est surtout ce que le psychiatre a retenu. Une bonne opportunité de parfaire sa réputation en ayant livré une expertise fine, et utile. Et s'il a été agréable de travailler ensemble, l'Amadori n'a pas gardé en mémoire d'avoir été si paradoxalement tendu en sa présence, présence pourtant très appréciée. Il ne saurait décrire la sensation qui a pu s'insinuer dans ses veines lors de leur échange téléphonique, ravivé en le retrouvant, en commençant leur entretien. Avec beaucoup de recul, le sentiment familier pourrait lui rappeler le soulagement, le bien-être ressenti en retrouvant un vieil ami, ou un cousin croisé ponctuellement lors des repas de famille. Il ne comprend pas franchement, sur le coup. L'entente a certes été cordiale, mais pas de là à être si enthousiasmé de se tenir en face de lui à nouveau. L'homme ne parvient à décrypter ce qui se trame dans son propre esprit, comme trop souvent depuis que la foudre a transpercé ses cellules nerveuses. D'ordinaire, il s'agit plutôt d'un vide émotionnel aberrant, à l'inverse de ce qui peut le bouleverser à cet instant précis. Il essaye de donner le change, de tenir les ardeurs qui voudraient qu'il se mette à lui parler de tout autres sujets. S'il ne se faisait pas violence, il ne s'arrêterait pas dans les questionnements personnels, à ignorer le sujet principal de sa visite. Et il faut dire que son interlocuteur n'aide pas à le détourner de ces préoccupations insensées, en glissant une remarque sur le ton de la confidence. « Ne m'en parlez pas. J'ai récemment installé ma propre machine dans mon bureau, la même que la vôtre il me semble, peut-être le modèle suivant. Alors que la machine à café du service est à quelques mètres seulement. Mais l'appel du café, ça ne pardonne pas. » Il rit de bon coeur. C'est que c'est devenu rare, ces derniers temps. Alors, il ne réprime qu'à moitié la bienséance qui voudrait qu'il ne s'égare pas davantage. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, Dante se sent bien. Et à l'intérieur, en sourdine, c'est Phobos qui se régale. Qui tâche de prendre les rênes sur la carcasse qu'il anime.

Monsieur Gates ne renchérit pas, et c'est sans doute pour le mieux. Parce qu'à ce stade, Dante a la furieuse impression de pouvoir déblatérer encore une heure sur le sujet du café, de la machine, du fonctionnement de la machine, de l'autonomie de la machine, et tout autant de sujets passionnants pour le simple plaisir de continuer à discuter. Dante hoche simplement la tête avec un sourire songeur lorsque l'avocat évoque les craintes qui peuvent être liées à la vieillesse. Sujet que le jeune psychiatre n'éprouve qu'à travers le discours de ses patients les plus âgés, suffisant à le laisser appréhender en avance les affres liés à l'âge. Il faut qu'il se cogne pour que l'alarme se presse d'hurler à ses tempes. Ressaisis-toi. Dante ordonne, Phobos ne cède pas, brusquant le premier alors que l'inquiétude d'Arès perce dans le ton de Monsieur Gates. « Ne vous inquiétez pas, tout va bien. Voilà ce qui arrive avec la maladresse. » Et ça le tiraille, au fond des entrailles, alors que ses lèvres pèsent chaque mot. Il a envie de le rassurer. De lui dire que oui, il va bien. Que non, il ne doit pas s'en faire. Tout ira bien, ne t'en fais pas. C'est étrange. Et ça tend à l'angoisser légèrement, Dante. Il ne sait pas vraiment si c'est le fait que Julius ait l'âge d'être son père. Que l'homme qui lui sert de paternel depuis qu'il est né n'a jamais exprimé la moindre once d'intérêt ni d'inquiétude à son propos. Que ce même homme suive sa chimiothérapie à un bâtiment de celui où il travaille. Mais ça remue quelque chose de profondément ancré dans sa chair. L'explication rationnelle se recherche avec avidité, parmi le désordre irréel dans lequel Dante évolue depuis des mois. De là à en être réduit à s'émerveiller du moindre ton intéressé venant du sexagénaire, c'est un peu brutal comme transfert. C'est plein d'interrogations que Dante se contente de se taire pour les minutes qui suivent. Ne pouvant s'empêcher de fixer les lignes qui défilent sous le regard de l'avocat qui examine avec soin, et exprime son approbation. Là, il est soulagé. Là, il peut souffler. D'ailleurs, littéralement. Un soupir lui échappe, qu'il tâche de noyer en s'éclaircissant la voix.

