AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Ask him for the strength to stay.

 :: terminés
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Lun 9 Juil - 22:21


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song



Qu’elle heure est-il ? Le soleil est à peine levé, le rouge vient dévorer lentement les toits des bâtisses d’Arcadia. L’opale remplace doucement les ombres et petit à petit, le matin s’éveille. 6h sonne dans le hall. Je passe devant le portier, un léger sourire, un hochement de tête et me voilà face à mon reflet dans l’ascenseur.
Tu ressembles à un mort Luca. Ta peau est blanche et tes cernes contrastent de trop sous tes yeux bleutées. Et pourtant… Pourtant tu es beau Luca. Brillant. Brûlant. Elle a su éclipser les cauchemars et la peine. La peur et les larmes. Sybille a su contenir ce monstre qui doucement te dévore l’âme et les ailes.

Tu peux encore voler petit Ange. Alors vole, vole et brûle à nouveau jusqu'à devenir cendres.

Porte ouverte, nul besoin de clé pour entrer. Tu tiques. Cassie a dormi ici cette nuit ? Lucy a volé le pass à un des gardes ?  Cet appartement ne t’appartient plus depuis tellement longtemps, c’est affligeant de voir à quel point même ta maison est devenue celle des nombreuses autres âmes.
A trop donner tu en perds les seules choses qui t'appartiennent réellement.

Arrivé dans le salon, les baies vitrées font de la pièce une inondation de lumière. Douce, légère dont les rayons s’écrasent sur le visage d’un homme.

De celui qui aurait pu être le tien Luca.
Le seul et l’unique qui ne t’a jamais abandonné.
Samuel. Endormi sur le fauteuil, les cheveux emmêlés, les lèvres closes qui réclament un baiser pour se réveiller.

Non Luca, tu lui as promis.
Ne pas le toucher. Ne plus jamais l’embraser sous tes doigts. Ne plus jamais le faire tien pour une raison qui t’échappes encore.
Pourquoi Samuel ? Un baiser, un coup de rein, ce n’est rien. Promis, je ne ferais pas crépiter mes doigts sur tes hanches. Promis je ne toucherais pas ton coeur Sam.

Mais les promesses Luca, tu ne sais pas les tenir quand sous le derme tu sens les émotions fourmiller et demander à imploser.
Tes promesses ne sont que des vaines paroles quand il est question de coeurs et de corps. Tu ne peux pas t'en empêcher.

Alors pas de baiser pour le réveiller, ravale tes envies Luca, ravale les désirs qui depuis 3ans sont éparpillés entres diverses âmes esseulées alors qu'au fond une seule te comblerait.

Une seule te suffirait.

Un plaid sur le corps de Samuel, une main qui tressaute à deux centimètres de son front. Hésiter, vouloir. Abandonner.

-

La salle de danse est baignée de lumière. La vue est magnifique sur Arcadia. J’ai enfilé un pantalon de lin sombre, léger et parfait pour quelques pas de danse matinaux. Pas de t-shirt, inutile tissu qui dans quelques minutes sera trempé de sueur. Et puis je lance un play d’une voix encore un peu fatiguée mais pétillante. La magie de la commande vocale me rend toujours tout fier. Comme un gamin qui redécouvre son jouet chaque matin.

Piano, glisse tes notes contre ma peau.
Voix d’un autre temps, encercle mon coeur de tes mots.

Les pieds vibrent sur le parquet, nus, prêts à se hisser là où j’aurais du être sans cet accident. Dans la grandeur. Danseur étoile à jamais arraché au ciel, pointes brisées, mains bandées. Coeur qui a chaviré pour se rattraper à une nouvelle terre.

Cercle des mains, tête qui se balance, dos qui se cambre. Faites moi virevolter jolies notes, faites moi gravir des échelons de bonheur.

Danse Luca. Vis Luca.
Aime Luca. Aime mais ne te retourne pas.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Lun 9 Juil - 23:23

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Je pourrais écouter ta voix durant des heures.

Ne jamais m'en lasser, l'entendre jusqu'à savoir m'endormir en l'ayant qui résonne encore entre mes tempes. Et au fond, c'est peut-être déjà le cas. Peut-être qu'à chaque fois que je ferme les yeux, ils viennent à me caresser l'esprit, les mots pleins de souhaits, qui me disent de passer une belle nuit ou de bien dormir. Il suffit de pas grand chose pour me rendre heureux, pour que le sommeil m'emporte dans un sourire. Alors, je dois bien avouer que de voir que j'avais un message vocal de toi m'a fait quelque peu sourire, de prime abord. Puis j'ai porté l'appareil à mon oreille, le regard sur Thomas qui s'était endormi devant le film qu'on s'était lancé.

Sourire éteint.
Détresse dans
le creux de tes
syllabes, Luca.

J'ai tenté de te rappeler, en vain. Le poing serré sur cette technologie qui parfois ne me donne plus envie d'étirer mes lèvres, plus de laisser ta voix me parcourir la cervelle. Pas quand elle semble crier à l'aide, derrière les mots qui se percutent entre eux, quand il n'y a rien de plus que de l'hypocrisie, que tu tentes de faire comme si tout allait bien. Les talons bien assez vite tourné, bien assez vite à partir de cette chambre, à quitter la vision du visage de ce neveu baigné par les couleurs que la télé dégage.

Lui aussi a des airs venus
d'un monde angélique
.

Un nouveau message, écrit cette fois, pour te prévenir que je serais chez toi. Et sans doute que tu ne le liras pas. Que parce que je n'ai pas su répondre à temps, je ne compte plus dans l'équation. Écarté de la piste de danse, une nouvelle fois. Ça me pèse un peu plus à chaque fois, mais je fais mine de rien, me contente de regarder ailleurs. Sans qu'il est le moindre intérêt à cette tentative, rien qui ne vaille le coup de détourner les yeux plus longtemps que ça. Sous les paupières, ton image se dessine. Somnolence, dans la voiture. Il était temps d'arriver. Un rapide état des lieux, auprès des gardiens du lieu. Et ainsi sous les coups de mon coeur, j'entends les hurlements du tien. Un nouveau regard sur mon téléphone, demeurant sans réponse. Sensation d'échec, qui s'enfonce plus profondément encore sous l'épiderme.

Luca, où es-tu
parti t'échouer ?

***

Appartement vide de toute vie. Rien qui crépite, pas même sous les draps, pas même au coin d'un mur. Rien, si ce n'est le silence qui semble se moquer de nous. J'erre, l'âme en peine, rongeant mon frein, calmant les palpitations qui m'agitent de trop. Jusqu'à terminer dans un fauteuil, après l'avoir tourné vers l'entrée. Attente qui débute. L'attention portée vers le téléphone, à régler des procédures que tu n'as pas à t'occuper, pour ne plus mesurer qu'il y a eu des morts, ce soir. Pas qu'une simple femme. Je le sens, que tes espoirs se sont écrasés une nouvelle fois. Ton message résonne encore, dans ma cervelle. Son contenu, les timbres que ta voix prenaient. Ne t'éteins pas sans moi.

***

Corps étranger. Ouverture des paupières, jusqu'à aviser ce dont il s'agit. À voir ce plaid qui n'était pas là, au départ. Des brèves notes qui attirent mon attention endormie. C'est maigre, presque imperceptible, si je ne te connaissais pas par coeur. Quelques doigts qui viennent chasser la fatigue de mes traits, avant de se poser sur les accoudoirs, pour me relever, laisser la couverture à ma place. Comme une preuve de mon passage sans en dire trop. Quoique, je dois bien être le seul qui doit se contenter de tes canapés. Quelques pas hasardeux, jusqu'à la salle de danse. Ouverture discrète, regard qui se plonge dans un spectacle qui à jamais me fascinera.

C'est ici que
finalement,
tu as décidé
d'atterrir,
bel Ange ?

J'ai oublié ma canne, mais je tiens debout sans elle quand même. Jusqu'à ce que mon dos se laisse aller un peu, contre un mur. Que la tension s'en aille légèrement, tandis que mes prunelles ne te lâchent plus. Ne le regarde pas ainsi, Samuel. L'Amour est tout ce qu'il y a de plus déraisonnable. À se dérober la nuit pour mieux se laisser porter au petit matin. Je me sens souvent pathétique, et puis il suffit de te regarder danser pour oublier tout cela. Pour mesurer comme il sera terrible, le jour où tu ne me laisseras plus te voir ainsi. Promis, même depuis mon fauteuil, je te verrais encore danser sous mes paupières. Moi avec.
À jamais, la passion sera tienne.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mar 10 Juil - 7:40


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song



Les notes m’envahissent, glissent sur ma peau comme un linge sur un corps. C'est doux, c'est bon. Ça réveille lentement comme si un moineau picorait sur mes muscles. Elles virevoltent les notes, se hissent sur mes épaules, font bouger mes bras, font claquer mes mains. Pied droit sur le parquet qui tape et s’envole. Pied gauche qui le rejoint. Saute Luca, élance-toi comme si tu avais des ailes. Dos arqué, visage réveillé par la lumière du matin. Brille Luca, soit fait de l’Aurore pour éveiller les âmes.

La danse fait partie de moi comme je fais parti des hommes. Coupez moi les jambes et c’est comme si vous m’auriez coupé les ailes une secondes fois. Sans danse, plus de Luca. J’ai pu survivre une fois sans la passion, mais le Christ, jamais ne se relève une seconde fois sous la rage des hommes.

« Tu ne danseras plus Luca ».

Les mots de mon père ont été comme les pieux dans les mains de l’Ange d’un autre temps. Reste sur la croix Luca, regarde, saigne et attend. Qu’on t’en décroche.
Lui est mort mais toi, tu as survécu. Et à présent tu virevoltes. Seul, mais tu virevoltes. Pas de crépitement de foules, pas d'entrainements à t'en briser les pieds. Juste toi et ton Amour, toi et...

Samuel.

Corps qui s’écrase contre le sol dans un dernier saut, pupilles vrillées vers celles de ton assistant.

Tendre Samuel appuyé contre le mur, évitant de s’en décoller pour tomber. Où est sa canne est ma première pensée. Où est la seule chose qui lui permet de se maintenir debout sans trop souffrir ?

