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I fear no monster (Jan)

 :: terminés
calavera
Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1961
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : I fear no monster (Jan) Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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I fear no monster (Jan) - Sam 29 Déc - 19:31

I fear no monster.



A mess of beautiful contradictions make her whole, she wears fire for skin but a storm lives in her soul





Les informations avaient du mal à s’inscrire dans son esprit, alors qu’elle enchaînait les lectures, dans le seul but de comprendre les propos plus qu’énigmatiques d’Alejandro. Elle aurait pourtant dû oublier tout ce qu’il lui avait dit, puisqu’il l’avait quand même enlevé, et qu’il aurait pu profiter de sa faiblesse pour la manipuler… Mais y’avait les doutes qui s’étaient créés, les doutes qui avaient accentué les petites voix dans son crâne. Et elle voulait juste les faire taire aujourd’hui, sans avoir à user de drogues et de médicaments pour les endormir. Parce que ça ferait plus de mal que de bien sur le long-terme. Elle avait vu la vie disparaître chez certains patients, dont les pathologies étaient trop graves pour être soignés correctement, pour leur permettre de vivre sans faire de mal à eux-mêmes ou aux autres. Leurs pupilles s’étaient révélées vidées de toute leur substance, les miroirs d’une âme brisée, annihilée. Et elle refusait de finir de la sorte. Alors, pour une fois, elle accepta de reléguer sa logique et sa science au second plan, et d’écouter ce qu’un tiers lui avait conseillé. Et finalement, au-delà des expériences de morts imminentes, du panthéon celtique, et des banshees, elle avait été voir plus loin. Les autres mythologies, les autres légendes… Il avait fallu des semaines pour tout prendre en compte. Et encore, les questions se bousculaient par centaines dans l’esprit déjà malades…

Un soupir, et Dahlia finit par attraper son téléphone, et le papier qu’elle avait glissé dans sa coque. Un numéro griffonné par le chauffeur de taxi, quelques chiffres dont elle n’avait su que faire au début. Finalement, le moment était peut-être venu de revoir Alejandro, comme il l’avait prédit… Et se retenir de lui mettre une claque pour l’avoir foutue à la porte de la sorte. Qu’importait qu’il soit membre éminent d’une mafia. Il restait un Homme, un être humain qui avait le droit, le devoir de se comporter correctement avec d’autres.

Les doigts tapèrent sur l’écran, mots qui s’enchaînaient, tout simples. Bonjour Alejandro, c’est Dahlia. J’ai suivi vos conseils et me suis renseignée. Je suis prête à vous écouter, et peut-être vous croire. Elle ne savait pas bien ce que ça allait donner, jusqu’où il voulait aller. Après tout, c’était assez dingue que de penser que le monde dans lequel elle vivait était encore plus complexe qu’elle ne l’imaginait. Et qu’elle n’était plus elle-même. En réalité, Dahlia n’avait compris tous les tenants et aboutissants de sa nature, ce qu’elle était réellement, au-delà de Dahlia.

Si elle n’était plus elle… Qui se cachait sous sa carne ?

La réponse ne tarda pas, adresse et date balancées au gré du sms. Finalement, l’attente n’était pas terminée…

**

La nuit commençait tout juste à teindre la soirée, rougeâtre laissant place aux ténèbres. Les pas s’accéléraient, elle qui évitait de trop sortir depuis son agression… La voilà se dirigeant vers l’un des quartiers les plus violents de la ville, Calavera qui s’en était emparée. Et pourtant, elle continuait à avancer, femme qui n’avait rien d’hispanique. Par instant, elle sentait les regards se poser sur sa silhouette, la détailler. Elle n’avait pas la tête de l’emploi pour venir dans le quartier, c’était sûr. Mais y’avait une invitation, cette adresse venant d’Alejandro. Et elle ne reculait jamais Dahlia, une fois qu’elle avait accepté quelque chose. Toujours aller de l’avant, qu’importait le danger. Heureusement que le karma était en sa faveur, et qu’elle avait toujours eu de la chance de ne pas y laisser sa peau…

Dernier regard vers le téléphone, tandis que les yeux se levèrent vers la bâtisse à ce numéro. Bien. C’était donc ici… Profonde inspiration, avant de passer la porte, de se retrouver au fur et à mesure plongée dans une ambiance des plus survoltées, guide offert jusqu’à l’arrière, comme si elle était attendue. Ce qui ne l’étonnerait pas, pour qu’aucun problème ne lui soit causé jusque-là… Ring plus loin, qu’elle effleura dans son regard, cherchant la silhouette de son interlocuteur et apporteur de réponses dans la foule. Sans jamais le trouver.

Alors, elle finit par demander à un homme qui passait à côté d’elle. « Excusez-moi, je dois voir Alejandro Flores, il m’a demandé de venir… » Direction indiquée d’un geste de la main, avant qu’il ne reprenne son chemin. Soupir, et elle s’y dirigea, serrant contre elle sa trousse remplie de premiers soins, alors que les lumières diminuèrent soudainement, annonçant le début de la soirée…



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I fear no monster (Jan) - Dim 30 Déc - 15:31


Tonight is the night,
we'll fight 'til it's over


Il l’avait fait suivre Jan. Incapable de laisser partir une créature sans protection, encore moins une banshee qu'il avait agripper de ses griffes sans y laisser une marque. Dahlia Byrne, il avait su son prénom après quelques recherches plus précises. Dahlia, étrange comme le destin se fout de leur gueule parfois. Fleur du Mexique, emblème d’un pays qu’il aimait de tout son coeur, autant que les siens. Dahlia. Protégée par un sicario sans qu’elle ne s’en doute et aussi surveillée par la même occasion, voir ce qu’elle faisait, où elle allait, qui elle rencontrait. Apparemment, la doctoresse avait passé ces dernières semaines à chercher, voguant de bibliothèque en bibliothèque, passant par l’hôpital pour ses consultations. Rien de très utile au final, mais tout de même intéressant : Alejandro avait bien piqué sa curiosité et l’avait obligé à chercher là où elle pensait ne jamais mettre les pieds. Elle qui avait servi à la louche la science et des explications rationnelles lors de la discussion dans le salon du capitano, elle avait du découvrir des histories rocambolesques, des articles de journaux ou de blogs ésotériques. Des choses qu’on n’ose pas croire mais qu’on lit tout de même. Dahlia Byrne avait mis un pied dans son nouveau monde et le sms reçu ne fut que prouver au second de la Calavera qu’il avait vu juste. Esprit cartésien peut-être, mais esprit qui veut comprendre malgré tout. Ce qu’il prévoyait n’était pas très sympa pour elle mais si ça lui permettait d’avoir une preuve tangible, plus scientifique qu’imaginaire. Ça valait le coup d’essayer.

Combats clandestins ce soir, tournoi de fin d’années. Depuis quelques temps, Jan évite de monter sur le ring, plus dans l’organisation qu’autre chose, sa maladie ayant explosé aux yeux de tous lors du leak, il essaye de ne pas montrer aux autres le contraire. Alors ce soir, il restera en retrait, professeur plutôt que combattant. Il aura un oeil sur tout, les paris, le sang qui coule, les têtes tombées et la finalité des duels. Certains seront à mort, d’autres non. En fin d’année, on laisse exploser les envies sauvages des boxeurs, histoire de faire plaisir à tout le monde ! Et puis, surtout, ça lui permettra de prouver à Byrne ses insinuations.
La foule commence à s’agglutiner, Jan est trop occupé à octroyer quelques derniers conseils aux combattants de la Calavera pour faire gaffe à son téléphone ou à l’entrée. Les yeux passent de boxeur en boxeur, les dernières recommandations murmurées à chacun, la vérification des bandages, tout y passe. Il fait gaffe à ses élèves, le capitano, ne veut pas que l’un des siens crèvent ce soir. Sanchez ouvrira le bal, le premier combat n’est pas à mort. Ce ne sont que les plus faibles qui iront jusqu’à là, aucun clan ne veut perdre les champions, ce n’est pas le but du tournoi. Les lumières se baissent, les néons braqués sur le ring, les cris s’élèvent et le sourire du capitano se fait fier. Ce soir, la Calavera gagnera, que ce soit titre ou banshee, elle remportera au moins un trophée.