« J'ai tâché de le rendre le plus lisible possible, pour vous. » On dirait un élève en train de fayoter, à nouveau, près de son professeur favori. Et puis, pour vous, c'est un peu trop accentué pour être anodin. C'est vrai qu'il ne fait pas ça pour tout le monde, l'Amadori. Mais pour lui, il l'a fait. Parce que... « Vous méritez que le travail soit bien fait. » Putain. Qu'est-ce-qu'il raconte, il ne sait pas. « Hm, parce que j'ai rarement rencontré avocat aussi consciencieux que vous. C'est aussi pour cette raison que j'ai accepté avec joie notre nouvelle collaboration. » Il se rattrape difficilement, s'humecte les lèvres le temps de reprendre ses esprits, et se décide à enchaîner pour dissiper le malaise qui s'accroche à lui. « J'ai procédé à divers tests dont on dispose en pratique médicale courante, tout d'abord, afin de m'assurer que notre veuve soit en mesure de comprendre mes questions, et d'y répondre de manière efficace. Ces premiers tests ont été réalisés avec succès, ne laissant présager d'aucune altération de sa mémoire, ni d'aucune de ses facultés cognitives. » Il reprend son souffle, croise ses mains sur la table pour contenir les légers tremblements qui les anime. L'anxiété transparaît légèrement dans son ton alors qu'il reprend. « La réalité est que Madame Chocolat est parfaitement consciente de la situation délicate à venir. Et que ses inquiétudes concernent essentiellement la suite. » Léger suspens, avant de reprendre. « Elle est assez anxieuse d'assister au conflit entre ses enfants, et essentiellement entre ses deux aînés. Un peu plus encore, les voir si acharnés au sujet de l'entreprise, comme si elle n'avait pas son mot à dire, je cite, "à son âge", la pousse à anticiper. Au cas où, d'ici quelques années, elle venait à devoir passer la main. » Le sujet de la relation parent-enfant semble délicat à aborder, et les mots mettent un certain temps à sortir. « Auquel cas, afin d'éviter que ses enfants ne finissent par, je cite, "s'étriper", Madame souhaiterait se trouver un successeur n'appartenant pas à la famille. Et elle aimerait commencer à y réfléchir dès à présent. » Le verdict tombe. L'entreprise quittera donc la famille, décision éclairée de la veuve. « Pour ne rien vous cacher, Madame qui est en possession de ses pleines capacités de décision, souhaite également donner une leçon aux enfants qui, et je cite à nouveau, "semblent trop rapidement avoir oublié leur père, au profit de desseins pécuniaires." » Fin. Le rideau retombe. Presque. « Sur ce point, je n'ai de jugement à porter. Les liens père-fils peuvent être si compliqués qu'il vaut mieux ne pas s'y immiscer. » Le ton est triste. Le regard aussi. S'attache à celui de l'avocat, note dramatique finale.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Lun 14 Mai - 15:30


 

 
Paterquoi ?
Julius • Dante
Lorsqu'Amadori m'avoue qu'il a acheté une cafetière similaire à la mienne, je me sens comme flatté. Flatté de savoir que le jeune homme a inconsciemment imité mes achats. Un peu comme si... Comme si j'étais son père qui regarde avec satisfaction son enfant reproduire mes gestes à la perfection. Dans le silence qui suit sa déclaration, je ne peux m'empêcher de penser que je perds décidément la boule à ressentir de tels trucs. Ce n'est pas sensé. Est-ce encore le signe de mon épuisement de ces derniers jours ? Sûrement. Cela doit être l'explication rationnelle à tout ceci.

J'ai l'impression de devenir un peu plus fou lorsque je ne crois pas réellement le psychiatre lorsqu'il me dit que tout va bien. Bien sûr que c'est sûrement une formule de politesse pour éloigner poliment le sujet. Mais pourquoi cela me gêne autant ? Pourquoi ai-je envie de le réprimander comme un petit garçon qui a menti à son père ?

-Bien. N'hésitez pas si jamais vous avez besoin. Ma porte vous est ouverte.

Je retiens un violent juron. Mais qu'est-ce qui me prend ? Pourquoi je propose un tel truc ? C'est pas comme si je jouais au bon samaritain habituellement pourtant ! Et puis d'ailleurs, je ne suis certainement pas le meilleur type pour ce genre de truc pour Amadori. Il a doit avoir des personnes plus proches qui peuvent parfaitement faire l'affaire ! Mais comment pourrais-je imaginer qu'en réalité, je suis l'une des personnes les plus appropriées puisque je suis son père divin ? Je ne suis pour le moment pas perceptif à ce genre de choses.

J'écoute avec attention ce que me déclare Amadori alors que je parcoure rapidement le dossier des yeux. En réalité, je fais bien plus attention à ce qu'il me raconte qu'à ce qui est écrit. C'est toujours plus plaisant d'écouter une personne au fait des affaires que de lire un rapport. Et puis, si je m'étais plongé trop profondément dans la lecture, je n'aurais sûrement pas entendu les compliments de mon interlocuteur.

-Tout comme vous l'êtes dans votre domaine, Monsieur Amadori. Je n'aurais pas fait appel à nouveau à vos services si je n'y avais pas été satisfait la fois précédente.

Si on peut croire à de la flatterie, je pense pourtant chacun des mots que j'ai dit. Je ne m'associe qu'avec les meilleurs. Enfin, quand on me laisse le choix, n'est-ce pas Caesar ?

Je chasse mes pensées sur mon nouvel associé pour me concentrer à l'affaire qui m'intéresse. Rapidement, une première ébauche de situation se dessine dans mon esprit.

-Conflit d'héritage ? Je compte sur vous pour ne pas l'ébruiter mais la veuve est parfaitement lucide sur la situation.

En même temps, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Quelqu'un ayant un peu de bon sens s'en rend compte très facilement.

-Merci en tout cas de me donner l'avis de la concernée sur le sujet. Le conseil d'administration de son entreprise en sera particulièrement reconnaissant.

Je relis les pages du dossier, imaginant les potentiels complications au vu de cette situation alors qu'Amadori évoque la relation père-fils dans cette famille.

-Que nous ayons ou non des scrupules, on nous a demandé d'intervenir dans les affaires financières de cette famille, indépendamment des relations que les membres peuvent entretenir entre eux. Enfin, si cela peut vous consoler, les liens de cœur ne comptent cependant que peu quand de telles sommes d'argent sont en jeu.

C'est bien pour ça qu'il y a autant de querelles de succession dans le domaine des affaires. Non pas que je m'en plaigne : c'est en partie mon fond de commerces.

-Je dois prévoir toutes les possibilités : pensez-vous que ce dossier soit suffisamment fort pour que les volontés de Madame Chocolat puissent être contestées ? En d'autres termes, vous a-t-il semblé avoir quelques éléments qui puissent servir de moyens pour une accusation d'abus de faiblesse ?

Je prends soin de m'expliquer aussitôt, ayant une certaine appréhension de ne pas être assez précis à ce sujet.

-Si elle va jusqu'au bout de sa manœuvre, cela risque fort d'entraîner une action des héritiers. Il faut qu'elle soit irréprochable si elle veut que sa décision, qu'importe qu'elle puisse être, soit respectée. Je pense que c'est le genre de bataille qu'elle ne souhaite pas perdre.

En écho à ma véritable identité, j'utilise le terme de bataille même si cela peut apparaître curieux au vu de l'identité des personnes. Depuis des décennies, utiliser ses qualifications pour parler d'une décision juridique en devenir est naturel pour moi. Cependant, c'est une expression voulue par ma nature profonde pour espérer faire réagir mon interlocuteur.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Jeu 14 Juin - 19:40

