Protéger et servir

Winston repensait à hier alors qu’il recherchait la boutique grâce à son GPS. Hier, Aina l’avait amené dehors … ou plutôt, elle l’avait trouvé dehors et elle l’avait kidnappé pour aller ailleurs … Ce qui était à peu de chose prés pareil… Hier, ils étaient tombés sur un ami à Aina…. Et Aina l’avait repoussé pour faire autre chose avant que Winston puisse définir si l’inconnu nouvellement rencontré était un danger pour l’innocence de son amie.

Rappelons le, Aina a proposé sans le moindre détour d’être le partenaire d’un soir de Winston, entre autre sous entendu qu’elle avait du mal à comprendre. Winston était quelqu’un de bien, il faisait tout pour le faire en tout cas … et l’idée que son amie si terriblement innocente se fasse avoir par quelqu’un l’énerver. Alors il allait vérifier …

Il savait très bien qu’il réagissait avec Aina comme il le faisait pour Lisa … avec un petit peu trop de « protection fraternel » mais tant pis. Il le fallait et il n’allait pas commencer à se poser des questions maintenant.

Aujourd’hui, il était donc avec son GPS pour l’amener vers la boutique de l’homme rencontrait hier. Savoir comment il avait pu se souvenir d’un nom rapidement donné au détour d’une poignée de main était un mystère. Il savait juste qu’il allait devoir venir ici pour vérifier. Une fois cela fait, il pourra retourner s’occuper d’autres personnes qui méritent qu’on leur remonte les bretelles … être un assistant social dans une ville comme celle ci était un travail à long terme … Et Winston savait que la plupart abandonnait à cause de la charge de travail.

Il savait que lui ne le ferait pas. Il avait trop à se faire pardonner. Trop de fantôme sur son dos, pour ne pas essayer de se racheter avec les vivants avec toute la force qui faisait de lui ce qu’il était. L’impossibilité de sentir la douleur était d’une aide assez étrange quand il voulait pousser sur sa chance pour continuer à aider alors qu’il n’était pas en état.

Cependant, alors qu’il rentra dans la boutique, il eu l’impression en voyant l’homme au loin qu’il n’allait pas avoir à lui botter le cul. Une impression comme ça, qu’il avait… et il se fiait assez souvent à ses intuitions.

- Bonjour, j’aimerais vous parlez de notre amie en commun.

Il disait cela avec le plus grand des calmes. Droit de par stature, et froid de par son ton. Il n’essayait pas d’intimider, il était juste comme ça quand son pet au casque (son hybris) ne décidait pas de l’emmerder.