AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Shadow of the day ☾☾☾ Indiana

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mar 7 Jan - 21:45


Le quartier chaud, alors que le froid est installé en ville. L'empêche pas de traîner la nuit quand même, Soledad. De fouiner encore et encore, après des indices, des bouts d'information qu'on lui jetterait dans la gueule sans trop réfléchir à la conséquence que ça pourrait avoir. Il se dit souvent qu'heureusement qu'il a pas la gueule d'un flic mais en même temps, il vit dans la cave de l'un d'entre eux et il aurait pas parié sur ce métier de prime abord, pour Indiana. Découvert qu'après coup, le métier, tout comme le flic avait compris que tardivement son statut de fugitif. Donnant donnant, sans doute, qui leur avait permis d'en arriver à ce jour-là. D'à force de fouiller ensemble ou non, ils avaient su que leur bonhomme traînait souvent dans ce coin-là, dans ce quartier qui donne si chaud apparemment. Sauf que c'est pas le cas de Soledad, qu'il remet ses moufles trouvées au hasard d'un oubli pour une personne sans doute tête en l'air, alors qu'il était à traîner encore. Pas très fier de se transformer en voleur, le type, mais y'avait parfois pas vraiment le choix. Puis, ça n'avait pas été pris directement dans une poche, alors est-ce que ça compte vraiment ? La nuit est tombée sur la ville, les flocons tombent encore et il les regarde, légèrement pensif, avant de soupirer et d'observer la buée blanche qui sort de sa bouche. Ouais, la tête est tellement pleine qu'il sait plus tellement à quoi penser, l'idiot de service. Il lui semble, trop souvent, qu'il ait été pas si loin de frôler la liberté. Mais cette chienne reste bien loin de lui, muselée dans un coin qui lui ait inaccessible. Alors c'est en secret qu'il se déplace, se fait discret jusqu'au lieu de rendez-vous d'avec ce fameux flic qu'habite un peu trop ses pensées, lui aussi. Tout est mis sur le compte de cette proximité quotidienne, même si ça fait longtemps qu'ils se sont vus vraiment, qu'ils ont pu discuter d'autres choses que des informations glanées qu'il fallait donner à Indiana, pour cette planque à venir. Le manteau serré autour de lui, la capuche plus que jamais par-dessus la tronche, il avance vite Soledad, a pris ses habitudes à force, en quelque sorte. Sait slalomer entre les différents établissements, espère pas attirer l'attention sans se douter qu'il dérange les autres ombres de ce coin. Oublie tout, en quelque sorte, quand il arrive à l'adresse, qu'il se pointe et se rentre vite pour plus se cailler les miches, un peu aussi parce que la perspective de passer du temps avec Indiana, même si c'est pour fixer un bordel toute la nuit, lui déplaît plus autant qu'il le faudrait. Alors il fait attention Soledad, en rentrant dans le bâtiment, se concentre et inspire, attend un peu pour vérifier qu'il y a pas un autre gus pour rentrer à sa suite. Et quand il est sûr de pas être suivi, il grimpe les étages pour aller toquer à la bonne porte, d'un nombre de coups précis, trois, puis quatre après un arrêt. Pour peu, ça ressemblerait à une mélodie. Mais c'est pas celle du bonheur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mar 7 Jan - 22:22

Shadow of the day
Il s’est invité brutalement depuis quelques semaines, frôlant en toute impunité les négatifs et le tolérable. Pas mal moribond quand il veut, à saisir la ville toute entière, sans que personne ne puisse rien y faire, pas même les mafieux du coin. Le froid est là  et la nuit a des accents beaucoup imprévisibles, maintenant. J’ai les yeux secs à force de regarder en face les allées et venues des badauds trop frileux ou pas assez, pour ne pas chercher la compagnie d’autrui. Quitte à ce que la fille soit pas très jolies avec des bleus tatoués et la peau déjà trop embrassée. Je finis par détourner la tête de la fenêtre pour aller ouvrir à la porte. Pas suffisamment prudent, ou tout simplement ennuyé de ce spectacle aux sons discordants. J’ouvre la porte et t’es là comme convenu, comme prévu. J’esquisse un sourire qui se veut chaleureux, même si faut rester sérieux et que, de toute façon y’a pas vraiment de quoi se réjouir particulièrement. Encore un rendez-vous un peu glauque, un point c’est tout. Je lève la main pour, la faufiler contre ta joue, enfin, c’est mon intention première, mais je me retiens, parce que ça a tendance à me déconcentrer. Je passe ma main dans ma propre tignasse finalement puis je marmonne un :

- T’as l’air particulièrement pas suspect fringué comme ça. Et ça me fait marrer un peu, même si dans le fond je me dis que la cave doit pas être super bien isolée et que te laisser pioncer là-dedans ça va te faire crever de froid. Ou pire. Je m’écarte de la porte pour regagner mon point de vue précédent. Sans même me retourner, tu noteras pas l’effort que j’ai fait, sans doute que ça a l’air juste détaché, mais c’est justement que je le suis pas assez, parfois. Je visse mes fesses sur un coin du lit et je récupère un appareil photo avec un zoom pour essayer de voir quelque chose, en face. Un visage, n’importe quoi.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mar 7 Jan - 22:41


