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magnetic (feat. herkja)

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magnetic (feat. herkja) - Dim 18 Mar - 2:41

magnetic
herkja & sekou

« When we scream, our lips don't make a sound. We walk, where no one wants to go, on this untraveled road  »
Tu n'appréciais guère ce genre de situation, ce genre d'imprévu. Un rendez-vous d'affaire annulé, coup classique et toujours cette même sensation de déjà-vu, cela depuis ta première fois. Première annulation, premiers malentendus et premier échec, toujours cela te ramenait bien des années auparavant, à tes premiers pas dans ce rôle, celui débordant de responsabilité, bien trop pour un seul homme. Bien entendu, ce genre de situation se réglait avec une certaine minutie, une diplomatie qui ne t'était pas naturelle, simplement forcée. Un vulgaire masque que tu portais avec cette cravate ridicule. Artifices absurde, tout ça, ce n'était pas toi, ce n'était qu'un costume dans lequel tu te plaisais, une farce pour flatter ton orgueil. Désir puéril d'exhiber une réussite pitoyable, simple faciès factice, créer de toute pièce de tes mains habiles. Toi qui était ce gosse des rues, cette brute effrayant, cet enfant terrible. Sous cette chemise minable, tu le restais, l'enfant terrible aux mains pleines de sangs, à la conscience tourmenté et au regard étincelant d'une lueur éclatante. Tu n'étais qu'acteur à l'heure actuel, habile acteur qui n'a pas sa place dans ce quartier, du moins, pas encore.

En rangeant ton portable dans la poche intérieur de ta veste, tu tournes les talons. Cela ne sert à rien d'aller plus loin, d'autres devoirs t'attendaient après tout, d'autres responsabilité, d'un tout autre domaine. C'est l'esprit quelque peu vagabonds que tu repars d'où tu viens. Toujours les mêmes questions en tête, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? N'étais-ce pas inconsidéré de s'allier à eux ? Il l'ignorait. C'était certes une décision prise en commun après un long débat, c'était certes ton idée initiale, tu savais pertinemment bien qu'ils prenaient peu à peu de l'ampleur, du pouvoir. Mais ils étaient encore loin de surpasser la Nuova Camorra. Encore loin de s'imposer comme les rois, les tout puissant à Arcadia. Tu avais perçu là une chance, une opportunité de mettre les tiens en sécurité, de leur assurer une place. Mais, il y avait toujours ce maudit « mais », pourraient-ils un jour régner ? Si oui, qu'est-ce qui garantirait la sécurité des Enfants Terribles, s'ils deviennent inutile. C'était un pari risqué, il n'y avait aucun doute dessus, peut être un peu trop risqué.

Les pensées toujours aussi libertine, ton regard s'attarde un instant de trop sur cette silhouette féminine qui se faufile dans la masse sous tes yeux. C'est trop tard, ton regard se fige sur elle, ne la lâche plus du regard. Inexplicable, certes, mais cet ainsi que tu es, que tu agis. Portée par l'instinct, les pulsions soudaine, tes pas emboîtent, silencieusement les siens. Muet, tu maintiens une distance de sécurité entre elle et toi, pour ne éviter qu'elle te remarque, tout échange de regard suspect. La filature, certes avec ta carrure tu ne maîtrisais guère cet art malgré tout, tu l'avais acquise, du moins les bases. La rue ayant été ton domaine durant de nombreuses années, tu n'avais pas d'autres choix, pour guetter l'opportunité de dérober un porte-feuille ou encore un sac à main. Mais il suffit d'une seconde d'inattention, un simple instant pour que tu brises cette distance. Un pas, un simple pas de trop et tu prends immédiatement conscience qu'elle t'a déjà remarquer, sans surprise la discrétion n'était plus ton fort. Sans surprise, tu fais une seule et unique erreur à l'endroit idéal pour renverser à la situation. Au détour d'une ruelle plus étroite, discrète et la rue principale. Patiemment, immobile, on pourrait croire que tu attends la suite. Elle n'est pas humaine, tu l'as immédiatement senti, elle est comme toi... Ou presque. Elle a aussi un petit quelque chose qui attise cette curiosité maladive que tu refoules, comme une étincelle, ou quelque chose d'inaccessible, d'envoûtant.

