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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo}

 :: terminés
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mar 1 Oct - 11:32

TRIGGERS WARNING :
Violence verbale, physique, relation BDSM






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Rocks in my shoes, stones in my pockets
Lost and confused, cold and forgotten
Yeah, that’s me
I try to look alive but I’m half asleep


Errance nocturne, sommeil qui fuit. La nuit m'enveloppe de ses fluides rances d'humanité. Sueurs froides et creux dans le bide. Il me chuchote encore à l'oreille, remonte la pourriture en surface alors que je fends la foule. Badauds braillards, pressés de rester sur leurs rails, pigeons qui chient leurs rires sur le pavé. Qu'ils aillent crever dans leurs fientes !  Aveugles fourmis battifollant dans leur désirs bouffis de consumérismes.

Vous ne pigez pas hein ?

Je vous tiens dans ma main.
¡Compra, compra, compra, compra!
Votre âmes a un prix, comme la plupart de vos abatis.
¡Firme este contrato ya!

Je m'amuse d'ailleurs à découper les noctambules du tramway comme des porcelets bien gras dont chaque morceau vaudrait son pesant de choix. J'ignore pourquoi, mais chaque insomnie me pousse à me déplacer : comme si crapahuter apaisait mon dieu. Déité des marchands et des voyageurs, hein ? Pendejo...

¡El trigo, Tadeo!
El trigo vale oro...

- ... Ferme ta putain d'gueule... que je marmonne, saoulé par ce parasitage intempestif... On est plus à l'âge de pierre. L'or se boursicote et l'agroalimentaire se casse la gueule.

Se faisant, je bouscule un anonyme. Une. Je toise  l'espèce de pouffiasse gothique qui vient de renverser son soda. Ses yeux vides dégueulasses restent fixes -du verre ?- et sa chevelure dépigmentée pue le synthétique.

- C'est pas encore Halloween, saloperie de zombie... Si tu sais pas marcher droit, prend un chien, salope, que je crache de sous ma capuche.

Pas le bon soir, pas la bonne nuit.
Mon flegme a foutu le camp avec ce sodomite de Morphée.
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Jeu 3 Oct - 13:37

Peut-être avait-elle pris l'habitude de la noirceur, force de ne plus rien voir. La nuit était devenu son terrain de détente favoris, que ce soit pour travailler ou bien simplement errer. Comme un papillon de nuit, Lune tranchait nettement dans cette obscurité intense par son physique atypique et si elle ne pouvait voir le regard curieux des quelques éveillés qui traînaient encore en ville, elle pouvait le deviner, le sentir glisser sur sa silhouette, le déshabiller du regard. Mais personne n'osaient l'ouvrir, simplement pour avoir la conscience tranquille. Même les pires racailles se retenaient de cracher leur bile. On ne s'attaque pas à un handicapé. Alors sereinement, Lune profitait de ce calme pour traverser la ville, profitant de cette insomnie due à son rythme de vie entièrement dédié à Mère la nuit. Mais à Arcadia, il y avait toujours un petit quelque chose pour vous projeter dans un gouffre infernal, toujours quelqu'un – que vous soyez handicapé ou non – pour se permettre un élan négatif à votre encontre.

Zombie,
Salope.


Les mots résonnent, blessent plus encore que la silhouette dur comme le fer qui l'a heurté. Car elle en est bien sûr, Lune, ce n'est pas elle qui est à l'origine de ce choc. Alors que le heurt a manqué de renverser son latte et qu'une partie se répand le long de ses doigts, diffusant une chaleur prononcée et désagréable, elle se contente de lever le visage. Les yeux morts, vides sont d'un blanc comme il est rare d'en voir, se dardent vers son interlocuteur comme si elle était encore capable de le voir. Elle ne le peut, évidemment. Mais il est assez proche pour qu'elle capte sa respiration saccadée. Colère. L'odeur qui émane de lui. Sueur, stresse. L'écho de sa voix grave et menaçante.

« Un chien ne serait pas de trop monsieur, en effet. Vous devriez postuler pour ce job, je ne suis pas très exigeante et je devrais vous payer comme il se doit. Vous avez un CV ? Une lettre de motivation, à me transmettre ? »

D'un geste lent, elle coince sa canne sous son aisselle pour venir prendre son gobelet de son autre main et agiter celle-ci tâchée de café, envoyant quelques sillons humides sur inconnu qui ne semble pas décider à reprendre son chemin. Lune ne se démonte clairement pas, lisse comme jamais, pas du tout intimider, ses lèvres au maquillage prune s'étirent en un rictus presque mauvais, puant la sournoiserie.

« Je me suis toujours dit que si j'avais chien, je l'appellerais Connard. Connard... ça vous irait comme un gant. Connard... » Gloussement discret, elle porte son gobelet à ses lèvres tout en prenant place dans le tramway. « Petit connard... ou gros connard... odieux connard, peut-être ? J'hésite encore, j'adore les noms composés. »
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Sam 19 Oct - 19:11

Parfois on a besoin d'un caillou sur sa route pour se rendre compte à quel point on a envie d'envoyer se faire foutre la planète entière. Il se loge dans votre godasse telle la cerise sur votre clafoutis d'emmerdes. Cristallise donc ma haine, Poupée cassée, je vais te fêler ta jolie porcelaine et tu te souviendras de chaque brèche édentée en caressant leurs pointes avec ta langue trop pendue.