Et le voilà qui apparaît, le flic. Qu'a l'air présent et absent, dans le même temps. Avec ce bout de sourire qu'il avait pas au début, qu'arrive à en éveiller un aussi chez Soledad, qui tire pourtant si souvent la tronche. Alors ouais, il lui accorde un sans vraiment le vouloir, lui offre sans se douter de ce que ça pourrait lui coûter si tout s'arrêtait dès ce soir. Y'a cette main qui se lève et il était peut-être prêt, inconsciemment encore, à lover sa joue contre la paume. Mais y'a pas de contact, y'a tout qui lui semble aussi froid que le lointain dehors et ça lui rappelle la fatalité qui pèse dans son existence, dans cette histoire aussi qui, au final, pourrait vraiment prendre fin à tout moment. "Y caille, dehors." Qu'il justifie, avant de rentrer, de refermer la porte et de retirer les gants, après avoir bien vérifié que c'était fermé. Puis le regard qui revient sur le dos d'Indiana, sur l'attention qu'il a pas sur lui, sur ce projecteur qui sera jamais plus dirigé vers lui. Qu'il espère sans vraiment le faire. Manteau retiré, abandonné dans un coin, pull gardé, capuche pas retiré. Parce qu'elle retient aussi en partie ses cheveux qu'il a pas vraiment coupé dernièrement, parce que ça le préserve du froid et que c'est pas si mal. "Rien encore, j'imagine ?" Question posée alors qu'il approche, pour se poser proche d'Indiana, regarder la rue et surtout le bâtiment qui les intéresse. Il souffle dans ses mains, les garde près de son visage pour se réchauffer le bout du nez aussi au passage. "On procède comment, cette nuit ? Un genre de tour de garde, comme dans les films ?" Parce que Soledad, il a que ça comme repère pratiquement. Les films et son frère, parfois, qui lui racontait ses histoires quand il lui en demandait, pour conserver leur lien. Le seul qu'a compté, pendant si longtemps, en dehors de sa mère. Qu'il a pas vraiment su préserver, pour autant, insupportable qu'il est, même avec ses proches. Alors il croise les bras finalement, se réchauffe la couenne en évacuant les pensées maussades qu'abritent sa caboche, parce qu'il est fatigué Soledad à force, de tout ce merdier là. Lui aussi voudrait bien rentrer un jour.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mar 7 Jan - 23:20

Shadow of the day
Je fixe mon regard sur l’écran de l’appareil, alors que je sens le lit s’affaisser pour t’offrir une place à mon côté. La proximité nous ressemble plus, que l’inverse, je dirai, s’il fallait trouver une régularité dans ces rendez-vous quotidien. Le silence, lui, en fait pas parti non plus. Mais j’imagine qu’on a en tête la même chose. La finalité qui se profil pour plus d’une histoire et d’autres excuses encore qu’on passe notre temps à s’inventer ou se trouver. Je soupire, parce que, l’atmosphère m’enveloppe et pèse déjà sur mes épaules. Je me concentre sur le moment présent, pas sur l’après parce que je sais compartimenter ma tête. Ou en tout cas les trucs dans ma tête. Qui devraient pas s’accrocher à ma chair. Pas comme ça. Je pose l’appareil à  côté. à ta disposition, parce que t’es p’t’être le plus désigné pour le reconnaître, ton gars. Je pose mes deux mains à l’arrière, la pupille toujours fixement obnubilée par l’entrée.

- On surveille l’entrée. Puis si on le voit… Et c’est là que finalement, je détourne la tête vers toi. Si on le voit, je sais pas, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Je m’arrête, parce que j’ai encore en tête la première soirée qu’on a passé plus ou moins infiltré dans une boîte de nuit, comment ça a foiré, aussi. Je peux appeler des renforts et on les regarde le cueillir. Rien que se trouver dans ce genre d’endroit, est criminel, en soi. Mais quelque chose me dit que ce sera pas suffisant, que t’en a plus qu’assez de courir les rues. On pourrait… aussi attendre qu’il fasse son affaire et le suivre jusqu’à chez lui. Ou l’intercepter pour lui parler et puis après… J’en sais rien. Qu’est-ce que t’attend de ce soir, exactement ? Je demande, pour en avoir le cœur net.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mar 7 Jan - 23:32