(c) DΛNDELION
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magnetic (feat. herkja) - Dim 18 Mar - 20:00



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sekou & herkja



Un soir éteint. L'envie n'était pas à l'attardement. Le bruit... le monde... j'avais eu ma dose pour la journée. Il m'avait semblé être une bonne idée de me rendre au Kremlin pour terminer ce jour. Quelques verres, quelques rencontres. De brefs instants volés avant d'être sur le départ. Je m'étais habituée au fait d'être observée, évaluée. Entrer dans ce cercle n'était pas si difficile en soi, ce qui l'était, c'était d'y être réellement acceptée. Prouver sa valeur, sa loyauté, ce n'était pas chose aisée lorsque le train de vie se faisait paisible et mesuré. Je voulais l'être ; acceptée. Jamais il ne m'aurait été censé de considérer l'intégration d'une communauté comme une bénédiction. Ce n'était pas vraiment mon genre de participer. Mais à la Bratva, j'avais l'impression que ça m'apportait plus que je ne l'aurais imaginé. Loin d'être douée pour les jeux, sports ou travaux en équipe, il s'avérer qu'au sein de ce groupe, cela m'offrait une nouvelle façon de m'épanouir.

Au temps qui passait, j'accordais mes pas vers un nouvel idéal. Une construction de moi-même bien éloignée de ce que mes parents voulaient pour moi. Le seul étendard que je voulais brandir était celui que je choisissais. Se forger une nouvelle fois n'est pas une chance accordée à tous, tout du moins je le supposais. Loin des théories prônant un élu ou des religions appelant à des illuminés venus d'ailleurs, je crois que dans ce monde régi par la théorie du chaos, il était rare d'avoir cette opportunité. Bien qu'Arcadia m'aie appelée et que j'y aie jeté l'ancre dans la seule idée de retrouver ma famille, je me sentais à ma place. Même si j'adorais ma Finlande natale, il m'était impossible de nier que cette ville avait su m'apprivoiser. Les nuits où je rêvais aux landes finlandaises avec mélancolie ne parvenaient guère à me faire regretter le choix que j'avais fait de rester à Arcadia.

Des villes, je n'en avais pas connu beaucoup aux États-Unis. De simples passages, quelques petites haltes. Mais cela m'avait laissé considérer qu'Arcadia sortait du lot. Non pas par un quelconque atout économique, historique ni démographique, plutôt par une part de mystère qui m'intriguait. La curiosité autre qu'intellectuelle était un vilain défaut, cependant je nourrissais un certain attrait pour les énigmes et points sombres de cette ville. La population d'Arcadia était tout aussi atypique que l'ambiance qui régnait dans les rues. Celle-ci, et toutes celles empruntées pour ce trajet du Kremlin jusqu'à mon appartement, était toutefois d'un naturel calme et paisible. Assez rare dans ce quartier tourmenté. Sauf ce soir... Mais depuis que j'avais quitté le bar, à vrai dire, j'avais senti comme une présence. Une ombre tapie dans l'obscurité attendant le moment le plus opportun pour surgir. L'impression finit malheureusement par e confirmer. Alors au détour d'une ruelle, ce fut moi qui bondis sur elle... Mes cours de self-defense ne servaient pas complètement à rien : un petit canif arraché à ma ceinture au creux de ma main, le suiveur poussé contre un mur, un bras le plaquant contre celui-ci, l'autre écrasant sa gorge - sans grande force ni violence, le but était seulement de mettre en garde cet énergumène que de le brutaliser. Je n'étais pas particulièrement friande de violence, celle-ci me laissait relativement impassible en soi. Je savais néanmoins qu'ici, il ne fallait pas se faire marcher sur les pieds.