Je balaie son gobelet d'un revers de main sec. Carton et contenu vont valdinguer sur le bitume. C’est dégueulasse et plein d'additifs de toute manière. Autant faire son café soi-même. On a au moins la garantie de non empoisonnement. J'attrape la donzelle par le coude et je la tire à ma suite, ne lui laissant pas le temps de se remettre de sa surprise. Je marche à toute vitesse et je la sens suivre avec difficulté, trébuchant parfois. Je ne lui laisse, pourtant, aucun répit. Mes ongles s'enfoncent dans son bras blême.
Nous traversons au rouge. Les bagnoles freinent , crissent des pneus et s'agitent du klaxon. Nous récoltons quelques insultes bien senties. L'une des tires manque de nous écraser, décoiffant mon aveugle, laissant dans son sillage son haleine de gazole.
Une fois sur le trottoir d'en face, je la pousse négligemment contre un mur -qu'elle se vautre dans la poubelle me ferait rire. - et je frappe du poing juste à côté de son visage. Métacarpes qui s'égratignent sur la briquette. La douleur est infime, sourdine, gourmandise délictueuse.

Elle maintient mon esprit à flot.

- Wouaf ! Wouaf ! que je lui aboie à quelques centimètres de son visage fardé. Alors "Princesse Pouffiasse" , "Odieux Connard" a-t-il le job ?

Moi aussi j'aime les noms composés.

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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mar 22 Oct - 12:40

L'espace d'un battement de cœur, la tension grimpe d'un cran. Un geste qu'elle ne peut pas voir, pas anticipé et qu'elle ne peut donc pas éviter. Le café vol, s'étale sur le trottoir, déjection laisser à l'intention des éboueurs de la ville. Lune se fait arracher à son siège et alors que les passagers du tramway réalisent ce qu'il se passe, personne n'a le temps de bouger, d'intervenir pour tenter de dissuader le minable d'agir : les portes se sont déjà refermées et le tram démarre, filant avec le maigre d'espoir de recevoir de l'aide.

Tirée, malmenée, l'aveugle suit son compère au mieux, titubant. Impossible même de tendre sa canne pour se faire une idée du chemin, tout va trop vite. Le smog de la ville, l'odeur putride des sombres ruelles, les bruits de klaxons et le vent qui fouette sa tignasse qui se balance dans tout les sens. Lune y perd tout ses repaires sans rien pouvoir y faire.

Ba-boom.

Le palpitant fait une voltige quand son petit corps fait un brutale volte-face pour se retrouver collé à un mur.

Ba-boom, ba-boom, ba-boom...

Le sang pulse dans ses veines, résonne dans ses oreilles. Elle s'entend vivre. Elle entend son propre cœur emporté par l'adrénaline alors que la masse de l'inconnu se penche sur elle. Son haleine. Son odeur. Son souffle haletant. Tout y es, sauf son visage. Elle sent le poing qui passe près de sa tête pour se loger contre les briques. Mais aucune forme d'empathie ne viens l'étreindre, bien au contraire. Elle espère qu'il a mal, que sa peau est écorchée, sa chair mit à vif. Le voilà qui aboie, sans doute furieux qu'une misérable poupée salope et zombifiée lui tienne tête avec verve. Nouvelle insulte, il s'échauffe beaucoup trop vite.

Elle se hisse sur la pointe des pieds, venant soudainement presser son front contre le sien dans un geste de défis, ses grands yeux blancs dardés sur lui, comme si elle le voyait. Lune simule le grognement d'une bête furieuse alors que ses lèvres prune se retrousse sur sa dentition, elle siffle, durement.

« N'aboies pas, grognes ! » Ses poings se serrent, son front presse plus fort contre le sien, l'encourageant à lui tenir tête un peu plus. Rien qu'un peu plus. « Allez connard. Vas-y, grognes pour moi !!! »

Et la main se lève, s’abat sur sa joue avec justesse. Pendant une fraction de secondes, Lune retient son souffle jusqu'à manquer d'air. Son culot lui a volé son oxygène. Elle déglutit et recule, calant sa tête contre le mur de brique. Elle esquisse un rictus, serpentine et vile créature qu'elle est. Saloperie de tentatrice néfaste qui vous pousserait au crime.

« Ce n'est pas un chien que je veux... c'est un Cerbère. »

Affirme la femme froidement, donnant toujours l'impression de le fixer alors que devant elle, ne s'étale qu'un noir intense et immuable. Ses mains crochètent le sac à main accroché à son épaule, fouille pour en sortir un portefeuille et en tirer des billets. Pas moins 130 dollars en liquide. Rien que ça. De sa main libre elle saisit le pantalon de l'inconnu, tire dessus et vient y caler l'argent avant le relâcher, laissant claquer le jean qui coince la petite fortune faite de billets froissés.

« Embauché. »

Confirme t-elle avant de venir retirer la canne de sous son aisselle. Tel un sage insoumis, elle pose ses deux mains sur sa poignée, la pointe pressée contre le bitume et reste là, droite contre le mur à attendre.

« Et si on allait boire un verre, Connard... ? Tu as égayé ma fin de nuit. Cela mérite bien que je t'offre un petit quelque chose, non ? »
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Lun 28 Oct - 15:04

Frisson malvenu - terrible - alors que nos fronts s'entrechoquent et qu'elle rugit en sale tigresse. Elle a du répondant, un zeste de folie et ses rétines laiteuses sont un piège dans lesquels on se noient. J'ai envie de lui cracher dans la bouche pour la lui laver. La gifle fuse plus vite, claque sur la peau qui rougit sous l'assaut. Je passe ma langue à l'intérieur de ma joue, savourant le picotement que cela me procure.

