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(herkja) the wicked get no rest.

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(herkja) the wicked get no rest. - Sam 31 Mar - 20:24


THE WICKED GET NO REST
herkja & éamonn
Got so much to lose, got so much to prove. God, don't let me lose my mind. Trouble on my left,, trouble on my right. I've been facing trouble almost all my life. My sweet love, won't you pull me through? Everywhere I look I catch a glimpse of you. I said it was love and I did it for life, did it for you. Will I come to pass or will I pass the test? You know what they say, yeah, the wicked get no rest. You can have my heart any place any time.


Trois jours. C’est le temps nécessaire pour oser passer les portes rudimentaires du club de boxe. Sous la pluie, le vent ou le froid, j’étais resté planté à fixer les gens entrer et sortir, avec mon sac sur les épaules. Quatre mois. C’était ce qu’il m’avait fallu pour me remettre à peu près, et c’était un véritable miracle divin. Du jour au lendemain, toute une routine s’était brisée, face à la lame, irrésistible et létale. Les cicatrices encore boursoufflées, qui tiraient encore au moindre geste un peu brusque, je ressentais la peur d’avoir mal pour la première fois. C’était une sensation désagréable, pétrifiante. Je n’avais jamais eu peur de souffrir, préférant de loin ressentir la douleur que rien du tout. Alors que la nuit avait recouvert Arcadia, je me décidais à traverser la route, entrainant quelques klaxons d’ailleurs. Quelle entrée.

Finalement, je pousse les portes et je croise des visages familiers, et d’autres qui me sont totalement étrangers. Je ne peux m’empêcher de me méfier. Des signes de tête, j’entends quelques murmures compatissants, et puis d’autres qui donnent l’impression de voir un fantôme. Pas encore. L’un s’avance, et vient me mettre une tape puissante dans le dos. « C’est bon de t’revoir Ned. » Je lui souris et marche lentement vers le vestiaire, comme si je redécouvrais la moindre partie du lieu. C’était mon sanctuaire, ma raison de survivre et la raison pour laquelle j’étais encore en vie, tout simplement. Certains parlent gaélique, d’autres parlent avec un accent tellement prononcé qu’au final, cela revient au même. Je me sens désormais en confiance, même lorsque devant le miroir, que je cherchais à esquiver, je percute de plein fouet la réalité de mon corps, et des traces d’entailles qui s’accumulent. Je sais parfaitement que je ne vivrais pas longtemps, alors autant profiter. J’enfile un short et un t-shirt avant de m’occuper de mettre les bandes, puis les gants. Je ne pouvais pas m’empêcher d’aller frapper à la poire pour commencer. Le rythme est saccadé, laborieux au début et se fluidifie au fur et à mesure, au point de retrouver presque son chant habituel. Bien vite, les exercices s’enchaînent alors que je me surprends à sourire. Les poings s’écrasent désormais sur le sac, bruyamment et rapidement. Les coups s’enchaînent, tant de poings que de pied. Le final est un puissant coup de pied, qui propulse le sac à quelques mètres. Le mouvement de bassin était intense, probablement un peu trop. Je passe la main sur mon ventre, instinctivement. Ce que je pensais être mon sang n’était que de la sueur.

Tout s’enchaîne et je retrouve peu à peu les sensations. Je soulève la roue immense, avec une facilité déconcertante, tout en étant concentré à chaque flexion et poussée. Les mots gaéliques ressurgissent, et cela ne peut dire que deux choses : ils ont bu ou il y a un étranger dans l’enceinte. Je me retourne alors, et je découvre un visage que je connais, à la silhouette bien frêle. Herkja. Je range la roue de tracteur et m’avance vers elle. J’avais disparu, sans la prévenir et je lui devais des excuses. Sauf que je n’en formulais pas aussi simplement que je pouvais donner des coups. Je me place derrière elle et tapote aussi délicatement que possible son épaule. « Tu devrais monter un peu plus ta garde. Si tu veux rectifier ça, je suis dans le coin. » Amende honorable, je lui souris légèrement aussi. C’était mon apologie, courte et probablement insuffisante mais profondément sincère. Je finis par lui tourner le dos et retourner paisiblement à mes activités, et notamment la barre de traction tout en gardant un œil sur elle.
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(herkja) the wicked get no rest. - Dim 1 Avr - 22:28