Un murmure glissé à l’oreille, une chica aux jolis yeux le cherche. Byrne surement, aucune raison qu’une autre gringa demande à le voir. Une main sur l’épaule de Javier avant de disparaitre dans la foule et de chercher le lieu où la jeune femme a été aperçu. Elle est là, la mine fermée, les yeux curieux, elle fait tâche dans l’assemblée. Mais une très jolie tâche.  « Vous êtes venue ! » qu’il remarque, une main sur l’épaule, les lèvres plus proches de l’oreille pour couvrir les hurlements de la salle. Remarquera-t-elle que son ouïe n’est plus abimée ? Qu’il ne dodeline plus de la tête comme s’il n’entendait que d’’un seul côté ?  « Suivez moi, on va se rapprocher et aussi éviter tout ce boucan Une main tendue attendant d'être prise. Jan dont les gestes ne sont jamais calculés, perdre la doctoresse dans la foule serait malvenu.
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ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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I fear no monster (Jan) - Jeu 3 Jan - 21:35

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Elle aurait pu paniquer, elle aurait dû paniquer, perdue au milieu d’hommes et de femmes dont la violence pulsait hors de leurs veines, dont les visages recouverts de cicatrices ne laissaient de place à aucune question. Tous avaient combattu, tous avaient une place dans cette guerre que Dahlia imaginait à peine. Mais y’avait longtemps qu’elle ne s’attardait plus sur les horreurs. Eux l’avaient cherché, eux l’avaient voulu, et peut-être que son empathie avait des limites à la doctoresse. Elle avait trop vu de têtes innocentes tombées pour s’attarder sur les blessures de ceux qui avaient choisi une voie qu’ils savaient, espéraient violentes. Si c’était leur moyen de se sentir en vie, avait-elle réellement la possibilité de donner son avis ? Peut-être que dans d’autres circonstances, elle le ferait oui. Après tout, Alejandro avait eu le droit à des remontrances, lui dont le rôle n’était plus à prouver à Arcadia. Mais elle était en tort à ce moment-là. Il lui avait dit, que c’était de sa faute s’il était dans cet état là. Créature dont elle ignorait l’existence mais qui bouffait ses chairs et sa raison, menaçant de la faire disparaître de cette vie, définitivement…

On finit par la trouver, main posée sur l’épaule, lèvres bien trop proches de son oreille. Pour autant, la proximité était nécessaire, pour pouvoir s’entendre au milieu des cris et des hurlements de soutien. Il ne lui fallut pas plus longtemps pour comprendre la mise en scène, macabre ring trônant au milieu de la foule. Des combats clandestins. Parce que les humains ici avaient si peu de valeurs et d’intérêt pour leur vie qu’ils se sentaient obligés de la détruire à grands renforts de coups de poings et de pieds. « J’attends des réponses à mes questions alors oui, je suis venue. » Etait-ce une bonne idée ? Ses entrailles, son sixième sens inconnu jusque-là pouvaient sentir, percevoir la mort. Ca s’agitait là-haut, cerveau en proie à ce qui l’habitait depuis plusieurs mois. Les combats le seraient pour la survie et elle comprenait déjà ce qui allait arriver pour certains… Une banshee ne se déplaçait pas si une mort n’était pas proche.

Le suivre, se rapprocher… Quelque chose clochait. Avait-il tout prévu depuis le début ? Certainement. Alejandro Flores était loin d’être stupide, même si son sourire et ses réactions impulsives laissaient parfois penser le contraire. C’était toute cette opposition qui devait le rendre attirant… Un soupir, et la main trouva celle de l’homme, histoire de ne pas se faire happer par un mouvement de foule. Les membres présents n’étaient pas là pour faire dans la dentelle, et elle tenait un minimum à sa vie. Finir sur le ring n’était pas dans ses intentions ce soir. Autant se laisser guider.

Et elle le détaillait, remarquait son équilibre excellent, loin de leur dernière rencontre… Et elle posa une question qui lui brûlait les lèvres depuis un moment : « Vous avez fait soigner votre oreille ? » Si non, elle pourrait l’engueuler à souhait, mais ce serait déjà trop tard pour rattraper le mal. Plusieurs mois sans tympan, il ne fallait pas rêver non plus. C’était comme essayer de rattacher une jambe après des mois. Déjà au bout de quelques minutes, ça pouvait en être fini…

Elle esquiva quelques corps sur le chemin, évita plusieurs collisions, alors que la foule se pressait pour voir les premiers échanges de coups… Foutue ville. « Que se passe-t-il ici ? Et pourquoi me faire venir ce soir ? » Et les questions commençaient déjà, bien qu’elle ne soit pas certaine qu’Alejandro ait le temps d’y répondre…



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I fear no monster (Jan) - Ven 4 Jan - 23:32


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La main est chaude, humaine, délicate. Il aime les détails Jan, surtout ceux de la peau. Rester des heures à lire l’histoire sur le derme, comprendre les aspérités, connaitre les évènements passés à travers le nombre de plaies mal cicatrisées, il adore ça. Pour cette raison, il aime la peau de Joaquin, y passe des heures à la regarder, à détailler chaque irrégularité, y cartographier les blessures, les anciennes marques, les nouvelles aussi et les quelques grains de beauté. Passionné par la peau, surement quelque chose à voir avec le dieu qui croque la sienne depuis des années. Ça peut paraitre étrange, mais pas pour ceux qui le connaissent. Si lui s’habille de tant de tatouage, c’est pour une raison. Jan aime voir l’histoire des autres en contemplant leur chair mais décide de construire la sienne en dissimulant les anciennes marques sous de nombreux tatouages. Sa peau, ses choix, ses cicatrices. Pas celles d’une famille ou d’un nom qui prend beaucoup trop de place à mesure que les années passent.
Les doigts entortillés autour de ceux de Byrne, il la tire vers lui, passant de corps en corps comme une anguille dans un océan de poissons. La question de la médecin l’amuse, le visage qui se détourne pour lui servir un simple  sourire. Il y répondra quand ils seront arrivés près du ring. Quelques pas suffisent, et ils débarquent au plus près des combats à l'instant où la doctoresse requièrent encore quelques répondes. Elle ne fait que ça, poser des questions et ça inspire le capitano. Au moins, elle ne garde pas tout pour elle, elle est curieuse et attentive aux détails, deux points importants même si le premier peut-être un danger si retourner contre eux. « J’ai retrouvé mon oreille, elle va bien et deux petites secondes.»   Les mots qui se suivent sans autre explication. Une réponse sur deux, c’est déjà pas mal. Jan l’abandonne pour faire quelques pas et s’approcher du premier combattant. Une tape sur l’épaule, quelques mots murmurés et l’homme monte sur le ring sous les applaudissements dignes d’un concert de led zeppelin. Il aime ça, cette ambiance, cette sauvagerie le capitano, il est même déçu de ne pas combattre ce soir. Ça aurait fait un joli spectacle et il aurait eu des adversaires à sa taille vu les noms passés sur les listes des paris quelques heures auparavant.

