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la seule chose que je sais faire.. —Aedan

 :: abandonnés
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Sam 18 Aoû - 23:38


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


Réveille toi!

Les mains dans la terre jusqu’au coude, elle a réussit à s’endormir, encore une fois. Elle a pourtant bien dormi, comme d’habitude. Mais parfois, quand elle s’active trop tôt, il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence, elle pouvait avoir besoin d’une sieste. Qu’y pouvait-elle ? Surtout quand le tour, tourne et tourne, hypnotise et l’endort. L’atelier est silencieux à défait du tour, et des mains du joli Lis qui façonne avec expertise le vase. L’endroit est un exemple d’utilitarisme. Il n’y a un peu de décoration, mais il y a surtout beaucoup d’objet de la demoiselle exposé sur des étages et des étages d’étagères, le lieu est un atelier et une boutique, si on accepte le fait qu’il n’y est pas de réelle vendeuse, il y a parfois des curieux qui entre et qui parfois ne résiste pas à l’idée de repartir avec une ou deux créations en céramique. Elle y reste des heures sur cette estrade de cinq mètre sur quatre légèrement surélevée à laquelle on accède par une escaliers de trois marches. S’il y a de nombreuse fenêtre, il est rare que la lumière ne soit pas entravée par des rideaux occultants. On se demande d’ailleurs comment les plantes verdoyantes font pour vivre. Le lieu respire la vie, étrange… étrange ambiance. Elle porte son attention à nouveau sur le façonnage de cette dernière pièce qui se voulait monumentale, en attendant quand le four termine de cuire la terre. Le processus était comme la vie, long, fastidieux, mais à chaque étape on s’endurcit. La jeune femme était cette métaphore, elle y voyait quelque chose de constant, quelque chose qui l’a ramenait sur terre.

Derrière certaine création, sur plusieurs étagères, des bols, des vases, des assiettes , des sculptures sans queue ni tête, mais d’une étrange et remarquable beauté, toutes marquées d’une trait de peinture noire, et en dessous, il y avait une initiale, toujours différentes. Celle des personnes parties avant l’heure, de ses mains, de son couteau serpette. C’était cette étagère qui avait toujours le plus de succès, elle pourrait expliquer pourquoi, mais ces clients eux, ne pourraient peut être jamais. Il y avait là comme un rituel mortuaire, un receptacle pour les âmes qu’elle prenait et qui n’aurait jamais de réel les sépultures. Si elle avait pu arrêté elle l’aurait fait, mais c’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle vomisse une sépulture de céramique à chaque fois qu’elle se salissait les mains. Peut être.

Quand on reporte son attention sur Lis, le geste est élégant, toute en longueur et en langueur, tranquillité est maîtresse de cet art, il y a un petite fond de musique, elle sait que celle ci, elle devra peindre des cordeaux, des ombres avec des ailes, et une longue trace noire. Son visage se redresse.

Le tintement dans la cloche qui annonce l’entrée de quelqu’un. Elle s’arrête, se lève et s’étire de tout son long. Et descend les quelques marches pour aller à la rencontre de celui ou celle qui avait passé la porte. Elle se demandait si oui ou non, elle était d’humeur à parlementer. En descendant les marches elle pèse encore le pour et le contre.

« Vous vous êtes perdu ? » fit-elle avec une pointe d’insolence, signature de la demoiselle.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Dim 19 Aoû - 21:49

la seule chose que je sais faire
feat Lis
La violence tremble dans chacun de ses pas. Le géant marche avec vigueur dans les rues, et pourtant il sent une odeur de mort coller à son esprit. Ses mains tremblaient encore dans le sang d’un pauvre diable qui était venu discuter son emprise sur le ring. Celui-là, ce n’était pas un combat honnête. Voilà Aedan, juge en son royaume, faire justice aux siens. « Que les tricheurs se souviennent. Personne n’est à l’abri de mon courroux. » C’est avec colère qu’Aedan frappa à nouveau le visage du jeune homme, le teint mâte ancrant son regard paniqué. Le Dagda ne pardonnait ni aux voleurs, ni aux tricheurs. En son royaume de sueur et de sang, il y avait des règles ; et elles étaient sacrées. Nul ne pouvait les enfreindre sans craindre son royal courroux. Le regard absent désormais, le tricheur avait drogué son adversaire pour obtenir les faveurs de son maître. Néanmoins, sa ruse n’avait pas fonctionné comme il l’entendait lorsque découvert, il rejeta la faute sur le Royaume. Aedan fut sans pitié, enfonçant son poing dans le visage paniqué d’un traitre. Voilà ce qu’étaient ceux qui désobéissaient aux commandements du temple. Le frappant plusieurs fois, altérant la beauté de son esthète, Aedan s’enquérit auprès d’un médecin. « Il ne survivra pas. ». Aedan ne pleura pas. Tous le monde n’est pas fait pour ce monde de brute, et la lâcheté de l’esprit vaut celle du corps. C’est ce qu’on lui avait enseigné de manière tout aussi brutale. Alors, il se plaisait à rendre cet enseignement aux jeunes qui marchait dans son gymnase.

Puis, marchant seul dans la rue, avec son fidèle husky Nat qui trottait fièrement le museau relevé, Aedan réfléchissait. Il surprit sa main trembler à plusieurs reprises, et chargea de la calmer comme il le pouvait, non sans mal. Frapper un des siens, puis le tuer, malgré les motifs légitimes, avait affecté l’assassin bien plus qu’il ne le pensait. Et rapidement, Nat comme seul compagnon, il se dirigea vers les zones isolées, vertes et belles. Ainsi, la ballade lui ferait un grand bien. Sur sa moto, Aedan se dirigea vers un éco-quartier bien loin des siens, Nat installé sur son abdomen par une ceinture spéciale. La moto bruissa, mais fatalement amena Aedan à bon port.

Il passa deux fois devant un bâtiment. Il avait, certes, la tête ailleurs, mais par deux fois il repéra une ambiance morose qui l’attira indubitablement vers la porte. Le regard fixe, il se décida à rentrer, laissant sa moto sur un trottoir. Nat le suivit alors qu’il était en laisse.

Une voix l’accueilli immédiatement.

« Non. » répondit-il avec la gentillesse qui le caractérisait tant. Son ton sec était presque une réponse à la pointe d’insolence de la jeune dame. Aedan laissa alors traîner ses mains sur les comptoirs. « Tu travailles ici ? Tu es vendeuse ? » Le ton moins sec, Aedan était un homme néanmoins toujours brutal, presque trop direct. Aedan laissa son regard se perdre immédiatement, ses doigts tremblotant légèrement. Il essaya immédiatement de les calmer, et à défaut de les cacher dans la poche de sa veste en cuir.

Une ambiance de mort se dégageait de ce magasin si particulier, et celle-ci intriguait Aedan. Il était comme savoureusement attiré par cette place, tel un ange de la mort vers sa prochaine victime.
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Lun 20 Aoû - 22:38


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


C’est en essuyant ses mains sur son tablier qu’elle approche, doucement, jamais en se pressant. Toujours a pas de velours, une déformation d’assassin. Lis dénoue le noeud qui était fait devant pour retirer son tablier sali de terre et de trace de peinture séchée. Si le tablier fut un jour immaculée, peu importe les lavage à répétitions, il serait comme sa propriétaire toujours sale. Mains sales, loyauté crasse. L’homme est gigantesque, bien plus épais qu’elle ne le sera jamais. Pourtant grande, Lis n’arrivait pas à la hauteur du géant à la chevelure rousse qui venait d’entrer dans son atelier. Elle se demandait bien ce qu’un colosse venait faire dans son antre. Il lui assure qu’il ne s’est pas perdu. Elle veut bien le croire même si elle estimait que toute âme qui venait s’échoué par ici était soit perdue, soit une âme connue venue achetée ses créations. Ou comme tout être insupportablement attirée par la séduisante aura de Mort qu’elle dégageait. Ce n’était pas une odeur pestilentielle, non loin de la. Dans ces lieux, on humait la nature, la terre, et quoi de plus naturelle que la Mort. Elle qui en avait fait son métier, son expertise même. Si jeune et pourtant déjà les mains si sales. Ici l’ambiance est doucereuse.

Elle arque un sourcil quand celui ci lui demande si elle travaille ici. Si elle est .. vendeuse. La jeune femme le regarde longuement sans dire un mot.  « Je travaille ici. » répondit-elle. « Je ne suis pas vendeuse. Tout ce que vous voyez ici reste pourtant à vendre. »

Elle se retourne pour aller se laver les mains dans le lavabo de la petite salle de bain aménagée. Quand on était soumise à un sommeil incontrôlable, on apprenait à investir dans toute les commodités possibles. Pas très observateur, pensa-t-elle. Sûrement avait-il voulu répondre à son ton légèrement insolent. Ses épaules se haussent. La jeune femme revient. Il y a comme quelque chose qui.. a défaut de la déranger, lui laisse une étrange sensation. La jeune femme n’arrivait jamais à mettre un adjectif sur la sensation de se retrouver face à un pair. Si elle ne savait qui elle était, elle savait parfaitement ce qu’elle était. On le lui avait rabâché trop souvent, on lui avait fait comprendre son importance.