Infâme et grandiose salope.

Difficile de camoufler mon excitation quand elle glisse son fric dans mon falzar. Tu veux acheter le dieu du marchandage ? Petite effrontée... Mon souffle se fait plus court et plus rauque. Je la dévisage, violence contenue, à, l'affût d'une nouvelle provocation. Pas bon. Je suis en train de me laisser aller à ce fond de pulsion qui s'agite dans les plis de ma conscience. Cette anomalie qui rend la noyade délectable simplement parce qu'elle rappelle comme il est bon de respirer.

- Et si on allait boire un verre, Connard... ? Tu as égayé ma fin de nuit. Cela mérite bien que je t'offre un petit quelque chose, non ?
- Tu vas bien m'offrir un truc, ouais, mais pas un verre.


J'attrape son poignet et la traîne à nouveau avec moi dans un dédale de rues étroites dont l'éclairage glauque ne la rend que plus fantomatique encore. Une bruine de mousson s'invite, doucereuse et un peu moite qui me fait hâter le pas. Je me fraie un chemin jusqu’à la devanture miteuse d'un hôtel de passe. Le réceptionniste nous lance un regard torve que toute surprise a fui depuis longtemps. Il a du en voir des couples désassortis sur son paillasson, aussi discret et fugace que possible. Je sors quelque billets de mon slip - littéralement - pour égayer son comptoir, il me file une clé de chambre en silence. L'habitude. Si je passe par les escaliers, c'est juste pour le plaisir de la voir tâtonner à chaque marche.

Trébuche, bleuis tes genoux, gargarise ta rage.
Je veux ta haine cuite à point, juste assez fuselée pour me taillader les reins.


Je la pousse dans notre chambre et ferme la porte à clé. Aucune aide pour faciliter son repérage des lieux. Je suis occupé à retirer mon sweater mouillé et mon T-shirt.

- J'ai un deal à te proposer, Poufiasse Zombie....

Mon don se déclenche sans que j'y prête attention. Ekahau doit trépigner à l'idée des tractations. Ma Voix prend des inflexions invisibles qui caressent sa cervelle dans mon sens.

- Insulte-moi, et j'égaierais toutes tes nuits.

J'attrape ses doigts pour les coller à mon torse tavelé par les coups.

- Fais-moi mal et tu as ma promesse que tu ne t’ennuieras jamais...

Et comme pour sceller le pacte par le sang, je lui mords sauvagement la main.

Un Cerbère, as-tu dit...
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mar 29 Oct - 14:24

Elle se voyait déjà molesté dans un coin, violée, même. Lui offrir un truc mais ps un verre... Lune frissonne d'angoisse et de dégoût alors qu'elle se fait traîner de plus belle, manquant de trébucher dès qu'un obstacle croisait son chemin. Dans quoi s'était fourré, encore ? Ne pouvait-elle pas avoir une journée, rien qu'une, dans le calme et la paix ? Cette foutue ville en voulait à sa vie, à sa dignité, à son existence toute entière. Alors qu'elle se maudit elle-même, elle ne voit pas le temps s'écouler, jusqu'à ce se retrouver tirer dans un bâtiment à l'odeur désagréable. L'hygiène laissait à désirer ici. Mais la réelle question tait... Où était-elle à présent ? Le chemin ne lui avait pas semblé particulièrement long. Alors que son comparse discute, Lune ronge son frein. Même pas la moindre possibilité de téléphoner à Sullivan qu'il vienne la tirer de ce pétrin, elle ne saurait même pas lui dire sa position actuelle. Alors sous un air faussement docile, le petit astre moribond garde le silence, se contentant de suivre son bourreau, traîné comme une chienne pour qui l'on a peu d'égard. Pourtant, Lune n'est pas au bout de ses surprises...

Se retrouvant enfermé dans une chambre, elle se crispe. C'était fini pour elle, peut-être même allait-elle mourir ici, égorgée et se vidant de son sang, dans le lit ou dans la baignoire. Le genre de chose qu'on lisait dans les livres, voyait dans les films... mais rien de tout cela à vrai dire car le joyeux connard a une idée plus extravagante en tête. Un deal..., Ah... Lune penche la tête sur le côté, esquisse un discret rictus. Finalement c'est lui qui avait besoin de quelque chose. Et rien de moins banale qu'un peu de douleur. L'effroi s'évapore en un rien, remplacer par une sensation de dominance et de victoire. Le besoin de lui rendre son humiliation est si forte que Lune en perd son attention, jusqu'à ce que les dents de clebs vienne mordre sa main. Elle étouffe un gémissement de douleur, retirant sa main d'un mouvement brusque. Et de l'autre, vient le gifler de toutes ses forces. Un réflexe, ni plus ni moins. Mais ces derniers temps, les distributions de baffes devenait récurant chez elle.

« Pour commencer, ce sera mademoiselle pouffiasse... »


Alors se masse la main endoloris. Pas de sang, le cerbère avait lui avait fait mal, mais sans plus. Une mise en garde, un moyen d'excité sa partenaire pour qu'elle se plie à son jeu. Un défi qu'elle allait relever avec grand plaisir. Ses nerfs en avaient besoin et pas juste à cause de cet idiot croisé au détour d'un tramway.