daddy issues
julius & dante


Dante acquiesce lorsque Julius se propose de l'accueillir au besoin, s'en sent immédiatement revigoré. Jamais personne, semble-t'il, n'a su le rassurer si rapidement. Il faut avouer que l'Amadori est difficile en la matière. Qu'il n'a jamais tant d'estime que pour lui-même, et ses propres capacités à se relever d'une situation difficile. Ces derniers mois, pourtant, la tâche est plus ardue que lors de ces instants de doute fugace qui ont pu l'animer auparavant. Rare pour celui à la confiance démesurée de remettre en question ce qui le constitue, dans les recoins les plus torturés de son esprit. Paradoxal pour le psychiatre à l'analyse aiguisée, de ne savoir déterminer ce qui peut entraver ses propres réflexions, emmêler ses émotions au point de le pousser à dérailler. A se complaire de l'indifférence qui l'emprisonne parfois, insensible à la détresse qui l'entoure. A ne pas comprendre de quelle manière la terreur se dissémine chez autrui d'une simple volonté de sa part. Ni la complaisance qui l'accompagne. Personne ne peut le sortir de cette situation dans laquelle tout semble voué à lui échapper. A se demander s'il n'en perdrait pas la raison à son tour, parfois. De toute façon, tous les psys sont un peu timbrés, faut l'être un minimum pour faire ce métier. Il se souvient les remarques railleuses de ses camarades de promo, destinés à d'autres disciplines, taquinant celui qui a choisi cette voie sans autre explication que celle d'une vocation inébranlable avec les années. N'empêche que ce qui le faisait sourire l'inquièterait presque, désormais. Et pour l'humain qui ne sait gérer ses questionnements, la proposition de Julius ne devrait être prise qu'avec la politesse de celui qui sait que l'égo ne l'abaissera jamais à passer ses portes sans d'autre motif que le strictement professionnel. Pour l'être divin qui anime ses cellules, c'est l'apothéose de ces minutes d'entretien. La jubilation qui s'étire jusqu'aux lèvres de sa carcasse, étirant les lèvres de Dante sans qu'il ne comprenne les raisons de son soulagement. Il peut compter sur Julius. Et ça semble le ravir, plus que de raison.

Tout comme le compliment qui suit son exposé. Et quelque part, Dante le sait. Le ressent. Que Julius s'exprime dans la sincérité, et non dans une politesse voulant que l'un comme l'autre félicitent leurs travaux respectifs. Dans sa poitrine, ça bat un peu plus fort, enchantement de la flatterie qui restera gravée dans sa mémoire. « C'est ce qui me semblait durant nos entretiens. Comptez sur ma discrétion. » Il tâche de se recentrer sur la veuve, sujet principal de cette discussion. « Et c'est sans doute pour le mieux. » Qu'il renchérit, lorsque Monsieur Gates précise que les liens de coeur ne sont pas la préoccupation principale de ce genre d'affaires. Dante ne peut s'empêcher de boire chacune de ses paroles, d'acquiescer d'un air entendu, parfois un peu trop vigoureusement. C'est que tout ce qu'énonce Julius lui semble d'une pertinence sans nom. Il se surprend à songer que ses collègues sont chanceux de travailler avec lui au quotidien. A jalouser en silence chaque personne qu'il a pu croiser en s'élevant jusqu'à son bureau. Et il ne comprend pas, Dante, pour quelle raison il développe et entretient ce besoin de ressortir aux yeux de l'avocat, plus que les autres. Les disciplines ne sont pas comparables. La pensée est absurde. Pourtant, dans les entrailles gronde le fils, brûlant d'être reconnu par son père. De ce sentiment inconnu par le psychiatre, à jamais détaché de son propre paternel, ayant passé son existence à ériger des barricades entre eux. La guerre familiale, ça le connaît, en tant qu'Homme. Et lorsque Julius explicite ses propos, c'est le ronronnement de Phobos qui s'intensifie, qui rugit d'entre ses poumons pour franchir ses lèvres dans un enthousiasme qui pousse Dante à se lever d'un bond, plaquant ses paumes à plat sur le bureau. « Aucun doute que Madame Chocolat combattra avec une férocité qui semble insoupçonnée, au premier abord. Ses héritiers seraient bien téméraires de l'affronter. Madame est coriace, et implacable sur le sujet. Et si l'on s'inquiète de les voir tirer sur la corde sensible pour éveiller une quelconque faiblesse, ce ne sera pas le cas. » L'adrénaline pulse dans ses veines, alors que le ton est sûr, ferme, comme si le psychiatre se retrouvait à énoncer les plans d'une guerre qu'il ne doute de gagner. Comme s'il s'agissait là de son propre combat. Et Phobos s'en complait, continuant à susurrer avec véhémence à l'oreille de son hôte. « Sa force mentale est intacte. Si je devais leur donner un conseil, ce serait de lever le drapeau blanc et de se soumettre à la matriarche. Dans le cas contraire, Madame Chocolat va les massacrer les uns après les autres. »