Remplacé par un bout de bois Luca, voilà ce que tu te dis depuis des années.

Samuel et sa jambe folle.
Samuel et ses cicatrices.
Samuel dont la beauté est différente.
Fanée pour les yeux de certains.
Excitante pour un coeur comme le mien.

La musique continue, les notes se font plus fortes, les paroles plus vrillantes.

"Attrape un ange par les ailes.
Supplie le pour n’importe quoi.
Supplie le pour un jour de plus avec toi."


Pas besoin d’agripper mes plumes Samuel.
Tu en as déjà trop arraché la dernière fois.

Je m’approche de lui, corps en sueur, visage bouillant sous ma température corporelle qui a encore augmenté. 41,3° dans ces moments là, sous les yeux apeurés des médecins. Impossible sans être porteur d’une infection.

Oui messieurs, l’infection de l’Amour. Vous voulez y gouter ?

Boucles folles et sauvages sur un visage qui n’a rien de téméraire. Grand sourire, yeux fatigués mais coeur vaillant. Toujours pour Samuel.

« On m’espionne ?

Que je glisse, amusé, en me rapprochant encore un peu plus de lui pour finir à quelques centimètres de son corps. Trop vêtu. Comme toujours. Trop interdit. Comme toujours.
Acculé contre le mur, plus grand de quelques centimètres, la taille parfaite pour que les prunelles bleutées rencontres celles couleurs d’ardoise.

Charbon funeste.
Feu carbonisé.
Amour cendré.

Plus à moi Samuel, jamais plus à moi.

« Je ne t’ai pas réveillé j’espère ?

Et pour ça, parfois, je te déteste.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mar 10 Juil - 9:44

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Tu me donnes parfois l'impression de vouloir retrouver les passions des cieux. Que la danse est ta prière personnelle, ton ode pour tenter de retrouver les clés du paradis, perdu depuis si longtemps, la faute aux Hommes qui ont cessé de croire en lui. Te voir danser, ça me rappelle ce regard, apeuré, lors de notre première rencontre. Ce regard qui demandait à ce qu'on ne le touche plus jamais. À cette crainte, suinte, presque blessante. Mal chassé, ailes soignées, repart vers l’Inatteignable. Te regarder sauter, c'est me rappeler comme rien n'est immuable. Me rappeler que la beauté peut éclore n'importe où. Au milieu des ruines, les racines trouvent leur place aussi.

Chacun de tes pas
correspond à un
battement de mon
coeur, bel ange.

Tu me remarques, au milieu des miennes. Et je m'en veux presque, de t'arracher à la danse, de part ma présence. Plus les années passent, plus j'accumule les ratés. Un sourire, pour balayer les craintes. Un sourire, pour balayer les sanglots. Un sourire, à toi. Douce ironie que la musique que tu as choisi pour t'élever ce soir, Amour. Tu n'as pas de flèches, mais les mots transpercent les coeurs avec bien plus d'ardeur. Ils y restent bien plus longtemps, qu'une pointe d'argent. Y font bien plus de ravages, aussi. La maladie d'Amour contient bien plus de fièvre que n'importe quel poison.

On ne peut plus admirer sans être accusé d'espionnage ? Renvoyé sur le même ton, ne bougeant pas d'un iota, pour ne plus jamais te déranger. Non, j'ai simplement terminé ma nuit.

Sur quelques notes de musique. Prunelles qui se plongent dans l'océan agité, dans cette mer qui ne cessera jamais de s'élancer contre les falaises pour en lécher les pointes. L'Amour érode, grignote, arrache. Regard sur les traits, sur la fatigue que tu chasses à grands coups. Dans ce brasier où tu te jettes, sans cesse. Envie, fugace. Mes mains restent à leur place. Tout comme moi.

Tu as l'air en forme.

L'air.

Comment est ton coeur ?
Luca pleure-t-il encore ?

L'air. Sous les ombres qu'abrite ton regard, la fatigue gratte toujours. Les horreurs avec. De quoi sont faits tes cauchemars, Amour ? Sous les airs rêveurs se cache toujours l'indicible. Égoïste, celui qui voudrait chasser les orages avec sa seule présence. Vague dans l'âme, qui me heurte, m'abîme si peu, petit à petit. Excuse-moi, Luca, d'incruster ton image en moi pour toujours. Sans Dieu à tes côtés. Sans autre fougue que celle qui t'anime depuis toujours.

Tu vas bien ?

As-tu encore besoin de moi ? La question m'effleure, reste en moi, à jamais elle aussi. Car on ne murmure pas ses craintes, à l'Amour. On ne susurre que les beaux mots, que ceux qui exaltent les âmes, pour les pousser vers les cieux, elles aussi. Ne t'arrache pas trop les plumes, Luca. Tout le monde ne souhaite pas voler. Préserve-toi du pavé des bonnes intentions, de celles qui composent l'Enfer. Pour le reste... Je m'en chargerais.


Coeur épinglé au mur.
Comme tant d'autres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 8:04


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song



Pique envoyée, pique retournée. Car toi et moi, ça a toujours été comme ça Samuel. J’ai beau darder mes flèches contre ton coeur, tu les attrapes, les brises en deux et me les renvoie avec un joli noeud argenté.

"Tiens Amour, je t'aime mais non merci".

Pire idée que de briser les envies du Dieu qui en est à l’origine.
Mais je te respecte. Et je t’aime, à ma façon. Différemment des autres, un peu plus fort, un peu plus à gauche. Là où la valve principale bat, où rien ne peut l’atteindre, ni l’âge, ni tes réactions et ni les refus que tu m’envoies chaque matin.

Un amour binaire mais jamais partagé.
Un amour à deux mais sans aucun touché.
Un amour que je ne peux comprendre mais que j'essaye d'accepter.

Essaye.

Un petit pas et puis s’en va Luca. Je pourrais, oui, retourner danser, le laisser « admirer » mais l’envie de rester à ses côtés est trop piquante. Un petit pas et puis rapproche toi Luca. N’écoute pas sa question, si tu es en forme ou non. Souris lui et remonte tes doigts le long de sa joue.
A quelques centimètres de son derme sans le toucher. Interdit Luca. Alors laisse la main tomber.

« Je vais bien.

Rire écrasé au fond de la gorge. Je vais parfaitement bien même. Les douleurs se sont calmées, celles qui s’amusent à jouer au drapé dans ma tête. Qui cache les émotions, les borde en les serrant un peu trop fort au creux du lit. Ne pas les laisser exploser, les contenir, les endormir. Dors petit coeur, dors.

Quelle connerie.

Un petit pas et puis s’en va Luca. Si le corps ne peut être touché et que le coeur est de glace, à quoi ça sert de rester ?

« Et toi ? tu as l’air…

Déboulé sur le parquet, petits pieds nus vibrant sur les notes de piano qui continuent leur ritournelle.

« Fatigué !

Échappé en deux temps, pointe tirée vers la gauche, buste nu qui s’étire, muscles tendus vers le ciel. Bras en diagonale parfaite, boucles qui sautent. Petit Ange prend ses aises. Et oublie la maladie qui lui coupe les plumes à chaque nouvelle colère. Corps qui se termine au sol, replié, genoux au parquet. Coeur ouvert.

« Fatigué mais toujours aussi beau.

Mon Samuel. Souris, tu es si beau quand le soleil éclaire ton air tout cassé.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 11:01

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Tu vas "bien".

Comme on a l'air d'aller, après une averse. Comme on a l'air d'aller, après une traversée dans le désert. Tu es de ces assoiffés qui manquent d'eau, après avoir trop marché, qui ont la peau brûlée par le soleil, les traits marqués de toute la fatigue que le monde peut fiche dedans. Ta main s'élève et me fait rater une marche intérieure. Pas ton pouvoir, Luca. Et déjà elle s'en va, trop habitué à mes sourires las et mes émotions sous clé. Pourrais-tu un jour danser pour retrouver celle-ci aussi ? Espoir qui se balaye d'un revers de ces doigts qui renoncent à provoquer mon chaos interne, qui renoncent à caresser le trop plein d'émotions négatives que je m'efforce de te cacher depuis tant d'années. J'aurais trop à pleurer avant que tu n'effleures le désir, Amour. L'Homme cache ses plaies, ne laisse qu'apparente la délicatesse de la vieillesse qui s'empare de lui chaque jour un peu plus. Laisse moi te sourire jusqu'au bout. Ne découvre pas le reste.

D'accord. Tant mieux.

Chacun fait en sorte de croire dans les mensonges de l'autre, pas vrai ? Ou vas-tu réellement bien ? Coeur serré, à l'agonie un instant, face aux pensées folles que je m'efforce de chasser, sans le moindre ménagement. Clé tournée une nouvelle fois dans le mécanisme, pour que la musique se diffuse, plutôt que la peine s'infuse. Tu repars t'élever, me laisse là, juste là. Et c'est la meilleure des équations qui soit, n'est-ce pas ? J'ai cette sensation que tu m'oublieras, un beau matin, à te demander qui est cet homme qui se pensait encore utile à tes côtés. Force est de reconnaître que la place s'effrite, sous chacun de tes pas vers autre chose. Vers qui cours-tu, Luca ? Mon torse se soulève à peine plus, face à tes mots, pour laisser s'échapper un éclat de rire, tandis que les lèvres s’abîment dans un sourire trop amouraché, tout comme les prunelles qui restent sur toi.

Ne me flatte pas de si bon matin, tu sais bien que je rougis facilement.

Main qui atterrit dans ma propre nuque, pour en chasser les noeuds. Pour étouffer les envies sous ma propre paume. Cesse de crier, coeur. Je ne saurais dire si tu parviens à chasser les inquiétudes. Je crois que non. Je crois que si, un peu. Mais qu'elles resteront toujours là, dans des creux qu'aucun de tes mots ne peut atteindre, parce que ça va de pair avec le reste. Que se greffe ce sentiment-là aussi, les doutes constants, le besoin permanent de savoir l'autre à l'abri. Pardonne-moi, Luca, de m'en être toujours trop fait à ton sujet. Tu n'es plus l'enfant d'autrefois. Les doigts reviennent dans mon dos, se lier à chacun de mes coudes, à s'accrocher au tissu de la chemise.

