Merci de raconter l'histoire de votre personnage, sous forme RP ou bien sous forme d'anecdotes (minimum 12). Aucun nombre minimum de lignes n'est demandé. Cependant, nous nous réservons le droit de vous demander d'étoffer si nous jugeons que le récit n'est pas suffisamment complet. ♡

(I) - Orpheline Aura, c'est l'ignorance des êtres qui l'ont mise au monde. Jeune poupée qu'on a abandonné au pied d'une porte, dans l'espoir d'une vie meilleure diront les romantiques, pour ne pas avoir à s'en occuper diront les pessimistes. Elle, elle s'en moque. Ses origines, elle ne les a jamais cherché. P't'être qu'elle finirait par se rendre compte que dans ses veines coulent le sens de ses ennemis, ceux qu'elle descend à chaque procès qui leur est intenté. Tout est possible, mais la soldate, elle garde ses oeillères, ses paupières closes. Elle ne veut pas savoir, se complait dans cette ignorance. Parce qu'il est plus facile d'être aveugle que de se lancer dans une course-contre-la-mort après des mythes, des légendes et des rumeurs. L'auto-destruction est déjà à son paroxysme, pas besoin d'en rajouter.

(II) - Enfance La gamine a grandi bien rapidement dans cet environnement où la violence était permanente. Elle n'a pas échappé aux entraînements, aux lames glissées entre les doigts dès le plus jeune âge, au regard dur de l'instructeur posé sur sa silhouette. Elle n'a jamais pensé à se rebeller à cela Aura, parce que c'est normal, tout est normal dans ce passé. L'éducation a été faite dans l'optique de servir à la mafia, et elle a courbé l'échine, malgré les marques qui s'accumulent, les fragments d'esprit qui éclatent.

(III) - Primus Les seize ans qui tombent, comme un couperet sous la nuque. Réincarnation effective, rictus amusé du supérieur. Lui a sa preuve, elle, elle doit comprendre ce qui échappe à son contrôle. Y'a les questions qui se bousculent dans la caboche, l'esprit qui s'effrite sous les doigts et les actions. Et elle apprend Aura, comme toujours. Elle ignore l'effet pervers sur sa conscience, l'âme brisée qu'elle se trimballe désormais. 

(IV - Etats-Unis d'Amérique) C'est un départ, un changement dans une vie monotone et rythmée par les missions. L'enfant brillante s'est vu ouvrir des portes au pays où tout est possible. Les meilleures universités devant elle, elle s'est glissée à Harvard, commençant un diplôme en droit alors qu'à peine dix-huit années peser sur sa carcasse. Elle est douée l'italienne, se fraie un chemin tout tracé vers une carrière d'avocate. Les ordres sont simples, et elle s'y est toujours pliée. L'échec n'est pas permis. L'échec n'a jamais été permis.

(V - Avocate) Y'a le diplôme entre les doigts, sagement gardé pour prouver de sa compétence, en plus des affaires remportées qui s'accumulent sur son bureau. Elle s'est déjà faite une petite renommée Aura, quand les pas et les ordres la mènent à Arcadia. On dit que ses mots touchent toujours leur cible, que quelques minutes suffisent à retourner un procès en son avantage. Il y a de l'exagération dans les rumeurs, dans le bouche-à-oreille. Toujours est-il qu'Aura n'a jamais perdu une seule plaidoirie. Pourquoi ? Oh, ses adversaires un peu trop coriaces finissent tous par disparaître une nuit de nouvelle lune...

(VI - Nuova Camorra) La famille, c'est sacré. Et même à l'autre bout du monde, Aura s'est glissée dans le rôle qu'on lui a offert à sa naissance. Tueuse dans l'âme, espionne solitaire, avocat du Diable, elle donnerait son âme à la Nuova. Ou certainement l'a-t-elle déjà fait. A aucun moment elle n'a pensé à la tuer, cette maison, ce toit empreint des parfums de son pays natal. Il suffit de fermer les yeux pour être transportée, pour remémorer les souvenirs de son passé... 

(VII - Caporegime) Tueuse au regard de feu, visage figé dans un masque de marbre blanc, la jeune femme s'est hissée jusqu'à ce rang. Assassin et espionne, elle est une excellente stratège lorsqu'il s'agit de déplacer les pions sur un échiquier. Cependant, elle est aussi reconnue comme particulièrement violente, n'hésitant aucunement à exécuter ceux n'étant pas à la hauteur. Un seul droit à l'erreur, avant la punition mortelle...

(VIII - Echecs) Aura, elle aime jouer aux échecs. D'ailleurs, ça lui arrive de jouer face à elle-même, pour anticiper, tester toutes les stratégies et coups de ses adversaires. Dans une autre vie, loin de la mafia, peut-être qu'elle aurait pu être championne dans son domaine, qui sait... Néanmoins, elle a une préférence pour un échiquier de la taille d'une ville, où chaque pièce est un être vivant, et les sacrifices d'autant plus sanglants...

(IX - Fantômes) Y'a des voix qui se sont mêlés à l'environnement depuis quelques mois, comme de doux murmures dans le creux de son oreille, incessants. Puis elle a fini par s'y faire Aura, allant jusqu'à leur répondre. Dialogue dans un seul sens, monologue effrayant mortels et autres déités. Pour un peu, elle laisse planer le doute qu'elle peut les contrôler. Réalité bien différente, fragments de l'âme restante griffés, arrachés, folie toquant à la porte.

(X - Hécate) Divinité infernale ayant trouvé refuge en elle, identité révélée depuis quelques mois seulement, en même temps que le don passif qui en a résulté. La raison déchirée par la triade divine, les trois visages, elle a du mal avec l'italienne, tout en utilisant à outrance ce qu'on lui offre. Durée de vie limitée, grignotée à chaque jour qui passe de bien plus de temps que cela ne devrait. Elle ne se rend pas compte Aura, de cette Faucheuse qui se rapproche, de celle vers laquelle elle court. A moins qu'elle ne soit désormais une partie de la Mort ?

(XI - Polyglotte) L'italien coule sur sa langue, langue maternelle parfaitement maîtrisée. A cela se greffe l'anglais, indispensable pour évoluer dans les sphères mondiales. Le russe, l'espagnol et le français complètent le binôme de langues parlées couramment. L'accent italien s'est fait la malle depuis le temps. Elle a tenté de se mettre au japonais, mais elle en est au stade où parler du beau temps est possible, mais le reste...

(XII - Autodestruction) C'est la chair mutilée, torturée par les lames aiguisées avec attention par l'italienne. Elle s'y accroche, à cette scarification, unique chose capable de faire passer les voix dans le crâne, les doigts autour du coeur. L'apathie peut être un masque, un énième rôle porté sur ses épaules. Qu'en sait-elle ? Qui le saurait ? Elle finirait par s'écrouler à être incapable de s'arrêter...

(XIII - Armes) Elle a appris à jouer avec les armes Aura. Armes blanches, pistolets, armes lourdes... Evidemment, elle n'a pas tout à disposition tout le temps, mais elle s'en sortirait avec n'importe quoi. Du moins est-ce ce qu'elle aime faire croire.