Les bras autour de lui, l'appareil qui se pose devant. Un regard dessus et il délie déjà sa maigre carapace, Soledad, l'attrape et se met à surveiller, pas fait pour ce genre de surveillance mais qu'apprendra directement, qui fera avec, qu'a pas le choix tellement. Le silence d'abord, après les questions, comme s'il était résigné à tout. Et il le regarde pas, Indiana, quand c'est à lui de s'interroger. Parce qu'il a une envie puérile sur le coup, de dire qu'il va se venger. Mais elle disparaît bien assez vite, celle-ci, parce qu'il maîtrise rien et que ça serait se donner trop d'espoir, aussi. "J'attends rien de ce soir." Qu'il avoue, alors. "Je préfère me dire qu'on le verra pas." Une annonce qui, peut-être, en dit long sur le réalisme qu'a dû s'installer, à force de déconvenue. Le ton est morne, pas le même piquant que d'habitude. C'est qu'ils en ont pour la nuit et que la fatigue qui s'accumule lui fige quelque peu son venin. Alors il doit le cracher avec parcimonie, le garde pour le reste du monde. "Mais s'il se pointe..." Une inspiration. "Faudra le faire parler, avant d'appeler tes copains." L'oeil qui lâche pas l'entrée, les rares clignements qu'il vivrait presque mal, de peur de rater la demi seconde sur laquelle tout pourrait se reposer. "Parce que j'imagine bien qu'il irait pas leur dire de manière spontanée, pour le meurtre." Un haussement d'épaules, las et usé. Il se doute bien que le mec en a trop vu par le passé pour avouer si facilement les choses. Et pour une fois, Soledad, il espère que la chose qui sommeille en creux de ses vertèbres acceptera de se déployer à sa convenance, pour se torturer l'esprit et un autre en même temps, pour se noyer mille fois jusqu'à plus savoir jamais respirer, s'il fallait. Mais son nom sera au moins lavé, vous comprenez...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mer 8 Jan - 1:06

Shadow of the day
Forcément y’a un peu de peur qui s’insinue en moi, qu’est-ce que je ferai si j’avais le destin de l’enfoiré qui avait tué mon meilleur entre les mains et dans les veines ? Ah, je sais trop bien, p’t’être pour ça que la mort elle se tient pas dans mes paumes à moi. Pourtant je suis pour ainsi dire suspendu à tes lèvres. J’imagine que tu sais toute façon que moi je t’empêcherai de bousiller ta vie, plus encore. Parce que, je suis un peu illogique. Parce que je me dis que la prison et toi, c’est définitivement pas la meilleure équation. Pourtant tu parviens à me rassurer, à me faire espérer aussi, un peu égoïstement, parce que je sais bien ce qui se passera après tout ça. Y’aura juste un salut qu’en sera pas un, p’t’être même un baiser comme dans les films à faire pleurer. Et juste plus rien et y faudra compter de nouveau sur … Les sorties hasardeuses. Je souffle, pour repousser cette pensée de mon crâne, parce qu’elle est pas juste et je le sais. Alors comme toujours je ferai mon possible. Je hôche la tête pour deux.  

S’il vient, je suivrai ce plan, dans ce cas. Même si de plan, on en a pas vraiment. Je me dis que, de toute façon ce sera pas hyper difficile. L’attraper, le faire parler, p’t’être. On pourrait… Tu pourrais… Lui donner envie de se rendre plutôt que d’avoir à subir … tu sais… Ton truc. Je propose en me grattant la barbe, tout en sachant totalement ce que ça implique pour toi. C’est pas trop la première fois que je te vois faire. Et je sais foutrement ce que ça peut te faire. En partie du moins. Les souvenirs restent fugaces, mais toujours présent dans ma chair. J’enlève l’un de mes gants pour aller chercher ta main et la serrer dans la mienne. Cherche se froid qui me pique depuis les entrailles. Familier, à présent, peut-être trop. C’est pourri comme idée. Laisse. Je finis par dire, parce qu’au fond, j’ai pas envie que ton esprit meurt. Parce que c’est ça que ça fait à toi aussi. Ça te fait crever. Je retire ma main, finalement pour aller chercher un paquet de clopes sur la table de nuit et l’allumer. Et de dos je peux finalement dire sans tressaillir :

On va l’avoir. Si c’est pas ce soir ce sera d’main. Mais on l’aura et toute cette connerie va prendre fin. Je peux pas jurer, je peux pas promettre des trucs dont je suis incertain, mais même si ça nous prend encore longtemps, je t’aiderai à te rendre la vie et la tranquillité que ce connard t’as volé.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Mer 8 Jan - 1:30


