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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve]

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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Mer 17 Juil - 8:21

    Flash sensoriel.
    Je porte mon avant-bras devant mon front tandis que mes pupilles se rétractent par réflexe. Je plisse les yeux. Je détourne le regard. Dans mon dos, un bruit inquiétant. Je me retourne. Rien. Le bruit persiste. Toujours dans mon dos. Quand je me tourne, il suit le mouvement. Il est partout et nulle part à la fois. Je tourne sur moi-même. Des arbres m’entourent. Où suis-je ? Le monde semble tourner plus vite que moi. Je n’avance pas au même rythme. On m’oublie. On me renie. Quelque chose martèle le sol. Quelque chose gronde en bas. Je sens une vibration presque familière qui vient me lécher les chevilles. Qui vient amoureusement s’enrouler autour de mes mollets. Je reporte mon attention vers ce serpent invisible. Rien. Plus de bruit encore. De partout. De nulle part. Je me mets à courir. Ligne sinueuse entre les conifères qui me barrent la route. Un regard par-dessus mon épaule. On me suit. J’évite de justesse un tronc qui n’était pas censé être là. JE ne suis pas censée être là ! Ma respiration se veut plus douloureuse. Plus saccadée. J’ignore depuis combien de temps déjà je cours. Tout autant que le temps qu’il me reste encore à le faire. Mon palpitant se déchaîne dans ma cage thoracique. Il cogne fort et dure contre cette prison de côtes. Ma gorge est sèche. Chaque inspiration me brûle. Pourtant je continue à courir comme si ma vie en dépendait. Ce qui est très probablement le cas. La sueur perle dans mon cou. Glisse le long de ma colonne vertébrale. Entre les regards frénétiques vers l’arrière et ma course improvisée vers l’avant, je commence à voir flou. Le sang cogne contre mes tempes. Il circule à la fois trop vite et pas assez. Ce sentiment de persécution s’intensifie. Au loin, j’entraperçois comme l’orée de la forêt. J’ignore si c’est plutôt rassurant ou plutôt inquiétant. Mes jambes n’en ont que faire de ce ridicule débat interne. Elles poursuivent leur route. Elles foncent tête baissée. Accessoirement, la mienne. Je suis à bout de souffle. Je ne vais jamais tenir jusqu’au bout. Pourtant la frontière approche. J’y suis presque. Le bruit dans mon dos s’intensifie brusquement. C’est tout ce qu’il me faut pour entamer un dernier sprint. Vingt mètres. Douze. Trois.

    Le bruit s’arrête net.
    Ma course effrénée en fait de même.
    Je me retrouve dans un champ dévasté. Désolé.

    Lentement, je tourne sur moi-même pour observer ce nouveau paysage.
    La forêt a disparu.
    Le silence est absolu.
    Pas un oiseau. Pas le moindre murmure du vent.
    Rien que le sol et le ciel.
    Et entre eux … MOI.

    Tout à coup, un bruissement. Un chuchotement.
    Je tends l’oreille.
    Il se veut plus insistant. Plus personnel aussi.
    C’est comme si ça venait d’en bas. D’en dessous.
    Je baisse le menton et observe la terre sous mes pieds. Depuis quand exactement sont-ils nus ?

    Je n’ai pas le temps d’élucider cette question. Un petit monticule commence à se former . Je sens un sourcil se arquer. Je penche un peu la tête vers le côté. La curiosité et la retenue se chamaillent mes entrailles. La terre bouge. La terre parle.
    Quand tout à coup une main cadavérique s’érige du néant et me saisit la cheville.

    Je me réveille en sursaut.
    En sueur.
    La respiration saccadée.
    Le drap me colle encore à la peau.

