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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante

 :: terminés
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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Dim 15 Avr - 21:51



 What if I'm the bad guy ?  





date inconnue ;  Un énième vernissage, où elle avait cette fière allure. Les longs cheveux venant épouser ses épaules, et son regard ombré avec une touche de maquillage parfaitement déposée sur son regard de pouf. La gosse ne se reconnaissait pas. Le maquillage était une chose, mais ressembler à une célébrité sur un tapis rouge en était une autre. La gosse avait tout pour plaire selon sa grand-mère. Il fallait bien l'avouer qu'elle était belle à regarder. Débarrassée de cet immense manteau tandis qu'elle arrivait en retard pour le vernissage de la collection venue tout droit de Détroit – la faillite de la ville était également valable pour les artistes. Venant à retirer ce long manteau qui l'étouffait pour dévoiler des cuissardes et une robe noire, courte, qui dénudait fort heureusement plus le dos que sa poitrine. La gamine salua vaguement quelques individus avec un sourire en coin, mais vint à traverser l'assemblée en direction de sa grand-mère qui discutait avec des potentiels acheteurs. Elle ne vint à aucun moment, se sentir épié.  

(mai 2018) Sentimentalement, inapte. La gosse était une fille difficile à suivre, putain qu'elle avait du mal à se laisser approcher ou tout simplement à s'exprimer. La soirée du jour, était presque banale : exceptionnellement, un groupe universitaire travaillant sur le mouvement du « hate watching » avait organisé un cinéma en plein air au port. Cela était un endroit grand, public et durant une soirée calme, écartant le risque de tempête. La blonde fut la première à envoyer des messages, invitant des potes à venir se moquer avec elle d'un film que tout le monde détestait. La soirée, se dessinait sur des bons auspices : la météo était belle, la chaleur se faisait doucement ressentir, et le vent était léger. Le port était un choix original, mais l'université ne semblait pas aimer l'idée de devoir accueillir un large public avec de l'alcool et plus encore. Tout cela, semblait quotidien pour elle : des sorties, son boulot, sa quête des armes en jonglant difficilement avec cette vie sociale qui parfois la dépassait. Une nouvelle fois, elle vint à confondre « rencard » et « sorties avec des amies ». Ses potes furent invités, tel un réflexe naturellement, ne venant en aucun cas se demander qui était nécessaire et qui allait aimer le film : tout cela n'était qu'une excuse. Sans jamais être joueuse avec le sentiment des autres, elle était inapte à réaliser quand quelqu'un daignait s'intéresser à elle. Dans le lot des messages envoyés, un ami fut convié. Ce dernier, avait développé une attirance pour elle, et sans qu'elle vienne à le réaliser : ce fut d'un faux espoir qu'il fut dévoré. Une fois sur place, il vint à réaliser plusieurs choses : elle n'était pas seule, et il n'était nullement question d'un rendez-vous, mais bel et bien d'une invitation groupée. Un échange de regard fut échangé, puis quelques mots et finalement il vint à s'installer à une table du bar de fortune où le groupe avait élu domicile. Cela dura moins de dix minutes, pour finalement l'admirer à nouveau quitter le bar et prendre direction de sa caisse. Putain qu'il avait un caractère de merde ce mec. La blonde vint à abandonner la table où logeait son groupe, délaissant les genoux de sa meilleure-amie, cherchant sincèrement une réponse. Les vérités balancés furent désagréables, mais il ne sembla pas l'écouter. Venant vaguement tenter de s'excuse, alors qu'il l'accusait d'être lunatique, et d'être inapte à se décider. Trop proche, mais pas assez. Joueuse, mais toujours dans un élan d'amitié ? Il vint à lui reprocher et finalement vint à lui dire de lui foutre la paix. Inapte à venir l'arrêter, elle se contenta de le regarder s'éloigner en soupirant. Le film avait déjà démarré, et la culpabilité lui arracha l'envie de se moquer. Pourtant, elle se détourna et porta à nouveau ce sourire qu'elle laissait apparaitre à chaque fois qu'elle était perdue.

Prenant direction de ses amies, venant se saisir de ses affaires et de la bouteille de vodka – une bouteille d'eau, mais vide, qui contenait de la vodka avec de la limonade. Observant vaguement ses compagnons qui semblaient décider à boire plus qu'à mâter ce navet sur grand écran. Prenant direction des chaises parfaitement installées : la séance en extérieure était presque déserte. Une cinquantaine de personnes, au grand maximum, tandis que les chaises étaient quatre fois plus nombreuses. La blonde ne s'en inquiéta pas et vint à observer quelques brèves secondes le public installé. Cela semblait terrible : des couples qui venaient se rouler des pelles, des filles célibataires et des gamines – sans compter les hate watchers, qui étaient en groupes, souvent des mecs. L'avantage de ces soirées, était que la gosse ne faisait pas semblant : un gilet immonde par dessus un jean et un top, avec des bottes et un chignon affreux. L'idée de se glisser dans un groupe fut tentante, mais le regard de la gamine croisa un individu, seul. Pas une fille, ni même un gay, mais bel et bien un mec qui semblait être seul pour supporter ce film. Laissant échapper un sourire narquois en prenant direction de ce dernier, elle traversa les chaises vides, venant finalement arriver près de l'inconnu avec un sourire en coin.  « Supporter Twilight tout seul ? Il n'y a qu'un pas entre courage et folie. Je peux ?  » Désignant la chaise à côté de lui avec un sourire sincère au bord des lèvres.

 



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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Sam 28 Avr - 21:18

This will destroy you
pandora & dante

« My family, we're different from others of our kind. »
Date inconnue ; ce soir, il a fait l'effort de ne pas détonner dans la masse. Costume bleu marine, d'une sobriété à mourir, invitation à la main, sourire en coin. Il est nerveux, malgré ses airs impassibles, alors que ses pas déambulent sans que l'oeil ne s'attache à l'exposition. C'est peut-être le plus surprenant, pour l'amateur d'art qu'est l'Amadori, de le voir si désintéressé. On se dira que la semaine a dû être chargée, le pauvre docteur. Si l'homme n'est pas venu ravir ses mirettes des coups de pinceaux inspirés, c'est que son attention est toute occupée à chercher quelqu'un. D'elle, il n'a retenu que le nom, le visage apparaissant sur la photo remise par sa détective, et l'adresse actuelle. Le reste des informations est resté sous clé dans un tiroir de son bureau. Il n'y a pour ainsi dire pas prêté attention, trop sonné par la nouvelle. Elle est en vie. Elle existe réellement. Et lorsqu'il reconnaît ses traits derrière ses allures apprêtées, il s'immobilise, fait mine subitement de se captiver pour l'une des toiles. C'est elle. Elle ne lui ressemble pas, au premier abord. Il ne sait pas réellement à quoi il s'attendait, Dante. Sûrement à l'une de ces scènes si clichée dans les films qu'il affectionne. Reconnaître les angles marqués de sa mâchoire, le brun de ses cheveux, les lignes de son nez. Y'a que le regard. Le regard rapidement capté qui se place en miroir de l'océan de ses iris.

aujourd'hui ; elle n'est pas venue. Il se demande si elle va venir, finalement. Ce n'était pas tout à fait dans ses plans, de se retrouver planté comme un con sur le port, assis sur l'une des chaises installées pour l'occasion, à jeter des regards incessants à sa montre. Elle est bien mignonne, cette interne, mais elle va perdre une dizaine de points d'un coup si elle lui fait l'affront de lui poser un lapin sans prévenir. Alors, il regarde à nouveau son portable. Rien. « J'ai vu que des types de la fac organisent une soirée sur le port, ce soir, du genre alcool, film, débat, un truc comme ça. » Il l'a laissée parler, Dante, alors qu'il relisait l'observation qu'elle avait pu faire des patients nouvellement entrés dans le service. Déléguer, ce n'est pas quelque chose que l'Amadori fait facilement. Amateur du travail bien fait, du travail parfait, n'ayant confiance qu'en lui-même en la matière. Cela peut certainement contribuer à la rumeur de sa prétendue prétention, mais il s'en fout bien. Alors, en général, lorsqu'il s'efforce de passer doucement la main, il surveille. De très près. Et l'oeil averti se fait impitoyable. Si les internes l'apprécient, sympathisant facilement avec ce chef plus jeune que les autres, plus abordable, moins grignoté par le métier, l'anxiété paradoxale qu'il leur inspire fait là toute sa réputation. Amadori, c'est un chef qui a l'air cool, mais méfie-toi. Tu peux déconner avec lui sur à peu près tout, mais sur le taf il t'épargnera pas. Alors, peut-être qu'elle a juste essayé de faire distraction, sachant pertinemment qu'il allait relever quelques inexactitudes dans ses écrits. Peut-être que c'est exactement la raison pour laquelle elle s'est mise à insister. « T'as quelque chose de prévu ce soir ? J'pensais qu'on pouvait voir avec Alexis, aussi, si ça lui disait de venir. » Il n'a retenu qu'à moitié la proposition sur le coup, terminant sa lecture avant de relever le regard sur elle. « T'es motivé, ou pas ? J'pense que ça peut nous changer les idées. Faut se pointer vers vingt-deux heures, le temps que tout le monde se mette bien avant. » Il l'a observée, Dante, à ne pas réellement savoir ce qu'elle attendait. Les histoires avec les internes, il a donné. D'ailleurs, il y a encore quelques histoires qu'on aime lui rappeler, pour l'emmerder. Je crois que c'était Misha qu'on avait à l'époque dans le service. Un bon interne, je l'aimais bien. Attends... DAAANTE ? Tu te souviens bien de Misha, non ? Quand il l'a regardée, tout ce qu'il a entendu, c'est les rires et les remarques des infirmières de son équipe à son propos s'il venait à se passer quelque chose entre eux. C'est vrai que ça lui arrive de sortir, avec plusieurs internes, d'aller boire un coup parfois, sans arrière-pensée. S'il doit se passer quelque chose, il ne fait plus l'erreur de se précipiter, attendant calmement que le stage soit terminé. Alors là, ça l'a presque emmerdé, jusqu'à ce qu'elle suggère qu'ils invitent également Alexis. Alexis qui est un peu chiante, souvent, mais ça passera mieux s'ils ne sont pas que tous les deux. Alors, il a acquiescé, Dante, acceptant l'invitation. Il n'a même pas pensé à la questionner sur le film, tâchant de ne pas perdre le fil des remarques qu'il tenait à lui faire. « Il manque des éléments, t'as pas remarqué qu'il y a bien cinq années d'internement sans la moindre indication, la moindre évolution du patient durant ce laps de temps ? Comment tu espères avoir une vision globale si t'omets de te renseigner à ce propos ? »