« Lis Myrhe. L’atelier est le mien. » continua t-elle en lui tendant la main pour le saluer plus formellement. Elle aurait pu continuer en lui faisant la suite de son curriculum mais elle doutait qu’il soit la pour la deuxième activité de la belle. Généralement, ils ne viennent pas à elle. C’est elle qui va a eux.

« Est ce que je peux vous aider ? » fit-elle avec un fin sourire.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mar 21 Aoû - 22:26

la seule chose que je sais faire
feat Lis
Il ne semblait y avoir d'accalmie. Ce n'était pas faute d'essayer de commander à sa main, mais autant ordonner à une tempête de cesser. Les tremblements faisaient crépiter ses doigts, et la sensation n'était que plus étrange. Aedan se forca à ranger sa main dans la veste de son cuir, un beau blouson motard légèrement ancien. Fermant vigoureusement les yeux, il essaya de se calmer. Sans succès. L'image d'une guerre à l'intérieur de son esprit se dessina très facilement, et tel un très beau tableau, Aedan s'imagina prenant d'assaut un monument au nom de la liberté en guidant un peuple sot. Il se força alors à toussoter dans sa barbe pour s'ôter la peinture de la tête.

Aedan se concentra alors sur la jeune femme mais qui dénia le fait d'être une vendeuse. Le trentenaire resta muet à la découverte et l'observa plus en détail, s'aperçevant que lui -l'homme à femme- n'avait pas encore dénié regarder proprement la jeune dame. Il arriva rapidement à la conclusion qu'elle était mignone. Et à défaut d'avoir sa main crépitante et son esprit occupé, il aurait déjà essayé de la mettre dans son lit par quelques habiles stratagèmes. Alors qu'il l'observait, celle-ci se retira quelques instant pour nettoyer ses mains terreuses. Aedan observa à nouveau la boutique et laissa trainer sa main libre, l'autre étant prisonnière du tissu de motard, sur les étagères. Les doigts sentirent la qualité du travail, et le géant en fut impressioné, lui qui était pourtant un néophyte en la matière. Le travail était somptueux, et il laissait un funeste arrière goût à Aedan qui sentait presque le voile de la mort sur les oeuvres d'arts de la jeune femme.

Celle-ci fit sa réapparition rapidement, provoquant un mouvement de surprise d'Aedan qui manque de peu de casser une des pièces. Heureusement, aucune casse et plus de peur. Elle se présenta comme Lis Myrhe, un nom qui ne disait rien au géant du Royaume. Ses lèvres illustrèrent le manque de notoriété, au moins chez Aedan, de la jeune femme. Puis, comme toute bonne vendeuse, il suggéra son aide. Aedan laissa échapper un sourire géné. Pourquoi je suis rentré ici, moi, déjà ? pensa t'il. La curiosité. Voilà pourquoi il était rentré. Aedan chercha alors un soutien du regard, d'abord en se plongeant dans les yeux de la demoiselle puis en cherchant du soutien directement auprès de ses créations.

« On dirait que vous créations sont vivantes. » Aedan chercha à approcher sa main d’une pièce, puis la retira immédiatement avant d’avoir pu l’effleurer. Il avait senti un froid lugubre caresser l’extrémité de ses doigts. « Funeste présage » pensa t’il avant de se retourner à nouveau. « C’est bien vous qui créez ? »

Question pernicieuse, et véritable objet de la curiosité du Dagda, créature Druide d’une certaine mythologie. Très portée sur le surnaturel et sur l’inexplicable, Aedan s’approcha de la jeune femme, laissant le comptoir les séparer. «  Vous prenez des commandes ? »
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mer 22 Aoû - 23:19


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


Il est comme elle et ils le savent tous les deux. Comme il est de savoir que la ville grouille de ces corps hybrides entre déités et humanité, connaissant la mort et la faim, alors que certainement ceux qui les habitent n’ont commencé à la connaître que lorsqu’ils se sont enfuis dans les corps des Hommes. Quelle étrange ironie du sort se disait-elle, elle qui était curieuse, avide de savoir ce qu’elle avait au fond de son ventre. Elle le savait, elle n’était pas comme les prophètes, elle ne voyait ni le présent ni le futur. Elle avait du réconfort dans l’ombre et dans l’implacabilité de la Mort; c’était les seules certitudes qu’elle avait. Mais quand elle serait comme ses années, alors peut être que les choses seront différentes, son assurance naturelle deviendra surement une terrible hubris, elle qui se savait au dessus du commun du mortel, excellent dans ce qu’elle avait entreprit. Lis n’était pas dupe, elle avait senti la tempête dans leur poignée de main. Ils s’était reconnus, à défait de savoir qui il était, elle savait qu’il était comme elle.

Elle récupère sa main, non sans un sourire amusé par la situation. La mort ne les attire pas souvent, ou peut être pas sous cette forme. « Oui. Ce sont mes … oeuvres. » Certaines n’avaient de l’âme que si on voulait bien leur en donner une. Mais d’autre .. Certaine sculptures, certains samovars, s’imposait à vous comme des âmes déformés criant parfois pour qu’on les libère, pourtant, elle devait rester là, dans le Royaume de céramique et d’argile qu’était celui de Lis. Certaines oeuvres gardaient surtout la dureté de la terre, sa couleur naturelle, mais était marquée par un coup de peinture rageur lié à l’adrénaline de la créatrice quand elle revenait exténuée, délirant presque de fatigue, avide de créations et affamée de plus de sang, parfois.

Le lieu n'était pas sombre, mais il était habitée par quelqu'un qui semblait s’éloigner doucement de la lumière car celle ci ne voulait pas d’elle. « Non.. Je ne prends pas de commandes. » Elle fait le tour du comptoir. « Vous êtes la première personne à me dire qu’elles semblent vivantes. » Car elles ne l’étaient pas. Receptacle de cadavres, elles étaient terre et mort, inanimées, rappelant tout de même un funeste sort. Mais belle, belle comme la Mort, belle comme un destin terrible, esthétique comme une veillée funèbre, dérangeante et pourtant difficile de détourner le regard. La belle pose ses doigts sur la surface inégale d’un des vase. « Je ne peux rien vous faire sur commande qui satisfera ce qui vous a fait entrer ici. Vous faire une assiette, une tasse n’est pas difficile, là n’est pas la question. Ceci n’est pas un catalogue de commande…  » C’est une vomissure de cruauté se disait-elle. Pourtant, elle y voyait tellement de beauté, c’était ses mains, sa force qui faisait d’un pauvre tas de terre, une authentique création. Quelque chose que l’on ne trouve pas à tous les coins de rues, qui attire connaisseurs et néophytes.

« Mais dîtes moi ce que vous cherchez à obtenir, peut être vous laisserez vous charmer, qui sait ? »

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Ven 24 Aoû - 22:31

la seule chose que je sais faire
feat Lis

C’était une main tendue. Aedan, dont les doigts crépitaient sur la surface douce du bois, leva les yeux pour la dévisager. Son regard d’émeraude se perdit dans le voile de la mort. Implacable mais attirante. Cette main tendue était presque un empressement à la rejoindre, elle qui était si loin de la traditionnelle mélodie des vagues. Dans son quartier général, sur les docks, la mélodie s’apparentait à une discordance, joyeuse et brutale. La violence, Aedan l’avait toujours connu. Elle faisait partie de lui. Il ne pouvait s’en détacher. A bien des égards, elle était similaire à son ombre. Indétachable de qui il était. La violence s’accompagna naturellement d’un compagnon malvenu : la mort. Et avec le temps, le duc avait appris à dompter la mort, ou bien était-ce la mort qui l’avait dompté ? Le colosse était pris d’un doute alors que ses doigts caressaient doucement la surface du comptoir.

Lorsque Lis tendit sa main, il la regarda quelques secondes. La main de la jeune femme déstabilisa le géant et pris de court, il tendit en retour la main cachée dans son vieux cuir. Ce cuir, c’était Rodhan qui lui avait posé sur les épaules jadis, lorsque tremblant, Aedan venait de faire couler une effluve de sang. Victorieux sur la marée rouge de ses adversaires, le ring lui avait semblé somptueux. C’était son dernier jour en tant qu’orphelin. Et si le duc se souvenait de chaque détail avec une précision d’orfèvre, c’est bien de ses sanglots dont il se rappelait le mieux. Dégainant donc sa main souffrant d’une mystérieuse affliction, le géant tendit le bras pour cette commodité sociale. La main de Lis apparut alors comme un véritable piège. La main sanglotante, Aedan chercha immédiatement à la cacher, tout en sentant son visage devenir vermillon. Il opposa alors sa seconde main à Lis dans un geste qui ressemblait aux prémisses d’un baise-main.

