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The earth laughs in flowers | ft. Iris

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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Sam 16 Juin - 5:50



The earth laughs in flowers
Clarence & Iris
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«You can keep as quiet as you like, but one of these days somebody is going to find you. »
Avant de sortir de la voiture, tu récupères une feuille de papier pliée que t’avais laissé tomber sur le siège passager. Distraitement, tu la déplies à peine pour lire rapidement ce qui y a été inscrit. Ce sont cinq petites listes, toutes différentes. Des bouquets imaginés, de fleurs soigneusement étudiées, pour offrir aux cinq petites âmes qui animent ta vie. De petits cadeaux éphémères, loin des dictats capitalistes prônant l’utilisable polluant, soulignant la fin de l’année scolaire et la fierté que t’éprouves envers chacun d’eux. Ils ne savent peut-être pas à quel point les fleurs et les plantes comptent pour toi ; c’est un intérêt hérité de ta mère. Les végétaux occupent une place discrète dans ton appartement, mais ils sont là. Chacun de tes mômes ont leur plante verte attitrée, blottie dans un coin de leur chambre, et ton balcon, l’été, se transforme en petit jardin dans lequel tu te caches, les soirées fraîches, pour lire un peu. Et puis, il y a ces cahiers secrets dans lesquels sont regroupées diverses fleurs séchées, mais que tu ne montres à personne.
Les fleurs ont marqué ton enfance, y ont laissé les traces du jugement et de moqueries légères. Quand même bien que tu t’en fichais, les insécurités de ton père s’imposaient à toi qui préférait les fleurs et jouer à la poupée avec Rosaleen plutôt que de te bagarrer et collectionner les voitures jouets. Sans comprendre les extrapolations aliénantes des adultes qui remettaient en doute ta masculinité future, les choses typiquement masculines ne t’attiraient pas plus qu’il ne le fallait. Ces jugements inutiles ne se sont pas arrangés quand la pièce où tu développais tes 16mm est devenue ta seconde maison et que tes cahiers se sont remplis de vers sans rimes. Ta mère, cependant, a été la seule de ta famille directe à vraiment t’offrir une validation. C’est elle qui a convaincu ton père de te laisser aller à l’école avec ton sac à dos fleurit que t’as usé jusqu’à l’inutilisable. Lorsque t’as eu ton premier enfant, tu t’es promis de ne jamais lui imposer des goûts qui ne sont pas les siens seulement pour calmer tes propres insécurités.

En fermant la porte derrière toi, tu constates à quel point la rue est dénuée de vie. Habituellement, le calme t’oppresse, mais il y a des jours où tu préfères être plus tranquille et profiter d’un espace moins vivant. Avec la fraîcheur et le soleil du début d’après-midi qui s’heurte doucement aux fenêtres des bâtiments, tu te sens bien. Ça te rappelle pourquoi t’aimes les horaires irréguliers que t’offre ton métier. Pour ne pas la perdre en chemin, tu ranges ta feuille, soigneusement repliée, dans la poche de ton pantalon et tu entres dans la boutique.
Des fleuristes, il y en a des tonnes, à Arcadia. Des ambulants qui traînent aux coins des rues pour vendre des roses trop chères aux amoureux impulsifs, des boutiques de chaînes qui se soucient à peine de leurs clients, des petites boutiques adorables… T’as l’embarras du choix, mais ton amitié te ramène toujours vers celle d’Aislinn. Tu te sentirais mal d’aller ailleurs, à vrai dire – même si celle qui est à côté de chez toi offre de meilleurs prix.

L’odeur humide des fleurs et des plantes te réconforte toujours, même quand tu n’en as pas de besoin. Elle te rappelle ta mère (son absence, surtout). Si t’avais le temps, t’irais flâner dans les serres, mais, malgré la lenteur du matin, ton après-midi s’annonce beaucoup plus chargée. Alors que t’allais lire l’étiquette d’une plante que tu n’avais jamais vu avant, ton regard saisit furtivement la présence d’Iris et un mince sourire s’installe instantanément sur ton visage. T’étais tellement dans ta bulle que t’avais oublié qu’elle serait probablement là, aujourd’hui. Elle pourrait peut-être t’aider. T’as la liste des fleurs que tu veux pour chacun de tes enfants, mais aucun talent dans la constitution de bouquets. Iris n’en a peut-être pas non plus – tu ne lui as encore jamais demandé de t’en faire un, donc tu ne sais pas –, mais tu trouves qu’elle a la tête d’une fille qui sait en faire ! Au pire tu te débrouilleras et vous apprendrez à en faire ensemble, ce n’est pas la fin du monde.

Lentement, puisque tu regardes quand même autour de toi pour ne pas louper une merveille, tu t’approches de la jeune femme. Tu n’avais pas vu qu’elle était penchée au-dessus d’un cahier qu’elle tache de ses mots. Sans être trop brusque, pour ne pas la tirer de sa bulle créative, tu t’accoudes sur le comptoir et tu laisses tes yeux effleurer ses phrases. Tu sais bien que tu ne devrais pas – l’écriture en gestation est quelque chose de trop précieux, tu crois –, mais la curiosité te démange. Ce n’est pas la première fois que tu la lis. Elle écrit bien, tu penses, et t’aimerais la voir essayer de se faire publier (et tu lui as déjà dit que si elle avait besoin d’aide pour ça, un jour, tu serais là pour la guider). Pourtant, ce qu’elle écrit présentement t’intrigues. Tu n’as que des bribes, cependant, alors tu ne sais pas vraiment ce qui cause ce sentiment.  « Iris. », commences-tu d’une voix calme comme si tu craignais de réveiller les fleurs autour de toi, « J’aimerais avoir un endroit aussi beau pour écrire. Ça te dérangerait que je vienne te tenir compagnie, parfois ? » Ce n’était même pas une « blague », à vrai dire. Si t’as le temps, un jour, et qu’elle le veut bien, tu viendras t’installer à ses côtés avec ton propre cahier. En ne lâchant pas le cahier du regard, tu sors de ta poche ta petite liste de fleurs que tu glisses à côté. « Je t’échange cette liste d’idées de bouquets contre une lecture rapide de ton texte du jour. Deal ? » Lances-tu d’une voix amusée, tout en appuyant légèrement du bout de l’index sur le cahier de la jeune femme.


(c) DΛNDELION
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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Lun 18 Juin - 19:50

THE EARTH LAUGHS IN FLOWERS
« YOU CAN KEEP AS QUIET AS YOU LIKE, BUT ONE OF THESE DAYS SOMEBODY IS GOING TO FIND YOU. »


Les cauchemars. Ils sont trop fréquents. Ces épisodes sont trop réalistes pour n’être que de mauvais rêves. Ils pourrissent mes nuits et me rendent de plus en plus folle. Depuis deux ans je me bats avec mon esprit qui déraille. Les cauchemars sont toujours là, ils ne partent pas, trop fréquents, ils m’épuisent. Les scènes sont horribles, elles veulent sans doute dire quelque chose mais je suis trop paniquée lorsque j’ouvre les yeux. Parfois j’en viens à confondre fantasme et réalité. Cette nuit ne déroge pas aux autres. Je m’en vais vers l’Enfer et la Mort me suit de près. Je suis son Eurydice, elle me guide dans mon dos sans que je ne puisse jamais la voir. Elle est là en permanence, elle attend sagement, un jour viendra où elle m’accueillera comme une vieille amie. En attendant, je sombre dans la noirceur de mon esprit.