Le bout de ma lame ressortait timidement de ma poigne, postée à de cours centimètres de sa peau enrobée d'un costume cravate. La seconde nécessaire à l'entraver m'avait accordé de déterminer que cet homme était bien plus grand, bien plus carré, bien vêtu et noir de teint. Une myriade d'informations me conduisant à l'hypothèse du parfait inconnu. Non pas celui qui vous agresse pour quelques dollars ou vous martyrise par plaisir. Une race toute autre pouvant être bercée par des intérêts qu'il me faudrait découvrir. « Qui êtes-vous ? Pourquoi me suivre ? » Il n'avait pas la tête d'un résident, pas non plus celle d'un malfrat. Je laissais cependant à ma voix un ton neutre, détaché et inquiétant par sa froideur. Il suffisait de claquer des doigts à Ashmill pour qu'un membre de la Bratva vienne en aide à l'un de ses confrères. Mais cet inconnu pourrait très bien être en lien avec certaines affaires que je préférais - pour l'heure - garder pour moi. Autant que la Bratva se préservait en ne me dévoilant pas toutes les siennes. Un naturel donnant-donnant lorsqu'une confiance s'établit petit à petit.
(c) DΛNDELION @Sekou Lucero
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magnetic (feat. herkja) - Dim 18 Mar - 23:21

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herkja & sekou

« When we scream, our lips don't make a sound. We walk, where no one wants to go, on this untraveled road  »
Il ne lui fallu qu'un instant pour qu'elle réagisse. Tu pourrais presque être surpris par une telle vivacité, loin d'être commune à une femme lambda d'Arcadia, une simple habitante qui se confond dans la masse. Non, elles se baladaient peut être avec une bombe au poivre, une lame ou encore un revolver, mais rare étaient celles qui savaient s'en servir. Très peu avaient été réellement attentif durant leurs cours de self-defense, souvent bien trop fasciné par le professeur qu'autre chose. Seules celles qui connaissaient le « milieu » savaient réellement user d'une lame aussi tranchante que celle que tu as sous la gorge. Pensée en apparence misogyne, mais surtout décevante vérité, bien que souvent blessante, des pensées à ne surtout jamais répétée devant la Mère, au risque de se retrouver face à une lionne folle furieuse. Surtout à ne pas répéter devant cette mystérieuse inconnue, elle pourrait t'égorger en un instant. Ou elle pourrait te laisser te vider de ton sang après t'avoir ouvert une artère, image plutôt familière certes, bien que familière. Mais la lame était pourtant hésitante, toi qui sentait quelque chose de familier se dégager d'elle, tu te posais cette fameuse question, est-ce qu'elle aussi ressentait cette même chose venant de toi ?

Sans réponse, lentement tu lèves les bras. Tu essai d'être rassurant, tu jouerais presque à merveille ton rôle de caricature, celle d'un stalkeur plutôt mal habile. Pourtant, tu pourrais simplement fuir, cela serait mille fois plus simple, fuir la responsabilité, aussi puéril soit elle. Mais après tout, c'est toi qui avait provoqué cette altercation, tu n'étais plus un gosse, un lâche et après tout, tu n'étais pas en danger. Tu ne percevais aucune hostilité particulière dans sa voix, en réalité celle-ci était d'une telle neutralité, froideur qu'elle résonnait presque comme une mélodie de glace dans tes oreilles. Dans d'autre circonstances, tu pourrais être subjugué. Tu pourrais te laisser emporter par ce charme frigide, ce qui se dégage d'elle, mais l'instant n'était guère idéal. Une lame sous la gorge n'était pas la meilleure façon de faire des rencontres après tout, il connaissait peu de romance qui commençait un objet tranchant à porter de doigt. « Ce n'est pas nécessaire de paniquer. » La douceur vibrait dans ta voix, tu te voulais rassurant. Et du revers de deux doigts, tu éloignes lentement la lame de ta gorge, ce serait mieux pour respirer. Ta chair effleure brièvement la sienne, l'espace d'une seconde et tu constate, avec une certaine surprise dans les yeux, la différence de température présente entre ta carne et la sienne.