Saisissant les doigts de la jeune femme, il baissa rapidement les yeux, pris d’une honte fatale. Son teint devînt livide avant de prendre la couleur du sang, et seul un aboiement de Nat, le fidèle husky sembla venir lui sauver la mise. Aedan recula alors, brisa l’ironie de la poignée de main sacrée.

Son accalmie avait assez durée. Il était en feu, prisonnier d’une tempête de honte, victime d’une tornade dévastatrice. Solitaire dans cette terrible désillusion, Aedan se rattacha comme il le pu aux mots de la jeune femme, perdant son regard dans la courbe de ses doigts dont la simple action attirait son attention vers un vase que le géant trouva hideux. Les mots accompagnèrent la recherche d’Aedan, ses yeux balayant la pièce lugubre. Pour un commerce, il était clair que c’était mal éclairé. Le géant n’avait pas, jusqu’alors, remarqué la faible luminosité et il chercha du regard un interrupteur sans succès, par curiosité. Puis, toujours sous le coup de la gène, laissa ses mots trouver preneur. « Je cherche à honorer un ami mort. » répondit-il, simplement mais sur un ton qui laissait entrevoir son désagrément.

Nat aboya alors violemment. Le son fut bref, et força le géant à observer son chien. Certes, il n’était qu’un chiot, un petit husky extrêmement mignon, mais la bête avait déjà un caractère de monstre. Il n’en faisait qu’à sa tête, un vrai chien du Royaume en fin de compte. Aedan s’agenouilla pour caresser son chien, lui instiguant l’ordre de se calmer et se relevant, glissa une autre question à Lis. « Ce vase, quelle est son histoire ? » Aedan pointa un vase à l’autre bout du magasin qui venait d’attirer son attention. La vérité, c’était qu’Aedan était très curieux sur ses vases. Comme s’ils étaient pourvu d’une âme, ils intéressaient le géant. Celui-ci semblait être à part, comme s’il avait été conçu selon une méthode particulière telle une œuvre d’art. Il était aussi une très bonne excuse pour donner au géant l’opportunité de se calmer, et peut-être que sa main accompagnerait cette paix qu’il désirait.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mar 28 Aoû - 21:48


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


« Honorer un mort, hein ?» répéta t-elle pensive. Elle ne pouvait que penser qu'il était venu au bon endroit. Après tout, les âmes qu’elles avaient volés avaient certainement élu domicile dans certaines de ces créations. Elle n’en doutait pas d’ailleurs. Que l’on croit au principe d’âme ou non, ça n’avait pas d’importance d’elle. lis pouvait comprendre d’où venait l’envie d’honorer un mort. Il ne fallait pas oublier, il ne fallait pas balayer du revers de la main l’implacable trépas qui vous rends à la gorge ou au ventre, et qui touchera chacun d’entre nous qu’on le veuille ou non. Elle aimait cette idée qu’il n’y avait pas de discrimination, qu’au moins s’il y avait quelque chose qui ne s’encombrait pas de quoique ce soit c’était bien la mort. Comme elle. A chaque fois qu’elle prenait une vie, elle se fichait de savoir s’il était riche, si elle était belle, si c’était une type bien, ou si c’était la dernière des garces. Elle tranchait et y trouvait un plaisir honteux et embarrassant, mais grisant, comme un baiser interdit, comme un secret que l’on n’oserait jamais révélé mais qui serait si libérateur.

La jeune femme lève les yeux vers le géant. Elle ne se disait qu’elle ne l’avait jamais vu. C’était surement une bonne chose, pensa t-elle discrète, il y avait pour l’instant peu de gens qu’elle avait croisé qui n’était pas mort. Non pas qu’elle tuait tout ce qui bougeait mais son cercle était … pour ainsi dire, assez restreint. Pas préservation sans doute, ou pour éviter de tomber sur le visage de quelqu’un qu’elle aime pour ensuite l’égorger comme un cochon à l’abattoir.. Elle sourit quand il lu demande ce que je signifie le vase sur lequel ses doigts se perdait. Vomissure d’un soir où la mort qu’elle avait donné s’était transformé en quelque chose de sale, long, et relativement fastidieux. Les souvenirs se mêlent dans sa tête, elle se souvient de tous ceux qu’elle avait emprisonné dans des vases. Mais comme on le dit, que l’on y croit ou non est une autre histoire. Pourtant, le géant qui ne s’était pas présenté à elle semblait voir quelque chose d’organique, ou du moins de vivant, elle voulait bien le croire si elle ne connaissait pas la vérité. « Pourquoi devrais-je vous raconter des secrets quand je ne connais même pas votre nom. Ou dois-je continuer à vous décrire comme un géant roux ?»

Elle se met à rire doucement alors que ses doigts quitte le vase en question. Elle se demandait de quel genre de mort avait pris son ami. Un mort terrible ? une mort violente ? Une de ses morts paisibles que certains doivent envier, une mort dans son lit, sans douleur sans souffrance sans héroïsme loin des bruits de la ville. La jeune femme fait quelque pas. « Mort douce ou mort violente ? … Votre ami ? » Elle n'avait rien à cacher, ni de honte à quoique ce soit. Elle ne mentait pas, mais ne pouvait dire toute la vérité. Et ce jusqu'au levé du jour. Dès que le soleil se lève, elle devra disparaître, avec ses sourires et ses omissions de vérité. Mais en attendant, elle voulait tout savoir, elle écoutait, elle lui trouverait bien quelque chose.
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mer 29 Aoû - 7:34

la seule chose que je sais faire
feat Lis


Aedan avait toujours rêvé de sa mort. Il ne l'a voyait que d'une façon : Glorieuse. Tel Spartacus agressent l'ordre établi à la seule force de son glaive, le géant roux se voyait mourir en héros. Le champs de bataille l'appelait sans cesse et peut-être qu'il n'attendait qu'un ultime Ragnarok. Son ultime Ragnarok. Le champs de bataille ressemblait encore à un murmure, un souffle grisant au niveau de ses oreilles. C'était un interdit irrésistible. Aedan essayait de se convaincre que c'était une fin qui viendrait, qui l'emporterait et qu'il ne devait en aucun cas se réjouir de ce terrible chuchotement. Comme si la mort prenait plaisir à jouer avec ses sens, à titiller sa peau par la simple force de son souffle, Aedan aimait cette sensation. C'était, avec le temps, devenu une véritable drogue. Agréable et douce. Ce murmure était devenu une sensation de puissance qui un jour le prendrait. Et parfois, Aedan se demandait si une personne le pleurerait. Lui qui était si dévoué mais dont le cœur était si imperméable, il en doutait. Et pourtant, il se sentait attiré par la mort, par son glorieux champs de bataille qui viendrait tôt ou tard l'emporter. Il en souriait. « En héros ou sinon rien ! » qu'il aimait répéter comme si celà avait un quelconque sens. La mort n'avait jamais de sens. Elle était implacable, seule chose commune aux fous et aux brillants génies. Lors de l'ultime soupir, elle nous emporte tous. Aedan s'en félicitait souvent et peut-être était-ce pour ça que son cœur avait durci. Solide chance pour un soldat. Le remord n'avait de prise sur lui-même. Aucune. Jusqu'à aujourd'hui..

Lorsque Lis vint lui glisser une pique sur son nom, Aedan l'observa silencieusement. Muet. C'était un silence qui ne se voulait pas géant, car Aedan accompagnait celui-ci d'un délicat sourire. Il était si difficile d'imaginer le géant roux sourire que c'était presque drôle de le voir ainsi. Puis, avec une voix plus douce qu'à l'accoutumé, le colosse laissa transparaitre une émotion particulière, presque interdit par son sens moral. « Voilà qui serait bien plus drôle de vous entendre m'appeler ainsi. » Aedan souriait à l'idée de se voir doter d'un si agréable surnom. Mais comme il fallait s'acquitter des taxes sociales, il se présenta : « Je suis Aedan Tuireadh. Je gère une salle de.. Beaucoup de chose en fait. » Grave plaisanterie quand on savait qu'il entraînait exclusivement les recrues du Royaume.

Puis, Lis en vint à mentionner son ami mort. Aedan brisa immédiatement son entrain à poursuivre cette conversation. Au contraire, il recula d'un pas et remonta les épaules comme pour se protèger de la question. Il respira doucement. « Ce n'était pas mon ami. » Douce forme de solitude, Aedan n'avait pas d'ami. Il ne se sentait pas encore apte à en avoir, incapable de se confier. On l'avait entraîné ainsi. Sans émotion. Il repensa au guerrier d'ébène, tricheur dans l'âme. Cette fois-ci, sa fourberie avait atteinte un point de non retour. Le géant roux avait toujours fixé ses propres lois ducales en son Royaume, et elles avaient été brisé de la pire des manières. Alors, il avait frappé. Encore et encore. Une forme de rage l'avait consumé dès le septième coup. Violence parachevée par une ultime frappe. Le visage des ténèbres gisait dans une marre de sang et, la main tremblante, Aedan quitta sa salle pour respirer, pour fumer une cigarette qu'il n'avait pas allumé. C'était le début du tremblement. Levant sa main affligée de la malédiction de la mort devant Lis, Aedan déclara : « Je crains que ma visite en ces lieux est bien plus égoïste, en réalité. » Cachant à mi-mots la vérité, il leva les yeux vers la jeune femme. Elle semblait être comme un médecin accueillant son patient, l'écoutant. Et lui, il venait de sous-entendre qu'il avait tué quelqu'un.

