Je gémis presque quand Preeti me que nos étreintes devront s'arrêter. La blague est tellement cruelle que j'ai du mal à en rire en ce moment.
Preeti s'effondre presque dans le bac de la douche et je suis très inquiet pour elle, avant de comprendre ce qu'elle veut dire par me "donner des idées". Je me retourne pour ne pas qu'elle voit à quel point cela est vrai. Je regarde distraitement les produits avant de choisir du savon. Je ne veux pas être attiré par cette pratique dégradante pour Preeti mais je m’aperçois que je n'y peut pas grand chose.
Immédiatement, ma Déesse me dit que j'ai été parfait... Pas "bon" ou "ça allait" mais "parfait". Je pense bien qu'il ne s'agit là que d'une exagération mais le compliment me fait sourire et je me retourne pour regarder ma Déesse agenouillée. Je fais mousser le savon entre mes mains avant de faire le tour de ma belle pour m'asseoir derrière elle et commencer à masser doucement son dos.
"Bien sur que je prend ma douche avec toi. Je ne vais pas te laisser seule nue ici... On ne sait jamais..."
Pendant un instant, je reste avec mes pensées. Elle avait été parfaite, elle, sans aucun doute ! Pour ma part, je doute d'avoir été à sa hauteur. Je doute ... Je prend une voix sérieuse alors que je masse un de ses bras délicat.
"Preeti ? Tu m'as vraiment trouvé parfait ? Il y a rien que j'aurais du faire ou ne pas faire ? Ou faire mieux ? Je veux dire, c'était la première fois pour moi et j'ai entendu dire que, au moins pour la femme, la première fois n'était jamais bien. Tu peux être honnête, tu ne me blessera pas."
Je fais mousser encore un peu de savon pour passer sur l'autre bras.
"Et pour l'habitude... Tu aimes bien faire quoi, toi, dans les ... Enfin dans les rapports amoureux ?"
Toujours songeur, je continue mes questions, en espérant ne pas l'ennuyer.
"D'ailleurs, c'est quoi la norme ? Parce que quand on vivra ensemble, je pense pas que je pourrais me passer de faire l'amour avec toi un jour, il va falloir que tu me sortes de force si je ne veux pas me faire virer des ordres. Comment font les autres personnes pour sortir, ou ne serait-ce que dormir ?"
Je bascule doucement Preeti contre moi pour commencer à nettoyer sa poitrine et son ventre. Bon, désir déjà revenu et, loin de me gêner, cela me fait même un peu sourire.
La tête dépitée de mon aimé me fait éclater de rire: [color=#0099ff]"Chéri, je rigole! Je vais pas te faire devenir prêtre quand même!... "
Et devant le comique de la situation je ris de nouveau en embrassant son épaule et son cou .
Le regard qu'il me lance est d'abord inquiet, puis se transforme en gêne avant qu'il ne se tourne. À la réflexion, il est vrai que s'il s'est adonné à goûter d'autres lèvres que celles du haut, je n'ai pas eu l'occasion de lui rendre la pareil.
Je le touche du bout de l'index sur la cheville et, remontant du bout de l'ongle sur son mollet, je lui demande:
"Je crois... Que tu es gêné par ça. Qu'est ce que tu as contre la fellation?"
Le mot est cru, mais nécessaire.
Mon aimé se retourne, et se place derrière moi. Par réflexe je ramène mes longs cheveux sur le côté et baisse la tête vers l'avant, la nique découverte.
Lorsque ses mains chaudes et douces se posent sur ma peau et commence à me masser, je gémis de soulagement: avec le boulot et cette nuit bien remplie, mes muscles ont pris sur eux, et les delasser est un bien être exaltant.
Sa phrase me laisse un sourire sur le visage, et répond légèrement:
" je comprend que tu t'inquiète: un alligator sortant de la douche est si vite arrivé!"
Un silence s'installe, confortable, jusqu'à ce que la voix sérieuse retentisse, avec mon prénom en premier lieu, me faisant me tourner:
"Kyan. J'ai été surprise que tu ais été aussi doué, aussi longtemps et aussi long pour un novice. Agréablement surprise j'entends. Et le principe de base est celui ci: communiquer. Si j'avais eu besoin de plus, de moins, tu l'aurais su! Et je te demande la même chose: si il y a quelque chose, quoi que ce soit, préviens moi!"
