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« Ca va, c'était pas mal. »

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Un dernier instant de torpeur, les joues rouges, les prunelles closes, le point culminant de leur passion pour la réchauffer une dernière fois. L’osmose est imparfaite pourtant, incomplète, et rapidement, ses prunelles se glissent dans les siennes, avant qu’elle ne se penche sur lui, le vil taquin qui s’assure de ne pas la laisser rendre les armes aussi facilement. « Tu ne perd rien pour attendre… » souffla t’elle contre ses lèvres, laissant entrevoir le message caché et ce qu’elle a bien saisi. Dernier baiser avant qu’il n’accepte de la libérer, qu’elle roule lentement sur le côté, retrouve la douceur des draps et le confort du matelas. Pour la première fois de sa vie, elle pourrait fermer les paupières et dormir d’une traite, laisser la nuit filer sans elle. Sitôt qu’il se lève, elle ne peut empêcher ses prunelles de glace dériver le long de son fessier musclé, roule sur le ventre pour ne pas dériver de l’image quand son menton se pose sur ses bras croisés. Elle se laisse totalement détourner par le panorama, frissonnant toutefois sous l’air frais qui s’invite dans la pièce. Salvateur. Elle inspire doucement, avant d’attraper un oreiller qu’elle lui lance dessus sous la pique formulée. Chassez le naturel… vous connaissez le dicton. Une fois n’est pas coutume, il engage la bataille. « Goujat. » Souffle t’elle, à bout de force. Inutile de tenter de répliquer, sa gorge est sèche et la fatigue cherche à l’attirer dans son giron.

Pourtant, c’est dans un ultime effort qu’elle se redresse, se glisse derrière lui, et laisse ses phalanges caresser son torse, dériver plus bas, sans désir toutefois de relancer la machine. « Ravie d’avoir été la première… » Souffle t’elle à son encontre, au rappel d’une confidence, avant de finalement laisser entendre plus haut. « Pour une première fois, cet appartement s’en est très bien sorti. Un bureau cassé, c’est louable. » Toujours remercier l’endroit qui vous accueille, comme l’on remercierait les mains qui préparent le repas. Et ses pas qui se détournent de l’amant, de la chambre, pour retourner en bas, recherche la chemise délaissée pour l’enfiler de nouveau, délaisse le short bien inutile avant d’avancer à pas de velours vers la cuisine, à la recherche d’un verre qu’elle emplit d’eau. La soif, permanente, qu’elle amenuise par petites gorgées, avant de remonter lentement, marque une hésitation au pas de la chambre d’amis. Une hésitation fugace, alors qu’elle y pénètre, laisse son regard couler vers les planches qui formaient un bureau, pour finalement poser le verre d’eau sur le petit chevet et s’étirer doucement, jouant un bref instant avec ses muscles endoloris. Demain, elle allait douiller.

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L'air frais de décembre était salvateur pour l'homme qui venait d'ouvrir la grande fenêtre de sa chambre. Il pouvait sentir chaque perles de sueurs qui devenaient bien plus froides et lui arrachaient des frissons. Il ferma les yeux, son corps en feu, en ébullition. Il pouvait encre sentir sa peau meurtrie par les ongles et les dents de la blonde, une douce douleur, des marques du plaisir qu'il allait garder quelques temps comme souvenir de cette nuit. Il lui lança une petite pique, recevant un coussin en retour. Oui, ca avait été plutôt intense. Le lendemain serait terrible pour ses muscles, mais c'était de la bonne fatigue en somme.

Venant se coller a lui, elle vint lui dire quelques mots. Effectivement, elle était la première a venir chez lui pour ce genre d’activités. Elle pouvait être ravie et il eu un sourire pour le bureau cassé.

« Promis, ce n'était absolument pas prémédité. Paix a son âme. Il n'était pas fait pour ce genre d'exercice. »

Il fallait bien un début a tout hein ? La jeune femme le délaissa finalement avant qu'elle ne redescende pour surement récupérer ses affaires. Il l'entendit se servir de l'eau et la laissa faire comme chez elle. Puis plus rien. Intrigué, il ferma la fenêtre et la trouva dans la chambre d'ami.