La regardant dans les yeux, il déclara à nouveau sur un ton monocorde. « Oui, sa mort fut violente. Très violente. » Et, à présent, il n'avait qu'à attendre la réaction de la jeune femme.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Jeu 30 Aoû - 22:03


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire




Aedan Tuireadh dans ce cas. Elle hoche la tête et ne se garde pas d’un sourire satisfaite de connaître enfin l’identité de ce nouveau venu. Comme il était étrange de bavarder avec lui. Elle avait bien plus l’habitude des membres de la Bratva, de ce qu’ils étaient tous, et ce qu’ils n’étaient pas pour d’autre. Comme elle trouvait l’expérience étrange. Car, si avec sa famille elle n’était aucune honte, et rien n’a cacher, mais ici et maintenant,  il y avait comme un secret qui planait sur leur conversation. Un sous entendu, l’attente de savoir comment l’autre réagira. Elle trouvait ce jeu amusant. Et plus encore, elle le trouvait distrayant. Pourtant, tous les deux parlaient bien de morts, et pas de morts innocentes. Non, pas de celle que l'on oublie le lendemain ou que l'on balaye d'un revers de mains car sans histoire, ni importance. Non, oh non.

Il recule. Elle avance. Désormais, il en avait trop dit. Et elle voulait savoir. Il voulait honorer un mort. Un ennemi alors. Alors il l’avait tué n’est ce pas ? C’était la seule chose qui pouvait lui traverser l’esprit. Il connaissait la mort et la donnait à d’autre. De plus en plus étrange, se disait-elle. Alors il n’y avait personne ici bas qui pouvait se dire innocent ? Ni d’actes, ni de pensées ? Tout ceci lui arracha un sourire discret, mais que l’on pouvait entendre. Peut être s’attendait-il à ce qu’elle s’offusque ? Elle n’en état pas certaine. De ce qu’elle lisait dans ses yeux, Lis voyait plus de fierté que de culpabilité, mais surtout il y avait une once de malsain plaisir. Curieux et extraordinaire comme les tueurs semblent se reconnaître. Peut être était-ce les yeux ? L’allure ? L’atmosphère ? Un mélange pernicieux des pires défauts. C’était sûrement plus. Ses yeux se lèvent à nouveaux quand il parle de mort très violente. Lis reste silencieuse, impassible, mais pourtant enjouée, elle lui tourne le dos afin de continuer ses pas tranquilles, cherchant quelque chose sûrement. « Il ne s’agit pas d’honneur alors.  » fit-elle en regardant la main tremblante, mais pas honteuse pourtant. Elle penche doucement la tête d’un côté, puis de l’autre, affichant une mine dubitative. Il l’avait donc bien tué. La main tremblante de rage ment difficilement.


« Tremblement de rage ? de honte ? de culpabilité ? Un mélange grisant des trois peut être. » continua t-elle se penchant légèrement en avant, faussement distraite, soulevant une oeuvre avant de la reposer sans être convaincue par celle ci. Cette main tremblante, elle l’a connait, ou du moins elle l’a connaissait. Désormais, sa main était sure, forgée par les paroles fortes d’une figure des plus impressionnantes, grande blonde aux allures de tortionnaires. Sa tête tombe en arrière en se souvenant des premières fois où ses mains avaient tremblés de la sorte, teintées de sang, avant de prendre une longue inspiration pour reporter son attention sur Aedan. «  Est ce pour enfermer la raison de ce tremblement ? Ou pour enfermer ce secret pour y revenir de temps en temps ? »

Elle se demandait alors si c’était ce qu’elle faisait. La jeune femme n’en était pas certaine. Car c’était toujours sans aucune culpabilité qu’elle se mettait à l’oeuvre. Non … Il n’y avait ni honte, elle ne s’en cachait pas. Honorer les morts ? Peut être. Et encore, la certitude ne l’emplissait pas quand elle y réfléchissait.
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Ven 31 Aoû - 7:36

la seule chose que je sais faire
feat Lis


Le géant roux laissa son regard se perdre à travers différents vases. Apôtre de la mémoire, ils lui rappellèrent ses ennemis d'autrefois gisant désormais dans des bains d'acides, leurs os se décomposant sous l'effet du précieux nectar. Un vase rose dont la poignée semblait être faite de pique lui rappela Rosalyn. Elle était une dealeuse qui avait tué trois hommes pour s'installer dans un bon coin avant, à genoux, de supplier Aedan de l'introduire auprès des instances de recrutements. Elle était magnifique et le colosse voyait souvent en elle une rose aux épines vénéneuses. Il avait accédé à sa requête, l'introduisant auprès d'une tousse recruteuse avant de démolir sa tête avec sa fidèle batte de baseball. Personne ne s'en prend au Royaume sans subir le courroux du Dagda. Elle était moins belle et bien moins épineuses lorsque sa cervelle coula le long du béton froid. Le regard acéré d'Aedan se porta ensuite directement sur le vase voisin qui lui rappela un camarade tombé trop tôt sur un ring. À se croire trop beau, on chute. Mais, les mots de Lis coupèrent cette nostalgie quasiment immédiatement. Lorsqu'elle s'avança, en reponse à un mouvement de recul du Duc, il l'observa. Sans intention, il lui trouva un aspect grisant dans le regard. L'observer, c'était comme regarder la mort et la trouver agreable. Aedan chercha à quitter son regard, mais il était si grisant que c'était impossible de détacher ses yeux d'une pareille créature. L'atmosphère sombre de la boutique n'arrangait en rien ce sentiment naissant. Alors, plongeant de plus en plus dans ses yeux, s'y noyant, Aedan pu enfin apercevoir une lueur qu'il cherchait. Il y vit un visage d'ébène, de quelques années son cadet, des yeux sombres, potentiellement de la couleur délicate de la terre des grandes rocheuses et un sourire agréable. Il voyait un mort, un mort si grisant qu'il était heureux de l'apercevoir souriant. Il en gardait un malencontreux souvenirs, un symbole d'une déchéance et d'un échec. Son échec.

Aedan ne quittait pas le regard de Lis. Il ne pouvait pas. C'est comme si ses yeux étaient devenu une étreinte chaude et passionnée. Il ne pouvait détacher son regard. Sa main cessa momentanément de trembler alors que les yeux de la jeune femme guidaient une multitude de souvenir vers le géant. Depuis un moment maintenant, le cœur du colosse s'était rassuré. Il avait presque trouvé la paix, si tenté qu'un homme comme Aedan puisse trouver la paix. Si son rôle était celui d'un chef, Aedan était surtout un soldat, un homme prêt à obéir à la moindre règle pour sauver les siens, dont celles d'un sacrifice. Il respira à l'idée de se retrouver lui même, et face à la jeune femme qui lui semblait de plus en plus implacable, il avoua : « Je n'ai honte de rien. Je fais ce qu'il y a à faire. » Son regard se porta sur sa main tremblante. Il ne l'a sentait plus atteinte par l'étrange affliction mais qu'il ôta son regard de Lis, son visage se décomposa. La main s'était à nouveau remise à trembler. Aedan eut un sourire carnassier, symbole de sa hantise. « Cette main est marquée par le symbole de l'échec. » Il était vrai qu'Aedan s'en voulait. Pas d'avoir fait son job, peut être avec trop de colère, mais d'avoir subi un revers de fortune, une erreur de jugement dans le choix d'un de ces élèves. Un dicton dit qu'on reconnaît le Maître à ces élèves. Qu'est-ce que cela disait sur Aedan ?

Aedan essaya, tant bien que mal, de replonger sur regard dans les yeux de la jeune femme qui semblaient être une véritable cure, certes temporaire mais efficace. Puis, le visage sérieux-comme son habitude, Aedan interrogea la jeune femme : « Qu'etes vous au juste ? » Entraîné par un étrange sentiment, le rouquin essaya de faire un pas dans sa direction pour la soumettre à une pression physique. Il était curieux, et fort heureusement, il savait profiter de son mètre quatre-vingt onze.