Arcadia est plongée dans l’obscurité. Les rues ne sont éclairées que par les lampadaires. L’ambiance est lugubre, elle est toujours lugubre. Je marche seulement vêtue d’une longue nuisette d’un blanc immaculé. Mes pieds nus avancent sur le goudron en fusion, tout semble être en train de se consumer. De la fumée monte vers le néant, le ciel est noir sans fin. J’avance dans la rue où se trouve la boutique d’Aislinn. Elle est vide, tout semble vide, les habitations, les magasins, tout semble avoir été pillé depuis des années. La ville semble abandonnée, désertée. J’ai l’impression d’être dans un monde à l’envers, Arcardia en Enfer. Je m’attends à tout. Et je peux. Une ombre avance vers moi. Je me suis arrêtée pour regarder l’intérieur de la boutique mais il n’y a personne, personne pour m’aider. L’ombre avance. Je sens mon cœur s’accélérer à chaque pas qui rapproche cette chose de moi. Dans l’obscurité, je ne perçois pas grand-chose. Les poiles sur mes bras se dressent, me signalant que je devrais fuir, que je devrais faire demi-tour et éviter cette chose. Elle continue d’avancer, lentement, elle semble perdue. Peut-être aussi perdue que moi et si ce n’était pas un monstre ? Et si je pouvais lui demander de l’aide. C’est l’idée qui me vient à l’esprit. Pourquoi ? Je ne sais pas, parfois on fait des choses sans même les comprendre. Alors j’avance moi-aussi, je prends la direction de cette personne potentielle.

La distance qui nous sépare s’amenuie. Mon cœur bat de plus en plus vite. La chose semble avoir conscience de ma présence, je crois qu’elle presse le pas. C’est une femme, elle semble dans le même état que moi, une tunique plus sombre, abîmée, perdue dans les méandres de la folie. Elle se met à courir vers moi et je me fige. Son visage est familier, ses cheveux, ce regard… Impossible de mettre un nom sur cette femme pourtant je sais que je la connais. Ses yeux sont aussi bleus que les miens, ses cheveux aussi bruns… Elle se jette sur moi, elle panique, elle tire sur ma robe, elle manque de tomber à terre alors que je m’écarte. Je reste figée lorsque je comprends ce qu’elle me dit. Le ton est étrange… elle n’est pas saine d’esprit et pourtant une part de moi veut l’écouter. « - Ma fille, ma petite fille, tu ne devrais pas être là, la Mort ne t’a pas encore cueillie, elle a besoin de toi, tu es sa messagère » Elle plaque ses mains sur mes joues, elle tente de m’immobiliser, comme si elle voulait que je comprenne le message. Mais voilà, je ne comprends pas, que veut dire la messagère de la Mort.  Elle s’accroche à moi, elle est folle, elle me fait peur. Ses ongles égratignent ma peau sur mon avant-bras droit, je ne fais pas attention, je veux me défaire d’elle. C’est alors que son corps commence à pourrir. L’image est écœurante, la peau de cette femme se sèche, elle noircit, des insectes en sortent, je hurle. Un hurlement strident, je ferme les yeux et quand je les réouvre, l’Enfer s’est refermé, je suis dans ma chambre.


Tout mon corps est en sueur. Mes draps sont trempés, je regarde l’heure, il est 3h33 du matin. Multiplié par deux, cela donne 666, le chiffre du diable. Je deviens parano, je ne sais plus quoi croire, mes rêves sont parlants et pourtant cela n’a ni queue ni tête. Messagère de la mort, je ne suis pas une esclave de Satan. Je suis perdue. Je tente de me dire que ce n’est qu’un rêve. Un simple mauvais rêve. Le visage de cette femme me hante. Je sors de mon lit pour aller me passer de l’eau sur le visage. En allant au lavabo, mes yeux croisent mon reflet. Je me fige. Cette femme, c’est à moi qu’elle me faisait penser. Je n’ai pas vraiment de souvenir de ma mère, je sais simplement qu’elle est morte, elle avait mon âge et elle était folle. Sur son acte de décès, il est indiqué qu’elle s’est suicidée et que c’est sa petite fille qui a trouvé le corps, j’ai trouvé le corps mort de ma mère. Est-ce pour cela que je perds la tête. La folie est-elle héréditaire ? Ma mère se droguait, peut-être qu’elle voulait contrôler toutes les visions que j’ai pu avoir. Je n’en suis pas sûre et je n’aurais jamais la réponse. Jamais. Je passe de l’eau sur mon visage. Je me ends compte que je tremble de partout. Je prends deux minutes pour me calmer. Tenter d’oublier.

Je retourne dans ma chambre, je retire mes draps trempés par ma sueur. J’entreprends de refaire mon lit. Une demi-heure plus tard, je me remets au lit, cette fois j’avale un demi somnifère pour avoir la paix, pour ne pas rêver. Je sombre dans un sommeil sans horreur cette fois.

Mon réveil me force à ouvrir les yeux. Il est l’heure, ma journée commence et je suis rassurée de voir le jour à travers les rideaux. La réalité est là, la lumière est mon bouclier aux ténèbres qui m’envahissent. Je m’étire et je sors du lit. Je file directement à la douche, j’en ai bien besoin après cette nuit agitée. J’y reste le temps d’être bien réveillée puis je coupe l’eau. Je l’enroule dans une serviette éponge, je tresse mes cheveux après les avoir essorés. C’est là que je m’en rends compte. Cette marque qu’a laissé la femme de mon rêve sur mon avant-bras, elle est là. Je tente de me raisonner, j’ai parfaitement pu me faire cela en dormir… Je force mes yeux à quitter cette petite blessure et à l’oublier. Je me rends à la cuisine où une petite cafetière de café m’attend. Je me sers une tasse et je me fais griller deux toasts. J’y rajoute un peu de confiture de fraise et je mords avec envie dedans.  J’allume la télévision pendant que je prends mon petit-déjeuner. Je tente de garder mes petites habitudes pour éviter que les crises reviennent. Les cris, les voix, les morts. Je ne veux pas d’eux, je ne veux pas de la folie de ma mère, pas de sa dépendance. Aux informations du matin, rien de nouveau, rien qui ne semble étonnant. J’ai l’impression de voir toujours la même chose. Arcadia est aux prises des mafias et on entend souvent les informations annoncer des morts suite à des règlements de compte. Non, rien de nouveau.  