Tu veux que je fasse quelque chose ?

Signe de tête, discret, vers la sortie. Comme pour t'indiquer la cuisine, au bout de mes pensées. Chien docile prêt à combler le maître de ses attentions. Chien à qui on a appris à ramener les pantoufles et qui profite pour ramener le journal avec. Chien qui s'est retiré les crocs tout seul, gueule en sang, cabossé, mais heureux de se savoir incapable de mordre de nouveau la main aimée. Qu'importe si c'est encore un jour de congé - je ne sais même plus - car c'est l'ami qui se propose à la tâche. Alors, demande, Ange.
Et presque tous tes souhaits, je pourrais exaucer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 14:31


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Mais rougis Samuel. Reprend des couleurs, montre moi que mes mots te touchent encore. Que ton coeur crépite encore un peu sous mes lèvres, même si elles sont loin, même si tu ne les autorises pas à t’approcher de plus près. J’comprends pas. Pourquoi. Tu m’as expliqué ouais, t’aurais même pu écrire un putain de mémoire avec tes paroles mais clairement, elles sont rentrées par une oreille et ressorties pas l’autre. Incapable de dissocier l’Amour de la chaire Luca. Incapable de voir autre chose que du dégoût quand tu évites mon toucher, quand tu baisses les yeux face à mes muscles en sueur.

Je te dégoute Sam ? Di mois que tu détestes savoir que je pilonne des corps quand le soir tu t’endors ? Que tu déteste imaginer mes cris face aux coups de reins de ces femmes et ces hommes ? Tu te rappelles qu’il y a des années, c’était toi qui me les extirpait ? Est ce que tu les jalouses Samuel, que ce soit eux qui parent mon corps de spasmes, mes membres de sueur et mon coeur d’ardeur ?

Et plus toi ?

Allez Samuel, une dernière fois, ouvre ta bouche pour moi.
Pour me dire ce qui vraiment se passe dans tes entrailles et pas dans ton coeur.

Genoux repliés contre le parquet, les mains sur les côtés des cuisses, je m’amuse à te regarder, à la fois amusé et mal à l’aise que je te complimente sans cesse alors que tu préferais surement que je me la ferme. Mais Luca aime parler, Luca aime faire danser ses lèvres dans la tête des gens, même ceux qui se refusent à lui.

« Oh…» Regard baissé, sourire en coin. Mes jambes glissent en suivant le rythme des notes suaves, grand écart aux pieds en pointes parfait. Yeux qui se relève, petit coup d’oeil par dessus mes cils. Joue Luca, joue au con comme tu sais si bien le faire.

Emmerde le tant que l’énergie est encore là.

« Y’a beaucoup de choses que je veux que tu fasses Sam… »

Ventre sur le sol, roule espèce de gosse, amuse toi. Pille lui le coeur à nouveau, éclate toi contre lui, comme une grenade sur laquelle un soldat marche. L’explosion n’est jamais la plus meurtrière. Ce sont les cicatrices qu’elle laisse qui sont incendiaires.

Et je me relève, dos arqué, première musique terminée. Mais l'entrainement ne fait que commencer Luca, bien que ton corps soit déjà en sueur, ton coeur lui, ne fait que débuter la ritournelle.

"Danse avec moi.

Ordre et non demande. Tu es mon ami mais tu es aussi mon employé Sam, alors écoute et ne refuse pas. Je ne t'en laisserais pas l'occasion.
Main tendue, en attente, mais promis Sam, je t’écouterais, je maitriserais mon don pour ne pas effleurer tes émotions. Mais toucher ton corps, ça, je peux le faire sans qu'une décharge vienne entailler ta jolie armure bien lustrée.

Promis, je ne nous ferais pas imploser.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 16:00

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Que veux-tu obtenir, bel ange ? Je ne cesse de darder sur toi ce regard qui ne cesse de hurler les évidences qu'on s'évertue à chasser. Chacun à sa manière. Alors j'attends, suspendue à tes lèvres, à tes mouvements. Demande, j'exauce. Hypocrisie de dire que c'est l'ami qui attend. Il est mort depuis longtemps, le fameux. Menton haut, mains dans le dos, tel un soldat qui attend après les ordres de son supérieur. Calmer le palpitant. Calmer l'idiot derrière le fer.

L'Ange veut
danser, Sam.

Bref froncement de sourcils. Comme si m'effleure l'espace d'un instant l'idée de te refuser cela. Comme si j'étais capable de te dire non une fois de plus. Interdit un instant, la gorge suspendant toutes les protestations qui pourrait me parvenir. Je ne sais plus danser ; Pas dès le réveil ; Je ne m'en sens pas capable ; Pourquoi ? Attention qui se porte sur cette main tendue, sur cette invitation qui sonne comme un commandement.

Bouche close,
il s'avance, se
saisit des doigts,
des plumes.

Mouvement, infime, pour t'amener à moi. Tu tends et j'accours, prends. Une inspiration, avant que ma main libre ne vienne dans ton dos, comme l'imitation d'un tango malhabile. Sous la paume, plus mes tensions. Les tiennes, offertes sous la chaleur, la sueur. Prunelles délavées qui se portent sur ton visage, bien trop proche. Affres de tentations, l'Amour rebelle. Espères-tu que je tienne ton rythme ? Nous savons tous les deux que c'est impossible, que la presque Nature s'est chargé de nous.

Si je marche sur tes pieds, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même.

J'aurais pu tenter de me décharger encore, de finalement fuir ce contact qui m'électrise, comme à chaque fois, parce que c'est toi. Juste toi, sans nul besoin de t'épuiser en croyant qu'il y en a la nécessité. Une dérobade vers tes boucles, avant de retourner à la vague qui va me submerger, une fois de plus. Je le sais et, pauvre fou que je suis, nanti de sentiments, je continue de courir vers celle-ci, sans me soucier de ce trou dans le muscle.

Tu donnes le rythme et je m'accroche à toi...

Pour tout. Absolument tout.

Dans le creux de tes yeux, j'aimerais te dire de m'emporter. Mais mes lèvres, elles, n'exprimeront rien d'autres qu'un simple sourire. Air partagé, commun, qui se mêle face à nos expirations. Si je te le demandais, me laisserais-tu t'oublier ? Question mis en pause, à jamais. Parce qu'elle n'existe pas. Qu'elle n'a pas lieu d'être. Il est l'heure d'autre chose. Plus qu'à éloigner les douleurs, au loin. Aussi bien celles physiques que les autres. Dansons, veux-tu ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 17:29


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Comme d’habitude, tu ne réagis pas à mes avances. Touché-perdu Luca. Les batailles navales avec Sam, c’est plus ce que c’était. Tu as beau tiré de ton plus joli voilier, rien à faire, tu tombes toujours sur la case d’à côté. Sam, c’est comme s'il avait une armure spéciale que des Dieux avaient confectionné pour que plus jamais, mes flèches ne le piquent à la moindre occasion. Pas facile à accepter, que mes remarques à double sens, que mes gestes un peu trop pressants et mes regards que je pensais invasifs ne te laissent plus chancelant.

Donne moi le nom du connard qui t’a rendu si insensible à moi Samuel.
Je le briserais en faisant exploser son coeur comme il entaille le mien.
Et si c’est ton propre nom Samuel que tu me murmuras… Sache que la peine ne changera pas.

Ta main s’écrase contre ma taille, légère pression alors que j’ai envie de te dire de la serrer plus fortement. Souviens toi de ces nuits Sam, où je n’avais pas l’impression de te brûler au moindre contact. Je ne suis pas de feu mio caro amico, promis, tu peux serrer, tu peux étreindre, je t’ai juré de ne pas attiser les cendres que tu t’es amusé à répandre tout seul comme un grand.
J’attrape tes doigts, un sourire quand à ta remarque mais n’y réponds pas. Marche moi sur les pieds si tu veux Samuel, t’es en chaussures, je suis pieds nus, je ferais peut être la grimace, mais les douleurs, ça me connait.

Regarde mes doigts de pieds, regarde la corne sous mes talons. Les pieds de danseur sont en sang quasi quotidiennement. Peut-être n’ai-je pas eu la carrière que j’aurais du avoir mais je garde les traces d’une vie passée sur les parquets.

« D'accord.

La musique est différente, plus entrainante, plus rythmée. Mais je n’en ai que faire, je sais que tu n’as ni le talent ni la force de me suivre sur des pas effrénés. Ta jambe se rappelle toujours à toi comme une clochette autour du cou d’un chien.

Ce n’est plus à l’Amour que tu réponds Sam.
C’est à la douleur à présent.

Les doigts libres qui glissent contre tes reins, se faufilant dans ton dos, pour nous rapprocher. Faire de l’interstice de nos deux corps un souvenir déjà oublié.

« Si tu as mal, tu me dis, okey ?

Regard bleuté qui t’invoque de faire tinter la clochette quand la douleur sera trop difficile à gérer. Je n’ai pas le droit d’apposer un peu d’amour sur tes plaies, laisser moi au moins partir quand la réalité viendra nous acculer.
Mon ventre collé au tien. Mon coeur qui bombarde mon poitrail. Tu dois le sentir même si tu y est habitué. Tu sais que c’est normal, pour le dieu de l’Amour, d’être toujours précipité.

Alors tournons mon amour, tournons lentement, sans trop mettre de poids sur ta jambe lacérée.

« Tu as changé de parfum ?

Et en profiter pour plonger mon visage au abord de ton cou. Inspirer, souffler et y poser mon menton comme un gamin lors du slow final du bal de promo.

« J’aime bien...