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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Sam 1 Sep - 23:19


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire



À chaque fois c’était le même refrain, la même chanson, la même mélodie, le requiem d’une mort donnée. Et à chaque fois le même rituel. Quand elle revenait ici, les rideaux étaient toujours tirés, et à chaque fois, elle s’extirpait de l’ombre, pour tomber dans son lit, les mains sales de sang, pour s’endormir, sommeil de mort, coma morbide dans lequel elle tombe et tombe encore avec plaisir et léthargie, elle ne peut rien contre. Et à chaque fois qu’elle emerge, elle est poussée par le vice de vomir dans la céramique, la violence dont elle a fait preuve et avec laquelle elle a fait une victime. Et c’était toujours avec ces même mains sales de sang, qu’elle façonnait pendant les premières heures la terre qui ferait naître un vase, il y avait le sang des morts mélangé à la terre. Parfois non. Mais souvent, oui. Alors oui, il y avait un semblant de vie qui s’était entournicoté en tournant avec l’humide terre. Même rituel, même plaisir, même plaisir honteux.

Elle penche la tête d’un côté puis de l’autre. Rien ne faisait écho pour l’instant. Ni honte, ni culpabilité. Juste le devoir, le devoir de faire les choses qu’il fallait, de tuer les personnes qu’il fallait tuer. Le devoir, le devoir et la loyauté avant tout. Ils pouvaient se comprendre sur ce sujet, pensa t-elle. Mais elle ne pouvait pas se cacher derrière un quelconque devoir quand elle tranchait une gorge. Elle arrivait comme une mauvaise nouvelle, un tueur n’a pas de fierté à avoir, ni d’honneur. Il faut que les choses soient faite, le devoir accompli. Mais, elle y prenait trop de plaisir plus qu’avant, moins que demain. Quand elle les regarder chercher de l’aide là où il n’y en aurait pas, à essayer tant bien que mal de presser leurs mains impuissantes sur leur carotide qui explose. La fémorale, l’aorte ou l’iliaque, ça n’avait pas d’importance. Qu’êtes vous au juste ? demanda t-il en s’approchant. Le visage de Lis se soulève doucement au même rythme qu’il avance. Ce qu’elle était ? Elle ne recule pas. Une artiste, une ombre, une tueuse, des ailes noires qui parcourent le ciel la nuit, attirante comme une mauvaise idée. Ce qu’elle était ? Elle n’avait pas la réponse à sa question, et cela la frustrait terriblement. Quand elle saurait peut être pourra t-elle expliquer cette attirance macabre pour l’esthétique sombre ou pour l’implacable fin. Tout ce qu’elle savait c’était qu’au fond de son ventre, dans le tréfonds de son âme dormait quelque chose d’ancien. Qui lui donnait ces capacités à profiter des ombres, et à s’envoler haut, si haut dans les airs.

«  Pourquoi ? » demanda t-elle avec une pointe d’arrogance. « J’ai tout à cacher à quelqu’un dont le devoir est d’avoir les mains teintées de ses ennemis non ?  » fit-elle en se mettant à rire mettant une distance entre eux. Il n’y a ni peur, ni frayeur dans ce geste, simplement, elle trouvait amusant qu’il joue de sa taille. Alors elle jouerait de la distance. « Je suis … Que pensez vous que je suis, Monsieur Tuireadh ? Puisque cela pour intéresse tant. »

Quand on côtoie le trépas d’aussi près, qu’on l’enlace, qu’on le garde comme compagnon. Il y forcément quelque chose d’attirant chez quelqu’un qui n’a pas peur de la Mort, qui n’y voit qu’un repos long comme l’éternité, pourquoi craindre quelque chose que tout le monde vit tôt ou tard. Pourquoi craindre le repos éternel, violent ou non, héroïque ou non. Maladie, famine, guerre, vieillesse, âge, temps peu importe. On ne criant la faucheuse que lorsqu’on est frustré de sa vie, insatisfait de celle ci. Mais seulement parfois, elle arrive, comme Lis, qu’on le veuille ou non, et vous tranche de part en part pour vous emmener avec elle.  
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mar 4 Sep - 8:13

la seule chose que je sais faire
feat Lis


Lis était comme un murmure, fin et délicat. Aedan pouvait l'observer dans ses yeux. Malgré l'obscurité ambiante, le géant cherchait en permanence à garder un contact visuel. On disait qu'ils étaient le miroir de l'âme, et un miroir ne ment jamais sur l'image qu'il renvoi, fut-il du Riséd. Lis était comme un murmure. C'est ainsi qu'il la voyait. Fine et délicate, mais aussi implacable. Surtout implacable. Il avait envie d'en sourire. Elle était dangereuse, il en était persuadé et pourtant, il trouvait ça grisant. C'était un interdit que le brave petit soldat qu'il était appréciait. En cette belle journée, il était presque indépendant, une impression qu'il n'avait pas eu en presque vingt ans, et il devait le reconnaître, c'était agréable. Il avait rejoint le Royaume à l'époque où il était à la recherche d'une famille qui le comprenait. Ironiquement, il avait fuit un maître pour un autre, bien qu'il n'avait jamais été noyé par cette vague de liberté comme les hommes aux “joly Roger”. Il avait acquise une maîtresse, au contraire, qu'il appréciait de servir et pour lui qui n'avait aucune ambition, il était un soldat modèle. Mais peu de soldat ont la chance de plonger leurs regards verdoyants, illuminés par deux émeraudes aussi attrayante que le soleil, dans les yeux de Lis. Son aspect avait quelque chose d'unique, de presque effrayant et pourtant si attirant. Elle était comme la mort, effrayante mais séduisante. C'était un murmure qui criait « Fuyez pauvres fous ! », un cri désespérant noyé par l'effrayante profondeur de la montagne. Et chaque mot de la jeune femme ressemblait à ce murmure. Séduisant mais effrayant. Par réflexe, et aussi en raison de son caractère prompt au défi, Aedan songea à opposer sa carrure imposante à ce murmure. C'était David contre Goliath. Le vent contre la Montagne. Et la mythologie n'était pas en faveur d'Aedan. Peut être que ça faisait que rendre ce petit jeu plus intéressant et à la longue, peut-être que ça ferait disparaître l'affliction si terrible dont il souffrait. Ainsi, la voir reculer fit sourire le rouquin.

Et pourtant, entendre le timbre arrogant de sa voix titilla l'esprit du géant. Il n'ajouta point de présence physique, le comptoir lui refusant ce droit. Mais l'envie était présente. Malgré tout, Aedan se sentait grisé par cette envie ridicule de remporter ce petit jeu, comme emporté par une passion qu'il se refusait à exprimer habituellement. Il en rigolait, à l'intérieur, et il s'amusait beaucoup. C'était une attitude qui lui plaisait, il devait l'admettre. Puis le murmure devint une légère bourrasque, apte à le décoiffer. Nat en profita pour lâcher un aboiement moqueur qui coupa Aedan dans sa réponse, marquant un silence indélébile.

Quelques secondes passèrent.

« Personne ne m'appelle par mon nom. » Vrai. Mais peut-être est-ce parce qu'il ne parle que peu aux personnes étrangères. Peut-être devrait-il simplement s'ouvrir aux autres, et il oublierait la seule amante qu'il a eu, ce maudit Royaume qui l'avait amené à être si faible aujourd'hui. « Je suis Aedan. Pour vous aussi. » Son ton était celui d'une leçon de morale.

Aedan caressa doucement le bois du comptoir, sa main cherchant une compagnie. L'autre main, la maudite, cessait lentement de trembler, la compagnie et le regard de la jeune dame obscure aidant certes, mais c'est ce petit jeu qui s'était installé entre eux qui avait le beau rôle dans le traitement de l'affliction.

Sans retenue, Aedan fit une remarque, lui qui malheureusement avait énormément de mal à se taire : « Il est du devoir de chacun de triompher de ses ennemis. »

Les doigts d'Aedan tapotèrent contre le comptoir, sans fracas. Un petit bruit, rapidement énervant vint ajouter à bruitage à l'atmosphère étonnante.

« Vous m'intéressez, il est vrai. Mais je ne sais encore en quoi. Une curiosité probablement mal placé. Mais vous avez un talent pour éviter les questions que je trouve suspect.. et grisant.» Le géant venait de reconnaître à demi-mot qu'il s'amusait beaucoup, et c’était rare.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Dim 9 Sep - 22:02


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


Plus le temps passait plus elle se disait qu’il allait certainement finir par oublier les raisons de sa venue. Peut être était-ce aussi le fait que Lis ne laissait que peu de lumière naturelle entrer dans l’atelier. Si elle l’a supportait quelques minutes, très rapidement, elle fatiguait et une horrible migraine lui prenait la tête, étau qui serre, qui serre, qui serre jusqu’à ce que la tête explose. La jeune femme n’était pourtant pas dupe, malgré son jeune âge et depuis aussi loin qu’elle pouvait se souvenir, elle avait toujours attiré les gens. Pas de manière foncièrement volontaire, même s’il était tout à fait possible de de dire qu’elle en faisait certainement exprès par moment. Elle demeurait un murmure, comme un secret gardé entre des murs qu’elle choisissait et qui parfois surgissait de nulle part pour prodiguer les maux que l’on hait et ceux que l’on hait, mais que l’on aime en secret. Elle était devine comme une mauvaise idée, comme une de ces sirènes si belle, et si charmante, à qui on choisit d’offrir une glace à la menthe mais dont le dessein était simplement de vous acculer pour vous faire couler. Elle était ainsi la jolie Lis, impossible de comprendre ce qu’elle désirait vraiment, toujours discrète, mais terriblement inoubliable. Elle avait encore une fois envie d’un café, drogue qu’elle consommait avec excès.