Revenu auprès de Byrne, il la pousse sur le côté d’une main posée contre la taille. Ici, ils s’entendront mieux, ce sera plus simple pour elle aussi, de voir le combat.  « Vous avez été surclassé Miss Byrne, et sans frais ! » L’amusement qui n’a pas lieu d’être mais dont le second de la Calavera fait toujours preuve quand l’odeur du sang l’appelle. Enfant mêlé à l'homme, tout comme l'est le monstre au petit chat de Delray Hollow. Paradoxe virevoltant dans un monde fait à son image, divinité se mêlant aux humains sans que personne n'y voit un problème. Alors pourquoi lui en serait un ?  « J’enseigne la boxe, la Vale Tudo plus précisément et… disons que les combats sont le meilleur moyen de se tester Tester. Le mot est presque grossier dans un tel endroit où l’essai peut se révéler mortel.  « Et la raison de votre venue ici répondra à quelques unes de vos questions je pense… » Qui est-elle et comment ses dons se matérialisent. Elle ne comprendra surement pas où il veut en venir mais c'est amusant, de la voir plonger tête la première dans le flou sans savoir quand elle va en ressortir. « En parlant de ça… Si vous avez accepté mon invitation c’est que vous avez fait vos recherches… Qu’avez vous trouvé Dahlia ?»  Le prénom est utilisé pour la première fois, proximité qu’il tente le capitano, pour lui prouver qu’ils ne sont plus seulement patients et médecins. Qu’ils peuvent devenir plus mais pas moins.
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OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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I fear no monster (Jan) - Dim 27 Jan - 1:02

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Elle l’observait, alors qu’il l’emmenait au milieu de la foule. Elle détaillait aussi les réactions de toutes ces personnes face à lui, les pupilles s’accrochant aux êtres et aux traits. Jamais elle ne les oublierait, qu’importait à quel point elle essayait. Avantage certain en temps de guerre, pour repérer au moindre coup d’œil qui était l’ennemi, qui était l’allié, le temps d’une bataille. Facilité certaine aussi, pour rattacher un visage à une mafia. Heureusement que cet aspect-là de sa personnalité, de sa vie, avait toujours été maintenu secret par elle-même. Finalement, Alejandro ne savait rien d’elle. Sourire sur le coin des lèvres, de la psychiatre qui se savait certainement en position de force. Parce qu’elle avait creusé, s’était intéressée à la vie de l’homme aussi. Certes, il y avait bien peu d’éléments, mais rien que savoir qu’il n’était enregistré nulle part pour les soins… Aucune assurance, pour un être qui semblait posséder des moyens considérables, cela signifiait qu’aucune carte d’identité n’avait été offerte aux Etats-Unis. Invisible, il semblait l’être d’après ce qu’elle avait trouvé… Ou n’avait trouvé en réalité. Ce soir serait l’occasion de creuser, de poser quelques questions, innocentes bien évidemment. Et de mentir sur elle-même. La confiance n’était pas quelque chose qu’elle accordait facilement, celle qui connaissait les ficelles de l’esprit humain… Et de la manipulation.

L’oreille allait bien, bon point. Et aussi… ils n’avaient eu aucun souci à se déplacer dans la marée humaine. On offrait la place à l’homme, qui semblait important ici. D’ailleurs, il la laissa en plan, une fois de plus, et elle le suivait de ses iris chocolat. Quelque chose clochait… Les lèvres se pincèrent un instant, quand tout en elle lui hurlait de faire demi-tour. Cependant, la foule s’était déjà refermée, et elle craignait ne pas pouvoir retrouver son chemin par la suite. Ou alors se faire tuer. Elle n’était plus avec Alejandro, et détonnait parmi les participants à cette petite soirée… Un faux pas, et elle basculait de l’autre côté de la porte. Ce serait l’occasion de voir le monde des morts, ça se trouve, c’était comme dans Coco. Coloré, joyeux, jusqu’à ce qu’on l’oublie. Et elle sera oubliée Dahlia, à n’en pas douter. Ses parents, elle ne les avait pas vus depuis un siècle. Sa demi-sœur… quinze années qu’elle n’était qu’un souvenir, partie vers d’autres horizons. Et ici… Elle n’était qu’un visage parmi tant d’autres. Arme en devenir certainement, mais se laissera-t-elle faire ?

« Je ne suis pas sûre d’apprécier le surclassement. » Qui avait dit qu’elle avait la langue dans sa poche ? Le regard glissa sur la main qui tenait sa taille, sourcil arqué face au contact imposé. Oh, ce n’était pas désagréable, mais elle n’était pas stupide non plus. Elle avait pris connaissance de beaucoup de choses, au niveau des rumeurs. D’ailleurs, les doigts furent calmement détachés de ton corps. « Cela fait longtemps que vous enseignez la boxe ? » Les pupilles perçantes s’enfoncèrent dans le regard de l’homme, sans prêter attention à ce qui se préparait. Pourtant, aux hurlements bestiaux que poussaient la foule, le spectacle avait commencé, et prenait de plus en plus de place. Un sourire se dessina sur son visage, fausseté perçue dans les iris. « Combien sont à mort ? » Pourquoi avait-elle accepté déjà, de venir jusqu’ici ? Parce qu’elle ne savait pas. Ca grattait sous sa chair, ça cherchait à se réveiller, et la fièvre s’emparait d’elle. Fallait juste ne pas s’évanouir sans aucune raison… « Vous êtes toujours autant expert pour rester dans le vague. » Et les pupilles se détachèrent, enfin, du regard électrique d’Alejandro.

« En effet, je me suis plongée dans pas mal de bouquins… » Se raccrocher à la raison, aux connaissances. Et son esprit rappelait à la conscience sa mémoire. Les écritures semblaient reprendre leur place devant ses yeux, comme maintenues dans les airs par on ne sait quel procédé. Mais tout ça n’avait aucune consistance dans la réalité, n’était que le fruit de son cerveau distordu. « Il est dit que les banshees sont des créatures annonciatrices de mort. Qu’elles la ressentent et l’accompagnent. Rien de bien agréable… » Plutôt négatif comme perception. « En revanche, je n’ai pas trouvé comment l’une d’entre elles aurait pu se retrouver dans mon corps. Peut-être pourriez-vous m’expliquer cela, Alejandro ? » Ca roulait les r, souvenirs d’une langue latine qu’elle avait brièvement parlée, d’un accent qu’on lui avait légèrement inculqué lors de ses missions. Bon, elle était incapable de discuter en espagnol, cependant, les prénoms n’étaient pas écorchés…  



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I fear no monster (Jan) - Mar 29 Jan - 21:13


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Elle est curieuse Dahlia. Ça se voit à ses prunelles qui voguent de gauche à droite et s’arrêtent sur les silhouettes musclées et prêtes à tomber. Ça se comprend aussi aux questions qu’elle pose, qui suintent de ses lèvres, comme pleines de sous-entendus mais qui laissent le capitano de marbre. Il se fiche bien, Jan, qu’elle s’imagine des choses, qu’elle ait compris sans explications. Oui, les combats à mort existent, oui il y en aura ce soir et oui, elle sera aux premières loges pour crier à s’en péter les cordes vocales. Et c’est ce qu’il attend le capitano, il veut voir sa banshee se réveiller, sentir son dieu exploser. Il veut qu’ensemble ils ne fassent qu’un avec la Mort, que rien ne leur résiste. Elle pour prévenir, lui pour sacrifier.
Les prunelles sombrent passent de la doctoresse au combat. Pas de mise à mort encore, rien qu’une première danse pour ouvrir le bal. Il a du mal à garder contact avec la femme, entend ses explications, retient les mots banshee et incompréhension. Normal qu’elle ne sache rien, elle a beau avoir mis son nez dans les bouquins, tout n’est pas écrit noir sur blanc, ce serait trop simple. S’il avait pu comprendre tout d’une simple lecture Jan, il n’en serait pas là, se rongeant les sangs à s’imaginer qu’Ah Puch prendra sa place sans qu’il ne s’en rende compte. C’est déjà arrivé, avec Carmen. Le rictus à la place du sourire solaire. Il sait pas, s’il veut tout ça Jan, s’élever au rang de réel dieu, oublier l’humain, le p’tit chat, les hanches qui roulent et les prunelles qui charment. Il a aimé frapper la thaumaturge, la mettre au sol et lui faire comprendre, qu’ici c’est lui le roi. Il a aimé ça, autant qu’il s’est détesté face à cet acte. Il ne sait pas ce qu’il veut, tente de maintenir un équilibre, de rester maitre de ses choix. L’a-t-il déjà été ? Il n’en sait rien.