Fasse à sa seconde idée, je l'embrasse doucement et lui répond:
"Ce n'est pas ma première fois physique, amoureuse oui. Physiquement je vais bien, et surtout je me suis informée pour éviter la douleur et garder tout le reste. Et pour ce qui est de l'honnêteté... Je le serais toujours pour toi chéri. Je t'aime, et l'amour demande de la vérité et de la confiance. Tu es d'accord? "
La question est touchante, et je lui prend sa main et dépose un baiser son son poignet pour éviter le savon, et plante mes prunelles dans les siennes.
"J'aime tout... Tant que c'est avec toi!"
La norme? Je reste rêveuse un moment à l'idée de vivre avec mon homme, mais laisser cette pensée de côté: patience, patience...
"Normalement... Normalement les novices sont plus fatigués que toi! Non, sérieusement cela dépend du couple et d'un t'as de variantes, le travail, la famille, le temps utilisé dans des taches qui prennent de l'énergie... Tous le monde n'a pas la même. Regarde, je suis plus fatiguée que toi! C'est comme ça que les gens gèrent leur sexualité. À l'envie, à l'énergie..."
Puis mon aimé me colle contre son torse et passe le savon sur mon ventre et mes seins. Quel dilemme: mes muscles crient au repos, et mon cerveau et mes reins s'échauffent sans demander l'avis au reste!
Je ferme les yeux quand elle prononce le mot fatidique. Celui-là même qui dépeint cette pratique totalement dégradante pour la femme.
"Oui, cela me gêne. Pas toi ?"
Après réflexion, je rajoute :
"Ma petite Preeti, il faut bien que tu comprenne que j'ai été élevé dans l'idée que personne ne devrait prendre de plaisir à avoir des rapports. D'ailleurs, ceux-ci sont réservés à la reproduction. C'est toi qui m'a convaincu qu'une personne pouvait s'émouvoir d'un simple contact. Toi et le Kamasutra offert par Sheitan que j'ai étudié pendant trois jours."
Je continue de laver ma belle distraitement. Toujours dans mes pensées.
"La fellation est un problème pour moi puisqu'il s'agit d'un plaisir égoïste."... pour l'instant, du moins. "comme l'était la pénétration, le fait qu'on s'embrasse ou la simple idée de sortir avec toi. C'est uniquement grâce à tes sentiments forts et purs que j'ai pu m'élever au dessus de ça."
J'étends une de ses jambes pour la laver à son tour.
"Je ne comprend pas. Je pourrais te faire l'amour jusqu'à ce que tu tombe d'épuisement et que tu me demandes grâce. " je susurre en mordillant l'oreille de ma Déesse.
J'admets que cette simple idée vient d'ébouillanter mon esprit.
J'échappe un rire face à son reflexe, puis caresse sa main d'un geste tendre en répondant d'un ton taquin:
"Ça devrait? "
Surprise par l'évocation dudit livre, je me retourne et regarde mon aimé dans les yeux:
"il t'as offert... Ça explique certaines choses."
Je reste pensive un moment. Ma culture était le plus souvent machiste... Sauf dans le sexe. On y apprennais l'équité, le consentement, la protection... À l'inverse, mon homme avait été éduqué à se montrer égal avec une femme... Tant qu'ils n'avaient pas d'intimité. Cette pensée me rendis triste une seconde.
"Qui te dis que c'est un plaisir égoïste ? Et puis... Nous avons fait toutes ses choses si loin de ta foi...tu le regrette?"
L'extension de ma jambe tend mes muscles fatigués, tremblant encore des assauts délicieux qu'ils ont subit.
Je ris à cette évocation:
"À ce train là ça ne devrait pas trop tarder! Je suis exténuée."
La bouche qui se renferme sur mon oreille active encore plus le brasier caché par les cendres de mes muscles meurtris.
J'aurais tellement aimé répondre 'non' tout de suite, la rassurer, mais ça n'aurait pas été l'entière vérité. Je prend un moment pour réfléchir à ma réponse et remettre mes idées en ordre.