    Il me faut quelques secondes pour me situer dans l’espace et le temps. Pour reprendre le contrôle de la situation et de mes émotions. C’est déjà la troisième fois cette semaine, pourtant je ne m’y habitue pas. Je ne vais même pas tenter de me recoucher. Pour revivre ces moments d’angoisse et de panique suprême ? Non merci, à ce prix-là je préfère encore de loin l’insomnie. Je m’extirpe d’ailleurs du lit, direction salle d’eau. Je ne prends pas la peine de regarder mon reflet dans le miroir. J’ai déjà vu ce que cela donnait, ce n’est pas franchement beau à voir. Je me contente de retirer mes sous-vêtements et de passer sous le jet d’eau bouillante. Ça brûle. Ça irrite. Je m’en moque bien. Je vais pour plus chaud encore. La douleur est le signe par excellence que l’on est toujours en vie. À la guerre comme à la guerre. Dans tous les sens du terme.

    ~ . ~


    J’ai décidé d’aller prendre l’air. De me balader un peu. De ne pas rester enfermée. J’en ai marre de me sentir ainsi confinée.
    Le vent se perd dans ma tignasse encore humide. Je le laisse faire sans rechigner. Au moins quelqu’un prend son pied ce soir.

    Mon humeur est aussi noire que la nuit. Sauf que son firmament à elle est parsemé de petits points lumineux. Il y en a qui ont plus de chances que d’autres.
    Autrefois j’aurais tenté de comprendre mes suées nocturnes. De trouver une interprétation à donner à ses rêves absurdes. J’aurais peut-être été trouver un collègue pour débattre sur les théories de Freud et autres révolutionnaires du genre. Mais aujourd’hui il n’en est rien. J’aspire juste à une bonne nuit de sommeil. Ou même à une nuit de sommeil tout court. J’ai été tenté de me fournir en somnifères … mais comment s’assurer que cela chassera pour autant les cauchemars ? Et rien de pire qu’un de ceux dont on n’arrive pas à se réveiller. Les probabilités de ce scénario catastrophes sont trop réalistes que pour tenter le diable. Un rencart à la fois, ça suffit amplement.

    Je vague et divague un peu au gré du vent quand tout à coup …

    Le son d’une corne.
    Le tonnerre des sabots contre le sol.
    L’impatience des troupes.
    L’éclat du métal au clair de lune.

    À quelques mètres de moi, une silhouette rousse.
    Mon cœur rate un battement.
    Le Sien aussi.
    Et elle … est-ce qu’elle l’a senti ?

    - « Toi non plus tu n’arrives pas à dormir? »

    J’ai connu mieux comme intro. J’ai connu pire.
    Peu importe au final.
    J’ai besoin de savoir.

    WAR IS COMING.
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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Jeu 18 Juil - 22:48



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bronach & maeve
the darkness in a women is such that, stripped of our sight, we must feel our way through it - we crawl, we enter her circles of Hell until we sympathize with her sorrow, until we learn from her rage.



Fin de son shift, fermeture du bar. Maeve accroche le torchon derrière elle, remet quelques tabourets en place avant de jeter un dernier coup d’œil à la pièce. Une fois par semaine, c’est elle qui se charge de fermer les lieux. Et repos complet le lendemain. C’est parfois moins calme que ce soir. Quelques lourdauds à dégager, ou des mecs trop accrochés au comptoir. Aujourd’hui, c’était une soirée relativement calme. Assez pour qu’elle n’ait pas envie de rentrer se coucher directement.
Son sac attrapé, elle en sort rapidement son appareil photo, qu’elle passe autour de son cou. Ça fait longtemps qu’elle ne s’est pas adonnée à sa passion par simple plaisir, et non pour le boulot. Quelques clichés nocturnes, de ville et lampadaires en fin de vie. Ou du ciel étoilé, un peu plus loin de la pollution lumineuse.

A peine sortie, la rouquine s’allume une clope, erre dans les rues, le nez en l’air, les prunelles se fixant au hasard. Sur un couple, sur un graffiti douteux… une rue déserte, une lumière glauque qui pourrait être témoin des pires scénarios. Il ne lui en faut pas plus pour capture ça dans son appareil. Le silence se brise par les rires d’un groupe. Sans aucun doute fortement alcoolisé. Ils la hèlent, lui font des signes de main comme pour l’inviter à les rejoindre. Surement pas. Elle répond par un bref geste qui veut tout et rien dire. Allez vous faire foutre ou merci quand même. Un mélange des deux vu le personnage.