Murmure de l'enfant. Souffle de l'homme. Coeur de l'Ange.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 20:15

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

C'est ta chaleur à l'assaut de ma peau depuis trop longtemps éteinte. C'est ton corps à l'assaut de celui qui a cessé de s'émouvoir. C'est ton coeur à l'assaut d'un autre, comme toujours. C'est douloureux de n'être qu'une cible à atteindre parmi la foule, tu sais. Resurgit les émotions que je mets au pas, quand tu termines de bouffer cette distance que je tente d'établir encore. Pour que ce nous puisse continuer. Pour ne plus jamais te décevoir. Affluence des ressentis, des picotements là où tu poses tes mains, de cette peau qui sous le tissu cherche après la tienne. J'aurais aimé scinder en deux mon coeur, t'en offrir la moitié pour l'éternité, que l'autre se tienne sage à tes côtés. Grands bons furieux, dans le médiastin.

Je te le dirais.

Voix faible, souffle transporté jusqu'à tes traits. Paume qui glisse plus amplement, dans ton dos. Ainsi nous irons à ton propre rythme ? Reprendre de l'air, alors que tu happes tout. Mes pensées, mes poumons. J'ai envie de fermer les yeux. Mais ça serait autant en dévoiler que de les garder ouverts. Alors autant te regarder. Inspiration, laisser un rire trop maigre s'échapper d'entre mes lèvres, à tes mots. Parce que je n'ai rien changé, que c'est la même eau de Cologne depuis des années, qu'il n'y a que depuis trois ans qu'il t'est difficile de la sentir comme maintenant. Finalement, ma tête se laisse échouer contre la tête, avec douceur. Près de ton pavillon, les mots s'échappent enfin de moi.

Je ne l'ai pas changé.

Parce que c'est une odeur qui te plaît. Enfant terrible et capricieux que je peux être, parfois. J'aimerais te le dire. Mais je n'y parviens pas. Pas simple, sur les côtés, pour tourner sans se soucier des aiguilles du temps. Pour juste se laisser porter encore un peu, dans tes bras. Et puis finalement, j'ose.

Attends...

Mélodie corporelle cessez, un instant. Juste pour détacher ma main de ton dos, remonter un pied dans un sourire, retirer le lacet, la chaussure avec. Bruit dans la salle. Puis une seconde fois. Un peu moins de différence. Moins de peur. Moins d'écart. Et bien assez vite, les doigts reviennent par-dessus ta peau, comme un bijou irait parer ta nuque. Doigts à la naissance des boucles. Le coeur tressaute encore. Reprise du slow, du bal de fin d'année où on se condamne à ne plus se revoir ensuite.

Je...

Difficulté.
Gorge percée.
Inspiration.

Je n'ai pas voulu en changer.

Ce parfum, spécifique. Idiot, me murmure le corps. Pas que. Picore la nuque, de tes empreintes, Samuel. Ne touche pas au reste, Samuel. Froncement de sourcils, alors que je balaye la salle du regard. Trop d'audace, Samuel. Laisse tout retomber.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Mer 11 Juil - 23:14


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Tu n’en as pas changé. Et pourtant, j’ai l’impression de la découvrir, cette odeur. Comme si cela faisait des années que je n’avais pas été aussi proche de toi. Samuel. Qui quitte les lieux quand mes mots le requièrent alors que mon coeur lui, chavire à l’idée que le second quitte le navire sans se douter une seconde que le naufrage est si près.
Samuel n’as-tu pas des yeux pour voir ? Un coeur pour sentir ? Peut-être que nous sommes différents sur de nombreux points, que ce que je ressens pour toi n’est pas assez, que ce que je requiers de ta personne est trop demandé. Peut -être qu’au fond, même si les deux hommes auraient pu avoir quelque chose, le divin les a jamais séparé.

L’Amour est difficile.
L’Amour est indomptable.
L’Amour est colérique.
Et l’Amour fait mal.

Quelques secondes à rester comme ça, disparu les arabesques et les entrechats. Disparu les pas de bourrés et les ronds de bras. Juste là, collé-serrés comme deux adolescents qui acceptaient de se retrouver, de redevenir ce qu’ils étaient, 25ans dans le passé.
Et puis Adieu Samuel. J’ai compris, pars avant que je ne t’épuise. Comme d’habitude. Dos abandonné, main qui se dérobe, pieds….
Je le regarde faire, un sourcil arqué, surpris de le voir se défaire de ses chaussures. Je ne suis pas si petit pourtant, peut être 5centimètres de différence, tout au plus et pourtant…Pourtant. Ça a l’air de dire beaucoup pour lui.

Et avouons le, pour moi aussi.
Car ses doigts ne crépitent plus contre ma taille, comme un enfant enlacerait son ami. Sa main caresse ma nuque, lentement, s’égarant sur les boucles trempées. Sur ce cou bouillant qui en reçu, des baisers.
Le verbe vient ponctuer la réponse. Tu ne voulais pas. Pourquoi ?
Alors je sens une seconde fois, j’inspire l’odeur de son cou alors que ses doigts continuent de papillonner à la racine de mes cheveux.

C’est boisé.
Chaud.
Comme une forêt en plein été, dont la chaleur viendrait relever les odeurs d’herbes folles, de plantes sauvages et d’humidité.
Et je rigole lentement, petit crépitement contre les notes de musiques qui filent toujours à la vitesse grand v.

« C’est moi qui te l’ai offerte…

Et murmurer contre ta peau, lèvres qui ne touchent pas le derme mais qui soufflent les syllabes pour les y imprimer.
Moi. Et je ne m’en suis pas rappelé.

Les mains refermées sur ta taille qui vibrent lentement. C’est difficile, de contenir le courant électrique qui débute son ascension, difficile de ne pas faire exploser les pépites qui se réveillent sous ta peau. Mais je me maitrise. J’évite de lire sous ton épiderme Sam, je t’ai fais la promesse de ne plus jouer avec toi.

Promis, juré, craché.
Sous le regard d’un Dieu, on ne peut revenir sur les termes du marché.

Mains qui descendent lentement pour finir sur la ceinture du jean, s’y arrêter. Et respirer bruyamment.

Difficilement.

L’index qui remonte insidieusement sous le coton de premier choix, doux, qui ne râpe pas. Et qui se place sur un infime bout de peau. Premier éclat depuis si longtemps. Tu peux fuir encore si tu l'oses.

Se maitriser.
Ne pas chercher à lire en lui.
Ne pas savoir ce qui l’étreint Samuel.
Ce qui fait que son coeur bat au même rythme que la musique.

« J’avais oublié que j’avais bon goût en matière d'odeur...

Et sourire au creux de sa nuque alors que mes doigts sont sur pause entre les étoiles et le crépuscule. Entre les songes et l'interdit.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 0:15

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Tu trouves la réponse à l'énigme. Espoir ravivé à grand coup d'essence, le briquet balancé sans pitié. Tu te souviens de cette odeur qui habillait ma peau, il y a quelques années déjà. Moi qui ne portait rien, par habitude, parce que je n'en voyais pas l'utilité. Et puis, ce flacon a emprunté dans tes traits toute la fougue possible, dans un calme paisible. Tableau étrange, contre lequel je n'ai pas lutté. En fiche légèrement, c'est comme si tu m'accompagnais. Comme si nous étions autorisés à marcher encore aux côtés de l'un et l'autre. Je suis heureux que tu ne voies pas mon visage, l'expression qui traverse ce dernier. Cette peine qui se mélange à un sourire trop doux. Comme si j'étais heureux. Comme si je ne l'étais pas tout à fait. Émotions opposées, dans le même écrin.

En effet.

Et les mots qui vibrent, comme s'ils avaient été mis sur la corde d'un arc qui vient de décocher sa flèche. Pas de pointe, seule une fleur qui éclot avant de faner, dans le même vol. Contre ta peau, je cesse de vivre quelques secondes, comme si j'avais eu les mains sciées, en sentant la tienne s'aventurer. S'il te plaît... Les paupières qui se ferment, pour ne plus voir les reflets dans les miroirs, de cette carcasse que nous formons. Ne réveille pas la passion que je tente d'oublier. Ne découvre pas ce qui pourrait te faire mal. Je suis comme un mort qui tente encore de paraître, parmi les vivants. Qui ne peut plus se cacher, qui ne peut plus respirer comme les autres. Ne découvre pas ce qui a été avalé, par l'horreur de la vie. Je me sens comme fracassé, aussi bien par les souvenirs qui resurgissent que par ce passé qui est présent, par cette idée qui m'obsède. Je ne veux pas être de ceux qui veulent que l'Amour soit leur.

Au bord d'un gouffre encore, le Samuel. Encore à sentir que ça crépite, à se retrouver comme il y a des années, sans aucun muscle pour lui rappeler à quel point la vie a pu être injuste. Sans rien pour lui rappeler qu'il avait été trop béni des Dieux, Samuel. Qu'il avait échappé au pire et qu'un autre avait dû payer le prix de ses erreurs. Trop touché par le Divin, oui. À se souvenir qu'il n'était qu'un homme qui s'était laissé berner par le paraître, qu'il n'avait pas su écouter le tout. Qu'il n'avait pas vu les signes. À soigner toujours de la mauvaise manière. Le mauvais mal. Et puis, face au corps déficient, face à la vérité, il a été obligé de comprendre. Qu'il aimait. Et qu'il en souffrirait, de comprendre que l'Amour n'était pas fait pour lui.

Alors pourquoi ça me touche encore ?

Qu'en matière d'odeur... ?

Visage qui bouge, à peine. Pour que le bout du nez frôle la peau, parce qu'elle a quelque chose d'irrésistible. Que tout en toi est une ode à la beauté. Que même les yeux fermés, tu apparais encore. Doigts qui s'enfoncent, dans les boucles qui s'ébattent autour. Les ongles qui frôlent le crâne dessous, comme pour tenter de nous faire croire encore que c'est possiblement innocent. Comme pour tenter de me leurrer, de me faire croire que je sais me contrôler. Bien sûr que non. C'est pour ça que je n'approche plus. Je m'arrête, dans les ondulations rendues salées par la sueur. Souffle d'un rire, sans doute peiné d'exister.

J'ai l'impression de perdre vingt ans.

Mais je me sentais déjà vieux, à vingt-huit ans. Alors, c'est quelque peu idiot, comme sensation. Et c'est bien pour ça que j'en ris, comme un jeune adulte face à ses premiers déboires, face à ses premiers émois. Des années pourtant, déjà que la flèche était plantée en plein dans le coeur. Roulement, dans la gorge. Pomme d'Adam qui s'active, comme pour chasser l'amertume, ou tout autre chose. Nouveau sourire.

Malheureusement, ce n'est qu'une impression...

Alors je m'arrête de tourner, avant de te serrer un peu plus contre moi, appuyant plus amplement sur la jambe qui pourrait encore tromper son monde, pour laisser l'autre quelques secondes en paix. Laisse moi rester à tes côtés. Quoi qu'il advient, ne me chasse jamais, s'il te plaît. Même le jour où je ne pourrais plus donner l'impression de pouvoir décrocher la lune pour toi. Même le jour où je ne pourrais plus t'accompagner dans aucun slow. Ne t'éteins jamais, je t'en supplie.

Trop de mots dans la tête, qui se bouscule. Trop qu'il est incapable d'exprimer, que la gorge coud avec hargne sur les parois qui la composent. Autant de papillons épinglés que de missives qui ne pourront jamais s'envoler. Écrasé au fond du gouffre, noyé par des pierres portant le nom Culpabilité. Autant de galets qu'il s'efforce de placer devant lui, pour se construire une route sur laquelle il pourra se vautrer, plus tard. Marécage qu'est le coeur, étreint dans des branches qu'aucune serpe ne peut tailler. Chemin escarpé, sinueux, qu'un souffle pourrait chasser. Comme une fable, revisitée. Mais sur la langue, le prénom se meurt. Parce qu'Eros n'en a que faire, de l'Homme.


Dans un souffle,
la danse reprend.

Marade
de coeur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 9:52


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Souffle sur la nuque, ton rire s’écrase contre ma peau, l’échauffe un peu plus. Me rend fou un peu trop. Bout du nez qui caresse, expiration beaucoup trop proche. Et cet index qui ne cille pas, qui reste là, empreinte digitale sur ton derme, qui s’imprime à nouveau contre toi. Pas plus Luca, pas plus…

Putain que c’est difficile de maitriser le courant qui s’évertue de me frapper de l’intérieur, qui me murmure d’ouvrir les portes, de le laisser filer et faire exploser les émotions que Samuel, tu me dérobes depuis 3ans.

Si tu m’aimes comme tu le dis, pourquoi refuses tu que je te touche ?
Tes arguments n’ont aucun poids, je sais me contrôler, je sais maitriser le feu qui brûle en moi. Mais oui, tu devras accepter de me partager avec le monde entier.
Mon coeur ne peut aimer un seul homme.
Même si ma tête le voudrait, Eros ne peut appartenir à quelqu’un en particulier.
Mais ce matin, je suis à toi Samuel. A toi et avec toi.

Alors ne fuis pas. Ne tombe pas.
Ne m’abandonne pas.

Tes mots lâchés contre mon cou, ce petit rire éteint, ces bras qui se referment un peu plus, qui me serrent encore et encore comme si je pouvais disparaitre en une fraction de seconde. Je ne suis pas encore mort Samuel, promis, je t’enverrais une carte avant que mon cerveau vrille dans un autre espace temps.
Et puis la danse reprend, tes bras se relâchent un peu alors que mon doigt est toujours planté là, sous ta chemise, sans aller plus loin.

Jusqu'à maintenant.

L’index est rejoint par les autres, ma poigne se referme lentement sur ta chaire, agrippe la hanche nue alors que je me recule un peu, pour libérer nos visages. Et pour te sourire.

« Oui c'est vrai…

Que je murmure à ton visage, alors que ma main libre se lève et que mes doigts viennent grappiller ta joue pour y déposer un toucher vide de tout électricité.

« …Je vois quelques rides juste-là.

Joli sourire éclate contre sa peau.
Joli Luca n’implose pas trop.

Et je ne te lâche pas Samuel, ma poigne toujours agrippant ta hanche, mon pouce qui s’amuse à caresser insidieusement le côté droit de ton ventre.

« Et moi, j’ai des rides Sam ?

Jouer. Encore et toujours jouer. Avec les mots, avec les doigts. Avec les coeurs. Et ne pas se rendre compte qu’à trop s’amuser, c’est plus que des plumes qu’on brûle.

Ce sont des années.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 10:58

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Des sillons creusés dans la mémoire. Des tonnes de débris, à pousser encore et encore. Le souffle qui se fait plus court, plus agité aussi. Il ne se rend pas compte, Luca. Qu'il crame à grand coup de lance-flammes des cendres ternes. Que même le sombre a abandonné, que même l'homme à cessé de fouler. Un ressac des émotions perdues. En cours de route. Sur l'une, en particulier. Le coeur branlant, qui réclame après l'agonie d'un instant qui dure de trop. Bouche assoiffée de rire. Essence vitale que l'existence présente. La faiblesse est tout ce qu'il y a plus d'Humaine.

Sous tes empreintes, tu parcours celles que la vie laisse. D'un simple souffle, elle aussi. Les mois qui passent sans qu'on puisse les voir défiler correctement. Se rendre compte un beau jour qu'on est déjà un été, face à un soleil étouffant, alors qu'on était encore à se croire au champ de Mars, à quitter un hiver trop rude, un printemps trop doux. J'ai rouvert les yeux, pour te voir me sourire. Rouvert les yeux, pour mesurer que le temps n'a aucune emprise sur toi. Qu'il ne te donne que plus de valeur encore. Alors je te parcours de ce regard-là. Ceux des imbéciles.

Je crains que ça n'aille en s'empirant.

Réponse au sourire, réponse aux mots. Et puis, la question renvoyée, sous une autre forme. Il garde les prunelles de ce vert délavé, presque trop usé, sur lui. Il parcourt une nouvelle fois les traits, fait mine de se poser la question, de le découvrir encore, alors qu'il pourrait dessiner à l'encre de chine les contours de ce visage bien trop familier. Un nouveau sourire, qui éclot, qui élève le bout des lèvres. De cette bouche, tordue parfois autrement, dans un sens qu'il ne laisse personne voir. Pour qu'on le pense toujours fort, Samuel. Qu'on le pense incapable de s'effondrer.

Seulement celles qui peuvent t'embellir encore. Qui aurait cru ça possible...

Voix trop douce.
Distance bouffée.
Baiser déposé, sur
le coin d'un oeil.

Bouche qui appose une vérité, simple et claire.

Ça te va bien, de sourire...

Un murmure, contre la peau qui laisse comprendre d'à quel point tu es précieux, quand elle se mue en de minuscules lignes, pleines des dorures que tes rires distillent quand ils s'élancent contre les êtres. Déjà temps de reculer. Tête qui se perd. Dans la mer trop profonde, qui contient tant de secrets. Et moi, je ne suis qu'un noyé parmi les naufragés.

Veux-tu que je te soulage un peu ?

Laisse-moi porter tes fardeaux. Main qui redescend, dans ton dos. Paume pleine sur toi, prête à voler les tentatives de te mettre à terre. Pare-balle. Pare-vie. Je tomberais à ta place, bel ange.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 12:19


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Main qui enlace ta hanche, qui a envie d’en sentir plus, d’en caresser plus. Doigts qui crépitent à l’idée de laisser filer les filaments d’Amour. De les tisser autour de ton coeur et de ton corps, de ne plus te lâcher, et de faire frémir ce qui depuis 3ans, n’a pas explosé.

Mais c’est toi qui joue Samuel. C’est toi qui dépose le premier baiser. Toi qui fait de tes lèvres, une lame acérée. Corps qui frémit, peau qui rougit.

43,9° au compteur Luca, prêt à cuire, prêt à bouillir.
Prêt à brûler sous un seul baiser.

Ça me va bien de sourire que tu me dis. Et toi, Samuel, ça ne te fait pas du bien de te laisser aller ? Même quelques secondes ? Alors je t’en supplie, transforme ces instants en heures. Accepte, juste une fois, d’être en moi et plus seulement à mes côtés.

Redeviens le seul qui a su briser le coeur de l’Amour en un simple non.
Répondu par un simple « ok » totalement con.


Et à nouveau tes prunelles face à moi alors que tes doigts redescendant contre ma colonne pour se lover au creux de mes reins. Descend plus bas Samuel, l’Amour te supplie de descendre plus bas…

« Me soulager ?

Air de gamin alors que l’homme a tout autre chose en tête. Et que tu dois le sentir Sam, contre ta cuisse. Difficile de calmer le feu quand on l’attise depuis des années. Quand on est le dieu de l’Amour et de la Sexualité. Difficile de se contenir, de se maitriser alors que les notes se chargent de langueur, que le piano a laissé place à une guitare électrique.

« Comment ?

Un mot dans un murmure, un visage qui se relève un peu, pour arriver à la même hauteur. Et faire de ton souffle le mien, seul échange que je sais que tu accepteras.
Et la main qui avait grappiller ta joue vient rejoindre sa seconde, de l’autre côté de tes hanches. Sous la chemise, dévorant ta peau, les doigts tremblants sous l’envie de faire griller quelques neurones.

« C’est drôle de ne pas savoir ce que tu ressens à ce moment précis… J’ai l’impression d’être aveugle… De ne pas savoir quoi faire…


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 13:08

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Je cesse la danse, cesse la mascarade. Masque qui tombe, qui fait des dégâts, face contre sol. Plus besoin de tourner, de tanguer, trop arrimés qu'on est. Je te fixe avec l'intensité qu'il faudrait étouffer, ce mal qu'il faut cacher. Tentations qui me scient déjà les chevilles. Chair constamment en alerte, n'est-ce pas ? Ce n'est pas sur tes pieds que je marche, mais sur des charbons trop ardents. Je partirais le premier, les pieds devants, les brûlures dessous qui témoigneront de l'homme qui avait voulu trop ressentir. Main libre qui vient à une épaule, qui masse à peine la chair dénudée, le pouce qui caresse autant qu'il donne. Et puis, j'appose aussi, plus simplement. En guise de réponse, une concentration, le bonjour aux cernes tandis que je les invite à ne plus se répandre. L'énergie qui te revient, la mienne qui se soustraie. Pas encore assez, pour ressentir l'échange. Trop concentré sur tes mots, jusqu'à sentir le pli du regard s'accentuait, face aux pommettes qui se soulèvent, parce que l'Amour fait sourire, même tristement.