Tu te souviens, je t'avais dit que depuis l'accident, depuis mon passage dans la mort, je ne suis plus tout à fait le même. Le Kyan d'avant n'aurait pas succombé ou se serait puni sévèrement pour cela. L'entité que je suis maintenant considère que ce qui nous arrive est une chance et qu'il n'appartient qu'à nous de la saisir. Tu es ma réponse, Preeti. Non, je ne regrette que le fait que j'ai du passer par un accident et tous les problèmes qui ont suivi pour m'en rendre compte. "
Des problèmes dont je paye le prix très élevé aujourd'hui. Ma pénitence qui me suit et, d'une certaine manière, me guide.
"hé bien la... fellation est un plaisir qui m'est égoïste vu que je serai seul à en profiter. Je suppose que ce n'est pas trop agréable de devoir prendre... dans la bouche. Ce n'est pas pareil que dans l'autre sens. Après tout, tu es ma Déesse. Être unique responsable de ton plaisir est une véritable épiphanie pour moi."
Donner plutôt que de recevoir est quelque chose qui est très chère à la religion catholique, et infiniment plus pour moi qui suis entré dans les ordres.
Je constate effectivement les signes d'épuisement sur ma Preeti. Je laisse l'eau la rincer avant d'en couper l'arrivée. Après avoir attrapé une serviette, j'entreprends de sécher soigneusement son epiderme. Dans un élan de folie, je glisse une main sous ses jambes, un bras autour de ses épaules avant de la porter jusqu'à sa chambre.
Physiquement, je me sens parfaitement bien, en paix et, malheureusement pour moi, totalement éveillé.
Je dépose mon précieux colis dans son lit et je contemple le corps nu étendu sur le côté devant moi. Plus de gêne, plus de volonté de détourner les yeux, que de l'amour.
Je me penche sur elle et cherche les douces pétales de lèvres de ma belle.
"Tu veux dormir à présent?"
Je réalise tout à coup ... cette position... celle-là même qui m'a fait fantasmer pendant des jours et des nuits. Mon désir qui était un peu retombé vient de se sentir très concerné.
L'évocation du regret laissé un silence bizarre, et je me remet en ma position initiale. Le voir chercher à une réponse à une question si importante pour moi... Je ne veux pas y penser.
Et lorsque sa réponse paraît, je tique sur un mot: "entité". Les ailes de Sybille me reviennent en mémoire, mais je ne peux pas imaginer que ce que j'ai vu ce jour là soit vrai. Le SPT à dû me faire halluciner. Il faut vraiment que je vois un médecin...
Cependant, le reste et rassurant, et je me cale plus contre lui, la tête posé contre son coeur. Les battements me calme, et je m'endors presque... Jusqu'à ce que j'entends l'évocation de la fellation venant de la bouche de mon chéri!
Je prend un instant. La façon dont il voyait les choses était commune... Est faussée. En tout cas personnellement.
" Pour la majorité des gens... C'est vrai. Pourtant, comme ce que tu m'as fait plaisir pour mon plaisir, les deux personnes peuvent apprécier ses caresses. Selon la situation, tu peux te sentir soumis en faisant ça. Mais, si les choses sont différentes... Tu peux être celui qui contrôle les sensations de l'autre. Savoir que certains mouvements, certains points sont plus sensibles, et en jouer... Ça donne une maîtrise de la situation qu'une personne soumise n'aurait pas. Et puis si me faire ce genre de choses te fais tant plaisir, alors pourquoi il n'en serait pas de même pour la caresse adverse? "
L'eau chaude est réconfortante, et mes jambes ne tremblent plus lorsque mon homme attentionné coupe l'eau. Et lorsqu'il commence à me sécher, je l'embrasse doucement, le coeur attendri par son côté protecteur.
Pendant un moment, je me laisse somnoler contre lui, emportée par la fatigue, la chaleur, ses gestes si doux... Et son odeur entêtante. Mais lorsque je me sens soulevée, je sursaute de surprise, avant de passer mes bras autour de son cou les doigts caressant doucement les brins de cheveux coulant dans sa nuque.
Les draps s'étendent sous moi, m'appelant pour me reposer, mes les lèvres qui se posent sur les miennes retienne mon attention éveillée.
"J'aimerais... Mais j'ai un homme parfait qui attend mes faveurs, et comme j'ai très envie de lui donner,je lui laisse le loisir de profiter de moi encore une fois. Mais après c'est dodo, d'accord?"
Je reste pensif un instant devant la réponse qui est tout à fait pertinente. Oui, effectivement, si les rôles sont simplement inversés, cela fait sens. Malgré tout, je ne me vois pas m'abaisser à lui demander un tel acte.