Aedan semblait .. si ce n’est subjugué, du mois intéressé par la créature qu’il avait en face de lui. Elle ne put s’empêcher un sourire, elle hocha la tête. Elle creusa la distance, marchant doucement vers d’autre de ses créations. Plus sombre celle ci, certainement les pires, celle qui avait réveillée de terribles secrets en elle. Il ne semblait pas convaincue par ses réponses, mais elle ne se voyait définitivement pas lui exposer les raisons pour lesquelles il avait l’impression que chacune des choses qui les entouraient semblaient vivantes, ou du moins posséder quelques choses capable de mourir ou déjà mort. Pouvait-elle seulement lui vomir qu’elle enfermait ses émotions violentes, l’adrénaline d’avoir égorgé, planté éviscéré, d’enfermer et d’honorer celui qui était tomber face à elle, non pas dans l’héroïsme que beaucoup se souhaite mais bien cruellement de la main sortie de l’ombre qui comme le croque-mitaine n’en avait fait qu’une bouchée, comme un quatre heure, comme un gouter ? Non, non, elle ne le laisserait pas savoir. Chacun avait ses secrets, ses mystères, et Lis avait de douces hontes qu’elle cajolait de ses mains ensanglantés. Il lui dirait que de lui aussi il avait les mains sales, peut être même pas par choix, mais par devoir. Elle n’avait pas de devoir, simplement des choix, et les choix entraînaient le devoir, mais elle n’y voyait pas d’oppression. Elle n’était ni soumise ni opprimée. « Je n’ai pas d’ennemis mortels. Ni de raisons pour triompher. » fit-elle à demi mot. Aucune des personnes qui avait fini leur périple sur son étagère ne lui avait fait de mal, elle n’avait en elle ni haine ni vengeance. Surement devoir, et honteusement, du plaisir. Elle ne pouvait plus se mentir à elle même. Plus maintenant, s’eut été un affront.

« Je vous intéresse, donc. » répéta-t-elle en haussant les épaules désinvolte. Attirante comme la mort, grisante comme la souffrance alors. « Un talent pour éviter les questions .. ? » reprit-elle. Elle ne s’en était même pas rendue compte. Anguille bien trop souvent, elle en oubliait que ne pas répondre à certaine questions éveillée ses soupçons et des curiosités. « J’ai donc alimenté involontairement votre curiosité mal placée. Dois-je m’en excuser ? Suspecte et grisante, serais-je donc. » Elle se retourne et se rapproche d’un pas long, qui paraissait presque invisible, et qui avait été accélérée par son don dans l’ombre du géant, qui dans la pénombre ne se voyait guère, ou seulement si l’on y prêtait une réelle attention. «  Dans ce cas vous devriez faire plus attention. Trop de questions, et vous pourriez devenir suspect, et beaucoup moins grisant. Qu’en pensez vous, Aedan ? Devrais-je aussi vous enfermer dans une petite boite en terre si votre curiosité venait à être trop mal placée ? À ce petit jeu, pensez vous gagner ? » Elle eut un sourire, fin, au coin de ses lèvres.

Elle s'amusait énormément.
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Lun 10 Sep - 21:12

Aedan Tuireadh a écrit:
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« J’en doute. » Le géant est terrible dans ses mots. Son visage est puissant. Son regard est perturbant. Il lève les yeux sur l’objet de sa curiosité. Certes, Aedan est un homme imposant. Mais il sent le danger. Il l’excite. Sa passion atteint son apogée lorsqu’il sent sa fin arriver. Il y a une mélodie violente qui se dégage de ce Ragnarök. Il aime. Il meurt. Peut-être que son corps ne demande que ça. La mort n’a de saveur si la victime n’a de raison d’exister. Le dagda est perdu. Son cœur est trouble. Sa main tremble, mais ses mots sont sûrs. Volontaire, il est prêt à rencontrer cette ombre fugace. Les ténèbres, il sait ce que c’est. Et la mort, il la trouve apaisante. Est-ce le raison de son regard trouble ? Peut-être. Il trouve de la vie dans ce geste violent. Alors, il serre le poing lorsqu’elle s’approche. Il ne recule pas. Au contraire. Il l’attends à bras ouvert. Comme un amant, comme un ami. La mort est une libération, un cadeau qui ne lui est pas permis d’espérer. Il sert. Aedan est un soldat, et le soldat ne choisit pas sa mort. Jamais. Seuls les Généraux ont cet honneur. « Nous avons tous des ennemis. »

Il l’observe. Les yeux en disent long. Oui. Aedan est curieux. Toujours. D’habitude, il obtient seulement ses informations autrement. En principe, cela nécessite une batte. Mais le visage de l’artiste céramique, Lis, il n’a encore l’envie insoupçonnée de l’abîmer. Comme un murmure qui lui confesse son comportement, Aedan reste droit. Sa fierté n’est encore un souvenir. Sa fierté est encore un lion rugissant dans le magasin. Le géant observe du coin de l’œil l’approche de la jeune femme. Il se sait désarmé, au cas où. Puis, il sourit. Il ne l’explique pas. Sa curiosité est toujours mal placée. En réalité, Aedan se méfie des questions comme de la peste. Et ses yeux ne lâchent plus sa proie. Ce magasin est un endroit fantomatique. La seule âme qui y vit est étrange. Une ermite. Violente et dangereuse. Il pouvait le sentir. Et elle s’approche encore de lui, tapit dans la pénombre. Le pas est rapide et silencieux. Le danger est intense. Son sang bouillonne d’excitation. Comme si la mort venait à en susurrer des mots doux à son oreille, le rouquin trépigne. Une lueur s’affiche dans ses yeux. Il en vient à serrer le poing. Puis, elle le menace. Ouvertement. Il est en érection mentale.

« Je suis donc dans l’antre d’une impitoyable tueuse ? » Le ton est taquin. Il s’accompagne d’un délicat sourire carnassier. Si Aedan n’affiche pas ses dents prédatrices, il songe à s’imposer dans ce défi. Il repartira vivant. Il lui doit. Une servitude éternelle, comme il l’a juré voilà deux décennies. Il respire doucement. « Impitoyable, silencieuse, séduisante, grisante. Attirante. Vous êtes la mort en personne, on dirait. » Aedan recula d’un pas, non pas par peur mais par défi. Le géant roux poussa le défi encore plus loin lorsqu’il lui tourna le dos, pourtant à portée d’une dague savamment dissimulée. «  Et que suis-je, à votre avis ? »

Ainsi, le géant voulait également se découvrir. Il s’amusait bien trop pour se laisser faire. Et à ce petit jeu, il pourrait bien souffrir d’une violente cicatrice.

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Lun 10 Sep - 23:08


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


Sa tête balance doucement, d’un côté puis de l’autre, se laissant aller à la mélodie grisante du jeu qui se déroulait entre eux. Elle n’avait pas eu l’intention d’alimenter quoique ce soit. Qu’il assume d’avoir voulu posé trop de questions. Elle était trop humaine pour ne pas y voir la possibilité d’une distraction. Si elle vivait comme une âme en peine, ce n’était jamais l’ennui qui venait la dorloter où la prendre vigoureusement dans ses bras. Elle affirma que tout le monde avait des ennemis. Elle haussa les épaules avec toute la désinvolture qui la caractérisait. Si elle en avait alors, elle n’avait pas croisé leur chemin. Pas encore, nuancerait-il surement. Elle voulait bien lui concéder ceci. La jolie Lis objecterait qu’elle ne tuait pas par haine, trop primaire, trop instinctif, et certainement trop justifié. Justifier la mise à mort par la haine, c’était bien trop radicale, bien trop terre à terre. Elle n’était pas une héroïne de tragédie grecque. Ou peut être y-avait il une forme de noblesse dans la haine, émotion puissante mais qui cause la perte de beaucoup trop d’âmes. Et elle se demande qui les rattrape ces morts fortes et pourtant pathétiques. Lis ne se voyait pas guider par une telle émotion, elle rendait maladroite, désordonnée, mais certainement déterminée, elle pouvait bien le concéder. Elle avait encore envie d’un café, cette envie lui trottait dans la tête. Puis elle se disait qu’elle ferait mieux de ne pas trop jouer, n’est ce pas aux enfants que l’on dit jeux de mains, jeux de vilains ?

