Baby, I'm dancing in the dark with you between my arms Barefoot on the grass, listening to our favourite song When I saw you in that dress, looking so beautiful I don't deserve this, darling, you look perfect tonight
C’est le grand soir. Je suis dans tous mes états. J’ai fait tout ce que voulait Marcus, je ne l’ai pas mis en pétard, j’ai fait mon numéro à la perfection et maintenant je vais pouvoir partir. J’ai vu qu’il était occupé au bar en charmante compagnie. Moi je n’ai pas le droit de parler à des hommes mais lui ne se gêne surtout pas. Je ne dis rien, je suis plutôt ravie que ses filles lui tiennent la crampe. Moi je vais vite foutre le camp. J’emprunte une sublime robe rouge dans l’une des loges, je me promets de la remettre en état pour que personne ne s’en rende compte. Je n’ai clairement pas les moyens d’acheter ce genre de vêtement mais je veux marquer le coup. Je pique aussi un masque, je devrais être plutôt jolie là-dedans et avant le masque même si Marcus décide de se pointer à ce bal – ce dont je doute – il ne pourra pas me reconnaître. Je prends mes affaires et je file. Je trouverais bien un endroit où me changer. Je préfère ne pas le faire ici, si je recroise mon frère, je risque d’attirer son attention et je ne veux absolument pas de sa présence ce soir. Ce soir je veux profiter, être dans un autre monde… je pourrais presque être une princesse vu la robe que j’ai empruntée.
J’attrape un taxi et je lui donne l’adresse du manoir. Je décide de me changer dans le taxi. Je lui promets de mettre dix dollars de plus au conducteur s’il ne me relooke pas sur la banquette arrière. Il promet mais je suis presque sûre qu’il a dû se rincer l’œil. Je ne peux pas fermer la robe, la fermeture éclaire est dans le dos… encore un service que je vais devoir demander au chauffeur, pas question de lui donner plus sur sa course, je n’ai pas des ressources illimitées. Je plie mon costume de scène dans un sac de sport, il doit bien y avoir un vestiaire ou un endroit ou planquer un sac. Je n’ai pas tellement d’inquiétude.
Je regarde l’heure, je suis en retard. J’ai fait au plus vite. Mon cœur bat la chamade, je n’entends plus que lui. Je dois me calmer. Je suis nerveuse, c’est bête mais c’est comme ça. J’ai peur de ne pas lui plaire, de ne pas être comme il faut. J’ai mis la barre haute mais ce n’est peut-être pas ce qu’il aime ? C’était l’occasion… un bal c’est pour porter de sublime robe non ? Le taxi se gare dans la rue, ma nervosité est à son comble… j’ai l’impression de repasser le permis de conduite ou mes examens de fin d‘études au lycée. Je suis une véritable gamine. Je sors dehors, je peine un peu avec la robe, je demande poliment au chauffeur de remonter la fermeture, il le fait sans en profiter pour le ploter, c’est déjà bien. Je lui donne son dû et je file vers l’entrée pour laisser mon sac aux vestiaires. Je dois retrouver Lakshan sur les marches d’entrée et j’espère qu’il m’a attendu. Je tourne un peu en rond en le cherchant parmi la foule qui entre et qui sort. Il ne doit pas être loin.
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.
Un costume sur mesure, sans doute le seul vêtement cher qu'il possède dans son armoire. Malgré la fortune lié à la carrière professionnelle, Lakshan n'est pas une personne réellement à cheval sur les codes vestimentaires sauf quand il y a obligation. Les cheveux sont raccourcis pour l'occasion, peignés vers l'arrière, le chignon était devenu plus irritant qu'autre chose. Une coupe de barbe refaite et il avait pris le chemin du manoir, Rose est sa cavalière ce soir, il est heureux.
Bael est dans les parages, il le sait, il sent les immondes frissons qui parcourent son échine à l'idée d'aller puiser le graal au creux de ses lèvres tentatrices et en percevoir les bienfaits. Bael est une drogue pour lui, il lui est devenu essentiel, ce démon, ce démon adoré. Il a bien assez d'énergie pour ce soir, Lakshan, l'hybris s'étant manifesté la veille, il pense en être épargné au moins pour 24h, ce qui lui laisse le temps de profiter de la présence de Rose, de la faire danser. Elle est en retard, mais le temps pour Lakshan est abstrait, il en profite pour discuter avec quelques convives, elle arrivera quand elle arrivera. Il croise quelques connaissances, cela est étrange de savoir qu'ici se mélangent et se mêlent les mafias même ennemies. Lakshan ne s'approche pas des hauts gradés, préfère garder sa neutralité face à la situation, il demeure polis, courtois, n'en ni pas trop ni pas assez. Les discussions viennent et vont, autour de banalités comme le champagne servi, l'architecture du manoir et certains faits divers. Rien de fou, mais cela suffit amplement. Lakshn jette de temps à autres des regards vers l'entrée où il était sensé attendre sa cavalière qui fait finalement son apparition. Il la reconnaît, il sait que c'est elle, il connaît cette aura particulière, les proportions de sa silhouette et la trouve déjà très jolie dans sa robe rouge. Les artifices ne touchent que très peu Lakshan qui la trouverait tout aussi belle avec quelque chose de plus simple ou quelque chose de plus extravagant ; Ganesh a la sagesse de ne jamais se stopper à l'apparence, il regard bien au delà, tout le temps. Il sourit, prend congé de son interlocuteur et se déplace jusqu'à elle, qui à l'air de le chercher du regard.
Il se présente devant elle, sans plus de surprises, lui prend la main et dépose un baiser sur le dos de celle-ci sans lâcher son regard ré-haussé de ce masque doré. « Tu es très jolie Rose, je suis content que tu sois venue » Il la sent nerveuse, elle doit se calmer, oublier le reste, passer un moment de paix avec lui parce que l'ambiance s'y prête bien jusque là. Il attrape au passage d'un serveur deux coupes de champagne et en offre une à sa princesse.
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Je ressemble à une princesse. Ce n’est pas tellement mon genre de me prendre pour ce que je ne suis pas mais des fois attirer le regard des autres s’avèrent plutôt agréable. Je suis assez contente de cette robe, je pense qu’elle me va plutôt bien, je sais que le rouge sur moi est une valeur sûre. J’aurais pu en trouver une plus simple peut-être mais dans la penderie du cabaret on ne trouve pas vraiment de choses simples. Acheter une robe aurait été compliquée, enfin une robe digne de ce bal. J’espère en tout cas que je n’aurais pas à jouer mon rôle de prophète, je sais qu’il y a des membres d’honneur de la Bratva ce soir tout ce que je veux c’est passer incognito sous mon masque. Cela m’éviterait de devoir expliquer à mon frère ce que je faisais à cette soirée et sans lui. Je tente de ne pas penser à tout cela, je veux juste oublier et profiter, vivre un conte de fée un petit moment dans ma vie.
Lakshan me permet de profiter de cela, c’est presque inespéré. Je suis contente de le retrouver à nouveau. Je suis un peu en retard et après m’être changée dans le taxi j’arrive enfin à destination. Je file déposer mes affaires au vestiaire et je me presse d’aller vers l’entrée, lieu où l’on devait se retrouver. Je tourne un peu sur moi-même en cherchant mon cavalier. Je ne fais pas tout de suite attention à l’homme masqué qui s’approche, je ne le reconnais que lorsqu’il se trouve à quelque pas de moi. Mon sourire s’élargit alors d’un coup, contente de le retrouver. Je me sens rougir sous mon masque lorsqu’il m’embrasse comme une princesse sur le dos de ma main. Je me mords la lèvre en souriant. Il est très élégant dans son costume, le plus beau sans conteste. A vrai dire je ne suis pas très objective puisque je n’ai d’yeux que pour lui.
Lakshan attrape alors deux coupes de champagne et m’en tend une. Je le remercie et on trinque. On regard amusé ne le quitte pas, même lorsque je bois sagement une gorgée. L’alcool me monte vite à la tête et après je deviens infernale, je le sais et je ne suis pas sûre que dans un tel bal, ce soit une bonne idée. « - Je n’étais encore jamais venue à une telle soirée, je t’avoue que je ne connais pas trop les codes… Rassure-moi, on n’est pas obligé d’aller parler à tout le monde ? » Je me sens nerveuse et finalement je regarde ma coupe de champagne en me disant qu’un verre de ce breuvage devrait me rendre moins coincée. C’est peut-être un peu trop rapide mais je bois en une longue gorgée mon verre. Je me pince les lèvres et je finis par rire. « - Excellent ce champagne ! » Je fais la fausse amatrice, je n’y connais strictement rien. Je me délaisse de mon verre sur un plateau passant et je tente d’être moi-même, comme à mon habitude. « - Est-ce que l’on danse dans ce genre d’endroit ? » J’entends de la musique… « - Inviteriez-vous à danser, très cher Monsieur ? » Je me mords la lèvre malicieusement en lui jouant une petite révérence. « - J’ai très envie de profiter de toi ce soir... » Voilà, les effets de l’alcool, ma langue va se délier très vite, il va falloir que je fasse attention.
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L'alcool n'a plus d'effet sur Lakshan, le champagne n'a que ce goût pétillant en bouche, comme un soda. Mais la voir y réagir le fait sourire, si ça peut contribuer à ce qu'elle se détende un peu, alors pourquoi pas, il se dit qu'il allait veiller à ce qu'elle n'en fasse pas trop mais la raison la pousse à reposer ce verre sur un plateau. Il lui sourit, encore, l'écouterait parler pendant des heures dans le silence tant il aime le timbre de sa voix. Ils sont venus pour danser, elle le lui rappelle, alors en bon cavalier il plie doucement le buste devant elle tout en tendant son bras dans sa direction, courtois, élégant, à l'ancienne. Lakshan est un danseur de style latin, il se débrouille mieux dans la salsa, le forro et autres danses latines en couple. Mais avec un rythme donné, quelques pas basiques, il savait aussi bien mener n'importe quelle danse. Cela plairait sans doute à Rose, qu'il la fasse danser comme une princesse et la guide avec autant de passion."On est pas obligés de tenir la conversation avec eux, moi je suis venu pour être avec toi, alors allons y!"
Il la guide au milieu des convives, l'une de ses mains prend la sienne tandis que l'autre se glisse sous son omoplate pour la garder a distance raisonnable de lui bien qu'il souhaite l'avoir au plus près de lui. Rien n'existe autour, car il a entre ses bras la plus belle des femmes de la soirée et il s'emploie a la sublimer, a la faire danser, la faire tourner ; il évite de percuter les autres danseurs au passage, parce que la salle est quand même bien remplie. Et puis il la tient à bout de main, la ramène vers lui, le visage aurait été trop proche du sien s'il ne s'était pas arrêté avant. Le regard se perd dans le sien, silencieux, la musique n'est pas assourdissante mais il choisi de ne pas perturber ce moment avec ne serait-ce que des banalités. Il souhaite profiter de ces instants avec elle, dans les yeux de qui il n'aurait jamais cru apprécier son reflet ; ces étoiles dans les iris, le sourire retracé avec habileté d'un rouge à lèvres ; les pommettes rosies par l'alcool. Son affection pour elle grandit encore, c'est qu'il aimerait l'avoir pour lui, mais n'est pas certain qu'elle se plairait dans la vie qu'il pourrait lui offrir entre ses occupations et ses recherches. Pour autant il ne serait pas avare d'amour à lui donner, mais peu de personnes l'ont accepté.
La musique se calme, une danse de couple plus romantique, plus intime quand les lumières se tamisent. Lakshan sourit, l'enlace, il veut entendre son cœur cogner contre sa poitrine.
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Je ne sais pas si le champagne est une bonne idée. Pourtant je descends rapidement mon verre. J’ai dans l’idée que l’alcool me rendra moins nerveuse. Je veux être à la hauteur, je ne sais pas vraiment si c’est un rancard ou juste un rendez-vous entre amis. Je ne sais toujours pas vraiment où l’on va avec Lakshan. On prend notre temps il faut croire. Parfois j’ai juste envie de brûler les étapes et vivre dans une bulle avec lui, juste lui et moi. Le reste du monde on s’en fiche n’est-ce pas ? Je suis ce genre de personne qui aime les gens tels qu’ils sont. Je sais que Lakshan a ses défauts mais ils arrivent à me faire succomber d’autant plus. Et plus je passe du temps en sa compagnie plus je sens mon cœur flotter, palpiter. Je lui demande si on danse dans ce genre de soirée. Je crois que j’ai terriblement envie d’être dans les bras de Lakshan et d’évoluer sur la piste. C’est avec fierté que j’ai envie de montrer qu’il est mon partenaire pour la soirée, je ne sais pas combien de temps cela va durer alors autant que j’en profite n’est-ce pas ? Comme toujours, je savoure ce qu’il m’offre. Je souris, je rougis aussi lorsqu’il s’incline pour m’offrir son bras. L’alcool fait son effet, je me retrouve, je redeviens moi-même. Je m’empresse de passer ma main à son bras et je lui offre mon plus beau sourire. Ravie qu’il accepte de danser. J’ai appris quelques pas de danse lorsque j’étais plus jeune, je me souviens qu’au début, je dansais sur les pieds de mon oncle sur de la musique slave d’un orchestre de cirque. Je ne suis pas une pro de la danse mais disons que je sais un peu près où mettre les pieds sans écraser ceux de mon partenaire.
On arrive sur la salle de danse, il y a du monde et j’espère ne pas faire honte à Lakshan. Sa réponse me plait en tout cas, déjà un peu rassurée à l’idée de ne pas avoir à dire bonsoir à tout le monde et surtout à parler pour ne rien dire. Ce n’est pas du tout mon style, je suis plutôt le genre de femme directe et spontanée, je ne sais pas ce que je pourrais dire sans le vouloir. « - J’espère que tu ne m’en voudras pas si je t’écrase les pieds » Je lui fais mon petit sourire innocent lorsque je sens ses mains se positionner sur moi. Je le laisse me guider… me faire tourner… je ne peux m’empêcher de rire, je suis pleine d’entrain, j’adore ce moment, il est magique. C’est juste dingue. Je n’avais jamais ressenti cela avant. Autant vous dire que le moment ne serait pas parfait si Lakshan n’était pas mon partenaire. Mon regard ne quitte pas le sien, je suis envoutée par ses yeux sombres si chaleureux. Il n’y a plus besoin de mots pour l’instant, nos regards parlent pour nous.
La musique se calme, c’est une espèce de slow qui se met en plus, certains quittent la piste, d’autres entre. Les couples se rapprochent, nous aussi. Mon cœur ne fait qu’accélérer. Il va finir par sortir de ma poitrine. Nos mains se joignent, nos corps se frôlent, se touchent. Mon regard est plus qu’amoureux, plus que doux. Je ne sais pas comment il va l’interpréter. Mes yeux quittent les siens, regardent nos mains jointes, nos corps serrés. Je me mords la lèvre avant de replonger mon regard dans le sien. Mon visage se rapproche doucement du sien, mon front vient se poser contre le sien, je savoure chaque seconde. « - J’aimerais danser éternellement avec toi … » Je lui souffle alors que je ferme les yeux pour le laisser me guider… pour me laisser aller doucement contre lui. Sait-il que je lui appartiens ? J’en doute.