Ton truc. Silence, de prime abord. Parce qu'il sait pas tellement quoi répondre, Soledad. Qu'il a plus de venin tout court, peut-être, finalement. Qu'il peut qu'inspirer de l'air, se rappeler du froid qui règne dans les poumons, du même qu'il vient chercher Indi d'avec sa main qui réchauffe la sienne. Le regard se baisse sur ce drôle de mélange, sans rien en dire. Sans le rejeter. Plutôt un léger mouvement, pour accentuer le contact, le premier de cette soirée, peut-être le dernier aussi, vu le lieu, l'idée générale, l'ambiance. Il sait qu'il est morose, Soledad, s'en veut quelque part. Se déteste ainsi, se voit déjà perdant et déteste ça, parce qu'il a déjà trop donné pour s'accorder le luxe de douter. Mais il y peut rien, est trop humain pour renier tout ça. "Hum..." Et il sait pas formuler les choses, à cet instant. Voudrait dire quelque chose, mais il a peur que ce soit pas tout à fait vrai. Sait pas trop. Alors il revient à l'appareil photo quand la main le quitte, à ses visages qui se graveront sans doute dans sa mémoire, pour tout ses cauchemars. Il écoute encore, voudrait acquiescer mais sent trop la morsure de l'échec sur sa nuque pour oser vraiment bouger la tête. Quelques secondes encore de silence de sa part, avant qu'il se remette enfin à causer. "C'est pas si pourri." Qu'il dit alors, dans un marmonnement. "Y'a juste que j'ai que ça, moi." Que ça pour le faire parler. Que ça, parce que Soledad, il y connaît rien à tout le reste. Qu'il est ce gars qu'un jour, marchait dans la rue. Et qu'a connu la Mort de trop près, qu'a eu les poumons noyés et l'esprit fracassé. Qu'a connu l'orage une fois de trop, une tempête jamais terminée. "Si t'as des idées, je prends." Il voudrait rajouter autre chose. Il voudrait, oui. Mais c'est trop fort, comme mots. Alors il se tait encore, Soledad. "Faudra éviter de menacer de le pousser du haut d'un pont." C'était pas ça, qu'il devait dire. Mais sa bouche est écorchée, y'a plus de poison dans ses mots, alors faut qu'il en refabrique, qu'il s'arme de nouveau de tout le cynisme qu'il peut.

Pour oublier la chaleur sur sa main.
Et se rappeler du froid dans ses creux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Jeu 9 Jan - 18:11

Shadow of the day
Le bout de ma cigarette s’embrase lorsque je fais rouler la pierre de mon briquet du pouce, projetant des lueurs inquiétantes sur le mur. Décor parfait pour une nuit d’horreur. J’espère simplement que cette nuit-là se terminera bien. Mieux. J’en sais foutrement rien. Je reste de dos, quelques minutes, fourrageant mon briquet dans ma poche, les yeux en train d’admirer le papier peint défraîchi et les marguerites jaunâtres qui sert de motif. À gerber, évidemment, mais l’hôtel sert pas tellement de pied-à-terre habituellement. Je laisse les fameuses idées que tu mentionnes grignoter une place dans cette inquiétude sourde qui me vrille les tempes.

Je sais pas quoi dire.
Je sais pas quoi faire.

Je commence à te connaître un peu, quand tu me balances pas des remarques acides à la tronche, c’est que quelque chose cloche. Et je dirai que c’est pas une question de maladie cette fois. T’as juste l’inquiétude qui te dévores le bide, juste l’air de vouloir en finir pour de bon parce que sinon tu vas pas tenir. Et ça m’emmerde parce que je sais pas trop quoi faire. On s’entend que je pourrai certes te désaper et on ferait grincer le plumard, mais, ça réglerait pas le problème de fond, ni même le problème de forme que t’as pas. Que t’as plus. Et même mes remarques et mes promesses semblent pas t’atteindre. Je mordille désespérément le filtre de ma clope. Ça me casse la tête, clairement alors que je devrais même pas essayer. Au pire, c’est juste comme ça et voilà, mais te laisser, ça me fait chier. P’t’être une réminiscence de sourire répondant au mien qui vient me hanter comme un foutu fantôme. Je me laisse tomber sur le lit, les yeux sur le plafond tâché d’humidité un bras sous la tête. Penser à autre chose. Occuper son esprit.

- On peut toujours l’attendre pas loin de sa caisse si on arrive à la repérer. Je l’aborde pour lui demander du feu, tu l’assommes. Ou tu l’abordes comme si t’allais gerber sur tes pompes, je lui fait une clef de bras et on le balance à l’arrière. Avec mon flingue braqué sur ses valseuses il devrait pas broncher.

Et je ris, ou du moins je force le rire en essayant d’appeler le tien. Puis je soupire finalement en disant :

- J’ai raté ma vocation, j’aurais dû être gangster, pas représentant des forces de l’ordre.

Tel père, tel fils.
Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Ven 10 Jan - 0:46