Ce que je ressens, hein...

Que je ne suis qu'un nanti d'idioties.
Que je ne suis qu'un incapable.
Que je ne sais plus rien.

Que j'ai peur.

Demande moi, alors...

Front qui vient à s'échouer, contre le tien, comme pour me repaître de la chaleur que tu dégages, de ce que je peux sentir de ta part. Salut Eros pour moi, je ne suis plus capable de l'affronter. J'ai la peur farouche que tu ses de ton pouvoir, que les cernes que je tente de repousser ne se creusent davantage parce qu'il dévore tout, le Divin. Même les volontés, même les atrocités. Qu'il sait effacer le bon comme le mauvais, qu'il suspend les instants, avant que tout ne revienne. C'est toi que j'aime, tu sais. Sans don, sans rien d'autre que toi pour me faire frémir.

Je crois bien que tu sais déjà par coeur, ce qu'il en est...

Parce qu'il est l'Amour. L'Ange qui frappe en plein coeur, le trèfle à qui il a peur d'arracher le quatrième feuille. Qu'il en a connu, des centaines de coeur, qu'il sait comment tous fonctionnent, de la pire des symphonies à celle qui envahisse les poumons de chaleur incongrue. Et lui, à Samuel, ça lui fait mal de vouloir un simple espace en plus, dans un coeur qui ne peut le recevoir. Alors, il souhaite juste s'effacer, rester l'admirateur silencieux, celui qu'on ne frôle même plus, pour que jamais, le coeur n'explose en une mélodie qu'il trouve terrible.

Qu'il n'y a pas besoin d'Eros, pour m'atteindre...

Et se disloque,
dans la gorge,
les mots d'or.

Qu'il n'y a jamais suffi que de toi, pour cela...

Je suis désolé. Je n'aurais jamais su m'élever, pour ma part.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 14:02


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Demande moi.
Demande moi.

Mais tu es drôle Samuel. Tu n’as pas fais une école de rire sur tes heures de congés ? Demande moi. Mais que veux tu que je te demande Sam ? Si un jour tu comprendras qu’Eros et moi nous ne formons qu’un ? Que l’un ne peut vivre sans l’autre. Que Luca est Eros autant que Samuel est totalement con ?

Putain Sam, mais tu ne le vois pas, que je n’ai pas envie de savoir ce qui t’étreint le coeur ? Ce qui empoisonne le mien ? Les mots je les connais sur le bout des doigts, tu me les as déjà murmuré, tu as déjà fais de tes palpitations des syllabes.

Mais ça ne me suffit pas. J’ai besoin de plus que des mots. Plus que ta présence à mes côtés. Plus que ta cuisine et tes colis livrés. J’ai besoin de plus Sam. Alors offre le moi ou… Ou éteins ce crépitement en y balançant un grand coup de flotte. Et du sable. Et de la terre. Et le reste de mes ailes tant qu’a faire.

Et ton front contre le mien. Et ton souffle qui m’échauffe. Et tes mains qui se jouent de ma peau. As tu oublier à quel point je suis sensible ? Que chaque effleurement sur ma chair est comme des gouttes d’essence balancées sur un feu qui peine à se contenir ?

Sam, je ne pourrais jamais t’appartenir comme toi tu souhaites que je t’appartienne.
Mais peut être…Peut être qu’on peut réessayer ? Sans Dieu cette fois-ci. Sans filaments d’or. Rien que mes lèvres pour tisser tes rêves, rien que tes doigts pour filer sur ma chair.

Eros, cache toi un peu, reste au creux de moi, ne sors pas tout de suite. Laisse moi quelques secondes. Une infinité de secondes je t’en prie.

Ma bouche s’écrase contre la tienne en sachant pertinnement que tu vas la repousser violemment. Mais je suis rapide Sam, et déjà ma langue s’immisce et cherche à capturer la tienne. Bas ventre qui se plaque contre le tien, doigts qui s’accrochent encore un peu plus à ton derme, y laissant des marques dont toi seul pourra être le témoin.

Et reculer de deux pas avec agilité. Comme un chat venant de foutre une patte dans une marre d’eau glacée.
Souffle abandonné, joues en feu, l’Homme a bridé l’Ange, maintenant il réclame sa part du marché.

« Pardonne moi....D’être plus que ce dont tu as besoin.

Et faire demi tour, incapable de le regarder après ce qu’il demande. Face à ce que je peux lui proposer. Un Dieu plutôt qu’un homme.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 15:29

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Ce sont des lignes qui ont été trop écrites. Des lignes trop salies déjà par l'encre. Un récital épuisé, un chant qui se termine trop abruptement. Rien d'harmonieux. Rien qui ne puisse encore être fait. Tout a été dit par le souffleur de théâtre, mots qui ont glissé sur les chairs, jusqu'à les faire s'entremêler. Et c'est d'un classique, une oeuvre déjà revue des milliards de fou, que Shakespeare a déjà pu tant de fois décrier. On ne badine pas, avec l'Amour. Il se joue de nous, détruit les espoirs après les avoir apportés. Plateau d'argent qui une fois entre les mains devient rouille, malade. Et déjà, dans le souffle qui s'est à peine perdu, Luca s'en va. Alors que Samuel était à peine à comprendre, à sentir s'agiter si fort le coeur, à crier en silence.

Tout est arrêté.
Plus rien en suspens.

Coeur embrasé, qui s'est consumé jusqu'à dans sa dernière goutte de sang. Plus rien, dans l'organe. Plus jamais rien. Le goût de tes lèvres, gravées à jamais contre les miennes, comme un tatouage. Indissoluble des sentiments, des "je t'aime" qui étoufferont dans le plus grand des silences. N'écoute plus jamais la tempête. J'aurais aimé affronter ton regard, une dernière fois. Que nul pardon n'ait traversé l'air. Que rien ne se termine, jamais. Sourire vaillant, de contrebande, sur la bouche. Corps qui tremble, jambe prête à flancher. Jambes, même. Pluriel qui vient de mourir, pour de bon. Regard, sur le côté. Sur les chaussures. Corps qui penche, pour les récupérer, dans un geste délicat.

Je n'ai rien à te pardonner. Je ne réclame rien, ni personne.

Sortie programmée, depuis longtemps. Depuis trois ans, Amour. Pas chancelants, vers l'encadrure de la porte. Doigts serrés, sur le cuir des chaussures. Coeur épinglé. Papillon enfermé. Plus de battements d'ailes. Sortir, te laisser à tes prières. Dans le creux de l'âme, ça s'égoutte. Les larmes qui ne couleront jamais. L'homme est épuisé, de jouer avec les divinités. Épaule qui s'échoue, contre le mur d'un couloir. Pogne libre qui se lève, jusqu'au visage. Et je pincerais, jusqu'à tout faire taire.

Chien a mordu, sans crocs pour mordre. Chien a cru, sans force pour y croire. Chien a échoué, toute sa fougue avec. Chien s'est écrasé, sans lécher les plaies.
Chien a le coeur à vif.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 17:19


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Et tes mots. Mensonge. Aberration. Connerie que tu essayes de croire. Tu ne dis peut-être rien Sam, mais tu réclames. Ton coeur réclame. Tes yeux réclament. Ton coeur que j’ai senti contre le mien réclame.

Tu mens Sam. Tu mens comme tu respires.
Tu ME mens.

Mais je ne dis rien, Eros écoute et retient. Luca écoute et résiste. Poings qui se referment, ongles qui s’enfoncent dans la chair. Calmer le coeur, calmer le feu, calmer les reins. Calmer la braise qui dévore la beauté, calmer cette impression qu’il y a de la haine dans ta verbe alors qu’il n’en est rien.
Ne pas connaitre ce que tu ressens, ne pas pouvoir effleurer les fils de tes émotions, c’est atroce pour moi. Je déteste devoir réfléchir sur les notes du coeur, si elles sont aiguës ou graves. Je ne sais plus comment faire, pour capter la vérité à travers tes syllabes. Je ne sais qu’interpréter les orages et pas les mirages.

Et tu n’es qu’un songe Samuel, je ne peux lire en toi, je n’en ai pas le droit. Alors tu pourrais me dire tout ce que tu voudrais que je ne te croirais pas.
J’ai besoin de sentir ce qui vraiment est au fond de toi. Les émotions qui t’animent, les filaments d’or que tu as préféré coupé plutôt que chérir.

Tu disparais, je ne sens plus ta présence. Y’a plus que la musique et les battements frénétique de mon coeur. En rythme, ça tambourine, ça chahute, ça crépite.

Envie de vomir et de crier.
Être Eros et se faire refouler.

Ouais, t’as vraiment fait une école du rire Sam.

Pointe sur la gauche, pied qui recommence la tirade. Mais seul cette fois-ci, sans aucun témoin. Une partie du coeur en moins.
Pointe sur la droite, rond de jambe, vis à nouveau Luca.

Il n’est rien.
Il n’est rien.



Il est tout.
Pieds qui abandonnent le parquet ciré, corps qui laisse de côté les notes endiablées. Coeur tout craquelé.

Ouvrir la porte d’un geste trop brutal, trop fort, trop tout. A bout de souffle, en sueur Luca, prêt à exploser sous le flot d'émotions qui le submerge. Et le retrouver là, dos contre mur, tenant ses chaussures d’une main, le visage de l’autre. Et ne plus pouvoir s’arrêter.

Connais-tu l’histoire de Psyché et d’Eros Samuel ?
On raconte que quand le dieu de l’Amour a voulu darder ses flèches sur l’humaine, il s’est lui même piqué. Et l’a élevé au rang de déesse pour à jamais l’aimer.


Il me faut une seconde pour me coller à toi et découvrir ton visage de ta main en empoignant violemment tes doigts. A nouveau le goût de tes lèvres, la chaleur de ta langue, l’angle parfait de tes hanches qui s’emboitent contre les miennes.