L’esprit écrase les images, souvenirs mis sous la clé, dans la carcasse. Dahlia, le ring, les cris, la fureur, la banshee. Pas le reste, pas le dieu, pas Carmen, pas la panique qui écrase la logique et la certitude d’être unique. Y’a que le prénom qui le ramène à la réalité, trop hypnotisé par les coups qui sont balancés. On l’appelle rarement Alejandro, sauf pour le séduire ou l’engueuler. Et Dahlia, ça ne peut être ni l’un ni l’autre. Elle veut des réponses, pour comprendre. Elle veut se positionner parmi toutes ces légendes. Elle veut être sûr qu’elle ne craint rien. Elle veut savoir, tout simplement. Vous êtes morte. Elle lui a dit, lors de leur rencontre, qu’elle avait été agressé et que ça ne signifiait pas grand chose. Elle s’est trompée Dahlia, ne pouvait pas être consciente de cette information primordiale.
Prunelles trop sombres et brillantes, comme celles d’un animal qui ne quittent plus celle de la femme. Quelques secondes peut-être mais vous êtes morte. C’est comme ça que la banshee s’est retrouvée là. La cloche est sonnée, le premier combat terminé, Jan applaudit, ne quitte pas des yeux la doctoresse, sait parfaitement que les prochains à monter sur le ring, vont être révélateurs pour elle. Qu’elle y croit ou non, à son histoire, dans quelques minutes, elle sera fixée sur la créature qui hurle en elle et ronge sa tête comme un croque-mitaine. Et si on s’est rencontrés, c’n’est pas par hasard, on est plus liés que c’que vous pensez Dahlia. Le menton est relevé, fierté d’afficher sur son visage, l’opposé de ce qui pulse au creux de son myocarde. La main est placée à nouveau contre la taille de Dahlia, accompagnant la doctoresse à se rapprocher, à regarder, à aimer. À crier.
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TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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I fear no monster (Jan) - Mer 30 Jan - 18:12

I fear no monster.



A mess of beautiful contradictions make her whole, she wears fire for skin but a storm lives in her soul





Elle n’aimait pas l’environnement, les ressentis que la créature lui imposait. Ca grattait sous la carne, ça cherchait à s’imposer et l’américaine, elle, peinait à garder ce contrôle qu’elle cherchait pourtant tant. Les dents finirent par se serrer, presque en même temps que les poings. L’intérieur de la joue se fit mordre, pour la ramener dans l’instant présent, pour l’empêcher de disparaître sous la cacophonie de la banshee. Depuis qu’elle avait mis un nom sur les murmures, sur l’inconnu, tout cela gagnait en puissance, grignotait sa raison, la rendait inapte à faire son travail. Cependant, elle avait décidé de continuer à se battre. Parce que lâcher juste pour cela, ce n’était pas son genre. Elle était plus battante que cela Dahlia, même si la paranoïa la paralysait par instant. C’était juste… Si différent de ce qu’elle avait connu. Tous ses repères étaient bousillés, réduits à néant par quelques recherches, et par l’arrivée d’Alejandro. Il lui avait fait comprendre que ce qu’elle connaissait, ce n’était qu’une petite partie du monde. Les divinités, les créatures, les légendes et mythes… Tout était vrai en réalité, même si elle avait encore du mal à réaliser. Et elle s’en rendait compte, maintenant, que certaines personnes, certains êtres, apparaissaient de façon différente sous son regard. Comme si Dahlia voyait ce qu’il y avait réellement derrière… Sans savoir à quoi cela correspondait.

Trop d’couleurs, trop d’esprits qui s’écrasaient contre le sien pour qu’elle se concentre. Puis, aux questions, aux propos, y’a que le silence de l’homme pour lui répondre. Pour un peu, elle lui mettrait une claque. Pour un peu, elle aurait recours à la violence. Mais ce serait trop dangereux. Trop de combattants dans le coin, trop de respect envers Alejandro. Et elle, elle n’était qu’un être parmi tant d’autres, sans aucun entraînement, sans force au bout des poings. Fallait juste prendre son mal en patience, alors que les premiers corps montaient sur le ring, se saluaient, s’explosaient la gueule à grands renforts de coups et de prises. Hypnotisant que de voir le sang s’écouler des blessures, alors que les réponses tombaient dans le creux de son oreille. « C’est ainsi que c’est arrivé alors… » Voix neutre, ton ni trop bas, ni trop élevé. Ca pouvait se perdre dans les cris de la foule, dans les encouragements lancés à la volée. Même pas besoin de murmurer pour passer inaperçue. « Ca fonctionne ainsi pour toutes les légendes ? » Plus fort. Et oui, la psychiatre continuait à user de ce terme, comme si elle s’éloignait de cette façon de ce qu’elle était, et qu’elle retrouvait le contrôle. Puis les dieux, les monstres, les héros… Qui étaient vraiment ? Et qui n’étaient que mythe toujours ?

Et le décor changea, premier combat terminé en bien peu de temps. Ca prenait de plus en plus de place dans son cœur, petite bulle gênante qui la fit grimacer. Ce n’est pas physique, murmurait la voix dans son esprit. Et c’était le pire. Car elle ne pouvait pas le soigner Dahlia, pas l’atteindre. Fallait juste qu’elle subisse, sans comprendre de quoi il s’agissait. Coups bien plus violents portés l’un sur l’autre, et elle ne put que subir l’assaut de ses propres souvenirs. Irak, Syrie… Passé et présent s’entremêlaient, elle qui avait déjà tant vécu de conflits, tant de morts. Y’avait déjà eu ce genre de combats, y’avait déjà eu…

Et elle s’en arracha, des souvenirs, haletante. Les paupières papillonnèrent, et elle se rendit compte que sans Alejandro pour la soutenir, même si ce n’était pas lié à cela, elle serait déjà à terre. « Qu’êtes vous alors ? » Seule question pour l’ancrer dans le présent, même si les pupilles restaient hypnotisées par la danse macabre sur le ring. Elle voulait savoir, et pourtant, elle ne savait même pas si elle serait consciente à ce moment-là. Les battements du myocarde s’accélérèrent, au fur et à mesure de l’avancement du combat. Et elle brûlait Dahlia, sentant comme son crâne sur le point d’exploser. Les yeux se plissèrent un instant, et elle s’approcha, d’un pas, du ring, alors même qu’Alejandro lui avait offert une place de choix. Comme s’il s’attendait à quelque chose…

Elle n’eut pas le temps d’y penser. Le « Stop ! » passa la barrière de ses lèvres, couplée au hurlement de la banshee. Foule balayée, comme stoppée, et quelques verres déversèrent leur contenu sur le sol du lieu. La puissance n’avait rien à voir à celle qu’elle avait déployé, sans souvenir, en croisant Alejandro la fois précédente. Du moins le pensait-elle. Pourtant, cela fut suffisant pour en attaquer certains.

