Il rit, et je me rend compte à quel point cette phrase peut être vraie et fausse en même temps. J'ajoute alors:

"Je suis vierge de relations sexuelles dotée d'un pénis! Autrement dit... Je sais pas m'en servir!"

Je me rapproche, réfléchis. Ce que j'aime qu'il me fasse?

Je lui met la main dans ses cheveux, attendrie, et fini par l'embrasser passionnément. Nos langues se mêlent, et je me met à son côté, caressant sa mâchoire puis son cou, descendant lentement...

"Dis moi si je vais trop vite, ou si tu n'aimes pas!"

J'éclate de son rire.

"Si toi tu es vierge, alors moi aussi."

Cette voix est étrange, toujours prisonnier de l'absurdité de la situation, je murmure à son oreille d'une voix faussement timide :

"C'est ma première fois. Je vous en prie monsieur, soyez doux."

L’excitation féminine est une chose très singulière, sa main sur moi est rassurante et brûlante à la fois. J'ouvre à nouveau la bouche pour prévenir mon amour de l'énorme décharge de plaisir qu'il va ressentir au moment fatidique où nos deux corps vont fusionner avant de me raviser.

Surprise...

"C'est parfait."

Je ris à son imitation grotesque d'une phrase de film érotique, et ajoute de ma plus belle voix grave:

"T'inquiète pas poupée, bientôt tu t'envoleras au septième ciel."

Mais bientôt le rire fait place à la sériosité, et mon bas ventre picote sous les décharge de mes propres gestes contre sa peau. Est ce si sensible?

Je décide d'aller plus loin, et ramenant le corps féminin de mon amour vers le bord du lit, m'agenouille à ses pied, et retire son bas, cherchant son approbation des yeux, avant de poser mes lèvres dans ses cuisses.

J'éclate de rire à sa phrase.

"Ce que le sexe peut-être simple de ce point de vue !" Je dis en m'arquant contre Preeti.

Pas de questions, pas de pression, pas de morale à tenir, pas de surexcitation à gérer, pas de réflexes à retenir. Juste de l'envie et l'envie d'en profiter.

Je vois que de son côté, tout n'est pas rose et son sourire à même disparu.
Sans prendre le temps de m'en inquiéter, me voilà asservie à sa bouche et comprend ce qui va arriver et j'inspire, avide d'en savoir plus.

Mes connaissances son limitées, mais j'ai un atout incommensurable: Je sais ce que ça fait.
Mes lèvres effleurent les siennes doucement, caresse intenable quand c'était mon cas, puis je passe ma langue contre le mont tendu.

Quelle sensation nouvelle étrange, et si excitante!

Je profite de l'expérience avec délectation.

"Comment tu te sens? Je veux que tu me dises avec des mots."

Si je fais ça, il ne pourra pas s'il ressent ce que je ressens. Son incapacité à formuler ses mots est jouissif.

Je joue de chaque parcelle de sa peau avec une intensité nouvelle.

Je n'aurais pas du me laisser faire ainsi. J'aurais du prendre les devants...

C'est une sensibilité nouvelle qui m'assaille. Je prend conscience de son pouvoir sur mon corps, à quel point mon epiderme est devenu électrique. Je me tortille en essayant d'échapper à son étreinte.

"Je ... ne sais... pas..."

Que puis-je faire dans ses bras d'homme à part me laisser totalement submerger par la vague ? Je me sens agripper ses cheveux comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage.

L'orgasme est explosif et d'une violence inouïe et la décharge m'étreint le corps entier.

L'impression me grise: son parfum, le goût de sa peau, l'insistance de ses caresse...
Je suis totalement dans l'emprise de ce contact physique expérimental.

Sa voix est hésitante, et finalement, sans que je ne comprenne avant ce qu'il se passe, ses doigts se crispent dans mes cheveux et je gémis contre sa peau.

L'humidité de l'interieur de ses cuisses est si flagrante que ça me surprend moi-même: je ne pensais pas faire ça si bien!

Finalement, je me connais sûrement mieux que personne.

"ça va?" Dis je d'une voix un peu inquiète.

J'avale ma salive et fait un rapide retour sur moi-même. Mes jambes sont tremblantes, je suis totalement essoufflé, et surtout, ma peau est plus sensible que jamais : chaque contact me fait l'effet d'une décharge électrique.

"Très bien et toi ?"

Je me redresse sur les coudes, échaudé comme jamais auparavant. Je prend le visage de mon aimé entre les mains pour demander :

"On est d'accord que tu n'as plus le choix ?"

Sans attendre de réponse, je passe doucement ma langue sur ses lèvres avant de descendre dans son cou, puis sur son torse ...

Je souris, soulagée.

"ça va pour moi, j’espérais que ça n'était pas trop intense pour toi?"

Mais lorsque ses mains se pose contre mes joues, mes pensées s'embrument. Qqu'est ce qu'il veut me dire avec cette phrase?
je n'ose comprendre.

Mais bientôt sa langue prend possession de ma peau, me rendais presque folle, mais arrivé à mi ventre je lui prend le menton doucement.

"Tu as toujours le choix mon amour, je ne te force à rien, et ne te forcerais jamais... Tu veux le faire?"

Son consentement est plus important que mon désir.

"Ça l'a été, oui... Il faudra que tu m'apprennes."

Quand je suis a genouillé devant mon amour, je ressens tout ce qu'elle disait : tout le pouvoir que j'ai sur son corps a tendance à me rendre fou. Quand nos yeux se croisent, je lui souris malicieusement, les rôles se sont inversés, ma jolie. Je n'ai plus peur ...

Je sors le bout de ma langue pour câliner l'organe sensible. D'ici, j'observe chacune de ses réactions et cela augmente un peu la folie naissante.

Tu as voulu jouer ? Soit.

Quand je passe tranquillement mes lèvres, je sens la tension devenir plus pressante. Intéressant...

Je suis rassurée: Il a l'air d'avoir aimé.

"Je t'apprendrais tout ce que tu voudras savoir!"

Au lieu de répondre verbalement, ses yeux pétillent, et ses gestes continuent: sa langue prend possession de ma peau et me tête tourne instantanément. Je ferme les yeux sous la caresse si douce, si...intense. Est ce que je lui ai fait ce genre de sensation, moi aussi?

Mon désir grandit, et pour une fois, ça se voit physiquement. Je tente de dire quelque chose, mais seul un gémissement sort de ma gorge, tandis que je caresse sa peau si douce.

Finalement, être à ses pieds n'est pas si terrible. Je relève mes yeux vers le visage de mon amour. Les yeux fermés, seul un gémissement me parvient en réponse.

Ma caresse devient plus profonde tandis que mes mains caressent les cuisses, le buste, les fesses... même dans son corps, je me sens le devoir presque sacré de lui faire plaisir.

Afin d'augmenter la sensation, la pression de mes doigts, langue et lèvres se fait alternarivement plus présente et plus légère. Je connais assez peu mon corps mais je sens que l'étincelle de l'orgasme ne doit pas être loin.

Je balbutie encore quelque mots avant de perdre totalement la raison. Tout se fait si vite, si facilement... La sensation est différente, peut être moins désarmante, mais tout aussi appréciable.

"Chéri...doucement..."

Le corps succombe si vite, ses gestes sont si précis... si intenses! Je sens bien que je ne tiendrais pas face à ce qui se prépare.
En guise d'avertissement, je gémis en lui tapotant l'épaule, incapable de prononcer une phrase cohérente et ordonnée.

L'étincelle prend feu, et je tressaute, avide du contact. Bon sang, j'en veux plus... Tellement PLUS!

Son pouvoir est terrifiant.

Quand son orgasme vient, cela me surprend. Définitivement, je lui préfère son ancien corps. Finalement, ce n'est effectivement pas si terrible mais je peine cependant a passer un réflexe de dégout quand mon amour vient contre ma gorge.

Levant à nouveau les yeux vers lui, je comprend que cette petite expérience ne l'a absolument pas calmé. Ses yeux sont de braise, prédateurs, presque effrayants. J'ai vraiment ce regard là ?

Je me sens l'obligation de préciser.

"Mon amour, si nous continuons, tu vas être totalement dépendant, mais j'ai envie que tu connaisse ça de mon point de vue. A toi de décider."

Sa remarque me sort de l'ambiance.

Si son problème était plutôt agréable, il n'empêche que c'était un cercle vicieux. L'envie donnait plus d'envie, et je n'ai pas du tout envie d'être comme ça avec mon amour.
Quelle frustration terrible!

"Je ne préfère pas. Je ne veux pas tomber dans ce piège là... Faisons autre chose!"

Je me décale comme on décroche un pansement d'une plaie.

[color=#009900"Comment on revient dans nos corps respectifs?"[/color]

Mes obsessions ne sont rien comparé à l'épée de Damoclès phallique qui me pend en dessous de la ceinture...

Je regarde mon amour, souffrant physiquement du manque mais se résignant au sevrage.

"D'accord. Comme tu veux, moi ça ne m'aurait pas dérangé de connaître ça de ton point de vue..." Je répond, peu assuré.

Là, je vois qu'elle ressens les mêmes choses que moi quand nos corps se séparent. Je m'étais préparé à la douleur mais rien n'est venu pour ma part. Je me force a respecter ce choix et cette distance en espérant que Preeti saura mieux se tenir que moi.

"Soyons pragmatiques alors. Qu'avons-nous fait hier ?"

Il me tend la perche... littéralement.

"Je suis désolée... Ce n'est pas que j'en ai pas envie... Mais je ne veux pas pousser le vice. Peut être plus tard... Mais j'ai trop peur de ne pas pouvoir m’arrêter ensuite. Comment tu gères ça? C'est si... Immaîtrisable!"

J'essaye de me souvenir de nos activités, mais rien de précis ne me viens.

"J'ai fait mes tâches ménagères, mes courses, je suis rentrée... Le facteur est passé, j'ai fait du jardinage... Non, je ne vois pas. Et toi?"

Frustrée, je vais nous faire du thé.

J'échappe un rire quand mon amour me demande comment je fais.

"Une vie d’abstinence, de maîtrise de soi, de contrôle des plus bas instincts... Une volonté profonde de te respecter et de ne surtout pas te faire peur."

Dans mes pires moments, j'avoue que mes idées pouvaient me surprendre moi-même.

"Journée normale pour moi aussi... Ça ne peut pas être le pouvoir d'un dieu, peut-être un objet ?"

Je rejoins ma femme dans la cuisine mais me garde bien de la toucher.

"Est-ce que tout va bien ? Je t'ai vexé ?"

Je me rend compte du self control admirable de mon amour, ce calme qui cache la tempête intérieure.

"Je t'aime chéri. Et je comprend mieux comment tu vis, et à quel point vivre proche de moi doit être compliqué."

un objet?

"Hier soir, j'ai déterré ce que je pensais être un bout de ferraille près du bassin... Tu penses que c'est ça?"

Mon amour me rejoins et lorsqu'il me pose la question je le prend dans mes bras.

"Bien sur que non mon chéri, c'est juste... Je n'ai pas ton calme et ton contrôle!"

Son compliment me fait plaisir.

"Oui... surtout que tu me facilite pas la tâche."

Je regarde ma peau doré avec une certaine envie. Faiblesse ou pas faiblesse, je suis totalement dépendant.

"Je peux voir cet objet ?"

Sa détresse m'attriste et je la serre contre moi en évitant soigneusement les zones qui me sont érogènes.

"Dis moi ce que je peux faire. Je sais très bien ce que ça fait d'être dans mon corps, tu ne me choquera pas."

Mon étreinte se resserre. Cela faisait du bien de ne pas avoir d'arrières pensées à cet instant

Je vais jusqu'à la cuisine et lui montre le bol huilé ou la pièce de métal se désincruste de sa boue et ses déchets pour prendre un éclat verdâtre.

"Voilà la pièce à conviction. Je croyais que c'était simplement un dé à coudre, mais je ne suis pas sûre...Peut être une clochette?"

Le câlin me rassérène, et même si quelques pensées me viennent je lui rend chastement. Sa taille plus petite que la mienne me fait bizarre, la chaleur de sa peau... Non, ne pas trop penser.

"Sois juste toi, Sanam, je ne veux pas plus!"

"Alors toi aussi, reste toi-même."

Je me retourne pour détailler l'objet en question, enfile un gant de vaisselle pour finalement le toucher et l'extraire de l'eau. Effectivement, il pourrait s'agir d'une clochette ou d'un grelot mais étrangement silencieux.

Une goute d'eau tombe sur le rebord de l'évier et je la regarde comme si tout autre priorité avait totalement disparue de ma tête. Si Preeti arrive à résister à ses envies, je me lance comme objectif idiot de ne pas toucher à cette petite larme.

"Tu veux sortir prendre l'air ?"

Je demande soudainement.

La proposition me surprend, mais j'acquiesce: Quoi de mieux qu'une sortie pour réfléchir à ce qui arrive?

"Bien sur! Où veux-tu aller?"

Je me rappelle la ballade aux chalets de Noël, et mon envie revient. Peut être vaut-il mieux que je reste à l'abri d'une démonstration physique gênante en public.

"Et si nous commencions par le jardin? Juste le temps de "m'assagir", ensuite nous pourrons sortir dans la ville!"

Me voir dans le miroir dans l'entrée me donne un instant d'hésitation. Espérons qu'on ne croise personne que l'on connaît!

Je sens son hésitation après son approbation. Ses yeux se perdent un instant avant que je ne comprenne sa retenue.

"Pas de problèmes mon amour ! Restons dans notre sphère privée."

Pendant un temps, je me rassure en me disant que jamais je n'aurais osé faire ça dans le jardin. Mais à présent que nous avons changé de corps et que le Satyre ne ressens plus aucune limite, je ris en me disant que je ne suis à l'abri de rien finalement.

Je contemple le jardin que Preeti a mis tant d'application à faire. Un véritable Eden.

"Ce serait inédit ... Dans l'herbe."

Les yeux de mon amour au féminin se perdent un instant sur l'extérieur de la baie vitrée, laissant sa tempes à ma vue, comme un murmure au baiser dans le cou. Je lutte, mais ses mots effondre mes maigres efforts.

"Dans l'herbe?" Je répète comme une idiote.

La scène s'encre dans mon cerveau qui sculpte les mille et une choses qu'on pourrait y faire.

Tu veux jouer à me faire perdre mes moyens? Je vais te faire perdre les tiens.

"Nous devrions y aller, il y a un endroit où l'herbe a repoussé par là..."