Respire si tu peux Samuel, moi je n’en ai pas envie. Alors je continue, de dévorer ta bouche, de dévorer ta peau de ma main libre, qui s’aventure sous ta chemise pour dessiner des arabesques de mes doigts tremblants.
Et se hissser jusqu’a ton oreille, pour enfin souffler. Et murmurer

« Contrôle le… Si tu me veux moi, contrôle le… S’il te plait.

Je t’en supplie aurait eu le même ton.
Mais je suis trop poli et trop fier pour me mettre à genoux.
Trop poli et trop faible.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 18:38

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Entailler les vagues, du bout des doigts. Les empêcher de percer les frontières, les repousser avec hargne. Avec amour. Ne plus souhaiter que le calme, retourner à cet état de mort sentimentale. Invoquer le désert, lui dire de reprendre ses droits. M'excuser auprès du coeur d'avoir cédé quelques instants. Demander grâce, vouloir abdiquer de cette place qui est mienne. Cabot qui se laisse quelques instants où flancher, légèrement. Une douleur et puis s'en va, qu'il se promet. Une flèche, puis deux, encore là. À contempler le vide et les ombres qui s'y cachent. Supplier d'être pardonné, d'être éreinté. De ne plus avoir l'âge, plus les épaules assez fortes. Affaissé, pieds encore au plancher. Prêt à reprendre, à repartir dans un monde où je ne jouerais plus. Retrouver la lumière. Que fais-tu là, Luca ?

Ce n'est pas lui, qui a rouvert le puits. Pas lui non plus qui est reparti se noyer dans les eaux troubles. Contre le corps, celui qui souhaite réécrire les lignes. Second baiser, peut-être plus en un seul. Harmonie entre les êtres qui se retrouvent. Moment suspendu, le cerveau encore à tenter de relativiser la peine précédente. Et puis, les poumons acceptent de se mettre en pause, laisse toute place au palpitant qui repart de plus belle, tambourinant terriblement fort, dans des sursauts sans le moindre sens, ayant des ratés parfois, avant de battre deux fois plus. Amour qui fait perdre pied. Amour qui s'invite. Amour, Amour...

Rendu presque inexistant, ce souffle qui s'était réchauffé par tout ce qui était refoulé. Rendu brûlant par toi. Il en a toujours été ainsi, Luca. Fièvre qui se propage, de tes besoins qui se percutent à mon être entier. Se jouer de la situation, briser la moindre parole, de ses langues qui se donnent bien plus de mots ainsi qu'auparavant. Ceux qui contiennent tous les mots que je voulais voir périr. Luca, te rends-tu compte de ce que tu peux faire ? Tu renverses tout, sans la moindre pitié pour ce qui pourrait être cassé. Tu renverses et tu répares, en même temps. Et puis plus tard, les points de colle lâcheront encore. Le souffle suppliant, quand le baiser cesse, quand le médiastin s'affole de toute part, qu'il semble prêt à éclater telle une grenade en plein champ de mines.

Les mots, qui terminent de transpercer l'homme. Et ce dernier, il n'a aucune idée de ce qu'il peut répondre, faire. Il sait, comment Eros procède, qu'il peut d'un simple contact attiser les émotions. Celles déjà trop vives, trop ardentes. L'air semble comme suspendue, à cette bouche qui se meurt déjà de l'absence. Elle semble prête à murmurer le prénom, lui dire qu'il ne saura pas faire ça. Avant de trouver la réponse, à cette énigme-là.

Eros aura le désir.
Luca, la tendresse.

Les chaussures retombent au sol. Dans un son qui brise l'instant de silence. Main libérée, qui revient entre les boucles, qui se glisse avec cette délicatesse fauve. Pour tirer ce qu'il faut, pour revenir aux lèvres, inversées la situation, ne plus être dos au mur. Pourquoi me laisses-tu te courir après, Luca ? La seconde pogne qui vient poser la tienne contre les boutons de la chemise, pour t'inciter à les retirer de leurs places. La mienne retourne à ton propre buste, vient longer le flanc, serpent sur la peau. Abandon de tes lèvres, saut de puce du bout des miennes le long de la mâchoire, jusqu'à l'oreille, jusqu'à murmurer.

Laisse Eros s'exprimer...

Il remarquera très vite que tu as déjà tout allumé, en moi. Chaque parcelle de désir, chaque morceau de coeur. Tout se tend, vers toi. Sourire, dans la voix. Sourire, tout court. Laisse-toi aller, laisse le Divin s'inviter, Luca. Il obtiendra le corps, la terrible passion. Je t'offrirais tous les instants suivants, Luca. Tous ceux qui n'auront plus que nous, comme témoin. Plus que la fatigue qui nous évitera de rallumer le brasier. Brûlons, pour mieux nous vautrer à deux dans les cendres. Et je t'expliquerais alors, que je ne te veux pas pour moi seul, Luca. Je te dirais que je veux être à toi seulement.
Là est toute la différence, bel ange.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 19:46


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Bruit sourd du cuir sur le sol. Chaussures à terre, coeur qui tremblote. Ne pas savoir ce qui va se passer, être sur pause alors qu’à l’intérieur c’est en accéléré. Que vas tu faire Samuel ? Briser le moment ou juste me briser ? S’il te plait, fait quelque chose.

Cette fois-ci, je te supplie à genoux de faire quelque chose.

Et tes doigts qui remontent contre ma nuque, glissent dans les boucles. Les tirent légèrement. Et fais tout imploser. Dans un baiser, dans une attaque, dans un coup de hanche qui m’oblige à me retrouver victime et plus oppresseur. Contre le mur Luca, pour une fois écoute et laisse toi faire. Soit la victime de ces coups de coeur que tu balances à tout va comme s'il s'agissait de simples sucettes.
Victime de l’amour dont les lèvres ne peuvent s’empêcher de se coller aux tiennes, cherchant la chaleur, capturant la saveur pour ne plus jamais l'oublier.
Victimes au pluriel, car je le sens ton coeur qui bondit contre ma peau nue, tes doigts qui attrapent les miens pour les poser sur le revers de ta chemise. Détaches-les Luca, fait glisser le tissu, redécouvre cette peau de visu et arrête de l’imaginer.

Mais je n’y arrive pas. Mes doigts tremblent, mon esprit est acculé par la violence d’Eros qui tambourine dans mon corps. Et tes lèvres qui glissent contre les miennes et ta langue qui m’échauffe, qui me murmure des possibilités…

Ô tes mains Samuel…
qu’est ce qu’elles m’ont manqué.

Victime de l’amour.
Avec un petit a
Comme abandon.
Comme à genoux.
Comme attention.

Gémissement trop fort qui glisse de ma bouche quand tu disparais sur les contours de ma mâchoire. Tu as toujours été doué Samuel, pourquoi suis-je le seul à pouvoir le savoir. Et puis les mots, qui viennent tout chambouler.

Prunelles qui s’ouvrent de nouveau, tentent de capturer les tiennes encore perdues contre ma nuque.

Tu trembles de partout Luca.
Tu vibres, tu paniques.
L’homme en a envie, le Dieu en a besoin.
Alors écoute celui qui a été ton amant pendant des années et qui ce matin, te réclame d’exploser.

« Sam…

Léger murmure alors que je laisse ma tête partir en arrière et se coller au mur. Toujours les doigts qui hésitent, toujours cette peur tangible, ce stress inhérent qui fait frémir mes phalanges. Le dieu de l’Amour qui panique, cocktail explosif qui ne peut résister longtemps.

Et ce sont mes prunelles qui déversent d’abord le flot d’émotions. Lumière quasi divine qui brille au fond de l’océan et s’éclate contre l’écume pour la rendre un plus abrasive. Chemise qui ne tient pas longtemps, je note de lui en acheter une nouvelle, avec des boutons plus difficile à faire éclater. Paumes qui agrippent ses flancs, qui se retiennent encore un peu, un tout petit peu. Jusqu’à s’enflammer.

« Embrasse-moi.

Que je t’ordonne. Embrasse-moi Samuel et laisse toi piquer par l’armadas de flèches que je t’envoie en plein coeur.

Et respire Luca. Enfin, respire, sous la vague qui déferle en toi pour te frapper de plein fouet avec quelque chose que tu n’attendais pas.

L’Amour avec un grand A.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 21:16

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Première vague. Prénom pensé. Prénom murmuré. Bouche qui revient à sa consoeur. À celle qu'il n'aurait jamais dû quitter. Mais qu'il fût nécessaire d'abandonner, quelques instants. Pour qu'enfin il trouve la réponse. Qu'il comprenne qu'elle était suspendue à cette bouche qui l'a appelé. Qui hurle après l'indécence, dans des murmures essoufflés. Et il vient la happer. Voler la moindre pique qu'il peut bien vouloir envoyer, le Divin. Et le laisser découvrir cette vérité, superbe. De cet amour qui sommeille, depuis si longtemps, jusqu'à se dévoiler entièrement lorsque la Mort a frappé à la mauvaise porte. Jusqu'à mesurer tout ce qu'il y aurait à perdre. Cette première pensée, lors de l'accident, pour cet homme qui le fait vivre depuis des années. Il l'embrasse, jusqu'à perdre souffle, jusqu'à ce qu'il manque, qu'il puisse en mourir. Il l'embrasse avec tout ce qui peut exister en ce monde, de beau. Il est de ces amours trop purs, trop puissants. Il est de ces gens qui donnent sans jamais vouloir. Pas de retour quémandé, si ce n'est juste un sourire, même s'il ne leur est pas adressé. Et Luca, il peut tout découvrir. Tout sentir. Ce flot débordant, mis derrière un barrage depuis trop longtemps, sans que jamais l'eau de s'en aille pour autant. Un lac artificiel qui redevient rivière, qui coule jusqu'à submerger. Plus de frontières. Toutes éclatées.
Toutes ont le goût de ses lèvres.