Il a encore le coeur qui bat avec force, à lui en faire mal aux côtes, le souffle coupé après cette tirade ayant mobilisé toute l'énergie dont il dispose. Ses doigts en tremblent sur le bois, alors qu'une main s'élève à ses tempes humides. « Mé-métaphoriquement. » Il a la bouche sèche, la gorge nouée. Spectateur impuissant de ses propres agissements. Dante est du genre expansif, à parler vite, avec conviction. Là, pourtant, il s'y perd. Il en a la tête qui tourne. Les jambes qui flanchent. Il retombe sur son siège alors que devant son regard, les étoiles scintillent. Il ne sait pas bien s'il perd connaissance, lorsque ses paupières retombent pour quelques instants qui ressemblent à des secondes, s'étendent pourtant en minutes. Songes invisibles où l'éclat métallique balaye en sourdine ses tympans. Où dans le coeur du dieu, les hurlements se répandent, un peu plus fort encore. Pour quelques instants, Dante n'est plus là. Phobos se remémore le champ de leur dernière bataille. Et lorsqu'il ouvre les yeux, sonné, ce sont ses cils qui s'humidifient d'une nostalgie qu'il ne s'explique guère, souvenirs insaisissables pour l'homme n'ayant mené cette guerre.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Sam 23 Juin - 13:26


 

 
Paterquoi ?
Julius • Dante
Je ne l'avouerai jamais mais Amadori a le don de défaire tous les doutes que je pouvais éventuellement avoir à son encontre. En effet, alors que je peux apparaître souvent comme étant suspicieux à l'encontre d'une promesse faite, il n'en est rien pour celle qu'il me formule. Ce n'est définitivement pas dans mes habitudes de ne pas envisager la possibilité du mot qui s'échappe malencontreusement. Pourtant, Arès sait que Phobos ne le trahira jamais de cette façon. Comment pourrait-il en être autrement alors que les jumeaux ont accompagné très souvent leur père sur le champ de bataille ? Cela serait incompréhensible une trahison maintenant.

Après avoir acquiescé face à la remarque de laisser le conseil d'administration décidé au mieux pour l'avenir de l'entreprise, j'évoque la probable bataille à venir concernant la succession de Madame Chocolat. Que j'utilise des termes guerriers n'est guère surprenant : je suis la réincarnation d'Arès, le dieu de la guerre. En revanche, c'est une agréable surprise d'entendre Monsieur Amadori employé la même sémantique. Non pas que je m'en plaigne, j'apprécie particulièrement qu'il partage mon point de vue. Emballé par cette initiative, je ne peux m'empêcher de surenchérir.

-Il est en effet bien stupide de penser que l'âge altère les capacités de tous individus, surtout lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts qu'ils chérissent par-dessus tout. Je pense que cette veuve risque d'en étonner plus d'un le moment venu.

Néanmoins, si ces mots sont dits en évoquant une de mes clientes, ils sont criants de vérité lorsqu'il s'agit de les appliquer à Arès. Dieu barbare, combien de mythes ont transmis son amour profond pour sa progéniture ? Combien d'entre eux rapportent qu'il n'a pas hésité un instant à prendre les armes pour défendre ses enfants ? Beaucoup. Si je ne sais que Phobos a comme hôte Dante Amadori, Arès tâche de hurler de manière inconsciente à son fils qu'il sait qu'il se tient à ses côtés même si j'en suis pas conscient.

Un rictus déforme mes lèvres lorsqu'il évoque le carnage prochain que la veuve va faire. N'est-ce pas une réponse appropriée pour l'outrage que celle-ci va subir ? Il n'en est pas à douter un instant. Mon ivresse d'un combat annoncé s'estompe aussitôt alors que je sens Amadori vaciller. Faisant preuve d'un instinct paternel que je ne m'étais jamais soupçonné (et c'est bien normal puisque je ne veux et n'ai jamais eu d'enfant), je passe rapidement de l'autre côté du bureau pour me tenir à côté du psychiatre.

-Est-ce que ça va ?

Mon coeur se serre d'une manière atroce alors que le regard de l'homme me semble perdu.

-Monsieur Amadori, est-ce que ça va ?