Je file m’habiller. Les beaux jours arrivent, je peux ressortir mes robes. J’enfile une robe fleurie mi-longue, un peu volante dans laquelle je suis à l’aise. Je peux me maquillage pour cacher les cernes foncés qui englobent mes yeux. Un peu de parfum, je détache ma tresse et mes cheveux ondulent. Je perçois des cheveux blancs signes que je dois refaire bientôt une couleur. Je suis prête. Je verse le reste de ma cafetière dans un thermos et je file à la boutique. J’ai fait en sorte d’habiter le même quartier, parfois j’y vais à pieds, parfois en vélo. Je choisis le vélo ce matin, il fait beau et j’ai envie de profiter de l’air. Peut-être que cela fera passer ce début de migraine qui pointe son nez. J’enfourche l’engin et en dix minutes je suis devant la boutique. J’ouvre le grand rideau de fer qui la protège et j’entre. Je place mon vélo dans l’atelier à l’arrière. J’ouvre le magasin, la caisse et je place les compositions devant la vitrine. Ce matin je suis d’ouverture, j’aime bien me retrouver toute seule dans la boutique. Je profite de la sérénité des plantes et des bouquets. J’aime l’odeur légèrement humide et douce. C’est calme, je crois que j’aime la compagnie des plantes, je m’y sens à ma place. Peut-être que ma mère a bien choisi mon prénom après tout, une Iris fleuriste, c’est plutôt bien vu. De ce que je sais de ma vie passée, ce n’était pas vraiment ma vocation, je voulais devenir chercheuse en histoire de l’art, sauf que la plupart des choses que j’ai appris par passion se sont envolées avec le reste de ma vie.

Non, j’étais faite pour bosser dans cette boutique, j’en suis convaincue aujourd’hui. Les heures passent, les clients se suivent mais ne se ressemblent pas, jamais. Ils ont tous des goûts différents et mon travail n’est jamais le même. Je me pique avec des tiges de roses, elles savent se défendre mais je ne leur en veux pas. Il y a toujours un moment où la boutique est plus calme, je peux me retrouver avec moi-même et les fleurs. C’est ce moment-là que je choisis pour sortir mon carnet et mon stylo plume.  C’est le moment parfait pour noircir des pages à l’encre de mes cauchemars. J’ai besoin d’écrire, c’est devenu vital depuis mon réveil. J’adore ça, c’est comme se livrer à quelqu’un qui ne vous juge pas. Je sors des mots de mon esprit et celui-ci semble plus léger, comme apaisé.

Je suis plongée dans mes maux. Je n’entends pas le nouveau client entrer. Je ne l’entends pas s’avancer vers le comptoir. C’est seulement lorsqu’il prononce mon prénom que je sors de mon monde. Je ne sursaute pas vraiment, je suis surprise et je me redresse immédiatement pour tomber sur Clarence. C’est un certain soulagement qui m’envahit. Je préfère que ce soit lui qui me surprenne à être dans ma bulle. Je me mords la lèvre, cet homme a une certaine influence sur moi, j’ignore pourquoi, il est à la fois intimidant et attirant. C’est un très bon ami d’Aislinn, il passe régulièrement à la boutique et j’ai pu apprendre à le connaître. Il m’intrigue pourtant toujours autant. Nous partageons une passion commune pour l’écriture et il lui arrive de lire mes mots. Je lui envoie un doux sourire et discrètement je le dévore des yeux. « - Oh Clarence, je ne t’ai pas entendu arriver, excuse-moi » Je pose ma plume et je l’écoute attentivement. Je me sens légèrement rosir, allez savoir pourquoi. « - Tu es le bienvenu à la boutique, tu le sais bien, Aislinn sera ravie de t’avoir ici et je t’avoue que moi aussi, j’aime bien quand tu passes par ici » Je le taquine. « - On manque de présence masculine tu sais » Je le regarde alors sortir sa petite liste de course. Un Deal. Je ris un peu, il est curieux de ce que j’ai pu écrire il y a quelques minutes. Je lève les yeux au plafond et je fais mine de réfléchir. Je suis pudique avec ce que j’écris en général, cependant avec Clarence mes angoisses s’envolent et je le laisse pénétrer mon univers. Il entre dans une sphère très intime lorsque ses yeux se posent sur mes écrits. J’attrape mon cahier et je lui tends. Je pique à la volée sa liste de bouquets. « - Tu as de la chance que je t’aime bien » Je lui fais un petit sourire taquin et je quitte mon comptoir. « - C’est en quel honneur toutes ses fleurs, ne me dit pas que tu as autant d’amantes à combler » Je suis sûre que ce n’est pas le cas. Il doit y avoir une explication à une telle commande. Je souris en lisant ce qu’il désire. Alors que je me dirige vers les fleurs pour les sélectionner je me retourne vaguement vers lui. « - Tu as toujours autant de goût pour les fleurs » Et je me dirige vers celles-ci pour commencer ses bouquets particuliers.    

code par SWAN.
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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Dim 24 Juin - 23:11



The earth laughs in flowers
Clarence & Iris
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«You can keep as quiet as you like, but one of these days somebody is going to find you. »
La surprise évoquée par le visage d’Iris la rend encore plus adorable, à tes yeux. Malgré toi, ça t’arrache un sourire doucement moqueur, autant sur tes lèvres que dans tes prunelles. Elle n’a plus l’âge, depuis longtemps déjà, d’être considérée au même titre qu’une adolescente, mais quand tu vois cette bouille innocente sur laquelle déteint une certaine naïveté qui vient d’on-ne-sait-où et ses mouvements légers dans sa robe fleurie, tu ne peux t’empêcher de penser à tes deux plus vieux et à ton envie toute paternelle de les protéger et d’en prendre soin.  Si bien que lorsqu’elle te lance cette œillade remplie d’un certain désir, un petit malaise empiète sur ton orgueil habituel, même si le ricanement léger que t’étouffes semble témoigner du contraire.  « Je verrai si je peux passer lundi prochain, alors. » La douceur au creux de la voix, tes mots sortent sans l’ombre d’une hésitation ; tu sais que tu pourras venir lui tenir compagnie, lundi, mais tu aimes te faire attendre et créer la surprise, ça fait brûler cette petite flamme au fond de ton estomac.
Curieux, t’observes la manière dont ses yeux s’élèvent au ciel avant de caresser le papier habillement déplié. Tu te rends compte, avec une petite déception, alors que tu détailles la manière dont elle marche, que tu n’as jamais vraiment pris le temps de la regarder. Prendre le temps, c’est une notion qui t’es presque inconnue. Il faut que les variables soient toutes favorables pour que ça arrive. Cette tendance que t’as à tout fixer, suivre des yeux, rend souvent mal à l’aise, mais tu ne le fais jamais avec de mauvaises intentions. C’est l’habitude toute naturelle de l’homme qui se tient derrière une caméra que d’aimer profiter de tout ce qui s’offre à l’œil. Sa remarque sur tes supposées amantes te tirent de ta contemplation, laissant sur ton visage une touche d’espièglerie qui t’est propre. « Si seulement c’était le cas. » À ta voix, on comprend très bien que ce n’est qu’une plaisanterie ; tu n’as rien contre les coups d’un soir, au contraire, mais le mot « amante » a pour toi une connotation précieuse qui n’est pas nécessairement celle de tout le monde. « Elles sont pour mes enfants. C’est la fin de l’année scolaire, bientôt. Certains parents offrent de l’argent ou des biens matériels, mais je préfère les fleurs. Comme ça, ils ne s’attendent à rien de particulier et je sais que leurs résultats ne sont pas le fruit de la conscience d’une récompense immédiate en bout de ligne. » Enfin, les fleurs en sont un peu une, mais la manière propre aux enfants d’interpréter les récompenses ne les considèrent pas comme une récompense qui vaille la peine de faire de gros efforts. Plus intimement, c’est que ta mère offrait, à toi et tes sœurs, ce même cadeau.