« Sérieusement ? »

Elle allait dormir seule après ce qu'il venait de ce passer ? Même pour lui, c'était intense. Il alla la chercher dans le lit. La prit dans ses bras telle une princesse et la ramena dans sa chambre et la déposa avec plus de délicatesse que la première fois.

« Tu disais que tu dormais du côté de la fenêtre c'est bien ça ? Tu es allée te coucher dans la chambre d'ami quand tu couchais avec ton ex toi ? Même si... je n'ai pas été des plus tendre, je peux aussi l'être hein. »

Tres sincèrement, il serait bien allé se doucher, mais il se glissa auprès de Saêra, ne la lâchant pas des yeux.

« A moins que tu es peur que je veuille encore continuer a profiter de toi ? »

Et pourquoi pas ? Dans quelques minutes.

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Le rire au bord des lèvres, avant qu’elle ne dépose un baiser au creux de ses omoplates, avant de poser sa joue entre ses épaules, savourant cet instant de paix, profitant peut-être de ce qui n’arriverait plus après ce week-end. Rien n’était certain, et si les questions étaient en train de se bousculer dans son esprit, aucune ne daignait franchir le seuil de ses lèvres. Le temps n’était pas encore venu, tout était trop frais. Peut-être même que ce temps n’arriverait jamais, s’ils décidaient de faire l’impasse dessus. Ils s’étaient contentés de succomber à un jeu dangereux, désormais, il leur fallait assumer les conséquences associées, grand bien leur fasse si elles étaient positives ! Auquel cas… ils apprendraient à survivre. Se détachant finalement de lui à regret, elle jeta un dernier regard sur sa silhouette dénudée avant de déserter la chambre du maitre des lieux, s’aventurant au sein de l’abri de sa démarche féline. Elle pouvait sentir l’appel de la nuit, celui des étoiles plus particulièrement, qui dehors scintillaient dans les ténèbres. L’attraction était terrible, et sans doute dut elle se faire violence pour ne pas ouvrir la grande baie vitrée pour se glisser sur le balcon et porter toute son attention sur le ciel ténébreux. Plus tard. Elle n’aimait pas que les autres s’aperçoivent de son attraction pour le ciel, la tendance à s’en moquer était trop forte, et chaque fois, on venait lui demander si elle ne s’était pas trompée de métier. Sans doute irait-elle profiter de son instant de quiétude lorsque son amant s’endormirait, et si elle-même ne sombrait pas sous le poids de la fatigue. Ils n’y étaient pas allés de main morte après tout. S’accordant quelques gorgées d’eau salvatrice, elle tourna pourtant son regard vers la baie vitrée, se troublant un instant avant de s’en détourner pour remonter tout aussi silencieusement.

Assise au bord du lit, ses pensées se bousculent et l’obligent à fermer les paupières, quand ses phalanges massent doucement les tempes qui cognent durement, jusqu’à ce que la voix de son hôte ne l’extirpe volontairement de son tourment, l’obligeant à porter la glace sur sa silhouette. A peine le temps d’ouvrir la bouche pour répliquer que déjà, il la soulève, l’emporte ailleurs, la ramène dans son lit, et s’assure qu’elle soit à la bonne place. A la fenêtre, là où elle peut porter son regard pour observer son ciel adoré. Acquiesçant d’un simple signe de tête, c’est pourtant un léger raclement de gorge qui l’oblige à répondre, penaude. « Je ne pensais pas que tu souhaitais que je reste dans ta chambre, après tout, ce n’était pas… prémédité ? » Elle n’allait pas s’imposer, s’il ne l’avait pas encore compris, alors il apprendrait qu’elle ne s’impliquait que vaguement dans la vie des autres. Se laissant finalement aller sous les draps, elle accepta sans sourciller la présence de son amant, se glissant contre lui, conservant la chemise protectrice. « Je couchais avec mon petit-ami, tu l’es toi ? » Souffla t’elle non sans soulever son regard vers le sien, laissant ses phalanges caresser sa peau. « Et tu vas me tuer avant l’heure ! Je vais faire l’étoile de mer, je te préviens ! » Souffla t’elle sous un rire avant de lui faire dos, se glissant en cuillère contre lui.