Il a peut-être, finalement, pas d'autres idées. Peut-être que c'est pour ça que le silence dure. Qu'il y aura rien d'autre que Soledad et son échine qui se ploiera, qui crachera de l'eau sur le bitume et qui s'épuisera la tête et l'esprit, à se transformer en ce qu'il a jamais été. Peut-être bien qu'il l'accepte, au travers de ce silence, parce qu'après tout il lui reste que ça. Qu'à défaut de mourir pour de vrai, il aura bien payé pour la mort de son ami, pour ce corps qu'était encore si chaud quand il a fallu le quitter. Pour effacer de sa tête le fait qu'il était peut-être encore vivant, à ce moment-là. Que le quitter, ça a été le condamné pour de bon. Il en sait rien, Soledad. Devrait peut-être demander, un jour, ce qu'en dit l'autopsie. Mais veut-il vraiment savoir ? Garder le doute, c'est se dire aussi que c'était trop tard dès l'instant où la balle l'avait atteint. Alors il inspire longuement, fait de son mieux pour se concentrer, la tronche collée à l'appareil. Et quand y'a la voix d'Indiana qui le sort de ses limbes, il tente d'oublier le reste, de se concentrer que sur lui. Que sur ses mots, avant de songer à ce qu'il a pu raconter. Il accompagne pas le rire, laisse à peine trembler le nez d'un souffle, avant de hausser les épaules. "Moi je crois que t'en aurais fait un mauvais." Qu'il dit, trop sincèrement. Peut-être que ça lui va pas, d'avoir la cervelle si occupée à rien rater, qu'a si peur de tout faire tomber à l'eau encore. C'est que ça le hante, quelque part. "T'es peut-être imbuvable comme mec, insupportable même, mais t'as un bon fond." Un léger silence, de la part de Soledad. Le temps de se rendre compte du compliment quelque peu énorme et sorti un peu trop naturellement de sa part. Alors il grimace, par réflexe. "... Prend pas le melon par contre, faudrait pas que tes chevilles gonflées nous empêchent de le poursuivre s'il se pointe." Il se rhabille avec le drap de sa dignité, prévoit déjà le pare balles pour le coup qui, à n'en point douter, devrait venir. Il grommelle dans son coin, remet sa capuche finalement sur sa tête, comme pour se cacher de ce monde-là aussi. Comme pour dehors, comme pour rester seul. Se cacher de certaines évidences qu'il se refuse encore à voir. Sans doute est-ce pour le mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 17:46

Shadow of the day
C’est p’t’être pas une remarque anodine. Dans l’fond, je suis déjà fils de gangster toi tu l’sais pas. Au commissariat de police, les gens me disent que j’ai de la chance de l’avoir mon père, eux ils savent juste pas que derrière le sénateur y’a juste des gars du royaume. Alors ça me tend, p’t’être que moi aussi je suis un héritier de l’ultraviolence. Qu’on finira par me retrouver à faire des trucs pas claires dans les ruelles. Je sais pas. Je me gratte la tête, je me dis que de toute façon c’est p’t’être le truc inévitable, une prédisposition génétique de merde comme les cheveux roux ou les yeux qui déraillent.

Sauf que t’as pas l’air convaincu, tu dis que moi je serai pas un mauvais flic. Je hausse les épaules, mais ça me rassure, sans trop savoir ce que ça veut dire, avoir un bon fond. Au moins t’as l’air de redevenir un peu toi-même. Je m’approche, alors, en me disant que, je sais quoi faire en fin de compte. Que je le savais p’t’être depuis le début, mais que c’était juste caché en dessous de l’orgueil et le qu’en dira-t-on. Je me plante pas loin de toi et je te fixe en ouvrant les bras, je me sens un peu con, mais je le dis quand même :

- Viens-là.

Parce que dans le fond, dans le creux de mes bras, c’est sûr que t’es en sécurité.

Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 18:44


C'est dangereux de se dévoiler. C'est offrir trop de possibilités aux autres de nous briser. Et Soledad est bien trop abîmé pour donner le reste de sa carcasse ainsi. Pourtant il le fait, de quelques mots qu'il pense sincèrement, qu'éclatent sur le parvis de leurs pseudos mensonges, des vérités cachées pour s'éviter de crever. Y'a Soledad qui regrette déjà d'avoir causé, qui voudrait pas qu'on lui dise qu'il est con parce qu'il est pas en mesure d'encaisser. Pour autant, il fait mine que si, donne de la superbe d'avec un peu d'acide, pour se préserver lui alors que les mots s'échappent. Mais il sait pas se couper du monde, minuscule mais bien trop présent, qu'ils forment avec Indiana. Il s'attend à une réplique, serre les dents et se dit que ça ira, qu'il saura s'en remettre. Ça peut qu'aller, vous savez. Mais aucune arme n'est levée. Ne demeure que le silence et les mouvements qu'il perçoit, à côté. Que des bras qui s'ouvrent et qui le désarçonne. Qu'il regarde après avoir tourné la tête, face aux mots. Il se sent désemparé, loin de tout ses repères. Y'a Indiana qui lui offre une possibilité de tout briser, à cet instant. Y'a ces vagues de sarcasme qui pourrait se lancer contre lui. Y'a un choix, offert. Et y'a le coeur, qui bat. Sans qu'il le perçoive. Sans qu'il ait envie de comprendre. Y'a juste Indiana. Y'a aussi le vide. Y'a un choix. Entre accepter ou continuer de rester seul. Avec lui-même, encore. Comme depuis toujours. La bouche s'entrouvre à peine et alors qu'il pensait qu'il allait devoir y réfléchir, l'élan se fait tout seul. Il abandonne le trépied pour poser une main sur le matelas, pour réussir à se bouger sans bruit. Pour venir se glisser là, dans cette paire de bras qui le hante parfois, quand il sait qu'il n'est pas si loin de lui. Qu'il aurait juste à grimper les escaliers pour toquer à la porte, pour attendre un peu et le retrouver. Ce qu'il ne fait jamais, parce qu'il y avait jamais eu ce geste. Celui offert, à cet instant. Celui qu'il aurait pu briser, repousser. Dont il aurait pu se moquer d'un sourire acerbe et d'une remarque vexante. À la place, il se tait. À la place, il vit enfin un peu. Trouve refuge contre le flic. Lui et son bon fond. S'accroche à ce contact qui lui brûlait la peau et l'esprit, qui le rendait plus maussade encore parce qu'il en pouvait plus de l'attendre. Et Soledad, vu qu'il a jamais su rien de dire de doux ou de bien, il préfère se taire pour de vrai. Ne rien laisser échapper, parce qu'il sait comme il peut être. Regrette parfois, mais ne sait pas encore comment calmer la colère qui gronde en lui. Ni cette peur du reste du monde. De cet attachement qui pourrait lui être arraché. Parce que tous s'en vont un jour. Peut-être bien qu'un jour, cette vision d'eux deux deviendrait le reflet de ses regrets. Peut-être qu'un jour, il se dira qu'il aurait été mieux de ne pas bouger, de l'assassiner de ses mots, ce doux instant. Ou peut-être que non et qu'il saura combien il lui aura été précieux à vivre. Alors il inspire, se remémore l'odeur d'Indiana, s'étonne même plus de la reconnaître, qu'elle devienne si familière. C'est juste ainsi, à présent. Et ses pensées, déjà, dérivent. Jusqu'à s'accrocher à ses lèvres, de toute les manières. Y perdre un peu de son souffle, contre cette bouche qui aurait pu se moquer de lui. De sa naïveté qu'il cache du mieux qu'il peut. Du fait de croire en lui alors qu'il doute de ses fondations. Mais ils n'ont rien dit.