Cependant, je dois bien avouer que l'idée de m'abandonner tout entier à son bon vouloir est quelque chose que je trouve très fascinant. Mais ... le fait de souiller sa bouche avec... non...
"Tu sais que tes mains dans mes cheveux, ça me rend dingue ?." je murmure contre son oreille. "En fait, j'étais sur le point de te laisser dormir... mais comme tu m'as caressé les cheveux, me voilà obligé d'honorer ton invitation."
Je laisse ma Déesse étendue et reviens moins d'une seconde après, un sachet métallique dans la main. Preeti est toujours sur le côté, plus désirable que jamais, offerte comme une fleure rare. Je ne pense plus jamais être capable de résister à ses mots ni à sa peau.
Lentement, je me couche sur elle, repliant une de ses jambes pour enjamber l'autre. Mon excitation est à son paroxysme alors que je regarde le visage de ma belle. Lentement, je caresse son visage, ses cheveux, sa poitrine avant de ne plus pouvoir tenir.
Pour une dernière fois, je franchis son intimité pour une sensation totalement intense et nouvelle. Encore une fois, il me faut un petit instant pour retrouver mes esprits tant le sentiment est fort.
À nouveau, nous entamons cette danse à laquelle je suis totalement dépendant. Avide, j'embrasse ma belle sur l'épaule, le cou et finalement les lèvres où je trouve sa langue.
"Déesse, qu'est-ce que tu es en train de faire de moi ?"
"J'adore tes cheveux, ils sont tellement doux... Et mettre ma main dedans, c'est un vrai plaisir à part entière... Je pourrais faire ça toute la journée !"
J'éclate de rire: changer d'avis pour une caresse capillaire, ce n'est pas banal! Kyan part un instant, et quand il revient je remarque son regard sur moi.
Il se met contre mon corps et sa chaleur se diffuse dans ma peau jusqu'à ériger ma poitrine . Je blottis mon visage contre sa paume puis lui embrasse le bout des doigts doucement. Sa main dans mes cheveux me fait frissonner : les cheveux ont toujours été une histoire d'amour, et peu de gens ont pu toucher aux miens: ma fille, ma mère... Et Kyan.
Puis ses caresses se dirigent vers ma poitrine et mon corps forme une première ondulation inconsciemment. Notre étreinte se ressert, et lorsque nous fusionnons un soupir de plaisir échappe mes lèvres.
Mon amour embrasse ma peau encore et encore, avant de m'offrir sa bouche. Je la scelle d'un baiser, ma langue rejoignant la sienne, et perds mes doigts dans ses cheveux, enflammant ma peau d'étincelles de désir.
Mon corps entier se tend sous le plaisir que me procure sa caresse dans mes cheveux. La tension est telle que je ne peux pas m'empêcher de couvrir mon grognement en lui mordant l'épaule.
"si tu fais ça toute la journée, je ne te laisserai jamais dormir..." je dis dans un souffle.
Avec un sourire satisfait, je remarque qu'il en va de même pour ma Déesse. Une de mes mains se consacre à sa magnifique chevelure, sa nuque, son dos, pour atterrir sur la somptueuse courbe de ses fesses. Mes doigts effleurent et griffent tour à tour.
Le plaisir est plus violent que jamais et je remarque que je suis même en train de devenir en nage tant la tension de mes muscles est grande. Sans doute est-ce l'imminence du sommeil de Preeti qui ordonne à mes sens d'en profiter.
Je me redresse légèrement pour pouvoir accélérer et allonger mon mouvement. L'extase est telle que, pendant un moment, je suis obligé de fermer les yeux et me mordre la lèvre pour ne pas simplement crier.
La petite étincelle de l'explosion est déjà là à attendre son heure. J'embrasse encore et encore Preeti sur toutes les parties de son corps, lèvres, langue et dents se succèdent pour profiter de la peau ambrée offerte. Je la goûte comme le plus fin des tresors.
Mon amour mord mon épaule soir mes caresse, et je souris de cet effort pour ne pas gémir.
"Comment tu veux que j'aille me coucher si tu es toujours aussi désirable? "
Chaque passage de ses doigts réveille les muscles endormis et enflammé ma chair. Les ondulations se multiplient, multipliant le plaisir. Je sens le corps de mon homme se contracter plus que les dernières fois, et ce détail augmente mon excitation déjà bien remise.
La vague se forme, différemment cette fois.
Une premiere, incompréhensible, arrivé soudainement, crispant mes doigts contre la nuque de Kyan, mais lorsque sa bouche explore les facettes de mon anatomie, la seconde emmène une extase telle que ma silhouette entière forme une tension explosive.
Au bord de l'évanouissement orgasmique, je crie son prénom et sombre dans un raz de marée de plaisir incroyable.
Mon envol est imminent, je ferme les yeux un court instant avant de m’apercevoir qu'une fois de plus, Preeti est du voyage. Une énorme vague de chaleur nous submerge et nous emporte encore plus loin que je ne suis jamais allé.
Une nouvelle montée de plaisir me vient alors que ma Déesse cri mon prénom. Cela me trouble énormément et m'envoûte tout à la fois. Mon prénom crié lors d'un orgasme dans sa bouche est une chose que je n'oublierai jamais. Je reste un instant au dessus d'elle, sans bouger, à attendre que mon exaltation disparaisse. Puis, à bout de force mentale et le corps parcouru de soubresauts, je m'effondre presque sur ma Déesse.
Je m'apprête à lui demander ce que m'a valu cette clameur avant de m’apercevoir que ma belle s'est profondément endormie. Remettant une mèche en place, je passe ma main dans ses cheveux avant de glisser la couverture sur son corps nu et encore chaud.
Rejoignant la salle de bain pour jeter la protection et me nettoyer un peu, je me demande si je dois rester dormir avec elle ou repartir, et n'osant pas la réveiller pour lui demander, je me sens coincé. Je baisse la tête devant le miroir et me demande si la situation serait inversée, ce que j'aurais préféré. Je souris en me disant à quel point la séparation du matin serait douloureuse pour moi et j'espère bien supposer en pensant qu'il s'agit de la même chose pour elle. Je vais donc rester et en profiter même pour lui faire son petit déjeuner demain matin.
Parce que oui, malgré tout, je ne suis pas le moins du monde fatigué. Je redresse la tête devant le miroir où mon regard se croise. Mon esprit relâche un peu la pression à ce moment là. Pour peu, je suis presque heureux de sentir Sheitan arriver à mes côtés à ce moment précis, ce n'est pas spécialement que je le voulais particulièrement, mais à cet instant, quelque chose se passe entre nous, comme une compatibilité qui se met en place. En fait, à cet instant, nous n'avons jamais été aussi bien.
- Tu veux qu'on en parle, Kyan ? -
- De quoi souhaites-tu parler ? -
- J't'en prie ! J'sais reconnaitre un corps qui a eu des orgasmes à répétition, surtout si j'l'habite. Alors, comment c'était ? Combien de fois ? -
- Cela ne te regarde pas. Par contre ... -
- Mouiiii ? -
- T'as déjà pratiqué la fellation ? -
- Bien sur ! -
- Et c'est comment ? -
- Ouh là ... Les gens en font des caisses, mais franchement, y a rien de méchant. Il faut juste faire attention aux couilles, certains hommes n'aiment pas trop qu'on les titilles trop, et au réflexe de régurgitation quand la bite va trop profondément dans ta gorge à cause de l'irruma... -
- Pour l'amour de Dieu ! Sheitan ! -
- C'est l'histoire d'une jeune mariée qui va voir son prêtre et qui lui d'mande si la fellation est un pêché. Le prêtre, un peu prit au dépourvu demande à la femme ce qu'est exactement une fellation. Du coup, la femme le lui montre... Le prêtre, sous le choc comme sous le charme convoque tous les autres prêtre de sa paroisse pour leur donner une nouvelle consigne : Tu sais ce qu'ils devront répondre si une jeune mariée leur demande si la fellation est pêchée ? -
- Non ? -
- "Mais ... Qu'est-ce qu'une fellation ?" -
Devant le miroir de Preeti, je ne peux pas m'empêcher de sourire et même de rire un peu. Je souhaite silencieusement une excellente nuit à mon alter-ego et vais me blottir tout contre Preeti en espérant que mon sommeil ne tarde pas trop à venir.
Ce soir là, j'ai rêvé de deux personnes dans une voiture devant une maison en feu et une troisième qui arrivait tenant un bébé dans ses bras.