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C'était bien la première fois qu'il voyait une amante s'installer dans le lit d'ami. En fait, à bien y réfléchir, dans cette maison elle était bien la première à partager son lit, mais dans son ancien appartement, c'était la même chose. Après un tel moment, jamais il ne s'était retrouvé seul ou alors, c'était parce que l'un ou l'autre devait partir. Il n'était pas non plus ce genre d'homme à remercier après l'action et se barrer chez lui ou demander à la femme de partir. Après l'action, il aimait bien un minimum de tendresse, non pas forcément pour montrer une affection flagrante, mais bel et bien pour finir la soirée sur une note de douceur et voir la blonde assise sur son lit d'invitée ne le mit pas hors de lui, mais le força à la prendre dans ses bras pour la ramener dans la chambre. Attentionné en un sens, il la plaça du côté de la fenêtre, ayant retenu tout ce qu'elle lui avait dit lors de ce premier repas ou ils fomentaient ce plan machiavélique qui se retournait contre eux.

« Tu ne prend pas tant de place que ça tu sais. Oui, ça ne l'était pas, tout ça, mais maintenant que nous y sommes, autant profiter du calme et de la douceur après la tempête. Ça a son importance je trouve. »

Elle se glissa finalement sous les draps, tout comme lui et s'installa à ses côtés, lui faisant une remarque et lui posant la question si délicate tout en le regardant directement dans les yeux. Dans d'autres circonstances, cela aurait pu être très malaisant, mais Matthew préférait rester au naturel.

« Aux yeux des autres? Assurément. Pour ce qui est de nous deux, c'est peu être trop tôt pour arriver à de tels conclusions. Si ça ce trouve demain matin tu seras répugnée par ma façon de manger mes tartines ou de boire mon café. Je préfère ne pas m'avancer alors que ça ne fait qu'une semaine que nous sommes un faux-beau-couple. »

Elle s'était retournée en disant qu'elle ferait l'étoile de mer tout en se calant en cuillère contre lui. Cela le fit rire et il se cala lui même à cette position, laissant une main caresser la peau de la blonde. Seulement sa cuisse, rien de bien méchant, juste la tendresse dont il pouvait faire preuve.

« Je suis certain que même dans cette position, tu ne pourrais me résister bien longtemps... »

Sourire aux lèvres, Saëra pouvait bien sentir qu'il n'était pas le moins du monde. Ils pouvaient bien passer la nuit à s'enlasser l'un comme l'autre, simplement discuter ou s'endormir petit à petit sous les caresses de Matthew.

Les rayons du soleil commencèrent à réveiller le capitaine Snape qui pouvait encore sentir la présence de la blonde contre lui, son parfum lui était plutôt agréable et un sourire s'étira sur son visage. Ce dernier disparu lorsqu'il vit l'heure, il était encore tôt et il n'avait pas dormis bien longtemps... Il se glissa subtilement à l'extérieur du lit, attrapa quelques affaires et descendit. Mettant ses chaussures, il fila dehors acheter quelques petites choses à manger à la boulangerie française qui n'était qu'à cinq minutes de marche de la. Son corps était bien endoloris, mais la marche lui fit le plus grand bien et une fois rentré, il constata que la belle était toujours en train de dormir dans le lit. Il posa ses achats dans la cuisine et se faufila dans le lit, dévétu pour l'occasion, laissant ses mains caresser la peau de Saëra, cherchant à éveiller ses sens sous le plaisir. Ses lèvres se posaient sur sa peau chaude, lui offrant un réveil qu'elle semblait apprécier.

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