Alors elle continue d’errer, de se perdre dans les différents quartiers, en évite certains. Provocatrice mais surement pas encore suicidaire.
Ca fait bien une heure qu’elle est dehors. Peut-être un peu plus. Une dizaine de cliché en boite, mais elle veut encore s’éloigner. Se soustraire à toutes ces lumières. Capturer le ciel dans sa forme la plus pure. Une nuit noire, sans lune, mais pas sans étoile. Boules de gaz qu’elle raffole retoucher pour un meilleur effet. Mais en arrivant sr les docks, dans ce quartier qu’il lui est sans doute plus amical que la plupart des autres, elle hésite un instant. Aller squatter chez Caleb pour la nuit ? et avec quelle excuse ? Celle de froisser ses draps, sans aucun doute. Trop de fierté pour avouer qu’elle aurait juste envie de passer du temps à ses côtés ou seulement se lover entre ses bras.
Elle soupire. Foutaises. Une autre clope sortie, qu’elle allume plus agressivement que la précédente. Se rapproche du bord, le visage fouetté par le vent. Etrangement, plus il semble fort, plus ça l’apaise. Et d’un coup, une sensation étrange.
Un picotement ?
Le cœur qui s’emballe ?
Elle fronce les sourcils, se demande ce que sait, sans vraiment savoir ce qu’elle ressent, ce qu’elle sent. « toi non plus tu n’arrives pas à dormir ? » cette fois, elle se retourne, le visage plus fermé qu’elle ne l’aurait voulu. Elle déteste se faire surprendre. « Pas l’envie. » elle tire sur sa clope, détaille la femme face à elle. Réincarnation, elle aurait dû le parier. Pourtant, la sensation est légèrement différente. « Soirée trop calme, pas assez crevée… Et une nuit pareille peut donner de bons clichés. » les cigarettes entre ses lèvres, elle se perd un instant dans le reflet de toi. « toi ? Vraie insomniaque ou juste ce soir ? »




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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Mar 30 Juil - 8:38

    Je La sens qui cogne. Je La sens qui perd pied. Elle trépigne. Elle danse. Elle saute. Elle fait les quatre cents pas. Lionne enfermée derrière des barreaux d’acier. Fauve plusieurs fois millénaires qui creuse son propre fossé. Et à travers Elle, c’est moi qui me mets à sueur. C’est moi qui me mets à halluciner. Je déteste profondément et viscéralement l’effet immédiat qu’Elle a sur moi. Je me sens comme un pantin désarticulé manipulé par quelques bouts de ficelle minutieusement accrochés.

    Elle ne m’a pas entendu approcher. J’en suis la première étonnée. Elle est encore jeune, elle n’a pas encore dû passer toutes les étapes du deuil. J’ignore si je dois l’envier ou la plaindre. Elle ne sait pas ce qui l’attend. Elle ignore dans quoi elle vient de s’empêtrer, bien malgré elle. Et si tout ceci était à recommencer ? Et si on avait notre mot à dire avant que la vérité n’éclate ? Et si, après tout, tout ceci n’était rien de plus qu’une blague de mauvais goût ? De très mauvais goût.

    Elle me reluque. Je laisse faire. Qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que tu sens ? J’aimerais tellement te poser la question. Analyser tes réflexions. Décortiquer ton cerveau. Façon de parler bien sûr. Si je me mettais à émettre ces hypothèses à voix haute, sans le moindre doute aurais-tu déjà pris la poudre d’escampette. À moins que ton franc parler s’accompagne d’un joli direct du droit. Ce qui ne m’étonnerait que moyennement vu ce qui se trame en toi.