Ton regard se projette ensuite au loin, à l'extérieur de la ruelle, brièvement avant de rouvrir la bouche. « Je supposes que tu es de la Bratva. » Ce même sourire toujours accroché à tes lèvres, celui de l'homme confiant, apaisant et chaleureux. « Rassure toi, personne ne peut nous entendre à cette distance avec ce vacarme là-bas. » Et doucement, sans forcer, tu te dégage de son emprise, guère assez solide pour maintenir emprisonner un homme de ta carrure, bien qu'elle en serait sûrement capable en déployant un peu plus de force. « Je constate au moins qu'on vous apprend de bonne base, mais si tu avais vraiment voulu me faire du mal, tu aurais dut mettre un peu plus de force. » tu t'éloigne de quelques pas du mur en saisissant de deux un épais cigare odorant dans la poche intérieur de ta veste. Tu craques une allumette et l'allume avant de reprendre. « Figure toi que j'avais à faire avec ta patronne avant qu'elle repousse notre rendez vous pour des raisons qui ne me concerne pas. Mais quel impoli je suis, on m'appelle Sekou, je ne suis qu'un homme d'affaire, un gosse de la rue. » Rien de plus, un gosse de la rue, tu n'étais rien d'autre, comme chaque enfant terrible sur lequel tu veilles. Comme chaque vagabond, invisible pour la plupart, qui vous fait discrètement les poches. « Et blâmez-moi si le cœur vous en dit, mais j'ignore pourquoi je vous suivais, pour être franc. Sans doute, vous trouvais-je particulièrement charmante, mademoiselle. Et que je me suis laissé emporter par mes pulsions fougueuses. »

(c) DΛNDELION
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magnetic (feat. herkja) - Lun 19 Mar - 2:24



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sekou & herkja



Parfois, il suffit d'un peu. Une brise, un souffle, un murmure, une caresse, un songe... une fraction de seconde pour que tout s'éteigne ; que le monde semble cesser de tourner. Une altération relative qui ne peut être comprise que par ceux dont le monde s'est un jour effondré. Comme bien des vivants, je m'étais relevée. Difficilement, mais sûrement. Et comme bien des vivants, j'en avais retiré une leçon : la vie n'a qu'une faible valeur. Sept milliards d'âmes errantes sur Terre. Pourquoi la mienne vaudrait-elle quoi que ce soit ? Qu'avais-je accompli ? Que promettais-je ? Rien. Et en ce rien j'étais comme bien des riverains. Alors comme chacun d'eux, les rues n'étaient pas sûres pour moi. D'ordinaire prompte à observer avant d'agir, je n'avais pas pris le risque de le laisser prendre le pas sur moi. Un pas que je serais sans nul doute obligée de léguer au vu de sa stature.

Les femmes avaient bien des pouvoirs. Les hommes avaient les leurs. Bien qu'aucune généralité n'est la réponse, l'exclusivité d'un archétype pouvant s'appliquer à tout un genre, des évidences sociales ressortaient. Hommes et femmes n'étaient égaux en rien. Et cette confrontation ne serait pas classée dans les exceptions confirmant les règles.

Mais après tout, peut-être que mon acte était dénué de sens. Peut-être n'était-il pas hostile. Bien que je ne voyais pas l'intérêt de suivre insidieusement quelqu'un lorsque nous sommes bien intentionnés envers celle-ci... La timidité ? Non. Un timide n'oserait pas faire un tel acte engagé. Il attendrait que la personne croise à nouveau son chemin. Et raterait encore son occasion de lui demander ce qu'elle lui veut. Cet homme devait être décidé à quelque chose s'il avait soutenu mes pas jusqu'ici. Bonnes ou mauvaises, toute personne sensée se méfierait alors des intentions de ce sombre inconnu. Plantant mes yeux dans les siens, je régulais ma respiration, évitant que l'adrénaline généré par la peur ne prenne le pas. Sur ce point, j'avais une certaine maîtrise. Un self-control que, pour le coup, je devais à mon éducation. Au-delà de la retenue, des bienséances, on avait appris aux petits privilégiés Madsen à ne pas se laisser déstabiliser lors de situations de crise. Le coma de mon frère était l'âpre constat des lacunes que j'avais eu dans ces enseignements. Le bon côté ? D'avoir dû me rendre au chevet de mon frère comateux m'avait fait reconsidérer ces leçons.

Maintenant ma posture, j'observais en cet homme une étrange impression. Similaire à un déjà vu mais loin de s'y prêter. Étrange sensation que j'éludais pour ne pas être distraite. Avant sa voix, ce furent ses gestes qui me répondirent. Mains levées au ciel en concession. Rauque et paisible, sa voix résonna en œuvrant pour me désarmer sans me toucher. Comme si de simples mots allaient me résigner à lui laisser le champ libre... Mais lorsqu'il vint délicatement dégager ma lame de sa proximité, je n'opposai en résistance qu'un regard suspicieux et cette impassibilité dans les traits. D'un effleurement succinct, j'abaissai la lame. Conservant celle-ci bien à portée. Le rythme lancinant de ses mots cultivent une image qui se dessine peu à peu dans mon esprit le concernant. Son sourire enjôleur serait bien plus empreint à m'irriter que cette façon qu'il avait de ne pas me répondre. Je ne cillai guère lorsque l'inconnu évoqua mon affiliation avec la Bratva. Je n'avais pas à répondre. Ni oui, ni non. Ce n'était pas réellement une question dans tous les cas... S'il supposait, il pouvait tout aussi bien se tromper. Les personnes trop sûres d'elles aimaient dépeindre autrui comme ça leur seyait. Pour le meilleur et délicieusement pour le pire. Appuyant le fait que personne ne viendrait nous écouter au vu des tumultes de la nuit, il vint m'éloigner de lui. Ce à quoi j'obtempérai sans le lâcher des yeux, mettant un pas de distance entre nous alors qu'il s'écartait du mur contre lequel je l'avais confronté.

Observant ses gestes, mesurant ses intention avec perplexité, je restais de marbre devant ses hypothèses. Cigare sorti, en bouche et allumé, l'inconnu se montrait particulièrement loquace, prenant toutefois son temps avant d'en venir à me répondre, accédant à un éclair de bienséance qui, pourtant, aurait pu être éludé vu nos approches respectives. Lui la filature, moi la lame. On ne pouvait pas exiger grand chose de la situation. Sekou. Homme d'affaire prétendant être enfant de la rue avec cette cravate et un entretien avec le Pakhan. Était-il comédien ? Bonimenteur ou que sais-je d'autre ? Ses airs de suborneur finirent par me faire expirer un soupir face au flou dans lequel il prétendait être. « Ce seraient là des manières bien peu élégantes, même pour une fougue volage. Si vous êtes de la rue, comme vous le prétendez, alors vous devez être bien plus au courant que quiconque qu'au soir venu, les oisillons ne sont à l'abri qu'une fois leur nid regagné. » Bien que je ne sois pas réellement un oisillon... mais avait-ce la moindre importance ? « Alors, homme d'affaires venu des rues ayant bien à faire dans les environs, laissez-moi vous épargner votre temps en vous demandant de ne plus croiser ma route par enchantement volage. » D'un pas audacieux, je me rapprochai de lui et penchai la tête légèrement sur le côté comme si cela pouvait animer les propos qui s'en suivirent. « Je ne voudrais pas tâcher votre belle chemise », ajoutai-je avec un léger sarcasme dans un sourire placide, de ceux que l'on prête aux poupées peintes dans des traits paradoxalement inexpressifs.

Loin de moi l'envie de jouer de menaces avec une personnes prétendant s’accoquiner avec les pontes de la Bratva. Mais il y avait certaines valeurs auxquelles je tenais et qui, en dépit de chaque rang, se devait d'être présentes. Suivre une personne était loin d'être une bonne manière. D'autant plus que - bien que loin d'être avenante... - je ne considérais pas avoir sur mon visage une inscriptions "danger de mort" venant dissuader toute approche. Même si, pour être honnête, j'éloignais assez rapidement et arbitrairement ceux qui justement, tentaient de m'approcher... Avait-il calculé ses pas ? Amusant... j'en venais à lui prêter quelques manipulations extravagantes alors que, sans réel doute, ce Sekou devait s'être égaré dans des pensées que je devais lui inspirer. Je ne m'étais jamais considérée comme capable d'inspirer quoi que ce soit. Sans narcissisme aucun, je ne me trouvais agréable à regarder mais sans réel charme. Sans cette étincelle que bien des femmes avaient à Arcadia. De ces beautés à vous laisser pantois. Tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, je me voyais plutôt grise : un équilibre qui me convenait. Cet inconnu, malgré son évidente maladresse sociale, faisait partie de ces personnes qui semblaient rayonner à Arcadia. Son impudence se confrontait à ce charisme qui paraissait s'échapper de lui telle une aura intrigante.
(c) DΛNDELION @Sekou Lucero
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magnetic (feat. herkja) - Lun 19 Mar - 3:48

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herkja & sekou

« When we scream, our lips don't make a sound. We walk, where no one wants to go, on this untraveled road »
Au fond, ce n'est pas ce monde seul qui regorge de mille et une couleur, ce sont bien les vies qui l'habitent qui éclaire ce lieu maussade avec une telle étrangeté. Que l'humain est étrange lorsqu'on l'observe d'un peu plus près, débordant de mystère et de contradiction, abritant un millier de teintes différente. Étais-ce ces couleurs qu’arbore l'hiver qui la colorait qui avait finalement attiré ton regard ? Ou peut être l'éclat lointain dans son regard qui avait attisé cette curiosité enfantine somnolente en toi. Tu serais bien incapable de le définir avec certitude, même cette langue aussi tranchante qu'un poignard te plaisait. Chacune de ses paroles parfaitement calculé résonnait comme le chant d'un oiseau, tu ne pouvais t'empêcher d'élargir ce rictus amusé, tu ne pouvais empêcher cette sensation de plaisir, ce frisson enivrant, te traverser la colonne vertébrale. Tu te sentais, à cet instant, comme un gosse bien trop audacieux face à un trophée inaccessible, une pierre brute bien trop rayonnante pour toi. Convoitise certaines, l'imprudent que tu étais ne rêvait que d'une chose, gravir cette immense montagne, passé au travers de ce champ de ronce et d'épine pour l'effleurer, ce bien précieux, bien trop digne pour tes doigts tachés de sang. Celui d'innocents et d'autres âmes fort peu recommandable.

Inspiré par son audace, tu avances d'un pas, un seule suffit, vers elle, brisant le peu de distance qui restait entre vous. Et bien droit, le cigare entre les dents et toujours ce même sourire aux lèvres, un main glisse sur ta chemise, ôte un seul bouton pour dévoilé sur ta carne obscure une cicatrice remontant jusqu'à l'épaule. Une trace laissé par une lame comme la sienne, bien des années plus tôt, assez profonde pour être définitivement gravé sur sa chair. « Vas-y, belle oiseau. Tu ne serais pas la première, ni la dernière sans doute. » L'obscurité envahit ton visage, ton aura s'assombrit, l'espace d'un instant, laissant le dieu obscur prendre le dessus sur l'homme. Les ténèbres t'envahissent, t'étouffe peu à peu comme un brouillard sinistre, ton regard s'éclaire d'une lueur de provocation, comme s'il n'attendait que ça, le monstre grognant en toi. Tu recules, d'un pas, reprenant le contrôle sur la déité obscure dans un conflit grondant, vibrant, jusqu'à ce que minuit sonne du moins... Mais minuit est encore loin. Tu es encore homme, loin de la rage, des ombres qui hantent ce cœur mi-humain, mi-divin. Et en un instant, tu effaces la bête de ton regard, tu balaye la peur de ton esprit, celle qui t'envahit dès qu'il approche, avec le tintement infernal de ses clés qui vibre dans ton crâne. La malédiction de ta réincarnation, vice que tu dégage d'un profond soupir. Avant de reprendre le jeu.

« Donc, vous ne refuserez pas donc un repas, pour que nous nous revoyons, hors enchantement volage, comme vous le dites si bien. » D'un bref geste de la main, tu sors d'une de tes poches une carte avec un simple numéro de téléphone, une carte que tu lui tends avec une certaine forme d'élégance, tout en évitant de surjoué tu n'étais guère un grand amateur des planches après tout. « Et voici une autre façon pour que cet incident ne se reproduise plus, mystérieuse inconnue. » Pas que la lame ne te dérange plus ça, après tout, ce genre d'objet faisait partie de ton quotidien, arme blanche, arme à feu, tu en voyais au quotidien, accompagné de son lot de violence. Au point que cet instant en devenait presque idyllique, loin de la folie des hommes et des dieux, loin des jeux de pouvoir, juste pour un instant. Un moment suspendu dans le flot incessant du temps. Mais à un moment donner, il faut toujours retourner à la réalité, reprendre notre vie là où on l'a laissé, tu tournes alors les talons et tout en écrasant ton cigare contre le mur à ta droite, tu t'éloigne peu à peu d'elle, quelque pas vers l'axe principale, avant de lui lancer un dernier sourire, toujours le même, toujours aussi éclatant, chaleureux. Ainsi qu'une dernière question. « Au faite, pourrais-je vous demander comment on vous nomme, belle inconnue ? Que je puisses mettre un nom sur le délicat et sublime visage qui est le votre. »

(c) DΛNDELION
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magnetic (feat. herkja) - Lun 19 Mar - 14:02



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sekou & herkja



L'acrimonie de mes mots gardait une candeur cinglante, neutralité partagée de désintérêt et de lassitude. Pourtant, à ces cocasses circonstances, je me surprenais à trouver en ce badinage une frivolité amusante. Let's play a game, voilà tout ce que cet homme paraissait m'inspirer. Pourquoi ? Par qui ? Aucune idée. Contre toutes les remarques dont m'assommait ma mère, j'étais une grande fille qui savait jouer à bien des jeux de grandes personnes. Alors c'était sans inquiétude que je restais face à cet homme qui n'était plus aussi inconnu qu'il y a trente secondes. Ma verbe lui tira un rictus amusé qui témoignait la justesse de l'impression qu'il me laissait. Relevant le menton, dubitative face à ce Sekou, je pensais n'attendre qu'une chose : qu'il s'en aille. Or, cette impression qui émanait de lui, telle l'ébauche d'une aura au chatoiement frileux, captait mon intérêt plus que de raison.

De ses airs et ses mots éloignés de toute pusillanimité, il avança d'un pas. Je ne reculai point. Gardant mes iris braqués sur lui dans une attente timorée que je jouais comme une partition apprise par cœur. L'assurance et l'orgueil causaient bien des erreurs de jugement, de positionnement face à autrui. Je me gardais de juger cet homme, mesurant assurance et méfiance. Sans l'absoudre de la démarche douteuse qu'il avait entreprise pour nous amener à cette situation frivole. La fumée de son barreau de chaise se dissipait à la moiteur de la nuit et bien que l'odeur persistante pourrait fortement me déplaire, elle semblait bien secondaire face aux traits qu'il arborait. L'idée de l'entaillait paraissait lui plaire. Prévenante des brigues, je le toisai d'un regard dubitatif. Jaugeant la sanité de son esprit. Ses encouragements venaient appuyer la marque fossilisée sur son épiderme qu'il me dévoila en ôtant l'un des boutons de sa chemise.

Un regard jeté à sa cicatrice et voilà qu'à échapper de mes yeux, les contours de son visage s'altèrent. Comme éprit d'un tressaillement inopiné. Sekou se recula d'un pas, attisant ma défiance. L'homme à l'obscur teint dont les reflets rayonnaient d'un charme inaliénable ne parut guère se démonter pour autant. Jugeant avec présomption que mon intérêt était sollicité, il évoqua l'idée d'un repas en sa compagnie. Sa proposition ne m'offusquait pas en soi. Cependant, son audace me laissa coite. D'un élan gandin sa carte me fut tendue. Lentement, je vins la saisir, ne retirant ma main qu'à l'instant où à son tour, il lâchait ladite carte. Sans attendre de réponse, Sekou tourna les talons, prenant congé avec autant d'impertinence qu'à sa manière de m'approcher. Mes yeux le suivent, perplexes. D'une main sa carte, de l'autre ma lame. Je ne comprenais toujours pas ses intentions, sa présence, son inconvenance. Un dernier sourire me fut accordé comme un éclat dans la nuit qui s'installait. Sourire auquel il réclama que je lui accorde d'associer un nom à ce visage qui l'avait attiré en ces rues sombres. Un silence béa.