Pendant qu’Iris rassemble les fleurs, tu t’empares du cahier qu’elle t’a tendu, mais que t’as aussitôt déposé sur le comptoir, en attendant tu-ne-sais-quoi. Du bout des doigts, tu caresses un peu le papier – c’est une texture dont tu ne te lasseras jamais. Il te faut beaucoup de self-control pour ne pas brimer son intimité en lisant les pages précédentes. T’enfermant dans une petite bulle mentale, comme tu le fais à chaque fois que tu lis, t’avales les mots au rythme où ils se présentent à toi.
La prose d’Iris te plaît toujours autant. Certaines habitudes seraient peut-être à retravailler un peu, mais rien de trop grave ; tu lui en parleras plus tard, lorsque le temps sera plus adéquat. Cependant, plus t’avances dans ta lecture, plus ton air se fait inquiet. Les sourcils froncés, les lèvres pincées, le sentiment que t’avais au tout début, en saisissant des mots à l’envol, se fait plus fort. Quelque chose cloche, tu l’as sur le bout de la langue, mais tu ne sais pas vraiment comment le nommer réellement.
Après un moment d’hésitation, tu refermes le cahier. Le regard perdu dans le vide, tu réfléchis. Les thèmes sont sombres, ça chamboule ton estomac. Tu penses qu’il y a quelque chose de plus étrange à ce texte, mais tu penses qu’il vaut mieux, pour l’instant, de t’en tenir à une réalité plus concrète. Tu ne veux pas prendre le risque de laisser une nouvelle fois la vie d’une autre te glisser entre les doigts.
« C’est un peu indiscret, mais… » , commences-tu avec la voix de quelqu’un qui s’inquiète mais qui ne veut pas empirer la situation, « Est-ce que ça va, Iris ? Si quelque chose te tourmente ou te rend mal au fond de toi, tu peux m’en parler, tu sais ? » Reposant le cahier sur le comptoir, tu te lèves pour t’approcher d’elle. Tu poses une main protectrice sur son bras. « Tu n’as pas à tout garder pour toi. » Ton regard, cette fois, fixe le sol.


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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Sam 30 Juin - 9:17

THE EARTH LAUGHS IN FLOWERS
« YOU CAN KEEP AS QUIET AS YOU LIKE, BUT ONE OF THESE DAYS SOMEBODY IS GOING TO FIND YOU. »


Les cauchemars sont là, toujours là, récurrents, bien trop présents. Je fais des rêves qui ne veulent rien dire et pourtant je sais qu'au fond de moi, il y a quelque chose à en tirer. On veut me montrer une évidence. Je ne suis pas prête. Je bloque, j'occulte. Je ne veux pas savoir ce qui fait de moi cette fille différente, j'ai peur de la vérité. Si ce n'était pas que de la folie... Mais c'est plus grave. C'est totalement étrange. Tout semble tellement réel, comment mon esprit peut-il être aussi pervers ? Je ne comprends pas. Je fais tout pour avoir une vie saine et voir la folie disparaître. Rien à faire. Les morts flottent toujours autour de moi. Ces cris sortent toujours de mes entrailles. Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Comment je suis censée vivre avec de telles choses ? Je ne peux même pas en parler. A qui ? J'ai peur du regard des gens, de voir dans leurs yeux de la pitié, de la peur... du dégoût ? Les gens n'aiment pas ce qui n'est pas normal. Je pourrais en parler à Aislinn... mais si elle me trouvait trop étrange et me virait ? Je n'aurais plus de boulot et j'aime ce que je fais ici. J'aime me retrouver dans un jardin presque botanique, l'endroit est juste sublime sans vous parler des odeurs. Je ne veux pas perdre ce poste, alors je souris à Aislinn et lui fais croire que tout va bien pour moi. Elle ne doit pas savoir. Je pourrais en parler à Feliks, mais il pourrait penser que le coma m'a changé... que le choc à la tête a fait de moi cette cinglée et je ne veux pas de regard de pitié. Pas de Feliks qui est sans doute l'un de mes plus chers amis. Le seul à m'avoir connu avant et qui me réconforte et me rassure. Mais alors, qui ? Clarence ? Non, bien trop proche d'Aislinn, il fût un temps j'ai même pensé qu'il sortait ensemble, apparemment ce n'est pas le cas mais, cela n'empêche qu'ils sont trop proches, il lui en parlerait. Pas en mal sans doute, Clarence n'est pas le genre de personne à vouloir le mal des autres, enfin je crois, mais Aislinn serait mise au courant parce qu'il s'inquiète. Qui voudrait d'une vendeuse cinglée dans une affaire qui roule aussi bien ? Personne, ça c'est sûr. Je suis perdue.

Je revois le visage de ma mère, cette pourriture, sa peau qui tombe en lambeaux. Elle est morte depuis des années, il ne doit rien rester de son corps, je n'étais qu'une petite fille quand elle a fait son overdose. Je ne sais plus grand-chose de ma vie précédente, seulement ce que j'ai pu trouver sur ma famille. Les Thornblood sont connus pour tous avoir une tare. Sang maudit, sang pourri. C'est que ce que racontaient les journaux à l'époque du suicide de ma mère. Les femmes sont toutes pourries, elles finissent toutes avec un souci, un addiction fatale, un pète au casque ou avec une maladie incurable. Aucune femme n'a passé l'âge fatidique des 30 ans ou presque. Parfois c'est une maladie qui les emporte, parfois juste la folie, parfois l'addiction... parfois le trio complet. Alors, vous voyez mon sang n'est pas sain, totalement moisi, je ne peux qu'être folle avec une famille pareille, c'est dans mes gênes, je ne peux rien contre cela.

Je dois composer une vie avec tout cela. Je dois sourire alors que derrière la personne qui s'adresse à moi, je vois l'ombre de la Mort roder. Comment suis-je censée continuer à être normale ? Il est là le gros souci. Je commence à fatiguer, je suis épuisée. Et puis la phrase de ma mère dans ce cauchemar, elle revient en boucle, elle doit vouloir dire quelque chose. Mais si seulement je pouvais savoir ce qu'était une messagère de la Mort. Je n'ai rien pu voir pour elle, pourquoi je n'ai pas pu voir sa mort, son esprit ? Ni sentir son heure arriver comme je le fais maintenant ? Et si c'était le choc à la tête qui avait débloqué des choses chez moi ? Peut-être que les médecins n'ont pas tout vu, ne devrais-je pas passer de nouveaux scanners ? Et je dirais quoi aux médecins ? Bonjour, je voudrais un scanne de mon crâne pour savoir si ma folie a une explication ? C'est dingue justement, personne ne me laissera faire et de toute façon mon assurance m'aidera pas... Je n'ai pas les moyens, cette idée est stupide et à bannir.