    Je suis intriguée. Je suis comme obnubilée. Je dois probablement refléter une image bien étrange. À t’observer ainsi. À m’approcher d’une inconnue à travers ce paysage de quasi-totale désolation. J’aurais pu passer mon chemin. J’aurais dû. Probablement. Ne pas te tendre la perche. Ne pas venir titiller ce qui est, semble-t-il, toujours en sommeil. C’était plus fort que moi. Ou plutôt … ce n’était pas QUE moi.
    À bien y réfléchir, cela fait quelques jours déjà que je te sens. Que je te sais. Mon être tout entier se met au diapason du tien. Qui es-tu ? Qui héberges-tu ? Mon âme vibre. Peut-être même qu’elle scintille. Si je devais passer un scan IRM, je suis certaine que le résultat vaudrait un jour quelque prix Nobel à un scientifique fou. Mais assez de cela. Ce qui m’intéresse particulièrement ce soir … c’est ton ressenti à toi.

    - « Douce ironie du sort, figure-toi que c’est la première nuit où j’ai réussi à trouver un semblant de sommeil. »

    Après des semaines entières à chercher désespérément Morphée, il a fini par me prendre par surprise. Dans tous les sens du terme. Quelle petite enflure. Si j’avais su qu’il était de mèche avec l’Autre, en aucun cas je ne lui aurais ouvert si volontiers mes cuisses.

    - « Ensuite des cris de guerre sont venus me réveiller. »

    Petite indice glissé dans la conversation en toute innocence. Appât à première vue bénin. Asticot frétillant avant de se faire harponner. La grandeur des mots. L’exagération des termes. Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non. J’ignore complètement ce qu’elle ressent en cet instant bien précis. Si ça pique, si ça gratte, si ça couine … ou si rien du tout au final. Aurait-elle donc l’audacieuse présence de baigner toujours dans une ignorance quasi-totale ? Ne dit-on pas que Dieu bénisse les innocents et les simples d’esprit ? Certes … mais quel DIEU ? Qu’est-ce que l’innocence ? Et à partir de quel stade exactement passe, et trépasse, t-on de l’un à l’autre, avant de fatalement se noyer dans le premier ?

    Je lui balance un petit signe du menton en direction de son monstre de technologie.

    - « Photographe professionnelle ou amateur ? »

    Tout en me rapprochant, à mon tour, du bord. Je me penche contre la rambarde en bois foncé. Mon regard se pose sur une ligne d’horizon quelque peu vacillante. Au loin elle épouse avec une certaine envie les points scintillants du firmament. Une brise saline vient me fouetter le visage et renvoie mes cheveux vers une bataille perdue d’avance. Un peu plus, un peu moins ; on n’est plus à ça près.

    LE GRONDEMENT DES TAMBOURS.
    LE RONRONNEMENT DANS LE CREUX DE MES REINS.
    SI PROCHE.
    ET POURTANT TELLEMENT LOIN.

    Je déporte légèrement mon attention vers ma compagne d’infortune, mes coudes toujours posés sur leur perchoir.

    - « Tu en aurais une pour moi ? »

    Je ne suis pas une fumeuse régulière. Je n’en ai même pas spécialement envie. C’est juste une lubie. C’est juste une folie. Celle de chercher le contact physique. Celle de provoquer la décharge électrique. Je ne devrais pas. Juste m’arrêter là. Refuser. Décliner. Sourire et partir. Ne plus y repenser.

    Certes … mais comment faire comprendre cela à Celle qui refuse de me dévoiler l’identité caché de cette demoiselle qui fait défaillir notre funeste coeur ?
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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Ven 30 Aoû - 12:05