« C'est de la douleur que tu veux ? S'il n'y a que cela pour te faire plaisir... »

Et sans attendre, elle le saisit par les hanches avant de lever la jambe, son genoux heurtant violemment et sans scrupule, ses attributs masculin. Ce simple geste arrache un soupir de plaisir à Lune qui déjà, prends ses aises face à Tadeo. Elle le relâche, le repoussant en arrière alors que ses testicules ont probablement dû lui remonter jusqu'au gosier.

« Maintenant tu restes au sol et tu la ferme. »

Elle s'approche de lui, détachant les boutons de manchette de son chemiser de satin et remonte doucement le tissus sur son avant bras. Elle ne perd pas de temps, la monstresse aux yeux blancs. Elle se penche vers son nouvel animal de compagne, venant poser son pied sur sa cuisse, appuyant le talon de son escarpin assez fort pour provoquer une douleur qui sonne comme le début des préliminaires.

« Ne bouges pas. »

Ordonne Lune avant de retirer son pied. Elle contourne sa victime, cherchant un tâtant le minibar dans la petite chambre Là, près de la porte ! Elle l'ouvre, cherchant les boissons et s'empare de une bouteille de vodka, si petite que s'en est ridicule. Tant pis, ça fera l'affaire.

« Déshabilles-toi. Gardes tes sous-vêtements, si cela te fais plaisir. »

Inutile qu'il soit pudique, de toute façon, elle ne verrait rien de lui. Elle pourrait juste le deviner, lorsqu'elle le toucherait. La petite bouteille en main, elle pivote doucement, croisant les bras et murmure.

« Quand c'est fait, approche. »

Le ton est autoritaire, glaciale même. Finalement Lune vient frapper la petite bouteille contre le mini bar, la brisant dans un éclat de verre et laisse l'alcool se répandre sur le sol avant de lever le morceau qu'il lui reste en main, non sans un sourire qui n'annonce rien de bon, seulement des crics à venir, des râles de douleurs et de plaisir.

« Tu veux entendre une petite histoire ? Est-ce que tu aimerais savoir comment j'ai perdu la vue ? Tu devrais aimer, c'est une belle histoire d'amour entre une paire de ciseaux et des globes oculaires... »
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mar 29 Oct - 22:25

La réaction est immédiate, savoureuse et piquante. J'accueille la meurtrissure de cette gifle avec un petit rire satisfait. Sale. Mais qu'y puis-je ? Je lorgne sur cette trouvaille nocturne aux atours de vampires. Elle n'est ni gracieuse, ni jolie. Sa peau de farine et son maquillage criard n'ont rien d'excitants. D'aucun la trouverait simplement vulgaire, mais je me fous bien de son physique. J'y suis aussi hermétique qu'elle est aveugle.

Ce que je veux c'est sa hargne.
- Pour commencer, ce sera mademoiselle pouffiasse...
- Lady Poufiasse Zombie, voulez-vous bien vous donnez la peine d'arrêter de jouer les mijaurées et de plutôt me montrer vos griffes acérées....
Que je susurre, sur un ton faussement servile.
- C'est de la douleur que tu veux ? S'il n'y a que cela pour te faire plaisir...

Ses doigts sont froids sur le derme de mes hanches. La brûlure de la souffrance a tôt fait d'effacer cette morne sensation. Mes cojones se rétractent, flétries de douleur. Celle-ci circule, électrique, sur l'autoroute de mes nerfs, faisant pétiller ma cervelle de bruits blancs. Afflux sanguin par voie rapide vers un plaisir radiant. Je tombe à genoux, hoquet au bord des lèvres, le membre endolori et dur. J'en ai les yeux embués.
C'est exactement cela.
C'est exactement ce qu'il me fallait pour court-circuiter mon esprit essoré par un abus d’échafaudages et de plans. Que valse cette tumeur divine qui me ronge ! Débranchons l’encéphalogramme un moment.
Son soupir ne m'a pas échappé. Elle s'est délectée. La plupart des femmes ne comprennent pas mes besoins, s'en inquiètent ou s'en gaussent. Pour toutes les putes payées double à se taire, combien de répugnées par ma déviance ? Ce petit déchet gothique folâtre dans les mêmes tourbes que moi. Elle est parfaite pour se travail.

Absolument parfaite.

L'aiguille de son talon me perfore la cuisse avant que les premières peines ne se dissipent tout à fait, relançant la machine de plus belle. J'obéis à ses ordres qui gagnent en assurance. Pour une fois ce n'est pas moi qui décide, pas moi qui réfléchis, pas moi qui organise, pas moi qui planifie... Je subis et lâche prise avec un certain soulagement.
Ma propre nudité n'est qu'une formalité. Lorsqu'on a plus rien, la pudeur est un luxe qu'on ne se permet plus. J'abandonne mes frusques sur la moquette tâchée. Mes bras portent les nombreuses scarifications que je me suis moi-même infligées. C'est toujours différent quand c'est un autre que soi qui vous torture. L'abandon n'en est que plus grand.

Je l'observe calmement briser la bouteille de vodka. Le parfum puissant de la liqueur qui se répand sur le sol chatouille mes narines. Je viens docilement me poster en face d'elle, à porté de son toucher.

- Tu veux entendre une petite histoire ? Est-ce que tu aimerais savoir comment j'ai perdu la vue ?
- A vrai dire, je m'en fous pas mal.
- Tu devrais aimer, c'est une belle histoire d'amour entre une paire de ciseaux et des globes oculaires...