Parce qu'il n'y avait rien à dire.
Parce qu'ils n'ont plus rien à sacrifier.

Une main qui glisse, le long d'une mâchoire, pour s'y poser. Pour que le contact rompu des lèvres semble un brin moins amer. Une inspiration, alors qu'ils auraient pu rater mille fois déjà, en quelques secondes ou minutes. Mais peut-être que ça en vaudrait le coup. Soledad hésite, avant d'enfin oser parler. C'est dur de s'ouvrir quand les plaies sont si profondes. "Quand on l'aura, qu'on aura ses aveux..." Il hésite encore. "Je me rendrais." Ils en avaient déjà parlé. Mais à cet instant, il recule légèrement la tête, l'avise. "À toi." Et il se fend d'un faux sourire, parce qu'il est terrifié par l'avenir, bien plus que le présent peut l'étreindre d'avec ses angoisses perpétuelles. "Tu pourras me remettre des menottes aux poignets sans cacher les clefs, cette fois." Cette fois, Soledad perçoit comme ça tambourine, en son for intérieur. Si bien que sa bouche s'assèche, qu'il ne sait pas s'il va oser aller au bout de sa pensée. Il le faut, pourtant, parce que ça n'aurait aucun sens autrement. "Et puis, une fois que je sortirais de taule, t'auras intérêt à m'offrir un verre sans cracher dedans pour te faire pardonner des bleus que j'aurais eu." Un après. Soledad se dit qu'il n'aurait pas dû. Peut se rattraper d'une pirouette en disant que ça sera la dernière fois qu'ils se verront. Pour conclure toute cette affaire. Qu'il ne s'agira que de ça, oui. Parce qu'il aura assez d'aplomb encore pour mentir effrontément, pour ne prétendre qu'à ça. Qu'à des adieux autour d'un dernier verre, sans plus aucune promesse derrière...

Et peut-être qu'il se croit assez
fort pour en supporter l'idée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 19:37

Shadow of the day
Puis quand tu crois que tu fais le bon geste, y’a toujours une voix qui s’insinue dans le crâne, qui gratte et qui dit que c’est dangereux. Que je donne trop, que je réclame trop aussi, que je fais des choses qui auront des conséquences un jour, que j’pourrai plus m’enfuir ou te jeter sans que je crève de le faire. Et pourtant cette voix-là elle se tait, elle se dissipe quand tu plonges dans mes bras et que je t’enserre. Comme si c’était la réponse, la bonne, que je pourrai embrasser tes tempes une éternité que ce serait grave comme juste un prolongement de tout et de ce truc qu’on est parfois. Un duo comique, tragique, un duo de sales cons, je sais pas trop. P’t’être que les mots me viennent juste pas et que c’est plus facile de t’embrasser pour te le dire que de te promettre des châteaux dorés en Espagne.

Je t’écoute, concentré sur ta paume contre ma peau, toujours ce froid familier que j’arrive à trouver doux. Je pourrais protester mille fois, si je te savais pas résolu, si je te connaissais pas. Parce que quand tu seras derrière les barreaux, p’t’être que celui qui manquera le plus de toi, ce sera moi. Et je sais pas, cette possibilité de te perdre, ça me fait chier, t’imagines pas.

Mais.

Tu sais que je suis flic et que, je devrais faire face, un jour. C’est vrai, t’es un fugitif, je t’aide et je crois fermement que t’es innocent, ça tu le sais, parce que le sens de la justice, il est quand même là. Je hoche la tête, caresse le bas de ton dos et te serre contre moi comme si tu pouvais disparaître le seconde d’après.  