Elle recula de quelques pas, vacillante, incapable de savoir ce qu’elle avait fait, ni pourquoi elle l’avait fait. Ca bousillait juste son esprit, et lui donnait la nausée. Parce qu’elle refusait ce qui lui arrivait. Parce qu’elle refusait de comprendre.



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I fear no monster (Jan) - Jeu 31 Jan - 19:59


Tonight is the night,
we'll fight 'til it's over


Il attendait ça, le capitano, depuis leur dernière rencontre. Il voulait la mener au plus près de la mort, la faire tanguer, la voir trembler et l’entendre hurler. Il devait s’assurer de ce qu’elle lui avait montré, Dahlia, que son tympan explosé n’était pas dû à autre chose ou à une novum qui avait simplement un don proche des créatures de l’au-delà. Ça aurait pu, aura invisible que les Primus ne peuvent voir. Alors oui, l’amener à un combat clandestin, là où les cris sont multiples tous comme les cadavres autour du ring, était la meilleure solution et la plus simple. Pas besoin de tuer quelqu’un devant elle, de couper une gorge par simple besoin de preuve. Dahlia allait hurler si elle était une banshee, dans dix secondes, vingts, une minute, ou deux heures. Qu’importe le temps que ça prendra, elle restera là, à ses côtés avec ses questions et sa curiosité parfois mal placée jusqu’à crier. Et Jan sera très patient pour une fois.

Et il la voit, s’approcher du ring alors qu’il ne lui a pas demandé. Il la voit être attiré comme un aimant sur du métal, comme un papillon sur flamme, comme lui vers elle il y a quelques semaines de cela. Et il sait, Jan, qu’il doit reculer, invoquant à un de ces hommes d’en faire de même, trop proche de la frêle silhouette qui va s’imposer dans sa vie comme une obligation, comme une logique. Dieu de la mort et annonciatrice.
Les paumes contre les oreilles se pressent avant même le cri de Dahlia, mais ça ne suffit pas. La douleur est brûlante, le tympan qui bourdonne, prêt à se fendre. Mais cette fois-ci, Jan garde les yeux ouverts, pour voir la créature briller sous sa puissance. Dahlia est méconnaissable, incontrôlable et autour, quelques personnes se mettent à genoux sous le cri qui ne dure pourtant pas longtemps . Le hurlement se termine et sur le ring, les deux combattants se sont arrêtés, surpris par ce qu’il vient de se passer. Mais à peine a-t-elle arrêté, qu’ils recommencent leur danse macabre, l’un profitant du malaise de l’autre, frappant le crâne avec une telle puissance que le tintement contre le sol s’entend dans toute la salle. Les coups pleuvent, les cris recommencent, l’amusement se fait entendre et on oublie le hurlement de l’inconnu aux cheveux noirs. L’homme meurt au moment où Jan attrape le corps de Dahlia qui manque de vaciller en arrière et de s’effondrer en même temps que le perdant du duel. Estoy aquí qu’il lui murmure, sachant qu’elle comprendra même si elle ne parle pas sa langue. Accrochez-vous à moi, je vais vous mettre dans un lieu plus calme… Il est rare d’entendre un tel calme et une telle tendresse dans la voix du capitano. Comme il est aussi rare de le voir attraper le corps d’une femme et de le hisser contre son poitrail. Un bras contre le dos pour l’empêcher de fuir, un autre sous les cuisse entourant ses hanches, le second de la Calavera se fraye un chemin sans aucun soucis, les hommes reculant sur son passage. Nous sommes pareils Dahlia. Et j’vous laissera pas tomber, j’vais vous aider. qu’il lui murmure alors que la mort est à présent dans leur dos.
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Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1961
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : I fear no monster (Jan) Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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I fear no monster (Jan) - Ven 1 Fév - 22:24

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Tremblements incontrôlés, elle finit toutefois par reculer de quelques pas. Son cri avait stoppé les combats, elle avait réu… Trop tard. Ca explosait dans le crâne, à l’instant où celui de la victime du soir heurtait le sol. Il était mort. Il n’avait fallu qu’un seul regard de la part du médecin pour en arriver à la conclusion, et ça lui donnait la nausée. Perdre le contrôle, elle n’y était pas habituée. Mais depuis que la chose partageait sa carcasse, elle se rendait compte que tout était devenu plus compliqué. Elle n’était plus seule. Et la mort la rendait bien plus sensible qu’auparavant. Pourtant, elle l’avait tant côtoyée, avait vu tant de vies prises sous ses doigts. Enfants, malades, vieillards, hommes, femmes… La Faucheuse ne faisait aucune différence. Que vous soyez innocents ou coupables, elle vous arrachera à cette terre. Que vous soyez riches ou pauvres, cela lui importait peu, à celle qui vous vidait de votre dernier souffle. Sans un bonjour. Sans le temps pour un aurevoir. Elle l’avait tellement perçue Dahlia, dans ces pays en conflit permanent, souvent déclenché par les dirigeants occidentaux. Un moyen comme un autre de mettre la main sur des ressources naturelles convoitées. Foutue orgueil. Foutue vie.

Gelée jusqu’aux os, à en cramer de l’intérieur, elle vacilla, s’écroula. Y’avait qu’un bras pour la retenir, qu’elle devinait comme appartenant à Alejandro, au travers de la douleur qui lui explosait le crâne. Les larmes voulaient couler, l’estomac réclamait de rendre son repas précédent, mais elle retenait tout. Pas envie de faire preuve de faiblesse, de poser un genou à terre dans ces conditions. Incapable de le faire surtout… Propos dans une autre langue, qui prouvaient surtout sa présence à ses côtés. Soutien sans faille, quand l’esprit sentait la mort autour d’eux. Elle allait s’effondrer. Elle qui n’avait toujours voulu que sauver des vies, la voici annonciatrice de la Mort, étendard de la Faucheuse…

S’accrocher ? Le corps fut soulevé de terre, vulgaire fétu de paille, et Dahlia se retrouva contre le mexicain. Les bras s’enroulèrent autour de lui, quand toute sa carcasse lui hurlait de fuir, loin de lui. Car il l’avait emmené par ici, avait choisi cette mise en scène… Il était coupable de ce qui lui arrivait. Et il ne fallait pas rester, surtout pas… Mais elle était bloquée, enfermée dans la cage qu’il venait de créer autour d’elle par ses bras, par sa chair. Et elle tremblait trop l’américaine, pour faire le moindre geste, le moindre pas. Elle s’éclaterait lamentablement la gueule sur le plancher du club si elle essayait… Elle laissa sa tête aller contre l’épaule de l’homme, respirations profondes pour calmer la nausée persistante.

Personne ne les emmerda, personne ne tenta de les arrêter. Il régnait en maître sur ce lieu Alejandro, et elle le ressentait d’autant plus aujourd’hui… « Qui êtes-vous ? » Simple murmure, tandis que le cerveau tentait toujours de compartimenter les derniers instants. Sans succès. Petit à petit, le silence semblait se faire autour d’eux. Du moins le pensait-elle. Cela ne faisait qu’empirer les voix qui murmuraient dans le creux de son oreille, s’imposaient à l’esprit. Et il suffit juste que son corps retrouve un appui solide, le sol ou une chaise, pour que Dahlia se recroqueville, mains rivées sur les oreilles, pour faire taire les âmes. C’est de ta faute. que répétait en boucle l’une d’entre elles, visage similaire au mort précédent. C’était son cri qui l’avait déstabilisé, son hurlement qui l’avait pétrifié, et l’avait fait tuer. Tout était de sa faute. Tout avait toujours été de sa faute… « Taisez-vous… Fermez-la ! » Hurler, pour surpasser les propos, les aiguilles qui s’enfonçaient dans son crâne, bousillaient sa réflexion.