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Peut-être que Maeve aurait dû s’inquiéter, mais la rouquine n’a jamais agit ou réagit comme tout le monde. Pas qu’elle sent pas le danger, juste que ça lui passe au dessus. Toujours à considérer qu’elle s’en sortirait, d’une manière ou d’une autre. Jusqu’au jour où ça ne sera pas le cas. Mais ce soir, lorsque ses iris se posent sur la jeune femme, elle se méfie pas. Y’a pas d’alarme qui se déclenche. Du moins pas celle là. Y’a quelque chose qui réagit avec elle, à sa proximité. Elle a même pas bu, Cassidy. Elle peut pas mettre ça sur une substance étrangère, ou sur un abus quelconque. Non, c’est autre chose. Et c’est sans doute lié à cette aura qu’elle décèle. Une autre comme elle. Toute façon, y’a que ça ici. Des gens aussi différents qu’elle. Différents et tous semblables, d’une manière ou d’une autre. « Douce ironie du sort, figure-toi que c’est la première nuit où j’ai réussi à trouver un semblant de sommeil. » elle va pour lui demander ce qu’elle fout là, pourquoi elle est debout si elle avait finalement trouver ce graal. Mais elle se retient. Elle se tait en se disant que c’est pas ses affaires. « Ensuite des cris de guerre sont venus me réveiller. » les sourcils qui se froncent, l’esprit qui cogite. Elle aussi, elle est dingue ? elle aussi, elle serait comme sa mère ? A entendre des putains de voix ? En réalité, c’est ce que la môme a cru toute son enfance, alors que sa mère voyait les morts. Vaut mieux éviter de dire ça à n’importe qui… c’est elle qui finirait par se faire enfermer. Mais ceux comme elle, les autres réincarnés, ils savent que c’est la vérité. Ils savent que c’est pas plus dingue que de pouvoir lire dans la tête des gens ou soulever les océans. « Des cris de guerre ? cauchemars ou quelque chose de plus… réel ? » qu’elle finit par souffler sans savoir si c’est le terme le plus approprié. certains psy seraient bien capables de débattre pendant des heures de ce qui est réel ou non. Et ce qu’elle a bien appris, c’est ce que ce n’est pas parce que ça se passe dans leurs têtes que ça ne l’est pas.
Un signe de tête dans sa direction et elle baisse la tête sur son appareil photo. Son petit bijou. Pas celui qu’elle utilise pour le boulot, mais son bijou de son temps libre, de quand l’envie lui prend. « Photographe professionnelle ou amateur ? » « Professionnelle. Mais pas ce soir. Ce soir, c’est pour le plaisir. » parce que l’un de ses tafs, pour le moment, c’est de photographier des corps, des scènes, du cul… Photographe sur les films porno… ça fait pas spécialement rêver, ça la rebute pas non plus. Elle aimait juste le côté cocasse de la chose, lorsque tout le monde l’imagine en train de photographier paysages et mariages lorsqu’elle annonce son métier. Les paysages, c’est pour le plaisir, selon l’humeur… Les mariages… c’est un mirage. « et tu fais quoi dans la vie ? »

Sa compagne d’infortune se rapproche, et elle aussi, elle se fait fouetter le visage par l’air marin. A Maeve, ça lui rappelle Galway, les jours de vents quand elle marchait sur les docks. Ça lui rappelle les quelques tempêtes et la pluie qui battait contre les carreaux. Ouais, peut-être bien que l’Irlande lui manque. Plus que l’angleterre. Plus que Derby. Y’avait pas d’odeur particulière, rien de spécial à rappeler. « Tu en aurais une pour moi ? » elle tire un peu plus sur la sienne, expire, et attrape son paquet pour que la brune se serve. « Moi c’est Maeve. » autant se présenter….



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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Mer 4 Sep - 8:37

    Ces cris de guerre, des cauchemars ?
    Si seulement …

    Le grondement des tambours.
    Le sol qui vrombit sous mes pieds.
    Des langues invisibles qui s’en extirpent et viennent allègrement lécher mes mollets.
    Des tourbillons de brume qui s’élèvent tout autour de mon anatomie rachitique pour m’insuffler ce que je persiste et signe à renier.

    Mais ça, bien sûr, je ne peux pas lui balancer en pleine face là, tout de suite, maintenant sans le moindre amorcement. En totale absence d’une once de préliminaires. C’est dur. Ça claque. Et ça va assurément la faire fuir. Je ferais pareille en sens inverse. En fait non, pas vraiment, mais ça c’est mon côté rationnel qui prend le dessus. Mais toute personne normalement constitué en ferait de même en pareilles circonstances face à un tel baragouinage de folie psychiatrique. Car c’est là ni plus ni moins ce qu’il en ressort. Avis de professionnel à la clé. Après tout, dans ce monde de débauche facile (si pas gratuite) tout est relatif. Tout dépend du point de vue de l’interlocuteur, voire de l’instigateur premier. Je suis la première à étiqueter mon état d’esprit. Mais de nos jours … qui pour y échapper ?

    De fait, je laisse ma réponse en suspens. Elle en profite pour reporter son attention sur son ustensile de semi-travail, à en déduire de ses réactions face à l’objectif. C’est une activité comme une autre. Souvent bien plus révélatrice sur le photographe que sur ses modèles. La question qui s’ensuit naturellement m’arrache un ersatz de sourire. « Psy » serait la réponse toute acquise à la cause … sauf que quand on balance une pareille info, somme toute banale, ça a tendance à fermer certaines portes. En soi, notre métier ne définit pas forcément qui nous sommes. Du moins pas dans la totalité. Mais certains – si pas beaucoup – de clichés ont la vie dure. Celle de poser un nom sur la profession que j’exerce en fait partie. Et comme elle n’a pas fui devant mes révélations quant à mes terreurs nocturnes (LOL) autant ne pas lui tendre un autre bâton avec lequel me frapper :

    - « Je suis médecin. »

    Ce qui n’est pas un mensonge. Sauf que je ne suis ni le médecin généraliste conventionnel, ni le chirurgien spécialisé tiret chef de service qui se fait des couilles en gold (excusez l’expression) sur le dos de ses patients. Vous voyez, même entre nous les préjugés prennent rapidement le dessus.

    Elle me tend son paquet de clopes. J’hésite encore entre avancer ou stagner. Provoquer ou ravaler cette satanée fierté. Qui n’en est pas vraiment une. Du moins pas entièrement la mienne. À ce stade de la rencontre, j’ai encore mon mot à dire. Je peux faire barrage. Au moins autant que naufrage. Je peux me désister, me retourner, me contenter de peu et continuer à me leurrer. Le souci … c’est que je SAIS que ça ne va faire qu’empirer. Qu’Elle va me pourchasser. Qu’Elle va me harceler. Qu’Elle va me pourrir la vie encore plus qu’Elle ne le fait actuellement. Et Dieu (Qui ?) sait qu’il m’était jusqu’à présent difficile d’imaginer pire.
    Et comme un crime avoué est à moitié pardonné, autant passer directement aux aveux : très égoïste je VEUX savoir !

    - « Brónach, enchantée. »

    Mon bras droit se tend vers le paquet. Le mouvement se déroule comme au ralenti. Comme dans ces films américains. Il ne manque jamais que la petite musique d’ambiance. Est-ce qu’elle le voit ? Est-ce qu’elle le sent ? Est-ce qu’elle le devine ?
    Ma main contourne à peine l’embout tendu. Si peu. Pourtant tellement à la fois. Du bout des doigts, j’ose à effleurer les siens.
    La réaction ne se fait aucunement attendre. Je suis comme foudroyée sur place. Le magnifique et éclatant zigzag électrique de Zeus qui me percute le crâne et me traverse de part en autre. Je suis embrochée vivante. Empalée au sol tel un vulgaire épouvantail gothique. Cela n’a duré qu’une fraction de secondes à peine. En réalité bien moins. Mais ce n’est rien par rapport au ressenti déclenché.

    - « Merci. »

    Je fais comme si de rien n’était et porte le bâtonnet toxique à mes lèvres asséchées.

    - « Tu aurais du feu ? »

    Presque pas exigeante la gonzesse …
    Si en plus là elle me sort un petit tour de pyromancie, je signe immédiatement les papiers d’adoption ! Cela faisait bien longtemps que quelqu’un ne m’avait pas procuré une telle sensation de … vivacité ? Nécessité ? Il m’en faut encore. Il m’en faut plus. À peine qu’elle me dévoile son nom que me voilà déjà accroc à son essence. Est-ce que j’ai VRAIMENT envie de savoir qui tu es ?

    - « Des cauchemars réels, ça compte double ? »

    Je saute du coq à l’âne. Il me faut me focaliser sur autre chose. Reprendre le contrôle de la situation. De la discussion. Barboter dans la piscine des gosses plutôt que patauger en eau trouble.

    - « D’après moi cette ville a une étrange influence sur ses habitants. »

    Tout comme l’inverse est de mise. Une telle agglomération de récurrences dans un seul et même endroit. On est comme attirés par ce foutu lieu de débauche tels des phalènes devant une lampe torche qui finira par toutes les cramer. Bienvenue à Arcadia, bouche des enfers mythologiques – merci Buffy pour cette référence de ouf.

    - « Tu aurais mieux fait de la quitter en débarquant. »

    Je tire une longue taf tout en perdant mon regard sur le lointain horizon.
    Qu’est-ce qui a bien pu me prendre de venir me perdre ici ?
    Quand bien même là-bas n’avait rien de mieux à me proposer …
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What do I do when lightning strikes me? [PV Maeve] - Dim 6 Oct - 22:48



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« Je suis médecin. » la môme acquiesce d’un signe de tête « pas mal » ça envoie sas doute plus que photographe sur tournage de films de cul. détail qu’elle a exceptionnellement oublié de mentionner. Photographe tout court, ça suffit bien amplement. Ça élargit le champ de l’imaginaire… et au fond, elle se plait à photographier de tout et n’importe quoi.
La rouquine lui tend machinalement son paquet de clopes alors que l’inconnue se présente à son tour. Prénom tout aussi exotique. Surement pas américain. Bien plus de sa terre natale ou de son pays d’adoption que d’ici. Et c’est le contact. Bref, minime, mais bien là. Elle effleure ses doigts et c’est une réaction inhabituelle qui se passe. Comme si c’était sur elle, et pourtant bien plus profond. Comme si c’était sa déesse qui réagissait à son contact plutôt qu’elle-même. Comme une décharge interne plutôt que ses coups de jus à la con dus à l’électricité statique. Le myocarde loupe un battement et la rousse relève immédiatement la tête. Qu’est ce que c’est que ce bordel ? Mais elle ne dit rien, se contente d’un hochement de tête en rangeant son paquet. « Ouais, attends. » d’une autre poche, elle sort le briquet, l’esprit encore focalisé sur cette sensation étrange. D’un geste expert, elle déclenche la flamme, avant de rapidement ranger l’objet en tirant une nouvelle fois sur sa clope comme si ça pouvait apaiser tout ce qu’elle ressentait à ce moment même.

« Des cauchemars réels, ça compte double ? » elle tourne subitement la tête, un peu intriguée. « J’imagine oui. Peut-être même triple. » mais qu’est ce qu’elle en sait au fond ? Comme une désagréable sensation d’avoir l’impression qu’elle allait bientôt le savoir. Question de jours ou de semaines. Non, elle doit rêver. Surement. « D’après moi cette ville a une étrange influence sur ses habitants. » léger rire qui s’échappe des lippes de l’anglaise en l’écoutant. « Et si c’était l’inverse ? » après tout, ce sont les habitants qui font une ville, qui la construisent et la façonnent. Les habitants qui font ce qu’elle est. Bonne ou mauvaise. Etrange ou complètement déréglée. « Je pencherais plus pour cette hypothèse. » bien qu’il y avait peut-être quelque chose de mystique qui attirait les gens ici… Sans savoir vraiment de quoi il s’agissait. Quelque chose en rapport avec toutes ces mythologies ? Peut-être bien, elle ne s’était jamais penchée sur la question et ne comptait pas le faire de si tôt. « Tu aurais mieux fait de la quitter en débarquant. » elle hausse les épaules. « pas de raison. Ma mère est dans un pays et… c’est compliqué. mon père… disparu. Il m’avait parlé de cette ville. Et j’y ai des oncles et tantes. Une cousine aussi. » elle hausse une nouvelle fois les épaules en finissant sa clope et l’écrasant au sol. « pas pire qu’ailleurs. Fallait juste que j’me pose quelque part. Qu’est ce qui t’as amené ici, toi ? » esquisse de curiosité, mais elle n’arrive à penser à autre chose que cette drôle de sensation lorsqu’elles sont entrées en contact. La seule fois qu’elle avait ressenti un truc aussi étrange –bien qu’à moindre intensité- c’était avec Caleb.



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