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put your loving hands up, darling » azalée & alfonso

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put your loving hands up, darling » azalée & alfonso - Mar 10 Avr - 16:40

put you loving hands up, darling
azalée & alfonso
La route s’étendait devant ses yeux fatigués, illuminée de part et d’autre par les néons des clubs insomniaques, des bars qui depuis le siège conducteur de sa voiture et derrière les vitres teintées ne ressemblaient qu’à des traînées lumineuses qui s’étiraient au fur et à mesure qu’il appuyait sur l’accélérateur. Il n’était pas tard mais l’astre se fatiguait tôt en ce préambule printanier.

Le paysage changea au fil des kilomètres. Les lumières se firent plus chaleureuses, conviviales, les rues plus léthargiques, calmes. Les architectures aussi se transformèrent subtilement, plus riches. Les drapeaux tricolores parfois étendus sur les balcons et intégrés sur les enseignes des boutiques ne trompaient personne. Il était chez lui, dans l’extension américaine de sa Botte bien aimée. Little Italy.

Son moteur ronfla une dernière fois lorsqu’Alfonso eut atteint la Piazza dei Cappuccini. Il s’arracha au siège en cuir de son véhicule avec flemme, clope au bec, sans même accorder un regard aux quelques feuilles volantes et paquets de cigarettes qui jonchaient le sol de sa Mercedes. Le quarantenaire se complaisait dans son désordre, se sentait véritablement à l’aise qu’entouré d’objets aléatoires, de vieilles acquisitions personnelles, de documents étendus sur la petite table d’un séjour gâtés par les cendres d’un cendrier débordant. Peut-être ce trait de personnalité s’était-il accentué avec la fusion du soûlard. Mais cela avait aussi été le cas dans son jeune âge. Entouré des babioles de sa grand-mère, des antiquités et des souvenirs de la longue vie qu’elle avait eue. Il s’y était bien senti, regrettait ses jeunes années qu’il avait tendance à oublier en en gagnant de nouvelles. Alfonso n’avait jamais véritablement l’occasion d’avoir un bazar maintenant qu’il voguait de chambres en chambres, qu’il servait l’une des organisations les plus influentes d’Arcadia et que de ce fait, il était la cible des autorités lorsque ce n’était pas des adversaires de sa trempe. Il bougeait constamment. Et par conséquent, tout se devait d’être quasiment vide sur son passage, à l’image des pièces que l’on voyait souvent dans les publicités ou dans les films. Dépersonnalisée, inauthentique et vraisemblablement inhabitée. C’était le cas de son ample appartement, dans lequel il se rendait moins d’une fois par semaine. Trop grand pour l’homme seul et modeste qu’il était. Peu de gens savaient qu’il y habitait. Pour être honnête, il n’était même pas sûr qu’Alcide soit au courant.

Pourtant depuis quelques semaines maintenant, son appartement semblait prendre vie de bien d’étranges façons. Au début, les changements furent subtils, presque invisibles si l’on n’y prêtait guère attention. Tapis légèrement recroquevillé, télécommande du téléviseur déplacée, tâche de café sur une table qu’il aurait très bien pu laisser lui-même. Mais au fur et à mesure de ses visites impromptues, les indices se multipliaient et ses doutes se confirmaient, maintenant preuves irréfutables que quelqu'un créchait bel et bien entre ses murs lorsqu'il avait le dos tourné : douche humide, draps défaits, courses pour lesquelles il n'avait jamais dépensé dans le réfrigérateur. C’était comme si le squatteur qui s’était installé chez lui avait tout bonnement renoncé, ne faisait même plus l’effort d’essayer d’être discret. Peut-être, songea Alfonso, qu’il pensait l’appartement abandonné ? Il soupira. Décidément, s’introduire chez lui par effraction semblait devenir une habitude pour la population arcadienne. Un retour du karma qui le faisait bien chier et le forçait à être constamment sur ses gardes.

Ses clés tintèrent entre ses doigts pendant que l'italien poussait la première porte en verre de l’immeuble, puis de plus belle au moment de gravir les marches de l’escalier tournant. Lorsqu’il arriva devant sa porte rehaussée d’un « E. Cazale », la poignée s’abaissa, sans trop de surprise, sous le poids de sa paume sans que le verrou ne lui barre la route. Les traits du visage de l’ancien caporegime se durcirent tandis qu’il portait une main à sa ceinture pour en dégager l’automatique dissimulé sous son long manteau. L’index soigneusement posé au-dessus du pontet, il se permit de pousser tout doucement la porte, sur ses gardes. À sa droite, un imposant téléviseur semblait communiquer des informations qu’il avait déjà entendu mille fois : prophètes, morts, yeux arrachés. Personne. Il continua son excursion jusqu'au fond du couloir, sans un bruit, jusqu'à atteindre le coin de la porte de la cuisine, dont l’éclairage accentuait l’ombre mouvante de l’intrus sur le sol carrelé. Une femme ? Un pas. Cette dernière semblait concocter quelque-chose sur le bar. Citron, couteau denté, planche à découper. Deux pas. De dos, elle ne lui disait rien. Trois. Si par malheur elle se retournait, c’est monsieur Cazale qu’elle distinguerait et entendrait. Ancien policier d’une cinquantaine d’années, divorcé depuis des lustres, très ami avec la bouteille. Taille moyenne, traits sévères. La voix enrouée et grasse à force d’enchaîner les Yesmoke. Tristement humain, sans l'ombre d'une essence divine. Quatre. Qui était Alfonso Brazzi, déjà ? « Saleté d'voleuse ! », commença-t-il, le canon posé entre les omoplates du corps élancé. « Lâche c'que t'as dans les mains et lève les en l’air ! Dépêche toi ! » Il avait remarqué. Au fond de lui, il savait. Mais il ne put s’empêcher de demander, sans omettre de rester dans son personnage : « Qu'est-c'que tu fous chez moi, hein !? Et t'es qui, au juste !? »
(c) DΛNDELION
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