« Je n’ai pas rencontré les miens. » répondit-elle simplement. Mais c’est qu’on aimerait l’attraper pour la malmener, et qu’elle arrête de jouer les créatures mystérieuses. La secouer assez longtemps, mais vous n’e récolteriez que des rires satisfaits de vous voir fait sortir de vos gongs, quand elle était rester l’épouse des nuits nombres, et des ombres sans propriétaires. Elle avait toujours une ombre, elle aimait l’idée d’être un monstre qui effraie les enfants, ceux qui se cachent sous les lits pour se nourrir de cris, de cris, et de cris, et qui devenait gourmand d’hurlements. tueuse L’insulte ultime, l’affront à l’humanité, descendante de Caîn, voleuse des derniers souffles, de projets et d’espoir, le mot venait de tomber, elle ne pouvait que le féliciter.  Et se féliciter après tout c’était elle qui égorgeait dans le plus grand des silences et le plus grand des calmes. Mais ç’aurait été de très mauvais genre, et Lis essayait d’éviter la vulgarité même s’il n’y avait rien de plus vulgaire et de crasse que l’assassinat. Moralement, on ne pouvait pas faire plus destructeur et dégueulasse.   «  Coupable, votre honneur. » fit-elle sans un murmure en posant son doigt sur ses lèvres pour lui intimer d’en garder le secret. Elle le contourne, et passe à côté, ralentissant le pas, levant les yeux, observant la respiration lente et qu’il tente de contrôler du mieux qu’il peut, elle sourit, avant de creuser à nouveau la distance.

« C’est une longue liste d’adjectifs que vous avez là. Vous allez vous en remettre ?  » Elle laisse guider à nouveau ses doigts le long des terres cuites, lisses pour certaine. Ce qu’il était ? « Qui vous dit que ce que vous êtes m’intéresse ? » reprit-elle non sans un ton profondément amusé et faussement outré. Voilà un géant bien prétentieux, se disait l’ombre en s’amusant de la situation. « Ce que vous êtes ? Je ne sais pas moi. Vous êtes comme tout ceux que je côtoie. Vous l’avez senti aussi non ? Quand j’ai pris votre main, vous avez détester cette sensation. Vous êtes comme moi, un hôte pour quelque chose une âme ancienne.  » commença t-elle alors que son regard s’était quelque peu assombri. Maintenant, elle voulait savoir qui. « Géant un peu trop zélé, trop intéressé par une chose qu’il ne connait pas. Intéressé … intéressé… Je dirais que ce n’est pas … le mot. Mais soit. Mais noble petit soldat qui tue ses ennemis comme un chevalier qui justifie ses crimes par une noble haine, sans honte ni reproche. Ai-je vu juste ?»
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Sam 15 Sep - 17:32

la seule chose que je sais faire
feat Lis


Un geste intime prônant le silence. Les doigts délicats montant sur les lèvres. Le geste est grisant. Aedan fixe ses doigts de son regard intéressé. Il ne prend pas la peine de cacher cet intérêt croissant. Il n'arrive pas à cacher ce détail. Elle est croustillante, et petit à petit, il tombe à la merci de ses gestes. Le danger n'est plus un avertissement, c'est un plaisir dans lequel le géant s'enfonce sans précaution. Et dans ce rapport non protégé, il est vulnérable. Il ne sent pas. Grisé par l'ombre. Peut-être est-ce là le don de Lis. D'un sourire, d'un geste, elle a fait baissé la garde du plus averti des hommes. Est-ce donc la dangerosité de cette femme ? Entre attirance et curiosité, le Dieu tombe aux mains périlleuses des ombres. Son cœur ne ressent pas la peur. Il tremble plus. Il est complètement aux mains ténébreuses de la jeune femme, soumis à son petit jeu. Alors, il l’observe. Souriant. Un sourire honnête, franc et intéressé. Puis, alors qu’il voulait faire un pas vers elle, le géant est désabusé. La Dame de l’ombre s’éloigne. Il serre le poing, retrouvant petit à petit ses esprits. Son esprit combatif brille de mille feux.

Elle navigue autour de ses créations. Aedan la suit du regard, mais ne bouge pas. Il est stoïque, immobile. Ses doigts effilent son jean, doucement. Son épaule est nerveuse, faisant danser son cuir ténébreux. Et le colosse est calme. Désormais, il l’observe. Simplement. La dangerosité de la jeune Dame altère son cœur vaillant. Le géant respire doucement. Le cœur y est. Sombre comme à la première nuit. Aedan en vient à se remémorer la dernière fois où il a connu pareil danger. L’atmosphère sombre, les projecteurs, le bruit. L’ambiance était morose. Si différente, et pourtant si similaire à la boutique ombrageuse de Lis. Le géant y trouvait un aspect grisant à ce manque de lumière. Dans l’obscurité, tout pouvait arriver. Il respirait doucement. Il contrôlait sa respiration, et avec elle son inquiétude grandissante. Et s’il avait raison ? Si elle était vraiment la Mort en personne, la Faucheuse venue prendre une vie. Pire, Aedan aurait tapé à la mauvaise maison. Il aurait rencontré la divine créature en personne au lieu d’attendre qu’elle vienne à sa rencontre. Comment ne pas être attiré par une situation aussi désespérée.

Le géant avait toujours été auréolé, depuis ses vingt-et-un an, d’un deadwish. Cathrain était fautif. Lui. Lui qui n’avait pas peur de la mort avait succombé aux poings violents d’Aedan dans un combat à mort. Il était son frère. Pas de sang, mais de cœur. Et il s’était avéré trop faible pour survivre. Une haine à conserver. Clairement. Il était trop faible pour ce monde. Et la responsabilité de sa survie reposait sur les épaules d’un jeune Aedan. Pour Fiona. Pour le Royaume. Il avait fait ce qu’il fallait. Un geste qu’il ne regretterait jamais. Le géant se racla la gorge, en discrétion, en se rappelant de ces vieilles histoires. Il navigua à niveau dans le commerce, ré observant les récipients. « Je le vois dans vos yeux. Dans vos gestes. Dans votre cœur. » répondit Aedan, tout en tournant le dos, en réponse à son objection fameuse. Il sentait un intérêt partagé. Et le géant avait suffisamment confiance en lui pour savoir qu’il avait raison. Il ne s’inquiétait nullement de cet intérêt.

Il écouta patiemment sa description. Injuste verbe que ceux de Lis. Il souriait en la regardant. Un sourire qu’il pensait charmeur. « Intéressant. » Il fit silence. Il s’approcha d’elle, cherchant à tourner autour, laissant traîner sa main près de son étal. « Il n’y a rien de noble chez moi. Mais je suis un soldat. Un soldat abrupt et violent. Je le concède. Ne le percevez-vous pas ? » Il la regarda. «  Les gens pensent immédiatement que je suis dangereux. » Il fixait ses yeux. «  Mais vous n’êtes pas ces gens là, n’est-ce pas  ? »


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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Lun 17 Sep - 21:33


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


« Mes yeux ? Mes gestes et mon coeur ?» fit-elle non sans se mettre à rire, une rire cristallin que l’on entends rarement, éphémère comme une vie.. Elle s’était trompée, il n’était pas noble, oh non. Il était aussi orgueilleux que prétentieux, ses gestes elle voulait bien croire, ses yeux admettons le. Mais son coeur ? Son coeur n’avait jamais connu que le froid de l’ombre, appréciant la magnifique solitude dans l’ombre, son coeur ne se réchauffait pas pour le premier venu dans sa boutique. Elle voulait bien admettre que si chaleur il y avait c’était bien par luxure, mais au delà de cela, il n’en était rien. A croire que c’était elle qui était venue le chercher et commencer à poser un peu trop de questions. N’oublions pas une chose, c’était qu’il n’était pas là pour détrousser l’artiste pour que l’artiste le détrousse. Si elle appréciait le jeu, il n’en demeurait pas moins qu’il payerait à la fin de la partie.

Elle hausse les épaules. « Ne projetez pas votre intérêt sur moi de cette manière, et m’obliger à faire de la psychologie de comptoir.  » fit-elle en affirmant sa phrase par un hoche de tête assuré. Il n’existait rien sur cette terre pour lequel elle ne portait pas un intérêt. Ce n’était pas tant de la curiosité mais un réflexe prompt à toujours laissé les gens venir à elle, et plutôt que de maudire cela, elle avait décidé d’en faire un jeu. Car attirante comme la mort n’était pas une vie facile. Car la faucheuse est tous les bords, bâbords et au bord capable de vous faire plonger dans le vide simplement parce que vous vous demandiez quelle serait la sensation, peut être cela serait plaisant. Pulsion de mort quand tu nous tiens. « Il n’y a rien dans mon coeur que vous puissiez lire. » continua t-elle.