The wicked get
no rest
Il y avait bien d'autres salles à Arcadia. Certaines plus proches de mon immeuble de résidence où je passais quelques fois prendre quelques cours. Ici, c'était différent. Je ne croisais pas de regards familiers. Le seul que je pouvais croisé ne s'était plus présenté dans l'établissement depuis quelques mois... Ça avait fini par m'inquiéter avec un sérieux m'ayant poussé à demander quelques unes de ses nouvelles. Éamonn. Cet homme avait sa froideur pour lui, ce côté rustre et déterminé. Une obstination hagarde qui dévoilait une versatilité intéressante sur laquelle je ne m'étais jamais réellement penchée. AUrais-je ? Peut-être qu'il lui est arrivé malheur et que j'aurais pu changer la donne... Présomptueuse pensée que je chassai d'un coup porté dans le sac de sable que j'affrontais depuis un bon quart d'heure déjà. Ce n'était pas de la prétention, mais j'avais conscience de négliger bien des relations depuis cette fameuse tempête. Ces quelques mois, plus ou moins inconsciemment, j'en étais arrivée à laisser certains liens péricliter sans prendre le temps de me pencher sur le pourquoi du comment.

Une raison m'apparaissait toute faite, bien pratique et limpide : j'avais trouvé en la Bratva tout ce que j'étais en mesure d'attendre des autres : un modèle de famille où chacun apportait sa pierre à l'édifice. Une communauté où, ensemble, nous œuvrions pour bâtir un avenir commun au travers d'idées communes. Ce sentiment d'appartenance avait quelque peu influencé mon comportement. Me rendant plus sûre mais aussi plus suspicieuse. Plus entreprenante et également plus sensible. Comme si j'avais cette impression d'être importante aux yeux d'un groupe et que celui-ci était devenu important aux miens. Je n'avais jamais fait partie d'une bande ou d'un groupe quelconque. Des clubs de lecture ci et là, chorales et autres activités que ma mère m'avait forcée à pratiquer dans cette chère et tendre enfance dorée. Toutes ces occupations m'avaient toujours parues aigres et mièvres dès lors que mon frère n'était pas convié. Il était mon seul ami. Mon seul confident. Et ma famille, ces liens de sangs comme chaînes, avait été ma seule réelle appartenance. Ce renfermement avait martelé ce sens de la famille dans mon esprit, conscient ou non, jusqu'à ce que j'en vienne à traverser les océans et changer ma vie du tout au tout pour retrouver les dernières traces de cet héritage génétique. Milena...

