Tout mais pas ça, pas encore. L’abandon comme plus grande peur, piège se refermant sur lui encore et toujours. Il y a cru, le thaumaturge, tellement. En eux, en ça. Les doigts accrochés à son bras la retenant, prière au bord des lèvres. Elle l’a dit pourtant, c’est terminé. « Ne pars pas, je t'en supplie. »  La voix se casse, comme tout le reste. Poids du monde s’écrasant de nouveau sur le cœur endolori face à la réalité du monde. Elle va pas rester, peu importe les supplications. Personne ne reste jamais, Clemens.

Il faut s’y habituer.

Jamais elle ne s’est jamais aussi bien sentie chez quelqu’un. C’est stupide quand elle y pense, quand elle s’y attarde. Pourtant, avec Clemens, elle peut juste se poser, juste être elle-même, sans s’inquiéter du reste.

Bol en main, vêtue d’un de ses tee-shirts, elle tente de manger en faisant face aux assauts répétés de Salem le Prince, chat bien trop gâté, lorsque les propos de Clemens l’atteignent. Les pupilles se relèvent, s’ancrent dans les siennes. Y’a un sourire, et un instant plus tard, elle lui vole un baiser, léger. « Tu ne te débarrasseras pas de moi tu sais. »

Oh que le coeur s’emballe, qu’il respire.
Tendresse qu’on ne lui connaît pas, sourire d’une douceur trop peu souvent vue. C’était que pour elle et pour le chat trop taquin qui prend ses aises. D’habitude tout sonne mauvais. D'habitude quelqu’un ici, c’était pire que tout. Là, c’était une évidence. Sa place est avec eux.. Finalement peu importe le décor tant qu’il y a ses baisers affectueux. Oh oui, le cœur est en fête. Parce qu’il tombe le blond, il se jette. « J’espère bien. » Qu’il répond, sourire aux lèvres. Si seulement tous les matins pouvaient être comme cela désormais.