- Dis pas de conneries, je viendrai te chercher, je pourrai cracher dans la bière que je t’offrirais.  

Je m’imagine bien attendre le cul vissé contre le capot de ma caisse, comme dans les films. Avec une glacière dans le coffre et de quoi tenir jusqu’à la maison. Je te relâche un peu pour saisir ton visage. Pourquoi je prendrai cette foutue peine ? Tu pourras toujours me demander, parce que de toute façon j’aurais beau faire semblant une heure ou deux, t’as déjà réussi à t’incruster profondément dans ma peau et même mes os. Parfois je sais plus quoi te dire, plus quoi te faire, parce que je veux trop réfléchir, parce que tu sais aussi que y’a cette fierté qui transforme nos séparations en simples formalités. P’t’être parce que je passe trop de temps à me demander de quoi je vais avoir l’air de dire ou de faire.

- Hey Sol’ …


Je commence, mon nez frôlant le tien. Étonnamment, ma gorge se noue pas, mes mains deviennent pas moites, je me sens presque plus con, comme ça. Presque plus. Surtout quand je murmure :

- Je t’aime.


P’t’être que ça tu le sais déjà. Je peux pas dire que je le découvre, t’as réussi à faire de moi le genre de gars que je supporte pas. Qui fait des déclarations d’amour à la con au premier venu. Sauf que t’es pas le premier et que je pourrai pas te promettre encore que tu seras pas le dernier.

- Alors je viendrai te chercher et je t’attendrai.


Par contre ça je peux le dire sans faillir et sans mentir.

Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 20:36


Un sourire sincère qui se fait arracher de sa carcasse. "Putain d'lama." Qu'il murmure à l'encontre du flic qui menace d'éparpiller encore ses crachats dans ses verres. Mais le sourire semble souligné que ça le dérange pas tant, qu'après tout, y'a déjà eu bien pire entre eux. Et le coeur se réchauffe, de l'idée qu'il ne lui a pas dit qu'il n'y aurait pas d'après. Qu'il viendrait le chercher, même. Les mots ont leur importance, dans cette scène. Pour Soledad, en tout cas, c'est sûr. Pour ça qu'il cherche à être prudent, qu'il tente de camoufler les vrais d'avec d'autres un peu moins forts ou importants, qu'il aurait pu camoufler d'un revers de main. Mais il n'y a pas besoin, celle d'Indiana qui le garde un peu plus proche encore. Alors le sourire est devenu vrai, oui, bien loin de celui cassé d'avant. Il se dévoile à sa manière, a abandonné enfin le drap de sa fierté à la place où il était, sans le sentir glisser de ses épaules. Qu'elle parade ailleurs, celle qui l'a toujours si bien isolée. Si bien préservée. "Hum ?" Trois petites lettres. Sol sans dièse, privé de voix l'instant d'après que les nez se soient frôlés. C'est qu'il s'attendait à tout, Sol, mais jamais à l'amour. Jamais à la douceur, jamais à ce coeur qu'on lui offre. Ou qu'on partage, plutôt, en adéquation d'avec tout le reste. Et il se refait tout le film dans sa tête, se demande quand ils ont basculé dans ce gouffre-là. Se souvient du banc et de la douleur, de la colère et de la p e u r. De celle qui s'évacue instantanément, désormais que les mots sont posés. Sur tout. T o u t. Et ça résonne, oui. C'en est effrayant. Comme un vertige, alors qu'il s'accroche un peu plus à Indiana, qui déjà passe à la suite, de celle où il attendra avec ses bières. Alors il souffle un maigre rire, Soledad, de ceux un peu pitoyables tant ils ont été soufflés. "Merde..." Qu'il murmure, de prime abord, subjugué par la vision de ce que ça peut être, un monde qui compte. Les mots lui brûlent la bouche, ceux qu'ont eu envie d'outrepasser les barrières par moment, mais qu'il avait toujours renié. C'est qu'il ne voulait pas le voir, son attachement, se dire que ce n'était que ça, rien de plus, que ça passerait. Mais l'occasion ne sera pas laissé. Et l'évidence vient de lui être glisser sous les yeux. Dans le battant qui tambourine si fort. "J'attendrais que tu viennes me chercher..." Qu'il commence enfin, une première réelle réaction, alors que la bouche est véritablement desséchée. Parce que pour lui, c'est belle et bien la première fois qu'il s'avoue quelque chose du genre. Et qu'il le partage. "Parce que, je..." Compliqué. Ça l'est. Parce qu'il s'y attendait pas. "Moi aussi." Il lui faudra un peu de temps, pour dire les mots exacts. Pour ne plus remplacer les plus importants par d'autres. L'avenir semble bien moins terrible, à cet instant.

Et il a su que son choix fut le bon.
Qu'il ne pourrait un jour le regretter.