Elle allait objectée, mais elle demeura silencieuse. Tous les soldats ont cette idée de noblesse dans leur combat. Que l’idéologie soit bonne ou non, chacun voulait trouver son salut dans la croyance d’une noblesse dans le combat. Servir une cause, sauver une femme, vaincre un ennemi.. Il suffisait de choisir sa carte. Même Lis pouvait se dire noble, de par ses attitudes, de par ce qu’elle était, de par le fait de tuer sans haine aucune simplement pour le sport, pour le compte et le profit de la Bratva. Seulement elle était profondément immorale, et de par ce fait, incroyablement grisante. Il n’y avait rien de mieux que de se voiler la face consciemment pousse gargariser d’illusions. Encore, toujours plus. Elle eut un long soupir.

Peur ? C’était une émotion qui était rare chez elle. Tant, à la seconde où la situation ne lui plaisait plus, elle pouvait toujours s’évaporer dans son ombre ou celle de son interlocuteur pour lui mettre une balle dans la tête ou lui faire gicler la jugulaire, si celui ci se montrait menaçant. La peur, la peur était une réaction radicale et naturelle, honteuse, qu’elle exécrait, et elle avait beaucoup trop d’orgueil pour s’abaisser à un telle sentiment. Il avait de nouveau imposer sa carrure à Lis, et elle avait lever les yeux pour le fixer longuement, sans honte, ni gêne, embarras inexistant. «  Sans vouloir vous vexer, vous n’avez pas le visage d’un homme qui effraie. Et votre main qui tremble .. La mienne, ne tremble jamais. » Son index se plante dans au milieu du torse d’Aden pour lui intimer de reculer. « Je ne suis pas les gens.  »

Elle provoque, se retourne pour continuer à errer dans la terre cuite. «  Ceux qui se dise dangereux .. Ne le sont pas vraiment. Qu’en pensez vous ? » termina t-elle en regardant par dessus son épaule.
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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Mer 26 Sep - 20:54

la seule chose que je sais faire
feat Lis


Il avança d’un pas. Il ne remarquait guère son approche. Ses pieds avancèrent seuls. Son pas témoignait d’une démarche fiable, et peut-être trop brave pour le péril qui semblait l’attendre. Aedan avait une vision en face de lui. Celle de la mort qui l’attendait, qui lui ouvrait ses bras pour l’accueillir. Pas aujourd’hui. Cet instinct, il l’avait toujours eu. Comme une sensation étrange qu’en cette journée précise, la Mort ne voulait pas de lui. Alors, la démarche certaine, il osait imposer sa carrure à cette ombre qui lui faisait face. Périlleuse, certes mais Aedan était téméraire. On ne survit pas dans le Royaume sans témérité. Ainsi, il osait la regarder dans les yeux. Il n’avait pas peur. Pourtant, il sentait le danger. Il ne l’ignorait pas. Il l’observait. Il l’observait comme un lion observe une gazelle. La peur ne menait nulle part. En tant que guerrier, le colosse savait bien cela. C’était une croyance qui était marqué dans sa chair, inscrite au fond de son âme. La peur se contrôle. Voilà la base de son enseignement.

Lis l’observait également. Il sentait son regard perturbateur, comme une pulsion qu’on cherche à réprimer. Aedan respira lentement, humectant l’air avec lenteur. Il sentit alors l’air se perturber. Son doigt vînt flirter avec sa poitrine. Sa veste en cuir ouverte, il sentait son ongle jouer avec son teeshirt moulant, affectant sa peau. Elle était à distance. Guère plus près, guère plus loin. Ces distances, Aedan était un roi pour les choisir. Elles étaient la base de la boxe. Et il enseignait la boxe. Entre autre. Le guerrier savait contrôler son environnement. Et il le faisait par instinct. Le doigt contre sa poitrine, Aedan ne daigna baisser le regard pour le regarder. Il ne sentait. C’était, en revanche, un des premiers contacts physiques qu’ils partageaient ; et s’il devait l’avouer, la sensation n’était pas désagréable. Son visage ne témoignait d’aucune honte, ni d’aucune gène, et quelque part, ça plaisait au géant roux. Il aimait observer la force, la puissance. Et sans nulle doute, Lis en était bien pourvue. Autant que lui ? C’était une autre question.

« Tout comme votre cœur ? » Aedan leva son regard vers elle. Ses yeux étaient sévères. « Andabata. » murmura t-il. Un mot incompréhensible pour beaucoup, et pourtant il lui évoquait tellement. Comme un mot qui a plus un sens qu’une définition. C’était un mot de valeur qu’il apprécie par dessus tout.

Aedan l’observa alors se retourner. C’était comme un défi. Elle le regarda, néanmoins, par dessus son épaule. Aedan laisse un sourire s’afficher. Téméraire, mais certainement pas inconscience. A plus d’un égard, elle lui ressemblait. A lui, le guerrier qui cherchait la mort. Il avait si peu de chose qui l’empêchait de vouloir chercher son créateur.. Probablement la Déesse qui l’avait fait entrer dans sa famille. Uniquement elle. Le regard d’Aedan et son sourire suivirent Lis. Immobile, il se refusait à reculer. Avancer n’était pas une possibilité. C’était comme empiéter sur le territoire d’un chien hargneux bien trop décider à défendre ses frontières.

« Chez moi, on utilise ce mot pour parler des combattants aveugles. Ceux qui luttent sans but. » Aedan l’observa et se risque à un commentaire. « C’est rarement un compliment. » A son tour, il usa de provocation. Concentré, il était capable d’activer sa capacité dès l’instant où il se sentirait menacer. Une armure qui ferait office de cuirasse face à la Mort en personne. « Je crois aux actes. Le danger est le danger. Le pouvoir est le pouvoir. Peu importe ce que les gens en disent. Peu importe ce qu’ils croient. » Aedan la regarda. Il ne la quittait pas, refusant de perdre sa concentration un instant. « Je sens votre pouvoir, et c’est tout ce qui m’importe. »


☾ anesidora

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la seule chose que je sais faire.. —Aedan - Sam 6 Oct - 19:08


Lis & Aedan

la seule chose que je sais faire


Âme aveugle de ce qu’elle était. Lis ne demeurait pas moins par essence la réincarnation d’une déesse des Morts. Souveraine dans son domaine, inconsciente et aveugle certainement. Mais la gravité dans ces gestes laissaient transparaître l’attente de la Reine à s’éveiller. L’un face à l’autre, Lis ne saurait dire pourquoi il semblait si prompt à vouloir briser la distance qu’elle mettait un point d’honneur à garder. Elle ne lui faisait pas confiance, et ça n’avait rien de personnel, il n’y avait simplement rien dans ces paroles et dans ces actes qui pourraient lui donner l’idée saugrenue d’associer sa confiance avec cet homme. De manière générale direz vous, elle ne faisait pas confiance à beaucoup, peut être même pouvait elle les compter sur les doigts d’une main. La vie d’arracheur de vie n’est pas pas une existence comblée par la confiance. Mais elle se consolait autrement et n’i voyait pas de frustration. Lis avait été gâtée par la vie à bien des égards et c’était dans le confort de a mort qu’elle faisait son nid. La belle n’avait rien à envier à personne, inconsciente et âme aveugle, d’une beauté insolente, affront insupportable à le médiocrité et à la laideur, elle était souveraine ici.

Lutte t-elle sans but ? Elle n’y voyait qu’une justification pour des actes odieux. « C’était pour notre cause » voilà une phrase qu’elle trouvait des plus lâches. Elle ne se dédouanerait jamais de ses actes, et au contraire, elle les porterait comme les siens, et les siens seulement, qu’il joue en la faveur d’un camp était une valeur ajoutée et dans son cas, la sainte cause russe profitait de ses luttes aveugles. Mais ces actes étaient était les siens, et les siens seulement, c’était pour sa cause, pour ses yeux, pour elle. Enchaînée par la loyauté russe, elle avait pour elle le couteau, le sang et la terre. Qui était-il, se demandait-elle, pour juger, ou même croire qu’elle attendait un compliment. Elle sourit, doucement, le regard qui sautent de vases en amphore, d’assiettes en tasse. « Je n’attendais pas de compliment de votre part. » ironisa t-elle.

« Une cause est un aveuglement, vous fermez les yeux à une autre. Vous vous aveuglez volontairement pour servir à défaut d’autre chose. En quoi serait-ce différent ? » continua t-elle. Elle soulève un vase, lisse, léger. Repère d’une âme en peine. Son regard transfère l’air pour se planter dans celui du géant. « Mes actes sont miens, et miens seulement. S’ils servent une cause, alors tant mieux. Je ne me cacherais pas derrière une idéologie. Être un monstre, me plait. »

Créature de nuit. Monstre aux dents longues que l’on trouve sous les lits, créatures des contes qui effraient les enfants pour qu’ils aillent se coucher sans faire d’histoire, Lis voulait bien être de cela. Il n'y voyait pas une insulte. Elle en payerait le prix s'il le fallait. Consciente des conséquences du meurtre sur l'âme, elle pouvait bien se scinder en mille, que Lis n'y verrait qu'un juste retour des choses.  

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