Il l'a vexée. En y réfléchissant à deux fois, il y est peut-être allé fort. Si bien que ce soir, il n'y a ni Maryne, ni Alexis à ses côtés. Juste cette bière qui ressemble à de la pisse en cannette, qu'il a acheté bien trop cher au groupe d'étudiants. L'ironie veut qu'il ne connaisse pas le nom du film qu'il est venu voir. Qu'il relativise en se disant que la surprise sera peut-être bonne. Il faut qu'une voix prononce le titre du film à quelques mètres de lui pour qu'il comprenne que oui, Maryne perd définitivement des points. Twilight. Il ne l'a jamais vu. Il sait seulement que les critiques du magazine auquel il est abonné depuis quinze ans et qui lui sert de bible en la matière sont férocement mauvaises. « Twilight. Twilight. Merci Maryne. » L'exclamation exaspérée s'échappe avec tout le côté dramatique qui le caractérise. Il faut un certain effort pour reporter son regard sur son interlocutrice. L'iris blasé s'anime rapidement alors que son coeur manque un battement. Pandora. Elle, ici. Elle, qui l'aborde. Sans qu'il ne l'ait suivie. L'ironie du sort. Pour le coup, c'est lui qui a l'impression d'être dans un film. Le film de cette vie qui défile devant ses yeux, mise en scène qui ne pouvait qu'être parfaite, obviously. « M'aurait-on dupé ? J'étais persuadé d'assister ce soir à un Kubrick. » L'air effarouché placardé au visage, ses traits se détendent en un sourire bien plus sincère que prévu. « J'crois qu'on m'a posé un lapin. Cruel, non ? Elle ne m'avait même pas informé du titre du film. Je me suis fait avoir du début à la fin. Allez-y, je vous en prie. » Désignant la chaise à ses côtés d'un geste du menton, il remonte machinalement les manches de sa chemise aux rayures argentées, réverbérant avec un peu trop d'enthousiasme les éclairages ambiants. « J'espère que vous n'avez pas peur de la cécité, c'est la première fois que je mets cette chemise, pire qu'un miroir en plein soleil. » Un rire s'échappe alors qu'il prend un air contrit. Faussement contrit, cependant. Cette chemise, il l'adore. Il en est presque amoureux. Même si c'est vrai qu'elle risque de faire perdre la vue à quelqu'un qui le regarderait de trop près. Et en parlant de regarder, il ne s'en prive pas, ne l'ayant jamais vue de si près. Encore une fois, c'est le regard qui le frappe. Dans un film, dans un livre, même, ça serait certainement décrit comme les flots azurés d'une vie tourmentée se jumelant à leur moitié. Il trouve que ça sonne bien, alors que le roman de leur histoire s'écrit à même ses neurones excités. C'est elle. Pandora. Il ne s'en remet pas. Pourtant, ses traits demeurent calmes, paisibles, son ton mesuré. « Twilight. C'est si abominable que ça ? J'dois avouer que je ne l'ai jamais vu. L'acteur principal n'a pas l'air désagréable à regarder, au moins. » Les projecteurs s'éteignent brutalement, et l'écran s'illumine. « Est-ce-que vous pensez que je devrais fuir tant qu'il est encore temps ? » Son ton est toujours aussi fort, ce qu'une spectatrice lui fait remarquer d'un chuuuut retentissant. « Je crois qu'à la moindre critique, c'est la lapidation. » Il fait mine de chuchoter - très fort, cependant - avant de tendre son bras plié dans sa direction pour lui offrir sa main à serrer. « Je m'appelle Dante. Que vous connaissiez au moins mon prénom si nous venions à mourir d'ennui ou égorgés par une fanatique. »
(c) DΛNDELION
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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Sam 28 Avr - 23:23



 What if I'm the bad guy ?  





date inconnue ;  La bibliothèque fermait. L'heure tournait à une vitesse folle et la blonde semblait enfin achever un paquet. La date butoir était demain, 12h. Elle n'était pas « lente », mais elle n'était surtout pas assez expérimentée pour parvenir à être sûre de sa notation. N'étant pas de nature à venir se montrer sadique, elle remettait perpétuellement en question sa note, essayant parfois de comprendre des phrases écrites par les étudiants qui n'avaient pas de sens. La jeune femme se redressa, glissant les copies dans cet immense sac qu'elle trimballait à chaque fois qu'elle sortait de chez elle pour corriger. Venant se saisir de ce café immonde pour venir en boire une dernière gorgée et s'élancer en direction de la sortie. Le sac sur son épaule, une main avec un café tandis que l'autre venait à se saisir du téléphone qui traînait dans son manteau. Observant vaguement les dernières tentatives de sa grand-mère pour la contacter ; elle lui demandait de passer. La gosse s'arrêta dans sa démarche, écoutant vaguement le dernier message laissé sur son répondeur en venant s'écarter de l'allée principale pour ne pas déranger les départs des étudiants qui venaient s'attarder sur des cours trop longs à apprendre. La blonde resta silencieuse, écoutant ce long message, venant décrire une situation dont elle se moquait. Venant s'adosser sur les étagères en inspirant fort pour finalement se perdre durant plusieurs secondes dans les ténèbres des pupilles fermées. La paix, elle ne l'aurait jamais. Sa grand-mère était devenue pire depuis la mort de sa propre fille, et plus le temps passait, plus la colère de l’aînée venait à posséder les artères de la gosse. Ce fut le bibliothécaire qui se fit entendre, réclamant sans le dire le départ de la demoiselle qui couvrit son visage d'un large sourire et s'excusa. Prenant direction de la sortie en saluant les quelques membres de l'équipe pédagogique qui traînaient dans le coin pour de nouveau faire face au froid du soir en prenant direction de sa voiture en prenant soin, de couper son téléphone.  


(aujourd'hui). Une baleine. Une très belle baleine, mais tout de même une baleine. La demoiselle ne cessait de se dire qu'elle avait de la chance, après tout la baleine était une espèce rare qui méritait d'être protégée. Pour autant, lorsqu'elle repensait à ses amies qui disaient qu'elle avait autant de délicatesse sentimentalement parlant qu'une « baleine » et autant d'histoire d'amour qu'une « baleine bleue » - petite précision qui changeait tout, - elle ne pouvait s'empêcher de se sentir légèrement vexée. Pourtant, elle se disait qu'elle avait au moins le mérite d'avoir le look d'une clocharde aujourd'hui et pourtant, d'être une personne rare. La blonde était prof, et elle savait que venir se promener  en short et en débardeur dans un lieu composé à 90 % par des étudiants était un mauvais plan. Il fallait bien avouer qu'elle était néanmoins maquillée, parce que sans maquillage elle faisait peur la demoiselle – comme n'importe qui croyait au dieu du maquillage. Cela était sans doute aussi le reflet d'une certaine envie de se fondre dans la masse, de ne pas se montrer, d'être banale comme cela semblait lui être impossible depuis sa plus tendre enfance. Elle avait un bon fond, elle avait toujours le sourire, mais il était vrai qu'elle adorait aussi se glisser dans un jogging et ne pas faire l'effort de démêler des cheveux aussi longs. Pandora, on la disait libre. Pandora, on la supposait chanceuse. Pandora, on l'enviait. Pandora, on la regardait. Pandora, on ne la comprenait pas. La gosse en étant à ne jamais souffrir, à toujours chercher le meilleur, et pourtant, nombreux y voyaient de la connerie autant que du courage. Le monde tournait à l'envers, et la tueuse en puissance, semblait embrasser cette nature. Pourtant, elle continuait à être sociable avec cet immense sourire, comme elle le prouvait en venant à la rencontre d'un inconnu. Il ne semblait pas méchant, et elle avait besoin de rire devant un navet : autant le faire avec quelqu'un. L'inconnu ne se laissa pas prendre par surprise et fit preuve d'humour et affirma une certaine culture cinématographique : non twilight n'avait rien en rapport avec Kubrick. Laissant échapper un soupir plein de compréhension en secouant négativement la tête : non, ce soir, il n'allait pas découvrir un chef d’œuvre, loin de là. L'histoire toucha la demoiselle : non seulement il venait de se faire poser un lapin, mais face à un film d'une rare nullité. D'un autre côté : sortir avec une fille qui aime sincèrement Twilight est nécessairement une mauvaise idée. Twilight racontant sans le dire l'histoire d'une vierge effarouchée, venant rencontrer un espèce de moine qui brille au soleil et qui doit attendre le mariage pour pouvoir se le taper. Pandora avait sa propre vision de cette histoire « d'amour ». La demoiselle ne lâcherait pour autant jamais l'affaire : ce livre fut écrit par une femme qui voulait défendre le sexe après le mariage et en aucun cas avant – la transformation en vampire étant finalement la métaphore de la sexualité. Donc finalement, se faire poser un lapin était une bonne chose. Venant s'installer avec un sourire en coin. « Une fille qui propose twilight pour un rencard ? Faut prendre la fuite, de toute façon. » Elle avait un profond dégoût pour la niaiserie même si, elle craquait face à des chocolats et un costard – paradoxale oui, et alors ?