Nous ne serions l'un pour l'autre que deux ombres éphémères réunies par son outrecuidance... Sa carte tourna silencieusement entre mes doigts fins et ma retenue. « Bel oiseau suffira à tous égards pour me nommer », répondis-je en m'assurant de lui être audible avant de glisser la carte dans mon sac à main. C'est un sourire en proie au défi qui vint se dessiner sur mes lèvres avant que dans l'ombre, nos chemins ne viennent à s'opposer l'un l'autre. Tels deux enfants rappelés par leurs parents afin de quitter l'aire de jeux.
(c) DΛNDELION @Sekou Lucero
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magnetic (feat. herkja) - Lun 19 Mar - 23:31

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herkja & sekou

« When we scream, our lips don't make a sound. We walk, where no one wants to go, on this untraveled road  »
Sure d'elle, elle te plaisait bien trop. Elle attisait bien trop le feu qui t'habitait, stimulait avec une aisance déconcertante ta curiosité imprudente. Elle était comme l'hiver, glaciale et flamboyante, lointaine et brillante comme ses astres lointains qui éclairent la nuit. Comme habitée par ce froid mordant qui stimule les sens tout en nous paralysant, lentement mais sûrement. Sans aucun doute bien plus mortelle que sa carrure l'indique. D'elle se dégageait une menace qui t'enivrait, une étrangeté qui t'avait interpellé au premier regard. Et face à sa réponse, ton sourire s'élargit tandis que la bête rugit, que le divin mêle irritation et amusement face à son imprudence. Tant bien que mal, tu le contiens quelque instants supplémentaire, tu refuses de briser le charme qu'elle a créer, de céder si vulgairement à la facilité. D'un regard, tu acceptes le défis inavoué qui est lancé dans les airs avant que vos routes se sépare, avant que la réalité vous rattrape. Tu aurais souhaité étirer le moment quelques instants supplémentaire, tu ne peux le nier, tu aurais put abusé de la confusion de cette rencontre pour la faire durée encore un peu. Mais toute les bonnes choses ont une fin, les plus délicat moment ne peuvent s'éterniser à jamais, c'est sans doute ce qui les rend aussi précieux.

« Qu'il en soit ainsi, bel oiseau. Nous dirons donc, ce mardi, dix neuf heures, cela me semble plutôt correct. Je connais une délicieuse brasserie juste à côté de l'Opéra. L'Operette, je vous attendrais là-bas. Je ne vous attends pas sous votre plus belle tenue, bien que j'apprécierais sans nul doute la vue. » Amusé, tu ne peux retenir de sourire. Oui, la pensée était plus que plaisante, temps que celle ni ne devienne pas espoir. Tu ne te faisais pas d'illusion après tout. « Mais venez comme il vous plaira. Et si le jour ou l'heure ne vous convient guère, vous savez comment me contacter. » Détournant ensuite le regard et parer à quitter définitivement cette ruelle obscur, tu lèves la main et la salue en guise de départ. « Mais je ne vais pas vous retenir plus longtemps, ma chère. D'autres affaires m'attendent et vous attendent aussi. Bonne soirée et dans l'espoir de vous revoir, belle inconnue. » Sans une parole superflue, sans un mot de plus, t'abandonne le lieu de votre première rencontre, tu t'engouffre dans la foule, t'éloignant pas à pas du quartier d'Ashmill, territoire de la Bratva, clan qui s'annonce plus intéressant que tu l'aurais cru au premier abord.

Mais toute tes pensées vont encore vers elle, cette femme que tu viens de quitter à l'instant. Un millier de question se bouscule dans ton crâne sur cette inconnue glaciale. Cette aura qui se dégage d'elle ne te fait pas hésité sur sa nature profonde, au delà du simple statue d'humaine. Ce sont d'autres questions qui te hantent, tu n'expliques pas cette sensation de déjà-vu qui ne te lâche pas, tu ne parviens pas a définir d'où vient ce froid qui se dégage d'elle et la nature de cette étincelle discrète qui rayonne au fond de ses yeux. Un éclat presque étouffé par tu ne sais quoi. Un frisson te parcours alors l'échine. Comme une mise en garde, vos routes se croiseront sans doute à nouveau, tu as très peu de doute sur cette réalité. Bien que tu ne crois pas au destin, quelque chose en toi répétait sans cesse que quelque chose vous liait... Étais-ce vos nature divine ? Le doute persiste. Celui qui tu n'apprécie guère, celui que tu ne peux balayer d'un simple revers de la main. C'était un sentiment bien plus profondément ancré qu'en toi qu'une simple pensée superflue.

(c) DΛNDELION
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