J'émets un sifflement sincèrement admiratif. Il faut une sacrée paire de couilles pour s'imposer une telle épreuve, et une sacrée dose de démence.

- Dis-moi ce que tu as ressenti....

Je ne peux pas me permettre de perdre la vue, mais je suis curieux, vois-tu.




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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mar 29 Oct - 23:19

Curiosité piquée à vif, l'homme passe du refus à l'admiration dans un sifflement qui arrache un rictus à sa nouvelle maîtresse. Le choix des mots a largement fait son effet pour qu'il se penche un peu sur le cas de la créature pâle qui lui fait face et l'affronte sans le moindre remord et avec une hargne digne d'un fauve.

« C'était il y a longtemps... je n'étais encore qu'une enfant... dix-sept, tu imagine, toi ? » le prend t-elle à parti en venant tapoter son buste de la pointe de verre qu'elle tient dans la main. « je n'étais pas le genre de gosse qui aimait pas vie, je n'étais pas mignonne, pas assez normal pour les gens et en plus... » elle fait la moue. « J'étais née avec un talent particulier pour coller le bout de mon nez dans les ennuis. »

C'était le moins que l'on puisse dire des juges. Et pas un seul n'en sortait indemne, mais certains plus que d'autres, surmontait la chose avec courage. Lune n'en avait pas eu, elle s'était contenter de refuser un destin lourd de conséquence. Elle presse doucement la pointe de verre sur le sternum de son jouet vivant, entrouvrant les lèvres pour libérant un souffle de plaisir. Oui, du plaisir. Elle, pauvre petite vierge effarouché, se délectait clairement du malheur de Tadeo. Elle se nourrissait de sa souffrance.

« C'est arrivé vite, tu sais... Une bête dispute avec ma mère... Je l'ai poussé par la fenêtre... elle a chuté de six étages avant de s'écraser sur le sol. »
Elle griffe un peu plus sa peau, jusqu'au sang. « Je n'ai pas supporté mon geste... je l'aimais, ma mère... Elle était tout pour moi. » Souffle triste, elle lève le visage vers Tadeo, sa main libre glissant le long de son bras strié de cicatrices. « Je savais que je ne pourrais pas vivre avec ça... Alors j'ai pris des ciseaux... Et j'ai commencé à les enfoncés dans mon œil droit... »

Durant un court instant, Lune se perd dans ses souvenirs. Ce qu'elle avait ressentit ? De la colère, une douleur viscérale. Mais Tadeo voulait des mots plus juste, voulait une description physique, tordante. Excitante.

« Tu sais à quel point le geste doit être précis pour détruire un œil, un nef optique, sans toucher le cerveau et mourir ? Non, toi tu n'en sais rien... Mais moi je peux te le dire... Et sache que ça fait... vraiment... » Elle serre les dents, enfonçant la pointe de verre un peu plus fort dans la peau, sentant le sang chaud lui couller le long des doigts. « Vraiment... très mal. » Froncement de sourcil, délectation palpable. « cela te vrille le crâne, te fais perdre pied... C'est tout ton corps qui subit l'assaut de cette douleur... ça pique, ça lance, ça martèle, ça brûle... » sa colère s'élève dans un grondement de voix. « Tu dois lutter pour ne pas perdre connaissance. Puis il faut retirer les ciseaux, alors tu sais ton propre sang gicler et tu réalise qu'il n'y a pas de marche arrière possible... Tu inspire, et tu recommence. » Elle retire le verre et vient le repousser en arrière. « Tu passe au second œil, de la même façon ! Tu enfonce les ciseaux le plus loin possible mais pas trop ! Mourir, ce serait dommage et ce n'est pas le but, n'est-ce pas ? Ce que l'on veut, c'est juste souffrir ! C'est atroce, mais c'est le prix de la délivrance, n'est-ce pas, Connard ? »

le coup est vif, comme avec un couteau. Elle marque son buste d'une entaille. Elle crache sur lui toute la haine qu'elle a pour les autres.

« C'est le prix à payer pour dire au monde que tu ne t’agenouilleras jamais ! C'est le prix pour dire à tous que tu ne seras jamais leur jouet ! Et toi Connard, pourquoi tu veux avoir mal, dis moi ? »


Elle s'empare de son visage, ses doigts s'enfonçant dans ses joues, griffant sa peau de toutes ses forces. Elle lui secoue le visage, levant le verre de l'autre main. Peut-être qu'elle devrait lui crever les yeux, juste pour voir s'il y prendrait du plaisir.

« C'est le prix... Pour détenir un pouvoir bien trop grand. Tu sais ce que c'est, toi ? » Elle penche la tête sur le côté, le reniflant alors que ses yeux morts reste dardés sur lui. « Oui... Oui tu pues le péché... je n'ai même plus besoin de mes yeux pour le savoir. »

Nouveau sourire, Lune pose délicatement sa main sur l'épaule de sa victime et presse, lui intimant de s'agenouiller, ce qu'elle même refusait de faire depuis si longtemps. D'un geste rapide, elle jette le verre plus loin, tend la main et saisit sa canne télescopique.