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Le front collé au sien, d'esprit à esprit, Lakshan ferme les yeux et l'enlace contre lui. C'est un instant paisible, où il perçoit les battements de son cœur, sa respiration à l'unisson du sien. Rose est une âme qui l'a surpris un beau jour, très vite il a été charmé par ce visage aux traits angéliques et ses yeux pétillants de malice. Elle l'avait intrigué l'indien, il l'avait écouté parler d'elle, lui raconter tout un tas de choses, il avait écouté sa vision des choses en lui posant tout un tas de questions étranges juste pour voir à quel point son esprit était opposé au sien et en même temps tellement proche. Cela lui avait manqué d'avoir un autre avis sur certaines questions du monde, un regard plus jeune, plus innocent et qui toutefois remarquait certains détails qu'il omettait. Les quelques fois où ils se sont associés, Lakshan a pu se concentrer sur sa tâche, motivé plus que jamais, ils avaient bouclé des dossiers ensemble et elle l'avait assisté sur certains conférences à la Nasa.
Peut être qu'un jour il l'emmènerait dans les étoiles, il la ferait danser dans la station spatiale avec par delà le hublot les aurores boréales dansant sur cette belle planète Terre. Il y revient quand elle hausse la voix, elle se confie, elle lui fait part de ses impressions et ce qu'elle lui dit lui va droit au cœur. C'est une flèche qui le transperce, voilà bien longtemps qu'il ne s'est pas senti aussi bien dans les bras d'une femme sans que cela ait des connotations sexuelles. Y'a eu Seyi, Asha, aussi éphémères que des amours de vacances, oubliés, déçus ou simplement terminés. Lakshan n'en éprouve pas de regrets, certains personnes passent, d'autres restent, repartent ou restent encore longtemps. C'est le chemin de chacun, lui aussi a quitté des gens, certains pour quelques temps, d'autres pour toujours. Lakshan se demande combien de temps est ce qu'elle restera , Rose, entre ses bras, combien de temps est ce qu'elle lui lancera un regard aussi profond dans lequel il souhaite plonger. Est ce que ça en vaut la peine ? Ne peut il pas de nouveau épouser des faits abstraits, demeurer dans la voie de la connaissance ? Le dieu s'en contente, l'humain lui, il réclame, il veut garder Rose pour lui tout seul et continuer de la faire danser éternellement pour lui faire plaisir, pour se faire plaisir aussi. Elle est amoureuse, Rose, il le voit, Lakshan aussi est amoureux, Ganesh, lui, médite, on ne peut le déranger, on ne peut le détourner ; il tient cela de Shiva
Les mains entourent ce visage aux traits fins et angéliques ; il dépose ses lèvres sur son front, sur sa tempe, puis s'aventure à ses lèvres. Une empreinte douce, tendre qu'il laisse au creux de sa bouche et dont il savoure le parfum encore un instant. Autour ils dansent, autour ils ne les voient pas et eux non plus. Trop de choses évidentes, qui valent le coup d'être tentées, Rose est une oasis de plénitude pour lui, qu'importe ce qui se cache dans son ombre, elle l'inspire. Elle se détache d'elle, garde ce minois entre ses mains dont il sent la chaleur de ses joues réchauffer ses paumes ; et il sourit, serein, heureux. « Moi aussi j'aimerai beaucoup » Et puis d'une douce pression derrière la tête, il l’amène contre lui, l'enlace, la garde entre ses bras et soupire, puis il se détache un peu d'elle, continue de la faire danser doucement. ; « Que dirai ton frère de toute ça ? Je veux pas te mettre dans une mauvaise posture »
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Je sais que cette soirée n’a rien de magique. Je suis au courant du contexte, je suis au courant de ce qui risque de se passer. On en a tous plus ou moins entendu parler. Ce traitre que la Nuova Camorra a entre ses griffes. Je me demande juste quand est-ce qu’il sera exhibé et s’il le sera. Je fais simplement abstraction de l’horreur ce soir. Je refuse d’être simplement une soigneuse hors pair qui soigne des divinités qui se pensent supérieures. J’aimerais pour une fois être Rose, juste Rose, jeune femme de bientôt 25 ans, qui va terminer ses études d’astronomie et qui est amoureuse. Sans doute un peu trop amoureuse mais qui arrive à contrôler ses émotions ? Qui peut contrôler ses sentiments ? Je ne suis pas assez forte pour cela sans doute parce que j’ai succombé aux charmes indiens de Lakshan quasiment à la minute où je l’ai entendu parler des étoiles. Depuis il continue de faire battre plus fort mon cœur, il continue de me surprendre, de m’aider… il est présent, patient et formidable. Ce soir il me fait presque vivre un conte de fée. Je porte une belle robe, je danse avec lui…quelle soirée… que demander de mieux ? Je suis heureuse dans ses bras, cela me comble, je le sens, mon cœur bat fort et vite, c’est lui qui déclenche cet effet.
En tout cas, j’arrive à ne pas lui marcher sur les pieds. Ce n’est pas que je suis une piètre danseuse mais avec cette robe, je ne vois absolument pas où je les mets… mes pieds. Je n’ai pas l’habitude de porter de telles robes, j’ai ailleurs peur de marcher dessus à tout moment et de me vautrer. Une part de moi espère que les bras de Lakshan me rattraperont si cela mais on n’est pas à l’abris du roulé-boulé par terre. Il ne faut pas que j’y pense, plus j’y pense et plus j’ai de chance de me ramasser. Alors je me concentre sur la danse plus douce qui se met en place. Nos fronts se collent, le moment est plus intime, je ne vois plus les autres invités et je ne pense plus à tomber. J’aimerais rester ainsi longtemps… tout le temps. C’est ce que je lui dis… et je me sens rassurer de voir qu’il pense la même chose. Ses lèvres embrassent alors mon front, je ferme les yeux, il descend sur me tempes pour terminer sur mes lèvres. Un douce baiser qui me surprend… Il est trop rapidement, j’aimerais en avoir davantage mais il faut savoir être patient. Je sens mes lèvres s’étirer un peu plus… Notre proximité est toujours là, après cela il reprend quelques pas de danse, je suis un peu perturbée, j’ai envie de garder le gout de ses lèvres… Mais il aborde un sujet qui fâche, un sujet sensible. Marcus. Cette fois mon cœur se serre, il est presque douloureux. Je me pince les lèvres, contrariée à l’idée de penser à lui ce soir. J’inspire profondément pour refouler la haine que j’ai envers Marcus. Il ne me gâchera pas ma soirée. « - Marcus n’est pas là… Il était très occupé quand je suis partie, il ne saura même pas que je suis là… Laisse-moi être à toi… juste à toi ce soir… »
Les lumières s’éteignent brusquement. Je me rends compte que nous étions vraiment dans notre bulle pour ne pas avoir remarqué qu’il se passait des choses. Les gens paniquent, on entend le rugissement d’un gros fauve… Je songe tout de suite à un Nahual, ces hommes mi-homme mi-félin. Je connais quasiment toutes les créatures qu’il puisse exister, formation de prophète oblige à la Bratva. Il fait nuit dehors et c’est la seule explication à la présence d’une telle bête dans les parages. Mais à rêvasser, je me rends compte qu’avec la panique des convives, je suis séparée de Lakshan… ses mains ne me tiennent plus, je ne le sens plus à proximité de moi. La panique des gens nous a séparé. Bon sang rallumer cette putain de lumière. Je remonte ma robe pour tenter de suivre le mouvement, je crois que les gens tentent de s’écarter de la bête. Je ne sais même pas dans quelle direction elle va. Cela ne m’intéresse plus. « - Lakshan ? » Je l’appelle un peu fort pour que ma voix s’entende malgré le brouhaha. Mon masque me dérange, je le relève en bandeau pour tenter de mieux le voir. Il est peut-être allé dehors ? Je prends alors la direction des jardins en espérant le trouver… il y fera peut-être plus clair que dans la salle de réception. A nouveau à l’entrée des jardins, je l’appelle. « - Lakshan ? »
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Certes, sujet sensible, qui tombe au bon moment, mais il a besoin de savoir jusqu'où il peut aller sans la mettre en danger ; parce que le frangin à pas l'air net et qu'il pourrait très bien être ici en train de l'espionner. Il a besoin de savoir, pour agir en conséquence, se montrer peut être moins entreprenant dans un milieu aussi public qu'ici alors qu'une bonne partie d'Arcadia se trouve dans cette demeure. Il sourit néanmoins, normal qu'elle n'ait pas envie d'y penser, alors Lakshan garde la conversation pour plus tard, il n'est malheureusement pas trop le genre de personne qui sait se laisser aller, il aime avoir un certain contrôler plutôt que lâcher prise et se moquer des conséquences possibles ; surtout qu'il s'agit de Rose et qu'il tient manifestement énormément à elle. Tant pis, il s'adapte, c'est aussi cela quand l'on désire garder quelque près de soi dans sa vie. Des concessions, il sait faire, alors il prend la décision de ne plus aborder le sujet du grande frère, continue de la faire danser. Il lui sourit, content de pouvoir passer la soirée avec elle, se demande si elle a aimé ce baiser qu'il lui a offert, elle semble troublée, en retrait, peut être qu'il a été trop loin, trop vite. Peut être qu'il a tout gâché en venant lui parler de son frère. Peut être qu'elle est tout simplement en train d'essayer de se vider la tête, trop de suppositions, il n'aime pas supposer, cela mène bien souvent à de mauvaises choses. Alors elle sait qu'elle peut lui dire honnêtement ce qu'il va pas, Lakshan est un homme qui peut tout entendre, tout comprendre. Et puis les lumières s'éteignent soudainement, un mouvement de panique foudroie l'établissement.