Alors, je dois composer avec tout cela, oui. Je dois continuer de vivre, à un moment je suppose que je ne pourrais plus, que le délire aura ma peau, c'est obligé, personne ne peut vivre taré indéfiniment, il se passe toujours quelque chose. Soit je finirais aussi faible que ma mère, soit je finirais dans un asile, allez savoir, peut-être qu'être sous calmants toute la journée me ferait du bien, plus de rêves troublants, plus de morts qui me hantent, plus de cris, plus rien du tout, c'est un paradis qui me fait rêver. Un paradis inaccessible.

C'est dans le travail que je trouve un peu de repos. Les plantes m'apaisent peut-être et comme mon esprit est occupé à autre chose, je me sens mieux. Parfois j'oublie l'espace de quelques heures tout ce qui se passe dans ma tête et j'arrive à sourire honnêtement à des personnes inconnues. Et finalement la seule chose qui arrive à m'apaiser, ce sont les mots. Mon carnet est sans doute mon meilleur-ami, je ne m'en rends pas toujours compte mais c'est à lui que je me confie le plus, en écrivant mes maux, je m'en décharge d'une certaine manière, cela m'apaise. Je dois faire cette démarche pour ne pas avoir à tout porter sur mes frêles épaules.

Alors, lorsque c'est calme à la boutique je sors mon fameux carnet, mon ami. Je le tache de l'encre de mes songes. J'avance avec lui, on pourrait retracer mes rêves en lisant mes mots. Je me perds dans mes lignes, je suis ailleurs. Clarence entre dans la boutique et je ne le perçois même pas. C'est lorsqu'il se manifeste que je fais un léger bon en avant. Je sais que ce n'est dramatique mais j'aime donner une bonne image de l'établissement et une fleuriste dans ses pensées je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose. La discutions débute. Cet homme a un certain pouvoir sur moi. Je ne saurais dire, il est à la fois intimidant et attirant, il est bourré de charme, le sait-il ? Je sais que je n'ai pas vraiment d'expérience en la matière, depuis mon coma, on peut dire que les prétendants ne se sont pas tellement foulés. Et puis, je ne suis pas non plus dans une démarche pour trouver l'amour, déjà si je pouvais trouver le chemin de la guérison, ça serait bien. Une chose à la fois.

Clarence m'explique suite à ma question pourquoi il a besoin de plusieurs bouquets de fleurs. Ses enfants. Je souris. Je trouve son attention douce et généreuse. J'étais sûre qu'il n'était pas le genre d'homme à collectionner les femmes, impossible. « - C'est une belle attention, j'aurais aimé que mon père songe un jour à m'offrir ne serais-ce qu'une rose, je crois que tes enfants ne mesurent pas la chance d'avoir un père tel que toi »

Je prépare les bouquets et je jette un coup d'oeil dans sa direction. Il est déjà en train de se plonger dans mon carnet. Il a toujours l'autorisation de lire mes mots, je ne saurais vous dire pourquoi mais, son jugement sur mes maux ne m'inquiète pas. Il est plutôt le bienvenu.

Je reste concentrée. Je veux bien faire les choses et surtout, il ne faudrait pas que je perde un bout de doigt pas la même occasion. Un bouquet de roses avec du sang, j'ai vu plus sympathique comme cadeau. Les fleurs qu'il a choisi s'accordent parfaitement. C'est doux. Je suis sûre que ses enfants vont adorer. C'est une belle attention qui lui correspond totalement.


Alors que je me concentre sur les fleurs, la voix de Clarence s'élève à nouveau dans la boutique. Mon coeur se serre lorsqu'il pose la question fatale. J'aurais préféré qu'ils s'imaginent que tout cela n'est que de la fiction mais, il est vrai que mes textes sont porteurs d'une grande mélancolie. Je reste à fixer les fleurs sans savoir quoi lui répondre, sentant le poids des émotions remonter à la surface. Je pensais être une bonne comédienne, peut-être que je me trompais finalement. Lorsqu'il s'approche et que sa main touche mon bras, involontairement, je tressaillis. Un petit sursaut qui va lui en dire long sur mon état mental, mon état nerveux. Sa douceur me touche, une larme coule sur ma joue, je ne sais même pas ce que je suis censée dire ou faire. J'ai peur. « - Je... Je crois que je suis en train de devenir folle Clarence... » Ces mots sortent de ma bouche sans contrôle, il est déjà trop tard. Je n'ose pas me confronter à son regard, mes yeux fixent le mur d'en face, ils ont peur de ce qu'ils pourraient trouver dans ceux de Clarence. Oh s'il vous plaît, faites qu'il n'est pas pitié. Je ne supporterais pas cela. Quelques secondes après avoir lancé la bombe, je tourne ma tête dans sa direction, c'est moi qui l'implore de comprendre et de m'aider, sans un mot, juste un échange... je ne sais plus quoi faire.
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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Ven 13 Juil - 2:54



The earth laughs in flowers
Clarence & Iris
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«You can keep as quiet as you like, but one of these days somebody is going to find you. »
Ça t’a arraché un sourire songeur, ce qu’Iris t’a dit.
C’est qu’elle a raison, les enfants ne mesurent jamais la chance qu’ils ont d’avoir de bons parents, quand ils en ont. Ce n’est pas méchant, c’est simplement de l’ignorance mêlée à de la naïveté. L’inexpérience qui pousse à croire que nos parents sont éternels. T’étais pareil avec les tiens. Il a fallu que tu deviennes père à ton tour pour comprendre la place qu’ils occupaient dans ton cœur, que leurs colères et leurs injustices n’existaient que pour ton bien. Il a fallu que tu perdes ta mère pour réaliser la fragilité des choses.
Les mots d’Iris, dans toute leur simplicité, sont parvenus à mettre un baume sur l’insécurité qui s’impose parfois. C’est pour ça que t’aimes sa présence. Pour la douceur et la sincérité de ses paroles.
En retour, t’aimerais savoir pourquoi elle aime la tienne. Mais en voyant ses regards, tu t’en doutes un peu et ça te flatte, sans plus. Pour l’instant, tu veux entendre encore les phrases d’Iris, mais pour une raison différente. Parce que celles qu’elle a couchées sur papier t’inquiètent, font sonner une alarme à laquelle tu n’as pas su répondre il y a maintenant sept ans.

Ça te fait mal, ce qu’elle vient de dire. Parce que t’y entend un peu d’Eleanor, dans cette phrase maudite. Un peu de toi, aussi, quand tu t’écoutes réfléchir. C’est le propre des gens chez qui ça ne va pas. À défaut de parvenir à saisir son regard suffisamment longtemps, t’espères au moins que tes mots compenseront ce contact instable. Délicatement, tandis que tu l’observes silencieusement, tes doigts froissent un peu le tissu qui recouvre son bras avant de le relâcher. Tes lèvres se pincent quand tu remarques la tristesse qui a coulée sur son visage et que l’instinct paternel te pousse à poser ta dextre sur une de ses joues pour la sécher du bout de ton pouce. C’est drôle, mais t’admires les gens qui savent pleurer, qui ne rangent pas au fond d’eux, loin des regards, la douleur qui les ronge. Toi, tu ne sais pas le faire : tu la gardes en toi en croyant être fort, alors qu’en fait tu te caches du monde et de ses jugements.
C’est avec une douceur paternelle que tes yeux couvent ton amie. Même si ça t’a mis sans dessus-dessous, ce qu’elle t’a dit, t’es content qu’elle semble te faire assez confiance pour te révéler ça.
T’inspires.
Ton regard se plonge dans le sien, insistant pour y rester.
« Tu n’es pas folle, Iris, voyons… », murmures-tu en glissant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Ça peut arriver à tout le monde, de passer par ce genre d’émotions, ça ne veut pas dire que tu es folle. » Malgré toi, ta gorge ce serre, coinçant ta voix, et tu sens le nœud inconfortable dans ton estomac. Peut-être parce qu’en essayant de convaincre Iris, t’essaies de te convaincre toi-même. Depuis la mort d’Eleanor, t’as toujours ce petit nuage noir qui flotte au-dessus de toi et qui te suit pratiquement partout. Quelques fois, il s’en va, mais il revient toujours. Tu n’es jamais seul avec toi-même.

En posant ta main sur la tienne, tu l’invites à déposer les fleurs et à venir s’asseoir avec toi. Les bouquets peuvent bien attendre un peu. Cependant, tu ne la forces pas et ton geste apparaît comme une suggestion plutôt qu’une obligation. Si elle est plus à l’aise de te parler en travaillant, c’est son choix et tu n’as pas à t’y opposer. « Je peux t’écouter si tu veux en parler. J’ai tout mon temps et je t’assure que rien de tout ça ne sortira d’ici. Motus et bouche cousue, d’accord ? » Pour la rassurer, tu lui souris même si ton regard porte en lui une certaine tristesse. Normalement, tu te fous un peu des autres, de ce qui les ronge de l’intérieur. Leurs problèmes ne sont pas les tiens. Mais depuis la mort d’Eleanor, la promesse de ne jamais laisser un être cher seul avec ses problèmes s’est imposée à toi.
Iris est une de ces êtres chers, même si tu ne la connais pas depuis très longtemps. Il y a des gens avec qui ça clique plus que d’autres. C’est comme ça, c’est la vie.
Reprenant le cahier entre tes mains, comme un objet précieux que tu crains de voir s’envoler, tu t’adosses contre le comptoir, le regard voguant des fleurs jusqu’à ton amie. « Pourquoi penses-tu être en train de devenir folle ? » L’inquiétude au creux de la voix, tu ne sais pas si c’est la bonne façon de formuler ta question. Tu veux aider, vraiment, mais t’as toujours été maladroit avec ce genre d’interactions. Triturant le coin d’une page du cahier, t’espères sincèrement ne pas avoir offensé la jeune femme.


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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Lun 16 Juil - 11:43

THE EARTH LAUGHS IN FLOWERS
« YOU CAN KEEP AS QUIET AS YOU LIKE, BUT ONE OF THESE DAYS SOMEBODY IS GOING TO FIND YOU. »



Clarence a ce don de vous mettre en confiance. Je ne sais pas comment il fait mais même quand je n’ai pas envie de me livrer à lui, il arrive à faire sortir des choses chez moi. Je suppose que lire mes écrits l’aide à comprendre une grosse partie de ma personnalité. Je me livre sans doute un peu plus que je le fais en direct. Je trouve cela plus compliqué de parler à quelque directement, il faut avoir pleinement confiance, il ne faut pas avoir peur du jugement des gens qui nous entourent, la peur du rejet paralyse, elle me tétanise moi. Je ne veux pas me retrouver toute seule, pourtant avec cette folie qui me guette c’est ce qui risque d’arriver. Je vais me retrouver dans un asile avant que j’aie le temps de comprendre ce qui m’arrive. Je ne sais pas comment je survivrais dans ce genre d’endroit mais peut-être que c’est la seule solution pour que mon cerveau arrête constamment de dérailler. Ce n’est pas normal de voir soi-disant des morts, des pousser des cris surnaturels. Je ne sais pas ce qui m’arrive et je ne le contrôle pas, j’ai beau jouer la comédie, cela ne marche plus, je suis à bout et il arrivera un moment où je ne pourrais plus sourire faussement.

C’est peut-être une solution. Clarence qui découvre, qui comprend que je suis au plus mal. Est-ce que je le cache bien ? Sans doute puisque ce sont mes mots qui lui mettent la puce à l’oreille. Est-ce que ce que j’écris est sombre ? Je raconte mon rêve de la nuit derrière et il est on ne peut plus sombre et glauque. Je revois le visage de ma mère, cette femme dont je ne me souviens qu’à moitié. Pourquoi disait-elle de telles choses ? Messagère des morts ? Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que je suis censée chercher la signification sur Google ? Non, je n’en suis pas à ce point-là, je ne peux pas me mettre à suivre mes propres délires, je dois lutter, les coucher sur papier et cesser d’y penser. Et si je demandais à Clarence ? Peut-être que lui saurait ? Je ne sais pas, je suis totalement hésitante. Pourtant quelque chose me pousse à prévenir Clarence. Ma folie est là et peut-être que quelqu’un soit savoir ce qui se passe dans ma tête, juste au cas-où cela déraperait. On ne sait jamais.

De toute façon c’est trop tard. J’entends les mots sortir de ma bouche, je lui avoue que je me pense totalement cinglée, que rien ne va dans ce que je suis. Il ne sait rien. Je ne sais même pas s’il pourra comprendre, j’espère qu’il ne m’appellera pas un asile pour m’y mettre droit dedans. Non Clarence ne fera pas cela, je le sais, je crois que je lui fais totalement confiance, mais c’est son regard, son jugement qui me fait peur. J’ai peur de lire de la pitié dans ses yeux. C’est tout ce que je veux éviter. La pitié est la pire chose pour moi et elle n’a pas sa place ici.

Clarence ne semble pas me croire. Il ne semble pas croire que je puisse être atteinte. Il ne semble pas comprendre que mon esprit n’est pas sain, n’est pas fort, je ne suis que faiblesse. Je le laisse être réconfortant, je ne sais pas vraiment si cela fonctionne. Je sens des larmes couler sur mes joues. Je ne peux plus les retenir et je ne sais pas du tout si un jour elles cesseront. Je sens les émotions reprendre le dessus, je sens qu’elles m’envahissent. Je ferme les yeux, les larmes ne cessent de couler malgré le fait que Clarence les sèche. J’ai peur de son regard, vraiment peur. « - Ce n’est pas cela Clarence… tu ne comprends pas… » Non il ne comprend pas et si je ne lui explique pas, il ne pourra jamais comprendre. Comment se livrer sur une telle chose, je vais admettre cette folie qui me guette. Cette folie qui est dans mes gènes. Cela ne peut venir que de mon sang pourri. Après tout, je suis une Thornblood, sang épineux, sang maudit, c’est ce qui se disait à Inverness, c’est pour cela que j’ai quitté l’Ecosse. Pour fuir ma famille et la malédiction. Je suis maudite.