Mon ton traduit mon inquiétude. Inconsciemment, je ne peux supporter que l'un de mes fils divins se sente mal en ma présence et n'attends que la confirmation que tout va bien. Mais je ne sais tout cela et je me sens en réalité perdu. Perdu en ne sachant pas pourquoi je me retrouve à agir de manière si opposée à mon habitude.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Jeu 9 Aoû - 19:04

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Dans son crâne, le néant. Les veines glacées de l'effroi de ne pas comprendre, le dieu de la peur s'égosille, se débat contre son hôte qui lui est actuellement inutile. Seule la chaleur rassurante de la présence paternelle vient apaiser la divinité, rendant quelques couleurs au psychiatre par le fait. Arès se tient près de son fils, ce dernier se révèle docile, d'un calme qui rompt avec l'enthousiasme ayant emporté l'homme à l'absence marquée.

Lorsqu'il se reconnecte, doucement, c'est la voix de Monsieur Gates que Dante harponne, au fil de ses mots qu'il se hisse loin des griffes d'un trouble qui le dépasse. C'est la première fois que le contact se brise, le laissant sombrer sans que rien ne puisse freiner sa chute. Rien de volontaire, du moins. C'est grâce à l'avocat qu'il immerge, et cette pensée ne manque pas de le perturber un peu plus. Avachi sur son fauteuil, il lui faut quelques minutes encore pour que son champ de vision retrouve sa clarté, abandonné par les scintillements d'un esprit inconscient. « Je.. J'ai eu un étourdissement. » Mais ça ne lui arrive jamais, pourtant. Bien des choses étranges se produisent, depuis quelques temps, mais pas ça. Un pas de plus dans l'incompréhension de son état, l'inquiétude taquinant ses hypothèses concernant sa santé mentale. C'est quelque chose qui l'effraie, Dante, depuis tout petit. D'avoir hérité de la faiblesse de sa génitrice adorée. De devenir un peu bancal lorsque se présenteraient davantage de difficultés. Le psychiatre cinglé. Un frisson martèle son échine alors qu'il peine légèrement à se redresser, levant vaguement une main vers Julius comme pour l'inciter à ne pas l'aider. Comme s'il pressentait un geste en ce sens. « Je.. Peut-être la fatigue, j'étais de garde jusqu'à huit heures ce matin, depuis deux jours. Les sous-effectifs, ça n'épargne personne. » Il ponctue sa phrase d'un petit rire. Dante ne se plaint pas. Ce n'est pas vraiment dans ses habitudes. Il s'empare de la première excuse pouvant justifier cet épisode, pour ne pas perdre de sa superbe devant l'avocat. Il ne le voudrait pas. Vraiment pas. Quelque chose se pince dans son ventre, une appréhension muette de l'avoir déçu. Et il s'en veut, Dante, de s'être ainsi effondré devant Monsieur Gates. « Je suis navré pour cet incident. Vraiment, je ne sais ce qui s'est passé. » Son souffle s'apaise alors qu'il se relève, le vertige se canalisant avec un effort supplémentaire. A contre coeur, son oeil se pose sur le cadran de sa montre. « Je pense que nous avons fait le tour, de toute manière. Sauf si vous avez besoin de davantage d'informations, je pense que nous avons terminé. » Et son regard se repose enfin sur lui, après des minutes à se perdre, pataud, sur le bureau. Il a besoin de prendre l'air, ou sa poitrine va exploser. Et alors qu'il tâche de se détourner, c'est Phobos qui suffoque d'entre ses côtes, bientôt arraché à la proximité d'Arès.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Sam 11 Aoû - 11:29


 

 
Paterquoi ?
Julius • Dante
J'accueille la réponse d'Amadori avec un soulagement certain. Ces longues secondes m'ont paru duré des heures. Pourtant, son explication me laisse perplexe.

-Un étourdissement ?

Bien sûr que ce n'est qu'un étourdissement. Qu'est-ce que cela pourrait être d'autres ? Pourquoi ne parviens-je pas à le croire alors que tout me pousse à le croire ? Pourtant, son explication est plus que logique. Si cela fait effectivement deux jours qu'il est de garde, rien de plus normal que d'être épuisé et d'être sujet à des somnolences. Pourquoi cette explication logique me peine encore plus ? Définitivement, il y a quelque chose qui ne va pas. Mais quoi ?

-Deux jours de garde ? Mais vous auriez pu me le dire ! On se serait arrangé pour une autre date pour que vous puissiez vous reposer un minimum.