Son prénom, il peut oublier.
Au profit d'un autre, gravé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 21:47

Shadow of the day
Merde, c’est peut-être le mot. Faut dire que je me suis pas réveillé ce matin en m’attendant à tout ça, ou p’t’être que là encore je mens. Que mes yeux te bouffaient déjà du regard, puis que j’avais peur que tu devines tout et que je sois le con de l’histoire. Celui qui tombe, pas celui qui se relève. Comment on se remet de s’être mis à nu et de se faire écorcher vif. Je sais pas trop, en réalité, c’est déjà arrivé. Parce que j’étais coincé dans l’unidirectionnel amour et que ça fait vraiment du mal à l’égo.

Pourtant, j’ai pas hésité là encore, quitte à me prendre une remarque cinglante, qui vaudrait mieux que n’importe quoi d’autre honnêtement. Ce qui me ferait chier c’est que tu penses que ma déclaration ce soit du vent déguisé en bonbon pour te rassurer. Y’a rien de pire que d’être pris en pitié. Alors je reste stoïque et j’attends. J’attends que le silence se brise encore, que ta bouche s’entrouvre pour dire tout, n’importe quoi, que tu te fendes d’un sourire pour que je puisse l’embrasser avec mes lèvres. Me bercer d’illusion et me dire que, celui-là il était bien à moi et moi seul.

Tu finis par, me répondre à demi-mot. Que toi aussi. Mais c’est flou, parce que ça pourrait vouloir dire que tu m’attendras, que tu reviendras. Alors je voudrais plus, des certitudes, un baiser, n’importe quoi, mais je m’en contente, parce que. Rien qu’avec deux mots, mon coeur a accéléré la cadence et j’ai un sourire collé sur la tronche. Rien qu’avec deux mots. P’t’être même qu’avec trois je finirai par en crever d’un bonheur insoupçonné. Je sais pas. Je ramène mes lèvres contre les tiennes pour les embrasser et y graver un peu de ça parce que c’est là. Que ça me fout en l’air, mais que c’est vrai. Et je t’embrasse comme j’aurais du le faire dès que nos yeux se sont croisés aujourd’hui.

Codage©Perpendiculaire
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana Empty
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana - Dim 2 Fév - 22:42


Demain sera véritablement un autre jour. Demain semble lointain. Demain Soledad retombera de haut. Demain il réalisera ce qu'il a pu dire ce soir. Demain, mais pas tout de suite. Parce qu'il y a le sourire d'Indiana qui le détend légèrement, qui appelle le sien plus timide et jamais Soledad n'aurait cru l'être un jour dans sa vie. Et le baiser qui s'en vient lui redonne le souffle qu'il n'avait su reprendre auparavant. Que dans celui-ci, il pourrait jurer que moins de peurs s'y planquent, qu'ils ont plus cette crainte que ça aurait pu être le dernier. Alors que ça pourrait, mais plus de la même manière qu'auparavant. Qu'il jure, celui-ci, que ça sera pas la fin de cette affaire qui amènera la leur. Qu'il y aura des lendemains après tout ça, pas de dernier verre, pas de dernier quoi que ce soit avant qu'ils s'en mêlent eux. Alors il retrouve un peu d'assurance Soledad, comprend déjà un peu plus ce qu'il vient de se passer et s'accroche ainsi un peu plus à Indiana, les deux pognes pour entourer ses traits, pour l'embrasser sans plus le lâcher, parce que maintenant il a plus peur que tout s'échappe, mais juste qu'il peut s'exprimer ainsi, ce besoin parfois oppressif de proximité qui le foutait tellement mal de se sentir éloigné, de pas oser les contacts. Il est plus obligé de lutter contre toutes ses envies alors qu'il luttait déjà contre le quotidien et son lot de frustrations. Il a jamais pensé à s'en plaindre, mais juste que, ouais... Ça le soulage d'un poids, à cet instant. Que de mêler ses doigts à ses cheveux sans plus craindre de se faire repousser, ça a quelque chose d'enthousiasmant. Qu'il retrouve de l'énergie, Soledad, à cet instant. Qu'il revêt un peu de courage dans tout ce qui l'avait cassé, qu'il peut retrouver véritablement un souffle dans cette course macabre. Et que c'est avec difficulté qu'il se sépare des lèvres d'Indiana, parce qu'il aimerait y resté pendu pendant des heures. Continuer tout ça, ne plus s'en séparer, pas tout de suite, jamais si possible et merde, comment c'est niais de se dire ça. Alors ça l'aide un peu, Soledad, à s'en séparer. "... La surveillance..." Qu'il murmure tout bas, le poitrail agité par tout ce qu'il vient de vivre en moins de temps qu'il faut pour le dire. Et pour la première fois depuis longtemps, Soledad se vent vivant et humain. Sans tornade qui gronde dans l'échine, qui le rend si froid, si terrible. Sans orage autre que le bon sens auquel il tente de se rappeler. C'est qu'il a un Indiana à retrouver, après tout ce bordel, vous comprenez.
Revenir en haut Aller en bas
Shadow of the day ☾☾☾ Indiana -

Revenir en haut Aller en bas

Shadow of the day ☾☾☾ Indiana

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» The shadow of our burdens ⚔ Torben
» Shadow of your heart -ft. Jules
» Deep Shadow | Anton
» In sunshine and in shadow
» (rae) truth is that I haven't shook my shadow

Sauter vers: