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heart of gold (Aina)

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Dahlia Byrne
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa
FACE : Felicity Jones
DOLLARS : 1960
SACRIFICES : 216
PORTRAIT : heart of gold (Aina) Tumblr_pk8oui1QbK1xs4dkco7_250
ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail.
CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte.
RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres.
TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité)
FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée.
OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville.
GENÈSE : (Stade 3), créature
TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
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heart of gold (Aina) - Dim 30 Aoû - 0:47


heart of gold

@Aina Summers


Les fenêtres ouvertes pour rafraîchir la pièce laissaient entrer un courant d’air, jouant avec les différentes feuilles de ses dossiers. Elle les observa s’envoler, retomber sur le bureau dès que le vent se stoppe. De toute façon, l’américaine n’avait pas besoin de tous ces papiers. Avec ou sans eux, les informations resteraient ancrées dans l’esprit. Cette pensée lui arracha un sourire. Même la banshee n’avait pas changé ce trait de son cerveau. Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle veuille, elle était incapable d’oublier ce qu’elle avait vécu. Le passé pesait sur sa mémoire, sur sa santé mentale. En fait, Dahlia notait tout simplement pour les autres, pour ses collègues, pour ses supérieurs ou pour rassurer les patients. Ca renforçait l’illusion, leur biais, car dans l’inconscient collectif, un psychiatre se devait de prendre des notes. Elle préférait largement dédier toute son attention à une discussion avec les personnes passant sur son divan, mais il fallait aussi se plier aux demandes…

Elle soupira, s’étira. Avec l’été, le nombre de patients diminuait. Certainement que les gens se détendaient avec les vacances arrivant, ou qu’ils partaient tous. Au moins, elle pouvait se concentrer sur la partie administrative de son travail, et dégager du temps pour les œuvres caritatives. Et la Calavera.

Elle n’en revenait toujours pas de cette entrée dans la mafia. Elle qui était parvenue pendant des années à les éviter, à rester dans son coin malgré leur présence de plus en plus forte à Arcadia. Tant d’efforts mis à mal par sa nouvelle nature, par sa rencontre avec Alejandro. Doucement, mais sûrement, les griffes des mexicains s’étaient renformées autour de la carne, les sicarios l’avaient suivie, surveillée. Pourquoi était-elle si importante à leurs yeux ? Etait-ce ses connaissances, ou simplement la mort qui s’était logée dans ses entrailles ? Tant de questions, toujours laissées sans réponse. Alors, la venue, l’intégration de l’organisation n’avaient pas été rendues officielles. Dahlia était là. Dahlia soignait, les plaies, comme les bras arrachés. Dahlia était appelée à l’aide, pour écouter, échanger, parler. Electron libre se retrouvant, jour après jour, privée de ses ailes. Quel était le but ? Quelles étaient les attentes ? Pourquoi ne ressentait-elle aucune peur malgré la violence environnante ? Les commandantes l’avaient tous prise sous leur aile, l’un après l’autre. Etait-ce cette protection qui lui permettait de ne pas céder ? Comme s’ils n’étaient pas les plus dangereux de la meute…

Un regard à sa montre, et elle préféra laisser là le travail administratif. Elle pourrait toujours continuer le lendemain matin, avec ce calme ambiant. Pour l’instant, elle avait une autre mission : celle de rencontrer une jeune femme, vampire d’après les dires. En fait, Dahlia avait entendu quelques rumeurs concernant celle-ci, notamment son incapacité à se fondre dans la masse. Chose qui pouvait rapidement devenir un problème pour le futur. Alors, pour la protéger autant que protéger les autres, elle s’était mise en tête de s’en approcher, de lui proposer son aide. Peut-être se ferait-elle rejeter sans la moindre délicatesse, mais malgré son passé, son désintérêt pour la majorité des causes, l’américaine n’était pas encore capable d’abandonner son cœur. Pas tant héroïne qu’altruiste, certains n’hésitaient pourtant pas à croire que ses gestes étaient le résultat de sa naïveté. Et ils apprenaient à leurs dépends que la brune ne croyait plus en rien. Après avoir vu les corps mutilés d’enfants, de citoyens innocents, sur ordre des divers gouvernements impliqués dans les guerres, il ne fallait pas lui demander d’avoir une quelconque morale, ou de le faire pour son éthique personnelle…

Elle n’eut pas le temps de s’attarder sur ses pensées, pénétrant dans le quartier hispanique. Sans un mot, sans un regard, elle traversa les rues, ignora les éclats de voix dans sa direction. Sauf soins critiques, elle était indisponible en cette chaude soirée d’été. Elle s’engouffra dans le bar de la rue principale, serra les dents face à l’appel d’air brûlant que son entrée provoqua. Enfin, ce n’était pas comme si l’attention était attirée ne serait-ce que par son teint de peau bien trop pâle, par les pupilles bleutées. Bien loin du type de la maison.

La mémoire rappela l’image de sa cible du soir. Une blonde, dans la trentaine, détonnant à n’en pas douter des environs. Au moins elles seront deux ce soir.Les pupilles fouillèrent la foule, les traits rieurs, amusés, parfois bourrés, de la population du bar. Jusqu’à ce qu’elles s’arrêtent sur la jeune femme qu’elle recherchait. En quelques enjambées, elle se retrouva à sa table, posa ses fesses sur la chaise en face. Comme elle l’avait appris auprès de la Calavera. « Vous devez être Aina, non ? »  Même bouille d’ange, même air curieux, Dahlia ne se trompait pas. Elle espérait juste que l’autre ne prendrait pas la fuite, pour quelque raison que ce soit…





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Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2548
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : heart of gold (Aina) Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : heart of gold (Aina) Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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heart of gold (Aina) - Ven 11 Sep - 10:33


       



H
ey ! gringa, gringa, chantonnait-elle, dans les rues, sans s’inquiéter des regards qu’on lui lançait, de travers,  à cause de ces cheveux blonds qui se balançaient sur ses épaules à chacun de ses sautillements. Ce soir, Aina se sentait bien, rassasiée, prête à affronter ce monde étrange qui vibrait autour d’elle sans tendre la main pour l’inviter dans la danse. L’oupyr découvrait, chaque nuit, de nouvelles choses, des termes qu’elle ne comprenait pas, des jeux dont les règles lui échappaient. Elle adorait parcourir la ville de long en large, à la recherche d’un petit frisson pour chatouiller son ventre, d’une occupation qui pourrait, enfin, dégager de son esprit les ombres de l’ennui.

Gringa, gringa. Quelqu’un tiqua, à côté d’elle, alors qu’Aina s’arrêtait à un feu rouge, les yeux fixés sur la lumière du petit homme qui attendait. Elle n’avait appris que récemment qu’il n’existait plus, le temps où l’on pouvait se jeter sur la route sans regarder, en se fiant seulement aux martèlements des sabots sur les pavés, aux ombres gigantesques des calèches sur les caniveaux. Le petit homme la regarda de travers, mais décida de ne pas réagir aux mots de la blonde qui se dressait à ses côtés. Les étrangers sont tous bizarres, de toute façon. C’était peut-être le cas pour l’oupyr qui glissa son regard sur l’inconnu et sourit à pleines dents.

Si le feu n’était pas passé au vert, dans la seconde suivante, elle lui aurait sûrement agrippé le bras pour le forcer à lui parler. Néanmoins, le petit bonhomme leva une jambe brillante et Aina s’élança sur le passage piéton, sans plus de cérémonie. Un sifflement aux lèvres, elle continuait de se demander pourquoi on la regardait si mal, à chaque fois que le nom sortait de sa bouche. C’était ainsi qu’on l’appelait, à la Calavera, et Aina ne voyait pas le problème. Si les siens voulaient lui donner un surnom, ce n’était pas elle que ça allait la déranger. Après tout, Aina, non plus, n’était pas son véritable prénom.

La blonde sauta à pieds joints sur le seuil d’un bar et passa la tête à l’intérieur. Elle avait entendu parler d’un incendie ravageur, de flammes immenses, brillantes, qui léchaient le plafond et détruisaient tout à l’intérieur. Pourtant, le bar n’en présentait aucune trace, reconstruit, soigné de ses blessures. Évidemment, elle ne comprenait pas, elle, pourquoi les humains aimaient tant jouer avec le feu et à quoi ça pouvait bien servir de brûler un bâtiment. Elle se souvenait d’une époque où la moindre étincelle pouvait détruire une ville entière. Tout comme avait brûlé Londres, quelques siècles auparavant, en proie aux flammes qui dévoraient le bois des bâtiments.

Néanmoins, il en fallait plus pour effrayer l’oupyr qui s’attendait, presque, à voir apparaître les flammes le long des murs. Mourir n’était pas un problème quand l’on était déjà mort, en quelques sortes. Jouer avec le feu pouvait s’avérer être une drôle de distraction qui, sans le moindre doute, l’aiderait à calmer son ennui mortel. Ce n’était, cependant, pas ce qu’Aina venait faire ici, popant dans le bar comme une bulle d’eau claire au milieu d’un marécage vaseux. Pas à sa place et pourtant à l’aise, la blonde trottina entre les tables et se lança presque sur une chaise libre. Ses yeux bleus s’inquiétaient peu des regards qu’on lui lança, à mi-chemin entre l’envie de la voir dégager d’ici et le souvenir qui forçait certains d’entre eux à s’inquiéter de sa présence ici. Après tout, malgré la blancheur de sa peau, l’oupyr restait une sicaria de la Calavera et certains d’entre eux ne l’oubliaient pas. Elle avait gagné sa place à coups de meurtres, prédatrice hors-pair. Ils ne se laissaient pas tous avoir par son air enfantin et la curiosité qui brûlait au fond de son regard. Elle restait une tueuse qu’ils ne préféraient pas déranger.

Ce qui ne faisait pas son affaire à l’oupyr, ses yeux bleus glissant dans la salle comme des papillons qui ne trouvaient aucune fleur sur laquelle se poser. Les regards se détournaient sous le sien et elle n’arrivait pas à capter, assez longtemps, l’iris de quelqu’un pour bondir sur l’occasion dans faire sa victime du soir. Non pas pour se nourrir, mais pour lui tenir compagnie, répondre à ses questions, l’aider à comprendre pourquoi c’est si amusant de boire un alcool avec un truc mort dedans.

Aina n’était pas femme à abandonner et elle persévérait, concentrée sur les autres, quand une femme s’assit face à elle, aussi simplement que ça, comme si sa place avait toujours été là. Évidemment, ce n’était pas la blonde qui allait lui dire le contraire. Elle releva, sur l’inconnue, ses yeux bleus pleins de l’envie de comprendre le monde et étira les lèvres en un grand sourire. Oh, quelqu’un qui la connaissait ! Voilà qui scellait le destin de l’inconnue alors que la blonde se pencha sur la table pour la détailler longuement.

Ouiiii, c’est moiii, répondit-elle, d’un ton enjoué traînant sur son accent anglais. Je suis Aina, oui, oui. Et tu es qui, toi ? Je t’ai jamais vue. Je crois. Hmm. Nah, je me serais souvenue, sinon. Alors ?

La blonde papillonna des cils, le menton posé dans ses mains en coupe. Elle ne connaissait pas encore tout le monde, au sein de la Calavera, mais elle était sûre qu’elle n’avait jamais vu celle-ci dans le coin. Et Aina ne venait peut-être pas tous les soirs, mais assez souvent pour trouver ça… curieux. Un peu comme tout ce qui sortait de l’ordinaire et tous ceux qui osaient, enfin, s’intéresser à elle. De l’attention, c’était tout ce dont elle avait besoin, l’oupyr, habituée à la solitude et au silence de sa grande maison.

T’es comme moi. (Ce qui voulait absolument tout et rien dire à la fois.) Tu veux être mon amie ? Les autres veulent pas me parler, c’est nul. Comment tu me connais ? Tu bois ?

La franchise toujours aux lèvres, la blonde ne s’encombrait jamais de sous-entendus ou de détours inutiles. Elle allait droit au but et avait ce don, étrange, de sortir les questions les plus importantes sur le même ton que les autres, au beau milieu des choses sans importance. Pourtant, les yeux bleus de la blonde ne s’y trompaient pas, assombris devant la possibilité que la femme, devant elle, soit une menace. L’une des seules choses, au monde, qui faisait passer l’oupyr d’un lapin innocent à une bête sauvage impitoyable.
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heart of gold (Aina) - Dim 25 Oct - 0:18


heart of gold

@Aina Summers


Trouver une blonde au sein de la Calavera n’était pas aussi complexe que la trouver au sein d’une autre mafia. Les Calaveriens étaient reconnus pour leur communautarisme. Ils restaient entre eux, vivaient entre eux, mourraient entre eux. Déjà Dahlia se savait à part dans cette bande. Elle ne venait pas d’Amérique du sud, au contraire, elle était née dans l’un des états les plus conservateurs et racistes des Etats-Unis. Alors, une blonde aux yeux bleus à Delray, elle ne pouvait normalement pas l’éviter, surtout avec l’image qui s’était gravée dans sa mémoire. Les iris avaient parcouru le lieu de rendez-vous, pour tomber sur une silhouette similaire à ce qu’elle cherchait, dont les traits correspondaient aussi. Maintenant, elle espérait simplement que cette Aina ne possédait pas une jumelle. Ou que la jeune femme n’essaierait pas de se jouer d’elle.

La chance semblait être de son côté car à peine s’était-elle enquise de son prénom que l’autre réagissait. Parfait. La psychiatre la détailla, analysa ses réactions. Il était simple de trouver les failles et faiblesses d’une tierce personne lorsque c’était son métier. Ainsi, la curiosité de cette inconnue l’intrigua. Physiquement, la trentaine se glissait sur ses traits, et la réaction lui apparaissait étrange pour une femme entrant que sa troisième ou quatrième décennie. Qui était-elle vraiment ? Un sourire poli se dessina sur le visage de la brune, qui laissa les mots mourir avant de répondre. Couper la parole n’était pas habituel chez elle, quel que soit l’interlocuteur. « En effet, je passe assez peu de temps à Delray. » Les rares personnes la connaissant pour le moment étaient les hauts-gradés. Néanmoins, il était temps de prendre une place plus importante au sein de l’organisation, même si Dahlia ne désirait pas s’impliquer dans les affaires illégales. « Je m’appelle Dahlia, je travaille en tant que médecin pour la Calavera depuis… Quelques mois dirons-nous. » Quelques mois, quelques années, depuis qu’Alejandro l’avait débauchée, avant de disparaître. Le regard s’assombrit à ce souvenir, avant qu’elle ne l’écarte. Parfois, elle aimerait être capable d’oublier. Souvent, elle se demandait si sa vie ne serait pas mieux sans sa mémoire, sans le poids de son passé. Cependant, elle était incapable de savoir et il lui faudrait porter le poids de ses actions, de ses pensées, de ses sentiments jusqu’à la mort.

Une serveuse s’approcha d’elles, demandant d’un accent chantant si elles désiraient quoi que ce soit. Dahlia déclina poliment, toujours peu habituée à l’alcool servi dans ce quartier. De plus, si elle perdait les pédales, la banshee chercherait à reprendre le dessus. Et depuis qu’elle avait connaissance de sa présence, l’américaine refusait de perdre une nouvelle part d’elle. Le besoin de contrôle était plus fort que l’attrait de l’alcool… « Je ne bois pas, j’ai encore du mal avec la dose qu’ils mettent dans les cocktails ici. » Quand il s’agissait de cocktails, et non pas d’alcools purs. Mais ne parlons pas de malheur tout de suite. « Je suis venue te trouver pour te tenir compagnie donc on peut discuter autant que tu le souhaites. » Bon, il n’y avait pas que de la discussion pour ce soir, mais le premier point était d’apprendre à mieux la connaître, la cerner, pour lui proposer son aide. Chaque chose en son temps. « J’ai entendu des propos, des rumeurs sur toi. Je me suis dit qu’il serait toujours mieux de venir te parler plutôt que de les écouter. » Elle sourit, prouvant que la situation ne la dérangeait pas. Dahlia ne faisait pas attention aux on-dit. Elle aimait découvrir les autres, leurs passions, leur vie, la façon dont ils fonctionnaient…

Elle s’adossa sur sa chaise, ignorant le grincement suite à ce geste. Tant qu’elle ne se retrouvait pas le cul par terre, tout allait bien, même si le mobilier n’était pas de toute première jeunesse. « Je ne pense pas avoir rencontré de personnes comme toi auparavant, je suis vraiment intriguée. » Les iris s’accrochèrent à celles, bleues, de l’autre jeune femme. Une manière de montrer la confiance, l’invitation à la discussion. « Donc j’espère que tu pourras m’accorder un peu de temps pour en apprendre plus sur tout. » Pause. « Qu’aimes-tu faire dans ta vie ? » Question générale, pour lancer les festivités. Le jugement avait disparu des traits de Dahlia, comme à chaque fois qu’elle découvrait une personne, en consultation ou en privé. C’était l’une des raisons qui avait poussé les deux derniers commandante à l’attirer au sein de la Calavera…




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heart of gold (Aina) - Mer 11 Nov - 10:07


       



L
a blonde ne reculait jamais devant une nouvelle rencontre et n’était, franchement, pas le genre à bondir dehors alors qu’une bonne âme (si, si) venait de poper comme un miracle dans son ennui mortel. Bon, elle était peut-être le genre à abandonner une connaissance sans plus de cérémonie si un ami passait devant la porte du bar et qu’elle s’en rendait compte. Ce qui n’était pas le cas pour le moment et gardait Aina très concentrée sur la nouvelle personne qui entrait dans sa drôle de vie.

Elle n’était pas, non plus, le genre à mentir. Si l’inconnue la connaissait, Aina ne voyait pas l’intérêt de se cacher. Elle ne craignait pas d’être reconnue et trouvait ça très amusant, en vérité, de voir que quelqu’un connaissait son prénom alors qu’elle ne connaissait pas le sien (une injustice qu’elle réparerait très vite). Il y a encore peu de temps, la blonde était prête à donner l’adresse exacte de sa maison à un inconnu, alors bon…

Elle répondit donc très franchement à l’autre femme, avec sa joie habituelle, sa curiosité sans borne et son insouciance enfantine. Aina ne voyait pas ce que l’autre pourrait tenter, dans un bar comme celui-ci. Ici, tout le monde connaissait, plus ou moins, ce qu’elle faisait au sein de la Calavera et si elle doutait qu’ils se mêlent à une bagarre, l’oupyr ne doutait pas qu’on la laisse se défendre comme il se devait. Dans cette histoire, oui, elle avait plutôt tendance à croire que c’était la brune, qui se jetait elle-même face au danger.

Ce qui ne voulait pas dire que l’oupyr ne gardait pas, en tête, la possibilité que l’autre représente une menace. Elle sentait, sous sa peau, courir des fourmis, une démangeaison dans le bout de ses doigts qui la forçait à rester concentrée sur les mouvements de son interlocutrice. Au moindre geste suspect, elle devait être capable de s’écarter ou, à sa manière toute à elle, se jeter sur le danger pour l’anticiper, en quelques sortes. Aina n’avait pas peur de prendre un coup si, dans le même temps, elle pouvait en donner un également.

Heureusement, cette rencontre ne semblait pas partir sur un piège, mais sur quelque chose de plus intéressant pour la blonde : une conversation normale pour apprendre à connaître cette nouvelle dame qu’elle n’avait jamais vue. Une chose qui s’expliqua, en partie, par la présence réduite de la brune dans le quartier de Delray. À cette information, Aina acquiesça plusieurs fois du chef, comme si l’explication se suffisait à elle-même. Alors que la blonde, non plus, ne passait pas tant de temps que ça dans ce quartier.

Elle eut très envie de lui dire que le quartier était sympa, que les gens étaient cool, mais Aina se retint. Une certaine autorité se dégageait de la façon d’être de son interlocutrice et la blonde préféra lui laisser le temps de parler. Un temps qu’elle mit à profit pour l’observer dans les moindres détails, les yeux plissés, comme s’il lui suffisait de ça pour comprendre tout ce qui passait dans son esprit.

La brune lui donna son nom qu'Aina répéta, du bout des lèvres, tout bas, pour être certaine de ne pas l’oublier. Il lui semblait avoir déjà entendu ce nom quelque part, ailleurs, sans que ça n’ait le moindre rapport avec celle qui se présentait à elle. D’ailleurs, elle ne fut pas certaine que ça ait un quelconque lien avec les vivants et préféra se désintéresser d’une donnée qui lui échappait. Aina n’était pas franchement le genre de femme à se prendre la tête.

Médecin ! répéta-t-elle, avec enthousiasme. C’est… hmm… cool. Je suis… euh… sicaria ? depuis quelques mois aussi, héhé. On est arrivées en même temps, c’est bien, c’est bien.

Aina gardait, en tête, une très ancienne définition de la médecine qui se faisait à coup de lames pas propres, de laboratoires directement plantés dans les rues des villes et de cobayes trouvés dans les caniveaux. Son enthousiasme allait, donc, plus vers le fait que Dahlia se présentait, que vers son métier en lui-même. Pour le reste, Aina inventait totalement. Elle était, certes, parmi la Calavera depuis peu, mais personne ne jurait qu’elles étaient arrivées en même temps. À part Aina, évidemment

L’intervention de la serveuse traça une ligne noire sur les yeux de l’oupyr qui fronça fort les sourcils. Elle ne commanda rien non plus, puisque sa boisson favorite ne semblait pas au menu de l’établissement. D’ailleurs, la blonde ne se souvenait de l’alcool que la chaleur bienvenue, au creux de son ventre, quand les hivers giflaient les rues britanniques dans lesquelles elle avait grandi. Alors que venait-elle faire dans un bar, sans avoir envie d’y boire ? S’accrocher aux vivants comme un chien après son os et serrer, serrer, serrer jusqu’à ce qu’ils craquent.

En toute innocence.

Pour de vrai ? (C’était bien la première fois que l’on venait lui tenir compagnie et pas l’inverse.) Je veux discuter toute la nuit, alors, avoua-t-elle, sans honte, avant de s’assombrir un peu. Des rumeurs ? Qu’est-ce que les autres peuvent dire sur moi ? Je n’ai rien entendu. C’est embêtant, je n’aime pas trop les rumeurs. Je suis sûre que tout est faux.

Aina cligna des yeux, un peu coupable, en vérité, alors qu’elle avouait ne pas aimer ce qu’elle était, bien souvent, la première à faire. Dans sa naïveté exacerbée, elle croyait bien facilement ce qu’on lui disait et n’hésitait pas à le répéter, ensuite, à quelqu’un d’autre. L’important n’était pas tant le sujet, pour elle, que le fait de parler, d’attirer l’intérêt de ses interlocuteurs. Elle ne comprenait, de toute façon, pas souvent grand-chose aux rumeurs qu’elle entendait et se permettait, toute seule, comme une grande, d’en déformer la moitié. Combien de fois avait-elle fait de gros raccourcis sur les choses que Rasmus lui avait expliquées ?

De personnes comme moi ? répéta-t-elle, de cette façon bien à elle de tout répéter. C’est quoi, une personne comme moi ?


Le regard azuré de l’oupyr se voila d’une ombre qu’on lui connaissait peu. Elle savait, la blonde, qu’elle était une créature mal-aimée, un monstre que beaucoup voudraient voir mort et enterré. Était-ce de sa faute, à elle, si son colocataire avait fait d’elle ce qu’elle était désormais ? Mais personne ne lui demandait son avis, jamais. Aina devait juste affronter la haine des autres et la peur, aussi. Alors qu’elle ne faisait jamais de mal à ses amis. Si, si, promis.

Ce que j’aime faire dans la vie ?


Et il y eut, à cet instant, un silence intense, pendant lequel Aina plissa tant les yeux qu’ils ne furent plus que deux fentes sombres sous ses sourcils. C’était, sans doute, la première fois de sa longue vie qu’on lui posait la question et elle ne sut pas ce qu’elle devait répondre. Personne ne s’était jamais intéressé à ce qu’elle aimait, ni à ce qu’elle faisait. Même si on lui avait posé la question plus tôt, en vérité, qu’aurait-elle pu répondre ? Coincée dans ses nombreuses maisons, l’oupyr ne faisait rien. Rien d’autre qu’effrayer les vivants pour qu’ils lui fichent la paix.

J’aime sortir, parce qu’avant, je ne pouvais pas ! Et j’aime… hmmm… découvrir les choses que je ne comprends pas, oui, voilà. J’aime ça. Parce que je n’aime pas quand je ne comprends pas. J’aime rencontrer de nouvelles personnes, aussi ! Pouvoir parler à tout le monde, c’est trop cool. Avant, je ne parlais qu’à Rasmus et il est… pas drôle. (Elle s’arrêta là, histoire de ne pas dévoiler toute sa vie d’un coup. Bon, OK, elle n’avait plus rien à raconter.) Et toi ? Tu aimes faire quoi ?
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