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away from reality | asrun & elise

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away from reality | asrun & elise - Mar 7 Aoû - 19:27




away from reality
Juillet 2018, 3 heures, Arcadia




Illusions ou Réalité. Elle s'accroche à ce qu'il lui reste de vrai, de faux. Certaines nuits, elle a même du mal à séparer les deux. A croire qu'à trop s'enfouir dans les rêves, on en perd le sens de l'existence. Elle se sait perdue, Elise. Elle sait qu'elle a depuis bien longtemps franchi des murailles qu'elle n'aurait du franchir. Elle se sait condamnée à errer dans les cauchemars des autres, à galvaniser les poumons de mirages qui ne lui appartiennent pas. Comme à son habitude, elle ne frappe pas. Son plus grand numéro, c'est celui qu'elle offre à Asrun. Miss Solheim, patiente qu'elle chérit plus qu'elle ne le devrait. Patiente qu'elle accompagne depuis quelques quatre années, et qu'elle ne parvient pas à délaisser. ça lui percute les synapses, de se le répéter dans la tête. Mais au moins, elle se sait honnête envers elle-même. J'hallucine. Le double des clés de marche pas. Elle a du changer de serrure. Elle la maudit, un moment. Asrun et ses paranoïas. Elle se souvient d'une séance précédente où elle lui a avoué que les potentiels intrus nocturnes la terrorisent. Elle qui n'entend que trop peu a trop peur. De se réveiller en sursaut, deux visages inconnus au-dessus de son lit. C'est compréhensible. Bon. Comme au bon vieux temps alors. Elise sort deux crochets de sa poche, deux anciennes épingles à cheveux qu'elle utilise désormais pour bien autre chose que son brushing. Elle force la serrure et entre. L'avantage avec Asrun et sa mauvaise audition, c'est qu'Elise peut être beaucoup moins discrète. Elle enlève ses chaussures, certes, mais peut se permettre d'aller boire à même le frigidaire. C'est comme une deuxième maison finalement. C'est ce qu'elle s'est dit la première fois qu'elle s'est servie un verre de vin, vin qu'elle ne consomme plus soi-disant. Sauf chez les autres, évidemment. Et Asrun a un goût particulier pour les blancs. ça l'arrange.

Rêves ou Cauchemars. Pour l'heure, le vin attendra. Les étapes sont claires : entrer, dormir, boire, sortir. Une vraie horloge. Elle ne reste qu'une heure maximum dans le cerveau des autres, n'accompagne que rarement davantage le rêve. Seules exceptions avec Asrun, c'est pourquoi elle prévoie toujours une heure de plus, et qu'elle dit à son mari qu'elle rentrera plus tard encore. ça évite les questions bizarres. Et lorsqu'elle lui dit qu'elle doit voir un patient en dernière minute, elle ne ment pas vraiment finalement. Comme à chaque fois qu'elle vient ici, elle prend ses aises, laisse son sac à main près de celui d'Asrun. Mets ses chaussures à l'entrée, son manteau avec. Prend le temps de remettre une mèche de cheveux dans le miroir. Puis se dirige naturellement vers la chambre, dont elle ouvre la porte. C'est bizarre. Mais elle aime ça. ça la rassure, d'une certaine manière. Comme chaque semaine, elle s'assied sur le lit, près de sa patiente, et l'observe. La regarder dormir, elle le fait souvent. Pendant au moins cinq minutes. C'est un rituel. « Bonsoir Asrun. » qu'elle lui murmure. ça aussi, c'est une habitude. Comme si elle pouvait l'entendre. Mais ce n'est jamais le cas. Enfin, elle se couche à son côté, s'emmitoufle dans la couette et se concentre. Sur elle. Focalise ses dons pour s'immiscer doucement dans une frénésie profonde. Comme un second sommeil, un lien qui lui permet de rencontrer Asrun. Promesse au fond de l'obscurité. J'arrive... Parce qu'Asrun semble dormir paisiblement, pour une fois. Comme si les cauchemars n'avaient jamais existé.

Sommeil ou Eveil. Le transfert est toujours chaotique. Jusqu'au second réveil. Elle cligne des yeux. A la sensation de pouvoir gérer le monde entier. D'être dans un univers parallèle, étrange atmosphère aux multiples odeurs uniques. Chaque paradoxe au monde, chaque âme qu'elle visite a une odeur différente. Des empreintes olfactives solitaires. Celle-ci, elle la connait par coeur. Parce qu'elle sévit dans les tréfonds de ce sommeil, s'épanouie avec Asrun. Partage véritablement les couloirs de son repos. Elle observe. Rares sont les jours où elle trouve dans le carcan quelques frasques vivaces. L'esprit à l'agonie. Du moins, pas aujourd'hui. Longs chemins en sable. Plantes aux fleurs multicolores. Légère brise. Ciel violacé. Et Asrun, allongée dans l'herbe verte, à observer des astres lointains qui n'existent qu'ici. Alors Elise la rejoint. S'allonge auprès d'elle, comme une amie imaginaire, un Peter Pan illusoire. « C'est magnifique. » qu'elle lui avoue. C'est ce qu'elle aime le plus, les soirs d'hiver. Observer de nouvelles atmosphères au coeur des rêves qui s'égarent. Alors elle sourit, lui prend doucement la main. C'est devenu une habitude, ça aussi. Elle ne sent quasiment rien. Ce ne sont que des sensations secondaires, des palpations chimériques. « Est-ce un monde où tu trouverais la paix ? » C'est ça dont il est question, souvent. Ce qui lui fait du bien, ce qui lui fait du mal. Recherche inexorable des issues possibles face à ses multiples traumatismes. C'est la psy qui parle, souvent. Bien que les années aient peu à peu effacé les traces d'une relation uniquement professionnelle. « J'ai pensé à toi aujourd'hui. » Le tutoiement n'appartient qu'aux songes. Seuls lieux où elle se pressent davantage comme une amie, une confidente. Une proche, une épaule sur laquelle Asrun apprécie de se pencher. Elle tourne la tête, et la regarde. « J'ai croisé une jeune femme qui te ressemblait trait pour trait. J'ai cru un instant qu'il s'agissait de toi. Elle n'a pas compris un traître mot de ce dont je lui parlais. » Elle se met à rire, légèrement. ça lui manque souvent, dans la réalité. « Je lui ai demandé quelle plante elle préconiserait pour une insomnie. Elle m'a répondu qu'un thé pourrait me faire du bien. » Et elle rit encore. Comme une enfant. C'est ce qu'elle a l'impression de redevenir, ici-bas. Avec Asrun, toujours.


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