Et les larmes finirent par ravager le minois. La douceur s’effaça pour laisser placer à la douleur, pour l’ancrer sur ses traits. Il n’y avait plus que l’incompréhension face à sa nature, il y avait aussi les dons, les pouvoirs, mortels, la drapant dans la folie… Elle n’en sortirait pas. Elle ne pouvait pas s’en sortir. « Comment je fais… Pour arrêter tout ça ? »



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I fear no monster (Jan) - Dim 3 Fév - 13:05


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Et il la sent, se tendre contre lui, le visage enfoncé dans l’épaule, les tremblements qui progressent à mesure que la salle est abandonnée. Et il referme la cage autour Jan, force un peu plus sur ses bras pour ne pas la laisser tomber (ou filer). Pourtant, la douceur est là, visible dans ses prunelles, bien présente alors que la mort rugit à l’extérieur du petit bureau atteint. Il la retient, oui, mais il s’inquiète aussi Jan. Jamais il n’a été aussi proche d’une banshee, jamais son dieu ne s’est senti aussi happé par une créature de la mort. Des dieux, il en a vu, sait que Saturno Bellandi est certainement la récurrence d’hades ou d’un de ses homologues. Il y aussi Maciej qui fait minauder la divinité sous sa carne. Et puis Joaquin, même si les domaines sont un peu différents. Ils sont beaucoup, à Arcadia, à être les rois du néant, les chefs de mondes souterrains. Et Jan adore ça, pire, il ne demande que ça, de voir ses collègues de l’au-delà, relever la tête et faire tomber ceux qui ont trop longtemps gouverner la surface. Alors se retrouver aux côtés d’une banshee, hurleuse aux cordes vocales macabres, ça hérisse le duvet sur sa colonne, fait gronder son palpitant comme lorsqu’il se sent proche d’une divinité de la mort. Il veut la garder contre elle, Dahlia, ne pas l’abandonner, ne pas lui faire de mal mais aussi, l’amener sur le champ de bataille. Il veut en faire une arme et une compagne. Aux côtés de Buluc Chabtan et d’Ah Puch, elle serait parfaitement à sa place. Elle aurait retrouvé les siens.
Posée doucement sur le fauteuil, reculant pour lui laisser un peu d’espace, la porte est fermée rapidement, le dos restant quelques instants collé à la cloison. Elle est là, recroquevillée, les paumes sur les oreilles pour tenter de faire taire quelque chose. Pas des voix réelles, surement des murmures qu’elle seule peut entendre. Il a lu beaucoup de choses sur les banshees, le capitano, a cru comprendre qu’elles sont en proies à des hurlements dans la tête, la folie tintant plus fort que la réalité tout autour. Assez ironique quand on pense que Dahlia Byrne est une psy. Elle va devoir apprendre à gérer, peut-être consulter quelqu’un de la mafia qui saurait l’aiguiller ? Pas un médecin ordinaire, pas… Peut-être Cruz ? Il fait parti du même corps médical, quoi que, plus proche des meurtriers que des dingues mais ça ira. Oui ça conviendra, qu’il pense le capitano alors qu’il se dit qu’il aurait presque pu aller lui aussi consulter. Que ça aurait évité des dérapages.

Voix qui se fait entendre, cette fois-ci, bien réelle. Et Jan l’écoute, s’approchant en quelques pas pour se positionner devant la jeune femme. Les larmes coulent, dévorent ses joues rougies par la fatigue et le froid. Lui qui est bouillant comme l’astre solaire, encercle le minois de ses paumes, pour réchauffer la lune qui lui semble bien trop pâle pour survivre. Regarde moi. Plus de vouvoiement, plus raison de le faire, maintenant qu’elle sait et qu’elle accepte ce qu’elle est. Il n’a plus qu’à lui dévoiler son identité, ce qui grignote sa chair et fait de lui, sa parfaite continuité. Les pouces caressent tendrement le visage, la peau reprend des couleurs et il espère que l’intérieur aussi. Que ce n’est pas qu’une illusion, que Dahlia se relève sous les gestes du capitano. Pour les faire taire, concentre-toi sur ma voix. Je vais te raconter une histoire et après, elles ne seront plus là. Pour le moment en tout cas.
Le sourire est léger mais réel, et Jan débute son conte, sûr de son choix de lui expliquer ce qu’il est. De toute façon, elle pourra fuir, il sait où elle habite. Il peut la retrouver, et n’en faire qu’une bouchée. Il ne le veut pas mais en sera capable si elle les met en danger. On ne fuit pas Flores, on ne refuse rien au gamin de Delray. Y’avait un gosse avant, maigre comme un clou mais qui avait l’énergie d’une pile électrique. On lui avait dit qu’un jour, il…Il deviendrait quelqu’un d’important, un chef, un jefe comme on dit dans l’quartier. L’espagnol après l’anglais, les souvenirs qui affluent, d’une famille qui s’est trompée. Alors il y a cru, il est devenu quelqu’un, pas le chef, mais c’était déjà bien vu son talent pour se foutre dans la merde. Les doigts caressent toujours la peau, le visage se pare de lumière à mesure que les mots sont révélés. Mais avant de devenir ce quelqu’un, il est devenu un autre. Il avait 16ans quand quelque chose s’est emparé de son corps et a décidé d’y faire sa vie. Un dieu, comme tu dois t’en douter vu tes recherches. Et à partir de ce moment là, ce gamin, il a vécu avec une autre voix dans sa tête… Et plus les années passaient, plus elle s’élevait, criait, rugissait. Ombre sur le visage, éclipse sur le soleil. La chose en lui mordait sa peau, s’amusait de son coeur, foutait des coups de griffes dans sa tête rien que pour lui faire comprendre qu’il était là, et qu’il ne bougerait pas. Déglutition difficile, tout comme l’acceptation de ne plus s’appartenir. Puis le gosse a grandi, et il a accepté les cris du dieu qui sommeillait en lui. Il n’a plus combattu les morsures, l’a laissé prendre un peu de place, pas toute, mais assez pour qu’il se sente à son aise. Et les voix se sont calmées, mieux, l’un et l’autre s’écoutaient parler. Une mèche de cheveu est remise derrière l’oreille de Dahlia, puis une larme écrasée d’un revers de pouce. Le gosse est devenu quelqu’un d’important car il a accepté les voix et la chose en lui. Il pouvait pas faire autrement, il n’existait pas tout seul. Comme toi Dahlia, c’est en les acceptant qu’elles se tairont et que tu pourras être celle que tu veux devenir. Les mains abandonnent les joues, se posent sur les cuisses de la jeune femme, d’un geste naturel, sans idée derrière la tête. Ce gosse, t’as du le comprendre, il est devant toi. Tu cries à la mort, et moi je la créé, voilà pourquoi on s’est rencontrés. Et Dahlia a lu assez pour comprendre ce qu’il veut dire par là.
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ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
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FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
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I fear no monster (Jan) - Lun 18 Fév - 23:21

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Ca ne s’arrêtait pas. Qu’importait qu’elle leur dise de se taire, à ces voix d’outre-tombe, qu’importait que sa logique et son côté rationnel tentent de la calmer, tout restait là, tout ne faisait que s’amplifier. Cœur bouffé, raison sacrifiée, larmes roulant sur la peau bien trop pâle de ses joues. Elle était si proche de l’évanouissement, si proche de se tirer une balle dans le crâne aussi. Elle voulait juste que ça cesse, que tout explose, une bonne fois pour toute. La mort en bout de course, la Faucheuse comme seule compagne. Elle ne se serait pas attendue à moins Dahlia, en y repensant. Elle l’avait toujours tellement côtoyée, en tant que médecin, dans toutes ces zones du monde où le droit et l’humanité ne s’appliquaient plus… C’était une vieille amie, et finir entre ses bras serait plus qu’apprécié. Et elle se rendait compte aujourd’hui, qu’elle n’avait plus réellement l’envie de vivre depuis longtemps. Peut-être était-ce pour ça que la banshee s’était retrouvée en elle, pour la rapprocher de cette Mort avec laquelle elle avait si souvent dansé ? Pendant des années, elle avait tout sacrifié pour les autres, pour son métier, pour l’Humanité. C’était pour cela que les relations s’étaient toutes achevées après peu de temps, laissant une note amère sur la langue.