Je le suis pour que l’on s’installe, il continue à me pousser à parler, peut-être que c’est la solution, me livrer. Alors je laisse les fleurs comme il me le demande et je le suis. On s’installe, j’évite toujours plus ou moins son regard, cela me fait un peu peur. Je souffle. Je fixe mon carnet entre ses mains. Mon cœur bat vite, trop vite, j’en ai presque mal dans la poitrine. Je relève alors le regard et me confronte à lui. Je ne vois aucune note de jugement. Rien. Il semble juste attendre mes révélations. « - C’est compliqué… Je… je suis maudite je pense… elles sont toutes folles, toutes… les femmes de ma famille finissent toutes avec une tare et finissent par mourir. Je crois que c’est ce qui se passe… Parce que le reste ne peut pas être réel. Je… » Je détourne le regard, c’est trop dur de le soutenir alors que je suis en train de me mettre à nue. Je me lève, je n’arrive pas à rester immobile, tout ce stress en moi me rend hyperactive. J’ai besoin de toucher les fleurs. Alors je vais reprendre mes gestes, ils me rassurent un peu. « - Je… Je passe mon temps à voir les morts. Ils viennent me parler, ils semblent parfois plus réels que les vivants… » Première étape. « - Ce n’est rien cela… Je… Je sens la mort arriver, elle rode autour de moi, elle m’attend, elle me veut et je ne peux rien faire pour me défendre, un jour elle me prendra et je ne pourrais rien faire pour survivre, parce que je suis maudite, j’ai la même tare que les femmes de ma femme… Il me reste moins de deux ans avant de partir… Avant de mourir. Parce qu’on meurt toutes avant l’âge fatidique des 30 ans… Alors tu comprends … » Je suis trop vive dans mes gestes, à la fois en colère contre ce que je suis… en colère contre le monde, le destin ne me fait pas de cadeaux… pourquoi ? Je n’ai pas mérité cela. Alors que je retire les épines des roses… le couteau ripe… la tige se recouvre de sang… je laisse tomber au sol le couteau… Ma main est en sang… Bien joué Iris… Les larmes redoublent, je suis furieuse… perdue, paniquée. Je ne sais plus comment avancer.


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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Sam 28 Juil - 0:44



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«You can keep as quiet as you like, but one of these days somebody is going to find you. »
Tu ne comprends pas.
Ces mots t’affectent plus qu’ils ne le devraient.
Ta femme s’est suicidée, le choc post-traumatique ronge une de tes filles, tous les matins tu te drogues au Zoloft, mais tu ne comprends pas. Les sourcils haussés, t’essaies de ne pas avoir l’air trop offensé. Parce que tu sais très bien que ce sont les mots qui chatouillent la langue de tout ceux troublés par les maux de l’esprit. Toi y compris. Les bras croisés sur ta poitrine, tu te contentes d’hocher la tête doucement. Dire que tu comprends lui donnerait probablement l’impression que tu te fiches d’elle, parce que la vérité est que tu ne sais pas ce qu’elle vit réellement, car sa tête n’est pas la tienne.
Pourtant, tu veux l’aider du mieux que tu peux et, pour cela, elle devra te guider dans les méandres de son esprit, si elle le veut bien. Le regard posé sur elle, dans un silence qui ne s brise pas, tes lèvres se pincent; tu n’aimes pas voir les gens que t’aimes dans un tel état.

Plus elle parle, plus ton regard se fait songeur. T’essaies d’assembler tous les morceaux. Considérant ta nature, tes fréquentations, tu sais ce qu’il se passe à Arcadia. Tu sais les absurdités qui se tapissent dans l’ombre. Ces histoires de morts qui viennent lui parler, ce rapport particulier avec l’afterlife, tout ça, ça te rappelle la légende des banshees, créatures craintes du fait qu’elles annoncent la mort. Quelques-unes d’entre elles parcourent les rues, tu le sais, même si tu n’en as jamais rencontrées,  même si elles sont plus complexes à reconnaître que d’autres. Or, te voilà dans une impasse : si c’est réellement ça, tu ne peux pas lui conseiller d’aller voir un psychiatre. On la diagnostiquerait probablement schizophrène et les médicaments lui feraient beaucoup plus de mal que de bien ; enfin, tu n’en sais rien, mais tout de même. Soudainement, tu parais plus inquiet et incertain.
Lui demander si elle est morte, auparavant ? Quelle absurdité.
Elle ne savait peut-être pas non plus qu’il y existait des réincarnations de dieux du passé, alors il faudrait t’y prendre délicatement pour ne pas la faire fuir. Lui montrer tes illusions ? Des plans pour qu’elle se pense encore plus folle.
Chaque chose en son temps.


Dans ses propos, des choses sont trop délicates pour être abordées. Ces histoires de famille, notamment. Alors, tu te contentes d’afficher un air compréhensif. « Je veux te dire quelque chose, Iris. Ma fille a ce qu’on appelle un choc post-traumatique. Quand sa mère s’est suicidée, elle était avec elle dans le bain. Je ne l’ai su que plus tard, mais Eleanor a essayé de noyer Maisie pour l’amener avec elle. » Ta voix est douce et lente, tes propos ponctués de pauses. C’est compliqué pour toi de raconter tout ça, d’assumer que c’est réellement arrivé. Les bras croisés contre ton torse sont désormais des barrières contre le monde. Il faut faire la paix avec ses démons, mais il te reste encore un petit bout de chemin à faire. « Elle a des flashbacks, parfois. La nuit, elle peut se réveiller à cause de cauchemar trop vifs et certains sujets lui font faire des crises. Ça m’est arrivé parfois de la voir, pour jouer, reproduire la scène qui l’a traumatisée ; le psychiatre m’a dit que c’était normal chez les enfants de cet âge-là avec un PTSD. » Et pour toi, c’étaient des souvenirs douloureux qui remontaient à la surface et la peine d’un père voyant sa progéniture souffrante. Il serait si facile en ce moment de garder le regard bas, de fuir les possibles jugement, mais tu gardes ton regard rivé sur la jeune femme, comme symbole d’une force émotionnelle à laquelle tu veux faire croire. « Ce sont beaucoup de choses qui font qu’elle pense être folle ou que les gens lui disent qu’elle l’est ; même des adultes censés être responsables, comme des enseignants ou d’autres parents. Mais, laisse-moi te dire, ces gens ne sont pas fous. Ils ont vécu des choses qui les ont troublés. C’est tout. » Et tu insistes sur ces derniers mots.