« Et maintenant, c'est toi qui va payer le prix de ma haine. Puisque tel est ton désir... »

Son rictus fond, laissant une expression monstrueusement déformé par la colère. Elle s'empare de la canne comme on le ferait avec une canne de golf. Elle frappe. Lune ne retient pas ses coups, à peine l'a t-elle asséner, qu'elle recommence, son buste pivotant, accompagnant le geste. Hurlement de haine, de frustration avant de hurler.

« LES DIEUX NE T'ONT-ILS PAS APPRIS A T4INCLINER DEVANT LES PROPHÈTES ?! »


Elle frappe encore, frappe dans l'autre sens. De gauche à droite, de haut en bas. Elle le passe à tabac, littéralement. Le bruit des coups résonne dans la pièce et Lune ne cesse que lorsque le sang lui éclabousse le visage. Chaud, ferreux. Elle sent son odeur plus que son goût. Et c'est tant mieux car le sang d'un Dieu était traître, mais elle ignore ce à quoi elle à faire. Lentement, elle lève son bras, essuyant lesgouttelettes sanguines de la manche de son chemisier, souillant le tissus de satin et soupir. Damnation, que c'était bon de faire payer aux autres leurs péchés. C'était sans doute le seul travers qui lui restait de son passif de juge et même si Lune de l'avouerait jamais à haute voix, avoir le pouvoir de faire souffrir autrui, rien qu'un instant, était une sensation particulière et unique. Le chaos lui donnait une délicieuse sensation de vertige.

« Connard... Toujours en vie ? »

Minaude t-elle, dans l'espoir de pouvoir continuer de le faire souffrir. Rien qu'un peu, quelques minutes, peut-être ? Un court instant de répit.
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Jeu 31 Oct - 11:55

J'écoute l'histoire de la sorcière avec un intérêt poli. C’est un joli conte macabre pour lequel je n'ai aucune empathie. Je note, en revanche, quelques détails qui me foutent sur la voie. On ne se crève pas les yeux innocemment. Il y'a plus simple comme autoflagellation. Ma pouffiasse zombie est un prophète, j'en suis presque persuadé.

La suite de son discours me donnera raison.
Mais nous n'en sommes pas encore là.

Je savoure avec une crispation de mâchoire, muscles bandés, chaque morsure de tessons. Le sang perle, timide encore.

- C'est le prix à payer pour dire au monde que tu ne t’agenouilleras jamais ! C'est le prix pour dire à tous que tu ne seras jamais leur jouet !  Comme cette éructation rageuse me fait écho ! Rictus sauvage. Et toi Connard, pourquoi tu veux avoir mal, dis moi ?
- Tu ne mérites pas encore que je te le dise, Miss Geignarde.


Elle me griffe la tronche, brandissant sa bouteille cassée bien haut. Je vais peut-être me retrouver borgne, tout compte fait. Ballot. Mais ma chouineuse n'a pas le cran de pousser son geste jusqu’au bout.

-C'est le prix... Pour détenir un pouvoir bien trop grand. Tu sais ce que c'est, toi ?
- Bla, bla, bla... Ayez, fini le numéro grandiloquent à la Cruella ?
 que j'ironise.Tu causes plus que tu n'agis, "Maitresse".
- Oui... Oui tu pues le péché...


Celui de mon frère.
Celui de sa femme.
Celui de ce neveu qui se trouve être mon fils.
Celui d'une famille entière murée dans le silence.
Moi, mon seul péché, c'est de les avoir cru.

-...je n'ai même plus besoin de mes yeux pour le savoir. Et maintenant, c'est toi qui va payer le prix de ma haine. Puisque tel est ton désir...
- Accouche, chérie. Je m'ennuie....


Je m'agenouille docilement à sa demande. Je sens la pulsation de son sang à la veine qui saille à son cou, à ses doigts tremblant de colère. La suite sera sans merci. Je désire cette violence avec d'autant plus de sauvagerie. Prudent, je ploie
néanmoins la nuque et enrobe mon crâne dans mes bras. Je protège ce visage égratigné mais toujours valide.

- LES DIEUX NE T'ONT-ILS PAS APPRIS A T'INCLINER DEVANT LES PROPHÈTES ?!

Les coups pleuvent, pluie battante et coriace. J'encaisse sous la symphonie de Souffrance, gouttant la mélodie des plaies qui suppurent pour devenir saines.


Épanche-toi, corps de merde, évide le pue qui te faisande !
Rends-moi à mon Paradis blanc où plus rien ne règne !
Donne-moi au Néant, neuf et sanglant !

La purge me vide intensément les nouilles, réaction que j'ai toujours eu du mal à saisir.  Physiologie de l'étrange, organes détraqués. Tout cela n'a rien de sexuel à mes yeux. C'est un rituel de décontamination. Si j'ai éprouvé du plaisir c’est celui de l'abandon, total, sans restriction, laissant mon esprit échoué sur le rivage. Limpide.
Calme.

En paix.

- Connard... Toujours en vie ?

Pour toute réponse, je l'attrape par le corsage et la projette sur le lit. La surplombant de tout mon poids, je laisse l'hémoglobine la souiller allègrement. Malgré mon corps meurtri, je n'ai aucun mal à la maintenir en respect, pieds et poings liés. Cadavres emmêlés.

-  Je ne m'incline que si je le souhaite, Juge. Les Dieux m'ont désigné comme l'un des leurs et tu as succombé à mon pouvoir sans même le soupçonner.


Ma voix est douce mais sans équivoque.
Nul échappatoire.