Un mouvement de foule dans lequel Lakshan essaye à tout prix de retrouver Rose, de lui attraper la main. Mais dans e noir il la perd de vue, elle disparaît et il est emporté par la vague comme d'autres convives jusqu'aux portes de sortie. C'est un effet de cascade, de dominos où tout le monde se piétine dessus quand l'instinct de survie prend le dessus ; Lakshan a le malheur de se retrouver en première ligne et n'ayant pas le temps de dégager, il y a quelques personnes qui se réceptionnent sur lui sans rien pouvoir faire. Il sert donc d'amorti à plusieurs d'entre eux pour certains qui avaient leurs verres encore à la main ; L'un d'entre eux se brise, il lui lacère la joue d'une entaille nette et trop profonde pour que cela soit une petite égratignure, rien de grave toutefois, mais ça saigne de manière abondante. Bien évidemment ceux qui se lèvent sont les premiers à partir en courant, un peu sonné ; Lakshan se redresse, essuie rapidement la coupure du revers de sa manche pour éponger ce qui coule tout en soupirant. Et puis il se relève, dans l'espoir de retrouver Rose, en espérant qu'elle n'a pas été victime de la même histoire que lui, ou pire encore, attaquée par ce fauve dont il n'a rien vu. Il entend son prénom dans un écho, il la rejoint, assez vite, lui attrape la main et l'emmène à l'intérieur tout en refermant derrière eux « Tu n'as rien? » Il vérifie, elle est en un seul morceau, pas d'écorchures, pas d'hématomes, alors c'est tout ce qui lui importe. « Y'avait vraiment un jaguar? C'est pas l'alcool qui les a rendus fous ? »
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Je ne comprends pas. Il y a une musique je dansais tranquillement avec Lakshan. Ses lèvres étaient doucement posées sur les miennes, on profitait de la soirée. Bien que je me serais volontiers passée du rappel piquant de l’existence de mon frère. Lakshan a pourtant raison, s’il était là, il ne me laisserait pas vivre en paix. Je ne pourrais pas me trouver dans les bras de l’homme qui fait battre mon coeur et la soirée n’aurait pas ce doux parfum de conte de fée. J’aurais aimé que ce moment, cet instant où il a posé ses lèvres sur les miennes dure plus longtemps mais le chaos règne déjà.
Le noir est maître des lieux. Il est partout, omniprésent et cause la panique des convives. Rapidement je me fais bousculer et je perds les mains de mon cavalier. Je me retrouve toute seule, je tente de tenir sur mes pieds, de ne pas tomber et de me embarquer. J’arrive à me caler dans un coin le temps que cela cesse. Ce n’est pas long. La cause de tout cela semble être un fauve en liberté dans la salle. Mais qui a pu lâcher une telle bestiole ? A tous les coups il s’agit d’une créature, les Nahual sont des hommes mi fauve. La nuit tombée la bête reprend le dessus et à tous les coups s’en est un s’est sur-estimé. Les gens paniquent mais je suis presque sûre que la bête est déjà rendue dehors. Il a dû fuir le mouvement de foule et se tapir dans un coin.
Dans mon cas, je sors de l’endroit dans lequel je m’étais logée pour éviter la bousculade. Je cherche Lakshan. La lumière finit par revenir mais je ne le vois nul part. Mon coeur s’emballe un peu, je l’appelle une première fois. Je n’ai pas encore de réponse. Les gens recommencent leur fête comme si de rien n’était alors qu’il y a quelques blessés. J’ai peur de tomber sur Lakshan blessé lui aussi. Je me rends à l’entrée et à nouveau, je l’appelle. Il attrape alors ma main et je me retourne sur lui. Je ne suis qu’à moitié rassurée. Je vois sa joue coupée et pleine de sang. Il n’a pas eu ma chance. Avant de se soucier de sa blessure, il s’inquiète pour moi. Moi je vais bien, je n’ai rien, strictement rien. J’ai juste eu peur. On se retrouve dans l’entrée, elle est moins bondée que durant le moment de panique. Je fixe sa blessure, elle n’est pas très belle mais ce n’est pas tellement un souci. « - Je vais bien, ne t’inquiète pas… toi en revanche ce n’est pas très joli... » Je passe ma main autour de la blessure pour la jauger un peu mieux alors qu’il me parle de l’histoire du fauve. Je souris légèrement, mon regard sur sa joue ensanglantée. « - Je crois qu’il y avait bel et bien un fauve dans la salle… sans doute une créature. Je ne vois pas pourquoi on aurait lâché un jaguar sinon… Ou alors les soirées italiennes ne sont plus ce qu’elles étaient... » Je garde un petit sourire aux lèvres. « - Viens, on devrait se mettre un peu à l’écart. Je vais regarder ta plaie » je lui vole un baiser en me hissant sur la pointe des pieds et je le tire avec moi en prenant sa main. Je ne le lâche pas. On se trouve un bout de corridor plutôt tranquille avec une banquette en velours bordeaux. « - Tiens assis-moi, je vais jouer l’infirmière magicienne » Je n’ai jamais caché mes dons à Lakshan, comme je sais qu’il est habité par une divinité. L’une des rares que j’aime côtoyer, qui ne se prend pas pour ce qu’il n’est pas. Je remonte ma robe et je m’agenouille sur la banquette. Je sors un mouchoir de ma pochette et je tente de retirer le sang avant qu’il ne sèche de trop. La coupure est assez profonde et nette, elle ne sera pas compliquée à refermer. Je relève doucement son masque. Je pose alors ma main dessus tendrement et je laisse mon don l’adsorber. Je grimace un peu, j’absorbe trop de maux, j’enchaîne trop de soin, je le sais. La douleur passe et je sens sa blessure se refermer. Je me penche pour l’embrasser, cette fois j’ai l’impression de profiter un peu plus longtemps de ses lèvres. « - Voilà cher monsieur » Je me mords la lèvre. « - tu ne seras pas défiguré par une vilaine cicatrice » Je pose mes fesses sur mes pieds, je suis à sa hauteur. « - ça va ? Je ne m’attendais pas à ce que les bals masqués soient aussi animés » Je ris légèrement. « - On en était où alors ? » En parlant de ce premier baiser qui n’est plus l’unique maintenant.
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.
Le commun des mortels aurait trouvé ça complètement loufoque, ici a Arcadia tout un tas de choses arrive, tout un tas de choses se passent et sont sorties de nul part. Il y a tellement de possibilités, faits de sorcellerie, de magie, de volonté des dieux, qu'un jaguar venu de nul part est sans doute un homme doté de facultés qui a été provoqué par quelque chose et a fini transformé, a moins que cela soit indépendant de sa volonté. Lakshan fronce les sourcils, écoute Rose qui semble elle s'en être sortie sans plus de traumatismes ; elle non plus cela ne la choque pas, elle passe par dessus ce fait divers, l'emmène à l'écart et il la suit, perplexe, après ce baiser à la dérobée qui signe cette attache mutuelle qu'ils se portent. Venir ici aurait été la dernière idée qu'il aurait pua voir, mais l'envie de faire plaisir à Rose de la sortir de son quotidien avait été plus forte quitte à se mélanger à ces gangs qui se côtoient ce soir comme si de rien n'était. Ho, non, il a surpris quelques regards imbibés de rancune, la vengeance n'était pas au programme et voilà qu'un jaguar fait irruption dans la salle. Il pense à renoncer à cette soirée, mettre Rose à l'abri, finir cela juste eux deux sans plus de complications sans plus de surprises éventuelles qui viendraient troubler leur petite sortie.
Il reprend ses esprits, sous les mains habiles de sa cavalière, qu'il observe et regarde de nouveau dans les yeux. Il connaît ses talents, mais jamais il ne l'a vue à l’œuvre. De toute façon Lakshan ne se blesse trop rarement pour que cela n'arrive. Il ressent une chaleur au creux de sa joue, la couche cornée se referme et le sang bientôt ne coule plus. Pas une seule trace, pas une seule marque, elle a bien fait son travail. L'indien passe le bout de ses doigts là où le rouge ruisselait, intrigué, curieux, il ne ressent plus la brûlure de la coupure. Un baiser échangé, encore, Lakshan ferme les yeux et recueille cette chaleur au creux de sa bouche, rassurante, bienveillante, Rose est si délicate, si attentionnée. Il ne résiste pas à l'envie de la prendre au creux de ses bras quand elle se rassied. Où est ce qu'ils en étaient ? Avant que le jaguar ne fasse irruption ? Un sourire illumine le minois hindou, il attrape doucement ce joli visage et revient capturer ses lèvres. Lent, langoureux, c'est une expérience qu'il n'a connu trop rarement dans sa vie, mais dont il se délecte avec la plus grande délicatesse. Il caresse son visage, en saisit les contours et laisse passer ses doigts dans les quelques mèches rebelles de sa chevelure. Le désir qu'il a pour elle est grand, mais ce qu'il ressent davantage c'est l'affection, l'amour qu'il lui porte. Il ignore ce qu'il en est pour elle, cela n'a pas l'air de lui déplaire, alors il continue de l'embrasser, capture ses lèvres, encore et encore, toujours plus sensuel mais toujours dans cette douceur qui fait battre son cœur d'un rythme effréné. Ils allaient devoir être plus discrets sur leurs entrevues, Lakshan ne désire pas que son frère repère sa relation amoureuse avec un homme si toutefois Rose avait l'intention de continuer – il n'en doute point, il a reconnu cet éclat dans ses yeux qui fait écho au sien, de l'amour, c'est évident. Avec cela il compte surtout la convaincre de ne plus y retourner. Il se détache de ses lèvres, garde ses mains dans le creux de son dos et observe son visage légèrement rosi. « Ne retourne pas avec ton frère, reste avec moi »
Baby, I'm dancing in the dark with you between my arms Barefoot on the grass, listening to our favourite song When I saw you in that dress, looking so beautiful I don't deserve this, darling, you look perfect tonight
Mes mains se posent sur son visage, savantes et tendres. Mes doigts crépitent, la chaleur en émane doucement, je sens sa peau réagir à mon don, cette magie qui rode dans mon sang. Parfois on se demande ce qui fait qu’on est différent, pourquoi on est béni ? Ma mère n’était pas une sainte, elle était humaine alors pourquoi les dieux m’ont-ils béni ? Je songe à mon père, lui devait être un dieu, peut-être une récurrence qui s’ignore, peut-être pas mais quel dieu ? Je suppose que je l’ignorerais toute ma vie puisque le type n’était que de passage dans le lit de ma mère. Je souris à Lakshan, la coupure sur sa joue a disparu, il ne reste qu’une légère trace de sang qui sèche déjà. Je n’ai pas le talent de faire disparaître toutes les traces. Je me frotte les mains pour que mon don s’arrêter, je ne lui dis pas que j’utilise bien trop ce don précieux, que je tente aider toujours plus. Un léger mal de crâne saisi ma tête mais ce n’est rien, il va passer et je vais oublier ce détail. D’ailleurs j’ai déjà presque oublié lorsqu’il repose ses lèvres sur les miennes. Je souris sur les siennes, rendant ce long et doux baiser. Je sens sa main sur mon visage, j’attrape son costume pour qu’il se rapproche plus de moi. On est dans un coin plutôt tranquille du manoir où a lieu la soirée. On peut profiter. J’en voudrais encore, toujours plus à vrai dire, je suis heureuse qu’il m’embrasse, je découvre ce détail chez lui, il est plutôt doué en la matière. Ce baiser prend en passion. Ce baiser nous donne envie de plus, il va falloir que l’on se calme, sinon on va se faire repérer très rapidement. Pourtant la tentation est réelle, j’aimerais rester pendue à ses lèvres encore et encore.
Il s’écarte légèrement de mes lèvres, mon cœur se brise presque de l’arrêt de ce baiser. Il était à lui seul l’écriture de nos sentiments. Parfois il n’y a pas besoin de mots, juste d’actes. Je frissonne. Sa demande accentue l’effet dramatique. Je me mords la lèvre, comment est-ce que je suis censée lui résister ? Bon sang, comment je suis censée faire ? Je craque totalement, je suis totalement faible. Une de mes mains passe dans ses cheveux, je caresse sa chevelure brune soyeuse. « - Je n’ai pas envie de te résister… comment le pourrais-je après un tel baiser ? » Je lui en vole un. « - Et si tu me kidnappais ? Juste toi et moi, le reste du monde on oublie ? Qu’en penses-tu ? » Ma voix est taquine, je me redresse, je remonte ma robe pour réussir à m’installer sur ses genoux, à califourchon et être pile à la bonne taille pour continuer nos baisers. « - Je serais un otage plus que coopérante, tu sais ? » Mes lèvres frôlent les siennes, elles les cherchent, nos souffles se croisent, se rencontrent. Je frissonne. « - Tu as déjà bien trop de pouvoir sur moi, il faudra que tu me donnes ton secret, je suis intéressée… Pour un homme plutôt mignon et qui embrasse divinement… » Je replonge sur ses lèvres à cet instant. « - Je resterais à toi le temps que tu voudras de moi… » Je lui murmure entre deux baisers.
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.
Le don s'active à son insu parfois, pour toute sensation forte, il aime en percevoir ses plus infimes facettes. Alors il détaille le tissu de sa robe, devine la peau frissonnante en dessous, le goût de ses lèvres, de cette langue qui danse une lente valse avec la sienne, du parfum chypré qu'elle porte dans le creux de son cou, et de sa respiration irrégulière parvenant à ses oreilles. C'est une expérience folle et agréable, Lakshan aime saisir le monde sous toutes ses coutures et cela le met dans un état d’apothéose bien plus avancé que n'importe qui par un simple baiser. S'il perçoit cela, il devine aussi, il sait ce que le corps de Rose réclame, s'applique à le lui offrir, par ces gestes tendres, ces effleurements subtils, placés avec précision et qui augmentent cette tension instaurée. C'est le chaos dans la maison, et pourtant ils sont là tous les deux, dans la plus grande intimité, peinant à résister l'un à l'autre. Quand les lèvres se séparent, la demande murmurée fait réagir sa belle, il lève les yeux vers elle, détaille les siens tandis qu'elle vient s'asseoir sur lui. Ses mains trouvent naturellement leur place dans le bas de ses reins, il doit se concentrer pour ne pas perdre la raison. Le suivre ne semble pas la déranger, mais Lakshan ne comprend pas si elle plaisante ou si ses mots sont recouverts d'un voile onirique. Est-elle sérieuse quand elle lui propose de la kidnapper ? Le suivra t-elle réellement ? N'a t-elle point cette angoisse dans le fond de son cœur que tout se passe mal ? Lakshan a fait preuve de légèreté dans sa proposition, mais si elle lui dit cela, elle sait aussi qu'il est capable de le faire, de la cacher chez lui en attendant de trouver une solution. Elle n'aurait plus à subir le regard obscène de ce gens là, ni la violence après l'effort de ses show. Rose serait protégée entre les murs de sa vaste demeure.
Elle doit savoir avant cela, ce qu'il cache, ce qui le fait vibrer, qu'il est loin l'homme parfait qu'elle imagine sous ses yeux. Il lui sourit, glisse le bout de ses doigts sur sa joue, caresse ses lèvres tentatrices. « Tu sais que je suis capable de te cacher chez moi, Rose, je suis sérieux, tu as juste à me le demander » Il capte son attention, il est sérieux, il peut l'emmener là tout de suite.
Bang. Un coup retenti, un coup de feu qui sème ensuite la panique et plonge la demeure dans un chaos sans nom. Les gens se mettent à courir, Lakshan se redresse, attrape Rose par la main. « Il faut qu'on s'en aille » Neutre, Ganesh, il ne veut pas se mêler à leurs règlements de compte.