Pensant à Meik, à Milena, à ses parents, aux miens, à toutes ces personnes qui gravitaient à présent autour de moi et toutes celles que je laissais de côté, je frappais encore et encore. Inlassablement. Un frémissement d'alerte m'éprit alors que du bout des doigts, on venait m'interpeller. « Éamonn... » échappai-je dans une expiration haletante. Après avoir commenté ma posture dans un sourire qui paraissait lourd de non-dits, il partit à son activité. Je restai debout, béate quelques secondes à cette interruption. D'abord surprise, ravie puis énervée. D'un pas que je précipitai sans pour autant accourir à lui, je me mis à sa hauteur, croisant les bras et le jaugeant d'un regard déçu. « Un bonjour serait de trop ? Où étais-tu passé ? » Demandai-je un peu plus sèchement que voulu, d'une voix dont je mesurais l'intensité pour que les personnes pouvant nous entourer soient épargnées de cette conversation qui ne les concernait en rien. « Je me suis inquiétée pour toi.. et j'ai peut-être fait peur à un de tes amis à vouloir savoir ce qu'il advenait de ta personne », avouai-je d'une voix un peu plus basse encore. Loin de ne pas assumer le fait que je pouvais lui témoigner un certain intérêt en tant qu'ami - si on pouvait appeler ça comme ça - je voulais surtout ne pas lui paraître aussi rustre qu'il pouvait l'être. Nous n'avions que peu de choses commun lui et moi cependant dans l'exercice, j'avais remarqué avoir tendance à calquer certaines de ses attitudes. Comme si je reflétais quelques traits de son attitude par effet de mimétisme indésiré. Imitation dont aucun disciple ne devrait avoir à rougir, lorsque quelqu'un souhaite nous enseigner un savoir, on est inéluctablement amené à le calquer dans ses mouvements et, parfois, comportements.
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(herkja) the wicked get no rest. - Mer 4 Avr - 10:57


THE WICKED GET NO REST
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Got so much to lose, got so much to prove. God, don't let me lose my mind. Trouble on my left,, trouble on my right. I've been facing trouble almost all my life. My sweet love, won't you pull me through? Everywhere I look I catch a glimpse of you. I said it was love and I did it for life, did it for you. Will I come to pass or will I pass the test? You know what they say, yeah, the wicked get no rest. You can have my heart any place any time.


Tomber n’était pas ce qu’il y avait de plus difficile dans l’histoire. C’était de se relever et de recommencer, ce semblant de vie qui n’avait, apparemment aucun sens. Pourquoi se sacrifier pour une simple boîte ? Pleine d’argent certes, mais ce n’était que du matériel. Ce n’était pas grand-chose, au final. Mais ce pas grand-chose représentait les intérêts du Royaume, et personne ne saurait y porter atteinte sans en sortir indemne. Il s’agissait des intérêts de ma famille, qu’ils soient matériels ou immatériels. Le Royaume m’avait recueilli à mon arrivée, quand fraichement débarqué de la Grosse Pomme, je m’étais mis en tête de jouer selon mes propres règles. Le Royaume m’a sauvé, et m’a donné ce sentiment très puissant de cohésion, de faire partie de quelque chose qui me transcende et me dépasse -sans doute un peu trop. Je n’avais jamais vraiment eu conscience de tous les enjeux, mais j’apprenais. Parce que désormais j’étais duc, et je ne pouvais plus faire les mêmes erreurs. Maintenant que j’avais failli, littéralement, mourir pour la cause du Royaume, cette perspective apparaissait, et d’autres disparaissaient. Conscient de ma chance, je savais qu’il soit je sois toujours prêt si je voulais survivre lorsqu’un nouvel évènement de ce genre arrivera. La question n’était pas de savoir s’il allait arriver, mais quand.

Je secoue la tête, enchaînant les exercices pour changer mes idées. Herkja. Je lui devais des excuses et c’était probablement ce qui me coutait le plus. Alors, en guise, comme si c’était suffisant, je donne un conseil et je m’en vais. Elle donnait l’impression d’avoir vu un fantôme, et probablement était-elle la plus lucide de nous deux. Je sens ses pas dans les miens et, automatiquement, je me retourne, le cœur lourd, comme si j’avais fait une bêtise et que je redevenais un enfant. Je ne peux alors m’empêcher de bomber le torse, la surplombant de quelques têtes, sans pour autant croiser les bras. La main ignoble, elle-seule, est dans la poche de mon short. Je me râcle la gorge en me penchant vers elle. « Bonjour Herkja. » Mon sourire narquois s’évanouit lorsque je dois lui fournir quelques explications. Son ton sec me pousse au constat que j’avais été égoïste de ne pas tenter de la prévenir. « J’ai eu un contre-temps. » Je vais jusqu’à baisser les yeux un instant, parce qu’il n’était pas question de poser des mots sur mes maux. Je n’y arrivais pas et à quoi bon revenir dessus ? Puis elle déroule, et je me sens étrangement touché par son attention. Je ne pensais pas qu’elle puisse s’inquiéter pour moi. Je ne pensais pas que quelqu’un en dehors du Royaume en soit capable, pour être honnête. Je fais alors un pas dans sa direction en soutenant son regard. Cet ami devait être Flynn, celui que je considérais comme un frère, et sans qui les choses seraient bien monotones, si ce n’est, mortes.

Aucune excuse formulée par mes lippes, je continue de la regarder. « Flynn ? Un grand blond avec une moustache ? » Et encore une fois, je me confonds dans l’humour douteux. « Je doute que tu lui aies fait peur, même si t’as dû t’améliorer depuis la dernière fois. C’est un gars solide. » Elle s’était inquiète, et je ne trouve rien d’autre de plus intelligent à lui dire. Je me gratte la tempe et l’observe plus amplement. « Comment tu vas toi ? » J’attrape ses mains et je remarque que ses bandes ne sont pas bien faites. Spontanément, je les lui défais, pour mieux les refaire. J’inspecte méticuleusement ses mains, en l’écoutant d’une oreille attentive, et faussement distraite. Je lui enfile ses gants, en les serrant sans doute un peu trop brusquement. « Pas trop serré ? Au moins comme ça tu te feras pas mal. » Je fronce les sourcils un instant, tête baissée. Il fallait que je me lance, ce n’était pas une façon de traiter ce qui s’apparentait à une amie, ou une élève, bref, quelqu’un que je respectais. « Herkja.. Enfin, j’voulais te dire que.. Mh, faut pas t’inquiéter. C’est de l’énergie perdue, je suis sûr que tu peux l’utiliser mieux que ça. » J’enfile à mon tour les pattes d’ours et les ouvre face à elle. C’était ma façon de lui présenter des excuses, et de lui faire comprendre que je ne comptais plus disparaître, et que lorsque j’avais disparu, je n’en avais eu ni l’envie ou même la volonté.
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(herkja) the wicked get no rest. - Jeu 5 Avr - 13:19

The wicked get
no rest
D'aucune façon je n'avais à lui reprocher son absence, sa disparition. Mais un air sévère résidait sur mes traits. Une évidence faite : je lui en voulais en un sens de s'être ainsi évaporé. Si tout deux avions eu nos propres préoccupations, à nous éloigner l'un de l'autre, ça n'en restait pas moins un tord. J'étais revenue en premier, une porte fermée contre mon nez, mais j'étais revenue. Malgré mes tentatives de le retrouver, il était resté hors de portée. Éamonn avait beau me dominer de plusieurs centimètres, je n'en perdais pas mon audace de lui tenir tête si jamais il le fallait. Jouer de sa stature n'était pas un moyen efficace d'enrayer ma rancœur, aussi minime soit-elle. Je n'étais pas ici pour causer le moindre ennui. Loin de moi l'envie de lui en causer également. Si notre amitié se limitait à ces entraînements où se travaillait une proximité éloignée de toute mauvaise pensée, elle avait tout de même une importance à mes yeux. Et je n'étais pas du genre à gâcher le peu de rapports humains que j'avais par de simples broutilles. Si son silence m'avait vexée, je ne saurais lui en tenir rigueur.

Son regard bas et ses traits communiquaient bien plus que ces quelques mots prononcés. À mes yeux, ceci était bien plus éloquent que des paroles pouvant être jouées. Je cillai longuement avant de détourner mes yeux des siens. Ne voulant lui imposer de se répandre en plus d'excuses que cela. S'il y avait un avantage à côtoyer des personnes laconiques, c'est bien le fait que les mots ne soient pas indispensables à une conversation. Lui avouant avoir été inquiétée par sa disparition, Ned vint s'approcher de moi avec un intérêt dans ses yeux. Il identifia sans mal la personne que j'avais pu rencontré en venant quérir de ses nouvelles. Flynn. Un nom à noter. J'esquissai un sourire presque amusé à ses mots. Je ne m'étais pas tant améliorée que cela, ayant besoin d'un bon professeur pour apprendre. C'est en se préoccupant de mes nouvelles qu'il vint saisir mes mains. Je le laissais faire en remarquant alors que mes bandes n'étaient pas bien ajustées. Moi qui frisait le perfectionnisme à toujours faire les choses correctement, armée de patience et de minutie, cette négligence témoignait de préoccupations m'empêchant d'être à ce que je faisais. « Rien de bien important, si ce n'est que je devrais m'entraîner plus assidûment si je veux que tout ceci porte ses fruits. J'ai... il y a quelques jours on a tenté de s'en prendre à moi. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais incapable de me défendre... On est venu me défendre mais j'aurais aimé pouvoir gérer ça comme une grande », lui avouai-je avec un sourire naïf. À trois contre un, je n'aurais jamais pu m'en sortir, même avec de l'entraînement. Car c'était sans compter ces phases de faiblesse, ces malaises qui parfois me glaçaient la peau. Cet air au froid mordant qui me rendait fébrile. Si ma température était naturellement plus froide depuis quelques mois, aucun examen n'avait su me dire ce qui n'allait pas. Pour les médecins, tout allait merveilleusement bien chez moi.

D'un à coup ferme, Éamonn serrait les gants qu'il m'enfilait. Mon regard se porta à son geste que j'encaissai avec tout autant de solidité avant de lui assurer d'un signe de tête que ça me paraissait bien. Une réticence se lut dans ses yeux. Un air que je ne lui connaissais guère et qui m'inquiétait malgré sa tentative de me rassurer. Quelque chose avait changé. Durant cette période, il s'était passé quelque chose d'important et sans doute de très grave. Je ne parvenais à cacher l'ombrage que cela m'évoquait. « Si je ne suis pas la plus apte à résoudre les problèmes que tu peux avoir, je suis une très bonne oreille. Je ne suis pas dupe, Ned. Et ce n'est absolument pas de l'énergie gâchée que de chercher à comprendre ce qui t'est arrivé... » Lui confiai-je avant de suivre son geste. J'avais la tête ailleurs, indéniablement. Bien que je le connaissais, il m'était difficile de me concentrer sur l'entraînement et ce qui m'attendait. Une distraction que Ned ne se gênera pas d'enrayer en me ramenant à la raison en quelques passes.
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(herkja) the wicked get no rest. - Sam 7 Avr - 17:22


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Son air sévère sur ses traits est quelque chose d’inhabituel. La vie n’était qu’un jeu, et je persistais à penser que nous n’étions que des pions dans un échiquier qui nous dépassait, ou du moins qui me dépassait moi. Tant pis si je disparaissais, c’était que j’avais fait mon temps ici-bas. L’événement m’avait rendu plus pragmatique, plus à accepter certaines fatalités. Je savais que tout combat ne pouvait pas être gagné, mais que tous méritaient de se battre. Peu importe la raison, qu’elle soit sincère ou matérielle, éphémère ou tenace. Le Royaume était mon étendard, je leur devais autant qu’ils me donnaient. Pendant plusieurs mois, j’avais été tenu à distance du monde vivant, probablement parce que durant plusieurs semaines, je n’avais été qu’une enveloppe corporelle vide. Je la domine, pour me maintenir encore à distance d’elle et de son regard. Herkja ne perdait pas pour autant son audace, ce qui m’arracha un léger sourire, satisfait de la voir aussi combative. Parce que je demeurais le même idiot destructeur des moindres choses positives qui pouvaient survenir. Je ne savais donner que des coups, et en recevoir. Je n’étais pas bon pour retenir les gens, et les mots avaient la fâcheuse tendance à s’embrouiller, pour parvenir à sortir dans ordre étrange, où le moindre sens était éteint. Je ne savais pas dire pardon, mais je savais montrer certaines choses, que je le voulais ou non.

J’ignorais que la personne mentionnée par Flynn était Herkja. J’aurais du faire le rapprochement, entre la description dressée et la jeune femme. Je devais me reprendre, parce que je craignais de devenir sans doute un peu trop expressif d’un coup d’un seul. Je me concentre sur ses mains, refais son bandage, qui était loin d’être approximatif, mais tout à fait perfectible. Elle devait partir avec les éléments de base, et très vite, les bandages deviendront une routine. Je savais aussi qu’un jour, elle devrait apprendre à frapper en condition réelle, sans bande, ni gants. Et je pensais remettre cet entraînement à plus tard, si elle ne m’avait pas avoué ce qui lui était arrivé. Les mots tombent et je ne peux m’empêcher de m’inquiéter, à mon tour. Je balaye ses traits d’un regard vif, alerte. Son visage avait l’air intact, mais je redoutais les blessures qu’on ne pouvait pas voir. Je fronce les sourcils face à son sourire naïf. L’inquiétude devient colère, et je m’en voulais de ne pas avoir été là pour lui apprendre un peu plus. Le but était de survivre, pas de tous les amener au tapis, du moins pour le moment. « T’as rien eu hein ? » La question sort toute seule alors que je m’approche un peu plus. « On ? Ils étaient combien ? On devrait pas s’attaquer à une fille, enfin une femme, enfin.. toi. » Je me râcle la gorge et gratte ma nuque. Les mots, toujours ces satanés mots. J’essaie de me ressaisir, secoue la tête un instant et pose mes mains sur mes hanches. « On va faire en sorte que quand ça arrivera de nouveau, tu puisses te débrouiller seule, à moins que je sois dans les parages pour leur faire bouffer leurs dents. » Je m’emballe, sans doute un peu trop. Je nous approche du ring, l’épiant légèrement pour guetter le moindre signe de trouble ou de mal-être. J’étais inquiet, et je ne parvenais pas à calmer ce sentiment.

L’emprise est ferme, et le contact de sa peau est glacée. Je crains de lui avoir coupé la circulation du sang. « Je vais desserrer un peu, tu vas finir avec la peau bleue. » Je lui souris et reprends mon serrage, malgré son signe de tête. Je la sens ailleurs, distraite. Ses mots me touchent et je ne trouve pas grand-chose de profond à lui répondre. « Tu sais ce que disais Freud sur les irlandais ? Qu’on est imperméables, et ça a rien à avoir avec le temps, je crois. » Je lui souris, échappant même un léger rire alors que je la sens s’égarer un peu plus. Je claque mes doigts devant son regard distrait, le bruit semble la ramener à mes côtés. « Tout va bien Herkja ? » Je soulève son menton, pour pousser son regard à croiser le mien. J’écarte les cordes pour la laisser passer en premier, en lui tendant ma main pour l’aider. Ce n’était pas la peine d’y aller comme une brute, pas cette fois.
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(herkja) the wicked get no rest. - Mar 10 Avr - 11:22

The wicked get
no rest
Les accidents étaient courant à Arcadia. Ce n'était pas la première fois qu'une confrontation avait eu lieu. Mais il s'agissait de la première fois où je m'étais réellement sentie en danger imminent. S'il m'était donné de garder mon sang froid en toute circonstance, je n'en restais pas moins humaine et dès lorsqu'aucune issue ne s'offrait à moi, je pouvais perdre mes moyens. Ou commencer à comprendre que l'inéluctable allait s'abattre du moi ; ce n'était pas une perspective reluisante. Cependant, cet instant - bien que sauvé - m'encourageait à ne plus négliger mes entraînements. Que Ned soit là ou non, ça ne changerait rien : la vie continuerait son cours et je ne pouvais pas me permettre de rester sans défense. Si seul apprendre était plus long, approximatif et difficile, ça n'était pas impossible. Observatrice et assimilant rapidement ce que je voyais, il ne m'était pas indu de croire pouvoir m'en sortir par mes propres moyens. « Je n'ai rien eu, un peu déboussolée par l'attaque, ils étaient trois. Mais quelqu'un est intervenu avant qu'ils n'aient le temps de faire quoi que ce soit », le rassurai-je en ressentant toutefois ce sentiment oppressant d'être mise à la merci de ces hommes. Une longue inspiration suffit à faire s'évanouir cette réminiscence.

À sa détermination de poursuivre nos entraînements, j'esquissai un sourire. « Fais bien ton travail et alors même si tu es dans les parages, j'aurais le temps de les leur faire manger avant que tu n'arrives à leur hauteur », répliquai-je d'un ton provocateur. Bien évidemment, ça restait une répartie. Même si j'avais pour habitude de viser plus haut pour parvenir à mes limites - voire les dépasser - je n'allais pas attendre d'Éamonn qu'il me transforme en une combattante invincible. Je n'avais rien d'un super-héros. Retrouvant mon implacable sérieux, je suivis les pas de Ned jusqu'au ring. Éloignant mes préoccupations, les doutes, et ce souvenir de l'agression où mon inaction me paraissait de plus en plus liée avec ces malaise qu'il m'arrivait de faire. Cette fraîcheur qui semblait émaner de moi, ces engourdissements persistants et cette sensation que mon énergie quitte mon être... Un sentiment plus que désagréable qu'il me fallait laisser de côté. « Je vais desserrer un peu, tu vas finir avec la peau bleue. » Je cillai en le laissant faire. « Oh... il me semblait que ça allait pourtant. » Attentive, je fais attention à la manière dont il resserre les gants pour être capable de le refaire correctement toute seule. Me permettant quelques mots à son attention, par intérêt et non par simple politesse.

Mon regard s'égare un instant sur ses mains et moins sur ses mouvements. Une absence préoccupée qui venait imaginer ce qui avait pu lui arriver. Ne pas savoir était sûrement pire que d'apprendre une tragique nouvelle car cela permettait à l'imagination de faire son office. Depuis l'orage et la Bratva, la mienne prenait une tournure bien plus macabre. Si j'acceptais que ces affaires m'atteignent, je détestais l'idée qu'elles viennent à empoisonner des personnes que j'estimais. Clac. Je sursaute du regard. Si tout va bien ? Non. Il vient relever du bout de ses doigts mon menton. D'un signe de tête au regard peu convainquant, j'acquiesçai. Tout doit aller bien. Il monte sur le ring et m'aide à le rejoindre. Ce que je fis avant de me placer au milieu de la zone de combat. « Ça doit faire longtemps que tu n'as pas entraîné quelqu'un, tu as une idée de ce qu'on va faire ? » Ce n'était pas une séance prévue, j'imaginais qu'avant un entraînement, Ned devait réfléchir aux exercices qu'il ferait faire à ses élèves. Là je le prenais un peu de court...
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(herkja) the wicked get no rest. - Mar 24 Avr - 17:01


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Chaque acte emportait une conséquence. Pourtant, je n’étais pas du genre à m’attarder sur les implications de mes actions. Je ne me pensais pas suffisamment important pour avoir un quelconque impact sur autre chose que mes propres desseins, et encore. J’avais toujours eu conscience de n’être que de passage, comme tout un chacun, ou presque. La vie était violente, elle était dure. Je m’étais enseigné à devenir comme elle, parce qu’elle valait la peine d’être vécue, probablement parce qu’elle était belle. Nous tombions, et c’était normal. Nous souffrions tous des affres de la gravité, peu importe qu’elle soit naturelle ou provoquée. Le tout, c’était d’être prêt lorsque le combat viendrait, et d’éviter les coups mortels pour se relever à nouveau. Heureusement, Herkja n’avait rien et elle était bien debout, face à moi. « T’as du être victime de ton succès. » Sourire carnassier aux lèvres, je lui offre un clin d’œil, avant de reprendre des airs un peu plus sérieux. « Mais quand on a besoin d’aide, faut aussi savoir l’accepter. Toutes les blessures ont pas besoin de se voir pour exister. » Je finis par afficher un sourire mutin, rassuré par ses propos et qu’au final, elle n’ait pas eu grand-chose en apparence. C’était une première victoire, mais il ne fallait certainement pas se reposer sur des lauriers bien trop fragiles. Je craignais les séquelles qu’on ne pouvait pas détecter aussi facilement que des hématomes. L’agression était physique, mais elle avait aussi quelque chose d’intime : on venait bafouer une intimité. Je gardais ainsi un œil vigilant sur Herkja, pour guetter les symptômes invisibles.  

Vient son tour de me provoquer, et je ne peux retenir un rire surpris. J’aimais la voir prendre une telle confiance, et surtout une assurance qui ne pourrait que la servir, à mon sens. Pour une fois supplémentaire, je me sentais responsable, et je savais désormais que si quelque chose lui arrivait, je ne pourrais pas me le pardonner, si ce n’est en retrouvant ses assaillants, même si cela revient à aller au Corrib. Je bombe un peu plus le torse, prends une grande inspiration pour la dépasser de quelques centimètres supplémentaires. « Tu me donnes des ordres maintenant ? » Bien vite, je lui souris, reprenant une attitude normale à son égard. A croire qu’elle devait le professeur, à m’intimer de bien faire mon travail. Mais elle n’avait pas tort, il était temps de s’y mettre. J’avais été absent bien assez longtemps. La jeune femme suit mes pas, j’écarte les cordes pour la laisser monter d’abord. Je la remarque un peu plus pâle et sa peau est particulièrement froide. Je desserre alors les gants, craignant en être la cause. « Je t’ai coupé la circulation, t’es gelée. » J’effleure son épiderme, sans rien lui demander et j’essaie de desserrer les bandes et les gants. Très vite, c’est son regard sur mes mains qui me gêne. La main difforme, offerte en spectacle, je déglutis et m’empresse, me précipite frôlant le bâclé.

Herkja s’éloigne, son regard est lointain. Je m’inquiète, penche la tête et finis par la ramener à mes côtés en claquant des doigts. Son regard noisette tremble, sursaute. Je relève lentement son menton, aussi délicatement que possible, malgré ma main rugueuse. Elle hoche la tête, mes sourcils se froncent. Je monte sur le ring, l’accompagne à en faire de même. Automatiquement elle se place sur la zone de combat et c’est à ce moment-là que je regrette de ne pas être doté d’un talent pour les mots. Herkja faisait le pari de faire comme si tout allait bien. Est-ce que je faisais pareil ? Probablement que oui. J’enfile les pattes d’ours, avant de me raviser. Sa question me fait sourire. « Ca doit être comme le vélo, ça s’oublie pas. » Je m’approche d’elle. « Y’a pas de divan ici et je suis pas le meilleur pour parler mais, on peut s’entrainer et prendre un verre après ? » L’agression ne se dépassait pas en un claquement de doigt, il fallait s’occuper l’esprit et prendre le temps de panser ses blessures. Je lève les pattes d’ours, la laissant porter quelques coups. Et lorsqu’elle semble s’être habituée à cette routine, j’en profite pour pivoter et me placer derrière elle, pour l’entraver. Cette fois-ci, je la prenais de court. Il fallait qu’elle dépasse son blocage. « Dégage-toi Herkja, faut que tu te libères ! » Je renforce mon emprise un peu plus. Désormais, la nordique devait faire face à l’aléa et à la force, chose à laquelle elle avait du faire face à ces trois être abjects.
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