D'un geste brusque, je dégrafe son chemisier, dévoilant son derme blanc. Je trempe mes doigts dans mes plaies, pris d'une puissante transe. Je sais ce que je fais. "Il" sait ce qu'il fait. Ekahau dessine les symboles mayas ancestraux, exprimant son nom et son titre, sur le buste de mon bourreau.

- Nous sommes liés par un pacte désormais, ma chère Poufiasse Zombie. Tu ne sauras t'y dérober. Nous allons nous revoir souvent. Longuement....


Et comme pour sceller ce que j'avance, je plante mes dents dans sa chair de colombe. Nos millésimes se mélangent. Si elle était encore prophète, nous nous serions liés pour l'éternité.
Je pose un baiser léger sur son front. Le réconfort fugace d'une bénédiction.

- Je vais prendre une douche. Tu veux que je t'aide à te débarbouiller ? Fais-je en lui prenant la main pour l'aider à se relever.

Toute trace de colère m'a quitté.
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mer 6 Nov - 20:31

Le tissus du chemisier manque de craquer quand la main puissante de Tadeo accroche son corsage avant de venir la renverser sur le lit. Prise au dépourvu, Lune écarquille les yeux dans une moue de surprise alors que son petit corps rebondit sur le matelas. Il lui faut un instant avant de réaliser ce qu'il se passe et la seule chose qui lui traverse l'esprit, c'est qu'il compte bien lui rendre chaque coup qu'elle lui à porté. Peut-être a t-il autant de plaisir à donner qu'à prendre dans les gencives... Mais non. Elle geint quand son chemiser est brutalement arraché, faisant sauter les boutons pour dévoiler sa poitrine rehausser dans un soutient gorge. Mais le pire, ce sont ses mots. C'est comme être marqué au fer blanc et déjà, Lune tente de se débattre, de le repousser, sans y parvenir.

« Qu'est-ce que tu fais ?! Arrête ça ! »

Sans même savoir ce qu'il dessine sur sa peau, elle distingue le sang qui sert d'encre sur son derme pâle. L'odeur ferreuse et sa chaleur ne trompe pas. L'angoisse la saisit, puissante et viscérale, lui donnant à nouveau envie de distribuer des coups qui seraient amplement mérités.

« Tu rêves ! Je ne me soumettrais pas, ni à toi ni au Dieu qui se planque dans ta caboche ! »


Force de râler, de frapper, Lune fini par abandonner. Le corps moue, elle reste là sur le lit, bras écartée et la poitrine qui se soulève à une vitesse alarmante. Son palpitant bat jusqu'à en devenir douloureux, à cause de l'effort, à cause de l'anxiété. Pour tout, en réalité. Pour tout ce qu'elle ne veut pas dans à sa vie, à commencer par ce porc masochiste.

« Longuement... »

Répète t-elle, l'esprit embrumé. Si le petit astre moribond avant violemment prit du plaisir à faire du mal à Tadeo, l'idée de remettre ça lui déplaisait. Il était hors de question qu'il prenne l'ascendant sur elle, qu'il la domine, qu'il exige d'elle des choses lorsque lui le désirait. Jamais. Elle revient à la réalité quand le jeune homme lui prend la main, un geste incroyablement doux qui tranche avec leur échange depuis l'instant même où ils se sont croisé à la sortie du tramway. Même sa voix se pare de miel, comme celle d'un protecteur qui ne lui voudrait que du bien.

Mais elle le sait, lui ne lui voudra jamais du bien.
Il ne lui donnera qu'un semblant d'humanité, lorsqu'il sera satisfait.
Lorsqu'il sera repu.
Bête infâme...


Se débarbouiller ensemble... ? Avait-elle l'air si désespéré que cela , peut-être oui, à bien y réfléchir. Dans un soupir résolu, l'aveugle resserre ses doigts autour de ceux de son comparse avant de redresser le buste, son abondante chevelure pâle retombant de chaque côté de son faciès, sur sa poitrine voluptueuse qui semble chercher à s'évader, même de son soutient-gorge.

« La prochaine fois, je jure que je te ferais encore plus mal. Mais ne t'y trompe pas, ce sera pour mon plaisir, celui de te démolir et non pour le tien. »

Intérieurement, elle se fait la promesse que ces échanges seront purement égoïste. Elle n'agirait que pour son propre bien être en imposant une terrible souffrance. Alors qu'elle se lève du lit, main dans la main avec Tadeo, la femme murmure.

« Et maintenant, ton nom... ?» Elle relève le menton, l'air toujours hautaine et désinvolte. « Tu peux m'appeler Lune. »

ce sera toujours mieux que pouffiasse zombie. Autant partir sur de bonnes bases, s'ils étaient forcés de se côtoyer plus souvent.
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Mer 6 Nov - 22:55

- La prochaine fois, je jure que je te ferais encore plus mal. Mais ne t'y trompe pas, ce sera pour mon plaisir, celui de te démolir et non pour le tien.

Sourire amusé.

- Un deal est un deal. Je ne reviens jamais dessus. Je t'ai promis un remède à ton ennui, je ne t'ai pas menti.


La main tendue est finalement acceptée. Mes os craquent, ma peau tire, mes muscles me font souffrir. Pourtant, je prends le temps de mouiller l'une des serviettes éponges d'eau chaude afin de délicatement la purger de mon élan de frénésie.
Mon essence divine me colle le vertige, en ce moment. Depuis l'assassinat du maire, la découverte de l'identité véritable de ma récurrence et ses pleins pouvoirs, je sens qu'il gratte sans cesse aux porte de ma conscience.