Elle n’aimait pas les contacts, elle n’aimait pas l’approche d’Alejandro, qu’il glisse ses mains contre sa peau, oblige les doigts à quitter les oreilles. Il était derrière tout ça après tout, non ? Il avait voulu qu’elle vienne ici, qu’elle se rapproche des combats, pour que ça vrille sous le crâne, sans même savoir si elle y résisterait. Lui avait l’air de connaître tout cela, là où elle se retenait de s’écrouler à chaque pas qu’elle faisait, chaque connaissance qu’elle ingérait. C’était trop, et elle ne s’arrêtait pas. Indigestion à prévoir, au vu des barrières qu’elle continuait à ériger autour de la situation, et de la vérité.

Le regarder, ça signifiait ouvrir les yeux, donner corps aux voix dans le creux de son oreille. Pourtant, elle suivit l’ordre, autorité naturelle de l’homme qui lui faisait face. Elle laissa ses pupilles être emprisonnées par celles d’Alejandro, pour ne pas voir les spectres qui se formaient devant elles, menaçants, cruels. Se concentrer sur sa voix, sur l’histoire qu’il allait compter. C’était facile à dire, moins facile à faire, quand les murmures prenaient autant de place. Elle n’était pas habituée la psychiatre, ni même entraînée, pour supporter cela. Ca lui était tombé dessus, après un passage à tabac, après avoir senti ses chairs s’ouvrir, certains organes être détruits. C’était un souvenir qui revenait en permanence, qui s’accrochait à son cœur, mais qu’elle n’avait jamais partagé à personne. Parce que les gens n’écoutaient pas, les gens préféraient souvent parler d’eux, ne prenaient jamais de nouvelles. Puis Dahlia, elle avait toujours été la psy, surtout ces dernières années. Et c’est bien connu, les psychiatres n’avaient aucun souci mental. Aucun.

Et elle suivait l’histoire, cherchait à se concentrer dessus. Ca lui semblait si réel, ce dont il parlait Alejandro, comme si c’était arrivé… Et elle se laissa emporter, doucement, par le voix calme et chaude. L’espagnol se mêlait à l’anglais, quelques mots qu’elle comprenait de par ses expériences, et surtout les sonorités plutôt simplistes. Heureusement qu’il n’avait pas fait le conte entier dans sa langue maternelle… Même si c’était si chantant, si agréable, l’espagnol.

Et à la fin de l’histoire, quand les mains lâchèrent la tête pour se poser sur les cuisses, elle comprit qu’il s’agissait de lui, qu’il était le protagoniste de cet œuvre. « Tu es… Un dieu. » C’était la vérité qui s’échappait dans un murmure, alors que les pupilles détaillaient les traits de l’autre. Il était un de ces dieux sur lesquels elle avait lu tant de choses. « Je le… Perçois. » Quelque part dans les entrailles, autour de sa chair. Il n’avait pas à savoir. « Combien de personnes comme moi as-tu croisé ? » Pourquoi la question venait-elle sur le tapis ? D’un côté, elle pourrait demander à une autre personne, plus aguerrie, comment gérer les dons qui lui tombaient dessus… De l’autre, être unique la dérangeait. Elle préférait se cacher, continuer sa vie normalement, et ne pas attirer l’attention sur elle. En tout cas, pas à cause de ce qui avait pris possession d’une part d’elle. « Est-ce qu’il faut vraiment que je lui abandonne une partie de moi pour être tranquille ? » Elle n’en voulait pas elle, de cette banshee. Elle ne voulait pas sacrifier encore plus. Cependant, si elle ne relâchait pas la pression, si elle ne baissait aucune barrière, elle perdrait tout.

« Comment es-tu parvenu à tout accepter, quand rien n’est naturel ou scientifique ? C’est juste… Ca me dépasse complètement. Je ne sais pas si mon esprit est prêt. » Il fallait que tout s’écroule, que tout s’arrache, pour qu’elle comprenne. La raison, la logique, ça avait été toute sa vie, notamment pour balayer les doutes, pour ne jamais s’interroger sur elle-même. Aujourd’hui, Dahlia ne pouvait plus se retrancher derrière tout cela. Alors, elle s’écroulait. « Tu m’as fait venir ici en connaissance de cause, n’est-ce pas ? » Ca trottait dans la tête depuis que le cri avait quitté ses lèvres, et il fallait qu’elle l’exprime. Rien n’avait été fait au hasard, et c’était peut-être le plus effrayant…



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I fear no monster (Jan) - Sam 23 Fév - 11:38


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we'll fight 'til it's over


Et elle comprend Dahlia, ce qui se trame devant elle. Elle ne pose qu’une question, qu’une simple demande qui en dehors d’eux sonnerait comme folle et impossible à répondre. Mais ils sont à Arcadia, dans un monde où le plausible est redéfini par des codes qui dépassent le reste de la population. Alors sous les mots de Dahlia, Jan attend, qu’elle continue, sachant pertinemment que la doctoresse n’en a pas fini avec lui. Et malgré le trouble qu’il lit dans ses yeux, sa peau de plus en plus pâle et son air malade qui lui prouve que son estomac a du mal à résister à l’afflux massif de violence divine, il reste là. Il ne bougera pas, lui tiendra les cheveux s’il le faut, lui essuiera les lippes, lui nettoiera le visage et la bercera pour ne pas laisser seule dans ses cauchemars. Le capitano ne bougera pas d’un iota, son dieu l’en empêchera. Et ça fuse comme il l’imaginait, les questions sur elle, sur ce qu’elle est, comment faire, comment lui a réussi à résister à cet illogisme qui la met mal à l’aise. Des demandes pragmatiques dont les réponses n’existent qu’au personnel. Il n’y a pas de manuel pour accepter les divinités.