Quelques secondes de silence qui pèsent trop à ton goût. Tu soupires pour briser la monotonie, pour te forcer à parler même si tu voudrais repousser le sujet.  « Considérant ce que tu me dis… » T’inspires. « Je pense que quelque chose de similaire aurait pu se produire. Sauf que ce n’est probablement pas aussi concret. Il y a des choses qui, sans être de la folie, ne sont pas encore bien comprises par l’homme rationnel. »  C’est une façon indirecte pour toi de savoir si elle est mentalement prête, pour ne pas trop la brusquer. Tu sais que le concept n’est pas simple à assumer. Si elle ne l’était pas, tu couperais court et tu retournerais sans hésiter au sujet initial du jour : les bouquets de fleurs.


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The earth laughs in flowers | ft. Iris - Ven 3 Aoû - 13:37

THE EARTH LAUGHS IN FLOWERS
« YOU CAN KEEP AS QUIET AS YOU LIKE, BUT ONE OF THESE DAYS SOMEBODY IS GOING TO FIND YOU. »



Ce sujet me met un peu mal à l’aise. Clarence ne va plus me voir de la même manière. Si je lui parle de ce qui ne va pas, de cette noirceur qui grandit comment va-t-il le prendre ? Est-ce que son regard sur moi va changer ? Je ne veux pas de pitié dans le regard de mes proches, c’est pour cela en partie que je ne parle pas de tout ce qui se passe dans ma tête. Tout ce que je vois, tout ce que j’entends. Mes rêves plus vrais que nature, ses silhouettes qui prennent vie devant moi et pourtant que je suis la seule à voir… et puis ses voix qui viennent me souffler des paroles aux creux de mon oreille. Rien que d’y penser j’en ai la chair de poule. Et puis le pire reste cette sensation d’être habitée par la mort. De la sentir au moindre pas que je fais dehors. Elle est partout où que j’aille, elle semble aimer ma présence et quand elle va apparaître, lorsqu’elle va déchirer le voile qui la sépare de notre monde, alors je hurle. Je suis incapable de contrôler ce son strident qui sort de ma bouche. Totalement hébétée à la fin de chaque cri poussé, je tente encore de comprendre.

Pourtant je me livre. Ce n’est pas la chose la plus facile que j’ai eu à faire sur cette planète mais finalement j’arrive à me livrer. Je crois que je lui fais pleinement confiance. Clarence a toujours été là pour veiller sur moi après tout. J’ai du mal à fixer son regard, j’ai peur d’y trouver ce que je ne veux pas. Je me tais à la fin de mon discours. Le silence s’installe quelques secondes. Il semble être en train de réfléchir. Sa voix résonne dans la boutique. Il commence à parler de sa fille. Elle a subi un traumatisme lorsqu’elle était plus jeune et elle semble être encore victime de cet événement qui semble pourtant daté. Doucement, je crois que je commence à comprendre où il veut en venir. Il mentionne les chocs post-traumatiques. Je fronce les sourcils, je ne comprends pourquoi, parce que je n’air rien vécu d’assez fort pour muter de la sorte. Enfin… il y a bien mon coma, mais je n’ai pas vraiment de souvenir, mon corps se souvient mais moi, l’esprit, l’âme, j’ai oublié le choc. Comment alors cela peut être ce qui me traumatisme. Je ne sais pas vraiment comment je dois prendre les choses. Est-ce que j’ai besoin de voir un psychiatre ou je ne sais quoi ? Je le laisse terminer car je ne comprends toujours pas où il veut en venir.

Pourtant le silence s’installe. Un moment. Est-ce que Clarence en a terminé avec ses explications. Je ne sais toujours pas quoi en penser et rien ne m’aide dans ce qu’il vient de m’expliquer. J’ai juste appris que Maisie l’une de ses filles semblaient avoir des symptômes relativement similaires aux miens. Mais je ne crois pas que ce soit tout à fait la même chose. Est-ce qu’inconsciemment mon agression oubliée pourrait causer ses délires ? Les crises dont je suis victime ? Cela paraît totalement dingue. Comment peut-on changer sa nature à ce point ? J’ai l’impression d’être de moins en moins humaine… que je m’éloigne de tout ce que j’ai pu être. Comment réellement le savoir, je refoule tout de mon ancienne vie. J’aimerais retrouver des souvenirs plus clairs qui ne reviennent pas seulement avec les cauchemars. C’est compliqué de se retrouver après un coma d’un mois… après avoir été morte, après avoir frôlé de ne plus être.

La voix de Clarence reprend. Je l’écoute à nouveau. A nouveau, je ne suis pas sûre de comprendre, je crois que je ne veux pas comprendre ce qu’il sous-entend. C’est trop étrange d’accepter ce qu’il sous-entend. Je fronce les sourcils. « - Pas aussi concret ? Qu’est-ce que tu entends ? Je ne suis pas sûre de comprendre… qu’est-ce qui n’est pas rationnel dans ma situation ? » Qu’est ce qui change de celle avec sa fille. Je me pince les lèvres. Je crois savoir de quoi il parle mais mon cœur se serre immédiatement. Impossible. « - Si tu parles de surnaturelle, tu te trompes, je n’ai jamais cru au médium… c’est forcément psychologique… ma mère était folle, j’ai parfaitement pu hériter de cette folle, non J’AI hérité de son mal. C’est CA qu’il m’arrive ! Seulement je voudrais l’arrêter… je n’ai pas envie de finir morte à cause d’une overdose…Elle a fait la une du journal de la famille. Ma famille est pourrie jusqu’à la moelle, c’était marqué sur le papier quand j’ai fait mes recherches, les femmes Thornblood meurent toutes avant l’âge fatidique des trente ans. Tu vois ce qui m’attend. C’est ça qui se passe, rien irrationnel ! c’est tout à fait ra-tio-nnel ! »

Pourquoi je m’énerve ? Pourquoi mon ton monte ? Pourquoi cela me touche, cela ne devrait pas. Et si c’était l’explication ? Que le monde soit plus étrange que je l’imagine. J’ai beau adoré ce genre de chose, les légendes, les esprits n’existent pas. On le saura depuis longtemps, ce n’est que des histoires que l’on raconte aux enfants et certains y croient plus que d’autres. « - Puis si cela ne répond pas à tous les critères de cette folie… » Je marque une pause. « - Tu ne comprends pas… la mort est partout, j’ai l’impression qu’elle me veut tout le temps… depuis que j’ai ouvert les yeux de mon coma à aujourd’hui, comme si je lui avais échappé une première fois… Et qu’il fallait qu’elle me récupère à tout prix. Quand elle est trop proche… il … Il y a ce truc en moi… je ne sais pas d’où ça sort mais je hurle, et alors une autre personne meurt… toujours… c’est arrivé plusieurs fois depuis quelques mois… Tu crois toujours que c’est le choc post-traumatique ? Parce que moi j’en doute, peut-être que suite aux coups que j’ai reçu sur la tête, peut-être que quelque chose en moi a changé… physiquement ou je ne sais pas… ça me fait peur… j’ai l’impression de sombrer avec tout ça… » Je prends mon visage entre mes mains… je tente de ne plus pleurer mais je me sens toujours pleine d’émotions contradictoires. Je me relève et je me dirige vers les fleurs pour les bouquets de Clarence qui attendent et je souffle un « - Laisse tomber… »


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