Je ne dors plus.
Ma carcasse doit voyager.
Ma cervelle doit marchander.
Et mon cœur part en vrille pour une Corneille.

- Et maintenant, ton nom... ?
- Tadeo.
Je ne vois pas de raison de lui mentir.
- Tu peux m'appeler Lune.
- Lune...?!
Fais-je sincèrement surpris. Vraiment ? On dirait le prénom d'une chatte ou n'importe quel autre animal de compagnie. C'est... Surprenant.

Un silence file, alors que je rince le tissus maculé d'hémoglobine. Le robinet qui s'épanche demeure la seule musique qui habite l'espace étriqué de la salle-de-bains.

- Tu sais, la douleur.... La douleur m'aide à rester moi même, à garder une emprise. Je ne sais pas si tu comprends....

Je croise mon regard dans le miroir. J'ai la gueule défaite et certaines plaies méritent un point de couture. Pourtant, mes prunelles n'abritent plus cette fièvre divine qui me coûte mon sommeil. Je suis en paix, pour le moment.

- J'ai fini, tu peux prendre mon T-shirt... Moment de latence.... Ah, merde! C'est vrai qu'tu vois que dalle.

Je trottine en grimaçant vers la chambre et ramasse le vêtement sus-nommé. Je lui passe par dessus la tête comme on habille une petite fille.

- File-moi ton téléphone.

Elle n'émet pas d'objection. L'appareil est spécifiquement destiné aux malvoyants. Le pavé numérique s'assortie d'une petite voix qui énonce chaque numéro que je presse.

"Tadeo Connard L'Odieux
207-379-4486"

Je m'envoie ensuite un sms de son portable pour garder ses coordonnées en mémoire. Je lui rends le tout, l'opération effectuée.

- Je vais prendre une douche et me rafistoler, fais-je avec un ton qui souligne l'habitude. Fais ce que tu veux...

Et sur ce, je referme la porte de la salle de bain sur moi.
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[NSFW] Sarnosos y ciegas {Lune&Tadeo} - Ven 8 Nov - 18:09

Le remède à l'ennui avait un arrière goût de cyanure. Lune se connaissait trop bien pour savoir qu'elle plongerait tête la première dans ce jeu malsain. C'était qu'un autre moyen de fuir la réalité, elle le savait. Mais tôt au tard, le remède comme tout bon médicament, viendrait à ne plus fonctionner, quand son esprit serait rôdé, qu'elle se lasserait, elle verrait l'étendu du péché auquel elle se livre simplement pour oublier combien sa vie est pathétique.

« Tadeo... »

Répète t-elle pour se souvenir alors qu'elle reste immobile comme un automate. Elle qui n'appréciait guère qu'on la touche, qu'on puisse la dénudée, était là, docile à attendre qu'il termine de la nettoyer. La sensation de la serviette et de l'eau chaud contre sa poitrine lui fond du bien et très vite, la souillure sanglante n'est plus qu'un mauvais tour laissé par le Cerbère aux aboie.

« Ma mère était très créative... Sauf quand il s'agissait de moi. » Souffle t-elle alors qu'il s'étonne de son prénom. « Je suis née albinos et lors d'une nuit de pleine lune... Je trouve que le choix de mon prénom résulte plus de l'ironie que d'une réelle imagination. »

Et pourtant, que ce nom était joli ! Il lui allait comme un gant, elle si pâle, voluptueuse et si froide. Mais Lune ne pouvait sans doute pas réaliser tout cela, incapable de se voir. Un simple détails. Il y avait de toute façon, très peu de chose qu'elle appréciait chez elle. Misanthrope sans vergogne, il était d'autant plus incroyable de voir que l'être humain qu'elle haïssait le plus, c'était elle-même. Alors quand Tadeo se confie sur son besoin d'éprouver de la douleur pour oublier, c'est comme un poignard dans son propre cœur gangrené.

« Je comprend Tadeo... J'ai fais pareil. Et même encore maintenant... » Elle déglutit. « Je n'aime pas la douleur de la même manière que toi, mais... je la recherche aussi, la douleur physique. Je me dis que si je souffre autant que le jour où je me suis crevé les yeux, j'éprouverais à nouveau ce même sentiment de libération... Mais avec le temps, mon cœur et mon esprit son devenu si dur, si froid... Ce n'est plus pareil et ça ne le sera jamais plus. »

Ce sont ses derniers mots avant de se murer dans u silence distant. Assez de confidence. Elle reste là, se contentant de retirer son chemisier massacré, restant en soutient gorge. Dans son dos blancs, un gigantesque tatouage d'un arbre mort vient décorer sa peau, tranchant avec sa pâleur naturel. Elle n’hésite pas un instant à enfiler le t-shirt beaucoup trop grand pour elle avant de sortir doucement de la salle de bain pour saisir son sac à main et sa canne. Sa chaussures écrase les débris de verres au sol, elle marque un temps d'arrêt. Elle aurait pu tuer cet homme... Alors que Tadeo met fin à leur entretient, elle se contente de quitter la chambre d’hôtel sans un mot. Inutile de rester ici plus longtemps, elle avait bien assez œuvrer pour sa nouvelle ouaille. Elle ne tarderait pas à retrouver son odieux connard, quand il aurait besoin de sa nouvelle dose de poison qui portait l'adorable nom de Lune.
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