La demoiselle vint à s'installer, venant également retourner la chaise qui était face à elle pour pouvoir déposer une jambe par dessus en sachant pertinemment qu'elle finirait à moitié allongée face au film. Elle écouta avec attention sa remarque et observa la chemise : Pandora était habituée aux hommes en chemises, mais il obtenait sans aucun doute l'award de la chemise la plus originale. La blonde déposa vaguement un regard sur sa propre tenue avec cette absence flagrante d'effort vestimentaire. « Si vous n'avez pas peur des filles type Anastasia grey avec une déesse intérieure qui est une connasse refoulée, alors j'crois que je devrais pouvoir supporter la cécité.  » Oui, elle détestait ce film, mais bordel qu'il était drôle. La blonde se disait qu'il aurait été nettement plus drôle de passer ce film plutôt que de supporter twilight. L'avantage de la saga 50 nuances de grey, résidait dans son acteur principal : monsieur sourire de constipé, mais sexy. Tout cela, rentra étrangement en écho avec la suite de la conversation : en effet Edward n'était moche. Néanmoins, Pandora était team Jacob et surtout : elle était team bébé vampire quand ce dernier tentait de tuer Bella au plus grand bonheur du public. Cette réflexion laisse supposer une ouverte d'esprit, ou bien une bisexualité – ou alors une homosexualité totale, même si Pandora ne tenterait pas de jouer aux devinettes avec la vie sexuelle des gens. La blonde observa vaguement l'interlocuteur le temps qu'il parlait et remarquant donc la présence bière, cela fit d'autant plus sourire la demoiselle.  Le chut fit pencher la tête de la blonde avec un regard légèrement noir en direction de la débile qui vint à réclamer le silence. La prof soupira en hochant négativement la tête. Observant finalement la main tendu, tandis qu'il venait à signifier son prénom tout en venant profiter d'une pique à l'encontre des fans de la saga. La gosse offrit à son tour sa main, serrant celle de son compagnon d'infortune du jour. « Enchantée Dante, l'homme qui n'a jamais regardé Twilight. J'suis Pandora, mais tu peux m'appeler Pando' et perso j'ai maté l'intégralité des twilight de la trilogie pour désespérés sexuels nommée 50 nuances de Grey – j'ai beaucoup rigolé des films.  » La demoiselle  vint à de nouveau entendre une demande de silence, venant prendre direction de la niaise qui venait effectuer cette demande avec un immense sourire narquois. « Oui bon, on s'en fout qu'elle vienne d'une ville de merde pour aller dans une autre qui veut dire fourchette. L'humanité n'a pas besoin de savoir ça d'accord, on calme ses pulsions, si tu veux du silence tu vas mater un dvd avec ta peluche hello kitty.   » La gosse vint à prononcer cela avec un certain mépris pour finalement observer Dante avec un sourire en coin. « De la bière ? Ça va pas suffire tu sais. Perso j'ai tenté vodka limonade, et je t'assure que si je buvais une gorgée à chaque dialogue mal écrit : je finirais en coma éthylique. Donc  j'ignore qui est la personne à l'origine de ton lapin, mais elle ne te veut pas du bien.    » La demoiselle vint alors à porter sa bouteille à ses lèvres avec un sourire pour finalement la tendre et la proposer à son interlocuteur.


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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Mer 9 Mai - 19:53

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« My family, we're different from others of our kind. »
Date inconnue ; rendez-vous avec un ancien étudiant passé en stage dans le service il y a un an. Aide prêtée sur un cas clinique, en fin de journée, rôle de mentor endossé pour la réalisation du mémoire dans lequel son nom apparaîtra. Manière de garder un oeil sur ce qui pourra être dit de ses méthodes de travail. Peu ouvert à la critique, Dante. L'oeil trop investi, l'attention méticuleuse, censurant par sa seule présence les écarts que pourrait se permettre l'étudiant. Ce n'est pas fair-play, sans doute. Sa concentration se veut cependant chancelante, alors qu'il la voit. Parmi toutes les occasions où leurs chemins se croiseront, c'est la première qui n'est due qu'au hasard. Il est légèrement surpris, Dante, alors qu'il observe de loin le tas de feuilles qui fait face à Pandora. Il lui faut quelques instants pour se dire qu'elle a l'air de corriger des devoirs. Un peu comme lui, avec son étudiant. Et ça le ferait presque sourire, même s'il n'a rien d'un grand pédagogue. Il est un peu déstabilisé aussi, de la trouver là, sans s'y être attendu. Il finira par quitter la bibliothèque, contraint et forcé par son étudiant qui en « a marre de réfléchir. » Mais ça lui convient à l'Amadori. Il jauge de loin, avant de l'approcher.

aujourd'hui ; Elle a de l'humour. Elle est sociable. Mentalement, le psychiatre qui sommeille ne peut s'empêcher d'analyser chaque trait de personnalité qu'elle lui offre, sans se douter que ceux-ci se répertorient de manière assez indélébile dans le crâne de l'Amadori. L'opportunité est trop belle, à se permettre de lui parler pour la première fois sans même avoir cherché la manière adéquate pour l'aborder. L'occasion de se faire une idée précise de la demoiselle sans pour autant s'aventurer aux confidences. Ce n'est pas entre une remarque concernant les cheveux impeccables de l'acteur ou la nullité des dialogues qu'il se voit vraiment lâcher l'information, Dante. Dante Amadori. On a le même père. Un vrai connard, vous avez de la chance de ne pas l'avoir connu. Il se contente de sourire en coin à sa remarque, et la ferme à ce propos. C'est pas le moment. Plus tard. Maîtriser la situation. Avoir une longueur d'avance. Réaliser si ça vaut vraiment le coup de remuer le passé, ou si les liens du sang sont destinés à s'oublier à nouveau. « Il faudrait établir un liste pour éviter ce genre de déconvenues. Un registre recensant les films susceptibles de trahir des traits de personnalité douteux. » Dante a toujours ce côté guindé dans le discours, susceptible de le faire passer pour assez pédant, malgré sa stature décontractée. Peut-être à cause de ses mots choisis avec soin. De sa manière de parfaitement articuler chaque syllabe. C'est un élément qui a toujours bien fait marrer Chase, et les personnes susceptibles d'avoir du recul sur ses airs distingués. C'est sûr que l'Amadori ne s'est jamais pris pour de la merde. Faut l'avouer. C'est assez frappant au premier contact, et soit le contact passe malgré tout, soit ça peut en rebuter plus d'un. Tout dépend de la capacité de son interlocuteur à discerner dans ses prunelles le crépitement d'une malice de bonne augure. Et puis, il y a sa chemise. Sa chemise qui trahit à elle seule sa manie de se foutre du regard des autres. Assez paradoxal, pour lui qui ne supporte pas le jugement cependant. Toute la dualité de l'excentrique cependant incapable de se détacher lorsque les remarques concernent ce qu'il est, au plus profond de lui-même.

Alors, il aime assez les conversations légères. Surtout par un soir comme celui-ci. Surtout avec Pandora Ioannis. Sans qu'elle ne s'en doute, il est en train de créer la première impression qu'elle gardera en mémoire, qui lui reviendra plus tard, si la vérité vient à se dévoiler. Et Dante aime assez l'idée de cette rencontre spontanée. Il est dans son élément, dans son aisance à converser, à débiter le fil de ses pensées sans réellement se contenir. « Anastasia Grey. » Il répète. Devrait-il en avoir entendu parler ? S'agit-il d'une personnalité publique, le genre d'icône d'internet qui fait carrière sur un blog, sur youtube ? Il lui semble avoir déjà lu ce nom dans la barre latérale de suggestions. Alors, il tente, pour ne pas passer pour un has-been. « C'est vrai que ses conseils sont assez peu avisés, dans le genre gourou des temps modernes. J'aimais mieux quand elle était plus authentique. » Il ne sait pas vraiment ce qu'il raconte, en fait. Sûrement ce qu'il a pu lire sur la première page d'une revue de sa salle d'attente à propos d'une célébrité lambda. Il ne se démonte pas. Jamais. Même s'il sait qu'il raconte n'importe quoi, et qu'il est sur la mauvaise voie. « Mais cette tenue est très bien. Si je n'étais pas sorti du boulot si tard, j'aurais mis la même que vous. » Il n'a quasiment que des chemises dans sa garde-robe, mais si c'était pour se retrouver seul devant twilight, il aurait misé sur autre chose. L'imagination fertile veut qu'il s'imagine dans un petit top avec un jean et il ne peut s'empêcher de sourire à nouveau. Bon, dans le fond, sûrement qu'il n'aurait pas pu résister à une petite chemise quand même, pour son plaisir personnel. Mais c'est le pantalon de costard qui le dérange, ce n'est pas l'idéal. « Enchanté Pandora. C'est bien la première fois que je rencontre une Pandora. La soirée n'est donc pas perdue. » Il lui serre la main, alors que la fermeté habituelle s'estompe progressivement en l'entendant énoncer le titre d'un autre film. « Ah ? J'ai seulement vu les bande-annonces au ciné. Et, ah. » Et là ça y est, il la remet, Anastasia Grey. « Ah. Oui. Anastasia Grey. D'accord. » Et puis, il fronce les sourcils d'un air intrigué. « Drôle ? Ce ne sont pas sensés être des films drôlement excitants, plutôt ? » C'est en tout cas ce que certaines infirmières du service ont pu dire au moment de la sortie.

Et puis, ça râle. Et Dante prend subitement un air offusqué en regardant Pandora. « Je rêves ou tu viens de me spoiler dès les premières minutes ? » Il jette un oeil à l'écran - où il ne se passe littéralement rien de captivant, clairement. « Et ben dis donc, ça vaut le coup de regarder des films avec toi, Pando. » Un soupir dramatique alors qu'il fait mine d'avaler cul sec sa bière dégueulasse. Il en frissonne brusquement tant le goût est déplaisant. « Merde. Qui peut sérieusement s'accommoder d'un breuvage aussi insipide. » Il jette un oeil à la bouteille que lui tend Pandora, avant de hausser les épaules et de jeter son propre gobelet vide au-dessus de son épaule. Les jurons qui s'enchaînent le poussent à s'affaisser dans sa chaise en plastique pour mieux s'emparer de la bouteille de vodka. « Je crois qu'on est en train de se faire une amie. » Evidemment, c'est toujours la même personne. Alors, Dante se laisse aller à une ou deux gorgées avant de repasser la bouteille à la demoiselle. « Son père est un vampire. » Il a la fâcheuse tendance à faire des suppositions pour tout et n'importe quoi, tout au long des films qu'il peut regarder, et à haute voix. C'est assez chiant, apparemment, lorsque ses acolytes n'ont pas déjà vu le film en question. « Combien de temps dure le film ? » Il darde un oeil déjà trop morne envers sa voisine. « Combien il y a de volets, déjà ? » Il passe en mode relou, comme disent les jeunes. « Non parce que niveau profil psychologique des personnages ça ne tient déjà pas la route au bout d'un quart d'heure. » Il marmonne, comme un vieux con. « Là c'est le moment où toi, tu te dis, qu'est-ce-qui m'a pris de venir m'asseoir là. Il avait l'air super cool. Forcément avec une si belle chemise, ça ne pouvait être qu'un type bien. Mais voilà qu'il passe vieux con aigri en moins d'une demi-heure. Et en plus, plus il boit, pire c'est. Que la femme qui est assise deux rangs derrière nous l'assomme une bonne fois pour toute comme elle MEURT D'ENVIE DE LE FAIRE A CET INSTANT PRECIS, OUI MADAME, JE VOUS VOIS ME FIXER. » Il faut croire que l'alcool fait son travail, ou l'ennui profond que le film insinue dans ses veines.
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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Jeu 10 Mai - 18:48



 What if I'm the bad guy ?  





date inconnue ;  Une foire dans la ville voisine. Pandora suivait le mouvement, invitée par un mec qui avait le mérite d'être beau, mais qui avait également le démérite de se croire supérieur. Il était beau, grand et bien foutu. La meilleure amie de la prof tentait désespérément de la caser.  La blonde avait le mérite de rire, lorsqu'il ne laissait pas dépasser son orgueil. S'arrêtant sur un stand tandis que le forain tentait de convaincre le jeune homme de gagner une peluche géante licorne pour Pandora qui laissa traîner son regard dessus à plusieurs reprises. Une épreuve de tire, qui nécessitait assurance et précision.  Plein d'orgueil, il décida de se la jouer homme fort et accepta d'essayer en assurant qu'il avait le don de viser juste, alors qu'il demandait à la demoiselle de s'écarter pour ne pas la blesser. Laissant alors le petit groupe former un arc de cercle autours de l'individu qui tenait l'arme sans grande assurance autre que la surface habituelle dont il faisait preuve. Ce fut donc un échec, ne parvenant qu'à exploser trois ballons sur les sept. Il vint à gagner une petite peluche qu'il tenta de tendre à Pandora qui afficha un immense sourire narquois. S'approchant à son tour du stand  en venant tendre un billet et réclamant une arme. La blonde porta naturellement l'arme en position de tire, plaçant ses mains sans les conseils du forain sur la sécurité. La demoiselle resta un bref instant concentré, pour finalement enchaîner les tirs dans un calme spartiate. Chaque ballon fut explosé sous le regard médusé du forain qui n'avait pas l'habitude de ces victoires. Le petit groupe, lui, décida d'applaudir la blonde qui déposa l'arme en réclamant sa peluche licorne. Se détournant vers ses amies avec un petit sourire narquois en accentuant le tout d'une référence. Le forain lui donna alors la peluche, et la blonde laissa paraître sur son visage un sourire victorieux. Elle n'avait pas besoin d'un mec, pour avoir une peluche licorne.    


(aujourd'hui). Une liste de ce genre serait trop longue, et les goûts étaient aussi nombreux que les individus. Pour Pandora, regarder Bridget Jones  n'était pas nécessairement synonyme de « sexisme » mais de « second degré ». A l'inverse, à ses yeux, elle considérait les films d'animation Disney comme l'apothéose du syndrome de la princesse à sauver, qui était la pire image possible de la femme. Le monde dégoulinait de travers, mais il fallait décider de le voir pour y croire et finalement lutter contre. La blonde était peut-être trop faible pour admettre que certaines comédies romantiques étaient ridicules, mais elle avait la décence de refuser la niaiserie médiocre de disney. La demoiselle avait donc ses convictions, elle devait faire face à une armée de gens envoûtés par la nostalgie et la mélancolie de cette enfance fantasmée et inutilement idéalisée. D'autant que la demoiselle ne savait pas ce qui était pire : une fille niaise qui proposait d'aller regarder Twilight sur grand écran ou le mec hyper flippant qui proposait d'admirer Orange Mécanique sur grand écran avec une potentielle conquête. Le monde était flippant selon le regard qu'on portait sur ce dernier. La demoiselle trouvait cela beaucoup plus intéressant d'aller mater un film d'horreur avec un mec, pour admirer la déception sur son regard en constatant que non, Pandora n'était pas de nature à se cacher, mais bel et bien à rire durant une séance d'horreur. Le monde était drôlement fait, et cela le rendait plaisant.Le pauvre jeune homme, lui, devait donc faire face à une terrible déception : celui d'être seul pour supporter un navet. Un beau plantage, mais l'homme avait le mérite d'avoir une tête mignonne. Il n'était pas apollon, mais il n'était quasimodo : il avait un regard particulier et la demoiselle ne parvenait pas à expliquer pourquoi elle se sentait en sécurité.  « Je place autant en emporte le vent en haut de cette liste personnellement.   » Un classique, qu'elle citait comme une évidence. Pourtant, tout le monde prétendait être face à un chef d'oeuvre. Pourtant, la blonde avait un rejet de ce film, autant pour son message que pour son personnage principal qui avait la sympathie d'un crabe en train de mourir sous le soleil. Cela dépendait des goûts et des couleurs, une nouvelle fois la demoiselle ne se prétendait pas l’instigatrice du bon goût cinématographique, mais elle défendait ses idées avec ferveur. Il fallait respecter autrui selon son éducation, mais il fallait bien avouer qu'elle avait un problème avec les messages cachés dans les films de type racistes ou homophobes. La gosse était chiante, et au fond, le monde l'adorait pour ça.  La blonde s'était également approché de l'inconnu pour cette raison : cet accoutrement laissant sous entendre une certaine ouverture d'esprit, ou une perception particulière de la mode. Il se disait que les petits détails avaient plus d'importance que tout le reste et la demoiselle en était persuadée : qu'il fallait parfois savoir regarder au bon endroit pour mieux se saisir de la réalité. Le pire, est qu'elle avait raison, sans le savoir.


« Ne pas rire de façon moqueuse » fut la première idée qui la traversa lorsqu'il tenta en vain de prétexter connaître qui était Anastasia Grey. Il ne le savait pas, et son discours le laissait parfaitement sous entendre. La demoiselle décida finalement de rentrer dans son jeu, et de ne surtout pas venir lui briser son délire de peur de le faire partir. Elle trouvait cela amusant, tant derrière cette vaine tentative de conversation semblait se cacher un réel désintérêt pour une approche sentimentale. Il ne la draguait pas, c'était trop assuré pour être de la timidité et trop à la fois pour être un manque de confiance en ses capacités à plaire à une femme.  « Authentique, c'est exactement le mot que je cherchais pour la décrire.  » La demoiselle laissa échapper un sourire, n'osant pas lui briser ses rêves et préférant l'imaginer en train de chercher qui était Anastasia sur google par la suite. L'humaine en profita pour l'observer de haut en bas : une chemise, signifiant donc qu'il avait un travail administratif ou dans le contact. Il était difficile de véritablement se faire une idée sur la question d'un simple regard, mais il avait l'allure d'un mec qui gagnait plutôt bien sa vie.  « Tu supportes ce film après le taff ? Tu es définitivement fou.  » La future tueuse adorait son travail, mais elle n'allait certainement pas se taper un navet et aurait déjà fait le choix de quitter les lieux pour retrouver son plaid pilou pilou. Là n'était néanmoins pas la question, et les présentations se firent. Première Pandora ? Sans surprise. Ce prénom n'était pas commun, loin de là. Puis, vint le moment où il réalisa qui était Anastasia et d’où venait la référence. La question fatidique tomba aussi sur la nature des films en question. Évidemment, dans les faits, il avait raison.  « Il faut rire de tout.   » Une évidence, qu'elle prononça avec un air faussement sérieux.

Elle venait de le spoiler et elle approuva de la tête en affichant un sourire satisfait. La blonde le laissa parler, admirant le gobelet s'envoler au fil des plaintes. La demoiselle observa avec attention son interlocuteur et répondant seulement une phrase à tout ce qu'il dit par la suite :  « Non, tu crois ?  » L'ironie de sa voix était à peine voilée. Et alors, sans comprendre ce qui se passa : le rythme changea. L'alcool sembla lui monter à la tête en claquant des doigts, parlant vite et venant émettre des suppositions comme un enfant le ferait. La demoiselle resta surprise, bouche bée et inapte à répondre à ce qu'il disait tant il semblait assuré dans ses théories. Pandora afficha un sourire à la fin de son monologue qui était finalement consacré à la conne du fond qui était en train de grogner. La demoiselle, elle, se contenta de dresser sa main et son majeur en direction de l'inconnue avec un immense sourire au bord des lèvres. Reposant finalement sa main pour observer Dante.  « Tu ne connais pas Twilight, je vais donc présumer que tu as vécu dans un monde parallèle, ou bien tu n'as pas été poussé à le faire par les femmes de ton entourage.  » La demoiselle pencha sa tête en tapotant d'un doigt son épaule.  « Chemise, je peux présumer un emploi à responsabilité, et le fait que l'alcool monte si vite est peut-être un manque d'habitude.  » La demoiselle afficha un sourire.  « Non j'suis pas psy, c'est pire : j'suis prof. Et ta gueule connasse ce film est nul. » La tête brièvement retournée pour finalement se retourner vers Dante.






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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Dim 27 Mai - 21:28

This will destroy you
pandora & dante

« My family, we're different from others of our kind. »
Date inconnue ; « Rendez-vous à vingt heures. »  C'est Dante qui a imposé le tempo. Date, lieu, heure. C'est toujours Dante qui impose le tempo. Que ce soit avec ce mec qu'il côtoie depuis deux semaines, qu'avec la demoiselle qu'il file avec l'adresse d'un détective. Qu'il croit. A se sentir pousser des ailes en se retrouvant dans son sillage depuis environ un mois. Pandora. C'est presque devenu une obsession depuis qu'Echo lui a glissé un dossier à son nom. Un peu plus encore alors que la manque croit derrière ses côtes. Il ne sait pas, l'Amadori, que c'est l'être divin qui court après son jumeau. Se méprend sur ce qui s'anime lorsque son esprit pense à la fratrie inconnue. S'ancrer dans les pas de cette demi-soeur qu'il observe de loin, il songe que c'est ça qui viendra combler le néant. Alors, c'est au bras de sa conquête du moment qu'il se rend à la foire. Qu'il semble déambuler, sans pourtant emprunter d'allée au hasard. L'arrêt au stand de confiserie, le temps passé à choisir la plus parfaite des pommes d'amour là où toutes se ressemblent, c'est uniquement pour ne pas la perdre de son champ de vision. Son regard s'attache aux êtres qui l'entourent, à éprouver une sorte de jalousie à l'égard de ceux qui se tiennent à ses côtés. Rien ne semble le détourner de sa contemplation, alors qu'elle se saisit de l'arme, aligne les tirs dans une précision surprenante. Son mec l'interpelle, passe une main autour de ses hanches, dépose un baiser au coin de ses lèvres. Dante s'en fout. Dante ne respire que pour la voir décrocher son gain, pour le sourire victorieux qui se dessine. Et ça le fait rire, intérieurement. La gagne, c'est de famille.

aujourd'hui« Fou, peut-être un peu. Je comptais surtout supporter la demoiselle qui m'a invité, d'où mon absence de recherche quant au film en question. » Il sourit, parce que l'adjectif utilisé lui a déjà été sorti à tant de reprises qu'il ne les compte plus. L'Amadori a un grain, il est complètement fou. L'excentricité ne passe pas auprès de tout le monde, et l'homme en est conscient. Pourtant, ce n'est pas sur ce ton-là que Pandora s'adresse à lui. L'humour prend le pas sur le reste, et ça lui plaît. Nul besoin de prétendre être un autre pour sentir le courant passer, l'intérêt se porter. Peut-être que le film est tellement médiocre que cela justifie leur discussion. Mais il aime à croire que non. Que c'est naturellement que la jeune femme a trouvé son chemin jusqu'à lui, comme il a pu lui arriver de la croiser sans préméditation. Une fois de plus, il s'imaginerait presque une chute épique, à grand renfort de musique orchestrant l'évidence de leur rencontre. Il se dit aussi que parfois, la vie réserve plus de surprises que ces films qu'il affectionne tant. Bien plus que ce navet auquel ils assistent. Son imagination débordante aurait pu servir aux scénaristes, il n'a aucun doute à ce propos, dans toute la modestie qui le caractérise. « Salute ! » Qu'il rétorque alors que Pandora affirme qu'il faut rire de tout. Il estime qu'il faut bien trinquer à cette remarque, alors que son verre de bière vient à la rencontre de sa bouteille de vodka. L'italien revient dans ces instants-là, origines accrochées à ses lèvres lorsque le contexte semble l'exiger - selon lui, encore.

Le débit se calme alors qu'il se tait, le coeur battant à cent à l'heure et faisant tourner un peu plus rapidement encore l'alcool dans ses veines. Aller simple pour ses neurones et ses nerfs alertes, Dante n'a pas mangé ce soir, ni ce midi. Quand il y réfléchit, il a également sauté le petit-déjeuner en quittant précipitamment l'appartement d'un autre, au petit matin. Comptant mentalement les repas non pris depuis la veille, il réalise alors à quel point la boisson peut lui monter furieusement à la tête. Finalement, les mots de Pandora captent son attention avec bien plus d'aisance que le film, parfois entravé par les protestations de leur troisième acolyte. « Je viens d'une autre planète. Enfin, c'est ce qu'on me dit depuis que je suis enfant, peut-être cela justifie-t'il que twilight soit passé à la trappe. Je risque d'ailleurs l'exil perpétuel après l'avoir visionné. Ce n'est pas dans notre culture de regarder ce genre de choses. » Il est très sérieux, derrière son regard qui s'anime de l'amusement encadrant ses paroles. « Par contre, je ne peux pas te laisser entacher mon honneur en présumant que je ne tiens pas l'alcool. » Sauf que c'est à ce moment précis qu'un hoquet démarre, venant secouer sa cage thoracique, sa main se déposant machinalement sur ses lèvres. « Tu les ressens, ces mauvaises ondes ? Mon karma est en train de merder, déjà, alors qu'on n'en est qu'à une demi-heure de film. » Coup d'oeil à sa montre. « ... J'étais donc optimiste. Le temps s'est arrêté lorsqu'il est apparu à l'écran. » Une main levée pour marquer une pause, il retient sa respiration discrètement, à compter les secondes pour faire passer le hoquet. C'est qu'il en perd ses airs élégants, avec ces conneries, et ça ne lui plaît pas. Le hoquet, c'est une chose qu'il ne tolère pas. Et qui n'est pas destinée à passer dans les minutes qui suivent. « Je n'ai pas eu le temps de manger, alors, ça monte un peu vite. » Il se justifie, entre deux hoquètements.

Et il l'écoute, surtout. Retient ces informations qu'elle délivre au fur et à mesure. Prof. S'il le savait déjà, grâce à cette chère demoiselle Nightingale, il apprécie de l'entendre le dire. Comme si chaque révélation de sa part la concernant prenait une toute autre valeur. De celle dont il peut se montrer conscient, sans avoir l'air d'en savoir déjà bien trop à son sujet. Et ça le déleste d'un poids, finalement. D'avoir l'excuse de cette rencontre fortuite, de cet échange naturel, pour pouvoir rebondir par la suite. Lorsqu'il sera prêt. Lorsqu'elle le sera aussi. Parce qu'il ne perd pas une occasion d'analyser ses réactions. De tâcher de dessiner son profil dans son esprit, déformation professionnelle ne le quittant pas. Il ne peut d'ailleurs s'empêcher de sourire de plus belle à sa blague concernant les psy. « Pas psy, mais on sent que la fibre est présente. Sacrée expertise, Professeur. » Il se moque, avec son air cérémonieux. « On est d'accord, les professeurs sont une catégorie à part. Les psy, au final, sont de véritables amours. Preuve en est... » Il se désigne d'un geste de la main, enfonçant son dos dans son siège, petite moue vantarde de circonstance. « Docteur Amadori pour vous servir, Professeur. » C'est son nom qu'il livre, avant toute chose. L'oeil qui reste dardé sur elle, le faux air nonchalant. A se demander si le patronyme trouvera sa résonance chez elle. Si elle a connu le nom de celui qui l'a abandonnée bien avant qu'elle soit née. Celui qui ne s'est jamais manifesté par la suite - à sa connaissance. Celui qui a fait de son enfance un calvaire, de son adolescence une rébellion glaciale. C'est le nom qu'il méprise, qu'il est pourtant condamné à porter en permanence, traînant derrière lui l'ombre d'un père à jamais abhorré.

« Et les chemises, entre nous, c'est par passion. » Le ton est à la confidence. « Ce n'est pas obligatoire, dans la profession. On a même le choix de porter une blouse pour camoufler nos choix vestimentaires douteux... même si honnêtement, ce n'est pas mon cas. D'une part, ce serait criminel de camoufler de telles merveilles. » Il y tient, à sa chemise, malgré le sourire qui ne quitte pas ses lèvres. « Je pense d'ailleurs que mes chemises ont un impact thérapeutique non négligeable sur les patients en dépression. » Là, il raconte clairement n'importe quoi. « D'autre part, une blouse, pour quoi faire ? Le contact est verbal, l'action psychologique, le dialogue prépondérant. Nul besoin de protéger ses vêtements. Et je n'aime personnellement pas rappeler à mes patients à qui ils ont à faire avec une étiquette collée à la place du coeur. Ils en sont déjà parfaitement conscients en entrant dans mon bureau, ce qui n'est déjà pas évident pour tout le monde. » C'est l'alcool qui l'égare dans ces dissertations. Il en prend conscience, légèrement, en haussant les épaules. « Tu portes une blouse, toi, quand tu fais cours ? Cours de quoi, d'ailleurs ? » Comment renverser la conversation, toujours intéressé pour s'épancher à son propre sujet, mais bien plus encore pour écouter sa demi-soeur lui parler d'elle.
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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Dim 27 Mai - 23:55



 What if I'm the bad guy ?  





date inconnue ;  Conférence. Que ce mot sonnait terrible dans son esprit. Un amphithéâtre qui était comblé. Tous venaient assister à une conférence organisée par l'université et le personnel de la filière historique. Pourtant, aujourd'hui, la blonde ne venait pas défendre son travail. Elle ne venait pas vulgariser, ni même débattre du contenu. Ces conférences était organisées des mois à l'avance, en venant prendre soin de réunir le personnel enseignant le plus compétant et le plus expérimenté.  Elle ? Que foutait-elle dans la cour des maîtres de conférence qui effectuaient cet emploi depuis des années. Elle était là, à la demande du doyen. La blonde ne venait pas pour représenter sa filière, mais un amphithéâtre  qui porterait un nom familier. Le public était invité, comme pour s'offrir une belle publicité, et pour vanter les travaux de recherche de la faculté. Tout cela, était au fond, un événement organisé par la faculté avec le soutien actif de la dernière Ioannis de sang : la grand-mère de Pandora.  Tout cela, était un arrangement financier plus que moral. L'amphiéatre était bondé, n'offrant pas à la demoiselle la possibilité de s'échapper. Alors, encore une fois : que foutait-elle, face à la foule, dans la lumière écarlate de l'université ? Elle offrait un discours, venant lire un texte, parfaitement rédigé et validé par sa grand-mère. La blonde était là, avec une robe blanche simple, ses cheveux coiffés avec un chignon sauvage et un maquillage léger pour sembler abordable auprès d'un vaste public. Aujourd'hui, Pandora Ioannis venait présenter l'inauguration d'un nouvel  amphithéâtre : celui qui allait désormais porter le nom de sa mère. Aujourd'hui, on lui demandait de vanter la femme qu'elle fut, la brillante enseignante morte assassinée l'été dernier. Un hommage, que la demoiselle acheva avec une larme sur sa joue, sans pour autant perdre ses moyens. Le ton serein, elle quitta l'estrade sous des applaudissements, en prenant le pas vers la sortie, en silence.


 « Ironique que tu te retrouves seul, dans ce cas.  » La blonde n'allait pas cacher qu'elle trouvait la situation drôlement ironique. Venir prétendre qu'il allait supporter une compagne, pour finalement se retrouver face à la solitude. La demoiselle n'avait rien contre les argumentaires du genre, mais cela sonnait plutôt  comme de la frustration qu'autre chose. Elle n'était pas là pour juger, mais elle devait bien avouer qu'elle connaissait plutôt bien ces excuses. Elle n'allait néanmoins pas lui en tenir rigueur à Dante. Il semblait plutôt gentil, et ne disait nullement cela par élan de sexisme ou pour combler une virilité défaillante. Bon, elle n'avait pas vraiment envie de vérifier si sa virilité était défaillante, mais elle préférait se dire qu'il avait simplement un humour particulier plutôt qu'un véritable problème au niveau de son orgueil. Pandora n'était pas née manipulatrice, elle fut endoctrinée pour cela et lorsqu'elle baissait sa garde et qu'elle socialisait sincèrement : elle semblait totalement occulter la potentialité d'un serial killer qui porterait des t-shirt avec des motifs dégueulasses – Hannibal Lecter à Hawaï en fait. Sans doute, que si elle se posait perpétuellement la question de savoir si un inconnu était un dieu : elle serait seule pour le reste de sa vie au plus grand plaisir de sa grand-mère. Il n'y avait pas nécessairement de bon jugement, mais seulement des préjugés dans ce monde qui semblait aimer la décadence. Une décadence, dont il fallait rire de tout. Lui ? Il approuva cela avec un petit mot en italien. Il était difficile de savoir s'il s'agissait d'une imitation moqueuse où s'il était réellement italien. L'accent semblait plutôt bon. Néanmoins, Pandora parlait plusieurs dialectes latino-américains et elle était aussi blanche que n'importe qu'elle petite américaine. Qu'importait sur le moment, les verres vinrent à se cogner et la demoiselle porta la boisson à ses lèvres. La bière était une chose immonde, et qu'importait le prix que les gens acceptaient de mettre dans cette boisson : elle trouvait cela dégueulasse et se contentait d'en boire lorsqu'elle ses papilles gustatives réclamaient la fin de la soirée. Lui, il semblait plutôt bien jongler entre les liquides. Le mélange des alcools était un mauvais plan, mais cela avait le mérite d'offrir une certaine diversité pour la gorge. La blonde était une adepte des cocktails raffinés autant que des shots, seul le contexte de consommation était important.

La suite ? Difficile de se faire une idée si l'alcool montait trop vite ou si Dante avait une capacité à rire de lui-même au dessus de la moyenne nationale. Il s'emportait dans des délires, à tel point qu'il semblait presque impossible de savoir s'il était déjà attaqué par l'alcool ou si son humour était naturellement proche de l'absurde. La blonde n'avait rien contre cela, mais il fallait bien avouer que ça n'avait rien de banal. Elle avait l'habitude des hystériques, des gens chiants et des gens parfois du juste équilibre : lui, il semblait être apte à se diviser entre différents registres et slalomer entre les styles. Qu'importait la réalité de son humour. La blonde avait le mérite de lui accorder d'être différent, d'être détendu et de ne pas venir la faire chier avec des sujets bourgeois. La demoiselle envisagea vaguement de rétorquer, puis le hoquet fit son apparition comme un vilain intrus. Cela sembla appuyer un manque de contrôle de lui-même, qui n'était en rien véridique.   « Évidemment, ça saute aux yeux.   » Il ne semblait pas au top de sa forme, en effet. Il tenta vaguement de se justifier. Elle plissa les yeux en secouant la tête pour l'observer dans cette position ridicule. « Je crois que là, tu vas faire fantasmer la pupute de derrière.   » La blonde ne fit même pas attention à la réponse et se contenta de dresser son bras en levant son majeur pour finalement rapporter sa main sur ses propres genoux de la façon la plus naturelle possible. Hochant la tête lorsqu'il balança l'excuse de la bouffe. Cela signifiait donc qu'elle allait admirer son ami s'écrouler d'ici plusieurs minutes ? Difficile à dire. Il était difficile de tenir l'alcool fort sans nourriture, ce qui pouvait justifier la seule présence bière.

Deux informations : il était psy, et son nom sonnait italien. Cela signifiait donc que l'imitation précédente n'était en rien une blague douteuse ou une tentative d'imiter un film de Robert DeNiro. La blonde n'osa pas lui dire qu'on lui inculqua toute sa vie que la psychologie était pour les faibles et qu'il fallait arrêter de chouiner pour rien. Néanmoins, elle n'avait rien contre le métier en lui-même et cela n'allait pas changer son appréciation.   « Cela allait faire longtemps que mon chemin n'avait pas croisé celui d'un médecin. C'est un plaisir. » Elle n'allait jamais chez son généraliste, elle gérait tout au maximum sans l'aide d'un médecin hormis lorsqu'elle devait faire des vaccins pour ses voyages et cela limitait grandement les rencontres. Pandora n'était pas une adepte du corps médical, plus encore depuis la mort de ses parents. Néanmoins, Dante avait de l'esprit et de l'humour. Venant vanter son style. Vraiment, elle préféra se retenir de rire. Parce que finalement, il avait une certaine candeur qui était belle à regarder. La blonde appréciait cette idée qu'il avait son style et qu'il se moquait des conventions. Il fit preuve d'une véritable réflexion, humaine et non pas médicale. La demoiselle l'observa alors avec un petit sourire ne coin. Le rictus ne quitta pas son visage du temps de l'explication de l'inconnu. Elle appréciait ce trait d'esprit, et elle n'osa pas le relancer sur un débat, trouvant l'instant agréable.   « La sensation d'inconfort nécessaire à la supériorité, peut-être.   » Cela était un avis personnel, nullement objectif et elle ne s'en cachait pas. Sa dernière question fit exploser de rire la blonde, ne pouvant s'en empêcher de laisser ce rire nerveux s'échapper. Elle plaça sa main sur ses lèvres et puis sur son ventre après plusieurs secondes à s'amuser de la question.   « Moi ? Prof de Sciences ? Tu sais dans mon monde deux plus deux ça donne le personnage de quatre dans la saga divergente. » Venant inspirer et soupirer durant plusieurs brèves secondes. Reprenant alors son sérieux en observant Dante avec un petit sourire en coin.   « ¿Titlahtoa Inleztlatōlli?  » Lâchant cette phrase naturellement, pour laisser un bref blanc en détournant vaguement le regard vers le film puis à nouveau vers son interlocuteur.   « ¿Titlahtoa Nāhuatlahtōlli?   » Levant les sourcils avec un petit air narquois, inspirant en venant s'installer au fond de son siège en croisant ses jambes. « C'est du Nahuatl. Une langue parlée par les Aztèques. C'est très pratique, pour insulter des gens.  » Inspirant alors. « Je suis professeure à l'université d'Arcadia. Spécialisée dans les civilisations antiques latino-américaines, avec un cursus personnel axé sur la paléographie donc l'étude des textes. J'suis tomb raider, le blond en plus.  » L'héritière haussa les épaules à son tour. « C'est une bonne excuse pour voyager en tout cas. » Une chasseuse de trésors, s'intéressant autant à la culture qu'aux artefacts des différentes civilisations. Non, elle n'était pas Lara croft, mais elle s'en rapprochait dangereusement avec cet aspect irrévérencieux et tête brûlée.









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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Sam 28 Juil - 10:26

This will destroy you
pandora & dante

« My family, we're different from others of our kind. »
Le nom transmis par Madmoiselle Nightingale. Sonnant étrange aux oreilles du psychiatre, devant le relire plusieurs fois sur le papier. Identité non familière, comme si avoir trouvé Amadori derrière le prénom avait pu témoigner du lien de sang coulant dans leurs veines. Et puis, le drame ayant arraché la mère à la demoiselle. Comme le synopsis d'un roman, Dante a parcouru les données griffonnées au fur et à mesure par Echo avec avidité. Et la frustration de n'en savoir davantage s'est développée. Aujourd'hui, c'est ce nom qui s'inscrit de manière durable au sein de l'université. Prestige accordé de manière macabre, la concernée n'étant plus dans les parages pour apprécier l'hommage. Dante n'a pu éviter de s'y rendre, spectateur de passage, traînant fréquemment le campus depuis les découvertes de la détective. Certains pourraient le qualifier de stalkeur, l'homme préférant le terme de chanceux, d'une mauvaise foi légendaire lorsqu'il s'agit de justifier ce genre d'acte déplacé. S'il s'incruste dans le sillage de la jolie blonde, c'est que leurs chemins si longtemps éloignés sont destinés à se rejoindre. Il le ressent au plus profond de ses entrailles, l'emplacement de cette pièce manquante, gouffre creusant chaque jour un peu plus depuis que la foudre l'a frappé. Il se méprend, pourtant, persuadé de combler le vide en apprivoisant sa soeur de sang. Inconscient des hurlements malheureux d'un Phobos condamné à l'errance sans sa moitié. Alors, il se tient là, au fond de l'amphithéâtre, et il retient son souffle. Ne manque pas un mot qu'elle prononce, articulant avec une aisance qui ne peut que le laisser admiratif, dans de telles circonstances. Courageuse Pandora, ne se doutant guère de la présence émue de son frère dans la même pièce qu'elle.

aujourd'hui ; « Un plaisir ? Vraiment ? » Dante est désinhibé. Et s'il laisse un peu la bouteille de côté, se contentant de laisser Pandora rattraper lentement son état d'ébriété, l'alcool ne manque pas d'enivrer ses mots, ses interrogations qui s'extraient sans s'enrober d'un tact complaisant. « C'est drôle, les gens sont souvent mitigés lorsque je leur dis ce que je fais dans la vie. » Venant renfoncer son échine dans le dossier de son fauteuil, ses jambes se croisent alors que ses mains viennent envelopper son genou, dans une posture guindée qui détonne avec son dos affaissé. « Il faut croire que ce n'est pas la plus belle profession du monde aux yeux de tous, ce qui m'outre complètement. » Le sourire au coin des lèvres, dévoilant des canines parfaitement blanches, son regard tâche de se fixer sur les images défilant à l'écran. Il repense à l'aversion d'Echo pour le corps médical, plus précisément les psychiatres - il songe être en bonne position sur le podium de son top trois. « Bien sûr, il y a tous ceux qui ont vécu de mauvaises expériences en consultation, par exemple, qui généralisent, nous prennent pour des psychopathes ayant fait médecine pour disséquer les esprits et se complaire du malheur des autres. » Un haussement d'épaule, sa langue n'ayant de cesse de se délier avec les secondes. « C'est quand même compliqué de savoir qui je suis, en écoutant les gens. En deux minutes je ne sais plus. Suis-je un charlatan, ou le descendant d'Hannibal Lecter ? A choisir, j'aime autant le second. Tiens, si tu veux tout savoir, j'ai une passion pour Anthony Hopkins. Et pour la gueule de Gaspard Ulliel, mais là c'est parce qu'il est encore plus charmant.  » Dante marque une pause, les prunelles toujours vrillées sur le teint livide des acteurs principaux. A se demander ce qu'il voulait dire, à la base, avant de partir dans ces élucubrations sans queue ni tête. « Bref, tout ça pour dire qu'on me dit rarement que c'est un plaisir. Mais je te promets d'essayer de ne pas analyser la moindre de tes paroles, pour ne pas te mettre mal à l'aise. De toute manière, j'ai trop bu pour aboutir à quoique ce soit et... » Et il se tait, plissant les yeux en se penchant légèrement en avant sur sa chaise. Il semble que la scène qui se dessine soit d'une importance cruciale, à en juger par les échanges animés des premiers rangs.
- Je sais ce que tu es.
- Dis le. À voix haute. Dis le !
- Un vampire.

Dante en reste bouche bée. « Qui a écrit les dialogues ? Il faut porter plainte. Urgemment. » Il n'en revient pas, décrochant ses iris de l'écran avec difficulté. « Bref. Les blouses. Ta blouse de Prof de...? » Il y a plus de suspens dans l'attente de sa réponse que dans les quarante minutes de film qui ont pu défiler. Et le nez qui se plisse lorsqu'elle évoque un terme qui ne lui parle pas. Pas plus que twilight, du moins. « Saga Divergente ? Private joke de prof, c'est ça ? » Il se moque un peu, pourtant totalement largué sur la fameuse saga en question. Ce qu'elle prononce ensuite, Dante ne le comprend pas. Il trouve que ça sonne agréablement, mais n'en capte pas le sens. « Tu viens de m'insulter en Nahuatl ? » Il l'entrecoupe alors qu'elle en vient à lui expliquer justement, que c'est pratique pour insulter les gens. Connexion qui attise sous sourire narquois. « Mouais, c'est ce que je pensais. » Derrière l'humour, l'attention certaine alors qu'elle lui explique ce qu'elle fait dans la vie, plus concrètement que sur le papier. Même Echo semblait larguée en lui filant l'intitulé de son poste. « C'est assez classe, dis comme ça. T'as dû voir des choses assez incroyables durant tes voyages. » Dante aime voyager, aussi. Il aime sortir des sentiers battus, et le travail de la blonde ne peut que révéler l'intérêt de ces endroits visités. C'est à ce moment-là qu'un scintillement capte le coin de son champ de vision, le poussant à reporter son regard sur l'écran. Là, le mec scintille de milles feux au soleil, et le psychiatre ne peut s'empêcher de ricaner. « Je lui fais concurrence avec ma chemise, dis donc. »

C'est facile de parler, pour Dante. Avec tout le monde. Il n'a jamais franchement eu de retenue. Avec Pandora, ça l'est bien plus encore. Comme si chaque seconde était précieuse, chaque instant à mémoriser devant la chance qui lui est offerte de discuter. « Je me suis un peu enfermé dans le travail, ces derniers temps. L'inconvénient d'être l'un des seuls psychiatres de l'hôpital pour une ville de cette envergure. » Par envergure, il ne désigne pas seulement son étendue, sous-entendu latent dans ses paroles. « J'aime assez partir au hasard, en fait. Je ne planifie pas spécialement la destination. Si t'as des recommandations, je les prendrai avec plaisir, à l'occasion. » Parce que le film se poursuit, que le temps défile. Dante sait que la rencontre aura une fin. Et d'apprécier la demoiselle n'aide pas à se dire qu'il devra bientôt repartir dans ces croisements tous calculés de sa part. Perche tendue vers un échange de numéro. Une prochaine fois.
(c) DΛNDELION
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What if I'm not a superhero. What if I'm the bad guy ? ✤ dante - Lun 30 Juil - 18:06



 What if I'm the bad guy ?  





date inconnue ;  Une invitation au restaurant. Pourquoi l'accepter ? Parce qu'il s'agissait d'un associé de la famille Ioannis. Un partenaire commercial, dans les arts. Il s'agissait d'une rencontre organisée entre les deux gosses de la famille. Comme-ci, forcer Pandora à pro-créer avec un truand allait permettre à cette lignée profondément merdique de perdurer. Il était beau, avec un air ténébreux agréable, mais un costume qui rendait le tout presque agréable à l’œil nu. Il avait une certaine aura, elle le lui reconnaissait volontiers. L'effort, elle le fit. Habillée d'une robe bleu roi, ses longs cheveux blonds libérés et un maquillage venant accentuer le saphir des yeux de la gosse. Le rire était sincère, il était doté d'un certain humour, d'un charme et l'invitation dans un restaurant aussi branché était une certaine démonstration de la façon peu scrupuleuse qu'il avait d'essayer d'acheter la gamine. La soirée se déroula sans accros, avant de se saisir de son téléphone pour observer l'arrivée d'un message. Ce fut un brutal arrêt sur image qui bloqua la gamine. Ce fond d'écran, c'était toujours elle avec sa mère et son père. Comme une photo indémodable qui accaparait sa vie, son esprit, et son quotidien comme le ferait un mauvais rêve. Son père, lui avait toujours souhaité de trouver un garçon gentil, qui aurait l'intelligence de la regarder et non pas de simplement bêtement poser son regard vicieux sur elle. La gosse attrapa son sac en se redressant, l'air égaré, inapte à se maîtriser. Elle secoua la tête avec un air confus, triste et pourtant teinté de colère. Il se redressa à son tour en tentant de lui saisir le bras et dans un réflexe elle attrapa le couteau qui était éternellement caché dans sa pochette pour le déposer sous la gorge de l'individu, lui intimant de la lâcher. Toujours sur la défense, toujours à fuir. Il la lâcha, incrédule, et elle se recula en prenant direction de la sortie en mimant avec ardeur ce sourire qui ne quittait jamais son visage. Elle arriva dans l'entrée, payant l'addition complète, récupérant son manteau sans prendre le temps de l'enfiler en quittant le restaurant. Elle avait besoin de partir Pandora, de fuir, d'oublier.  Se retrouvant seule, et comme toujours, la gosse semblait apprécier cela. Une honte à son jeune âge, d'apprécier d'être seule. Pourtant, elle savait que dans plusieurs années, elle serait face à ses propres erreurs et que le poids de la solitude viendrait lui bouffer la vie.


Outré ? Il était pourtant plutôt humain de comprendre le rejet de la psychanalyse. Pandora n'aimait pas l'idée, que tout était la faute d'un événement unique dans une enfance. Sérieusement, cela était aussi con que d'accuser la mère de tous les maux d'un enfant. Non, un homme ne devenait pas un tueur après avoir admiré sa mère avec un canard électrique. Réducteur, et pourtant au coeur de la réflexion sur ce qu'était l'humanité. Une profession contradictoire selon elle, mais qui avait le mérite d'animer la foule et d'instaurer le débat. Elle n'osa pas le contredire, tant le monsieur semblait convaincu par ce qu'il faisait. Peut-être qu'elle admirait cela en réalité la gamine : la passion qui se dégageait de lui. Il aimait ce qu'il faisait, son quotidien, à analyser des patients. Voilà, peut-être que pour cela, elle pouvait comprendre ce qu'il ressentait l'individu en face d'elle. Pandora, elle parlait avec autant de conviction de l'Histoire et de l'enseignement. Transmettre un savoir, offrir aux autres de la connaissance, approfondir et comprendre le passé. Tout cela était ridicule et nombreux pensaient que tous les profs étaient des traditionalistes qui trouvaient que Jeanne d'Arc était le symbole féministe ultime : cliché. Il tentait de mener un double argumentaire, ce qu'elle ferait aussi d'ailleurs. Il préparait en avance les critiques, comme pour éviter de devoir faire face à des attaques. Il était intelligent le jeune homme, la blonde lui reconnaissait cette qualité. Après tout, s'était le meilleur moyen de se parer des attaques contre sa personne, ce qu'il était et ce qu'il allait devenir. Malheureusement : il était ivre. La demoiselle réalisa cela, lorsqu'il s'exprima sur ses amours de jeunesse. Il n'était donc pas totalement hétérosexuel, et dans le fond, la tenue aurait dû alerter la blonde sur ce qu'il était sexuellement parlant. Bon, très honnêtement, elle n'en avait rien à foutre. Du moment qu'il couchait avec quelqu'un de consentant, elle ne semblait pas se préoccuper de qui partageait son lit. Il acheva sa contre argumentation avec un petit commentaire supposé « rassurant » : il ne tenterait pas de l'analyser. Il pouvait, de toute façon elle nierait comme elle avait l'habitude de le faire. Malheureusement, il fut coupé par la scène la plus ridicule du film. Celle qui faisait frémir le vagin des gamines de 14 ans. La blonde déposa sa main devant ses lèvres pour retenir un fou rire.   « Pire duo à l'écran, bonsoir.  » Voilà, ce que la gamine répondrait à tout ce qu'il avait balancé. Il avait bu, elle ne comptait pas l'embêter plus longtemps avec un débat.


 « Non pas une private jokes… juste de la culture populaire pour ado.   » La demoiselle n'allait pas le traiter de vieux, mais il semblait hors du temps. Le style, la montée rapide de l'alcool et enfin le vocabulaire. Il fut prévoyant, imaginant déjà une insulte : rien de tout cela. Elle venait de lui poser des questions cordiales sur les langues qu'il parlait le psy. Rien de vicieux, rien de méchant ni même de néfaste. La remarque sur les souvenirs de ses voyages fut une pince au coeur. Parce que nombreux voyages, furent avec ses parents durant son enfance. Ce fut plus fort qu'elle de retomber dans la mélancolie.  « J'ai encore une photo, de moi face au temple d'Angkor Vak. J'suis avec mon père et ma mère, et j'suis toute jeune, mais je n'oublierais jamais ce moment. Puis j'y suis retournée, et la photo fut reprise au même endroit. Je donnerais tout, pour revivre ces moments. Arcadia c'est mortel, si tu veux mon avis.  » Parce que oui, ses parents, furent toute sa vie. Et alors, elle occulta sa remarque sur la chemise, occupée à se remémorer ces moments à rire comme une idiote. Aujourd'hui, son rire était différent, et personne n'était là pour le lui dire. Fort heureusement la conversation fut détournée, sur lui. Elle préférait cela. Il s'enfermait dans son travail ? Ironique étant donné qu'il était psy le coco. La gosse ne remarqua même pas le sous entendu, trop subtil pour elle, sans doute. Au même moment son téléphone vibra, lui annonçant l'arrivée d'un message. Ses amis, qui allaient bientôt partir. Elle ne quitta pourtant pas Dante du regard.  « Il faudrait plus qu'une soirée pour pouvoir te faire une liste correcte des destinations à effectuer. Crois-moi.   » La demoiselle se détourna vers lui, le téléphone dirigé vers la création d'un nouveau contact.  « J'étais avec des amies, et ils vont partir je vais devoir y aller Dante. Néanmoins, si tu veux des idées pour quitter ce bled, il va me falloir ton numéro. Promis, si tu n'essayes pas de m'analyser, je ne vais pas essayer de te tuer, ou pire: tenter de t'apprendre une langue antique.   »




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