Ces mots sont prononcés par Arès plus que par moi-même. L'inquiétude du père divin a surpassé l'avocat qui préfère se concocter un planning qui l'arrange parfois au mépris des autres.

Si j'accepte ses excuses et qu'il est normal qu'il se propose qu'on en reste là, je ne peux m'empêcher de me sentir attristé de le voir partir. Je pousse un long soupir avant de lui répondre.

-Oui, je crois que nous nous en avons fini. De grâce, faites-moi le plaisir d'aller vous reposer chez vous et de ne pas aller à l'hôpital. Même si c'est en sous-effectif, je serais plus que contrarié si vous y laissez votre santé.

Nouveau cri paternel d'Arès à l'attention de Phobos lui intimant de se reposer. Il serait dommage que leurs hôtes meurent d'épuisement alors qu'ils peuvent se retrouver dans cette vie. Pourtant, je ne comprends rien à tous ses sentiments qui me bouleversent depuis qu'Amadori est dans mon bureau.

-Allez vous reposer. On se recontactera sous peu je pense.

Bien sûr qu'il est certain qu'on se reverra à nouveau. Que ce soit à cause de la veuve ou non, nos divinités ne veulent pas passer cette vie loin l'une de l'autre. Hésitant, j'attrape un bout de papier pour écrire mon numéro de portable personnel que je finis par tendre à Amadori.

-Mon numéro personnel. Je compte sur vous pour ne pas m'appeler de nuit sauf cas d'extrême nécessité.

Si je blague à cette idée, je serais pourtant bien incapable de l'envoyer balader. Arès a toujours été là pour ses enfants, même si je ne suis pas conscient de cette parenté, il entend bien l'être à nouveau. Il est hors de question pour lui de perdre le contact avec Phobos alors que nous entretenons des liens.
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Paterquoi ? [PV Dante] - Jeu 30 Aoû - 19:17

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Julius le ménage, le materne ? Paterne ? Terme inconnu au lexique de l'Amadori. L'avocat pourrait être son père, et une certaine familiarité se dégage de leur échange. Il ne comprend pas, Dante. Parce qu'il n'a jamais éprouvé ce sentiment d'appartenance sourd qui se dessine à son égard. Il ne peut s'empêcher de se sentir revigoré à ses mots, secouant négativement la tête. « Je n'avais nullement l'intention de reporter. J'attendais ce rendez-vous avec impatience. » Aucun filtre pour bloquer l'enthousiasme du divin qui jubile en son sein. « Et je n'ai aucun regret. » Nouvelle précision appuyée. Oui, Phobos en a dans les tripes, suffisamment pour ne pas s'effondrer de fatigue. Ce dernier gronde aux fausses excuses du psychiatre. Pas faible. Non, jamais faible. Pas en étant la progéniture de la Guerre. En étant le jumeau de la Terreur.

Pourtant, ça lui fait plaisir, étirant un sourire sur les lèvres de l'Italien qui vient refermer le verrou de sa pochette. « Ils ne me reverront pas de la journée, je vous l'assure. » Il se veut rassurant, à le regarder droit dans les yeux, bien au-delà des pupilles de l'humain. Et à l'intérieur, ça s'époumone. Essaye de témoigner de sa présence, sous la chair éprouvée qui le loge. « N'hésitez pas à la moindre question. Au moindre besoin. » Il appuie ses mots. S'arrête avant de préciser, que si l'envie l'en prend, ils pourront aller déjeuner à l'occasion. Retenue du psychiatre qui lutte contre les mots menaçant de lui échapper à nouveau. C'est Julius qui le devance, à lui offrir son numéro personnel, venant combler le vide qui tiraille déjà son être. Et il rit. Il rit pour de bon, après ces instants d'incompréhension, de vertiges et d'émotion. « Promis, j'essayerai de me tenir. » Qu'il sourit, demeurant immobile quelques instants. Et lorsque sa main se tend dans sa direction, pour lui dire au revoir, il se languit déjà de la prochaine entrevue. « A bientôt, Monsieur Gates. »

Il ne dormira pas, Dante, en rentrant. La faute au café ? Certainement. C'est ce qu'il se dira, alors que le dieu n'aura de cesse de ruminer, éloigné de son paternel, n'aspirant qu'à le retrouver.
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