Il prend quelques secondes pour réfléchir Jan, sait que ses mots pourront entrainer la tempête en elle ou au contraire, la calmer et lui prouver qu’il n’est pas là pour la mettre mal à l’aise. Peut-être aurait-il du opter pour une autre solution, ne pas l’amener directement sur le champ de bataille, là où la mort pulse à cent à l’heure sans repos. Peut-être oui, mais serait-il lui s’il était plus tendre ? Serait-il ce qu’il était devenu en ayant appris à prendre des pincettes dans ce genre de situation ? Non. Je vais te répondre dans l’ordre, ¿ si ? Le sourire est léger sur le visage, pas amusé, pas là pour charmer. Juste pour la détendre, comme les doigts qui restent sur les cuisses de Dahlia sans pour autant les caresser. Juste la chaleur de son derme contre ce jean froid, juste lui montrer qu’il est là et qu’il restera tant qu’elle en aura besoin.Je suis un dieu de la mort et ce que tu vois, c’est mon aura. Elle est certainement de couleur orange, chaque panthéon a sa propre couleur, c’est… Il se remémore des souvenirs de son enfance, quand en anglais, il avait compris pantalon et non panthéon. Le sourire est plus grand, le vassal de la Mort, plus lumineux qu'il ne devrait l'être vu sa récurrence. Un panthéon est un regroupement de dieux en fonction de leur origine, mais tu dois l’savoir. Je fais parti du panthéon maya. Il ne nommera pas son dieu, elle irait faire ses recherches, il y a beaucoup de divinités de la mort parmi les siens mais une seule est celle de la Mort avec la capitale. Et disons que… Je n’ai pas du vraiment accepter vu que c’est quelque chose que je connais depuis toujours. Mes parents étaient des dieux, la majorité de ma famille a été une récurrence… La logique par chez nous, est différente. C’est quand on ne l’est pas, que ça devient problématique. Que ça pose question, sur le père de l’enfant. Et non, tu es la première banshee que je rencontre, j’ai… Je connais des djinns aussi.Des génies si tu veux.  Trois, ce qui est énorme quand on y pense. Trois faiseurs de voeux, trois petites têtes bien faites qui octroient des folies aux membres de la Calavera. Je t’ai fais venir ici pour que tu te réveilles et comprennes réellement ce que tu es. C’est violent, je le sais, tu peux me détester mais maintenant tu es consciente de ce qui t’habites et c’est comme ça que tu maitriseras ce que tu as en toi.  Et l’index se relève, se pointe sur le poitrail de la jeune doctoresse, en son centre. Le coeur pulse surement à cent à l’heure, sous la colère, la peur et l’incompréhension. Sous la curiosité aussi, peut-être, il l'espère Alejandro. Ce n’est pas abandonné une partie de toi Dahlia, c’est accepter que tu as changé et que tu dois faire avec. C’est toujours ton coeur, c’est toujours ton âme mais…  La main recule, remonte contre le visage de la jeune femme, remet une mèche de cheveu en place derrière son oreille et revient se placer sur sa cuisse. Vous êtes deux à présent, et vous devez vivre ensemble sinon l’une ou l’autre tournera dingue… Et pour savoir ce que ça fait, je n’te le conseille pas.  Et le sourire se veut plus rassurant, plus tendre aussi, car il connait la folie, il connait les cauchemars, il connait les hurlements. Et c’est en acceptant ce dieu qui pulse sous sa carne qu’il a réussi à garder la tête hors de l’eau et à devenir ce qu’il est. À devenir ce monstre qu’on aime et déteste. J’t’aiderais, j’te lâcherais pas même si tu m’laisses à la porte de chez toi. J’serais là pour toi Dahlia, pour t’apprendre à l’accepter et à rester qui tu es. Une pause, les mains se reculent, le corps se relève.Et pour t’apprendre ce que tu dois devenir même si tu n’en as pas envie. Car il le sait, Jan, que la jeune femme ne sera pas simple, qu’elle se battra contre cet illogisme et n’acceptera pas d’écouter la créature ou ses conseils à lui. Mais si elle veut garder sa tête, si elle ne veut pas finir comme bon nombre de banshees, elle devra rester à ses côtés, prendre note de ses conseils et surtout, accepter.
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calavera
Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1961
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : I fear no monster (Jan) Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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I fear no monster (Jan) - Lun 1 Avr - 16:52

I fear no monster.



A mess of beautiful contradictions make her whole, she wears fire for skin but a storm lives in her soul





Trop de questions, trop d’interrogations, trop de doutes qui affleuraient la surface de sa peau, qui bouffaient les entrailles de l’intérieur. C’était violent, c’était gênant à force. Elle qui avait toujours vécu dans l’humanité la plus pure, qu’elle haïssait autant qu’elle l’aimait, la voilà aux prises avec l’horreur, avec le surnaturel dans son état le plus brut. Ca arrachait une part d’elle, ça lui rappelait que rien n’était jamais acquis. Tout était susceptible de changer, tout ne tenait qu’à un fil, qu’à un équilibre devenu bien trop précaire ces derniers temps. Elle aurait aimé pourtant, que tout reste pareil. Routine reposante, routine agréable pour lui faire oublier la mort qu’elle avait toujours vu, la solitude qui pesait sur la carne. C’était mieux, de croire que tout continuerait, que rien ne changerait. C’était ce qui la sauvait, ce qui lui permettait d’avancer, envers et contre tout. Aujourd’hui, elle avait perdu Dahlia. Dans un soupir, tout s’était évanoui. Dans un souffle, la maison de paille s’en était retrouvée ébranlée. Tout était plus simple pourtant, quand les sentiments n’obstruaient pas son esprit, quand les émotions prenaient soudainement plus de place que nécessaire. Elle avait longtemps cru que son travail suffirait. Mais peut-être que la banshee l’aiderait à réaliser que non…

Les questions vrillaient, jusqu’au silence des réponses. Et elle écouta, silence religieux quand les informations continuaient d’être balancées. Elle ne percevait pas la couleur, se demandait si elle voyait réellement ce qu’il décrivait. Ca lui donnait l’illusion d’être grisé, noirceur de l’âme certainement liée à la mort. Réaction psychique de l’esprit, à se croire différent, à croire les autres âmes diverses. Comme une manifestation de ses pensées, léger effet placebo. Ca brûlait un instant dans les pupilles, avant qu’elle l’ignore à nouveau. Il était temps de cesser de créer du faux. Une main glissa sur sa joue, remit une mèche rebelle derrière son oreille. Elle tentait de comprendre, d’accepter ce qu’il lui disait. Parler de panthéon, de religions aujourd’hui disparues… Jamais elle n’y aurait cru. Et l’américaine luttait toujours contre le bon sens, ou plutôt sa propre logique. Les sourires l’attiraient, les sourires la calmaient autant qu’ils lui donnaient envie de fuir. Etranges émotions réduisant le cœur en charpie, et l’esprit avec lui. « C’est complètement fou… » Premiers mots sortant des lèvres, après un instant de mutisme. « C’est fou de se dire que tout cela existe dans notre monde. Ou plutôt coexiste avec nous. » Nous, les humains. Ce qu’elle n’était plus, sans être réellement capable de le verbaliser.  Ce qu’elle ne serait plus jamais.

« Tu as dit… Que tes parents étaient des dieux. Dois-je comprendre que cela est génétique ? Pourquoi ça ne l’est pas non plus pour les gens… Comme moi ? » Silence, tandis que les pupilles s’ancraient à nouveau dans celles du mexicain. « Et c’est comme ça que vous vous appelez, des récurrences ? » Pas réellement des dieux du coup, juste des récurrences. En mathématiques, cela faisait référence à un phénomène assez précis. Dommage qu’elle n’ait plus que des lointains souvenirs dans cette matière… « Parce que y’a d’autres créatures ? » C’était dingue. Ca la faisait vriller. Elle sentait ses doigts trembler, et les respirations ne suffisaient plus à se contrôler entièrement. « J’ai peur Alejandro. » Vérité qui perçait les lèvres pâles, murmure jaillissant de sa bouche. Rien n’avait jamais été plus vrai. Elle n’avait plus peur des balles Dahlia, des morts s’accumulant autour d’elle, des âmes détruites par les affres d’une guerre indicible. Tout cela ne provoquait plus aucun effroi en elle. Sa propre nature, si.

« Ca a l’air si simple, quand tu en parles. Si facile que je n’arrive même pas à comprendre pourquoi je ne m’y plie pas… » C’était la logique qui s’y opposait. La sienne, celle de l’humaine n’ayant plus foi en aucun dieu, en aucune présence supérieure. Elle ne voyait que le mal, l’horreur macabre de ces hommes et femmes se battant pour leur idéologie, rasant tout sur leur passage. Le surnaturel était-il si différent finalement ? « Comment peux-tu être aussi sûr de rester ? » Ce mensonge, elle le connaissait bien. Les gens disaient rester. Pourtant, ils finissaient toujours par partir.



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