Je pensais être capable de ne plus savoir ce que ça pouvait être. Ne plus avoir en mémoire ce que ça pouvait faire, de t'avoir entièrement en moi. Plus que dans la peau. Plus que dans mes pensées. Partout. Je n'ai pourtant eu de cesse de penser à toi, tu sais. Je sens les reliefs de ton corps, sous mes mains. Celles-ci qui viennent à t'entourer de leurs bras respectifs. Pour te serrer contre moi, plus que jamais. Parce qu'à cet instant, malgré Eros, mon plus grand besoin, c'est de t'avoir contre moi. De sentir ta peau écorcher la mienne de sa chaleur terrible. De sentir que tu vis par ce coeur furibond entre ta propre cage thoracique. De le sentir oiseau volubile qui s'envole frénétiquement dans tous les coins, mais surtout vers moi. Le désir... Il est là, mais bel et bien secondaire. Il y a en moi ce besoin terrible de te savoir là, de te savoir à l'abri. Du monde, du mal et de moi aussi, quelque part. Cette peur aussi, de te faire du mal d'une quelconque manière. D'être celui qui pourrait apporter le malheur. De cet éloignement parce qu'il était le mieux à faire à mes yeux, pour ne jamais risquer de te heurter avec cet amour que je ne maîtrise pas. Et la douleur, infime, de ne pas avoir été compris par l'Amour, dans le mien.

Eros, découvre une nouvelle flèche.
Offerte, avec un coeur ouvert à toi.

Mots qui se coincent encore, dans la gorge.


Mots qui ne cessent de se laisser entendre, en moi. Baiser qui prend fin une nouvelle fois, tout en sachant qu'il n'est pas, plus, le dernier. Paumes qui descendent sans prendre. Sans donner autre chose que des sentiments. Sur chaque grain de ta peau, j'aimerais graver les émotions que tu mérites. Elles caressent, redécouvrent ce corps qui ne semble jamais pouvoir me lasser.

Luca... Souffle trop rauque, gorgé d'un désir qui lui, ne prend pas de rides. Je ne vais pas savoir tenir debout bien longtemps encore...

Sens-tu comme mes jambes sont prêtes à se dérober ? Sens-tu comme ça pulse, dans ce muscle où il manque une partie, celle que l'amour a prise, dans un élan qui en était rempli ? Je tremble à mon tour, sous les émotions, sous l'invasion des sentiments que je voulais tant garder dans un coin. Je voudrais être encore capable de t'aimer sans me soucier des caprices du corps.
Mais vois-tu, l'Amour a déjà pris en partie son dû et réclame la mise à genoux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Jeu 12 Juil - 22:22


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


La vague est surprenante, à la fois étrangère et connue depuis des millénaires. J’ai l’impression de sentir des ailes me pousser dans le dos, les plumes sortir lentement de la chair pour se tresser et faire de moi le véritable Eros. Les pépites qui gravitent dans mon corps et s’amusent à exploser un peu partout. Sur les doigts, sous la peau, au creux de mes lèvres, sur mes papilles dansant contre celles de Samuel.

Ce n’est pas doux, c’est brûlant. Comme une passion qui déchire les cieux, comme la vague contre l’Atlantide qui en a fait une cité engloutie. La divinité qui m’habite vibre, tressaute, broie les parois de mon corps pour sortir et enfin exister face à celui qui l'a demandé.

Lèvres qui glissent, mains qui découvrent comme une toute première fois. Comme une toute nouvelle fois.

Boum. Première véritable explosion.
Vibration.
Paillettes et citron.
Ça pique, c’est délicieux, c’est si bon.

Mais il ne peut pas voir Samuel, ce que ça créé en moi. Il peut seulement sentir la vague le submerger, faire de son Amour une véritable apogée. Mon gémissement remplace le silence de l’appartement - je me note de m’excuser auprès de l’agent de sécurité devant l’entrée. Dos qui se cambre, bas ventre qui explose contre le tien Samuel. Ne me laisse pas partir trop loin, rattrape moi en vol avant que les plumes décident autre chose. Car Eros dévoile ses ailes, les empreintes perdent de leur humanité pour se parer de divin. Vibre Samuel, découvre le Dieu que tu as quémander d’apparaitre.

Puis il y a tes mots, que j’entends à peine mais qui oblige l’Ange a redescendre un peu. Lèvres abandonnées, mains qui se dardent sur ta peau, pétillent, s’accrochent, griffent.

« Moi non plus mon amour…
Que je te murmure avant de t’arracher un nouveau baiser.

Boum. Seconde explosion.
Sensation.
Feu et brûlure.
Ça crépite, c’est bandant, c’est jouissif.

Mes doigts glissent dans ton dos alors que ma bouche refuse de te lâcher. Elles dévorent ton derme et passent sous le jean sans te demander l’autorisation. Ô Samuel, je me doutais bien que quelque chose avait changé en trois ans… Les pantalons que tu portes devraient être interdits avec un fessier comme celui que je dévore de mes phalanges.

Et puis je comprends. D’un coup, tes mots me remontent au cerveau comme une pique d’humanité. Je me recule, abandonne ton visage, malaise tangible, désir qui a piétiné mon intelligence comme on écrase le coeur d’un homme.

« Ta jambe !

Oui, sa jambe Luca. Regard de gosse apeuré, mélange d'Eros et de Cupidon, chérubin qui refuse pourtant, de lâcher le fessier de son nouvel amant.
Car toi, tu parlais peut-être d’autre chose mais lui, il avait encore le cerveau en place. Alors que toi, il a été remplacé par une âme taillée par les cieux et les étoiles.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Ven 13 Juil - 6:55

Ask him for the strength to stay. Tumblr_oyjz0iqqLF1waf3h5o4_540

Il flanche encore, l'homme. Déstabilisé par la réponse de l'ange, déstabilisé par la situation même dont il prend conscience qu'au moment précis où l'Amour lui dit être le sien. Les teintes carmines qui s'invitent plus amplement encore, dévorant les joues avec trop d'aplomb. Et la bouche qui exulte encore, qui voit ses maigres réponses possibles être balayées par un nouveau baiser qui le terrasse un peu plus sur place. Il pourrait lui en donner des milliards encore, user le derme contre l'autre jusqu'à plus soif. Il était déjà prêt à tout donner, Samuel. À commencer par sa propre vie. Le voici que Luca lui offre un second souffle.

Tu recules soudainement, l'affolement qui te fait presque tressauter. Je sens contre mon propre torse le tien s'agiter, s'éclater soudainement contre la réalité. Mes yeux se posent sur ton air presque gêné, alors que tes mains sont encore à explorer des parties de mon corps qui ne s'attendaient plus à être touchées. Il me faut encore un instant, avant de prendre pleinement mesure de la situation. Un instant à peine, avant qu'un éclat de rire n'en entraîne un second, que sur mes traits s'invite un élan d'insouciance, suivi d'un bonheur intense encore. Que je vienne à poser dans un nouveau rire un baiser sur le coin de tes lèvres. Oui, ma jambe, Amour. Échoué contre toi encore, quelques secondes, avant de venir chercher une de tes mains des miennes, pour te faire quitter, sans doute à regret j'imagine, l'endroit où elle s'était nichée. Sourire vaillant sur les lèvres, vrai aussi, qui ne semble plus prêt de s'enterrer sous des pierres. Et je t'entraîne pour une nouvelle valse, une où il faut reconnaître que je boite encore parce que je ne sais pas faire autrement. Des pas en trois temps, pour revenir vers l'appartement, là où j'avais oublié la canne contre un flanc du canapé. Tu es celui sur qui je me repose, présentement.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Ask him for the strength to stay. Empty
Ask him for the strength to stay. - Ven 13 Juil - 9:39


Ask him for the strength to stay. Tumblr_m7t01jWLyE1qic7v0 Ask him for the strength to stay. Tumblr_o87vhp4aLo1scghoqo3_540

take an angel by the wings


I know you have never felt so alone.
But hold on, head up, be strong.
song


Et tu rigoles. Samuel, tu rigoles. De ma bêtise, de ma gêne, de cet éclat d’humanité qui vient de mettre un revers de main au Dieu qui ne sait jamais s’arrêter. Je ressemble à un enfant, je le sais, pris en flagrant délit, qui en demande trop et trop vite. Les fils d’ors cessent de se lier à toi, les doigts ne vont pas plus loin. Cessez caresses, cesse jolie découverte, reprend les rênes Luca, laisse de côté Eros pendant quelques instants. Samuel doit s'asseoir, s'allonger, se reposer.

Mon amour, promis, je ferais tout.
Laisse toi faire.
Clos tes paupières, éclate dans des gémissements.
Brûle sous mes baisers.
Mon amour, promis, je te ferais exploser.

Baiser papillon qui vient conclure ton rire, qui sonne comme une validation de ce qui va suivre après. Trois ans sans te toucher Samuel, je peux encore attendre quelques minutes pour te posséder. Flatter Eros, l’endormir un peu, Luca règne en maitre à cet instant, petit gosse de 43ans qui en vu des histoires et qui pourtant, continu d’être aussi bouleversé par de nouvelles.

Redécouvre à chaque fois Luca, soit naïf, aime comme si tu n'avais jamais aimé. Garde les connaissances des anciens amants, mais réapprend. Car aucun corps ne se ressemble, aucune âme n'est pareille. Aucun orgasme n'a la même saveur. Aucune bouche, la même ardeur.

Et la tienne Samuel, ô la tienne elle est si violente contre mes lèvres que je pourrais l'accepter comme unique guerrière.

La ritournelle recommence, la danse reprend. Quelques pas sur le plancher, corps abandonné, nous retrouvons le salon baigné dans une lumière céleste. Le Soleil se lève lentement, éclat rouge et doré qui explosent sur les coussins blancs. J'hésite quelques instants, l'homme réfléchit.
Mais tu ne me laisses pas le temps, tu reviens à la charge. Samuel le soldat, Samuel le commandant. Peut-être qu’au fond, c’est toujours toi, qui devait être le grand gagnant.



Revenir en haut Aller en bas
Ask him for the strength to stay. -

Revenir en haut Aller en bas

Ask him for the strength to stay.

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Gathering of strength (Fiona - Savannah)
» Should I stay or should I go now? [PV Cla’]
» Stay Here (Gaby)
» if love was all we had, please say you'd stay
» hold me close, stay the course

Sauter vers: